INTRODUCTION : [J.P. LUIZARD]
-Y eut-il un volet religieux à la colonisation ?
Discours sur colo° du XV°-XVI° marqué par l'apostolat (propagation de la foi); puis au
XVIII° par le mercantilisme ; puis avec Révolution française, apparaît l'idée que l'assimilation doit
être un objectif, mais c'est très vite oublié.
Au XIX°s le colonialisme mercantiliste évolue vers colonialisme impérialiste (sans pour
autant qu'il y ait de plan d'expansion coloniale ou de pol coloniale systématique).
Colonisation des pays musulmans commencée lors de la phase mercantiliste, mais se fait
pour l'essentiel à l'époque impérialiste : en moins d'un siècle c'est la quasi totalité du monde musulman
qui passe sous domination des pays européens. Seuls en réchappent région diffcl d'accès, montagneuses.
Puis Première G mondiale aboutit à démembrement de l'Empire Ottoman.
Ces espaces musulmans sont soumis à différentes formes de dominations politiques :
-colonie : Indonésie, AOF
-mandat : Syrie, Liban, Irak, Palestine
-annexion : Algérie, Asie Centrale et Caucase
-rattachement à la couronne britnq : Indes
-protectorat : Egypte, Tunisie, Maroc
-division en zones d'influence : Iran.
-Une colo° au nom de la civilisation ?
Quand J. FERRY parle de « civiliser » les races inférieures, sous entend valeurs associée à la
« modernité ».
La modernité est à la fois un rapport nouveau avec le temps et la source de la puissance :
le plus moderne domine par sa maîtrise du temps ; s'approprie, confisque le processus de modernisation
des autres en déstructurant les société moins modernes et en contrôlant leur marche vers la modernité.
=> de ce fait la modernité est par essence impérialiste. Ainsi le « paradoxe » qui consiste à voir des
idéaux émancipateurs se transformer en légitimation d'une domination coloniale semble trouver son
origine dans l'essence même de la modernité.
Dilemme pour le colonisé : refuser la modernisation c'est se condamner à disparaître ;
l'accepter c'est perdre sa souveraineté et son autonomie car processus de modernisation est exogène.
=> Dans ce cadre, l'identité -notamment religieuse- devient l'arme privilégiée pour ceux qui n'ont
pas d'autres moyens pour affirmer leur souveraineté. Cette identité religieuse a pu fédérer tous les
enjeux de la lutte contre la domination coloniale (milit, pol, éco, cult) et donne un accès à l'universel.
C'est le décalage sur l'échelle de la modernité qui explique pourquoi la rencontre Islam /
idéaux issus des Lumières a aboutit à une modernité islamique [= islam réformiste : thème du retour à
l'islam des origines, mettre Dieu au cœur de la cité tout en acceptant l'essentiel des systèmes politiques européens et des
catégories pol modernes → nouvel universalisme que les musulmans présentent à leur tour comme la « Civilisation »,
moralement supérieure à celle d'Europe].
-Une colo° qui ne se fait ni au nom du christianisme, ni au nom de la laïcité ?
Les idéaux au noms desquels la colo° se fait diffèrent d'un métropole à l'autre, évoluent au fil
du temps, et ne reflétaient pas toujours l'état de la métropole.
Pourtant, existence d'une culture commune partagées par les colonisateurs : sont tous
porteurs d'un projet missionnaire, cad vocation à répandre un message universel. Projet qui s'est
sécularisé pour devenir discours de la Civilisation, qui donne naissance à une « mission laïque », puis
« humanitaire ».
=> Efficacité missionnaire ds le monde musulman est quasi nulle (t peu de conversions), mais effets
sociaux et culturels importants de ces missions (éduct°...).
Pour les musulmans, les puissances coloniales étaient toutes chrétiennes. Cepdt, colo° des
pays musulmans ne s'est pas faite au nom du christianisme ni au nom de la laïcité : le colonisateur tient
Jean-Pierre LUIZARD (dir.),
Le choc colonial et l'Islam. Les politiques religieuses des puissances coloniales en terres d'Islam.
