17/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
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FOURS ÉLECTRIQUES À RÉSISTANCES ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
D 5 911 − 2© Techniques de l’Ingénieur
— d’une enceinte (laboratoire ou chambre de chauffe) réalisée à partir de
matériaux à caractère isolant ou réfractaire dont le rôle est de réduire les pertes
thermiques par transmission vers l’extérieur. Elle varie par sa forme, par le
moyen de manutention de la charge ou son type d’exploitation ;
— de résistances électriques disposées en voûte, en sole ou sur les parois
latérales (pariétales) de l’enceinte. Leur alimentation est assurée soit directe-
ment par le réseau, soit par l’intermédiaire d’un ou plusieurs transformateurs ;
un système de modulation de la puissance y est associé, piloté par un système
de régulation de température ;
— de la charge à traiter, caractérisée par sa forme, sa nature et sa température
initiale.
L’article décrit en détails les différents constituants (enceinte, résistances élec-
triques, alimentation électrique de puissance, systèmes de régulation), donne
quelques éléments essentiels sur les conditions d’exploitation, les avantages et
les limitations d’utilisation d’un four électrique.
L’étude complète du sujet comprend les articles :
[D 5 910] – Fours électriques à résistances. Présentation générale ;
[D 5 911] – Fours électriques à résistances. Technologies de mise en œuvre (le
présent article) ;
[D 5 912] – Fours électriques à résistances. Applications industrielles ;
[Doc. D 5 913] – Fours électriques à résistances « pour en savoir plus ».
1. Résistances électriques
1.1 Résistance et résistivité
La valeur de la résistance R (Ω) d’un corps de chauffe de
longueur (m), de section uniforme S (m2) et de résistivité ρ (Ω · m)
est donnée par la relation :
L’inverse de la résistance C = 1/R est la conductance.
La résistivité varie en fonction de la température selon :
ρT = ρ0(1 + αT)
avec ρTrésistivité à la température T,
ρ0résistivité à 0 ˚C,
αcoefficient de température de la résistivité (en ˚C−1).
La résistivité ρ doit être élevée afin de limiter l’intensité du cou-
rant et de réduire les dimensions du corps de chauffe.
Le coefficient de température α doit être faible, positif et sensible-
ment constant pour toutes les températures d’utilisation, afin d’atté-
nuer les variations de courant et de faciliter le réglage de la
puissance injectée.
1.2 Groupement de résistances
Les résistances peuvent être montées et groupées de différentes
façons. Les groupements les plus usuels sont représentés sur les
figures 1 et 2, soient :
— le couplage en série où la résistance équivalente est égale à la
somme des résistances élémentaires ;
— le couplage en parallèle où la conductance équivalente est
égale à la somme des conductances élémentaires ;
— le couplage mixte combinant les deux montages précédents ;
— le couplage série parallèle qui, par la manœuvre d’un commu-
tateur approprié, permet de faire varier la puissance dissipée dans
un rapport de 1 à 4 ;
— le couplage étoile triangle qui, destiné à être alimenté en cou-
rant alternatif triphasé, permet de faire varier, par un commutateur,
la puissance dans un rapport de 1 à 3.
Des commutateurs électromécaniques permettent de passer d’un
montage à l’autre et donc de faire varier la puissance instantanée
dissipée dans le four (figure 3). En courant alternatif triphasé, le
coupage triangle est utilisé, par exemple, pendant la montée en
température, puis le couplage étoile pendant le maintien en tempé-
rature. Le passage d’un couplage à l’autre permet également de
tenir compte des variations de résistivité de certains éléments
chauffants avec la température (le bisiliciure de molybdène, par
exemple).
1.3 Critères de choix
Les résistances chauffantes constituent l’élément essentiel du
four. Leur choix est établi par le constructeur à partir du cahier de