DE DENNIS KELLY - MISE EN SCèNE DE ARNAUD ANCKAERT theatre du prisme séances scolaires DèS LA 2nd - DURée : 1h35 jeudi 28 août . 9h jeudi 28 août . 13h30 Tarif : 600 Frs par personne (élève et accompagnateur) Inscription aux séances scolaires à effectuer sur le site internet du Théâtre de l’île. représentations tout public vendredi 29 août . samedi 30 août . dimanche 31 août . Production Le Théâtre du Prisme Co-production : Centre Culturel d’Agglomération Daniel Balavoine à Arques Palais du Littoral à grande Synthe Co-réalisation : Le Théâtre du Prisme bénéficie de l’accueil en résidence et du soutien de La Virgule, centre transfrontalier de Création Théâtrale Mouscron-Tourcoing 20h 18h 18h Les représentations tout public sont aussi ouvertes aux classes. Pour bénéficier du tarif exeptionnel à 1600 Frs réservé aux groupes scolaires, merci d’effectuer une demande auprès du département Jeune Public. extrait _______________________________________________________________ 3 synopsis ______________________________________________________________ 4 la pièce _______________________________________________________________ 5 point de vue du metteur en scène _________________________________ 6 La distribution ______________________________________________________ 8 Dennis kelly - auteur _______________________________________________ 10 Arnaud Anckaert - metteur en scene _____________________________ 11 le théâtre anglais contemporain ________________________________ 12 Ce dossier a été réalisé avec les documents fournis par la Compagnie Théâtre du Prisme extrait L’appartement d’Helen et Danny. Un dîner aux chandelles, interrompu. Helen s’est habillée, Danny aussi. Liam se tient devant eux, il vient d’entrer. Il est couvert de sang sur tout le devant. Pause. Ils le regardent. Longuement. LIAM : ça va, Danny ? DANNY : Liam. LIAM : Helen. HELEN : Liam. Pause. LIAM : comment ça Comment ça va, euh, vous allez bien ? DANNY : Quoi ? Oui. Pause. Toi ? LIAM : Ouais. Tu sais. Un temps. Pas trop, enfin… Tu sais. DANNY : Bon. Pause. LIAM : jolie ta robe. HELEN : quoi ? LIAM : jolie ta robe Un temps. Elle est nouvelle ? HELEN : elle est nouvelle ? LIAM : oui, enfin, elle est HELEN : est-ce que ma robe est neuve ? LIAM : ouais, c’est ça HELEN : oui. Liam, elle est neuve. C’est une robe neuve. LIAM : elle est belle, elle est un peu C’est une de ces… Un temps. Vous étiez en train de dîner ? Où est Shane ? DANNY : il est chez ma mère. LIAM : Ah. Super. Alors vous vous faites un DANNY : oui. LIAM : quoi, comme pour fêter, vous fêtez DANNY : quoi ? LIAM : genre romantique quoi DANNY : oui. LIAM : et là c’est, du saumon ? HELEN : tu es couvert de sang, Liam. LIAM : ouais. Je suis désolé. Un temps. C’est à ce gamin. HELEN : à ce gamin ? LIAM : ouais, c’est celui du gamin. DANNY : quoi celui du gamin ? LIAM : son sang, c’est son sang. DANNY : ça va ? LIAM : Oui. Oui, Danny, merci. Je vais bien. Désolé. Vous devriez retourner à votre, ça a l’air bon, ça c’est du, c’est du riz basmati, non…? DANNY : oui, c’est LIAM : ouais, c’est pas le mien, c’est celui du gamin. de ce pauvre, putain, celui de ce pauvre gamin quoi. HELEN : il y a eu un accident ? LIAM : arriver comme ça, et vous êtes en plein dîner, genre pour fêter DANNY : c’est pas grave, ne t’inquiète pas, ça va HELEN : Est-ce qu’il y a eu un accident, Liam ? LIAM : tu prépares ça, tu prépares ça, tu l’as cuisiné avec du citron et de l’huile d’olive, Danny ? Ce riz que tu prépares, j’adore, avec une pincée de…? HELEN : Donc il y a eu un accident ? LIAM : et j’arrive là comme une espèce de, putain, une espèce de… HELEN : quel genre d’accident ? DANNY : Helen, s’il te plaît… LIAM : ça va refroidir, ça va être tout froid, Danny, putain, ça va être tout Un temps. Je tourne au coin de la rue et il était enfin, sur le putain allongé, sur le trott-, sur le bitume, tout seul. Il était allongé là tout seul alors je me suis dit « oh, non. Oh merde non, il est tout seul, il est tout seul, putain. » et il avait l’air, enfin, normal, Danny, tu vois, un peu comme je sais pas, j’veux dire il avait l’air normal, il avait l’air, bon d’accord, peut-être un peu tu vois, mais quand même tu pourrais prendre un verre avec lui ou, pas forcément un ami, mais dans un bar ou, tu vois, si tu l’avais juste, si vous vous étiez croisés, un billard, et une bière, avec, une tournée, je blablate là, non ? Oui, non, je blablate, je dis des conneries, des conneries putain de merde, et là il est allongé là tout seul, absolument seul. Avec du sang. Et enfin, et quelqu’un a… Une espèce de… Quelqu’un l’a vraiment Il est submergé soudain. Ils le regardent. 