Ed. La Découverte, Paris 2006. (545 pages)
des discours différents selon circonstances et destinataires. Idée que ce qui n'est plus bon pour la Frc au
regard du degrés de civi° atteins, peut tjs l'être pour les sociétés « moins évoluées » [Expl : IIIème Rep
n'exporte pas laïcité ou anticléricalisme, car Église catho reste un appui pol pour la France en pays musulman]
PARTIE 1 : Utopies des Lumières, expansion économique et coloniale :
l'Europe se projette en terre d'Islam.
Article 1 : La projection chrétienne de l'Europe industrielle sur les provinces arabes de l'Empire
ottoman. [Auteur : Henry LAURENS]
Contexte Europe du XIX°s : toutes les grandes idéologies ont le sentiment de l'avènement
d'un « homme nouveau » ; idée de progrès. → dans ce monde démiurgique, la destruction créatrice
(dans les rapports de production, la transformation, l'appréhension du monde...) semble être la règle.
1/Les Lumières et l'Orient.
Rev°française : fin de l'Ancien Régime et d'un système social où les inégalités des
conditions donnait une place à chacun. Ordre social nouveau : la « démocratie » est alors définie par
l'égalité formelle des conditions, et non par la participation politique.
La pensée des Lumières critique le phénomène colonial surtout cause atrocités commises au
nom de la religion. Ainsi, le nouveau cours colonial doit s'articuler sur une affirmation de respect envers
la religion des peuples dominés ; et sur légitimation par la mission de « modernisation »/ « civi° ».
[ Expl : 1798-1801 : expédition d'Egypte de Bonaparte est la première à se mettre sous la bannière de la civilisation,
expedt° qui rejette toute référence chrétienne et se pose comme ami de l''islam.]
2/Nationalités et renaissance chrétienne :
Référence chrétienne revient au premier plan du discours européen sur l'Empire Ottoman par
le biais du principe des nationalités : dans l'ancien Empire Ottoman, reconnaissance officielle de grp
religieux non musulmans (arméniens grégorien, grecs orthodoxes), pensés comme des nationalités. La
Frc se revendique alors protectrice des catho de l'Empire Ottoman par le biais de la protection
consulaire [= protection accordée aux ressortissants de son Etat, mais dans ce cas se fait sur critère religieux et
individuels, pouvait également être accordée à des musulmans, des chefs de guerres clientélisés par puissance
européenne].
Dès 1780's, philhellénisme européen construit img idéalisée, romantique, des Grecs de
l'Empire Ottoman. En 1821 : orthodoxes de l'Empire se révoltent, provoque l'intervention armée des
gouvernements européens et la naissance d'un petite Etat Grec au nom de la défense du principe des
nationalités (et non pas relg°).
MAIS plus tard, ce principe des nationalités est refusé aux musulmans : séparatisme d'une région de
l'Empire ottoman provoque passage sous domination européenne et non indépendance [Expl : 1881 pr la
Tunisie ; 1882 pr l'Egypte].
3/La projection chrétienne :
Début XIX°s, l'Europe se projette sous une forme chrétienne dans l'Empire Ottoman. Le
contexte de libéralisme, qui s'accommode beaucoup plus d'accommodements avec la relg° que les
Lumières. Ainsi, les Eglises récupèrent la thématique de la civilisation :
=> concept de « civilisation chrétienne » : la spécificité de l'Europe serait son origine chrétienne, la
modernité ne se comprends que comme continuation des principes du christianisme. Les savoirs
scientifique et techniques deviennent instruments de propagation de la foi.
=> contexte de progrès de l'incroyance en Europe : la constitution de catholicités non européennes
devient moyen de perpétuer société chrétienne intégrale, non corrompue par le libéralisme.
Années 1820, ds l'Empire Ottoman : surenchère entre entreprises missionnaires, catho,
protestants, orthodoxes. Chrétiens ont alors croissance démog bien supérieure à celle des musulmans.
→ idée d'un « Orient chrétien » réemerge, et le devenir des chrétiens d'Orient devient le nouvel enjeu
de la q° d'Orient.
