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Du contexte planétaire au contexte local
Une première prise de conscience internationale des grandes questions sur l’environnement qui se
posent aujourd’hui à l’humanité est intervenue lors de la « Conférence des Nations Unies sur
l’Environnement et le Développement » de mai 1992 à Rio de Janeiro.
Face aux approches de développement trop sectorielles et aux visions à court terme, a ainsi vu le
jour le concept de « développement durable » (« sustainable development »), lequel appelle à la
nécessaire conciliation à l’échelle planétaire entre le développement économique et social des
populations et la protection de l’environnement, dans une perspective de long terme.
Le développement d’aujourd’hui ne doit ainsi pas compromettre celui de demain (principe du droit
des générations futures), et doit se bâtir autour d’objectifs qualitatifs (il s’agit de produire
« mieux » et non pas seulement « plus ») et selon des modalités à la fois adaptées aux conditions
locales et tenant compte des solidarités globales.
La conservation de la biodiversité constitue l’un des axes majeurs d’une telle politique de
développement durable, ainsi que l’a entériné la communauté internationale en signant à Rio la
Convention sur la diversité biologique (2) .
Simultanément, l’Union Européenne traduisait cet engagement international au travers de la
« Directive pour la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore
sauvages » (dite Directive « Habitats »).
L’application de cette directive doit conduire à la mise en place d’un réseau européen de sites
naturels, appelé réseau Natura 2000, permettant la sauvegarde de la biodiversité.
(1) La biodiversité, synonyme de richesse biologique (diversité des écosystèmes, des espèces animales et végétales, diversité génétique au sein de
chaque espèce), est source de richesse économique (source d’aliments, de matières premières, de substances naturelles d’intérêt divers notamment
pharmacologique, développement du tourisme vert). Outre sa valeur intrinsèque, le patrimoine naturel présente également une valeur scientifique,
culturelle, récréative et esthétique.
(2) Convention sur la diversité biologique : signée à Rio par 157 pays (juin 1992) ; signataires au nombre de 174 en mai 1998 (non ratifiée
notamment par les Etats-Unis).