RÉGION centre décembre 2010 - gratuit - www.regioncentre.fr territoires Formation recherche économie culture environnement sports… universités, écoles… Une offre de formation diversifiée découverte Centre, terre de goût Venez dessiner l’avenir de votre région ! rejoignez les forums participatifs N° 10 Magazine du Conseil régional o’centre décembre 2010 retour sur VAL DE Loire, dix ans d’INSCRIPTION au Patrimoine mondial Guy Marchand lors du tournage en forêt de Dreux du film L’Arbre et la forêt, d’Olivier Ducastel. Le Val de Loire fête le 10e anniversaire de son inscription par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial. L’occasion de partir à la redécouverte d’un paysage culturel vivant exceptionnel mis en valeur par de multiples initiatives déployées avec l’aide de la Région. Une inscription, pour quoi faire ? Chaumont : la création au cœur du patrimoine. Depuis son acquisition par la Région Centre, le domaine de Chaumont-sur-Loire développe un ambitieux projet artistique en lien avec sa situation en bord de Loire. Attaché à la protection du domaine, il se place résolument à l’avant-garde de l’innovation et de la fantaisie par un ensemble d’activités centrées sur la création contemporaine, dont le Festival international des jardins, créé en 1992. Rendez-vous sur valdeloire.org Le Val de Loire, c’est : Loire à Vélo : une marque de qualité. Fleuron des démarches de valorisation initiées depuis l’inscription au patrimoine mondial, le parcours La Loire à Vélo relie l’océan Atlantique aux portes de la Bourgogne. Une initiative exemplaire des deux Régions Centre et Pays de la Loire pour renforcer les partenariats dans le tourisme, à travers une marque et au fil d’un parcours aménagé de 800 km, dont 550 en région Centre, destiné aux touristes à vélo. Maisons de Loire. Une demi-douzaine de Maisons de Loire ont été ouvertes avec mission d’informer et de sensibiliser les visiteurs. Elles contribuent par leurs actions éducatives, scientifiques, culturelles et artistiques à faire connaître et aimer le patrimoine ligérien, qu’il soit naturel, historique ou humain. Comme d’autres institutions, les Maisons de Loire font partie des acteurs relais des valeurs de l’inscription sur la liste du patrimoine mondial. • plus d’1 million d’habitants sur 350 kilomètres, • 2 Régions (Centre, Pays de la Loire), • 4 Départements (Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire), • 6 agglomérations (Orléans, Blois, Tours, Chinon, Saumur, Angers), Naviguer sur la Loire. Le retour de la navigation de tourisme et de loisirs sur la Loire, dans le respect de la sécurité et de l’environnement du fleuve, fait partie des actions prioritaires engagées depuis dix ans. L’objectif est d’inscrire la navigation actuelle dans la tradition fluviale, de faire revivre la marine patrimoniale et de favoriser la création d’activités d’écotourisme. Un renouveau qui peut concourir à l’entretien et à la valorisation de la Loire. 2 O’centre, le magazine de votre région • 160 communes, • un Parc naturel régional (PNR LoireAnjou-Touraine), • une Mission Val de Loire créée pour coordonner l’inscription Unesco. Rencontres avec le patrimoine mondial. Les événements consacrés au Val de Loire, modestes ou de très grande ampleur, portés par des associations ou de grandes collectivités, constituent un nouveau genre pour les loisirs culturels des Ligériens. Par exemple, 30 rencontres paysages ont été organisées en 2010 pour faire découvrir l’identité des sites et les enjeux de protection et de mise en valeur du paysage culturel du Val de Loire. photos : Laurent massillon, ÉRIC GUÉRET POUR O’CENTRE, alex macLean, mission val-de-loire, Chinon : un patrimoine préservé. Depuis dix ans, avec l’aide des institutions régionales, les gestionnaires des grands sites touristiques du Val de Loire, comme à Chinon, Blois ou Cheverny, se sont mobilisés autour d’une grande ambition : faire du Val de Loire une destination d’excellence à la hauteur de cette reconnaissance internationale et augmenter la fréquentation touristique en capitalisant sur cette inscription au patrimoine de l’humanité. L’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco implique surtout une prise de responsabilités de tous les acteurs concernés par la gestion du Val de Loire, considéré ici comme un paysage culturel et vivant. Si cette inscription n’entraîne ni contrainte supranationale nouvelle ni financement spécifique, elle impose le respect et la valorisation de l’inscription régulièrement contrôlés par l’Unesco. o’centre décembre 2010 le mot de françois bonneau Une nouvelle étape du développement régional dans un contexte budgétaire très contraint C PHILIPPE BAUDUIN POUR O’CENTRE e sont des conditions grâce au contrat régional pour d’une extrême dureté l’emploi et la qualification des que le gouvernement jeunes d’une part, qui permetimpose aux Régions tra à chaque jeune d’aborder dans la préparation du budget l’emploi muni des compétences 2011. En les privant de leur indispensables, et d’autre part autonomie fiscale, c’est la caau contrat de continuité promisole de force qu’il tente de fessionnelle qui va permettre passer aux Régions. En ne comde surmonter les interruptions pensant pas les charges conside carrière grâce à un accomdérables qu’il leur transfère, pagnement personnalisé. c’est au pain sec qu’il veut les Notre potentiel économique mettre. Ainsi, plus de 40 milsera valorisé dans ce budget à lions d’euros sont retirés de travers toutes ses composantes manière totalement injuste aux et les PME, les artisans seront ressources de notre Région accompagnés dans leur effort dans le budget 2011 initialed’innovation. Ce budget traduira ment destinés aux habitants, également notre soutien à une à l’économie et à l’emploi, pour agriculture de qualité. Notre des investissements indispeneffort en faveur du développesables. Dans le même temps, la ment des TER sera poursuivi. Un crise sociale et la nécessaire soeffort sans précédent sera fait François Bonneau, lidarité, la crise économique et pour l’environnement, notamprésident de la Région Centre l’investissement pour l’emploi, ment dans l’isolation de nos lypour la recherche et l’innovacées et pour la préservation des “Un budget offensif pour affronter milieux naturels et le respect de tion, la crise environnementale et l’urgence à infléchir notre la biodiversité. L’accès à la santé les difficultés liées à la crise en modèle de développement, apest une inquiétude grandissante, pellent de notre part des choix proposant des réponses solidaires.” c’est pourquoi nous mettons en et des réponses audacieuses. œuvre notre programme de Le budget 2011 que nous Maisons de santé pluridisciplivoterons en décembre traduira notre refusé que les familles aient à financer naires. Le logement est également un engagement dans une nouvelle étape les manuels scolaires au lycée comme sujet essentiel et nous coordonnerons du développement régional. L’éduca- le prévoyait le gouvernement. L’emploi les efforts en région pour développer tion et la formation sont les clefs de est notre préoccupation majeure, tant l’offre de logement social. Il s’agira, on notre avenir. Notre combat en faveur à travers la poursuite du dispositif le voit, d’un budget offensif, malgré des de l’égalité des chances fait l’objet de CAP’Asso que par la création d’emplois contraintes budgétaires extrêmes, qui mesures très concrètes pour venir en durables liés à l’économie verte, au dé- permettra à notre région d’affronter les aide aux familles et faire de la forma- veloppement local et aux services à la difficultés liées à la crise en proposant tion tout au long de la vie une priorité. population. Une véritable sécurité so- aux habitants les réponses solidaires C’est la raison pour laquelle nous avons ciale professionnelle est mise en œuvre, dont ils ont besoin et qu’ils attendent. • SOMMAIRE 2 retour sur Val de Loire, 10e anniversaire de l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. 8 express territoires Enseignement supérieur : l’embarras du choix… Papier recyclé et imprimé chez un imprimeur au label Imprim’vert. 3 9 ACteurS engagés ...pour mieux préparer l’avenir. 10 portrait passion Emmanuel Vasseneix. 4 DOSSIER 11 L’AGENDA Les événements culturels de décembre et janvier. « Venez dessiner l’avenir de votre région » L’élaboration du Schéma régional d’aménagement, c’est l’occasion d’imaginer l’avenir de la région à travers une démarche participative. Participez à l’un des 23 forums… O’CENTRE Magazine édité par le Conseil régional du Centre. 