3 synopsis 4 personnages: 2 hommes, 1 femme, 1 enfant (muet) - Helen, la femme de Danny, est devenue orpheline après un incendie, elevée avec son frère Liam; elle est enceinte de son deuxième enfant. - Danny est le mari d'Hélène - Liam, orphelin après un incendie, élevé en même temps que sa soeur. - Shane est le fils de sept ans de Danny et Helène. Chez eux, un soir, Hélène et son mari dînent en tête à tête lorsque Liam, le frère d'Hélène apparaît, couvert de sang. Liam prétend avoir trouvé et aidé un jeune étranger blessé sur le trottoir. Mais le récit de Liam commence à changer de version au fil de la conversation. Les soupçons augmentent à mesure de l'avancée de son récit, qui révèle une implication plus sérieuse dans ce crime. En réalité, il s'avère que Liam a dissimulé les faits, et qu'il s'agissait d'un règlement de comptes auquel il a lui-même participé. Un homme étranger et blessé se tient dehors, il a besoin d'aide et d'assistance. Comment Hélène et son mari peuvent et doivent-ils réagir face aux faits ? Les marques d'incivilité et d'insécurité dans le quartier sont quotidiennes, générant un contexte de peur. Hélène protège et aime son unique frère. Dans le passé, Danny a été attaqué par une bande de jeunes. Faut-il appeler la police, prendre le risque de la justice et de la loi dans un contexte difficile? Ou garder le silence? A partir d'une série de révélations, c'est bien à la monstruosité et à la responsabilité que sont confrontés les personnages. Texte __________________________________________________ Dennis Kelly mise en scène et scénographie ________________ Arnaud Anckaert traduction _______________________________________ Philippe Lemoine DISTRIBUTION ______________________________________ Fabrice Gaillard _______________________________________François Godart ______________________________________Valérie Marinese conseil dramaturgique___________________________ Michel Fournier régie générale / créations lumières ______________Olivier Floury création son_____________________________________ Juliette Galamez costumes________________________________________ Alexandra Charles construction et accessoires_______________ Alexandre Hermann sculpteur ___________________________________ Jacques-Olivier Molon 4 la pièce Orphelins de Dennis Kelly (2009) fait partie de ces pièces Anglo-saxonnes qui tentent de nous raconter le monde d'aujourd'hui à travers le prisme d'histoires et de situations fortes ancrées dans le réel. Prenant racine dans un contexte où la relation à l'étranger se pose comme une menace, c'est un texte concret, vif et plein de vitalité qui nous est offert. Orphelins est un huis clos familial qui traite d'une question morale forte: Les liens familiaux ont-ils la priorité sur la responsabilité civique ? Orphelins est l'exploration d'une certaine violence dans les quartiers, on pourrait dire un « fait divers ». Le «fait divers» par Jean-Pierre Sarrazac « D'abord compris, dans une visée anthropologique, comme phénomène social, le fait divers trouve son accomplissement artistique au XXe siècle. Il croise alors une modernité issue d’une rencontre inédite avec le réel et d’un intérêt accru pour les sciences de l’homme. Rivé à une pensée de l’homme en mutation, le fait divers tel qu’il est saisi par le regard du philosophe – Merleau- Ponty, Foucault –, du critique – Barthes – ou de l’écrivain – Perec – marque l’histoire intellectuelle du XXe siècle. Avec ses figures monstrueuses, son défi à la normalité et à la loi, il hante l’imaginaire de notre temps et renouvelle les catégories de la pensée : l’esthétique rencontre l’histoire et le politique, le phénomène social est soumis à l’interprétation critique. Le dénominateur commun à de telles œuvres, c'est une plongée dans le non-humain de l'humain lorsque l'homme échappe à l'homme. C’est la dimension régressive-calibanesque, si l'on veut d'un personnage populaire dans la lignée de Woyzeck et qui, par bien des aspects, ressemble au « petit homme » stigmatisé, invectivé par Wilhem Reich : « Tu as le sentiment d'être misérable, petit, puant, impuissant, rigide, vide, sans vie (…). Tu ignores l'amour. Tu es constipé et tu prends des laxatifs. Tu sens mauvais, ta peau est moite (…). Tu souffres de toutes sortes de phobies, de nervosité, de palpitations... ». Le ''petit homme'' tel qu'on le voit se manifester, par exemple, dans Une affaire d'homme de Kroetz ou dans L'Entraînement du champion avant la course de Detsch, c'est par excellence l'homme du fait divers et, plus précisément, du fait divers de type judiciaire. » Jean-Pierre Sarrazac 5 le point de vue du metteur en scène Jusqu'où sommes-nous concernés par la question