ACROPOLE 1/8
I.G. 12/02
L’ACROPOLE
L'Acropole en pratique (mise à jour 08/2007)
Il est possible de pénétrer sur l'Acropole en entrant par le théâtre de Dionysos, sur le côté sud, ce qui peut être une
solution judicieuse : on arrive par la station de métro Acropolis (à visiter pour elle-même), on visite le théâtre, et de-
puis son diazoma intermédiaire, on emprunte le "péripatos" antique qui permet, en pente douce, de voir le sanctuaire
d'Asclépios (restauration en cours, bien avancée) et les autres bâtiments du flanc sud de l'Acropole. On rejoint l'entrée
principale au-dessus de l'Odéon d'Hérode Atticus. Après la visite de l'Acropole, on peut gagner le secteur de l'Aréopa-
ge et l'agora. Cette solution n'est applicable que si l'on n'a pas voulu, ou dû (cela est parfois obligatoire) laisser en
consigne les sacs à dos (il y a une seule consigne, près de l'Aréopage).
L'ancien musée de l'Acropole est désormais définitivement fermé. On attend avec impatience l'ouverture du nouveau
musée, annoncée actuellement "pour le début de 2008". En tout état de cause, ce musée sera nettement plus grand et
permettra d'exposer des objets jamais montrés au public jusqu'ici faute de place dans l'ancien bâtiment. Demain sera
plus beau !
L'Acropole, un lieu stratégique
Cette colline de 156 m d'altitude, qui domine l'agglomération athénienne d'une centaine de mètres, a été
un site occupé très tôt, puisqu'on y a retrouvé des cabanes datant de 5000 av. J.-C. environ. À l'époque my-
cénienne, un palais y était installé.
Le site a été indubitablement choisi par ses premiers occupants pour ses qualités défensives : on est à
moins de 10 km de la mer, ce qui est une bonne distance, suffisamment courte pour surveiller le rivage (la
rade du Pirée) et voir arriver d'éventuels ennemis, suffisamment longue pour éviter d'être attaqué par surpri-
se. En outre, le site est escarpé, d'un accès difficile, sauf à l'Ouest : il a donc un intérêt stratégique certain.
L'Acropole, un centre religieux
Depuis le début du Ier millénaire av. J.-C., l'Acropole accueille des cultes, notamment celui d'une déesse
de la Nature et d'Érechthée, puis d'Athéna et Érechthée, ainsi peut-être que de Poséidon ; au VIIe s. est cons-
truit le premier édifice monumental, et à partir du VIe s., l'Acropole est exclusivement dédiée aux activités
religieuses, elle a définitivement perdu sa fonction politique.
Au VIe s., les Pisistratides embellissent le rocher : on construit un nouveau temple d'Athéna, plus beau
que le précédent, avec ses frontons en poros. À cette époque sont également instituées les Grandes Panathé-
nées (qui ont lieu tous les quatre ans) et les Petites Panathénées (qui ont lieu les années intermédiaires).
Les Panathénées
Cette fête, qui durait plusieurs jours et se déroulait en été, comportait différentes manifesta-
tions, notamment des concours gymniques dans un stade qui se trouvait sur l'emplacement de l'actuel Stade
Olympique (Kallimármaro, visible du haut de l'Acropole, bien caractéristique avec sa forme en U). La plus
célèbre est la procession qui partait du bout de la cité, de la " porte double " (le Dipylon) au Céramique, tra-
versait l'agora et montait sur l'Acropole, jusqu'à l'autel consacré à Zeus et à Athéna. La veille de cette pro-
cession avait lieu la " veillée sacrée ", avec course aux flambeaux, jeux et chants. À la procession prenaient
part les magistrats de la cité, suivis des citoyens en armes ou à cheval, puis les petites filles (les arrhéphores)
portant les offrandes destinées à la déesse, notamment le péplos tissé par leurs soins dont on revêtirait la
vieille statue en bois d'olivier (le xoanon) placée dans le temple d'Athéna, puis dans l'Érechthéion quand ce-
lui-ci a été construit. (La statue d'Athéna Parthénos, elle, n'a jamais fait l'objet d'un culte : c'est ce qui fait di-
re aux spécialistes que le Parthénon n'est pas un temple mais un immense trésor, c’est-à-dire un bâtiment
dont la seule fonction est d'abriter une offrande, en l'occurrence, la statue elle-même.)
Cette procession, à laquelle participait l'ensemble du corps civique, est probablement celle qui était repré-
sentée sur le Parthénon, en une frise ionique placée au-dessus de la colonnade intérieure. (cf. infra)
Histoire de l'Acropole à travers les âges
Au début du Ve s., de nouveaux travaux sont entrepris, mais l'occupation perse de la seconde guerre mé-
dique entraîne des destructions ; les statues brisées sont enfouies dans des fosses où les archéologues les
trouvent, au XIXe s.
C'est Périclès qui fait exécuter un programme de grands travaux sur l'Acropole et dans toute l'Attique (au
cap Sounion, à Rhamnonte, à Éleusis, sur l'Agora…). Il s'agissait alors de donner à Athènes des monuments