9, rue Saint-Pierre Lentin 45041 Orléans CEDEX 1 Tél. : 02 38 70 30 30 Fax : 02 38 70 31 18 www.regioncentre.fr O’centre, le magazine de votre région Directeur de la publication : François Bonneau, président du Conseil régional Directeur de la rédaction : Antoine François Directeur de l’information : Jean-Pierre Tolochard Diffusion : Sophie Larmignat 12 notre région Centre, terre de goût. 16 LA RÉGION en action L’économie sociale et solidaire : une économie qui donne du sens. 18 Vivre guide Ciclic.fr, la chaîne mémoire de la région. DR centre n° 10 Conception, rédaction et réalisation : SCRIPTO SENSU 1, rue Charles Lechevrel - 28260 Anet Tél. : 02 37 46 06 78 - scriptosensu.com Coordination éditoriale : Bertrand Vorimore et Michel Léon Direction artistique : Claude Gentiletti Contact rédaction : [email protected] Collaborations : Patrick Chateau, Mathilde Crouzet, Yves Deguilhem, Michel Labelle, Laurent Séminel, Anne Louistisserand Impression : Maury Tirage : 414 000 exemplaires Couverture : Région Centre o’centre décembre 2010 dossier ambitions 2020 La Région Centre lance un grand débat participatif sur son avenir : “Ambitions 2020”. Une réflexion à laquelle chaque habitant est invité à contribuer, en vue d’aboutir à un Schéma régional de développement durable du territoire (SRADDT). venez dessiner l’avenir de votre région ! E n 2020, en 2030, le monde aura changé. La France et la région Centre aussi. Comme Don Quichotte qui voulait « donner du temps au temps » (Miguel de Cervantès), aujourd’hui la loi confie à chaque Région française la responsabilité d’élaborer et de faire partager une vision commune pour le territoire avec ses habitants, ses décideurs, ses élus. Tout au long de son élaboration, le Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire – au fil de 23 forums participatifs qui l’accompagneront sur l’ensemble du territoire – est une occasion unique de libérer la parole, d’exprimer et d’afficher des ambitions pour demain. En commençant par dresser le constat des atouts comme des faiblesses de la Région pour, plus tard, mieux relever les défis annoncés. Trois défis majeurs pour la région Centre et sa population... Quelles orientations stratégiques pour la région ? 1 Le premier défi est démographique : la région compte aujourd’hui 2,5 millions d’habitants, soit 4 % de la population métropolitaine. Attractive pour les couples avec enfants et pour les seniors, la région réalise de gros efforts pour attirer les jeunes et les étudiants. Mais, comme au plan national, le vieillissement de la population régionale se confirme : d’ici à 2030, la part des citoyens âgés de plus de 60 ans passera de 23 % à 33 % et celle des plus de 75 ans de 9 % à 14 %. Si rien n’est fait, la proportion des actifs baissera à 46 % contre 53 % actuellement. Au point de compter, en 2030, 153 seniors pour 100 jeunes… • C’est à chacun, habitant, élu, qu’il revient de dessiner l’avenir de la région et de réfléchir aux ambitions qu’il porte pour elle. 4 O’centre, le magazine de votre région 2 Le deuxième défi est celui du changement climatique et du maintien de la biodiversité : selon les experts, la hausse de la température d’ici à 2100 pourrait atteindre 6,4 °C en France. En vingt ans, la consommation d’énergie s’est accrue d’environ 12 % en région Centre, alors que la population augmentait de 7 %. Dans ce contexte, il faut poursuivre le développement des énergies renouvelables (part encore trop modeste de la production régionale d’énergie), préserver nos paysages naturels d’exception, véritables réservoirs de biodiversité. Il convient également de faire face aux effets négatifs de l’étalement urbain sur l’environnement et sa population, à commencer par la pollution de l’air. 3 Le troisième défi est celui des mutations économiques : si en un siècle la part du secteur tertiaire a fortement augmenté (atteignant 70 % des emplois), l’industrie demeure un moteur majeur de l’économie régionale. Sixième région française en termes de valeur ajoutée et d’effectifs salariés, le Centre accueille aujourd’hui différents pôles d’excellence dans des domaines significatifs tels que la pharmacie, la chimie, la cosmétique, les équipements automobiles, la gestion des ressources en eau ou bien encore l’électronique. Seuls bémols : son haut niveau de performance en recherche et développement (R&D) et l’accès à la formation tout au long de la vie restent inégaux et doivent être confortés. Face à ces défis, les élus régionaux proposent de soumettre à discussion quatre orientations majeures. Il s’agit d’affirmer le Centre dans sa vocation nationale et européenne, d’identifier la région Centre comme terre d’innovation dans la société de la connaissance, de vivre et de promouvoir les harmonies constitutives de la qualité de vie dans notre région, et enfin d’aller vers plus de solidarité dans la vie régionale. Place maintenant à l’imagination, à la réflexion et à la concertation… place à la région Centre des années 2020-2030. À vous de parler… u Visionnez le film d’introduction à ce débat sur le web. u www.regioncentre.fr Des atouts plein son jeu u Une proximité avec l’Île-deFrance et la façade atlantique ; u au 4e rang parmi les régions françaises pour le revenu fiscal par habitant ; u au 6e rang national par la diversité de ses industries et de bonnes capacités d’innovation (4 pôles de compétitivité, 8 clusters, de grands laboratoires, des universités, etc.) ; u un chômage structurellement inférieur au niveau national ; u un espace à la fois peuplé (2,5 millions d’habitants) et à faible densité géographique ; u une répartition de la population plus équilibrée que dans la plupart des autres régions, malgré quelques disparités ; u une richesse patrimoniale et des espaces naturels diversifiés, dont la Loire et ses châteaux, ses cathédrales, et son classement Unesco ; u sa position de “grenier de l’Europe” (1 re région européenne pour la production de céréales) et la diversité de ses productions agricoles ; u une concentration urbaine (l’axe ligérien) la plus dynamique du Bassin parisien, au plan démographique et économique, hors Île-de-France. 3 étapes-clés dans l’élaboration du Schéma régional (SRADDT) Octobre 2010 – mai 2011 Des forums territoriaux sont organisés dans 23 zones d’emploi de la région Centre. Objectif : présenter une vision régionale de l’avenir, adaptée dans sa mise en œuvre à chaque bassin de vie. Juin 2011 Une première rédaction du SRADDT est présentée lors de la session plénière du Conseil régional. Décembre 2011 Après les différentes phases de consultation des collectivités locales, de l’État, de la population, l’adoption définitive du SRADDT par l’Assemblée régionale est prévue entre fin 2011 et début 2012. • D ans quelle ville et quel territoire voulons-nous habiter demain ? • Q uelle place dans l’avenir pour les modes de déplacement doux ? • Q uelles relations organiser avec les régions voisines ? • Comment organiser l’espace régional ? • O ù localiser les activités économiques, les structures d’éducation ?… u Venez apporter vos idées en participant à l’un des 23 forums organisés en région Centre (voir page suivante). 5 O’centre, le magazine de votre région o’centre décembre 2010 dossier ambitions 2020 u un grand débat autour de 23 FORUMS territoriaux Pour associer tous ses habitants à la réflexion sur l’avenir de son territoire, la Région organise 23 forums territoriaux entre octobre 2010 et avril 2011. Venez partager vos ambitions, donner votre avis, et envisager des solutions nouvelles... Dreux Mercredi 1er décembre 2010 - 18 h Lycée Rotrou Chartres Mardi 5 avril 2011 - 18 h Nogent-le-Rotrou Salle des Fêtes de la mairie de Chartres Mercredi 8 décembre 2010 - 18 h Salle des Fêtes Pierre Mendès France Pithiviers Mardi 7 décembre 2010 - 18 h Châteaudun Lycée Duhamel du Monceau Lundi 13 décembre 2010 - 18 H Lycée Jean Félix Paulsen Amilly Lundi 22 novembre 2010 - 18 h Orléans Vendôme (Lieu à confirmer sur le site) Lundi 24 janvier 2011 - 18 h Lycée Ronsard Gien Mercredi 26 janvier 2011 - 18 h Blois Lycée du Giennois Lundi 29 novembre 2010 - 19 h 30 Antenne Universitaire Amboise Mercredi 17 novembre 2010 - 18 h Théâtre Tours Aubigny-sur-Nère RomorantinLanthenay Jeudi 3 février 2011 - 18 h Salle des Fêtes Mardi 1er février 2011 - 18 h Jeudi 14 avril 2011 - 18 h Palais des congrès Vinci Loches Vierzon Lycée Claude de France Mardi 19 octobre 2010 - 18 h Centre des Congrès Jeudi 17 février 2011 - 18 h Chinon Lycée agricole du Chesnoy Lundi 28 mars 2011 - 18 h Espace Agnès Sorel Issoudun Lundi 8 novembre 2010 - 18 h Jeudi 20 janvier 2011 - 18 h Centre des Congrès “Champs-Élysées” Lycée Rabelais Bourges Lundi 14 février 2011 - 18 h Salle des fêtes Chancellerie Châteauroux Lundi 7 février 2011 - 18 h Lycée Blaise Pascal Saint-Amand-Montrond Jeudi 31 mars 2011 - 18 h Argenton-sur-Creuse Vendredi 1 avril 2011 - 18 h er Lycée Rollinat Rendez-vous sur www.regioncentre.fr pour plus de précisions avec les accès aux forums Lycée Jean Moulin La Châtre Jeudi 7 avril 2011 - 18 h Salle des Fêtes 19 octobre - le premier forum participatif s’ouvre à Vierzon : la parole circule… Le 1er forum participatif pour l’aménagement durable du territoire s’est déroulé le 19 octobre dernier, au centre des congrès de Vierzon, en présence de François Bonneau, président de la Région Centre. Ce soir-là, trois ateliers ont rythmé les débats : l’aménagement du territoire (quels besoins en matière de services publics, de santé, de logement, etc. ?) ; la formation (quelle éducation, 6 O’centre, le magazine de votre région quelle formation, quelle culture sur le bassin de vie de Vierzon ?) ; le plan Climat Énergie (comment adapter nos modes de vie dans une société sans pétrole ?). Autant de sujets de réflexion et de discussion auxquels vous pourrez contribuer, vous aussi, dans l’un des prochains forums participatifs (cf. calendrier des forums sur la carte ci-dessus). 