Contexte, définition et état de situation Orientations régionales Plan régional de mise en oeuvre Adopté par le conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Estrie Le 6 décembre 2006 TABLE DES MATIÈRES Contributions à l’élaboration du Programme-services Santé mentale ...........................................................1 Sigles utilisés ........................................................................................................................................................................2 PARTIE I : Contexte, définition et état de situation régional 1. Introduction ...................................................................................................................................................4 2. Contexte supportant la consolidation du Programme-services Santé mentale........................................6 3. Définition du Programme-services Santé mentale et ses interfaces avec les autres programmes-services .........................................................................................................................................................................10 3.1 Contexte et historique de l’organisation des services de santé mentale ...................................................10 3.2 Clientèle visée par le Programme-services Santé mentale .......................................................................11 3.3 La gamme des services en santé mentale prescrite par le MSSS..............................................................12 4. État de situation en Estrie ............................................................................................................................17 4.1 Portrait démographique général de l’Estrie et de ses 7 réseaux locaux; projection 2010......................18 4.2 Indicateurs socioéconomiques associés à l’utilisation des services en santé mentale et résultats observés en Estrie ..................................................................................................................................18 4.3 Indicateurs de santé mentale et résultats observés en Estrie..................................................................19 4.4 Données d’utilisation des services médicaux et hospitaliers pour troubles mentaux ............................21 4.5 Examen des ressources consenties à la santé mentale en Estrie ............................................................23 4.6 Le point de vue des partenaires du réseau : synthèse des rencontres « focus group »...........................36 5. Les éléments d’ordre clinique et organisationnel à considérer dans l’organisation des services de santé mentale ...........................................................................................................................................................37 PARTIE II : Orientations régionales 2006-2010 6. Orientations et priorités régionales 2006-2010 ...........................................................................................42 6.1 Les principes directeurs .........................................................................................................................42 6.2 Les orientations régionales 2006-2010..................................................................................................43 6.3 Les priorités 2006-2010.........................................................................................................................44 6.4 Les rôles et responsabilités ....................................................................................................................44 7. Évaluation et reddition de comptes .............................................................................................................49 8. Éléments administratifs et de soutien aux services ....................................................................................51 8.1 Enjeux des ressources humaines............................................................................................................51 8.2 Enjeux du soutien informatique et informationnel ................................................................................54 8.3 Enjeux des communications ..................................................................................................................55 8.4 Enjeux du financement ..........................................................................................................................55 PARTIE III : Plan régional de mise en oeuvre 9. Plan régional de mise en œuvre 2006-2010 .................................................................................................58 Bibliographie ........................................................................................................................................................65 Annexes .................................................................................................................................................................67 iii Contributions