de l'autre ? Jusqu'où nous pousse notre conscience ? Notre lâcheté ? Comment vivre avec la culpabilité de celui qui sait ? Dennis Kelly pose ces questions morales à travers une cellule affective forte en nous ouvrant les yeux sur un monde au seuil de nos portes. Il réussit à maintenir tension et émotions tout au long du récit sans faire de concession aux problèmes de notre société où la question de la peur et de l'étranger reste brûlante et continue plus que jamais à faire le miel du FN (entre autres). Le texte de Dennis Kelly est un texte fort qui a l'apparence d'un fait divers. C'est un ''thriller psychologique” selon l'auteur, qui met en scène des liens affectifs profonds, ceux du couple et de la famille confrontés à un crime raciste. J'ai depuis la création de la compagnie le désir de fouiller dans les liens intimes. Le champ familial est un terrain privilégié des contradictions et des drames humains que j'explore depuis Pulsion de Kroetz, La Ménagerie, ( T.Williams), ou Ma/Ma. La famille, c'est ici un frère et une sœur, Helen et Liam. Ces deux orphelins sont confrontés à un désir de revanche face à un sentiment d'injustice et d'abandon dans une société brutale. Hélène est enceinte de son deuxième enfant avec Danny, son mari. Après l'abandon initial de la mort des parents incendiés, c'est le rêve de fonder une famille, de se reconstruire et de s'en sortir qui anime Hélène. Liam, le frère, est de plus en plus seul. Le couple est le seul endroit sécurisé. Le seul repère d'amour. Ce texte place le sentiment d'abandon et de peur au cœur de l'action et du récit. Il est écrit avec une grande vitalité. C'est en quelque sorte l'autopsie d'un fait divers. « Sur le banc des jurés de nouveau je contemple mes collègues. J’imagine ces mêmes figures sur le banc d’en face ; mal nippés, mal rasés, mal lavés, les cheveux défaits, avec du linge sale ou sans linge et ce regard peureux, traqué que donnent l’inquiétude et la fatigue combinées. Quelle tête feraient-ils ? Quelle tête ferai-je moi-même ? Le juge même alors reconnaîtrait-il sous ce déguisement affreux « l’honnête homme » ? Bien malin celui qui distinguerait alors le criminel du juré ! » A.Gide « Comment réinvestir le fait divers de sa dimension critique sans le soumettre aux pleins feux pédagogiques de l’exposition sociologique ? Sans avoir à choisir entre la posture du procureur et celle de l’avocat, il s’agit de renouveler nos modes de perception et de nous rappeler au réel tout en en préservant la charge théâtrale d’opacité. » Il s'agit pour moi de répondre à ce défi, celui de ne pas juger les personnages, de les comprendre afin de trouver la bonne distance pour la scène et les « écarts » dans le réalisme. A travers cette cellule intime, ce huis clos familial nous parle du monde et de la charge violente contre l'étranger. La vérité n'est jamais clairement énoncée, les faits sont dissimulés, le texte est rythmé par des pulsations sonores. Tout cela contribue à créer un texte tendu, une sorte de suspens théâtral. Dans cette cellule, où l'affect affleure, on essaie de savoir la vérité, on essaie de trouver quelque chose à dire pour sauver sa peau, de trouver un discours pour relater sa version de la réalité. L'enjeu est de ne pas perdre les liens humains qui nous restent (si tu m'aimes fais ça pour moi). 6 le point de vue du metteur en scène Mais où est la vérité ? Où commence le mensonge dans l'amour ? Comment la peur et les frustrations agissent-elles sur nous ? Où commence le monstre humain ? Le criminel ? Les intentions de travail du metteur en scène Mon intention est de creuser avec les acteurs le jeu et les liens de dépendances (Amours, eros, pouvoir) qui unissent les personnages. Assister à un dilemme moral comme à un match de boxe. Travailler sur le discours et la parole dans une esthétique du gros plan, pour cela les acteurs seront amplifiés. Dans ce texte les faits ne sont pas montrés: on ne montre pas le meurtre, on le raconte, C’est à travers le récit et les mots qu’existent la catastrophe et le monde vécu comme une menace, c’est à travers les mots que se dépose dans les consciences la résonance des faits. Il s’agit de travailler sur une mise à distance du naturalisme et sur un imaginaire de la peur. Un montage des lumières à vue, mise en abîme du réalisme, mise en scène de l’autopsie d’un fait divers dans un univers de confort « cheap ». Jouer ce qui se cache derrière les mots, jouer avec des micros HF pour amplifier les voix et explorer l’intime. Pour faire paradoxalement vrai sur le théâtre. La «dramaturgie du fait divers» par Jean-Pierre Sarrazac « Une dramaturgie du fait divers, si la notion