Le gène L1 encode pour la protéine majeure de la capside des papillomavirus humains
(VPH). L’information relative au polymorphisme de L1 pour les types autres que VPH-
16 est jusqu’ici limitée. Cet ouvrage explore le polymorphisme de L1 en comparant les
séquences des types phylogénétiquement apparentés VPH-31, -33, -35 à VPH-16. Des
spécimens génitaux recueillis de 732 femmes VIH-séropositives et 323 VIH-
séronégatives ont été criblés à le recherche d’ADN de VPH par PCR consensus au niveau
du gène L1. Les échantillons positifs pour VPH-16 (n=74), -31 (n=74), -33 (n=37) et -35
(n=58) étaient analysés par PCR-séquençage pour la totalité du gène L1. Le nombre de
nucléotides substitués pour L1 variait de 19 pour VPH-33 à 52 pour VPH-31. Le rapport
du nombre de variantes sur le nombre d’isolats testés était plus élevé pour VPH-31
(56.4%, p=0.05) et VPH-35 (60.3%, p=0.04) comparativement à VPH-16 (40.5%), alors
que ce ratio était inférieur pour VPH-33 mais sans différence statistiquement significative
(24.3%, p=0.14). La distance entre les variantes était plus grande à l’intérieur des cinq
boucles présumément exposées à la surface de la protéine L1 que dans la séquence à
l’extérieur (p<0.01) Des variations synonymes étaient observées chez 1.7% (95% CI 1.1-
2.3) des nucléotides intra-boucles et 2.4% (95% CI 1.2-3.7) de ceux extra-boucles. Les
variations non-synonymes étaient rencontrées pour 1.8% (95% CI 1.1-2.5) des
nucléotides intra-boucles et 0.2% (95% CI 0-0.4) pour les nucléotides extra-boucles. Les
ratios dN/dS étaient inférieurs à 1.0 pour les régions extra-boucles et encore davantage
pour les régions intra-boucles. Ces résultats suggèrent que les séquences des régions
hypervariables de L1 ont été sélectionnées positivement.
Mots clés : VPH, cancer, polymorphisme, vaccin, VPH-16