ÉDITORIAL
CONTRE LA « MALBOUFFE », REDRESSER LA BARRE
Pour assurer le développement et le bon fonctionnement de nos organes, nous devons
être attentifs tant à la qualiqu’à la quantité des aliments que nous consommons. Aujourd’hui,
l’expression qui caractérise le mieux la manière de nous alimenter est « la mal-bouffe ». Oui,
beaucoup d’entre-nous mangent mal. Cela est grave, car les répercussions sur notre santé peu-
vent s’avérer catastrophiques. Le problème du surpoids et de l’obési est devenu préoccupant.
Les spécialistes de la santé ne cessent d’attirer l’attention sur le fait que les maladies cardio-
vasculaires et certains cancers sont directement liés à nos habitudes alimentaires.
Notre mode de vie et notre environnement ont considérablement changé. Les déplace-
ments à pied sont beaucoup moins fréquents qu’autrefois. Notre garde manger n’est plus appro-
visionné par les cultures et les élevages de proximité adaptés à notre organisme. Nos besoins
nutritionnels ne sont plus correctement satisfaits. La qualité de certains produits que nous ven-
dent les hypermarchés est de plus en plus décriée.
Sans aucun scrupule, les profiteurs capitalistes se servent de notre besoin vital de nous
alimenter pour remplir leurs poches, bien souvent, au détriment de la santé des consommateurs.
Les scandales alimentaires ne cessent de se multiplier : Vache folle, lasagnes à la viande de
cheval, poulets et œufs à la dioxine produits... etc.
Il est encore temps de redresser la barre. Pour cela, il faut se remettre à bien manger en
donnant la priorité aux légumes et aux fruits de saison de notre pays, en adaptant les quantités
consommées à notre activité, sans oublier la pratique régulière d’exercices physiques.
« C’est avec ses dents
qu’on creuse sa tombe »
Proverbe français
Tous ces derniers mois, les Comités populaires ont mis l’accent sur la formation de leurs mili-
tants. Cela s’est traduit par l’organisation d’un séminaire de réflexion et la rédaction collecti-
ve des documents synthétisant les analyses de notre mouvement. Pour partager ces analyses
avec l’ensemble de la population et pour enrichir la réflexion collective, la Coordination des
C.P. a publié une brochure intitulée « TOUT- PEP LA SANBLÉ NOU KÉ AN PÉYI NEF ! »
Cette brochure rassemble des interventions faites par nos militants :
- au IV° SEMINAIRE INTERNATIONAL AFRIQUE AMERIQUE LATINE CARAÏBE qui s’est
tenu à Saint Vincent du 23 au 25 Novembre 2012,
- aux trois premiers colloques du Cercle « kolétèt kolézépol »,
- aux journées « CONSOLIDER NOS SOLIDARITÉS » qui se sont déroulées à Sainte-
Anne et aux Trois-Îlets les 12/13 Janvier 2013.
Dans une deuxième partie, les lecteurs pourront trouver tous les éléments nécessaires à la com-
préhension de la crise qui a traversé le mouvement « A Pléré Annou Lité ».
Pour se procurer la brochure et participer aux échanges organisés par les Comités Populaires,
n’hésitez pas à contacter nos militants.
La vie des Comités Populaires
AGENDA
Rencontre avec l’émigration d’une délégation de la Coor-
dination des Comités Populaires. Vendredi 19 avril à Paris
Présentation des manuels pédagogiques de Robert SAE
Echanges sur l’éducation alternative :
* Vendredi 26 avril 18 h Bibliothèque des Anses d’Arlets
* Mardi 30 avril 18 h Bibliothèque de Rivière-Salée.
Suggestion de lecture
Intervention aux Nations Unies sur la Syrie site : www.michelcollon.info
Comment le patronat français cherche à museler les juges site : www.forummondialdesalternatives
N° 4 AVRIL
TOUT PEP
TOUT PEP-
-LA SANBLÉ
LA SANBLÉ
NOU KÉ FÈ AN PÉYI NEF
NOU KÉ FÈ AN PÉYI NEF
COORDINATION DES COMIS POPULAIRES
COORDINATION DES COMIS POPULAIRES
FOK SAV SA
Expérience d’économie alternative
en Inde
C’est dans le district de Singhbhum,
que cette expérience est menée sous l’im-
pulsion de Stan THEKAEKARA. Après avoir
milité dans le mouvement étudiant, il y a
une trentaine d’années, Stan Thekaekara
s’est engagé au côté des populations triba-
les ADIVASI, pour les aider à récupérer
leurs terres. La première tentative d’organi-
sation d’une économie locale a visé à
contrôler le commerce du riz et à commer-
cialiser directement le lin pour pallier la
faiblesse de ce que percevaient les Adivasi
pour la vente de leurs produits. En 1986, le
mouvement a lancé une campagne pour les
droits des ADIVASI sur la terre (à Gudalur)
et la culture du thé a été développée sur les
terres récupérées, les récoltes vendues à
une organisation de commerce équitable
allemande.
