Commission européenne/Agricultural Markets Task force La contractualisation dans les filières animales en France 24 mai Bruxelles Thèmes abordés Les particularités des produits animaux • Des filières sous contrat de production de longue date (loi de 1964) • Un regain d’intérêt pour la contractualisation depuis 2008 • Les dernières avancées à l’initiative des transformateurs, des GMS, de la restauration commerciale •3 Des produits de nature différente Le lait : un produit hautement périssable à flux continu mais caractérisable : Matière Grasse, Matière Protéique, cellules Une carcasse bovine en vif/à l’abattage : un produit difficile à évaluer Une carcasse découpée/pièces : un ensemble de pièces (une contractualisation sur l’ensemble des pièces mais des acheteurs pièce par pièce) Contractualisation adaptée aux produits standard où la caractérisation du produit est possible et surtout pour des produits à cycle court : - poulet (28 jours / 105 jours) - veau de boucherie (engraissement) : 6 mois - jeune bovin/génisse (engraissement) : 6 à 12 mois - œuf : 1 an (1 bande) •4 Eclatement d’une carcasse de porc à l’abattoir Carcasse de porc GMS/RHF filet Industrie de la transformation Jambon épaule poitrine Client 1 Client 2 Contrat 3 mois 1200 pièces semaines Contrat 12 mois 500 pièces semaines Pas de contrat Pas de contrat Source : FranceAgriMer •5 Les filières sous contrat de production de longue date : • Volailles/œufs ( filière poulet > 80%) • Veau de boucherie (> 90%) •6 Volailles : 85 % de la production de poulet sous contrat • Le contrat « 3 points » Prix du poussin Définition d’une marge éleveur = rémunération de Coût aliment l’éleveur (relativement stable / partage du risque) Prix de reprise • Volatilité prise en charge partielle ou totale par l’intégrateur/industriel • Le forfait à l’animal • Volatilité prise en charge par l’industriel Source : FranceAgriMer, d’après études •7 Schéma d’intégration dans le secteur de la volailles en France 1 centre de décision Industriels Industriels 2 centres de décision Eleveurs OP aliment aliment Eleveurs Eleveurs génétique Source : FranceAgriMer, d’après études génétique •8 Veaux (90% de la production sous contrat de production) Eleveur : le bâtiment (amortissement, frais financiers, divers), le temps/maind’œuvre, la compétence… contre une rémunération fixe L’intégrateur : le veau, l’aliment, l’appui technique, la prophylaxie Définition d’un contrat sur un nombre minimale de bande et une rémunération (bonus/malus en fonction de la performance) •9 Filière bovine/animaux finis : des écueils Un type d’animal visé (génisse allaitante, jeune bovin croisé…) dans une gamme de poids et de conformation = réponse à un besoin précis - une période de l’année visée (creux d’approvisionnement du fait de la saisonnalité de sortie des animaux) - contrat long terme (> 1 an) pour l’approvisionnement de l’industrie de transformation Un bonus sur le prix par rapport à une cotation de base ou formule de prix plus complexe intégration prix et coût de production Impossible à envisager avec la vache laitière dont les sorties dépendent de nombreux paramètres (notamment prix du lait) • 10 Un regain d’intérêt pour la contractualisation depuis 2008 • 11 Le pourquoi du regain d’intérêt pour la contractualisation dans les filières animales Instabilité des prix à l’amont (céréales/protéagineux) et à l’aval (prix du lait connecté au marché mondial, prix du porc cyclique, forte dépendance de l’Union européenne aux marchés russe et asiatique - chinois -) Fort impact sur les trésoreries des éleveurs et des industriels, besoin de visibilité sur le prix, sur la marge (gestion de la trésorerie) Nécessité de limiter/amoindrir les effets de la volatilité (ne la supprime pas ) Difficulté des éleveurs (caisse de sécurisation, fonds de soutien), nouveau contexte pour le lait (sortie des quotas laitiers) Assurer la régularité de l’approvisionnement des outils d’abattage et en aval (GMS et restauration commerciale) • 12 Les dernières avancées • Porc : contractualisation amont/producteur-aval/transformateurGMS (swap/tunnel) • Lait : les contrats de 2ème génération (2016-2021) • 13 Le lait : les contrats de 2ème génération (2016-2021) Entreprise privée (45% de la collecte) : la maîtrise des volumes Contrat individuel (même si contrat cadre) Les litrages cédés remis à la disposition de l’industriel (réaffectation ou réduction) Système coopératif (55% de la collecte) : la gestion des volumes Définition d’un volume socle pour chaque éleveur (pour un prix A) Volume(s) additionnel(s) (pour un prix B, pour un prix C) Réflexion sur l’intégration dans les contrats de formules de prix qui intègrent des indicateurs de coût de production (prise en compte partiel) • 14 Lait : flux de lait et type de contractualisation Collecteurs privés (volumes) 27 % Collecteurs coopératifs 55 % 18 % > 90 % des éleveurs ont un contrat Paquet Lait Avril 2012 OP 17 500 producteurs ~ 60% des volumes (contrats éleveurs/laiteries) 51 OP 12 500 producteurs 80% (volume) mono acheteur (39 OP) 20% (volume) multi acheteurs (12 OP) ~ 200 coopératives ~60 groupes laitiers ~ 40% des volumes (contrats éleveurs/OP) LMAP Avril 2010 55% de la collecte 45% de la collecte Eleveurs Source : Rapport CGAAER n°15053, FNCL • 15 Lait : les Organisations de Producteurs et Association d’OP - renforcer le pouvoir de négociation - connaissance des marchés - avoir une stratégie de gestion des volumes Collecteurs Collecteur Collecteur A Association d’OP « verticales »/1 acheteur OP OP OP Contrats cadres Collecteur B Collecteur C Association d’OP « territoriales »/ transversales OP transversales OP OP OP Contrats cadres Eleveurs Source : Rapport CGAAER n°15053, FNCL • 16 Lait frais : la relation amont/producteur-aval/transformateurs-GMS GMS Une perte de pouvoir de négociation pour les éleveurs ? Contrat tripartite Eleveurs Laiterie Source : FranceAgriMer • 17 Porc : la relation amont/producteur-aval/transformateurs-GMS GMS Relation forte (voire contractuelle avec les groupements de producteurs) Système de caisse avec formule plus ou moins complexe (tunnel) Organisation de producteurs transformateur Pas de lien physique entre le transformateur et le producteur (flux financier uniquement) SWAP Simple sur un prix fixe ou indexé producteur producteurs Source : Presse professionnelle • 18 Quelques éléments de conclusion • 19 Quelques éléments de conclusion • Ce que permet/apporte/facilite la contractualisation • Une sécurisation des volumes • Un partage du risque sous certaines conditions (volatilité intrants/produits) • Une meilleure maîtrise du produit (qualité/standardisation,…) • Ce que peut induire la contractualisation • ne gère pas les situations exceptionnelles (négociation au cas par cas) • une perte de liberté pour entreprendre • une moindre recherche de la performance dans certaines conditions • une difficulté à sortir d’un système • 20