Orphelins, de Dennis Kelly
Mise en scène Arnaud Anckaert
Dossier artistique
©Bruno Dewaele
Théâtre du Prisme
Arnaud Anckaert et Capucine Lange
Capucine Lange 06 20 60 67 96 / 03 20 56 15 12
[email protected] / www.theatreduprisme.com
Création 2011 Spectacle créé du 5 décembre 2011 au 6 mai 2012 pour 21 représentations
Reprise 2013/14
Festival d'Avignon du 8 au 30 juillet 2013 à 17h45, Présence Pasteur, grande salle
Théâtre du Nord, Théâtre National Lille Tourcoing, du 4 au 12 décembre 2013, à l'Idéal
En tournée : dès avril 2014 pour 12 représentations:
le Passage à Fécamp, la Chapelle à Rouen, Centre Brassens à St Martin-Boulogne, Scènes
Mitoyennes de Caudry, le Théâtre de l'Ile à Nouméa, Nouvelle Calédonie
Reprise 2014/15
En tournée en France et en Suisse sur toute la saison
Orphelins
Dennis Kelly
Mise en scène et scénographie: Arnaud Anckaert
Première création en langue française / Traduction : Philippe Le Moine
L'Arche Editeur est éditeur et agent théâtral du texte présenté / Edition le 09/02/2012
Avec : Valérie Marinese, Helen
Fabrice Gaillard, Liam
François Godart, Danny
Régie générale / Création lumières : Olivier Floury
Création son : Juliette Galamez
Costumes : Alexandra Charles
Construction et accessoires : Alexandre Herman
Sculpteur : Jacques-Olivier Molon
Production : Le Théâtre du Prisme
Coproduction : Centre Culturel d'Agglomération Daniel Balavoine à Arques
Palais du Littoral à Grande Synthe
Coréalisation : Théâtre La Virgule, Centre transfrontalier de création théâtrale
Avec le soutien de la Drac Nord-Pas-de-Calais, du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais, du
Conseil Général du Pas-de-Calais au titre de l'implantation, de l'Adami et de la fondation
d'entreprise OCIRP.
Orphelins, de Dennis Kelly (2009), fait partie de ces pièces Anglo-saxonnes qui
nous racontent le monde d'aujourd'hui à travers le prisme d'histoires et de situations fortes ancrées
dans le réel.
Prenant racine dans un contexte urbain où la relation à l'étranger se pose comme une menace, c'est
un texte concret, vif et plein de vitalité qui nous est offert.
Orphelins est un huis clos familial qui traite d'une question morale forte:
Les liens familiaux ont-ils la priorité sur la responsabilité civique ?
4 personnages : 2 hommes, 1 femme (1 enfant)
-Helen, la femme de Danny, orpheline suite à un incendie, est enceinte de son deuxième enfant.
-Danny est le mari d'Helen.
-Liam, orphelin suite à un incendie, a été élevé avec sa soeur.
-Shane est le fils de cinq ans de Danny et Helen.
L'histoire
Chez eux, un soir, Helen et son mari dînent en tête à tête lorsque Liam, le frère d'Helen apparaît, couvert de
sang. Il prétend avoir trouvé et aidé un jeune étranger blessé sur le trottoir. Mais les soupçons apparaissent à
mesure de l'avancée de son récit, qui révèle une implication plus sérieuse dans ce crime. Un homme étranger
et blessé se tient dehors, il a besoin d'aide et d'assistance. Comment Helen et son mari peuvent et doivent-ils
réagir face aux faits?
Les marques d'incivilité et d'insécurité dans le quartier sont quotidiennes, générant un contexte de peur.
Helen protège et aime son unique frère. Danny, lui, a récemment été attaqué par des jeunes.
Faut-il appeler la police, prendre le risque de la justice et de la loi dans un contexte difficile? Ou garder le
silence?
A partir d'une série de révélations, c'est bien à la monstruosité et à la responsabilité que sont confrontés les
personnages.
©Bruno Dewaele
Orphelins est l'exploration d'une certaine violence dans les quartiers. On pourrait dire un « fait divers ».