à l'élaboration du Programme-services Santé mentale Nous tenons à remercier chaleureusement chacune des personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce document. De façon particulière, les personnes qui ont participé aux différents « focus group » suivants, dont la composition figure en annexe 1 : • Interfaces avec le réseau abus de substances/dépendances : rencontre du 7 décembre • Interface Troubles mentaux et Vieillissement 14 décembre 2005 • Organisation des services d’intervention de crise psychosociale ou psychiatrique, avec ou sans dimension suicidaire : rencontre du 11 janvier 2006 • Hiérarchisation des services : rencontre du 31 janvier 2005 • Interfaces avec le réseau Déficience intellectuelle/TED : rencontre du 21 décembre • Santé mentale jeunesse : rencontre du 20 décembre 2005 • Organisation des services aux clientèles avec troubles mentaux graves : rencontre du 25 janvier 2006 • Organisation des services aux clientèles avec troubles mentaux transitoires, modérés ou aigus : rencontre du 18 janvier 2006 • Interface Santé mentale et services correctionnels : rencontre du 24 janvier 2006 Les membres de l'équipe-projet à l’Agence Alain Rochon et Liliane Pagé à la santé publique et de l’évaluation Pierrette Turgeon, Johanne Paradis et Jean Proteau aux ressources financières François William Tremblay et Denise Donovan au soutien méthodologique et évaluation Thérèse Côté aux ressources humaines Alain Ouellet aux ressources financières informationnelles et matérielles Carole Roy aux ententes de gestion Linda Dieleman, Édith Couture, ainsi que les responsables des autres programmes-services Les membres du comité de pilotage Pierre Beauséjour, Département de psychiatrie, CHUS Denis Lalumière, Directeur général, CSSS-IUGS Christine Lessard, Direction des opérations et des partenariats cliniques, CHUS Lynda Périgny, Direction de l’organisation des services, Agence de l’Estrie Les collaborateurs et collaboratrices des différents établissements et organismes communautaires qui ont contribué à l’opération OASIS. Mise en pages et traitement de texte Marie-Eve Brière, secrétaire Nicole Calvert, secrétaire Coordination des travaux, rédaction Jean-François Trudel, psychiatre conseil à l’Agence de l’Estrie en matière de santé mentale Liane Savard, responsable du dossier santé mentale à la Direction de l’organisation des services 1 SIGLES UTILISÉS DANS LE DOCUMENT Agence de l’Estrie ADS AGIDD AVD AVQ CCNU CHCD CHSLD CHUS CJE CLSC CNDE-Dixville CREI CRPAT CSMQ CSSS DI DP DSPE DRMG DRMS GMF IMAGE IUGS LSSSS MRC MSSS OASIS OMS PAL PAR PASM PI PII PNSP PPP PRIE PROS PSI RA RI RLS RNI RTF SM SP SSS TED TMSP VMC VGQ PACT SACA Agence de la santé et des services sociaux de l’Estrie Analyse différenciée selon les sexes Association de groupes d’intervention et de défense des droits Activités de la vie domestique Activités de la vie quotidienne Comité de coordination national des urgences Centre hospitalier de courte durée Centre d’hébergement et de soins de longue durée Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke Centre jeunesse de l’Estrie Centre local de services communautaires Regroupement Centre Notre-Dame-de-l’Enfant-Dixville Centre de réadaptation Estrie inc. Centre de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes Comité de la santé mentale du Québec Centre de santé et de services sociaux Déficience intellectuelle Déficience physique Direction de la santé publique et de l’évaluation Département régional de médecine générale Département régional de médecine spécialisée Groupe de médecine de famille Informatisation des mécanismes d’admission pour fin de gestion Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke Loi sur les services de santé et les services sociaux Municipalité régionale de comté Ministère de la Santé et des Services sociaux Outil d’alimentation des systèmes d’information sociosanitaire Organisation mondiale de la santé Plan d’action local en santé publique Plan d’action régional en santé publique Plan d’action santé mentale Plan d’intervention Plan d’intervention interdisciplinaire Programme national de santé publique Partenariat public-privé Plan régional d’informatisation de l’Estrie Plan régional d’organisation de services Plan de services individualisé Résidence d’accueil (anciennement RTF) Ressource intermédiaire Réseau local de services Ressource non institutionnelle (RI, RA, logements supervisés) Ressource de type familial Santé mentale Santé physique Santé services sociaux Troubles envahissants du développement Troubles mentaux sévères et persistants Villa Marie-Claire inc. Vérificateur général du Québec Program of assertive community treatment Secrétariat à l’action communautaire autonome 2 PARTIE I : Contexte, définition et état de situation régional 1. INTRODUCTION Les troubles mentaux sont très communs dans la population générale. Ils représentent un fardeau important pour les personnes atteintes et leurs proches et pour la société en général. Ainsi, une étude australienne sérieuse a estimé