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de la profession
366Diabète & Obésité •Décembre 2011 • vol. 6 • numéro 54
Economie
L’OCDE préconise des progrès dans 
la gestion des maladies chroniques
Selon un nouveau rapport de l’OCDE, la qualité 
des soins médicaux s’améliore dans les pays 
de l’OCDE, ce qui se traduit par une augmentation 
des taux de survie aux maladies graves.
Améliorer la prévention et la gestion des mala-
dies chroniques
L’OCDE  rappelle  qu’il  est  cependant  nécessaire 
d’améliorer la prévention et la gestion des maladies 
chroniques comme le diabète, car il y a trop d’admis-
sions inutiles et coûteuses à l’hôpital. En moyenne, 
50 adultes sur 100 000 sont admis chaque année 
à l’hôpital pour cause de diabète non contrôlé. Les 
taux  d’admission  sont  particulièrement  élevés  en 
Autriche, en  Hongrie  et en  Corée,  s’élevant  à  plus 
du double de la moyenne des pays de l’OCDE. Ces 
constats  soulignent  l’importance  de  renforcer  la 
prévention et la gestion des maladies chroniques et 
assurer une ore susante de prestataires de soins 
primaires. Le Panorama de la santé 2011 montre que 
l’équilibre entre médecins généralistes et spécialistes 
s’est  modifié  au  cours  de  la  dernière  décennie,  le 
nombre de spécialistes ayant augmenté beaucoup 
plus rapidement que celui des généralistes. Ce désé-
quilibre peut s’expliquer en partie par le creusement 
de l’écart de rémunération entre généralistes et spé-
cialistes dans plusieurs pays, notamment au Canada, 
en Finlande, en France et en Irlande.
Prévenir l’obésité
L’OCDE rappelle que l’obésité est  un  facteur  de 
risque  majeur  pour  de  nombreuses  maladies 
chroniques.  Les  personnes  sourant  d’obésité 
sévère décèdent jusqu’à 10 ans plus tôt que les 
personnes ayant un poids normal. Le Panorama 
de  la  santé  2011 montre  que  les  taux  d’obésité 
ont doublé, voire triplé, dans de nombreux pays, 
depuis 1980. Dans plus de la moitié des pays de 
l’OCDE,  50  %  ou  plus  de  la  population  est  au-
jourd’hui en  surpoids,  si ce n’est obèse.  Le taux 
d’obésité parmi la population adulte est particu-
lièrement élevé aux États-Unis où il est passé de 
15 % en 1980 à 34 % en 2008, et le plus bas au 
Japon et en Corée, se situant à 4 %.
Pour endiguer cette épidémie, de nombreux pays 
de l’OCDE accentuent les eorts pour promouvoir 
un mode de vie sain et actif. Certains ont récem-
ment instauré des taxes sur les aliments à forte 
teneur en graisses ou en sucre – par exemple, le 
Danemark,  la  Finlande,  la  France  et  la  Hongrie. 
Cependant, il reste encore à démontrer que ces 
politiques  sont  susantes,  en  particulier  pour 
réduire les risques d’obésité parmi les catégories 
les plus pauvres de la population qui sont les plus 
exposées. Les travaux de l’OCDE montrent qu’une 
stratégie de  prévention d’ensemble, conjuguant 
les campagnes de promotion de la santé, les ré-
glementations  et  les  conseils  des  médecins  de 
famille,  pourrait  éviter  des  centaines  de milliers 
de  décès  liés  aux  maladies  chroniques,  chaque 
année. Cela coûterait entre 10 USD et 30 USD par 
personne, selon les pays.  ß
Source : communiqué de presse de l’OCDE.
Pour en savoir plus : www.oecd.org
Le chire  
du mois
22 %
des femmes
seraient touchés d’hypertension 
artérielle en France, selon une 
étude Kantar Health France 
2011. C’est ce qu’annonçait le 
comité de lutte contre l’hyper-
tension artérielle, le 13 dé-
cembre dernier à l’occasion de 
la Journée Nationale de lutte 
contre l’HTA et du lancement 
de la campagne « Femmes 
et hypertension artérielle : 
une liaison à risque ».
EN BREF
LE NUMERUS CLAUSUS 
AUGMENTÉ
Le gouvernement a annoncé 
début décembre l’augmenta-
tion du numerus clausus de 
100 places, qui passe ainsi à 
7 500. 200 places supplémen-
taires seront également réser-
vées aux passerelles. Ainsi, ce 
sont 300 étudiants en médecine 
supplémentaires chaque année, 
à partir de la rentrée 2011-2012.
Depuis 2001, le numerus 
clausus a augmenté progres-
sivement passant de 4 300 à 
7 400 places en 2011. Selon le 
gouvernement, cette nouvelle 
augmentation maîtrisée devrait 
permettre de mieux organiser 
l’implantation des médecins 
sur le territoire à l’horizon 2020. 
L’effort spécifique réalisé sur les 
passerelles, qui passent ainsi 
de 300 à 500, va permettre à 
davantage d’étudiants d’accéder 
directement en 2e ou 3e année 
de médecine, enrichissant 
ainsi le profil universitaire 
de nos futurs médecins.