4 Le Schéma régional doit proposer une vision partagée à 10 ou 20 ans prenant en compte les effets destructeurs pour nos concitoyens de la crise et de la financiarisation de l’économie sur les équilibres sociaux et environnementaux. l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation, du tourisme. L’espace régional est par excellence un espace de projets mobilisateurs. De ce point de vue, la volonté politique du gouvernement d’affaiblir les Régions et de les placer sous la tutelle étroite de l’État ne va pas dans le sens de l’autonomie qui doit présider à cette mission d’aménagement du territoire. Notre projet devra favoriser les convergences entre les différents niveaux de collectivités, les territoires et les acteurs économiques. Avec ce réseau d’acteurs en région, nous aurons à relever les défis de la solidarité entre les territoires et les générations, le défi de la connaissance, enfin le défi du repli sur le passé. Les mutations sont profondes, la marche est haute pour entrer dans le monde de demain, et nous ressentons, parmi notre jeu- orientations stratégiques Le projet de SRADDT s’élabore dans la concertation avec les habitants et les territoires selon quatre orientations stratégiques : d’une ambition nationale et européenne • là’affirmation travers un développement économique et social durable ; priorité donnée au savoir, à la connaissance, • làal’intelligence et à la recherche ; a promotion de la qualité de vie en région Centre par • ll’accès aux services – de soins, de logement, d’éducation –, la préservation de notre environnement et de la biodiversité ; des solidarités entre les territoires • leta promotion entre les acteurs qui aujourd’hui portent notre région. 7 O’centre, le magazine de votre région nesse, une réelle appréhension. Notre région doit se mobiliser sur son développement économique et industriel et sur le besoin de qualification. Elle doit combattre le risque d’isolement avec de nouvelles lignes à grande vitesse, avec le réseau TER, avec le très haut débit dans le domaine de la communication et un réseau routier adapté et sécurisé. Notre agriculture régionale doit porter plus d’attention à l’environnement et aux exigences de la population. Nous devons limiter le déséquilibre démographique entre les territoires, renforcer l’intégration de la jeunesse et construire avec la région parisienne une relation équilibrée et dynamique. Ces défis, nous les relèverons par la volonté collective tout au long des 23 forums territoriaux. Il s’agit de libérer les énergies et les volontés pour apporter ensemble des réponses au changement climatique, aux mutations économiques, à la problématique du vieillissement en réaffirmant notre modèle de solidarité et de répartition des richesses. Dans dix ans, dans vingt ans, le monde aura profondément changé. Il importe qu’une même ambition nous rassemble et que la démocratie citoyenne, à laquelle aspirent les habitants, nous permette d’écrire avec eux une ambition pour notre région à l’horizon 2020-2030. photos : dr, éric guéret pour o’centre philippe bauduin pour o’centre ’’ La loi a confié aux Régions la responsabilité d’élaborer un Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT). Il nous faut penser un nouveau modèle de développement respectueux de ces équilibres. Nous avons des atouts qu’il nous faut valoriser à l’échelle européenne. Notre région est attractive et accueille une population nouvelle, venue chercher chez nous une qualité de vie et un emploi (lire en page 5). Il n’y aura pas d’avenir pour les territoires sans Régions porteuses d’infrastructures dans le domaine de l’économie, de “Il nous faut penser un nouveau modèle de développement respectueux des équilibres.” François Bonneau o’centre décembre 2010 express territoires Enseignement supérieuR : L’EMBARRAS DU CHOIX… La région présente une offre de formation variée, essentielle à son développement. Avec de nombreux atouts pour retenir et attirer les étudiants. Et contrebalancer l’attractivité des régions voisines… Géraldine Aresteanu/Salez-Poivrez 1 Les BTS et classes prépa Les deux universités de la région Centre, à Tours et Orléans, rassemblent 37 000 étudiants. 1 Les formations universitaires Avec 37 000 étudiants dans les deux universités de Tours (21 000) et d’Orléans (16 000), la région Centre rassemble l’ensemble des formations existantes dans l’enseignement supérieur universitaire. Les deux universités ont par ailleurs implanté des centres universitaires (IUT et/ ou antennes de facultés) à Bourges, ChâteaurouxIssoudun, Chartres (pour l’Université d’Orléans), Blois et Chinon (pour 1 Les écoles l’Université de Tours). L’Université de Tours développe notamment les axes “pharmacie et médecine” et “lettres-langues-sciences humaines”. Quant à l’Université d’Orléans, elle est orientée en particulier vers “sciences et technologie” et “droit, sciences économiques et gestion”. Les deux établissements comptent chacun une école polytechnique universitaire avec de 800 à 1 000 étudiants. Quant aux IUFM, ils forment plus de 2 200 étudiants aux métiers de l’enseignement. supérieures membres du PRES La région Centre accueille également d’autres formations supérieures dont les principales sont proposées par les établissements membres fondateurs du Pôle recherche enseignement supérieur (PRES). On trouve tout d’abord l’ESCEM (École supérieure de commerce et de management) de Tours-Poitiers qui accueille près de 1 600 étudiants à Tours. En outre, des formations d’ingénieurs sont proposées à Blois, où les dr Les autres étudiants préparent notamment des BTS et BTS agricoles (environ 7 500 étudiants répartis dans 15 grandes spécialités subdivisées en 283 sections de techniciens supérieurs). Ils peuvent également intégrer des classes préparatoires dans les différents lycées de la région. “Développer le goût d’entre­prendre.” Professeur des universités, Chantal Leborgne est depuis 2008 vice-présidente chargée des relations entreprises et insertion professionnelle à l’Université d’Orléans. Son objectif ? Accompagner les étudiants tout au long de leur parcours universitaire, de l’orientation à la définition d’un projet professionnel, par un dispositif ciblé : “le pôle avenir”. Depuis 2010, l’Université Tours-Orléans est labellisée “pôle entrepreneurial” aux côtés d’une vingtaine d’universités. Le but Faire entrer la culture entrepreneuriale dans les universités en développant le goût d’entreprendre. Ce label s’inscrit dans la continuité de “Créa campus”, organisé par la Région, où des équipes multidisciplinaires d’étudiants planchent pendant un an sur un projet de création d’entreprise, depuis le concept jusqu’au lancement. Les lauréats sont récompensés d’un chèque de 3 000 euros ou plus. Enfin, ces actions sont renforcées par “la journée de l’entrepreneuriat” et “Une nuit pour entreprendre”, pour soutenir le projet du candidat le plus créatif. 452 étudiants de l’ENIVL (École nationale d’ingénieur du Val de Loire) sont spécialisés en génie des systèmes industriels, et à Bourges à l’ENSIB (École nationale supérieure d’ingénieur), où les 456 étudiants sont, quant à eux, spécialisés soit en maîtrise des risques industriels soit en sécurité et technologies informatiques. Enfin, l’ENSNP (École nationale supérieure de la nature et du paysage) de Blois compte 150 étudiants. • Le point de vue de Patrick Riehl, vice-président du Conseil régional, délégué aux Universités, à l’Enseignement supérieur, à la Recherche, l’Innovation et le Transfert de technologie D’excellentes conditions de travail dans un environnement accueillant et exceptionnel. Géraldine Aresteanu/Salez-Poivrez Dans un monde en mutation, secoué par des crises économique, sociale, environnementale, préparer l’avenir est une responsabilité fondamentale. Cette construction passe par la qualification, l’innovation, par la présence dans notre région d’hommes et de femmes compétents et porteurs d’innovation. Avec deux universités et de grandes écoles d’ingénieurs et de management, la région Centre propose des formations de qualité, rassemblées 8 O’centre, le magazine de votre région au sein du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur, le PRES Orléans Val de Loire, permettant de solides parcours professionnels. Nos étudiants y trouvent d’excellentes conditions de travail dans un environnement accueillant, au sein d’un patrimoine culturel et naturel exceptionnel. La Région sera moteur dans l’élaboration d’un Schéma régional destiné à assurer un développement concerté et cohérent de l’enseignement supérieur, au service de l’avenir de notre région et de ses habitants.” o’centre décembre 2010 acteurs engagés “Des cursus modulables pour plus de débouchés.” i Loïc Vaillant. Président de l’Université François Rabelais de Tours depuis mai 2008, Loïc Vaillant a souhaité remettre le projet étudiant au cœur de l’université en augmentant les débouchés par l’association de plusieurs disciplines : « Outre le socle de connaissances inhérent à la matière, nous réfléchissons en termes de compétences complémentaires pour équilibrer les cursus. » En témoigne le centre de ressources en langues favorisant notamment l’apprentissage de l’anglais quelle que soit la discipline choisie. Des cursus qui font leurs preuves : l’université se hisse à la 15e place sur 85 du classement des universités en matière d’insertion professionnelle. Prochaine étape ? Renforcer l’international pour être parmi les universités européennes qui comptent. “Une approche pluridisciplinaire.” i Marie Pruvost. Trouver un emploi dans les deux mois suivant leur sortie d’école au sein d’une collectivité ou d’un bureau d’études, c’est le fabuleux destin des étudiants de l’École nationale supérieure de la nature et du paysage (ENSNP) de Blois. Dirigée par Marie Pruvost, l’école délivre en cinq ans un diplôme d’ingénieur paysagiste qui assure à ses titulaires tout autant la maîtrise de la conception d’un projet que de sa mise en œuvre. Si la renommée de l’école est établie, Marie Pruvost souhaite ancrer l’ENSNP à l’échelon local via un projet de formation continue à destination des élus, des techniciens des collectivités et des professionnels installés. … POUR MIEUX PRÉPARER L’AVENIR Enseignants, universitaires, étudiants…, ils font vivre au jour le jour les formations supérieures dispensées en région Centre. À travers quatre témoignages, tour d’horizon sur une offre diversifiée de formations de qualité. photos : dr, michel labelle pour o’centre “Prendre en compte le tissu local.” i Éric Lainé. Directeur de l’Antenne scientifique universitaire de Chartres, Éric Lainé est également responsable de la licence VRV (Valorisation ressources végétales). « Pour cette licence professionnelle, le recrutement se fait au niveau national. Sur onze étudiants, deux seulement sont originaires de la région Centre ». En revanche, le développement de l’offre autour de la biologie tient compte du tissu entrepreneurial local. C’est le cas du programme collaboratif avec des entreprises dans le domaine des cosmétiques, notamment la Cosmetic Valley à Chartres. 