que les problèmes de santé mentale représentent 20 % de tout le fardeau de maladie de ce pays et sont responsables de 40 % de toutes les années vécues avec une invalidité, toutes causes de maladies confondues1. L’OMS estimait récemment que le seul problème de la dépression est la cause principale des années de vie vécues avec une incapacité (12 % du total pour ce seul diagnostic)2. Les systèmes de soins sont abondamment sollicités par les personnes atteintes de troubles mentaux, malgré le fait que plusieurs d’entre elles, bien que souffrantes, ne peuvent pas ou ne veulent pas consulter : environ 50-75 % des personnes qui sont identifiées comme présentant un trouble mental dans une enquête de population ne reçoivent aucun soin. On estime que 10-25 % de la population présentera un problème de santé mentale au cours d’une année, mais que le nombre de ceux et celles qui consultent et sont identifiés par leur médecin comme souffrant d’une telle problématique chute à 5-15 %. La majorité des personnes qui consultent voient un médecin de famille, les services spécialisés psychiatriques offrant des services à seulement 2 % environ de la population3. La plus grande partie de ces problèmes se présentent sous forme aiguë et transitoire et nécessitent une intervention ponctuelle et pertinente, adaptée au niveau de gravité de la situation. Une proportion plus petite des personnes atteintes souffrent de troubles mentaux graves qui induiront un handicap durable pouvant s’étaler sur des années, nuisant à l’intégration sociale et professionnelle de la personne et nécessitant la mise en place de systèmes de support et de réadaptation, voire de milieux de vie adaptés. Ces personnes très atteintes représentent une fraction importante des dépenses en santé mentale, étant donné leur requis de services lourds. De par leur fréquence cependant, les troubles plus aigus et transitoires, dont les troubles affectifs et anxieux, sont responsables de 50 % de tous les jours d’invalidité imputables aux troubles mentaux. Le tableau 1 présente les prévalences4 de quelques troubles mentaux courants et le nombre absolu que cela laisse entrevoir si on le projette sur la population estrienne5. Tableau 1 : Prévalence sur 12 mois des troubles mentaux6 sur une population estrienne estimée à 300 942 en 2005 Trouble Troubles anxieux Troubles affectifs Troubles d’abus de substance7 Troubles de la personnalité Troubles psychotiques Troubles cognitifs8 Prévalence (%) 10.9 7.2 7.7 6.1 0.5 1.3 Projection Estrie (approximatif) 32 700 personnes 21 000 personnes 23 100 personnes 18 000 personnes 1 500 personnes 3 900 personnes Il faut distinguer ici les troubles mentaux des problèmes de santé mentale, qui font moins référence à un diagnostic tel que défini par un type de classification comme le DSM IV9, par exemple, qu’à des difficultés d’adaptation face à une situation qui présente justement une menace à l’équilibre psychique. Une autre problématique étroitement liée aux troubles mentaux, le suicide, demeure au Québec un problème très préoccupant, alors que nous nous situons dans le peloton de tête des pays industrialisés pour ce qui est de l’incidence10 des décès par suicide. Les principales dimensions auxquelles sont confrontés les personnes atteintes, leurs proches et les intervenants concernant le système de services en santé mentale sont : L’accessibilité • C’est un défi majeur pour le réseau de la santé et des services sociaux que d’offrir une gamme adéquate de services en 1re ligne et d’assurer l’accès aux services spécialisés de 2e ligne, en temps opportun et avec l’intensité requise. Cette situation est particulièrement marquée en Estrie où les sommes consenties à la santé mentale la placent au 13e rang des 15 régions administratives du Québec en terme de richesse : l’écart des dépenses per capita passant entre certaines régions du simple au double (87$ pour l’Estrie; 165$ pour Québec )11. 1 Andrews G., Unmet need in Psychiatry. Organisation Mondiale de la Santé : Rapport sur la santé dans le monde 2001. La santé mentale : nouvelle conception, nouveaux espoirs. 3 Kovess, V., Lesage A., Boisguerin B., et al : Planification et Évaluation des besoins en santé mentale. Médecine-Sciences Flammarion, Paris, 2001. 4 Prévalence : Nombre de cas existants d’un problème de santé dans la population à un moment donné dans le temps. S’exprime sous forme d’une proportion ou d’un pourcentage. 5 Dans la lecture de ces chiffres, il faut se souvenir que plusieurs de ces problèmes surviennent de façon concomitante chez la même personne. Une addition simple de la colonne de droite donnerait donc un chiffre beaucoup plus grand que la réalité. 6 Résultats d’une enquête de population Australienne 1998, utilisant les critères du CIM-10 et la technique d’entrevue CIDI 2.1. Citée dans Andrews G., Henderson S., Unmet need in psychiatry, Cambridge University Press, 2000. 7 Sous la responsabilité du Programme-services Dépendances, mais avec une importante population croisée avec les troubles mentaux. 