BULLETIN SUR LES MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE, VOL. 15 NO. 1, JUIN 2006 Ë TESTEZ VOS CONNAISSANCES 1. Quelle est la maladie à déclaration obligatoire (MADO) la plus fréquemment rapportée tant au Saguenay–LacSaint-Jean qu’au Québec? A) Salmonellose B) Chlamydiose C) Rage D) Bérylliose 930, RUE JACQUES-CARTIER EST CHICOUTIMI (QUÉBEC) G7H 7K9 TÉL. : (418) 545-4980 TÉLÉC. : (418) 549-9710 412, RUE BRASSARD ROBERVAL (QUÉBEC) G8H 3P7 TÉL. : (418) 275-4980 TÉLÉC. : (418) 275-6670 2. Le nombre de cas de syphilis infectieuse au Québec en 2005 : A) A augmenté de façon constante depuis 1994 B) S’est stabilisé depuis 1998 C) A augmenté de 80 fois depuis 1998 D) Est moindre qu’il y a 20 ans 3. Dans votre secteur, il existe un service intégré de dépistage et de prévention contre les ITSS (SIDEP-ITSS) : A) Vrai B) Faux 4. Suite à l’application de la Loi 90, laquelle des affirmations suivantes est vraie? A) Selon la Loi 90, chaque infirmière peut réaliser des activités de dépistage des ITSS B) Les populations dites vulnérables ne sont pas priorisées pour les activités de dépistage des ITSS C) Un SIDEP-ITSS regroupe obligatoirement une infirmière et un médecin D) L’infirmière peut effectuer des prélèvements chez les personnes symptomatiques d’une ITSS * Réponses : au bas de la dernière page. Ë LES ITSS SONT EN HAUSSE TANT AU SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN QU’AU QUÉBEC Une ITSS, ce n’est pas banal! Complications : • Transmission à d’autres personnes : – partenaire sexuel – bébé (herpès, condylome (VPH), syphilis, hépatites B, C et VIH…) • Infections bactériennes : – douleurs abdominales – grossesse ectopique – infertilité… • Infections virales : – VPH : cancer du col, de l’anus – hépatites virales B et C : infection chronique au foie, cancer du foie et décès – VIH/SIDA : une infection à vie chronique ¯ SIDA ¯ décès Voici le % pour certaines ITSS qui sont asymptomatiques chez l’adulte : TABLEAU 1 ITSS Asymptomatiques (adulte en phase aiguë) Chlamydia Gonorrhée Syphilis VHB VHC VIH Chancre mou Lymphogranulomatose vénérienne Granulome inguinal 70% 50% 50% 50% 40% 40% 50 à 80% 80 à 90% 50% Inconnu Inconnu Inconnu Importance des ITSS Ampleur du problème • Fréquence Une ITSS ça ressemble souvent à ça – ITSS = 60% de l ’ensemble des MADO – Sous-estimation – Augmentation de l ’incidence des ITS • Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, 279 cas déclarés de Chlamydioses génitales en 1998 et 390 cas en 2005 • 1 seul cas de syphilis entre 1990 et 2001 et 6 cas en 2005 À rien!! Ë D’OÙ L’IMPORTANCE DU DÉPISTAGE. EN MÉDECINE : ON NE TROUVE QUE CE QUE L’ON CHERCHE… QUELQUES PRÉCISIONS SUR CERTAINES ITSS Ë Chlamydiose génitale • • • • La plus fréquente des ITS bactériennes 70% asymptomatique chez la femme 50% asymptomatique chez l’homme Prélèvement après 2 à 4 semaines, soit génital ou urinaire par PCR (peut être fait après 48 heures) Complications : environ 20% des femmes avec atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) dont 25% auront, soit infertilité, grossesse ectopique ou AIP chronique (≈ 5% à chaque épisode) • Traitement d’une infection non compliquée : ´ Azithromycine 1 g en 1 dose Code K (pour le cas) Code L (pour le ou les partenaire(s), ils ou elles) TABLEAU 2 Adultes (à l’exception des femmes enceintes ou qui allaitent) : infection urétrale, endocervicale, rectale, conjonctivale Traitement de choix Autres traitements • Doxycycline, 100 mg, par voie orale, b.i.d., pendant 7 jours [A-I] OU • Azithromycine, 1 g par voie orale, dose unique, si la fidélité au traitement n’est pas garantie* [A-I] • Ofloxacine, 300 mg, par voie orale, b.i.d., pendant 7 jours [B-II] OU • Érythromycine, 2 g/jour, par voie orale, en doses fractionnées, pendant 7 jours [B-II] OU • Érythromycine, 1 g/jour, par voie orale, en doses fractionnées, pendant 14 jours [B-I] Notes : * Si des vomissements surviennent plus d’une heure après l’administration, ne pas administrer d’autres doses. Les