9 O’centre, le magazine de votre région “Choisir la bonne formation.” i Mylène Lechevalier. Quitter Cherbourg pour Orléans, tel a été le choix de Mylène Lechevalier. « Je ne souhaitais pas faire une prépa classique ni entrer dans une filière courte type IUT. Polytech me permettait de faire une prépa plus technique et d’intégrer une école d’ingénieur ». Un choix gagnant : étudiante à Polytech, spécialité “mécanique énergétique, option véhicules et systèmes énergétiques” après un stage de deux mois chez John Deere à Orléans en “expertise moteur”, la demoiselle s’envolera cette année pour Montréal étudier la simulation numérique d’une combustion dans un moteur au sein du laboratoire ETS. o’centre décembre 2010 portrait passion avec le soutien de la région michel labelle pour o’centre photos : dr Nous ne voulons pas seulement faire de l’argent. Notre métier est de nourrir les gens, c’est une chose noble.” La Laiterie a pu compter sur plusieurs aides régionales, dont, en 2009, une subvention FEDER de 118 000 € pour l’élaboration d’une nouvelle bouteille de lait écologique et d’un CAP emploi de 200 000 € pour la création de 50 emplois. Loiret EMMANUEL VASSENEIX Président de la Laiterie de St-Denis-del’Hôtel, Emmanuel Vasseneix dirige son groupe de conditionnement de liquides alimentaires comme un réseau de PME. Avec un certain esprit d’entreprise… E mmanuel Vasseneix est un homme occupé et passionné. Ses mots sont clairs, précis et son débit très rapide. Ne pas perdre de temps. Pas de langue de bois non plus. Emmanuel Vasseneix dit ce qu’il pense. Cet homme de 45 ans, marié et père de trois enfants, a repris l’entreprise familiale. Créée en 1905, la laiterie de Saint-Denisde-l’Hôtel a été reprise en 1947 par son grand-père, puis par son père. « Malheureusement, la région a été sacrifiée sur l’autel de la PAC en 1985 avec la mise en place des quotas laitiers, explique-t-il. La région Centre devait faire des céréales et vivre de ses châteaux, mais ne plus faire de lait ! » Pour faire face à la fatalité, la laiterie est devenue conditionneur de liquides alimen- 10 O’centre, le magazine de votre région taires : eau, jus de fruit, lait ou sauce tomate. « Nous continuons à nous appeler laiterie, parce que ça ne plaît pas à ma maman de changer, plaisante Emmanuel Vasseneix. Mais aussi parce que le mot laiterie porte une forte connotation de qualité et d’hygiène. » L’entreprise transforme encore 250 millions de litres de lait de la région, sur un total de 450, « pour défendre le lait régional parce que les producteurs le méritent. » Une entreprise et des hommes Mais, entre-temps, la laiterie est devenue un groupe qui représente 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et près de 1 milliard d’emballages par an conditionnés par 800 personnes sur quatre sites de production. Entrepreneur au sens bio express • 1965 • 1986 Naissance à Orléans. Responsable d’atelier pro­­duc­ tion fromagère (groupe Triballat). • 1988 Responsable conditionnement d’une laiterie (groupe Danone). • 1992 Diplôme d’ingé­ nieur (Institut d’études supé­ rieures d’industrie et d’économie laitières). • 1992 Directeur tech­ nique et industriel de la Laiterie de Saint-Denis-del’Hôtel (LSDH). • 2002 • 2008 Président de LSDH. Rachat des Jus de fruits d’Alsace (Granini, Joker). • 2009 • 2010 Rachat de l’Abeille à Cholet (sodas). Obtention du logo Oseo excellence, au titre de l’innovation. noble, Emmanuel Vasseneix crée des biens, mais son ambition passe aussi par la réussite des hommes et des femmes de l’entreprise. « Je n’ai pas tous les problèmes du monde, mais j’ai la responsabilité de 800 personnes », rappelle-t-il. Il réfute les accusations de patron gauchiste et laxiste et parle de partage de la richesse créée, en particulier par le biais de l’intéressement et de la participation mis en place dès 1988. Les hommes doivent avoir la volonté d’avancer dans le même sens et être fiers, notamment de l’engagement humanitaire au Cambodge ou pour les écoles au Bénin. Le sens du local En 2009, la Laiterie a lancé une nouvelle bouteille de lait écologique, innovation mondiale primée plusieurs fois. « La bouteille bicouche est le fruit d’une collaboration avec une entreprise de Malesherbes, à 40 km de chez nous. Elle requiert dix fois moins de désinfectant. Donc moins de plastique, moins d’eau et une économie de tonnes d’aluminium ! » Emmanuel Vasseneix estime, parce qu’il est d’ici, que sa responsabilité est de développer la région qu’il aime. Mais la laiterie n’est pas tout. « Les chefs d’entreprise ont besoin de rester sur terre : j’ai une poignée de vrais copains, je fais du vélo et j’accompagne mes enfants à leurs matchs de handball. » En somme, une vie bien remplie ! • www.lsdh.fr • o’centre décembre 2010 l’agenda à venir Avec le soutien de la Région •DuChâteauroux 27 au 30 janvier Une exposition monographique au CCC de Tours 9e barrière de dégel : quel cirque ! Tours Jonglage, musique, fanfare de cirque, clowns, acrobaties, théâtre d’objets : avec sept compagnies représentatives du cirque d’aujourd’hui, toutes les formes contemporaines des arts de la piste seront de la fête pour la neuvième édition de “La barrière de dégel” sur la scène nationale Équinoxe de Châteauroux. Une pièce de plus, avec Tania Mouraud > www.equinoxe-lagrandescene.com ou Tél. : 02 54 08 34 34 •Duchartres 10 au 14 décembre Jusqu’au 27 février 2011, le Centre de création contemporaine de Tours présente une exposition monographique de Tania Mouraud, artiste française née en 1942. Festival théâtre/handicap Quatre jours de rencontres sur un plateau de théâtre autour d’un verre, d’un débat, d’une table, entre personnes valides et non valides. Quatre jours pour créer un vrai moment d’échange et se confronter à la différence. Avec ce festival “Être libre dans la différence, être différent en restant libre”, le plateau du Théâtre de Poche de Chartres sera, au fil de trois spectacles, ce lieu de tous les possibles où toutes les barrières tombent. > www.tep28.com ou par Tél. : 02 37 33 02 10 Domaine de Chaumont •Jusqu’au 31 décembre Avec des photographies accrochées dans tous ses espaces, le château de Chaumont convie son public à une véritable invitation au voyage, que ce soit avec “Montagnes célestes de Huang Shang, paysages d’Angkor” de Marc Riboud, observateur obstiné de la beauté des êtres et des choses ou avec “Shanghai Parks”, une série empreinte de mystère et de nostalgie sur les jardins publics de François Trézin, jeune photographe qui se consacre à l’exploration de l’univers végétal. Mille lectures d’hiver Projet unique dans sa conception, mille lectures d’hiver entame sa 5e saison. Il donne à découvrir et à entendre des écrivains vivants, français ou étrangers, dans un cadre convivial : tout habitant de la région Centre peut devenir “l’accueillant” de l’une de ces lectures destinées aux adultes. Il lui suffit de réunir une vingtaine de proches dans le lieu de son choix et d’offrir le gîte et le couvert au lecteur (787 lectures ont été organisées lors de la 4e édition). O’centre, le magazine de votre région et www.taniamouraud.com Cette année, le festival de Vendôme poursuit sa quête d’un cinéma d’auteur – il a rassemblé plus de 10 000 spectateurs en 2009 – et maintient son exigence d’un autre regard sur le cinéma, d’un éclairage différent. Toujours du cinéma d’auteur, des premières œuvres, des courts-métrages, des documentaires, des films d’animation et des rencontres. On peut y voir et y écouter un film de Peter Brook, revisité par la musique originale de Laetitia Schériff. Une rétrospective met en lumière le travail de Mariana Otero, dont le très beau Entre nos mains. Enfin, la projection en avant-première du film Une vie de chat de Gagnol et Felicoli sera accompagnée d’une exposition enquête. e 11 conceptuel et minimaliste, son travail ouvert sur la vie n’a jamais cessé de se renouveler et de se remettre en question à travers les supports et les mediums les plus variés tels que le langage, l’installation, le wall painting, la photographie, le son ou la vidéo. > www.ccc-art.com Le festival de Vendôme cultive sa différence. Éclectique et exigeant… édition •Du5 6 décembre au 31 mars > Pour s’inscrire : www.livreaucentre.fr de maquettes inédites et de dessins, mais aussi par la réactualisation exceptionnelle de Initiation Room n° 2, quarante ans après son unique réalisation à Turin en 1970. Une occasion rare de réinvestir cette œuvre marquante de l’artiste et de l’histoire de l’art contemporain. Né dans la mouvance de l’art Le cinéma autrement à Vendôme DR DR La photographie à l’honneur A u Centre de création contemporaine (CCC) de Tours, une large place est accordée à un projet majeur de Tania Mouraud : la série des treize environnements sensoriels conçus au tournant des années soixantedix. Pour la première fois, ils seront réunis dans leur totalité par le biais > Le Minotaure et Ciné-Vendôme > www.vendome-filmfest.com dr DR Avec des œuvres multiples articulées autour de trois axes fondamentaux du travail de l’artiste – environnements sensoriels, wall painting et installation vidéo – qui couvrent son travail, de ses fondements à son actualité la plus récente. o’centre décembre 2010 notre région terre de goût Un centre, terre de goût “L g Fraanstroneo repa du p çais miq s at “ s ue de lrimoin ur la lides ’Hum e cu ste anit lture é. l esco Au moment où, à partir d’une initiative locale, l’Unesco classe “le repas gastronomique des Français” au patrimoine mondial, la gastronomie régionale se découvre un nouvel élan dans le Centre. Slow food, bio, labels et circuits courts au programme. Découverte… et bonnes adresses ! Bernard Charret, chef des Chandelles Gourmandes à Larçay. 13 000 mathilde crouzet pour o’centre C’est le nombre d’emplois salariés du secteur de la restauration en région Centre. En 2005, une étude de l’INSEE plaçait notre territoire au premier rang des régions françaises en matière d’emplois salariés touristiques, soit 26 000 postes, dont plus de la moitié dans le seul secteur de la restauration. 12 O’centre, O’centre,le lemagazine magazinede devotre votrerégion région o’centre décembre 2010 « Gastronomiquement parlant, notre territoire a toujours été pionnier dans l’Histoire de France, rappelle l’historienne de l’alimentation Marie-Christine Clément, à la tête du Grand Hôtel du Lion d’Or à Romorantin avec Didier, son chef de mari. À l’époque de Jacques Cœur, déjà, les épices étaient valorisées à Bourges. Mais c’est véritablement avec la Renaissance et l’établissement de la cour en Val de Loire que la table a pris sa fonction ostentatoire ». Tout nouveau fruit, tout nouveau légume était présenté d’abord au roi de France. Cette présence nous a légué toute une très forte tradi- Tout un univers gastronomique Aujourd’hui, la carte gourmande de la région Centre se fait toujours l’écho de ces splendeurs passées. Jugez plutôt : 24 appellations d’origines contrôlées (AOC) pour les vins. Et 5 pour les fromages de chèvre sur les 11 que compte la France ! Nos prédécesseurs royaux l’avaient bien compris : des forêts giboyeuses de Sologne aux paysages ligériens de Touraine, c’est tout un univers gastronomique, empreint de qualité et de tradition locale. Une sorte de jardin extraordinaire qui ne demande qu’à reprendre la place que l’Histoire lui avait octroyée. Une richesse à valoriser laurent séminel pour o’centre Le Val de Loire, région pionnière Il y a un an déjà, en novembre 2009, la première édition d’Euro Gusto – biennale européenne du goût et de l’alimentation – avait rencontré un franc succès : plus de 16 000 personnes s’étaient déplacées à Tours pour participer à ce nouvel événement du mouvement Slow Food, apôtre d’une attitude curieuse, gourmande et responsable vis-à-vis de l’alimentation. Il faut voir peut-être plus que le hasard dans l’installation en région Centre du seul institut spécialisé en Europe et d’une manifestation emblématique du bien-manger… Ne s’agirait-il pas plutôt d’un retour aux fondamentaux ? tion maraîchère sur les bords de Loire, d’Orléans à Nantes. Les ados aussi ! Self O’Centre fait le pari du goût Parce que les habitudes alimentaires se construisent pendant l’adolescence, la Région développe une politique de qualité des produits et d’équilibre alimentaire dans la restauration lycéenne, grâce au label Self O’Centre. Pourquoi ne pas de nouveau puiser dans ces richesses à portée de la main de chefs qui, à leur tour, font l’histoire culinaire de notre présent ? « La richesse est là, elle reste à valoriser », souligne Marie-Christine Clément. Les chefs d’aujourd’hui, marqués par la cuisine moléculaire, en ont-ils conscience ? Sans aucun doute, la nouvelle génération, aux fourneaux depuis quelques années (lire pages suivantes), l’a bien compris. Le renouveau d’une culture maraîchère biologique, la logique de circuits courts entre producteurs et consommateurs, l’intérêt pour une pêche locale en Loire ou dans les étangs de Sologne et de Brenne, ont de quoi rendre le sourire aux gourmands que nous sommes… Tous à table ! • circuits courts. Bernard Charret, chef des Chandelles Gourmandes, et Xavier Mathias, maraîcher de la diversité, s’entendent pour faire du goût un feu d’artifice. le bon goût près de chez vous La complicité entre Bernard Charret et Xavier Mathias se fonde avant tout sur le goût. Quoi de plus normal quand on est pour l’un chef des Chandelles Gourmandes, table renommée de Larçay (Indre-et-Loire), et pour l’autre maraîcher bio, créateur du Champ de pagaille, un haut lieu de la diversité potagère à Chédigny, près de Loches. Le goût du bon légume réunit ces deux Tourangeaux, au-delà de la proximité géographique. « C’est important de pouvoir se rencontrer, assure Bernard Charret. Qui dit diversité, dit culture, et 13 O’centre, o’centre,le lemagazine magazinede devotre votrerégion région inévitablement quelqu’un d’intéressant derrière. » C’est la volonté de retrouver le goût des aliments qui l’a conduit à chercher des produits de qualité à proximité. « Un grossiste fournit le même produit, au même calibre, toute l’année… quitte à faire appel à 500 fournisseurs dans le monde entier ! regrette-t-il. Je passe donc mon temps à être déçu parce que la nature ne me donne pas toujours ce que j’attends. Mais je suis enthousiaste quand elle me fait de belles surprises. » Pour autant, Bernard Charret ne donne pas un blanc-seing au circuit court si celui-ci doit être synonyme de mauvaise qualité gustative. C’est de qualité et de confiance qu’il est question. Pour justifier cette confiance, Xavier Mathias apprend à devancer les attentes de son client. Par exemple en allant chercher jusqu’en Espagne une variété disparue de fève d’automne… « Avant tout, j’attends un retour gustatif de Bernard. S’il dit non, j’arrête. » Et au final, c’est nous, les gourmands, qui y gagnons le plus… > www.chandelles-gourmandes.fr > www.lechampdepagaille.fr • DR L entilles vertes du Berry, pâté de Chartres, chèvre de Sainte-Maure, Pithiviers (le gâteau), vins de Sancerre ou de Montlouis… la liste est longue de ces produits fins de la gastronomie régionale qui font la joie de nos papilles tout au long de l’année. Une richesse pourtant méconnue de la région Centre, pour laquelle beaucoup reste à faire en termes de valorisation. Le tout récent classement par l’Unesco du «repas gastronomique des Français» au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité pourrait y contribuer. Un aboutissement pour ce dossier porté depuis 2006 par l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA, lire l’encadré), installé à Tours par ses promoteurs, la Région Centre et le ministère de l’Éducation. Tours Francis Chevrier préside l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation (IEHCA) à Tours “Le classement au patrimoine mondial, un aboutissement.” Comment est né l’IEHCA ? L’Institut a été créé en février 2002 par le ministère de l’Éducation nationale en partenariat avec la Région Centre. L’IEHCA, étroitement associé à l’Université FrançoisRabelais de Tours, contribue au développement de la recherche en sciences humaines et sociales concernant l’alimentation. Quels sont les grands projets en cours ? Suite à l’inventaire du patrimoine culinaire de la France initié par le Centre national des Arts Culinaires et publié par Albin Michel dans les années 90, il ne restait que trois régions qui n’avaient pas été inventoriées : l’Auvergne, le Centre et la Réunion. Il était logique que la région Centre fasse son inventaire. Ce devrait être terminé au printemps 2011. Le classement du repas à la française par l’Unesco en fait-il également partie ? C’est en effet l’IEHCA qui a lancé l’idée d’une inscription par l’Unesco d’éléments de la gastronomie française sur la liste représentative du patrimoine de l’Humanité. Puis nous avons instruit le dossier avec la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA), qui a débouché sur le classement au patrimoine mondial. Une décision annoncée juste au moment des Rencontres François-Rabelais, que nous venons de tenir les 19 et 20 novembre à Tours. o’centre décembre 2010 notre région terre de goût amien uD Cousseau jeunes chefs, de belles tables à découvrir... Le Manoir de Restigné grâce à sa subtile gastronomie. En jouant sur les textures et la cuisson dans son fabuleux saumon d’Écosse juste cuit, graines de sésame, il propose une des plus belles cuisines contemporaines de la région Centre. > www.la-tour-sancerre.fr > www.manoirdesrestigne.com Restaurant La Tour Sancerre 31, Nouvelle Place 18300 - Sancerre C’est en plein cœur de la ville, sur la colline qui domine Loire et vignoble, que Baptiste Fournier a repris en main, en mars 2007, les destinées du restaurant familial : La Tour. Son père s’y était installé en 1979. Aujourd’hui, il a laissé la main à son fils pour se consacrer à L’Écurie, le bistro accolé au restaurant gastronomique. « Je n’avais pas fini ce que je voulais faire, quand mon père m’a demandé de le rejoindre », raconte Baptiste Fournier. i Vivez en harmonie avec la nature et goûtez aux plaisirs simples dans le parc naturel régional du Perche. Laurent séminel pour o’centre Toutes les informations sur toutes les destinations sur www.visaloire.com En effet, avant de revenir à Sancerre, Baptiste Fournier a travaillé dans quelques belles maisons, chez les frères Pourcel à Montpellier, ou avec Alain Passard et Guy Savoy à Paris. Et s’est forgé une expérience aux ÉtatsUnis et en Asie. Si Baptiste se serait plutôt vu ouvrir un restaurant plus petit comme beaucoup de jeunes chefs d’aujourd’hui, il a su tempérer ses ardeurs et faire évoluer la clientèle de La Tour. Avec son potentiel de 50 couverts, ses trois menus, il impose peu à peu, depuis trois ans, sa patte en cuisine. Avec sa poitrine de porc, son ris de veau et son bar, il s’efforce de valoriser Sancerre 14 O’centre, le magazine de votre région • • Restigné laurent séminel pour o’centre Baptiste Fournier Laurent séminel pour o’centre aptiste uB Fournier C’est un écrin du xviie siècle, posé au milieu des vignes. En 2006, François Duguet et son épouse en ont fait un élégant hôtel 4 étoiles. L’année suivante, ils ouvraient un restaurant, Le Chai, dont ils ont confié la cuisine au chef Damien Cousseau en 2008. En mars 2010, le restaurant est gratifié par le Guide Michelin d’une première étoile (la seule de la région pour cette édition). Avec une capacité de 30 couverts, le restaurant propose trois menus. Si aujourd’hui les clients viennent à 60 % de l’hôtel, la tendance est au développement de la clientèle extérieure, l’étoile Michelin ayant fait son office. Originaire de la Vienne, Damien Cousseau était en poste au château de l’Yeuze à Cognac lorsque les époux Duguet sont venus le chercher. Auparavant, il avait travaillé en Belgique ainsi qu’au Vieux Logis, en Dordogne. Naturelle et bien dans son époque, la cuisine de Damien Cousseau fait la part belle aux produits bio. L’établissement est d’ailleurs fortement intégré dans une démarche globale éthique et responsable. Pour preuve, sa cave fait bonne place – 70 % – aux vins bio, de préférence de la région. Laurent séminel pour o’centre 15, rue de Tours 37140 - Restigné-Bourgueil En région Centre, la jeune génération prend les fourneaux et innove. À sa manière et pour le bonheur des gourmets. o’centre décembre 2010 Offrir du plaisir à tous les niveaux. Longtemps, on a pensé que les châteaux suffiraient à attirer les touristes. Puis la concurrence a forcé la “Belle au bois dormant” à se réveiller. C’est vrai aussi de notre gastronomie. Il y a toujours à faire pour mettre en valeur les chefs de la région Centre. Aujourd’hui, nous assistons à l’arrivée de jeunes bourrés de talents. Les très bonnes écoles hôtelières, les CFA, ou encore l’Institut européen d’histoire et des cultures de l’alimentation œuvrent à ce renouveau. Et nous avons l’avantage de disposer de produits locaux très diversifiés. Mais aux côtés des grands chefs, j’aimerais une table qui s’adapte aux touristes. Une table où manger simplement à toute heure de la journée ; comme à la maison. Il est essentiel de proposer une large gamme en offrant du plaisir à tous les niveaux.” udovic u LLaurenty La Maison d’à Côté 25, route de Chambord 41350 - Montlivaut Quatorze déménagements en 14 ans… Ludovic Laurenty et son épouse ont longtemps cherché un ancrage, avant de se poser dans le Centre. D’abord pour 9 ans à la tête du Château de Pray à Amboise. Jusqu’au jour où la mise en vente du Château les a contraints à chercher un nouveau lieu dans cette région où ils souhaitaient s’établir. C’est lors d’une promenade à Chambord qu’ils ont découvert un établissement à vendre à Montlivaut. Ils l’ont acheté et ont ouvert La Maison d’à Côté le 1er mai 2008, un charmant hôtel dont le restaurant peut recevoir une trentaine de couverts. Juste avant leur départ, la cuisine du Château de Pray avait décroché sa première étoile. Ce sera un tremplin pour eux : en 2009, la Maison d’à Côté gagne la même reconnaissance. Paradoxalement, c’est davantage un restaurant-hôtel qu’un hôtelrestaurant, car les résidents de l’hôtel ne sont pas majoritaires au restaurant dont la clientèle Ludovic Laurenty Jeunes chefs 15 O’centre, le magazine de votre région laurent séminel pour o’centre Nous aurions aussi pu vous présenter… • Yannick Hochet, des Saisons d’ailleurs, à Sandillon (Loiret) • Jean-Jacques Daumy, de La Cognette, à Issoudun (Indre) • Olivier Hubert, du Château d’Esclimont, à Saint-Symphorien (Eure-et-Loir) • Didier Edon, des Hautes Roches, à Rochecorbon (Indre-et-Loire) et tant d’autres… Olivier Arlot Montlivaut Tours laurent séminel pour o’centre DR Le point de vue d’Alain Beignet, président du Comité régional du tourisme est essentiellement constituée d’habitués et de touristes de passage. Dans ce lieu à recommander, Ludovic Laurenty propose une cuisine contemporaine fort agréable accompagnée par un service remarquable. À noter également l’incroyable cave qui recèle des trésors comme le champagne de Jérôme Prévost, les vins d’Émile Hérédia, de Marjorie Gallet ou du domaine Albert Mann. • > www.lamaisondacote.fr livier uO Arlot Restaurant Olivier Arlot 33, rue Colbert 37000 - Tours Originaire de Tours, Olivier Arlot a naturellement voulu revenir en Touraine lorsqu’il a pensé à s’installer. La recherche du lieu adéquat durera pour Olivier un peu plus d’un an, tout d’abord en périphérie de Tours, puis en centre-ville. Début 2008, il ouvre son restaurant de 25 couverts, au 33 de la rue Colbert. Le succès est immédiat. Ils débutent à deux, et sont aujourd’hui huit en salle et en cuisine. Avant cela, Olivier Arlot était allé se former dans quelques-unes des plus prestigieuses brigades gastronomiques de France, comme Taillevent et le Crillon à Paris ou le château de Chèvre d’Or sur la Côte d’Azur. Il a dirigé également les cuisines du Park Hyatt, rue de la Paix à Paris. Tout juste trentenaire, Olivier Arlot ne court pas après les étoiles, mais se focalise sur la satisfaction de ses clients. Et sur, pourquoi ne pas l’avouer, son propre plaisir en cuisine. S’il présente un choix de deux menus, aujourd’hui 90 % de ses clients choisissent celui de la dégustation. Olivier rêve d’ailleurs un jour prochain de n’en proposer qu’un seul : un authentique menu surprise ! Avec sa cuisine simple et épurée, sa petite salle sobrement décorée, Olivier Arlot est en passe d’imposer son restaurant comme l’un des lieux essentiels de la gastronomie d’aujourd’hui. À découvrir d’urgence donc… • o’centre décembre 2010 la région en action une économie qui donne du sens L’économie sociale et solidaire incarne des valeurs de partage, de solidarité et de non-enrichissement personnel. Parce que la recherche du seul profit n’est pas une fin en soi, de nombreux acteurs de la région travaillent au service des habitants. Avec le soutien constant du Conseil régional. L’homme au cœur de l’économie Depuis plus d’un siècle, des organisations responsables concilient leur activité économique et l’intérêt collectif. L’économie dite “sociale” rassemble les organisations à statut particulier que sont les associations, les mutuelles, les fondations, les coopératives et les structures d’insertion par l’activité économique. Leur fonctionnement repose sur la libre adhésion, la gestion démocratique et participative selon le principe une personne, une voix. Comme il n’y a pas d’actionnaire à rémunérer, les bénéfices sont réinvestis dans l’activité et redistribués. On appelle économie solidaire les activités à utilité collective ou sociale dans une démarche de développement durable. Les secteurs sont très variés : banque, culture, social, commerce équitable, éducation ou assurance. Dans la région Centre, l’économie sociale et solidaire représente plus de 81 000 salariés, soit un salarié sur dix et près de 9 000 établissements employeurs. Entre 2005 et 2007, la croissance moyenne annuelle des emplois y a été supérieure à celle du reste de l’économie, +4,5 % par 16 O’centre, le magazine de votre région an contre +1,1 % dans les autres secteurs. L’emploi y est plus féminisé et aussi plus accueillant pour les seniors. Entreprise d’insertion du bâtiment Village vacances en SCIC Un atout pour la Région Si les mots crise, spéculation, exclusion, délocalisation vous font froid dans le dos, l’économie sociale et solidaire va vous réconcilier avec l’économie tout court. Une bouffée d’oxygène ! D’ici à 2020, les départs à la retraite devraient créer plus de 595 000 postes. Autant de raisons d’accompagner ce développement ! La Région impulse en effet de nombreuses actions en faveur de l’économie sociale et solidaire. Parmi les aides régionales, la mesure CAP’Asso a soutenu plus de 2 000 postes en CDI entre 2005 et aujourd’hui. Aux côtés de l’Association pour le droit à l’initiative économique, ADIE Centre, qui ouvre le crédit aux exclus du système