8 Généralement sous la responsabilité du Programme-services PALV, mais avec un interface important avec la santé mentale. 9 Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. 10 Incidence : Nombre de nouveaux cas d’un problème de santé dans la population pendant une période donnée. Utile pour décrire des problèmes aigus. S’exprime sous la forme d’un nombre/unité de population/ unité de temps. 11 Source : Plan d’action en santé mentale, MSSS, 2005, p.80. 2 4 La qualité et la pertinence des services offerts • Les connaissances sur les interventions les plus efficaces pour les divers troubles mentaux ne cessent de progresser, mais ne se reflètent pas encore comme souhaité sur les pratiques professionnelles et l’organisation des services. Les intervenants de la santé mentale ont dans l’ensemble peu accès aux données d’évaluation et de recherche, à une formation intégrée continue, au soutien de consultants spécialisés, à la supervision clinique et à l’évaluation du résultat de leurs actions, qui sont nécessaires pour soutenir les virages attendus. La continuité des services • L’offre de service en santé mentale est fragmentée entre les différents dispensateurs de services de première ligne (omnipraticiens et GMF du territoire, équipes des CSSS et organismes communautaires en santé mentale), mais aussi avec les services spécialisés de psychiatrie concentrés au CHUS, les ressources d’hébergement en santé mentale et les services offerts par les CR de la région. Cette offre de service a eu tendance à se développer « en silo ». On observe cependant que la communication et la collaboration entre les divers intervenants et organisations s’améliorent, même si beaucoup d’obstacles restent à franchir. La stigmatisation des personnes atteintes • Les personnes atteintes de troubles mentaux continuent, à maints égards, de faire l’objet de préjugés négatifs, parfois même de la part des soignants. Elles peuvent en venir à perdre confiance dans leurs valeur et capacités, ce qui nuit à leur intégration sociale et socioprofessionnelle et peut les empêcher de faire appel aux services pouvant leur venir en aide. La perspective du rétablissement de la personne est porteuse d’espoir et permet de donner un sens aux efforts de la personne autant qu’aux choix organisationnels et aux actions cliniques. La participation des personnes atteintes et de leurs proches • Les personnes atteintes de troubles mentaux et leurs familles veulent être traitées avec autant de respect, d’importance et d’attention que les clientèles des autres programmes-services. De plus en plus, comme dans d’autres secteurs de la santé, les personnes utilisatrices de services de santé mentale veulent et doivent jouer un rôle actif dans les décisions qui les concernent autant que dans la planification des services et l’évaluation de leur qualité, place que leur reconnaît le récent Plan d’action ministériel en santé mentale. En réponse à ces divers enjeux, on voit se dessiner quelques grandes tendances dans le monde, au Québec et dans l’Estrie : • • • • • • • • • • • L’innovation, dans un contexte de rareté de ressources, mais aussi de changement de paradigme; Un ajustement des approches thérapeutiques, davantage orientées vers la réadaptation, la reprise de pouvoir des personnes sur leur situation et leur rétablissement; La revalorisation de la première ligne en santé mentale; Le rapprochement des services du milieu de vie des personnes utilisatrices; Des efforts pour tendre vers l’équité entre les régions et entre les territoires de MRC dans la distribution des ressources consenties à la santé mentale; Des modèles de soins partagés et de soins basés sur la collaboration entre les dispensateurs de services de 1re ligne et les niveaux de services de 2e et 3e lignes; Des réseaux tendant vers l’intégration de leurs composantes et une interdépendance dans les niveaux de services12; Des efforts pour rapprocher chercheurs, décideurs et cliniciens de façon à ce que les services disponibles à la population s’inspirent largement des modèles reconnus efficaces et de standards de pratiques; Un accent marqué sur les principes de rétablissement et de lutte à la stigmatisation; Un effort grandissant pour intégrer les personnes utilisatrices et leurs proches dans les diverses structures clinico-administratives de décision, de consultation, d’évaluation; De nouvelles pratiques de suivi de gestion. Le Plan d’action ministériel 2005-2010 : La force des liens reconnaît les retards qu’accuse le réseau de santé et services sociaux en matière de santé mentale face à ces tendances et donne le coup d’envoi pour soutenir l’ensemble des acteurs concernés par les changements à entreprendre. Il s’inscrit aussi résolument dans le nouvel environnement législatif et organisationnel décrit au point 2 du présent document. La présente mise à jour des orientations régionales s’appuie donc sur les principes directeurs et balises ministériels ainsi que sur les recommandations formulées en regard des clientèles à desservir de façon prioritaire, sur la quantité