Synthèse des demandes aux sénateurs
Engagée dans l’accompagnement des souffrances humaines profondes que sont l’infertilité, le
handicap, la maladie, l’Alliance pour les Droits de la Vie est favorable à tout ce qui contribue
à soigner, guérir et soulager. Une seule condition doit être posée : le respect de la vie et de la
dignité de tout être humain, critère essentiel des choix éthiques de notre société.
Afin d’aboutir à un texte de loi rééquilibré, davantage respectueux de l’éthique de la
recherche, des droits de l’enfant et des êtres humains contre toute forme d’instrumentalisation
et de discrimination, l’Alliance encourage solennellement les sénateurs à rectifier la loi
bioéthique.
I - L’Alliance pour les Droits de la Vie demande une vigilance particulière des sénateurs
sur 3 points :
1. Assistance médicale à la procréation : garantir les droits de l’enfant
- En supprimant l’exigence de deux ans de vie commune pour les couples non mariés
revendiquant les techniques artificielles de procréation, le texte avance sans le dire vers un
« droit à l’enfant ». La procréation artificielle serait incitée dans un cadre parental peu
stable, contraire à l’intérêt de l’enfant.
- En incitant davantage au don anonyme de gamètes, y compris pour des donneurs qui
n’ont pas encore procréé, le texte méconnait le droit des enfants à connaître leur origine
biologique.
Pour l’Alliance, ces deux évolutions méritent d’être remises en cause, au nom du
respect de l’intérêt des enfants.
2. Recherche médicale : respecter l’embryon
- En remplaçant le critère de « progrès thérapeutique» par celui de «progrès
médical » et en supprimant tout délai pour ces exceptions, le texte étend sans véritable
limite les dérogations à l’interdit de la recherche sur l’embryon. L’embryon serait plus que
jamais livré aux chercheurs comme un simple matériau de laboratoire, alors que ces
recherches n’ont aujourd’hui abouti à aucun progrès thérapeutique.
- Les dispositions du projet de loi visent à développer, dans un cadre solidaire, le recueil
de sang de cordon et placentaire qui est, par ailleurs, l’alternative éthique à la pratique
controversée du double DPI (ou « bébé-médicament »).
Hostile à toute recherche ou expérimentation qui détruit l’embryon humain,
l’Alliance demande que soient remise en cause l’extension des dérogations à l’interdit de
la recherche sur l’embryon et la pratique du double DPI qui conduit à instrumentaliser
l’enfant à naître et a un coût important en embryons humains.