bancaire, CAP’Solidaire est une subvention de la Région de 1 000 euros, destinée aux créateurs de microentreprise. Nouveauté en janvier 2011, la Région lance un appel à projets “innovation sociale” avec 90 000 euros sur trois ans à la clé. L’objectif consiste à soutenir de 25 à 30 projets par an, visant la création d’emplois pérennes, qualifiés et non délocalisables. Contre l’individualisme, l’économie sociale et solidaire offre une réplique collective et durable. Agissons ! cresscentre.org Un coup de pouce aux jeunes associations ...et du côté de la Solidarité internationale Assuré par une mutuelle Banque coopérative Commerce équitable en SCOP Coopérative agricole Coopérative d’artisans Crèche associative parentale Opticien mutualiste Entretien d’espace verts par régies de quartier Association de quartier Entreprise financée par de l’épargne solidaire Le fonds régional d’amorçage associatif a vu le jour le 2 novembre dernier. Il est géré par Centr’Actif, association créée par la Région en 2003 en partenariat avec France Active. Ce prêt sans intérêt de 5 000 à 10 000 euros a été mis au point pour mettre le pied à l’étrier à de petites associations qui créent ou pérennisent un premier emploi. Le dispositif complète la gamme existante pour consolider les finances des structures en voie de développement. > http://centractif.fr Au Conseil régional aussi… En interne, la Région a mis en place une formation obligatoire aux écogestes pour les agents. Ceux-ci peuvent depuis 2009 avoir recours aux congés de solidarité internationale pour des missions humanitaires. Et dix vélos classiques et deux vélos électriques ont été mis à leur disposition pour se déplacer. De même, les prestataires qui travaillent avec la Région doivent fournir des produits de saison, du café du commerce équitable et de la vaisselle jetable biodégradable. Quant à l’entretien des espaces verts et la collecte des déchets, ils sont réalisés par des entreprises d’insertion ou d’aide par le travail. Tomate CC L e Mois de l’économie sociale et solidaire vient de s’achever sous un slogan commun “Sociale et solidaire, l’économie qui sait où elle va”. Pour la troisième année consécutive, le mois de novembre a été consacré à cette économie différente, loin du CAC 40 : 1 200 manifestations ouvertes au public ont réuni 125 000 participants. Parmi ces événements, la Semaine de la finance solidaire du 3 au 10 novembre a rappelé que l’on peut choisir de placer son argent sur des produits financiers solidaires. L’épargne finance alors des activités à forte utilité sociale en termes d’emploi, de logement, d’environnement ou encore de solidarité internationale. • Du 13 au 21 novembre, la semaine de la Solidarité internationale a mis en lumière plus de 1 000 associations, collectivités locales et établissements scolaires du Centre qui agissent pour des relations plus justes entre les pays et les peuples. Afin d’encourager les initiatives, le réseau Centraider accompagne et finance des projets. L’association Voix Libres de Blois, par exemple, a construit en Bolivie des walipinas, serres semi-souterraines qui améliorent l’autonomie alimentaire et le niveau de vie des communautés. > www.centraider.org o’centre décembre 2010 la région en action Trois acteurs de la région témoignent avec ferveur du dynamisme de l’économie sociale et solidaire. des dépôts bancaires se font en France dans les banques de l’économie sociale et solidaire. Claire Genova 52 ans, Mondonville Saint Jean (28) 1 véhicule sur 2 38 millions de personnes sont couvertes par une mutuelle de santé et de prévoyance. 60 % des organismes complémentaires santé sont gérés par des mutuelles. 1 100 000 associations en France, plus de 2 Français sur 3 adhèrent à une association (22 millions d’adhérents). 90 % des services à la personne sont gérés par une structure de l’économie sociale et solidaire. 80 % des agriculteurs participent à une coopérative. michel labelle pour o’centre et 2 habitations sur 3 sont assurés par une mutuelle. Emmanuel Doudat 38 ans, Orléans (45) En 1999, Emmanuel Doudat participe à la création de Labomédia. L’association dédiée aux arts numériques fait de la formation auprès du grand public et accompagne les projets. Dix ans plus tard, il lance une nouvelle aventure, la coopérative Artefacts, née le 1er novembre dernier. « C’est la 3e coopérative d’activités et d’emplois culturels en France après Strasbourg et Paris. L’emploi dans la culture est précaire. La preuve, 55 % des travailleurs sont en multisalariat, contre 5 % dans les autres secteurs ! Pour y remédier, la coopérative salarie les personnes en CDI, d’abord à temps partiel et progressivement à temps plein. Nous accompagnons les salariés coopérateurs dans leur projet. L’objectif est d’employer 26 personnes dès la première année. » > Labomedia.net • « Mes études d’ingénieur agronome m’ont conduite à travailler sur le développement rural pendant 15 ans en Afrique. De retour en France, je suis devenue agricultrice. Face aux difficultés à recruter les emplois adaptés et comme je pense que l’on ne s’en sort que collectivement, j’ai lancé le groupement d’employeurs, “Sans Pierre”. Il recrute et met à disposition des agriculteurs adhérents l’équivalent de 25 salariés à temps plein. Pour aller plus loin, nous avons créé une entreprise d’insertion sous la forme d’un jardin de Cocagne, c’est Solibio à Voves. La structure emploie 13 salariés en insertion, deux encadrants, une accompagnatrice socioprofessionnelle et moi, la directrice. Notre objectif : fournir 250 paniers par semaine d’ici à deux ans. » [email protected] • Jean-Baptiste Thévard 39 ans, Orléans (45) Après un parcours technique dans les forêts et le bois et une formation d’éducateur spécialisé, Jean-Baptiste Thévard a créé Approche Paille en 2005, association de formation à l’autoconstruction d’une maison en paille. En 2008 naît Ac-ces, entreprise de construction écologique et solidaire dont il est cogérant. Parallèlement, il crée en 2007 l’association “Zéco des acacias” qui regroupe des professionnels de l’éco-construction. Depuis août 2010, il est président de la société coopérative d’intérêt collectif Zéco qui renforce encore le réseau. « Nous défendons des principes de respect de l’environnement, de partage des profits avec les salariés et nous préférons les contrats de travail aux solutions précaires, comme l’intérim. » Zeco.fr • Le point de vue de Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente de la Région chargée de l’Économie et de l’Emploi, l’Agriculture, l’Artisanat et l’Économie solidaire Un mouvement fort qui a sa propre éthique avec une primauté de l’individu sur le capital. Géraldine Aresteanu/Salez-Poivrez Née à la fin du xixe siècle, l’économie sociale et solidaire est un mouvement fort qui se compose des activités économiques exercées par des coopératives, des mutuelles ainsi que des associations. Elle a sa propre éthique qui se traduit par la primauté de l’individu sur le capital. En lançant l’appel à projets “Fonds d’innovation sociale”, la Région favorise l’expérimentation de formes innovantes d’activités économiques 17 O’centre, O’centre,le lemagazine magazinede devotre votrerégion région sociales et solidaires. Ce fonds doit permettre à un certain nombre d’associations de bénéficier d’une aide pour développer leurs projets. Vice-présidente du conseil régional en charge de l’Économie et de l’Agriculture, j’assure que l’engagement de la Région Centre est exemplaire au niveau national avec notamment 500 emplois associatifs créés et aidés chaque année.” michel labelle pour o’centre 60 % l’économie sociale et solidaire, ils la font vivre au quotidien dr Quelques chiffres o’centre décembre 2010 vivre guide Orientation Onze rendez-vous pour choisir son avenir SESSIONS EN LIVE ciclic.fr Le Conseil régional comme si vous y étiez ! Un trésor de films amateurs régionaux SUR LE WEB Centre Images vous invite à visionner sur le web un trésor de films amateurs : 300 heures sur les sujets les plus divers à découvrir sur ciclic.fr, la nouvelle chaîne Mémoire de la région Centre développée sur une plateforme numérique dernier cri, interactive et évolutive. L’orientation de votre enfant vous préoccupe ? Votre enfant se pose des questions sur son avenir professionnel ? Quel métier choisir ? Quelles études suivre ? Venez trouver des réponses à ces interrogations dans l’un des 11 forums et salons de l’orientation programmés en région Centre en 2010/2011. Bourges ouvre le bal le 10 décembre et Lunay le clôt le 17 février avec, entre ces dates, des rendezvous à Chartres, à Châteauroux, à Montargis… Connaissez-vous les prérogatives et le fonctionnement du Conseil régional ? Pour découvrir ses compétences et le processus de décision de cette instance, vivez de l’intérieur, au milieu des élus, une des séances plénières du Conseil. Depuis juin 2010, le site Internet de la Région les retransmet en ligne. Rendez-vous sur la page “Le Conseil régional du Centre > Séances plénières > L’Assemblée régionale en vidéo” pour suivre les débats en réel entre élus. u www.regioncentre.fr • Rejoignez la région Centre sur facebook ! Les 11 forums et salons u Bourges (Pavillon d’Auron) 10 et 11 décembre 2010 Forum des enseignements supérieurs u Orléans (Parc des expositions) 7 et 8 janvier 2011 Carrefour des métiers et des formations u Blois (Halle aux Grains) 11 janvier 2011 Forum Lycéens u