des  spécialistes  pensent  qu'en  devenant  des  lieux  de  concentration  de  richesses  et  de
développement, cela fait "tâche d'huile" sur le reste du pays. Des classes moyennes éduquées,
consommatrices, apparaissent en Amérique latine et en Asie.
Jamais notre planète n'a produit autant de richesses : le doit en partie à la mondialisation.
Tous les pays sont concernés, mais ils n'ont pas atteint le même niveau de développement = 1%
des plus riches de la planète possède autant que les 57% les plus pauvres. Certains pays ont vu
leur IDH diminuer entre 1990 et 2000.
B) Elle révèle et accentue les inégalités
Différences de  potentiels entre les pays  (ressources,  main-d'œuvre,  salaires,  technologies,
capitaux…)  :  Pays qui on connu une forte croissance, comme l'Inde et la Chine, avaient des
économies exportatrices en produits manufacturés ou en produits agricoles. Les NPI d'Asie du
Sud-Est  devenus  des  pays-ateliers  grâce  à  leur  potentiel  en  main-d'œuvre  et  leur  stabilité
politique, contrairement à l'Afrique et bénéficiant des investissements de la puissance japonaise
toute proche.
A l'échelle mondiale, le renforcement des espaces "commandeurs" de la mondialisation
(Triade) et périphéries davantage soumises aux besoins et règles des centres : La Triade = 90%
des échanges mondiaux, 3/4 de ces échanges mondiaux sont des flux Nord/Nord. Autre "règle" :
chaque pôle a des relations privilégiées avec ses voisins (ex : Amérique latine envoyant 63% de
ses exportations vers les Etats-Unis et le Canada). D'où une marginalisation des périphéries (en
particulier les PMA), à l'exception des NPI.
Régions marginales du commerce international restant très dépendantes des pôles majeurs : les
pays qui semblaient sur la voie de la croissance dans les années 70, en recul dans les années 80
et 90 (début de la mondialisation) sont la preuve qu'ils ne progressent pas suffisamment pour
jouer un rôle véritable dans le commerce mondial.
Fonctionnement actuel de la mondialisation = double inégalité :
- celle des richesses, opposant pays riches industrialisés et PED
- celle des pouvoirs, opposant pays riches qui dirigent et organisent la mondialisation et les
autres.
A  l'échelle  nationale  et  locale,  des  inégalités  qui  se  creusent  (pauvreté,  chômage,
dégradation de la qualité de vie : cf. Mali, pays de l'Est, Lorraine, quartiers pauvres de Rio) :
Dans les pays industrialisés : tertiarisation (accentuation du poids du tertiaire dans l'économie) et
métropolisation (renforcement des métropoles) accentuant les écarts entre les territoires branchés
sur l'économie-monde et les autres. Fin du XXe = retour du paupérisme (appauvrissement de la
population) et problèmes frappant certains territoires, comme les banlieues des grandes villes.
Les délocalisations industrielles sont rendues responsables de la montée du chômage.
Dans les PED : mêmes disparités géographiques et contrastes sociaux encore plus forts, avec
une  société  à  deux  vitesses  encore  plus  inégalitaire  que  dans  les  pays  riches.  Les  grandes
métropoles  des  PED  connaissent  de  forts  contrastes  sociaux  entre  les  populations  (classes
supérieures  et  moyennes)  qui  participent  à  la  mondialisation  et  les  autres  (la  majorité  des
habitants) : cela se traduit par la ségrégation spatiale (quartiers très pauvres, bidonvilles, favelas
qui coexistent avec des quartiers riches en tous points semblables à ceux des métropoles des
pays riches.cf par exemple la question de l'approvisionnement en eau potable très variable d'un
quartier à l'autre). De même, les campagnes sont généralement très pauvres.
La  mondialisation   a  son  revers  :  les  conditions  de  travail  et  de  rémunération  font  que  les
populations demeurent pauvres et peu formées. La croissance économique induit, en fait, peu de
développement.
Cette  distorsion  entre  croissance  économique  et  développement  entraîne  un  certain
nombre  de  contestations.  Emanant  d’Etats  ou  de  simples  citoyens,  celles-ci  ont  en  commun,
qu’elles soient  à  l’échelle mondiale ou locale, de proposer d’autres logiques  d’organisation  de
l’espace mondial.