posologies de l’érythromycine s’appliquent à l’érythromycine base. On peut la remplacer par des doses similaires d’autres préparations (à l’exception de la formulation d’estolate d’érythromycine qui est contre-indiquée en cas de grossesse). Si l’érythromycine a été utilisée pour le traitement, il faut effectuer des tests de contrôle de l’efficacité du traitement trois à quatre semaines après la fin de ce dernier. Source : Lignes directrices canadiennes sur les ITS - Édition 2006 TABLEAU 3 Femmes enceintes et mères qui allaitent : infection urétrale, endocervicale, rectale • Amoxicilline, 500 mg, par voie orale, t.i.d., pendant 7 jours [A-I] OU • Érythromycine, 2 g/jour, par voie orale, en doses fractionnées, pendant 7 jours [B-I] OU • Érythromycine, 1 g/jour, par voie orale, en doses fractionnées, pendant 14 jours [B-I] OU • Azithromycine, 1g, par voie orale, dose unique, si la fidélité au traitement n’est pas garantie [B-I] Notes : *Chez toutes les femmes enceintes, les tests de contrôle de l’efficacité du traitement devraient être effectués de trois à quatre semaines après la fin de ce dernier. Si l’érythromycine ou l’amoxicilline ont été utilisées pour le traitement des mères qui allaitent, il faut effectuer des tests de contrôle de l’efficacité du traitement trois à quatre semaines après la fin de ce dernier. La posologie de l’érythromycine s’applique à l’érythromycine base. On peut la remplacer par des doses similaires d’autres préparations (à l’exception de la formulation d’estolate d’érythromycine qui est contre-indiquée en cas de grossesse). Les effets secondaires gastro-intestinaux sont plus graves avec l’érythromycine qu’avec l’amoxicilline. Si des vomissements surviennent plus d’une heure après l’administration, ne pas administrer d’autres doses. Source : Lignes directrices canadiennes sur les ITS - Édition 2006. ´ Gonorrhée (suite) : • Diagnostic par culture, prélèvement après 2 à 7 jours • Résistance à la ciprofloxacine 7% en 2004, 15,9% en 2005 et 27% en 2006 ; pourtant, 1 cas sur 3 a reçu de la ciprofloxacine en 2006! Infections bactériennes ´ ´ Gonorrhée • Plus fréquente chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH), 4 cas sur 5 • 50% asymptomatique chez l’homme et chez la femme Complications : environ 10 à 20% des femmes avec AIP, dont 25% auront soit infertilité, grossesse ectopique ou douleur pelvienne chronique (≈ 4% à chaque épisode) • Traitement d’une infection non compliquée : Céfixime 400 mg 1 dose ⊕ Azithromycine 1 g en 1 dose (même si test négatif) Code K et Code L TABLEAU 4 Infection urétrale, endocervicale, rectale, pharyngée (sauf chez les femmes enceintes ou chez celles qui allaitent) Traitement de choix* • Céfixime à 400 mg, par voie orale, en une seule dose [A-I] OU • Ciprofloxacine, 500 mg, par voie orale, dose unique& (à moins qu’elle ne soit pas recommandée à cause d’une résistance aux quinolones) [A-I] Au Québec, non recommandé OU • Ofloxacine, 400 mg, par voie orale, dose unique& (à moins qu’elle ne soit pas recommandée à cause d’une résistance aux quinolones [A-I] Au Québec, non recommandé * Tous les traitements doivent être À utiliser UNIQUEMENT si des quinolones ne sont pas recommandées et en cas d’allergie aux céphalosporines OU de réaction allergique immédiate/anaphylactique à la pénicilline • Ceftriaxone à 125 mg, par voie i.m., en dose unique [A-I] OU • Azithromycine à 2 g, par voie orale, en dose unique [A-I] OU • Spectinomycine à 2 g, par voie i.m., dose unique (offerte uniquement dans le cadre du Programme d’accès spécial aux médicaments [PAS]) [A-I] suivis d’un traitement empirique contre les infections à Chlamydia et les infections non gonococciques : Consultez les chapitres intitulés Infections à Chlamydia et Urétrite. Notes : * Les autres quinolones à large spectre sont efficaces, mais ne sont pas recommandées comme agents de première ligne à cause de leur coût. Le céfixime et la ceftriaxone ne doivent pas être administrés aux personnes allergiques aux