GRECE ATHENES L’ACROPOLE s les clef UN LIEU HAUTEMENT SYMBOLIQUE ➥ L’Acropole, lieu de défense devenu symbole de la puissance et de la richesse d’Athènes durant une période de l’histoire grecque. ➥ L’Acropole, lieu important de l’art grec : un art gratuit ( la frise ionique du Parthénon était pour ainsi dire invisible !), un art poussé à l’extrême (les "trucs" de construction du Parthénon pour compenser les "erreurs" d’optique). ➥ Un ensemble qui a eu, au cours des siècles, un destin varié ! Divers personnages importants ont habité dans ces monuments : des évêques, des ducs, des pachas turcs … quand on pense que le Panthéon est devenu à l’époque turque un entrepôt de poudre ! ➥ Un des ensembles les plus visités du monde, ce qui pose le problème de sa conservation (ce problème se pose aussi à cause de la pollution de l’air à Athènes, le marbre est attaqué, s’effrite…). ➥ La décoration, les statues que l’on peut voir au musée de l’Acropole, à Londres ou à Paris, sont la preuve du rayonnement d’une cité qui a marqué l’histoire du monde. ➥ 480 av JC: Destruction des monuments par les Perses (480, année de la 2ème bataille entre Perses et Athéniens, à Salamine). ➥ 447 av JC : Début des "grands travaux" (financés en grande partie par le trésor de la ligue de Délos). Ces constructions, dirigées par Périclés (462-429) et par le sculpteur et architecte Phidias, sont interrompues par la guerre du Péloponnèse et reprises en 406. Elles sont le témoignage de l’art et de la politique du "siècle de Périclès". L'Acropole est un rocher escarpé de 80m d’altitude dont le plateau supérieur mesure 300 x 150m. On ➥ L’Acropole aura ensuite trouve sur ses versants des des utilisations nomsources et des grottes. breuses et variées. LES CAUSES DE DÉGRADATION ➥ L’anhydride sulfureux produit par les usines à l’ouest d’Athènes et le chauffage individuel provoquent la décomposition du marbre en plâtre. Mesures prises (campagne de l’O.M.S.) : interdiction de chauffer au mazout autour de l’Acropole (en 1978, diminution de 50 % de l’anhydride sulfureux ) + traitement de la surface du marbre par une pellicule protectrice (travaux en cours). ➥ En guise de conclusion, trouvez-vous normal qu’il faille aller à Londres pour contempler une grande partie de la décoration du Parthénon ? ➥ Agents atmosphériques et intempéries : les fissures provoquées sont détectées, puis traitées ; ou les sculptures sont remplacées par des moulages (caryatides). DE L'ANTIQUITÉ À NOS JOURS LES GRANDS MOMENTS DE L'ACROPOLE ➥ Les restaurations du XIX e siècle : utilisation d’assemblages métalliques qui en rouillant et se dilatant ont endommagé le marbre ; ils sont peu à peu remplacés par des pièces d’un métal inoxydable : le titane . ➥ 3500 av JC : l’Acropole était déjà occupée par les hommes. ➥ L’usure causée par le passage de millions de touristes a nécessité l’interdiction d’entrer dans les temples… ➥ 1400-1200 av JC : forteresse mycénienne avec palais mycénien et fortifications cyclopéennes. ➥ 750av JC : l’Acropole devient uniquement lieu de culte. ➥ VI e siècle av JC : construction du temple d’Athéna Polias et du premier Parthénon. Epoque des korés. ac L’OLIVIER D’ATHÉNA Le roi Cécrops organise un concours entre Athéna et Poséidon, afin de choisir la divinité protectrice de sa ville : tandis que le dieu frappe de son trident le rocher et en fait jaillir un superbe coursier (ou une source d’eau salée), Athéna fait pousser un olivier ; l’arbre, symbole de paix et de prospérité, est jugé plus utile que le "cadeau" de Poséidon, et Athéna devient la déesse protectrice du royaume. L’ÉRECHTHÉION Construit par Philoclès entre 421 et 415, puis en 406, il était destiné à remplacer l’ancien temple d’Athéna. C’est un ensemble complexe qui comporte plusieurs lieux de culte et qui abritait des vestiges sacrés : l’olivier sacré, empreinte du trident, la statue (xoanon) d’Athéna … Les colonnes sont remplacées par les six caryatides. MUSÉ E LE PARTHÉNON Il a été construit par Ictinos et Kallicratès entre 447 et 438, à l’emplacement d’un précédent temple inachevé (à cause de l’arrivée des Perses en 480). La décoration a été terminée en 432. Le temple est construit en marbre du Pentélique (une montagne proche d’Athènes célèbre pour son marbre) ; la charpente était en bois, recouverte de tuiles en marbre très fines. Les blocs étaient scellés avec du plomb ou avec des chevilles de bois. Le temple, consacré à Athéna, protectrice des jeunes filles, se composait d'un pronaos, d'un naos, avec colonnade dorique à étage, où se dressait la statue de culte chryséléphantine (en or et ivoire) haute de 12m, œuvre de Phidias (restitution cidessous), de l'oïkos à colonnes ioniques et de l'opisthodome. THÉÂTRE DE DIONYSOS Situé au sud du rocher, dans le "téménos du dieu", a été construit en pierre au IVe siècle av JC. Il contenait 16.000 spectateurs, et son architecture est typiquement celle d’un théâtre grec (adaptation au site naturel, demi-cercle outrepassé, orchestra circulaire). Les sièges "d’officiels", actuellement au bord de l’orchestra, datent du IIIe siècle ap JC. STOA D’EUMÈNE* Cette promenade à colonnes, destinée aux spectateurs des théâtres, date de 160 av JC. *Eumène : roi de Pergame. ODÉON D’HÉRODE ATTICUS, Construit au IIe siècle ap JC, il contient 6000 spectateurs. Son architecture est celle d’un théâtre romain : gradins en demi-cercle, orchestra semi-circulaire, grand mur de scène fermant l’espace scénique). Le temple est périptère, de style dorique : il comporte 8 colonnes sur chaque façade et 17 sur chaque côté. Dimensions : 70m x 26m. Chaque colonne mesure 10,40m de haut, se compose de 10 ou 11 tambours et comporte 20 cannelures. LES PROPYLÉES Construits par Mnésiclès entre 437 et 432, inachevés à cause la guerre du Péloponnèse (431-404), ils constituent une entrée monumentale encadrant la rampe d’accès au plateau sacré. Les colonnes sont doriques à l’extérieur, ioniques à l’intérieur ; le plafond à caissons de marbre était orné d’étoiles d’or sur fond bleu. A gauche se trouvait la Pinacothèque. Au 17e siècle, une explosion de munitions, puis un incendie, les détruisirent en partie. TEMPLE D’ATHÉNA NIKÉ (ou de la victoire Aptère, c’est-à-dire "sans ailes") Construit par Callicratès en 427 à l’emplacement d’un temple du VIe siècle, il comporte deux façades à quatre colonnes monolithes de style ionique. Une frise ionique orne tout le tour du temple. Les sculptures d’origine sont à Londres. Le temple abritait une statue en bois ou xoanon. Texte : Mireille ROUX - Conception et réalisation : Michèle GOZARD - Edition 2001