a un sens, se doit d’opérer un détour par rapport au fait divers lui-même. Une telle dramaturgie ne saurait qu’ouvrir sur la diversité des détours permettant de rendre compte au théâtre du monde dans lequel nous vivons. En ce sens, je dirais qu’il n’y a pas de dramaturgie du fait divers. Et, du même coup, qu’il nous faut renoncer à l’illusion d’un accès immédiat au réel, d’une prise directe, à travers le fait divers, sur le réel. À vrai dire, l’entreprise (ou l’emprise) d’un théâtre-réalité, dont le fait divers, « objectivement relaté », fixerait la structure, serait aussi nocive à notre art que la télé-réalité peut l’être à l’audiovisuel. Un théâtre-réalité, à l’instar de la télé-réalité, fixerait des typologies, distribuerait des rôles stéréotypés, donnerait en pâture au public le spectacle de « spécimens humains » parfaitement formatés, des essences qui ne seraient que le pur produit spectaculaire de l’idéologie de ses commanditaires. En fait, l’alternative est la suivante : le dramaturge a le choix entre représenter le fait divers dans son déroulement chronologique, dans sa structure de fait divers, et revenir, dans un pur mouvement rétrospectif, sur le fait divers, sur la catastrophe du fait divers, sur le processus du fait divers. La différence entre la première option, qui va dans le sens de ce que j’ai appelé « théâtre- réalité », et la seconde est celle du drame dans la vie au drame de la vie. Le drame dans la vie – dans le sens de la vie – a pour horizon la catastrophe contenue dans le fait divers, qu’il rend inéluctable ; le drame de la vie – qui renverse la marche du drame, qui ouvre un espace des possibles et la possibilité d’une réparation – a pour origine la catastrophe, mais, opérant un retour sur et une déconstruction de ce fait divers, il explore le fait de société, le fait politique, le fait tout simplement humain que le fait divers à la fois désignait et dissimulait ». Jean-Pierre Sarrazac 7 Distribution Fabrice Gaillard 2013 : D’un Retournement l’autre de Frédéric Lordon mis en scène par Brigitte Mounier et Layla Nabulsi (cie des mers du nord) 2013 : La petite d’Anna Nozière mis en scène par Anna Nozière (La colline) 2012 : Orphelins de Dennis Kelly mis en scène par Arnaud Anckaert (Theatre du prisme) 2011 : Les Fidèles de et mis en scène par Anna Nozière (TNBA) 2009 : Macbett d’Eugène Ionesco mis en scène par Marie Mellier (www.calibandtheatre.fr) 2007 : La vase d’après Eugène Ionesco mis en scène par Fabrice Gaillard (www.souffleurdeverre.fr) 2006 : Le Fils de Jon Fosse mis en scène par Michel Tallaron (cie michel tallaron) 2005 :"Ralf et Panini" de Gilles Granouillet mise en scène: André Tardy (actes Sud Papiers CDN Saint-Etienne) 2004 :"La cantatrice Chauve" d’Eugène Ionesco mise en scène: Jean-Claude Berutti (CDN Saint-Etienne) 2002 : "Max et Lola" de Daniel Girard mise en scène Daniel Girard (NTA) 2001 : "Prométhée" de Rodrigo Garcia Mise en scène Serge Tranvouez (TGP) François godart Mise en scène 2013 : Un Homme en faillite de David Lescot 2011 : Immortelles de Cécile Thircuir et Sébastien Vial 2010 : C’est pas nous de Gilles Defacques 2009 : L’Homme qui de Peter Brook, d’après L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau de Olivier Sacks 2008 : Une Femme seule et Nous avons toutes la meme histoire de Dario Fo et Franca Rame 2001 : Pignon sur rue de Christophe Moyer Théâtre 2012 : Orphelins de Dennis Kelly - Mise en scène de A. Anckaert 2012 : Les Grandes esperances de Charles Dickens - Mise en scène de D. Sarrazin 2009 : Appel d’air - Mise en scène de A. Oumaziz 2009 : Froid de Lars Noren - Mise en scène de S. Deletang 2008 : Ah la la d’après Eugène Ionesco - Mise en scène de A. Anckaert 2007 : Shopping’n fucking de Mark Ravenhill - Mise en scène de S. Deletang 2006 : Le Médecin malgré lui de Molière - Mise en scène de N. Ducron 2006 : Péricles, prince de tyr de W. Shakespeare - Mise en scène de M. Raskine 2006 : 3 comédies de Tchekhov - Mise en scène de N. Ducron 2005 : Quai Ouest de Bernard-Marie Koltes - Mise en scène de L. Verceletto 2004 : Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux - Mise en scène de P. Faure 2003 : Faut payer ! de Dario Fo - Mise en scène de C. Moyer 2003 : Le médecin malgré lui de Molière - Mise en scène de N. Ducron 2003 : Loterie de Sarah Fourage - Mise en scène de M-S. Ferdane 2002 : Pulsion de Franz-Xavier Kroetz - Mise en scène de A. Anckaert 2002 : The Island de Athol Fugard - Mise en scène de N. Ducron 2001 : Au But de Thomas Bernhardt - Mise en scène de M. Raskine 2000 : Une Seconde sur deux de Sarah Fourage - Mise en scène de M-S. Ferdane 2000 : Le Bourgeois Gentilhomme de