céphalosporines ou ayant des antécédents de réactions immédiates ou anaphylactiques aux pénicillines. Le diluant de choix de la ceftriaxone est la lidocaïne à 1% sans épinéphrine (0,9 ml/250 mg; 0,45 ml/125 mg) pour diminuer l’inconfort. & Ces deux médicaments sont contre-indiqués chez les femmes enceintes ou chez celles qui allaitent. Les quinolones ne sont pas recommandées si le patient ou son/sa partenaire provient de l’un des pays ou l’une des régions suivant(e)s, ou s’ils ont eu un lien épidémiologique avec l’un de ces pays ou l’une de ces régions du monde : • Toute région où les taux de N. gonorrhoeae résistant aux quinolones dépassent les 3 à 5%. Source : Lignes directrices canadiennes sur les ITS - Édition 2006. TABLEAU 5 Infection urétrale, endocervicale, rectale ou pharyngée chez les femmes enceintes ou chez celles qui allaitent Traitement de choix Autres traitements • Céfixime à 400 mg, par voie orale, en une seule dose [A-I] • Ceftriaxone à 125 mg, par voie i.m., en dose unique* [A-I] OU • Spectinomycine à 2 g, par voie i.m., dose unique (offerte uniquement dans le cadre du Programme d’accès spécial aux médicaments [PAS]) [A-I] * Tous les traitements doivent être suivis d’un traitement empirique contre les infections à Chlamydia et les infections non gonococciques : Consultez les chapitres intitulés Infections à Chlamydia et Urétrite. Notes : * Le céfixime et la ceftriaxone ne doivent pas être administrés aux personnes allergiques aux céphalosporines ou ayant des antécédents de réactions immédiates ou anaphylactiques aux pénicillines. Le diluant de choix de la ceftriaxone est la lidocaïne à 1% sans épinéphrine (0,9 ml/250 mg; 0,45 ml/125 mg) pour diminuer l’inconfort. Pas efficace en cas d’infection pharyngée. Un test de contrôle de l’efficacité du traitement est recommandé. Source : Lignes directrices canadiennes sur les ITS - Édition 2006. Ë MAUVAISE NOUVELLE, LA LGV S’EST UN RETOUR INATTENDU ´ INSTALLÉE AU QUÉBEC Syphilis ´ • La grande imitatrice est de retour • Éclosion de syphilis à Montréal début septembre 2000 • 3 cas de syphilis infectieuse en 1998 au Québec TABLEAU 6 Québec Saguenay–Lac-Saint-Jean 1998 : 3 0 (1 cas entre 1990 et 2001) 2004 : 239 5 2005 : 252 6 Si la tendance se maintient, ce qui semble être le cas en 2006, plus de 400 cas de syphilis infectieuse seront déclarés au Québec (à la fin de l’année). Lymphogranulomatose vénérienne ´ Infection : Chlamydia trachomatis sérotypes L1 - L2 - L3 ´ Contrairement aux sérotypes A-K « la LGV affecte les tissus lymphoïdes ´ Endémique dans certaines parties de l’Afrique, de l’Asie du SudEst, de l’Amérique centrale et du Sud ainsi que des Caraïbes ´ Rare dans les pays industrialisés ´ Janvier 2003 « flambée en Europe de l’Ouest (Pays-Bas, France, Belgique, Suède, Allemagne, Royaumes-Unis et par la suite aux États-Unis) LGV au Canada et au Québec : ´ 66 cas déclarés au Canada depuis janvier 2004 et presque tous depuis décembre 2004 (en date du 5 avril 2006) ´ 2/3 des cas confirmés ´ Tous des hommes ´ 1 cas déclaré au Québec en 2004, 24 en 2005 et 13 depuis janvier 2006 (en date du 25 mai 2006) ´ Tous des HARSAH ´ 80% sont porteurs du VIH ´ 80% avec rectite parfois hémorragique (diagnostic différentiel à faire; penser aux comportements à risque) Tout comme la syphilis, il existe 3 stades : LGV primaire : ´ Incubation 3-30 jours ´ Petite papule non douleureuse « peut s’ulcérer ´ Guérit spontanément « peut passer inaperçue (comme le chancre dans la syphilis) Au Québec : • 92% des cas sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) • 40 à 50% ont le VIH • 7% de ces HARSAH ont eu des partenaires masculins et féminins au cours de la dernière année • 63% des HARSAH ont eu des relations sexuelles dans un sauna • Aucun cas de syphilis congénitale; heureusement, le VDRL chez toute femme enceinte est requis Diagnostic : Selon le stade LGV secondaire : ´ 2 à 6 semaines après la lésion primaire ´ Symptômes systémiques (légère fièvre, myalgies, arthralgies, pneumopathie, hépatite, …) ´ Ganglions lymphatiques : inguinaux, anaux, rectaux et cervicaux « douleureux « bubons ´ LGV ano-rectale « rectite hémorragique aiguë ´ 1 cas sur 3 présente abcès ou fistule LGV tertiaire : ´ Non traitée, devient chronique ´ Plus fréquente chez la femme que chez l’homme ´ Lésions chroniques inflammatoires entraînant des cicatrices : - obstruction lymphatique causant un éléphantiasis génital - sténoses et fistules anales ´ Possibilités de destruction des parties génitales Laboratoire : Prélèvement sanguin VDRL Microscopie sur fond noir Test de confirmation ´ Épreuves de détection : - culture cellulaire - test d’amplification des acides nucléiques - sérologie (fixation du complément, microimmunofluorescence) (TP-PA, FTA-ABS) • Traitement : - selon le stade - suivi conjoint avec microbiologiste-infectiologue ´ Épreuves de confirmation : - appeler le microbiologiste-infectiologue TABLEAU 7 Lymphogranulomatose vénérienne Traitement de choix Doxycycline (1) 100 mg per os b.i.d. pendant 21 jours Alternative Érythromycine(2) 500 mg per os q.i.d. pendant 21 jours Source : K.K. HOLMES et autres, Ibid. (1) Contre-indiqué pour les femmes enceintes et les enfants prépubères. (2) L’estolate d’érythromycine est contre-indiqué pour les femmes enceintes. Les adénopathies peuvent nécessiter l’aspiration ou l’incision et le drainage. Traitement des contacts sexuels : ceux ayant eu des relations durant les 60 jours précédant le début des symptômes du patient. Azithromycine : 1 g en une dose ou Doxycycline : 100 mg b.i.d. pendant 7 jours Attention : une enquête épidémiologique est systématiquement entreprise par la Direction de santé publique pour tout cas de gonorrhée, syphilis et lymphogranulomatose vénérienne. Ë DANS VOTRE SECTEUR, IL EXISTE UN SERVICE INTÉGRÉ DE DÉPISTAGE ET DE PRÉVENTION CONTRE LES ITSS (SIDEPITSS) Pour en savoir plus sur les services, vous trouverez en annexe, la liste de ce que peut offrir un SIDEP-ITSS VOICI LES 6 SECTEURS DE SIDEP-ITSS ET LEURS INFIRMIÈRES RESPONSABLES : CSSS Cléophas-Claveau (CLSC) Lucie Savard 800, rue Aimé Gravel Ville de la Baie (Québec) G7B 2M4 Tél. : (418) 544-7316 Téléc. : (418) 544-0292 CSSS de Chicoutimi (CLSC, École Laure-Conan) Lucie Bellefeuille École Laure-Conan : (hors les murs) 847, avenue Georges-Vanier Chicoutimi (Québec) G7H 4M1 Tél. : (418) 698-5170 #2319 Téléav. : (418) 592-2136 Téléc. : (418) 698-5235 CSSS Domaine-du-Roy (CLSC Roberval, CLSC Saint-Félicien) Lise Desbiens Roberval 400, avenue Bergeron, Aile A Roberval (Québec) G8H 1K8 Tél. : (418) 275-4121 #112 Téléc. : (418) 275-0423 Diane Desrosiers Saint-Félicien 1228, boul.Sacré-Cœur, C.P. 10 Saint-Félicien (Québec) G8K 2P8 Tél. : (418) 679-5270 #211 Téléc. : (418) 679-1748 CSSS Maria-Chapdelaine (CLSC Dolbeau-Mistassini, CLSC Normandin) Louise Hébert Dolbeau-Mistassini 2000, boul. Sacré-Cœur Dolbeau-Mistassini (Québec) G8L 2R5 Tél. : (418) 276-1234 Téléc. : (418) 276-8589 Normandin 1205, rue Saint-Cyrille Normandin (Québec) G8M 4K1 Tél. : (418) 274-1234 Téléc. : (418) 274-6970 QUELLES ITSS DOIT-ON RECHERCHER? Vous trouverez en annexe, à titre indicatif, un tableau résumant les ITSS à rechercher selon les facteurs de risque décelés. Cet INFO-MADO est disponible sur le site de l’Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay–LacSaint-Jean : www.santesaglac.gouv.qc.ca Et la prévention ça existe toujours… Manon Brisebois CLSC 411, rue Hôtel-Dieu Chicoutimi (Québec) G7H 7Z5 Tél. : (418) 543-2221 #2106 CSSS de Jonquière (CLSC) Claudine Brassard 3667, boul. Harvey Jonquière (Québec) G7X 3A9 Tél. : (418) 695-2572 #320 Téléc. : (418) 695-8282 CSSS de Lac-Saint-Jean Est (CLSC) Christine Tremblay 100, avenue St-Joseph Alma (Québec) G8B 7A6 Tél. : (418) 668-4563 #219 Téléc. : (418) 668-8282 COMITÉ DE RÉDACTION Réponses au pré-test : Question 1 : B Question 2 : C et D Question 3 : Vrai Question 4 : C Suzanne Dufour Médecin-conseil Anick Bergeron Infirmière-conseil (275-4980) Montage Françoise Gilbert