A la une / Culture Culture Le verbe au cœur de la lutte L’histoire a de tout temps témoigné de la place sociale qu’occupaient les poètes. Dans une société à culture orale, seul le verbe assoit sa légitimité et se transmet d’une génération à l’autre. Il est le véhicule de toutes les idées, des coutumes, des us et des aspirations de tout un peuple. Mohand Aït Abdeslam est un poète qui veut redonner au verbe sa place d’antan. À travers son recueil, il traite des sujets aussi riches que variés. Il propose un regard différent sur la vie. Il traite avec finesse les changements opérés et les chamboulements survenus dans notre société. Sans perdre de vue l’évolution qui s’impose, il met en valeur les acquis de la modernité et met en garde contre les “fausses évolutions”. Avec un style personnel étudié et un verbe tranchant, il esquisse, avec ses vers, des pensées où la bonne parole est le maître des lieux. Il bat en brèche, comme il est écrit dans la préface, “les travers et les ridicules de notre temps par son arme qu’est la poésie gnomique”. “Il compose un recueil édifiant où les valeurs humaines prédominent”. Sûr de lui, le poète soulage les maux et encourage la joie. Il a animé son recueil de thèmes variés où l’amour, la société et l’identité prennent une place prédominante. Les textes de Mohand Aït Abdeslam, au total 115 poèmes au-delà de leur diversité thématique, traduisent une profonde sensibilité de l’auteur qui pose un regard désabusé sur une société en perte de valeurs. M. M.