représentations tout public
vendredi 29 août . 20h
samedi 30 août . 18h
dimanche 31 août . 18h
Les représentations tout public sont aussi
ouvertes aux classes. Pour bénéficier du
tarif exeptionnel à 1600 Frs réservé aux
groupes scolaires, merci d’effectuer
une demande auprès du département
Jeune Public.
Tarif : 600 Frs par personne (élève et
accompagnateur)
Inscription aux séances scolaires à
effectuer sur le site internet du Théâtre
de l’île.
séances scolaires
DèS LA 2nd - DURée : 1h35
jeudi 28 août . 9h
jeudi 28 août . 13h30
Production Le Théâtre du Prisme
Co-production : Centre Culturel d’Agglomération Daniel Balavoine à Arques
Palais du Littoral à grande Synthe
Co-réalisation : Le Théâtre du Prisme bénéficie de l’accueil en résidence et du soutien de
La Virgule, centre transfrontalier de Création Théâtrale Mouscron-Tourcoing
DE DENNIS KELLY - MISE EN SCèNE DE ARNAUD ANCKAERT
theatre du prisme
extrait _______________________________________________________________
synopsis ______________________________________________________________
la pièce _______________________________________________________________
point de vue du metteur en scène _________________________________
La distribution ______________________________________________________
Dennis kelly - auteur _______________________________________________
Arnaud Anckaert - metteur en scene _____________________________
le théâtre anglais contemporain ________________________________
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Ce dossier a été réalisé avec les documents fournis par la Compagnie Théâtre du Prisme
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L’appartement d’Helen et Danny.
Un dîner aux chandelles, interrompu.
Helen s’est habillée, Danny aussi.
Liam se tient devant eux, il vient d’entrer.
Il est couvert de sang sur tout le devant.
Pause. Ils le regardent.
Longuement.
LIAM : ça va, Danny ?
DANNY : Liam.
LIAM : Helen.
HELEN : Liam.
Pause.
LIAM : comment ça -
Comment ça va, euh, vous allez bien ?
DANNY : Quoi ? Oui.
Pause.
Toi ?
LIAM : Ouais. Tu sais.
Un temps.
Pas trop, enfin…
Tu sais.
DANNY : Bon.
Pause.
LIAM : jolie ta robe.
HELEN : quoi ?
LIAM : jolie
ta robe
Un temps.
Elle est nouvelle ?
HELEN : elle est nouvelle ?
LIAM : oui, enfin, elle est
HELEN : est-ce que ma robe est neuve ?
LIAM : ouais, c’est ça -
HELEN : oui. Liam, elle est neuve.
C’est une robe neuve.
LIAM : elle est belle, elle est un peu -
C’est une de ces…
Un temps.
Vous étiez en train de dîner ? Où est Shane ?
DANNY : il est chez ma mère.
LIAM : Ah. Super. Alors vous vous faites un
DANNY : oui.
LIAM : quoi, comme pour fêter, vous fêtez
DANNY : quoi ?
LIAM : genre romantique quoi
DANNY : oui.
LIAM : et là c’est, du saumon ?
HELEN : tu es couvert de sang, Liam.
LIAM : ouais. Je suis désolé.
Un temps.
C’est à ce gamin.
HELEN : à ce gamin ?
LIAM : ouais, c’est celui du gamin.
extrait
DANNY : quoi celui du gamin ?
LIAM : son sang, c’est son sang.
DANNY : ça va ?
LIAM : Oui. Oui, Danny, merci. Je vais bien.
solé. Vous devriez retourner à votre, ça a
l’air bon, ça c’est du, c’est du riz basmati, non…?
DANNY : oui, c’est
LIAM : ouais, c’est pas le mien, c’est celui du
gamin. de ce pauvre, putain, celui de ce
pauvre gamin quoi.
HELEN : il y a eu un accident ?
LIAM : arriver comme ça, et vous êtes en plein
ner, genre pour fêter
DANNY : c’est pas grave, ne t’inqute pas, ça
va
HELEN : Est-ce qu’il y a eu un accident, Liam ?
LIAM : tu prépares ça, tu prépares ça, tu l’as
cuisiné avec du citron et de l’huile d’olive,
Danny ? Ce riz que tu prépares, j’adore, avec
une pincée de…?
HELEN : Donc il y a eu un accident ?
LIAM : et j’arrive là comme une espèce de,
putain, une espèce de…
HELEN : quel genre d’accident ?
DANNY : Helen, s’il te plaît…
LIAM : ça va refroidir, ça va être tout froid, Danny,
putain, ça va être tout -
Un temps.
Je tourne au coin de la rue et il était
enfin, sur le
putain
allongé, sur le trott-, sur le bitume, tout seul.
Il était allongé là tout seul alors je me suis dit « oh,
non. Oh merde non, il est tout seul, il est tout seul,
putain. » et il avait l’air, enfin, normal, Danny, tu
vois, un peu comme je sais pas, j’veux dire il avait
l’air normal, il avait l’air, bon d’accord, peut-être
un peu tu vois, mais quand même tu pourrais
prendre un verre avec lui ou, pas forcément
un ami, mais dans un bar ou, tu vois, si tu l’avais
juste, si vous vous étiez croisés, un billard, et une
bière, avec, une tournée, je blablate là, non ?