Molière - Mise en scène de S. Bagdassarian 1999 : Grand et petit de Botho Strauss - Mise en scène de G. Monsaingeon 1999 : Qui t’a rendu comme ça ? d’après Roberto Arlt - Mise en scène de E. Valentin 8 Distribution valérie marinese Formée à l’École nationale de la Comédie de Saint-Étienne par Pierre Debauche, Stuart Seide, Proper Diss, Guy Rétoré, Patrick Guinand, Hervé Loichemol, Sophie Loucachevsky, Ghislaine Drahy, Arlette Namiand... de 1990 à 1992. Au théâtre, elle travaille sous la direction de différents metteurs en scène, dont Guy Rétoré, Daniel Benoin, Prosper Diss, Laurent Fréchuret... Elle collabore avec différentes compagnies : L’Insolite traversée de Cyril Grosse de 1995 à 2002, la Cie Kaïros de Jeanne Mathis depuis 2002. De 1994 à 2007, elle partage l’aventure de la Compagnie Anonyme de Richard Brunel avec La tragédie du vengeur de Cyril Tourneur, Brûlons Labiche d’après Eugène Labiche, Noces de papier (2ème volet d’un tryptique autour de Kafka), Au bord d’après Maupassant avec le Quatuor Debussy, Don Juan revient de guerre et Casimir et Caroline de Odön Von Horvath. Elle travaille également sous la direction de Simon Delétang à plusieurs reprises, dans Shopping and Fucking de Mark Ravenhill, Petit camp de Pierre Mérot, For ever Müller d’après des textes d’Heiner Müller. Au cinéma, elle travaille en 1995 sous la direction de Pierre Grange dans En mai fais ce qu’il te plaît. Récemment, elle travaille sous la direction de Thierry Bordereau dans Les Perses d’Eschyle, Guillaume Cantillon dans Requiem Dandin d’après Molière, Gilles Chavassieux dans À la tombée de la nuit de Peter Turrini. Elle retrouve Gilles Chavassieux en 2011 pout TDM3 de Didier-Georges Gabily. Cette même année elle est également dirigée par Arnaud Anckaert dans Le petit misanthrope d’après Molière. Elle met en scène La farce de l’amoureuse du Roi de R. de Valle Inclan avec la Compagnie Anonyme en 1995. Elle co-met en scène Et le reste est silence… (montage de textes de F.Pessoa, O. Paz, S. Rushdy, Tchhekov) avec Jeanne Mathis 1999. En 2009, elle monte en partenariat avec le collège et le conservatoire de musique de SaintPriest Oliver Twist, forme opératique de Lionel Bart. En 2010, elle crée 4.48 Psychose de Sarah Kane dans la nouvelle traduction de Séverine Magois au Théâtre de l’Élysée à Lyon. Parallèlement à son activité de comédienne, Valérie Marinese s’est toujours impliquée dans la transmission auprès d’étudiants de collèges, de lycées, de conservatoires. Elle obtient son DE d’artiste-enseignant d’art dramatique en 2010. En 2011, elle joue dans Orphelins de Dennis Kelly, créé par Arnaud Anckaert à Tourcoing et met en scène Chaise d’Edward Bond à la Comédie de Valence dans le cadre des Hors-Scènes. 9 Dennis kelly auteur Né en 1970 à New Barnet (nord de Londres), il intègre vers l’âge de 20 ans une jeune compagnie théâtrale et commence à écrire. À la fin des années 90, il entame des études universitaires au Goldsmiths College de Londres. S’il dit n’y avoir guère appris en matière d’écriture théâtrale, il y affirme le choix de formes en rupture avec le théâtre social réaliste anglais, à l’image de celles développées par Antony Neilson, Sarah Kane ou Caryl Churchill. Conjuguant le caractère provocateur du théâtre in-yer-face et l’expérimentation de styles dramatiques diversifiés, ses textes abordent les questions contemporaines les plus aiguës. Après Débris en 2003 (créée au Theatre 503 à Londres), il écrit Osama the Hero (Young Vic Theatre, Londres, 2004), After the end (Bush Theatre/Compagnie Paines Plough, Londres, 2005, tournée à Saint-Pétersburg, Moscou et New York), Love and Money (Royal Exchange, Manchester/Young Vic, Londres, 2006), Taking Care of Baby (Birmingham Rep/Hampstead Theatre, Londres, 2007, qui reçoit le John Whiting Award), DeoxyriboNucleic Acid/D.N.A. (National Theatre Connections Festival, Londres, 2007), Orphans (Traverse Theatre, Édimbourg/ Birmingham Rep/Soho Theatre, Londres, 2009), The Gods Weep (Hampstead Theatre/Royal Shakespeare Company, Londres, 2010). Pour le théâtre, il adapte également La Quatrième Porte de Péter Kárpáti, Rose Bernd de Gerhart Hauptmann, plus récemment Le Prince de Hombourg de Kleist (Donmar Warehouse, Londres, 2010). Pour la radio, il écrit Colony (BBC Radio 3, 2004) et 12 Shares (BBC Radio 4, 2005), pour la télévision, co-signe (avec Sharon Horgan) le scénario de la série Pulling (Silver River/BBC 3, 2006-2009). Dernièrement, il a signé le livret de Matilda, A Musical d’après Roald Dahl (Royal Shakespeare Company, 2010) et achevé un premier scénario cinématographique: Blackout (Big Talk/Film 4). Son œuvre est régulièrement traduite et créée en Allemagne (il est élu Meilleur auteur dramatique 2009 par la revue Theater Heute). En France, Débris (trad. P. Le Moine et P. Sales, Théâtrales/Traits d’union, 2008) a été lues à plusieurs reprises (notamment au Festival d’Avignon 2008 par P. Pineau, créée par W. Steyaert à la Comédie de Saint-Étienne en 2010). A.D.N. (trad. P. Le Moine, inédite en français) a fait l’objet de lectures dirigées par G. Vincent (Festival actOral 7, La Colline, 2008) ou S. Delétang (Théâtre des Ateliers, Lyon, 2009). Mon prof est un troll (coll. Théâtre Jeunesse) et Occupe-toi du bébé (les deux pièces traduites par P. Le Moine et P. Sales) ont dernièrement paru à L’Arche Éditeur. 