IFSI CLERMONT-FERRAND MARC MAILHOT
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La spermatogenèse a lieu dans les tubes séminifères des testicules ; elle correspond à
l'ensemble des phénomènes qui vont transformer des cellules souches, les
spermatogonies contenant 2 fois 23 chromosomes en spermatozoïdes, gamètes masculins
contenant 23 chromosomes. La spermatogenèse est un processus continu qui commence
à la puberté et se poursuit, dans des conditions normales, jusqu’à la fin de la vie. La durée
de fabrication d’un spermatozoïde est d’environ 72 à 75 jours. Trois hormones jouent un
rôle important lors de la spermatogenèse : la lutéostimuline (LH), l'hormone de stimulation
folliculaire (FSH) et la testostérone. LH et FSH sont produites, sur ordre de l'hypothalamus
par l'hypophyse située à la base du cerveau.
Stérilité : globalement, on estime que 4 à 5 % des couples ne pourront pas avoir d'enfant
au cours de leur vie. Les hommes sont impliqués dans pratiquement 50 % des problèmes
de procréation. Les causes de stérilité masculine sont très nombreuses. Dans certains cas,
l'infécondité peut découler d'un obstacle sur les voies génitales masculines, d’une
éjaculation rétrograde, d’une varicocèle. Dans d'autres cas, les altérations du sperme
découlent d'une infection ancienne, d’une intoxication alcoolo tabagique, d’une maladie
endocrinienne, ou d'anomalies génétiques. On peut citer encore les traitements du cancer
(radiothérapie, chimiothérapie). Dans 30 à 40 % des cas, aucun motif précis n'est retrouvé.
Le test diagnostique, qui permet de reconnaître le plus souvent une infertilité masculine, est
le spermogramme. Il consiste à examiner au laboratoire les spermatozoïdes contenus dans
le sperme et à en évaluer le nombre. Un manque de spermatozoïdes, un défaut de leur
mobilité, une anomalie de leur forme, signent la présence d'une hypo fécondité.
L'impuissance sexuelle ou dysfonction érectile consiste, dans l'impossibilité durable
d’obtenir une érection suffisante pour l'accomplissement de l'acte sexuel .
Causes : 20 % des impuissances sont dues à des maladies sévères, dont les plus connues
sont le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les traumatisme au niveau de la moelle
épinière, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, l'alcoolisme, les troubles
hormonaux, les troubles du sommeil profond… Parfois elles sont les suites de certaines
interventions qui obligent à couper artères et nerfs (prostatectomie radicale ou
radiothérapie suite à cancer de la prostate). Elles peuvent être dues à certains
médicaments (antihypertenseurs, antidépresseurs, tranquillisants…). Dans 80% des cas
aucune cause objective n’est identifiée.