« D'abord compris, dans une visée anthropologique, comme phénomène social, le fait divers trouve son
accomplissement artistique au XXè siècle. Il croise alors une modernité issue d’une rencontre inédite avec le
réel et d’un intérêt accru pour les sciences de l’homme. Rivé à une pensée de l’homme en mutation, le fait
divers tel qu’il est saisi par le regard du philosophe – Merleau-
Ponty, Foucault –, du critique – Barthes – ou de l’écrivain – Perec – marque l’histoire intellectuelle du XXè
siècle. Avec ses figures monstrueuses, son défi à la normalité et à la loi, il hante l’imaginaire de notre temps
et renouvelle les catégories de la pensée : l’esthétique rencontre l’histoire et le politique, le phénomène
social est soumis à l’interprétation critique. » JP Sarrazac
Note d'intention
Jusqu'où sommes-nous concernés par la question de l'autre ?
Jusqu'où nous pousse notre conscience? Notre lâcheté ?
Comment vivre avec la culpabilité de celui qui sait ?
Dennis Kelly pose ces questions morales à travers une cellule affective forte en nous ouvrant les yeux sur
un monde au seuil de nos portes.
Il réussit à maintenir tension et émotions tout au long du récit sans faire de concession aux problèmes de
notre société où la question de la peur et de l'étranger reste brûlante, et continue plus que jamais à faire le
miel du FN (entre autres).
Le texte de Dennis Kelly est un texte fort qui a l'apparence d'un fait divers. C'est un ''thriller psychologique”
selon l'auteur, qui met en scène des liens affectifs profonds, ceux du couple et de la famille confrontés à un
crime raciste.
Comment réinvestir le fait divers de sa dimension critique, sans le soumettre aux pleins feux pédagogiques
de l’exposition sociologique ?
Sans avoir à choisir entre la posture du procureur et celle de l’avocat, il s’agit de renouveler nos modes de
perception et de nous rappeler au réel tout en en préservant la charge théâtrale d’opacité.
« Le dénominateur commun à de telles oeuvres, c'est une plongée dans le non-humain
de l'humain, lorsque l'homme échappe à l'homme. C'est la dimension régressive - calibanesque, si l'on veut-
d'un personnage populaire dans la lignée de Woyzeck, qui ressemble au « petit homme » stigmatisé,
invectivé par Wilhem Reich: « Tu as le sentiment d'être misérable, petit, puant, impuissant, rigide, vide (…).
Tu ignores l'amour. Tu es constipé et tu prends des laxatifs. Tu sens mauvais, ta peau est moite (…). Tu
souffres de toutes sortes de phobies, de nervosité, de palpitations... ». Le ''petit homme'', (…) c'est par
excellence l'homme du fait divers -et, plus précisément, du fait divers de type judiciaire. » JP Sarrazac
Dennis Kelly
Né en 1970 à Londres, il intègre à 20 ans une jeune compagnie théâtrale et commence à écrire. A la fin des années
90, il entame des études universitaires au London Goldsmiths College. Il affirme le choix de formes en rupture
avec le théâtre social réaliste anglais, à l’image de celles développées par Antony Neilson, Sarah Kane, Caryl
Churchill. Conjuguant le caractère provocateur du théâtre 'in-yer-face' et l’expérimentation de styles dramatiques
diversifiés, ses textes abordent les questions contemporaines les plus aiguës.
Après Débris en 2003 (Theatre 503 à Londres), il écrit Oussama the Hero (Young Vic Theatre, Londres, 2004),
After the end (Bush Theatre, Londres, 2005), Love and Money (Royal Exchange,Manchester/Young Vic, Londres,
2006), Taking Care of Baby qui reçoit le John Whiting Award (Birmingham Rep/Hampstead Theatre, Londres,
2007), Deoxyribo Nucleic Acid/D.N.A. (National Theatre Connections Festival, Londres, 2007), Orphans
(Traverse Theatre, Edimbourg/Birmingham Rep/Soho Theatre, Londres, 2009), The Gods Weep (Hampstead
Theatre/Royal Shakespeare Company, Londres, 2010).