de ressources à prévoir (intrants) et sur les mécanismes de hiérarchisation et d’intégration des services (processus) à mettre en place. La nouvelle configuration de l’architecture du réseau nous amène aussi à mieux cerner la spécificité du programme-services Santé mentale en interface avec les autres programmes-services du réseau SSS. Ces éléments constituent les assises principales des présentes orientations. On trouvera en annexe les autres références pertinentes qui ont nourri les réflexions. Il convient donc par cette opération : 12 Ainsi, les intervenants de première ligne peuvent disposer du support clinique et pédagogique des intervenants plus spécialisés, alors qu’en contrepartie les intervenants spécialisés peuvent compter sur la collaboration des soignants de première ligne pour détecter, soigner et suivre diverses clientèles dans une pesrspective de saine hiérarchisation et de continuité. 5 • • • de fournir des définitions et attendus clairs aux différents acteurs concernés pour donner une cohérence aux réorganisations des pratiques et des services qui s’imposent; d’examiner l’écart entre notre offre de service actuelle et les balises ministérielles proposées pour être en mesure de planifier les ajustements (réorganisations et développements) nécessaires afin d’atteindre les cibles visées; d’intégrer les résultats de plusieurs démarches amorcées dans le dossier de la santé mentale, au niveau de l’organisation des services pour les clientèles avec troubles mentaux graves, au niveau des ressources résidentielles et de soutien au logement, au niveau des services de crise et de crise suicidaire et au niveau de l’insertion socioprofessionnelle. 2. CONTEXTE SUPPORTANT LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME-SERVICES SANTÉ MENTALE Un environnement législatif nouveau En décembre 2003, le gouvernement du Québec adoptait la Loi sur les agences de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux. Cette loi confiait aux agences la responsabilité de mettre en place un nouveau mode d’organisation des services dans chaque région basé sur des réseaux locaux de services. La création, en juin 2004, de 95 réseaux locaux de services (RLS) à l’échelle du Québec a pour objectif de rapprocher les services de la population et les rendre plus accessibles, mieux coordonnés et continus. Au cœur de chacun de ces réseaux locaux de services, on trouve un nouvel établissement appelé centre de santé et de services sociaux « … l'avantage pour la personne, c'est de savoir qu'il y aura une organisation (CSSS) né de la fusion de centres locaux de dans son milieu de vie qui sera responsable de lui offrir les meilleurs services afin qu'elle n'ait plus à se débrouiller seule dans le labyrinthe services communautaires (CLSC), de centres qu'est trop souvent notre réseau ». d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et, dans plusieurs cas, d’un centre hospitalier. Le CSSS agit comme assise du réseau local de services assurant l’accessibilité, la continuité et la qualité des services destinés à la population du territoire local. Pour le ministre Philippe Couillard, Le réseau local de services Avec la création des réseaux locaux de services, les différentes personnes et organisations offrant des services de santé et des services sociaux à la population d’un territoire local doivent partager collectivement une responsabilité envers cette population. Pour ce faire, elles doivent ensemble assurer un éventail de services le plus complet possible, tout en agissant pour améliorer la santé et le bienêtre de la population locale. Cette nouvelle formule vise, entre autres, une meilleure intégration des services, en particulier, pour les personnes vulnérables telles celles atteintes de cancer. Les acteurs dans le réseau local de services Territoire local Entreprises d’économie sociale Pharmacies communautaires CHSGS Instance locale Regroupement d’un ou de plusieurs CLSC, CHSLD et CHSGS* Médecins (GMF, cliniques médicales) Organismes communautaires Ressources non institutionnelles Autres secteurs d’activités : éducation, municipal, emploi, . détention, etc Ressources privées Centre jeunesse Centres de réadaptation * Une instance locale pourrait ne pas inclure un centre hospitalier en raison de l’absence d’une telle structure de services sur son territoire ou de la complexité d’intégrer ou de regrouper les services offerts par ce type d’établissements. Source : MSSS, « L ’intégration des services de santé et des services sociaux », œuvre des réseaux locaux de services de santé et de services sociaux Le projet organisationnel et clinique et les balises associées à la mise en , Février 2004 Pour atteindre les objectifs d’accessibilité, de continuité et de qualité des services offerts à la population, tous les CSSS avec les partenaires de leur réseau local de services doivent d’abord définir leur projet clinique et organisationnel visant l’interdisciplinarité et la complémentarité des services. Le projet de loi 83 confie aux CSSS la responsabilité de