10 arnaud anckaert metteur en scène « J'ai un nom à consonance Belge mais je suis né à Neuilly sur Seine en 1975. Très vite, mes parents viennent s'installer près d'Armentières, puis ce sera Roubaix dans le nord de la France. Voici une première chute, du Neuilly friqué à Roubaix sans TGV. J'ai une scolarité difficile car l'école n'est pas un cadre pour moi, je change souvent d'établissement. Au lycée je fais le mur pour aller d'abord aux cours d'arts plastiques, et puis très vite dans les cafés la nuit. Je commence le théâtre le jour de la mort de Kantor, pas étonnant donc que j'ai beaucoup cherché un maître... Ça a été une fascination pour Grotowski, quelques échanges violents avec Eugenio Barba, mais surtout une compagnie avec des copains. Toujours dans le désir d'apprendre, je pars sur les conseils de mon amoureuse à Bruxelles chez Lassaad, le Lecoq Belge. Je découvre le Mouvement. Je continue à faire des spectacles avec la compagnie car je veux garder mon indépendance. A l'école nous décidons de faire le tour du monde -rien que ça- pour découvrir des façons de travailler, finalement ce sera le tour d'Europe pendant un an avec un camion acheté à crédit. Je découvre une autre Géographie. En Suisse je rencontre Armand Gatti, maître Anarchiste, avec qui je participe au spectacle Feuille de brouillon écrit dans la tempête. Je découvre la poésie et la résistance. En revenant de Norvège fin 99, je me fixe dans le nord, et monte plusieurs spectacles. Comme il me manque quelque chose pour me sentir un peu plus « metteur en scène », je fais l'Unité Nomade au Conservatoire National de Paris. J'apprends dans l'adversité, d'abord avec Claude Straz qui voulait le mieux pour nous mais qui décédera avant la fin de la formation. Puis, après les passages violents de Kama Ginkas à Moscou, et l'assistanat de Matthias Langhoff, je fais un dernier stage avec Jean-Pierre Vincent et Bernard Chartreux qui transmettent leur vision de la chose publique. J'approfondis le texte. Depuis toujours je fais des spectacle croisant la danse, le théâtre, le cirque, la vidéo ou la musique. Ces derniers temps c'est plutôt à l'espace, au texte et à l'acteur que je m'intéresse... Je ne cherche plus de maître, je cherche les moments qui nous rendent plus intensément humains, c'est pour cela que je suis souvent énervé devant l'état du monde. C'est pour cela que je fais du théâtre. » Arnaud Anckaert 11 Le Th éâtre anglais contemporain Howard Barker Howard Barker, né en 1946 à Dulwich (Angleterre), est un dramaturge et poète britannique. Issu d'un milieu populaire et marqué par l'après-guerre de son enfance, Howard Barker est de la même génération qu'Edward Bond et Harold Pinter. Son « théâtre de la catastrophe », expression forgée par Howard Barker lui-même, décrit une humanité cruelle par nature et, paradoxalement, toujours séduisante d'intelligence et de lucidité. Le dramaturge n'épargne personne, pas même le poète, qui « se dissimule souvent dans la métaphore comme une créature timide se réfugie dans les bois » (in Treize objets, traduit par Jean-Michel Déprats, éditions Théâtrales/ Maison Antoine Vitez). Les thèmes très présents de la mutilation, de l'arrogance de l'establishment, des violences spectaculaires ou invisibles font de son théâtre une œuvre puissante, nouvelle. Sebastian Barry Sebastian Barry, né le 5 juillet 1955 à Dublin, est un écrivain irlandais. Il est l'auteur de pièces de théâtre (Boss Grady's Boys, The Steward of Christendom, Hinterland), de romans (Macker's Garden, The Engine of Owl-Light, The Whereabouts of Eneas McNulty...) et de poèmes, publiés depuis le début des années 1980. Sebastian Barry a véritablement atteint la notoriété en 2005, avec le roman A Long Long Way, histoire de soldats irlandais engagés dans le premier conflit mondial, sélectionné pour le Man Booker Prize for Fiction. La consécration est venue en 2008 avec The Secret Scripture (Le Testament caché) qui a pour protagoniste une