Compactication de urston 333
groupe modulaire de Sconstitué des classes d’isotopie de diéomorphismes de S
ayant une action triviale en homologie. Un théorème de Mess (voir [28]) énonce
qu’en genre 2, le groupe de Torelli est un groupe libre sur une innité dénombrable
de générateurs. En genre supérieur ou égal à 3, le groupe de Torelli est de type ni
(voir [22]), mais l’une des grandes questions est de savoir s’il est de présentation
nie (voir [13]).
Dans l’espoir de mieux comprendre le type d’homotopie de l’espace de Torelli,
nous allons en dénir une compactication naturelle. Considérons une surface
hyperbolique Xmarquée par hWS!X. Le théorème de Hodge identie l’espace
H1.X; R/avec l’espace des 1-formes diérentielles harmoniques sur X, espace
qui est muni du produit scalaire L2: notons k kXla norme euclidienne associée
sur H1.X; R/. Considérons alors l’application
WTor.S/ ! RCH1.S;Z/;
ŒX; h 7! ¹!7! kh.!/kXº;
et N
WTor.S/ !P.RCH1.S;Z//son application quotient. Nous démontrons dans
la partie 7que l’application N
est un revêtement de degré 2sur son image, ramié
sur le lieu hyperelliptique de Tor.S/. En considérant l’adhérence de l’image de N
dans l’espace compact P.RCH1.S;Z//, nous dénissons une compactication de
l’espace de Torelli, que nous appelons compactication de urston de Tor.S /.
Nous allons comparer notre compactication à une autre compactication na-
turelle de l’espace de Torelli. L’application période envoie l’espace de Torelli
Tor.S / dans l’espace symétrique Sp2g .R/= SU.g/. L’adhérence de l’image de
l’application période dans la compactication de Satake de Sp2g .R/= SU.g/ asso-
ciée à la représentation standard de Sp2g .R/sur R2g dénit une compactication
de l’espace de Torelli, que nous appelerons compactication de Satake de Tor.S/.
éorème. Les compactications de urston et de Satake de l’espace de Torelli
sont isomorphes de manière Sp2g .Z/-équivariante.
De plus, nous décrivons une partie de bord de cette compactication : nous
allons décrire l’adhérence de l’image de (et il serait intéressant d’avoir une
description analogue, au moins à homotopie près, pour N
).
Considérons Ksep.S/ le complexe des courbes séparantes de S: les sommets
de ce complexe simplicial sont les classes d’homotopie de courbes fermées simples
séparantes non triviales, et les (k-1)-simplexes sont les k-uplets D¹Œ1; : : : ; Œkº
de classes de telles courbes deux à deux disjointes et non homotopes. Notons éga-
lement †Ksep.S/ l’ensemble des simplexes de Ksep.S /.