Oui, non, je blablate, je dis des conneries, des
conneries putain de merde, et là il est allongé là
tout seul, absolument seul. Avec du sang. Et enfin,
et quelqu’un a…
Une espèce de…
Quelqu’un l’a vraiment -
Il est submergé soudain.
Ils le regardent.
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synopsis
4 personnages: 2 hommes, 1 femme, 1 enfant (muet)
- Helen, la femme de Danny, est devenue orpheline après un incendie, elevée avec son frère Liam;
elle est enceinte de son deuxième enfant.
- Danny est le mari d'Hélène
- Liam, orphelin après un incendie, élevé en même temps que sa soeur.
- Shane est le fils de sept ans de Danny et Helène.
Chez eux, un soir, Hélène et son mari dînent en tête à tête lorsque Liam, le frère d'Hélène apparaît,
couvert de sang.
Liam prétend avoir trouvé et aidé un jeune étranger blessé sur le trottoir.
Mais le récit de Liam commence à changer de version au fil de la conversation.
Les soupçons augmentent à mesure de l'avancée de son récit, qui révèle une implication plus
sérieuse dans ce crime.
En réalité, il s'avère que Liam a dissimulé les faits, et qu'il s'agissait d'un règlement de comptes
auquel il a lui-même participé.
Un homme étranger et blessé se tient dehors, il a besoin d'aide et d'assistance.
Comment Hélène et son mari peuvent et doivent-ils réagir face aux faits ?
Les marques d'incivilité et d'insécurité dans le quartier sont quotidiennes, générant un contexte de
peur. Hélène protège et aime son unique frère. Dans le passé, Danny a été attaqué par une
bande de jeunes.
Faut-il appeler la police, prendre le risque de la justice et de la loi dans un contexte difficile? Ou
garder le silence?
A partir d'une série de révélations, c'est bien à la monstruosité et à la responsabilité que sont
confrontés les personnages.
Texte __________________________________________________ Dennis Kelly
mise en scène et scénographie ________________ Arnaud Anckaert
traduction _______________________________________ Philippe Lemoine
DISTRIBUTION ______________________________________ Fabrice Gaillard
_______________________________________François Godart
______________________________________Valérie Marinese
conseil dramaturgique___________________________ Michel Fournier
régie générale / créations lumières ______________Olivier Floury
création son_____________________________________ Juliette Galamez
costumes________________________________________ Alexandra Charles
construction et accessoires_______________ Alexandre Hermann
sculpteur ___________________________________ Jacques-Olivier Molon
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Orphelins de Dennis Kelly (2009) fait partie de ces pièces Anglo-saxonnes qui tentent de nous
raconter le monde d'aujourd'hui à travers le prisme d'histoires et de situations fortes ancrées dans
le réel.
Prenant racine dans un contexte où la relation à l'étranger se pose comme une menace, c'est un
texte concret, vif et plein de vitalité qui nous est offert.
Orphelins est un huis clos familial qui traite d'une question morale forte:
Les liens familiaux ont-ils la priorité sur la responsabilité civique ?
Orphelins est l'exploration d'une certaine violence dans les quartiers, on pourrait dire un « fait
divers ».
Le «fait divers» par Jean-Pierre Sarrazac
« D'abord compris, dans une visée anthropologique, comme phénomène social, le fait divers
trouve son accomplissement artistique au XX
e
siècle. Il croise alors une modernité issue d’une
rencontre inédite avec le réel et d’un intérêt accru pour les sciences de l’homme.
Rivé à une pensée de l’homme en mutation, le fait divers tel qu’il est saisi par le regard du
philosophe – Merleau- Ponty, Foucault –, du critique – Barthes – ou de l’écrivain – Perec – marque
l’histoire intellectuelle du XX
e
siècle.
Avec ses figures monstrueuses, son défi à la normalité et à la loi, il hante l’imaginaire de notre
temps et renouvelle les catégories de la pensée : l’esthétique rencontre l’histoire et le politique,
le phénomène social est soumis à l’interprétation critique.
Le dénominateur commun à de telles œuvres, c'est une plongée dans le non-humain de l'humain
lorsque l'homme échappe à l'homme. C’est la dimension régressive-calibanesque, si l'on veut
d'un personnage populaire dans la lignée de Woyzeck et qui, par bien des aspects, ressemble
au « petit homme » stigmatisé, invectivé par Wilhem Reich : « Tu as le sentiment d'être misérable,
petit, puant, impuissant, rigide, vide, sans vie (…). Tu ignores l'amour. Tu es constipé et tu prends
des laxatifs. Tu sens mauvais, ta peau est moite (…). Tu souffres de toutes sortes de phobies, de
nervosité, de palpitations... ».
Le ''petit homme'' tel qu'on le voit se manifester, par exemple, dans Une affaire d'homme de
Kroetz ou dans L'Entraînement du champion avant la course de Detsch, c'est par excellence
l'homme du fait divers et, plus précisément, du fait divers de type judiciaire. »
Jean-Pierre Sarrazac
la pièce
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