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(CANADA)
14
JUIN
2016
Montréal,
un
«paradoxe»
économique,
selon
l
OCDE
Par
Jeff
Yates
Même
si
Montréal
est
la
septième
métropole
étudiante
mondiale,
elle
peine
à
fournir
à
ses
entreprises
une
main-
d
oeuvre
qualifiée,
selon
un
rapport
publié
mardi
par
l
Organisation
de
coopération
et
de
développement
économique
(OCDE).
C'est
un
des
«paradoxes»
montréalais
qu
a
soulevés
le
secrétaire
générale
de
l'OCDE,
Angel
Gurria,
qui
était
de
passage
mardi
à
l
hôtel
de
ville
pour
remettre
le
rapport
au
maire,
Denis
Coderre.
Autre
paradoxe:
la
métropole
connaît
un
problème
de
surqualification
de
la
main-d
oeuvre,
en
même
temps
que
son
offre
de
main-d
oeuvre
qualifiée
est
insuffisante.
Selon
M.
Gurria,
Montréal
a
plusieurs
«atouts»
intéressants,
mais
n'a
pas
su
en
tirer
profit
au
cours
des
dernières
années.
Résultat:
la
productivité
de
ses
travailleurs
n'a
augmenté
que
de
0,1%
par
année
entre
2000
et
2012.
«Normalement,
la
partie
la
plus
difficile,
c
est
de
créer
le
talent,
mais
à
Montréal,
vous
avez
cet
atout,
a
déclaré
en
point
de
presse
M.
Gurria,
citant
les
universités
montréalaises,
mais
aussi
le
potentiel
d
innovation
de
la
métropole,
entre
autres
dans
les
secteurs
du
jeu
vidéo
et
de
l
aérospatiale.
Montréal
n'a
pas
réussi
à
transformer
ses
atouts
en
productivité.»
Il
existe
un
décalage
entre
les
besoins
des
entreprises
et
les
programmes
de
formations
offerts,
d
après
lui.
Le
maire
Coderre
a
accueilli
favorablement
le
rapport,
en
dépit
des
«lacunes»
qui
y
sont
mis
en
évidence.
«Ce
rapport
sans
complaisances
fait
état
des
défis
propres
à
Montréal
sur
lesquels
nous
devrons
réagir,
a
affirmé
le
maire
lors
du
point
de
presse.
Il
souligne
sans
ambiguïté
le
grand
potentiel
de
développement
de
Montréal
qui
reste
à
exploiter.
C
est
vraiment
pour
moi
un
excellente
nouvelle.»
Pour
le
président
de
la
Chambre
de
commerce
du
Montréal
métropolitain,
Michel
Leblanc,
le
«paradoxe»
montréalais
s'explique
entre
autres
par
des
raisons
historiques.
«Il
y
a
un
héritage
historique
qui
se
corrige,
mais
pas
assez
vite,
a-t-il
affirmé.
Ça
donne
ce
paradoxe
on
a
des
institutions
fortes
qui
accueillent
des
étudiants
étrangers
de
très
haut
calibre,
mais
en
même
temps
notre
population
est
lente
à
se
scolariser.»
L'économiste
de
Montréal
international
Christian
Bernard
ne
se
dit
pas
surpris
du
contenu
du
rapport
de
l'OCDE.
«On
n
a
pas
le
poids
du
nombre
à
Montréal.
La
tendance
démographique
joue
contre
nous,
donc,
si
on
veut
être
en
mesure
de
soutenir
le
développement
de
nos
entreprises
et
de
notre
économie,
il
faut
absolument
trouver
des
façons
d
élargir
notre
bassin
de
talent»,
juge-t-il.
Selon
lui,
Montréal
doit
réussir
à
attirer
et
garder
plus
d'étudiants
étrangers
et
de
travailleurs
temporaires
qualifiés.
Intégration
difficile
Selon
le
rapport,
le
taux
de
diplomation
des
nouveaux
arrivants
(49%)
est
de
plus
de
deux
fois
supérieur
à
celui
de
l
ensemble
des
Montréalais
(23%).
Pourtant,
le
taux
de
chômage
des
immigrants
(12,2%)
est
aussi
deux
fois
plus
élevé
que
la
moyenne
montréalaise
(6,6%).
Selon
Angel
Gurria,
il
y
a
preuve
que
Montréal
peine
à
intégrer
ses
nouveaux
arrivants
au
marché
du
travail.
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