Perspectives économiques en Afrique © BAfD/OCDE 2003
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Algeria
En 2001, le gouvernement algérien a mis en place
un Programme triennal de soutien à la relance de
l’économie (PSRE) afin d’impulser une dynamique de
croissance à une économie dont les modestes
performances, ces dernières années, conjuguées à la
situation socio-politique délétère, ont débouché sur la
création d’un cercle vicieux qui ne fait qu’aggraver la
détérioration du niveau de vie de la population.
Le PIB en volume a augmenté de 2.1 pour cent en
2001, contre une croissance de 2.5 pour cent l’année
précédente, tandis que le taux de chômage continuait
à approcher le seuil des 30 pour cent.
En 2001, la croissance a été inégale entre les
principaux secteurs. La part de l’agriculture dans la
production totale a été de 9.2 pour cent du PIB en 2001
contre 8 pour cent en 2000. Le secteur a enregistré une
croissance de 18.7 pour cent en 2001 alors qu’il avait
enregistré une décroissance de 4.3 pour cent en 2000.
Cette performance du secteur est due à de bonnes
conditions climatiques mais également aux premiers
résultats encourageants du Plan national de
développement de l’agriculture (PNDA) mis en œuvre
en 2000. Ce programme vise à favoriser la mise en
valeur des terres sous le régime de la concession, fournir
une assistance technique aux producteurs et soutenir
financièrement les agriculteurs par le biais du Fonds
national de développement et de régulation
agricole (FNDRA).
Hors hydrocarbures, la part de l’industrie dans le
PIB a été de 7.2 pour cent en 2001 contre 7.0 pour
cent en 2000. La croissance du secteur, faible en 2001
(0.9 pour cent par rapport à l’année 2000), a été
principalement le fait du secteur privé qui a enregistré
une croissance de 4.5 pour cent, tandis que le secteur
public affichait une baisse de 0.7 pour cent. Les résultats
du secteur privé viennent consolider une tendance
positive observée sur les trois dernières années. La part
du secteur privé dans le PIB hors hydrocarbures n’a cessé
de croître ces dernières années passant de moins de
65 pour cent en 1994 à 77 pour cent en 1999.
Le secteur industriel public algérien, qui représente
une lourde charge pour l’État, connaît des difficultés
structurelles caractérisées par l’obsolescence de l’outil
de production, une faible productivité, une faible
compétitivité de la production face aux produits
d’importation et une sous-utilisation des capacités de
production.
Concernant le secteur des hydrocarbures, l’indice
de production qui connaît une progression remarquable
depuis 1986 a néanmoins enregistré en 2001 un recul
de 2.8 pour cent par rapport à l’année 2000, pendant
que les exportations d’hydrocarbures affichaient une
baisse de 5.1 pour cent.
La part des hydrocarbures dans le PIB à prix courants
est passée de 40 pour cent en 2000 à 35.5 pour cent