Son oeuvre est régulièrement traduite et créée en Allemagne (Meilleur auteur dramatique 2009 par la revue
Theater Heute). En France, bris a été lue à plusieurs reprises (Festival d’Avignon 2008, créée à la Comédie de
St-Etienne 2010), tout comme A.D.N. (Festival actOral 7, La Colline, 2008 ). Mon prof est un troll (coll.Théâtre
Jeunesse), et Occupe-toi du bébé sont dernièrement parues à L’Arche éditeur, ainsi qu'Orphelins suite à la
création d'A. Anckaert.
Arnaud Anckaert
J'ai un nom à consonance Belge mais je suis né à Neuilly sur Seine en 1975.
Très vite, mes parents viennent s'installer près d'Armentières, puis ce sera Roubaix dans le nord de la France.
Voici une première chute, du Neuilly friqué à Roubaix sans TGV.
J'ai une scolarité difficile car l'école n'est pas un cadre pour moi, je change souvent d'établissement. Au lycée je
fais le mur pour aller d'abord aux cours d'arts plastiques, et puis très vite dans les cafés la nuit.
Je commence le théâtre le jour de la mort de Kantor, pas étonnant donc que j'ai beaucoup cherché un maître...
Ça a été une fascination pour Grotowski, quelques échanges violents avec Eugenio Barba, mais surtout une
compagnie avec des copains.
Toujours dans le désir d'apprendre, je pars sur les conseils de mon amoureuse à Bruxelles chez Lassaad, le
Lecoq Belge. Je découvre le Mouvement.
Je continue à faire des spectacles avec la compagnie car je veux garder mon indépendance.
A l'école nous décidons de faire le tour du monde -rien que ça- pour découvrir des façons de travailler,
finalement ce sera le tour d'Europe pendant un an avec un camion acheté à crédit.
Je découvre une autre Géographie. En Suisse je rencontre Armand Gatti, maître Anarchiste, avec qui je
participe au spectacle « feuille de brouillon écrit dans la tempête». Je découvre la poésie et la résistance.
En revenant de Norvège fin 99, je me fixe dans le nord, et monte plusieurs spectacles. Comme il me manque
quelque chose pour me sentir un peu plus « metteur en scène », je fais l'Unité Nomade au Conservatoire
National de Paris. J'apprends dans l'adversité, d'abord avec Claude Straz qui voulait le mieux pour nous mais
qui cédera avant la fin de la formation. Puis, après les passages violents de Kama Ginkas à Moscou, et
l'assistanat de Matthias Langhoff, je fais un dernier stage avec Jean-Pierre Vincent et Bernard Chartreux qui
transmettent leur vision de la chose publique. J'approfondis le texte.
Depuis toujours je fais des spectacle croisant la danse, le théâtre, le cirque, la vidéo ou la musique. Ces derniers
temps c'est plutôt à l'espace, au texte et à l'acteur que je m'intéresse...
Je ne cherche plus de maître, je cherche les moments qui nous rendent plus intensément humains, c'est pour
cela que je suis souvent énervé devant l'état du monde. C'est pour cela que je fais du théâtre.
Création 2013
Constellations, de Nick Payne
Première création française - Traduction séverine Magois -
Création au CDN la Comédie de Béthune du 15 au 19 octobre 2013
Repris les 21 et 22 janvier 2014 à l'Hippodrome, Scène Nationale de Douai
Le 6 février 2014 au Centre Culturel d'Agglomération Daniel Balavoine à Arques
Du 13 au 29 mars 2014 à la Virgule, CTCT Tourcoing-Mouscron
Et du 7 au 26 juillet à La Manufacture à Avignon
En préparation, création 2014
Comment va le monde Miss C and Mister A ?
Un monologue à cheval entre la conférence et le carnet de bord qui raconte l'année du voyage
initiatique de deux jeunes gens à travers l'Europe, à la rencontre de femmes et d'hommes de théâtre.
Production : Compagnie Théâtre du Prisme
Coproduction : Ville de Grande Synthe
Conseil Général du Pas-de-calais dans le cadre des Ch'mins de Traverse
La Ferme d'en Haut à Villeneuve d'Ascq
Coréalisation : La Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale Tourcoing-Mouscron
Le Théâtre Forum Mont Noble à Nax (Suisse)
Avec le soutien de la Condition Publique à Roubaix
Création le 13 décembre 2014
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !