Romantisme
Le théâtre scientifique de Louis Figuier
Fabienne Cardot
Résumé
Célèbre auteur de la seconde moitié du XIXe siècle, Louis Figuier (1819-1894) tenta de créer un nouveau mode de
vulgarisation, le théâtre scientifique. Au faîte de son succès, entre 1877 et 1889, alors que les pièces de Jules Verne triomphent
à Paris, il écrit une douzaine de pièces dont il parviendra à faire jouer quelques-unes, raillées sans pitié par la critique. Malgré
cet échec, dû au moralisme et à la pédagogie sans nuance des textes, cette tentative demeure fort intéressante par le projet et
l'esprit qui l'animent. Figuier veut user de tous les registres pour vulgariser les connaissances scientifiques et il choisit de mettre
en scène quelques grands moments de l'histoire des sciences et des découvertes en peignant le drame de l'inventeur ou en
mêlant la comédie amoureuse à la recherche des lois de la nature.
Citer ce document / Cite this document :
Cardot Fabienne. Le théâtre scientifique de Louis Figuier. In: Romantisme, 1989, n°65. Sciences pour tous. pp. 59-68.
doi : 10.3406/roman.1989.5599
http://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1989_num_19_65_5599
Document généré le 23/09/2015
Fabienne
CARDOT
Le
théâtre
scientifique
de
Louis
Figuier
En
octobre
1877,
le
Théâtre
de
Cluny
mettait
à
l'affiche,
à
Paris,
la
première
pièce
du
célèbre
vulgarisateur
Louis
Figuier
:
Les
Six
Parties
du
monde,
en
cinq
actes
et
huit
tableaux.
Et
quelques
années
plus
tard,
peu
après
l'échec
de
son
deuxième
drame,
Denis
Papin,
Figuier
publiait
une
profession
de
foi
intitulée
Le
Théâtre
scientifique,
il
faisait
appel
à
son
public
familier
de
lecteurs,
fidèles
et
nombreux,
et
lui
expliquait
la
nouvelle
mission
qu'il
s'était
donnée
:
«la
diffusion
de
la
science
par
le
théâtre.
Jai
employé
vingt-cinq
années
de
ma
vie
à
vulgariser
la
science
par
les
livres,
et
c'est
à
mon
initiative,
on
me
permettra
de
le
rappeler,
que
revient
la
création
de
cette
littérature
scientifique,
aujourd'hui
si
importante,
qui
a
répandu
dans
tant
d'esprits,
en
France,
comme
à
l'étranger,
ce
goût
des
connaissances
positives,
et
fait
pénétrer
ces
mêmes
notions
dans
les
masses
populaires.
J'aurai
l'ambition,
à
la
fin
de
ma
carrière,
de
tenter
la
vulgarisation
de
la
science
par
le
théâtre»
1.
Depuis
le
milieu
du
siècle,
Figuier
a
en
effet
poursuivi
une
carrière
prolixe,
multiforme
et
glorieuse
de
vulgarisateur
scientifique
2,
et
il
se
détache,
aux
côtés
de
C.
Flammarion
ou
de
G.
Tissandier,
comme
un
des
figures
de proue de
ce
mouvement
de
diffusion
des
sciences
et
des
techniques
qui
accompagne
le
renouvellement
des
connaissances
et
l'essor
industriel
de
la
France
sous
le
Second
Empire
et
les
débuts
de
la
Troisième
République.
Tous
les
procédés de
vulgarisation
connus
à
l'époque
éclosent
et
s'épanouissent
simultanément
:
une
vogue
générale
pour
les
nouveautés
scientifiques
et
industrielles
s'empare
de
la
société
occidentale,
adepte
du
comtisme.
Les
expositions
foisonnent,
universelles,
nationales,
spécialisées
:
elles
montrent
aux
visiteurs
les
dernières
découvertes,
les
inventions
récentes,
les
produits
de
l'art
et
de
l'industrie.
Les
conférences
se
multiplient
et
connaissent
un
succès
grandissant,
qu'elles
accompagnent
et
commentent
les
expositions,
composent
des
cycles
à
thèmes
variés
destinés
aux
bourgeois
curieux,
ou
servent
à
l'éducation
populaire
de
l'ouvrier.
A
la
mise
en
scène
des
expositions
et
à
l'éloquence
des
orateurs
scientifiques
s'ajoutent
en
attendant
les
pièges
du
phonographe
et
du
cinématographe
les
multiples
tentations
de
l'écrit
dans
lesquelles
excellera
Louis
Figuier.
Revues
et
ouvrages
paraissent
de
tous
côtés,
voués
à
la
science
en
général
ou
à
une
discipline
particulière,
prisée
du
public
parce
qu'en
plein
essor
:
l'astronomie,
la
biologie,
l'électricité.
Ils
joignent
l'illustration
au
style,
dans
une
débauche
de
gravures
précises
ou
panoramiques,
afin
de
mieux
montrer,
démontrer,
expliquer
et
plaire.
En
1877,
Louis
Figuier
est
célèbre
en
France
et
en
Europe
pour
ses
feuilletons
scientifiques
dans
les
grands
quotidiens,
La
Presse
et
La
France,
pour
sa
revue
L'Année
scientifique
et
industrielle,
qui
paraît
depuis
1856,
pour
les
vingt-
deux
titres
qu'il
a
déjà
publiés
depuis
1851
et
se
trouvent
certains
de
ses
grands
succès,
réédités
jusque
dans
les
années
trente
:
Le
Savant
du
foyer,
Les
Merveilles
de
la
science,
Les
Merveilles
de
l'industrie,
les
dix
volumes
du
Tableau
de
la
ROMANTISME
65
(1989
-
Ш)
60
Fabienne
Cardot
nature
3.
. .
Chaque
nouveau
livre
de
ce
«père
des
vulgarisateurs
de
la
science»
4
est
salué
par
la
presse
unanime
et
par
le
public
qui
s'empresse
de
l'acquérir
pour
les
étrennes
des
adolescents
ou
l'instruction
de
la
famille.
Après
avoir
rapidement
quitté
le
professorat
et
la
recherche
médicale,
Figuier
a
donc
réussi
sa seconde
carrière,
de
vulgarisateur
scientifique,
et
est
alors
au
faîte
de
sa
célébrité
s.
Il
a
mis
au
point,
dans
toutes
ses
finesses,
sa
méthode,
«la
science
enseignée
par
l'histoire»
6,
qui
lui
permet
d'exposer
une
découverte
sans
erreur
et
sans
ennui
;
il
a
atteint
la
maturité
d'un
style
coloré,
lyrique,
chatoyant
qui
retient
l'attention
du
lecteur
et
pare
des
sujets
austères
de
l'enthousiasme
scientiste
qui
caractérise
les
hommes
de
la
seconde
moitié
du
XIXe
siècle
;
il
a
écrit
sur
tous
les
sujets
de
l'heure
et
ses
lecteurs
attendent
ses
prochaines
publications
sur
les
dernières
découvertes
de
l'année
;
il
a
autour
de
lui
un
cercle
d'éditeurs
et
d'illustrateurs,
il
s'est
constitué
un
public,
et
il
sait
réunir,
dans
le
salon de
sa
femme
Juliette,
amis
savants,
journalistes
et
vulgarisateurs
pour
se
tenir
au
courant
de
l'épopée
scientifique
et
cultiver
son
succès.
Il
est
riche
et
ambitieux,
et
va
se
lancer
dans
une
nouvelle
aventure
éditoriale.
Le
théâtre
scientifique
est
en
effet
le
dernier
des
genres
qu'abordera
Figuier
et
qu'il
cherchera
à
lancer
et
théoriser.
Il
a
écrit
des
articles,
des
comptes
rendus
d'expositions,
des
feuilletons
scientifiques,
des
numéros
entiers
de
revues
consacrés
à
de
multiples
sujets
d'actualité
;
il
a
rédigé
des
ouvrages
généraux
de
vulgarisation
sur
les
thèmes
les
plus
divers,
de
L'Exposition
et
histoire
des
principales
découvertes
aux
Merveilles
de
l'industrie
;
il
a
publié
des
opuscules
thématiques
sur
la
photographie,
les
eaux
;
il
s'est
même
hasardé
avec
succès,
après
la
mort
de
son
fils
unique,
dans
le
domaine
de
la
religion
para-scientifique
avec
Le
Lendemain
de
la
mort
7.
Le
voilà
qui
aborde
une
terre
inconnue,
la
scène.
Il
semble
que
l'exemple
de
Jules
Verne
ait
joué
un
rôle
déterminant
dans
cette
entreprise.
A
maintes
reprises,
à
l'instar
des
journalistes
dans
leurs
critiques,
Figuier
se
compare
à
Verne,
créateur
du
«roman
scientifique».
Battu
d'avance
par
l'illustre
écrivain,
Figuier
rivalise
sur
d'autres
terrains
;
il
se
veut
professionnel
de
la
vulgarisation,
lui
qui
a
une
formation
scientifique
poussée
8
;
il
néglige
donc
le
roman,
à
une
époque
prennent
essor
les
romans
scientifiques
9,
et
cherche
plutôt
à
insuffler
esprit
d'aventure,
anecdotes
et
lyrisme
dans
un
récit
véridique
et
simplifié
des
inventions.
Il
va
cependant
tenter
sa
chance
au
théâtre,
trois
ans
après
le
succès
du
Tour
du
monde
en
80
jours,
mis
sur
scène
par
A.
ďEnnery
à
la
Porte
Saint-Martin
en
novembre
1874
10.
S'il
cherche,
sans
nul
doute,
à
conquérir
la
scène,
comme
le
protégé
d'Hetzel,
Figuier
a
aussi
pour
but
de
«créer
un
nouveau
genre
dramatique,
qui
aura
pour
caractère
d'être
honnête,
instructif
et
moralisateur»
u
et
«par
un
moyen
nouveau,
sur
un
terrain
non
exploré,
[de
se]
joindre
à
la
grande
croisade
que
notre
grand
pays
et
son
gouvernement
ont
entreprise
en
faveur
de
l'instruction
du
peuple»
12.
Son
projet
de
«théâtre
scientifique»
s'inscrit
donc
dans
sa
stratégie
globale
de
vulgarisateur
qui
use
de
tous
les
supports
possibles
pour
faire
connaître
du
plus
grand
nombre
les
données
scientifiques
et
leurs
applications
techniques.
Il
s'essaye
ainsi
à
un
nouveau
mode
d'écriture,
la
dramaturgie,
pour
«populariser
la
science
par
le
théâtre».
Cette
initiative
se
révèle
en
totale
harmonie
avec
sa
conception
de
la
vulgarisation
:
il
faut
plaire
pour
«instruire
sans
fatigue»
et
Figuier
va
tenter
de
mettre
toutes
les
ressources
du
spectacle
théâtral
au
service
de
la
science
et
de
«faire
agir
ce
puissant
levier
dans
un
but
d'instruction
et
de
moralité».
Nouveau
Le
théâtre
scientifique
de
Louis
Figuier
61
moyen
pour
répandre
une
culture
générale
scientifique
dans
toutes
les
couches
de
la
population,
bourgeoise
et
ouvrière
ce
qui
fut
toujours
le
but
explicite
de
Figuier
qui
croit
à
la
«révolution
par
la
science»
13
,
le
théâtre
devrait
lui
permettre
de
mettre
en
scène
«la
vie
des
grands
hommes»
et
«les
découvertes»
14.
Si
une
pièce
offre
moins
de
facilités
qu'un
article,
qui
«couvre»
l'événement,
pour
tenir
le
public
au
courant
des
dernières
découvertes,
elle
lui
paraît,
au
contraire,
apte
à
mettre
en
scène
des
moments
majeurs
de
la
science
et
la
vie
des
grands
inventeurs.
Fidèle
à
l'esprit
de
son
œuvre
tout
entière,
Figuier
va
donc se
tourner
vers
des
sujets
variés,
mais
fondamentaux,
qui
traceront
une
fresque
du
génie
scientifique
humain
et
s'inspirer
de
deux
de
ses
ouvrages
antérieurs
pour
trouver
des
arguments
séduisants.