→ Chq grande puissance européenne se pose comme chrétienne et mène politique de clientélisation
des non-musulmans.
Expl : Courant millénariste britannique, cherche a rassembler les Juifs et terre Sainte et les convertir, en
attendant la fin des temps. Peu de conversions de Juifs, les missionnaires, s'adressent alors aux autres
grps chrétiens en Orient. En 1847, l'Empire Ottoman reconnaît officiellement les Eglises protestantes,
qui ont statuts analogues aux autres Eglises chrétiennes. Pour Londres, cette présence est également un
outil de contrôle et protection de la route des Indes.
Expl : GUIZOT fait de la France la protectrice attitrée des catholiques orientaux. Se traduit dans région
du Liban par un soutien aux Maronites (catho) contre les Druzes (branche de l'Islam, soutenus par la
GB).
1848 : conflit mineur entre orthodoxes et catholiques dégénère et se transforme en remise en
cause radicale du statut de l'ensemble des lieux Saints. Dégénère quand Russie exige reconnaissance
officielle de son droit de protection sur l'ensemble des orthodoxes... ce qui revient à la fin des Balkans
ottomans => début de la Guerre de Crimée (1854).
1856 : le « Hatt Humayun » [= texte diplo du sultan] confirme les privilèges et immunités
accordées aux Eglises ; confirme absence de discrimination dans les emplois publics ; répartition
confessionnelle des populations dans les nouveaux conseils provinciaux et municipaux de l'Empire.
→ s'agit d'anticiper volonté européenne afin d'éviter tutelle.
→ de fait, les protectorats russes et français continuent de s'exercer
1860, intervention militaire française au Liban et en Syrie, faite au nom de l'Europe, pour
protéger les pop° chrétiennes. Est à l'origine de la création de la province autonome du Mont Liban :
dirigée par un gouverneur -sujet ottoman chrétien- et surveillé par consuls européens. Mise en place
conseil consultatif sur base proportionnelle pour chaque communauté religieuse.
4/L'Empire réformé
Après 1860, rétablissement autorité de l'Empire ottoman, avec entre autre la fin de la
protection consulaire européenne pour les musulmans. → Renforce ainsi l'identification entre
l'Europe et les communautés non-musulmanes, stt chrétiennes.
Essor des missions catho françaises à partir du Second Empire : France est le 1er pays
exportateur de missionnaires dans la seconde moitié du XIX°s.
→ vers 1880, le Français devient la 1ere langue étrangère pratiquée dans l'Empire Ottoman : diplomates
all et britnq doivent s'exprimer en Français pour se faire comprendre.
→ l'enseignement féminin est un quasi monopole des missions catho françaises
=> progrès de la francophonie débouchent sur une politique d'influence « morale » via le
catholicisme (sorte de pol culturelle avant l'heure), avec subventions annuelles votées par le Parlement.
Idée que la projection d'une France catho serait la plus adéquate car la société orientale serait de nature
religieuse, la laïcité y serait perçue comme synonyme d'immoralité.
Quelques nuances cependant :
-création d'une Mission Laïque, s'inspirant du modèle catho pour le domaine scolaire. Mais semi échec.
-prise de conscience qu'une projection uniquement chrétienne de la France risque de devenir une gêne
dans un Empire français largement peuplé de musulmans. → 1911 : création de la Commission
interministérielle des affaires musulmanes.
Conclusion :
Décalage paradoxal : c'est au moment où rev° industrielle devient une réalité sociale et que
Europe est en voie de laïcisation, qu'elle adopte une projection chrétienne dans l'Empire Ottoman. Cette
projection n'est pas le reflet de l'état de la métropole sur la question religieuse. Deux raisons à cela :
1-période de recomposition du christianisme européen. Pas seulement défensif, les missions
chrétiennes se donnent aussi pour objectif de restaurer la cité chrétienne homogène qui a cessé
d'être en Europe. Empruntent une partie du discours de son adversaire laïque sur la « civilisation ».
2-modernisation de la société ottoman accélère l'émancipation des non-musulmans. Les
puissances Européennes ont alors la volonté de clientéliser ces communautés.