centenaire enfermée depuis sa jeunesse dans un asile pour avoir « fauté ». Ce livre a été lauréat du James Tait Black Prize for fiction et prix Costa 2008. Souvent inspirées par des histoires de sa propre famille, les œuvres de Barry ont pour thèmes le mensonge, ou plutôt la vérité telle qu'elle est interprétée par chacun, la mémoire et les secrets familiaux. Leur décor est pour la plupart celui de l'Irlande au moment de son indépendance (19101930). Edward Bond Edward Bond est un dramaturge, metteur en scène, théoricien, traducteur anglais. Parallèlement à son œuvre (plus d’une trentaine de pièces), il a développé une vaste réflexion théorique et politique sur l’art du théâtre, qu’il met en pratique dans ses mises en scène et dans des ateliers d’acteurs. Pour lui, l’art réinvente plusieurs fois la mort, la fiction est soit une tombe, soit un ventre. Face à l’histoire qui nous donne une image si basse de l’humanité, le théâtre doit nous montrer ce que l’homme est capable de faire et ce qu’il est. Edward Bond est né en 1934 à Holoway, un quartier populaire du Nord de Londres, dans une famille ouvrière d’origine paysanne. Enfant, il connait les bombardements, subit l’exclusion scolaire et commence à travailler à quinze ans. Il découvre le théâtre par le musichall ; où travaillait sa sœur, et avec une représentation de Macbeth qu’il voit adolescent. Il l’étudie en autodidacte et commence à écrire à la fin des années 1950. Il est remarqué par le Royal Court Théâtre qui créera ses premières pièces, et à qui il restera très attaché jusqu’aux années 1970. 12 Le Th éâtre anglais contemporain Sa première pièce publique, Sauvés, créée en 1965, provoque un énorme scandale qui fondera sa notoriété, avant de devenir un succès international. Il a depuis écrit plus de quarante pièces, pour les grandes institutions théâtrales (Lear, La Mer, Le fou...) aussi bien que pour des troupes plus modestes, étudiantes ou militantes (Jackets, Les mondes...) Son œuvre comprend également des livrets d’opéras et de ballet pour Hans Werner Henze, des adaptations, des traductions (De Tchekhov et Wedekind), des scénaris pour le cinéma, des pièces radiophoniques (Chaise, Existence) ou télévisées (Mardi et Maison d’arrêt) et une abondante poésie. Il développe par ailleurs une importante réflexion sur le théâtre, ses fondements anthropologiques et sa fonction culturelle, politique et morale, à partir de laquelle il crée de nouveaux moyens pratiques, expérimentés dans de fréquents ateliers d’acteurs ou d’étudiants. Dans les années 1980, il rompt partiellement avec la scène institutionnelle britannique, mais autorise encore certaines de ses créations. Cependant, il se consacre essentiellement à l’écriture de pièces pour les adolescents qui se montrent largement au Royaume-Uni ainsi qu’à l’étranger (Auprès de la mer intérieure, Les enfants ou Onze débardeurs, Arcade...). Son œuvre est surtout diffusée à l’étranger, et tout particulièrement en France, où elle connait depuis les années 1990 un important écho. Caryl Churchill Auteur dramatique anglais (Londres 1938). Cet auteur original est l’une des principales représentantes du théâtre féministe anglais, apparu dans les années 1970. Les œuvres de Caryl Churchill se penchent sur le statut de la femme dans la société moderne, mais sans naturalisme. Au contraire, elles font preuve d’un goût pour l’innovation dramaturgique postbrechtienne. Top Girls (1982) réunit autour d’une table les femmes célèbres des siècles passés. Le Skriker (1994) emprunte son personnage principal aux légendes celtiques ; tandis que les héroïnes parlent une langue quotidienne, le Skriker, créature maléfique, s’exprime en vers. Caryl Churchill mène une réflexion sur l’Histoire en abordant des pages peu glorieuses du passé britannique (procès de sorcières, colonialisme) et dénonce toutes les ségrégations, selon le sexe, la race ou la classe sociale. Martin Crimp « Auteur majeur de la scène anglaise, Martin Crimp manie la langue à l’arme blanche et l’ironie glaçante à bout portant. Tout se passe dans la parole chez lui. Une parole incisive, alerte, qui interroge, ment, feinte, domine et finit par esquiver… Comme si la communication se perdait dans la cacophonie du quotidien. Comme si l’identité infiltrée par la mondialisation, parasitée par des discours normalisés, ondoyait dans la complexité d’un réel insaisissable. Il y a peu d’actions dans les « pièces–enquêtes » de cet auteur de cinquante ans, si ce n’est celle de raconter ou de se raconter, mais il y règne un climat étrange, embué de doutes, comme les « comédies de menace » d’Harold Pinter. Les dialogues, tricotés serrés, tressent