Dans Les
Grandes Découvertes,
il
choisit
quelques
techniques
majeures
à
illustrer,
comme
le
paratonnerre
avec
Le
Mariage
de
Franklin
ou
le
télégraphe
électrique
dans
Miss
Telegraph
15
;
dans
les
Vies des
savants,
il
sélectionne
des
figures
de
héros
à
monter
sur
scène,
tel
Gutenberg
16.
Figuier
souhaite
donc
utiliser
le succès
que
rencontre
le
théâtre
à
la
fin
du
XIXe
siècle
pour
amplifier
son
entreprise
de
vulgarisateur
et
donner
ses
lettres
de
noblesse
à
un
nouveau
sujet
dramaturgique
:
la
science.
A
ses
yeux,
la
vulgarisation
scientifique
est
en
effet
un
combat
culturel
à
mener
sur
tous
les
fronts
pour
que
les
activités
humaines
touchant
à
la
science
et
à
la
technique
conquièrent
la
place
qui
leur
revient
dans
la
société.
«On
se
demande,
en
vérité,
pourquoi
le
roman
et
le
théâtre
vont
forger
tant
de
types
inutiles
et
faux,
quand
ils
ont
sous
la
main,
avec
Albert
le
Grand,
le
solitaire
de
Cologne
;
avec
Roger
Bacon,
ce
moine
de
génie,
trente
ans
persécuté
;
[...]
avec
Gutenberg,
l'inventeur
victime
constante
de
la
déloyauté
humaine
;
avec
Christophe
Colomb,
le
plus
éprouvé
des
grands
hommes,
etc.,
des
types
tout
trouvés
de
drame
et
de
romans
17.
La
fin
ultime
de
processus
reste
bien
sûr
de
toucher
le
public
grâce
à
un
nouveau
procédé,
par
le
biais
d'un
spectacle
qui
réjouit
et
emporte
;
car
la
vulgarisation
scientifique n'est
pas
œuvre
de
création, mais
moyen
d'enseignement.
C'est
le péché
originel
du
théâtre
scientifique,
voué
à
l'échec
dans
ses
racines
mêmes.
Figuier
ne
se
targue
ni
d'invention,
ni
d'imagination,
ni
de
création
;
il
ne
se
veut
pas
auteur,
mais
vulgarisateur,
et
veut
«rendre
au
public
des
services»,
«moraliser
le
peuple»,
«l'initier,
sous
le
couvert
d'une
action
dramatique,
aux
grandes
vérités
scientifiques».
Sa
théorie
est
claire
:
le
théâtre
qu'il
entend
lancer,
avant
que
d'être
scientifique,
est
didactique,
et
n'aura
pas
le
souffle
imaginatif
et
poétique
des
romans
de
Jules
Verne
médiocre
vulgarisateur
qui
s'instruisait
en
lisant
Figuier,
mais
écrivain
de
talent
qui
s'était
d'abord
essayé
à
la
scène
et
qui
créait
de
véritables
intrigues
romanesques,
chamelles
et
haletantes,
autant
que
pétries
de
science
18.
Figuier
pense
à
son
public,
avant
même
de
choisir
ses
sujets
et
sans
être
poussé
par
quelque
nécessité
intérieure
d'auteur.
Il
cherche
un
nouveau
chemin
pour
traquer
«les
gens
du
monde»,
«la jeunesse»,
qui,
plus
que
les
ouvriers,
pourront
se
rendre
au
théâtre,
à
Paris
et
en
province.
Il
veut
attirer
le
bourgeois
cultivé
et
organiser
des
matinées
enfantines.
Il
profite
de
Labiche,
Alexandre
Dumas
fils
ou
Victorien
Sardou,
pour
faire
pleurer
les
salles
devant
les
malheurs
62
Fabienne
Cardot
de
Kepler
et
sourire
les
jeunes
filles
au
Jardin
de
Trianon
ou
au
Mariage
de
Franklin.
*
*
*
Malgré
sa
réputation,
sa
fortune
et
son
salon,
malgré
la
mode de
la
vulgarisation,
malgré
la
cohérence
de
son
projet,
Figuier
va
connaître
un
échec
retentissant,
le
seul
de
sa
carrière
d'écrivain
scientifique
:
«Et
si
un
auteur
de
ma
connaissance
entreprend
de
produire
sur
la
scène
les
grands
hommes
de
science
pour
intéresser
le
public
avec
des
aventures
émouvantes
de
leur
carrière,
pour
faire
apprécier
leur
génie
et
mêler
l'enseignement
de
la
science
à
l'intérêt
d'une
action
dramatique
;
s'il
fait
représenter
Denis
Papin
ou
Gutenberg,
une
coalition
générale
s'élève
de
toutes
parts.