mobiliser l’ensemble de ses partenaires pour élaborer ce projet d’organisation, et ce, dans le cadre d’une approche populationnelle. Le projet clinique (annexe 2) Le MSSS définit le projet clinique de la manière suivante : « Le projet clinique du réseau local réfère à une démarche qui vise à répondre aux besoins de santé et de bien-être de la population du territoire à partir de divers modes de prestation de services adaptés aux réalités locales, articulés entre eux et qui englobent l’ensemble des interventions relatives à la promotion/prévention de la santé et du bien-être, le diagnostic, les interventions ou traitements, le suivi, l’adaptation et le soutien à l’intégration sociale, la réadaptation et le soutien en fin de vie. Il tient compte du rôle et des responsabilités des acteurs sectoriels et intersectoriels et du potentiel de contribution des divers acteurs. Il suppose que les divers interlocuteurs se rendent imputables des 6 services qu’ils offrent aux individus et à la population et des ressources mises à leur disposition13 ». Pour transiter vers une offre mieux intégrée et coordonnée « Le principe de hiérarchisation implique d’améliorer la complémentarité pour de services, le projet clinique mise sur la responsabilité faciliter le cheminement des personnes entre les niveaux de services, suivant des populationnelle ainsi que sur la mécanismes de référence entre les intervenants. Ces mécanismes touchent non hiérarchisation et l'intégration seulement les références entre la première et la deuxième ligne, mais également les références entre la deuxième ligne et les services surspécialisés de troisième ligne. Une mieux articulée des services. meilleure accessibilité sera assurée par les ententes et corridors de services établis Fondamentalement, le projet entre les dispensateurs. Cela implique la mise en place de mécanismes bidirectionnels clinique présente une déassurant la référence mais aussi la planification du retour de la personne dans son marche qui conduit à l’identimilieu de vie ». fication des éléments de l’offre de service qui permettent d’en MSSS, Projet clinique, Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et de services améliorer l’accessibilité, la sociaux, Document principal, octobre 2004, p. 11. continuité et la qualité. La mise en ordre de priorité de ces éléments et leur traduction en plan de mise en œuvre (programmation) constituent la pierre angulaire du projet clinique du CSSS et de son réseau local de services (RLS). HIÉRARCHISATION DES SERVICES À partir des orientations ministérielles et régionales ainsi que des cibles qui seront mises de l’avant suite au portrait des besoins de la population, de l’offre et de la demande de services, le projet clinique permet d’identifier les écarts à combler et à prioriser. Les programmes-services Programmes destinés à la population à des problématiques particulières CONFIGURATION DES PROGRAMMES Programmes répondant « Un programme-services désigne un ensemble de services et d’activités organisés dans le but de répondre aux besoins de la population en matière de santé et de services sociaux ou encore aux besoins d’un groupe de personnes qui partagent une problématique commune14 ». PROGRAMMES SERVICES Programmes services L’approche par programmeservices permet de sortir de la stricte logique « établissement », de favoriser la mise en place de continuum de services et de favoriser une approche populationnelle. Selon la définition donnée par la Direction de la planification du Ministère : Santé publique Services généraux - activités cliniques et d’aide Perte d’autonomie liée au vieillissement Déficience physique Déficience intellectuelle et TED Jeunes en difficulté Dépendances Santé mentale Santé physique Conformément au même projet de loi 83, il revient à l’Agence de développement de réseaux locaux de services, pour chacun des neuf programmes-services, de définir les orientations régionales couvrant une période de cinq ans. Ces orientations sont définies en continuité avec les orientations ministérielles. Elles découlent aussi d’un bilan portant sur le degré d’actualisation des orientations antérieures. L’arrimage des neuf programmes-services entre eux et la reconnaissance de leur interdépendance dans la réponse aux besoins des personnes, des clientèles particulières, des groupes vulnérables et de l’ensemble de la population lancent de nombreux défis. De plus, et dans un souci de répondre efficacement aux besoins des individus, il s’avère essentiel que l’élaboration et l’implantation de chaque programme tiennent compte particulièrement de l’accessibilité aux services pour les personnes d’expression anglaise, mais aussi des orientations ministérielles au regard de l’analyse différenciée selon les sexes. 13 14 MSSS, Projet clinique, Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et des services sociaux, Document principal, octobre 2004. Rapport du Comité sur la définition des programmes du ministère de la Santé et des Service sociaux. MSSS, janvier 2004. 