les fils anodins de la conversation pour ourdir le drame tout en laissant deviner entre les mailles l’univers inquiétant, caché sous les mots où se terminent nos 13 Le Th éâtre anglais contemporain fantasmes et nos hypocrisies. Tragique et ludique, ce théâtre-là radiographie la société contemporaine, son matérialisme aliénant, sa brutalité sourde aiguisée par le déclin social… sa spiritualité en quête de gondole. » Gwénola David, revue « Mouvement » # 41, oct. 2006 Sarah Kane Sarah Kane, née le 3 février 1971 à Brentwood (Essex) et décédée le 20 février 1999, est une dramaturge britannique. Elle a étudié le théâtre à l’Université de Bristol, dont elle fut brillamment diplômée, puis à l’Université de Birmingham sous la direction du dramaturge anglais David Edgar. Ses pièces suscitèrent un scandale au Royal Court Theatre, et notamment la première, Blasted (Anéantis), montée en janvier 1995, qui évoquait de façon crue et surprenante la violence du monde actuel à travers une histoire entre un journaliste grisonnant et une jeune fille naïve dont il abuse. Ce qui choqua peut-être le plus à fut le rapprochement entre la violence morale et proche de la scène d’hôtel, et la violence lointaine de la guerre de Bosnie qui fait irruption (même si elle n’est pas explicitement mentionnée) dans la pièce en la personne d’un jeune soldat désabusé, suivi de peu par une bombe qui transforme instantanément le décor, une chambre d’hôtel de Leeds, en un champ de bataille dévasté. Les critiques, entraînés par le redoutable Jack Tinker du Daily Mail accablèrent la pièce et son auteur (« l’œuvre d’une ado suicidaire et frustrée »), malgré le soutien de nombreux artistes renommés dont notamment Edward Bond et Harold Pinter. Elle a également écrit Phaedra’s Love (L’amour de Phèdre), monté en 1996 et librement adapté du Phèdre de Sénèque, puis Cleansed (Purifiés) et Crave (Manque) en 1998. Le 20 février 1999, Sarah Kane se pend avec ses lacets dans les toilettes de l’hôpital King’s College de Londres, un an avant la création de 4.48 Psychosis (4.48 Psychose), dont elle avait achevé la rédaction quelques semaines auparavant. Elle venait d’avoir 28 ans. Gregory Motton Auteur dramatique anglais (Londres 1961). De mère irlandaise et de père anglais, Motton voit représenter ses premières pièces en 1987 : Chicken et Ambulance. Comme Chutes (1988), ces tragi-comédies au climat absurde font se rencontrer les oubliés de l’histoire pour offrir une vision corrosive de l’Angleterre contemporaine, avec une satire des vices de notre temps. Dans des pièces à l’atmosphère absurde, qui associent mythologie et quotidien, Motton fait parfois parler les animaux. Ses personnages sont des vagabonds, condamnés à l’errance dans un monde barbare (Reviens à toi (encore), 1989 ; la Terrible voix de Satan et Un message pour les coeurs brisés, 1993). En 1995, dans Chat, souris (moutons), un épicier londonien se prend pour Gengis Khan. Récemment, avec l’Île de Dieu, Motton a choisi de donner à son questionnement un tour plus philosophique. 14 Le Th éâtre anglais contemporain Mark Ravenhill Auteur de théâtre émergent des années 1990, Mark Ravenhill est l’un des dramaturges les plus controversés de sa génération, mais aussi l’un des plus célèbres. Installé à Londres après des études de théâtre et de littérature à l’université de Bristol, il se lance dans l’écriture tout en s’occupant en cumulant des petits boulots de subsistance. Le succès inattendu de Shopping and Fucking en 1996 le propulse sur le devant de la scène avant que Mother Clap’s Molly House ne s’invite en 2001 au National Theatre et ne lui apporte la consécration. Catalogué enfant terrible du théâtre anglais, collaborant avec la compagnie Out of Joint quand il n’est pas joué par le National Theatre, Ravenhill intrigue et dérange à la fois, toujours à la limite, interrogeant sans relâche la société britannique sur ses valeurs et ses travers. Pour découvrir d’autres textes L’Anthologie critique des auteurs dramatiques européens (1945-2000) de Michel Corvin (éd. Théâtrales) propose une dizaine de pages d’introduction au théâtre de langue anglaise et des extraits commentés de plusieurs auteurs : - Howard Barker (Blessures au visage) - Sarah Kane (4.48 Psychose) - Caryl Churchill (Top Girls) - Steven Berkoff (Greek) - Thomas Murphy (Baileganger) - Sebastian Barry (Le Régisseur de la chrétienté) - David Hare (Skylight) - Edward Bond (Sauvés) - Gregory Motton (Gengis parmi les Pygmées) - Martin Crimp (Le traitement) 15 Contacts département jeune public LAURENT ROS SINI / CHLO É ALVADO 25.50.52 enfance [email protected] / [email protected] www.theatredelile.nc