Air souillé Le 1er novembre dernier, avait lieu une assemblée de consultation publique ayant pour thème l’environnement dans le cadre d’une série de rencontres organisées par la coalition « J’ai jamais voté pour ça ». C’est donc une quarantaine de personnes, principalement du milieu syndical, qui se sont réunis au Centre de formation populaire pour venir entendre monsieur Norman King, directeur de la santé publique de Montréal et monsieur Robert Perreault, du Conseil régional de l’environnement de Montréal. Le constat Monsieur King nous a entretenus sur les problèmes de santé découlant directement de l’environnement. Il nous a expliqué que les principales sources de pollution pour la région de Montréal sont d’ordre industriel, mais principalement causée par le transport. Nous assistons donc, depuis quelque temps à des épisodes de plus en plus fréquents de smog qui est originaire d’une contraction des mots smoke et fog et provient de Londres qui a été longtemps aux prises avec des émanations puissantes de charbon brûlé qui causèrent même des centaines de morts en 1952. Il tenait à faire le rapprochement entre cette catastrophe et la situation actuelle qui s’aggrave d’année en année à Montréal et qui amène son lot de décès à chaque année. Les habitants de la métropole sont donc aux prises avec un phénomène de particules fines dangereuses qui se logent loin dans nos poumons et qui peuvent à l’occasion jusqu’à causer des problèmes d’ordre cardiaque. Les personnes à risque sont les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant d’asthme. Il meurt en moyenne 1540 personnes par année à Montréal dû aux mauvaises conditions atmosphériques. Les gaz à effet de serre (GES) ne causent pas directement de problème physique aux citoyens, mais entraînent des effets dévastateurs sur l’environnement qui, à leur tour, ont de sérieuses répercussions sur les êtres humains. Nous pouvons par exemple citer les épisodes de chaleur accablante qui ne sont pas sans laisser leur lot de décès. Il décédait en moyenne 40 personnes par année par période de canicule, ce chiffre a maintenant dépasser le cap de 100 morts par année. Le transport est le grand coupable de cette situation. Il est à lui seul responsable de 47 % des GES et 85 % de l’oxyde d’azote dans l’atmosphère. De plus, 1200 personnes chaque année sont victimes d’accidents impliquant un véhicule motorisé. Les solutions De son côté, monsieur Perreault s’est efforcé de tracer quelques pistes de solutions. Depuis quelques années, la mobilisation des citoyens se fait de plus en plus présente. Nous n’avons qu’à penser à l’opposition de la centrale au gaz du Suroît ou de la vente du Mont Orford. Ces actions poussent les gouvernements à s’engager dans des politiques vertes et nous avons vu le gouvernement Charest, contre toute attente, proposer une plan vert et un plan de transport. En plus des GES, d’autres défis attendent les montréalaises et les montréalais tels que la gestion des matières résiduelles. Mais la question économique pourrait faire changer les choses. Nicholas Stern, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, a rédigé un rapport dernièrement qui souligne qu'une action internationale immédiate est nécessaire pour stabiliser les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l'origine des changements du climat planétaire et qui ont retombées économiques bien supérieures au coût des mesures prises en ce sens. Il faut également que les citoyens s’unissent pour faire pression sur leur gouvernement.