émancipation des non-musulmans de l'Empire Ottoman a été plus rapide et plus complète que
celle des non-chrétiens en Europe, et a débouché sur la constitution de communautés
confessionnelles en tant qu'entité juridique et qu'acteur politique : évolution contraire a celle
connue en Europe !!
+ Projection chrétienne est définie comme la marque du réalisme politique, dans une perspective
d'influence politique pour les puissances européennes concurrentes.
Article 2 : Le discours colonial des Saint-simoniens : une utopie post-révolutionnaire française
appliquée en terre d'islam (Egypte, Algérie). [par Philippe REGNIER]
=> limite hors programme, concerne surtout les années 1820-1840.
Discours saint-simonien sur la colo° du Proche-Orient offre un accès privilégié à un moment
décisif de l'invention du colonialisme français du XIX°s : le choix entre l'association et la domination.
Contexte France 1830, explosion anticléricalisme populaire et début de laïcisation. Le
mouvement Saint-simonien se trouve en porte-à-faux par rapport à ces évolutions :
-issue du philosophe subversif le comte de St-Simon (1760-1825), adversaire de l'aristo et du clergé et
adepte de la philosophie positiviste (proche de A. Comte).
-idée de nécessité d'une doctrine générale, d'un dogme et culte supérieur au catholicisme en
universalité effective.
=> tentative de dépassement du catholicisme, non par la réforme (Luther) mais par l'intégration
d'éléments allogènes pour former une sorte de doctrine syncrétique.
Mouvement rapidement interdit en métropole => s'exporte : vague de migrations,
beaucoup de St Simoniens partent dans but industriel. Ainsi, Muhammad Ali (Egypte) entretient
quelques St Simoniens à sa cour, certains occupent même des postes clé dans l'administration de l'Etat.
Ces réfugiés politiques font ainsi rentrer leur foi dans la sphère privée et adoptent vis a vis de l'Islam
une posture atypique : lisent le Coran, se convertissent (Expl : Ismaÿl URBAIN), apprennent l'arabe
(Expl : B. P. ENFANTIN) → désir de syncrétisme. Islam les fascine car montre puissance populaire de
la religion et leur semble porter des valeurs dénigrées aux Occidentaux en réconciliant sphère sociale et
privée.
>> la foi saint-simonienne constitue une synthèse en avant de leurs autres et antérieures convictions, une
solution pour les accommoder avec la religion officielle et avec désir de modernité.
Exemple de parcours :
Barthélémy Prosper ENFANTIN (1796-1864) :
Issu famille bourgeoise parisienne, fait Polytechnique où il rencontre futurs saint-simoniens. Début de
carrière dans compagnies de chemin de fer, dans le journalisme.
Ouvre branche religieuse à la communauté saint-simonienne en 1828 → condamnation en 1832 à 1 an
de prison.
En 1834 il part en Egypte dans l'espoir de trouver la « femme-Messie » → y exporte son projet de canal
de Suez avec ses amis polytechniciens, mais n'obtient pas soutien du sultan. Début des travaux de
prospection, topographique.
Après bref retour en France, il part pour l'Algérie en 1840 dans un poste officiel de chercheur, grâce a
ses appuis haut-placés. Il s'agit de mettre fin à sa proscription de fait, en le sécularisant et en lui donnant
une dignité de scientifique. Il conçoit l'idée d'un « Institut » qui serait sorte d'académie des sciences
musulmanes, entre Le Caire et Alger, et qui intégrerait des musulmans. Projet rapidement relégué, en
partie parce que s'inscrit contre violence ordinaire des colonies. Enfantin veut au contraire promouvoir
l'association, ou plutôt « l'exploitation des indigènes par eux-mêmes » [Enfantin]. Prends pour modèle
les Romains: place accordée aux valeurs religieuses des peuples soumis.
Ismaÿl URBAIN (1812 Cayenne -1884 Alger) :
Métis : fils illégitime d'un négociant Français et d'une Guyanaise de couleur. Son père
l’emmène enfant faire ses études en métropole, à Marseille.