Au
lieu
de
l'accueil
sympathique
et
de
l'appui
qu'il
espérait,
il
n'entend
que
des
cris
de
colère
et
de
dérision.
Pas
une
parole
d'encouragement
ou
d'approbation
!
Rien
que
le
blâme
et
d'amères
critiques.
Aucune
main
ne
se
tend
vers
lui.
Tout
se
réunit
pour
l'accabler,
et
ensuite
un
silence
de
mort
!
Il
faut
effacer
jusqu'au
souvenir,
jusqu'au
nom
du
Théâtre
scientifique»
19.
Il
va
cependant
persévérer
pendant
douze
ans
alors
même
qu'il
ne
peut
faire
jouer
toutes
les pièces
scientifiques
qu'il
a
conçues
:
quatre
drames
et
huit
comédies,
réunis
en
1889
dans
un
recueil
La
Science au
théâtre,
et
il
continuera
jusqu'à
sa
mort,
en
1894,
à
rédiger
avec
sa
femme
des
«pièces
d'imagination».
Bien
qu'elles
aient
été
peu
nombreuses
et
fort
peu
jouées,
ces pièces
constituent
un
ensemble
cohérent
et
révélateur
pour
qui
étudie
la
vulgarisation
scientifique
au
XDCe
siècle.
Elles
permettent
d'analyser
une
tentative
pour
créer
un
nouveau
code
de
vulgarisation,
par
transposition
de
la
manière
de
Figuier
dans
le
cadre
des
contraintes
théâtrales.
Et,
même
si
l'on
décèle
rapidement
les
raison
de
son
échec,
il
semble
que
le
sujet
soit
venu
à
son
heure,
alors
que la
vulgarisation
s'était
conquis
un
vaste
public,
et
chez
un
auteur
très
prisé
qui
pouvait
seul
se
permettre
cette
audace.
Les
sujets
abordés
par
Figuier
sont
aussi
variés
que
les
thèmes
de
ses
livres
et
touchent
à
la
physique,
à
la
médecine,
à
l'astronomie
et
aux
sciences
naturelles,
à
la
géographie
et
à
l'ethnologie... Ils
mettent
en
scène
une
découverte
scientifique
majeure,
dans
Kepler
20,
dans
Le
Jardin
de
Trianon
Jussieu
met
au
point
ses
familles
végétales,
dans
La
République
des
abeilles
révélée
par
François
Huber,
dans
Le
Sang
du
Turco
qui
présente
une
transfusion
sanguine;
ou
une
grande
invention
:
l'imprimerie
avec
Gutenberg,
la
machine
à
vapeur
avec
Denis
Papin,
le
paratonnerre
dans
Le
Mariage
de
Franklin,
le
télégraphe
électrique
de
Morse
dans
Miss
Telegraph,
la
montgolfière
dans
Le
Premier
Voyage
aérien;
les
autres
pièces
ont
pour
argument,
l'une
la
découverte
d'un
explorateur,
Dumont
dTJrville
au
pôle
sud
(Les
Six
Parties
du
monde),
l'autre
les
moeurs
des
hommes
primitifs
dans
La
Femme
avant
le
déluge,
la
dernière
l'explication
scientifique
d'un
phénomène
courant,
les
taches
de
naissance
(Cherchez
la
fraise).
Tous
ces
thèmes
ont
été
déjà
étudiés
par
Figuier
dans
ses
ouvrages
antérieurs
:
Le
Premier
Voyage
aérien
est
issu
directement
de
son
livre
sur
Les
Aérostats,
La
République
des
abeilles
est
issue
des
Insectes,
Gutenberg
de
la
Vie
des
savants,
etc.
Il
en
maîtrise
donc
l'aspect
scientifique
et
va
chercher
comment
l'adapter
au
théâtre.
Le
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