Châteauroux (Bulle de Belle Isle) 14 et 15 janvier 2011 Carrefour des métiers, de l’orientation et des formations u Tours (Parc des expositions) 21 et 22 janvier 2011 Forum de l’orientation u Villemandeur (Complexe sportif de Château Blanc) 27 et 28 janvier 2011 Salon de l’orientation u Chartres (Chartrexpo) 28 et 29 janvier 2011 Plus de 3 000 films amateurs, tournés de 1920 à 1990, sont en ligne sur Internet depuis début novembre grâce à Centre Images : de la scène familiale à Nogent-le-Rotrou en 1927 jusqu’au bombardement de Châteauroux pendant la Seconde Guerre mondiale, en passant par un comice agricole à Malesherbes en 1956. Autant de témoignages de la vie quotidienne, accessibles à tous d’un seul clic de souris, grâce à Ciclic, une plateforme numérique régionale développée par un prestataire local de haut niveau technologique avec le soutien de la Région Centre, de l’État et des fonds européens du feder. Soit 300 heures de programmes à regarder, à partager et à commenter. Depuis 2006, Centre Images, l’agence régionale du Centre pour le cinéma et l’audiovisuel, constitue sa toile… en collectant près de 10 000 films amateurs, dont elle propose cette sélection sur le Net. Autant de documents uniques, du concours de pêche aux événements historiques de la Libération ou de mai 1968, qui apportent un regard inédit sur la petite et la grande histoire de la région, tout en valorisant son patrimoine cinématographique et audiovisuel. Forum des métiers et des formations Mode d’emploi : Trois façons d’utiliser ciclic.fr u Orléans (Parc des expositions) 4 et 5 février 2011 En néophyte : l’internaute se rend sur ciclic.fr et peut visionner les 3 000 films à partir d’un lieu sur une carte ou d’une suggestion, d’une image en Une sur le portail. En explorateur : la plateforme est équipée d’une base de données performante pour chercher un film à partir d’une date, d’un mot-clé (tracteur, école, football). En contributeur : l’internaute crée son album de films préférés, le partage, met des notes. Il peut intervenir et contribuer à indexer un film. Centre Images, qui recherche des informations, propose à tous de préciser les conditions de tournage (de quelle fête s’agit-il, à quelle date a-t-elle eu lieu ?). Et compte sur la participation du public pour enrichir ce contenu. Salon du lycéen et de l’étudiant u Gien (Salle Cuiry) 10 février 2011 Forum des métiers u Romorantin (Sud Expo) 15 février 2011 Forum des métiers et des formations u Lunay (Espace sportif et culturel) 17 février 2011 Forum des métiers et des formations > www.jeunesocentre.fr 18 • u www.Ciclic.fr O’centre, le magazine de votre région • z-leez cesvaeim e R u o gVratuitnetmreen ?t Oc’C heez vous en vous abonnant sur le site www. regioncentre.fr o’centre décembre 2010 expression libre Les groupes politiques du conseil régional Socialiste Radical de Gauche 29 élus • Communiste Front de Gauche 8 élus • • Union Pour la Région Centre 21 élus • Front National 7 élus • Socialiste et radical de gauche communiste - front de gauche Un récent rapport de l’Observatoire des finances locales fait apparaître une évolution particulièrement préoccupante des finances locales se traduisant notamment par un recul de l’investissement des collectivités, et plus particulièrement celui des communes et Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI, Communautés de communes, Communautés d’agglomération…). L’effet conjugué de la crise et du comportement désastreux du gouvernement (réduction de l’autonomie fiscale par la suppression de la taxe professionnelle, gel des dotations pour trois ans, réforme des collectivités locales…) auquel s’ajoute le contrecoup des difficultés des autres collectivités, entraîne ce net recul des capacités d’investissement, faisant que nombre d’opérations sont différées, voire même annulées. Dans ce contexte, nous réaffirmons la nécessaire solidarité qui doit guider les relations que la Région entretient avec les villes et les villages, les agglomérations, les pays et les Communautés de communes, plus particulièrement au travers des Contrats de pays et Contrats d’agglomération. C’est pourquoi, afin de nous adapter aux demandes croissantes de délais supplémentaires pour réaliser le programme (la durée initiale du contrat est de 4 ans), nous avons décidé d’allonger d’une année la durée des contrats permettant aux collectivités d’étaler dans le temps leurs projets d’investissement en accord avec leurs capacités budgétaires. Ainsi, malgré une propre ressource financière fortement dégradée, la Région ne se retirera pas du financement des projets locaux. D’ailleurs, cet engagement fort est formalisé dans un courrier que François Bonneau a transmis à tous les maires de la région. Ainsi, à travers cet allongement de la durée des Contrats territoriaux, la Région garantit, dans la limite de ses capacités, les possibilités d’investissement des communes et des EPCI. Qui, aujourd’hui, peut garantir pendant cinq ans un maintien de son engagement financier en faveur de l’aménagement du territoire ? Peu de monde. Et sûrement pas l’État qui, outre son désengagement financier, déserte les territoires en fermant les services publics les uns après les autres. Et pour couronner le tout, l’État entend nous faire les poches pour payer ses projets qu’il est incapable de financer, englué qu’il est dans sa dette abyssale. Réforme des retraites et réforme des collectivités marchent d’un même pas : injustes, inefficaces, sollicitant toujours des mêmes des efforts pendant que la petite minorité des plus riches continue d’amasser les milliards. Elles portent une même volonté gouvernementale : transférer la fiscalité des entreprises vers les salariés et les ménages. Et pourtant, les caisses ne sont pas vides. Les actifs financiers, à hauteur de 4 800 milliards (selon l’Insee) sont plus que jamais nocifs à l’économie, ne servant ni l’emploi, ni la formation, ni le développement. Oui, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de rendre utile l’argent pour satisfaire les besoins humains. europe - Écologie Vers une écorégion ! Plan climat-énergie, stratégie régionale de la biodiversité, fonds d’investissement pour l’économie verte : la session du Conseil régional du 21 octobre a permis de commencer à concrétiser les orientations écologiques défendues lors de la campagne électorale. Par là nous souhaitons apporter des éléments de réponse à la crise multiforme (financière, économique, sociale, environnementale, énergétique) à laquelle notre civilisation est confrontée. C’est avec ces enjeux en tête que les élus régionaux d’Europe Écologie travaillent aussi à la réduction des inégalités, à la conversion écologique et sociale de l’économie, à l’appui aux initiatives citoyennes qui émergent dans nos territoires… Dans un contexte budgétaire très difficile, les écologistes remettent aussi en cause des projets coûteux et à l’utilité sociale discutable : Arena d’Orléans, contournement Est de Tours (ex. : A 10 bis), zone d’Ozans à Châteauroux… 19 Europe Écologie 12 élus O’centre, le magazine de votre région Union pour la région Centre Le temps est arrivé pour notre assemblée de réfléchir aux orientations budgétaires de 2011. C’est avec regret que le groupe UPRC a constaté que le budget 2011 retombait dans les travers classiques des précédents budgets. Tout d’abord, on ne peut que déplorer le flou artistique qui entoure ces orientations budgétaires : aucun chiffrage, aucune description des politiques proposées ne sont données, seulement des noms très ”marketing“ comme la Région en a l’habitude. Un exemple parmi tant d’autres : alors que le chômage est préoccupant, la Région propose “10 000 parrains pour l’emploi”. C’est peut-être une bonne mesure, mais comment le savoir quand rien n’est dit sur le contenu ! Qui seront les parrains ? Qui pourra être parrainé ? Quel sera le contenu d’un parrainage ? Il y a ensuite l’opposition systématique de la Région à l’État qui finirait par faire sourire, si elle n’avait pas des conséquences dramatiques pour la Région. Nous pensons au TGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon qui désenclaverait l’est de notre territoire et sur lequel la Région refuse de mettre un seul euro ou aux programmes de modernisation des infrastructures routières. C’est une attitude irresponsable ! Quant aux recettes, la Région semble oublier qu’elle s’est créée un trésor de guerre, en augmentant ses impôts de 30 % en 2005, équivalent à plus du double des prétendus “transferts de l’État”. Elle resserre son habituelle critique de l’État et augmente encore cette année la fiscalité de l’essence, en créant une nouvelle taxe de 30 millions d’euros, sans faire plus en matière de transports comme le prévoit pourtant la loi. Une fois encore, la Région n’aura pas un budget à la hauteur de ses ambitions ! front national Sous la volonté d’européistes fanatiques, la nation est attaquée avec la complicité de l’exécutif régional et de la droite. La Région se lance de plus en plus dans des politiques qui ne se gèrent qu’au niveau national voire international, ceci avec l’argent des contribuables. Il en est ainsi de la lutte contre la pollution, intention louable mais comment lutter au niveau régional contre la surexploitation industrielle, la déforestation, lesémissions de gaz à effet de serre ? La Région n’est pas un État autonome même si elle augmente le prix de l’essence !