Plus récemment, Tékhaekara a créé
le mouvement « Just Change » « afin que
les consommateurs et les producteurs puis-
sent travailler ensemble dans leur propre
intérêt et que les prix soient négociés par
les producteurs et les consommateurs eux-
mêmes. Le mouvement vise à rendre les
économies locales plus puissantes en reliant
les communautés locales, les communautés
de producteurs et les communautés de
consommateurs ». Enfin, le mouvement a
créé la « Just Change Producer Company »
avec 10.000 familles pour organiser le com-
merce de la plupart des biens domestiques.
Tirant des leçons de son expérience, Stan
Thekaekara a pu déclarer :
« Ceux qui travaillent pour les
pauvres doivent développer leur capaci
de compréhension de l’économie, du capi-
tal et des systèmes capitalistes, c’est-à-dire
des systèmes financiers, etc... Il me semble
qu’il y a peu de compréhension de tout
cela, et c’est particulièrement visible dans
la manière dont les ONG et le secteur bé-
névole se sont précipités dans le microcré-
dit. » (…)
« Il ne s’agit pas uniquement, dit-il, d’obte-
nir un prix plus avantageux pour les pro-
ducteurs, il s’agit de qui a le pouvoir de
décider des prix.»
« Les graines d’une révolution silencieuse
sont semées, et cette fois espérons qu’on ne
pourra pas arrêter ce mouvement. »
LA PAROLE À MICHEL RICHEPI
Enseignant retraité, membre du Comité Populaire Sud, militant associatif
Pourquoi suis-je resté fidèle à la ligne originelle des
comités populaires ?
C’est au niveau du groupe d’action prolétarien ( le
G.A.P. ) que j’ai intégré le mouvement APléré Annou
Lité (A.P.A.L. ), au début des années 1970.
Ma participation à des enquêtes systématiques avant
toute intervention dans les masses populaires, à des sé-
quences de formation théorique et à du travail concret au
service de la population a grandement contribué à ren-
forcer mes connaissances sur la réalité de la société
martiniquaise et de notre pays. Tout cela m’a permis
aussi de déceler, de corriger certaines de mes faiblesses
et de renforcer ma détermination à servir mon peuple,
comme mon père et ma re l’ont fait au niveau de leur foyer, de leur quartier et de leur com-
mune.
Depuis, le niveau de conscience du peuple martiniquais s’est sensiblement élevé ; même s’il
reste encore beaucoup à faire pour que nous puissions entrevoir notre sortie sous le régime
colonial et capitaliste. Pour une très grande part, celui-ci est responsable de notre sous-
développement, de nos divisions…et du manque de confiance en nous-mêmes.
Après avoir systématisé nos tâches actuelles au plan de l’économie, de l’éducation, de notre
cohésion, et de nos relations avec l’extérieur, la coordination des comités populaires nous
permet d’envisager des jours meilleurs en ce qui concerne notre avancée vers la reconnaissan-
ce de notre droit à l’autodétermination.
Fok komité popilè alé jik an bout mision yo !!
LE BILLET DE LA COORDINATION DES COMITES POPULAIRES
LE BILLET DE LA COORDINATION DES COMITES POPULAIRES
LE BILLET DE LA COORDINATION DES COMITES POPULAIRES
POUR UNE STRATÉGIE ET DES TACTIQUES
A LA HAUTEUR DES ENJEUX
Personne n’osera contester le fait, qu’en matière de décolonisation, toute stratégie
politique qui ne prendrait pas en compte les facteurs internationaux serait inévitablement
vouée à l’échec.
Serait-il responsable, qu’ignorant la crise économique et financière internationale, le désen-
gagement de lEtat, l’étranglement des collectivités locales, on fasse reposer l’espoir de
développer notre pays sur l’instauration de la Nouvelle collectivi ? Est-il imaginable qu’on
puisse faire confiance au Gouvernement Français pour qu’il nous concède des
« responsabilités » dans le cadre de l’article 73 de la constitution française ? Un gouverne-
ment caniche des multinationales et des impérialistes qui, par le feu et le sang, dévaste tous
les pays qui leur font obstacle, au mépris du droit international le plus élémentaire !
On aura compris que la « responsabilité » n’est certainement pas du côté de ceux qui font
confiance au cadrage institutionnel contrôlé par la France, ni du côté de ceux qui ne cher-
chent qu’à satisfaire leurs intérêts égoïstes ou à occuper les strapontins du pouvoir.
En ce qui nous concerne, nous travaillerons de façon conséquente à ce qu’arrivent
aux commandes de la Nouvelle Collectivité des hommes et des femmes soucieux de l’intérêt
général, qui accepteront de collaborer avec nous sur la base de la loyauté et du respect mu-
tuel et surtout, qui respectent notre choix de concevoir le contrôle cette Nouvelle Collectivité
dans une stratégie globale ayant pour objectif la DÉCOLONISATION de notre pays. Car, nous
militons pour que la construction de l’alternative se substitue à la lutte pour l’alternance.
L’importance de l’enjeu nous impose, en effet, de travailler à la CONSOLIDATION DE
CONTRE-POUVOIRS, en particulier sur le front économique et sur le front social. La véritable
décolonisation de notre pays exige également que nous menions une lutte sans concession
et significative sur le front idéologique et que nous intensifions la lutte sur le front diploma-
tique.
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