Découvre saint-simonisme à Paris vers 1831, les suit en Egypte en 1833 à la recherche de la
femme Messie. Se convertit à l'islam (1836), apprend l'arabe, et -en Algérie- épouse une jeune
musulmane (1843). Devient interprète aux armées en Algérie et y découvre violence de la conquête.
Devient alors arabophile militant, se veut porte-parole des arabes en métropole. Son expérience de
l'islam l'amène à participer au Conseil Consultatif du gouverneur général d'Algérie. Conseiller personl
de Napo III, favorable à une politique arabophile et à la création d'un « royaume arabe ».
A la chute du Second Empire, se fait chasser d'Algérie par colons qui n'apprécient guère ses idées. Meurt
en métropole mais est enterré à Alger, seul musulman au cimetière chrétien.
=> Concepts de « civi° » et de « progrès » d'URBAIN différent de celui du colonialiste : le
colonisateur est bien celui qui montre la voie du progrès, mais il demande une prise en compte du
point de vue de l'Autre musulman africain. Demande une séparation entre le spirituel et le
temporel, condition de réalisation de l'égalité civile et politique : proposition laïque avant la lettre. En
1865, il propose aussi d'ériger une mosquée à Paris symétriquement à évêché à Alger, et reconnaître et
financer le culte musulman via un consistoire (en 1865).
>> Double caractéristique du saint-simonisme :
-laïcisation du religieux
-sacralisation du laïque
Article 3 : Les sources d'inspiration de la Constitution tunisienne de 1861.
[par Hafidha CHEKIR]
Constitution tunisienne du 26 avril 1861 a eu une courte vie : suspendue en 1864. Mais
importante car la première du monde arabo-musulman [1876 en Turquie ; 1879-82 en Egypte ; 1906
en Iran...).
Contexte marqué par : pénétration européenne avec conquête de l'Algérie (1830) et
affaiblissement dynastie ottomane ; apparition doctrine hostile à modernité occidentale et qui propose
renouveau relgx [les wahhabites = restauration d'un islam purifié et réactivation du patrimoine légué par les
Anciens] ; courant réformiste libéral qui prône transformation structures trad du pouvoir et limitation du
despotisme.
=> constitution tunisienne fortement imprégnée des expériences constitutionnelles françaises et de la
théorie du constitutionnalisme [= garantir la lib et la sécurité individuelle par la subordination du gouvt
constitutionnel à une Constitution écrite, qui doit limiter l'absolutisme, le despotisme].
1/Proclamation du Pacte fondamental de 1857 : consécration des droits et libertés des
habitants du royaume.
Pacte de 1857 est sorte d'équivalent à la déclaration des droits de l'Homme qui a précédé Constitution
en Frc. Apparaît pour le première fois idée que souverain soumis au droit.
a-Sources de ce pacte : contexte de mouvement réformiste, avec abolition esclavage en 1846.
Tunisie est alors une province de l'Empire Ottoman qui est en pleine période de réformes
(les « Tanzimat » de la période 1839-76) et dont l'esprit influence Tunis : en 1839 puis 56, le sultan
affirme l'égalité entre musulmans et non musulmans et donne privilèges aux communautés non
musulmanes.
Influence occidentale directe par le biais des consuls français. (leur objectif : maintenir un
état faible en Tunisie tout en poussant pousser à plus d'autonomie vis a vis de l'Empire ottoman) et
consuls britannique (objectif : faciliter pénétration de capitaux anglais).
Également, influence de l'entourage du Bey composé d’oulémas et de mamelouks [=jeunes
esclaves achetés à Constantinople et élevés à la cour du Bey, souvent destinés à de hautes fonctions].
b-L'apport du Pacte fondamental.
Volonté de l'inscrire dans la référence religieuse :
-Préambule confirme attachement à la religion musulmane et les réformes respectent la chari'a qui « a
été instituée par Dieu pour défendre l'homme contre les injustices ».
-Serment qui conclu le Pacte donne bénédiction du Coran.
Pacte consacre principes de :
-liberté : de conscience et de culte ; de commerce et de l'industrie (pr répondre aux solicitations franco-
brit) avec absence d'intervention des autorités dans l'économie.
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