7 L’accessibilité des services pour les personnes d’expression anglaise repose sur deux articles (15 et 348) de la LSSSS. Le premier (art. 15) reconnaît le droit de ces usagers de recevoir des services dans leur langue. Ce droit s’articule dans un programme régional d’accès aux services en langue anglaise (art. 348). Le programme identifie les établissements de la région qui rendent une partie ou l’ensemble de leurs services accessibles en langue anglaise. Cette offre donne lieu à un décret gouvernemental. Quant aux personnes qui ne parlent ni le français, ni l’anglais, la LSSSS ne leur reconnaît pas le droit d’accès aux services de santé et services sociaux dans leur langue. La LSSSS prévoit que chaque programme régional d’organisation de services doit prendre en compte les « caractéristiques socioculturelles et linguistiques de la population… ». À cette fin, un plan régional d’accessibilité, adopté en 1997, cible certains établissements de région qui doivent élaborer un plan d’accès. Par ailleurs, depuis 1997, le gouvernement du Québec travaille à inscrire dans ses pratiques et dans sa culture ministérielle une nouvelle approche contribuant à l’égalité entre les femmes et les hommes : il s’agit de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS)15. Cette approche permet de raffiner la connaissance des réalités vécues par les femmes et les hommes et de mettre en lumière les différences pouvant exister entre ces réalités. Ce type d’analyse est essentiel pour adapter les actions afin de les rendre plus efficaces et de répondre, pour chacun des neuf programmes-services, aux réels besoins pouvant être très différents des femmes et des hommes de chaque territoire et de la région de l’Estrie. Des défis Dans le contexte actuel de transformation du système de santé, la réalisation du Projet clinique et des neuf programmes-services à l'intérieur de chaque réseau local de services de santé et de services sociaux constitue un projet novateur et de partenariat par excellence. De nombreux défis sont lancés dont celui de passer d’une pure logique de prestation de services à une où les partenaires sectoriels et intersectoriels du RLS doivent partager collectivement une responsabilité envers la population et autour d'un centre d'intérêt commun : la santé et le bienêtre. Dans ce contexte de changement « de vision et de culture », les personnes et organisations évoluent dans un environnement qui devient de plus en plus complexe et interdépendant, soulevant ainsi de nombreux défis en regard de la gestion du changement qui devient un incontournable. Approche et responsabilité populationnelles Jusqu’à maintenant, une logique de production de services prédominait dans notre système de santé. Étant responsable de sa clientèle, chaque établissement planifiait l’offre de service et allouait les ressources en conséquence. L’établissement performant était celui qui réussissait le mieux à obtenir les ressources nécessaires. La vision mise de l’avant par le projet de loi 25 repose sur des notions différentes dont l’approche et la responsabilité populationnelles. L’approche populationnelle est essentiellement fondée sur la conviction que la santé est une richesse collective qu’il faut maintenir et développer. Son objectif est d’assurer un état de santé maximal chez la population d’un territoire, compte tenu des ressources disponibles et des besoins identifiés. Elle vise à coordonner l’offre de service en fonction d’une population donnée plutôt qu’en fonction des individus qui consomment les services16. Comme citée antérieurement, la notion de responsabilité populationnelle implique que les personnes et les organisations qui 15 GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, Analyse différenciée selon le sexe dans le secteur de la santé et des services sociaux, Cahier de formation pour les gestionnaires, Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux, 2005. 16 Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux de Montréal, L’approche populationnelle : une nouvelle façon de voir et d’agir en santé, Trousse d’information, novembre 2004. 8 offrent des services à la population d’un territoire local soient amenées à partager collectivement une responsabilité à son endroit, en rendant accessible un ensemble de services le plus complet possible, de la prévention aux soins de fin de vie, et en assurant la prise en charge et l’accompagnement des personnes dans le système de santé et de services sociaux17. Le réel potentiel de la transformation en cours : améliorer la capacité du système de mettre à profit les ressources du réseau local pour augmenter son impact sur la santé et le bien-être de la population du territoire concerné18. Selon ce point de vue, l’amélioration de la santé de la population constitue l’objectif supérieur et la finalité de l’action. Gestion du changement IMPUTABILITÉ Comme souligné dans le cadre de référence du MSSS, les enjeux soulevés par la gestion du changement sont majeurs, car les objectifs les plus précis, les meilleurs approches et modèles 1 retenus ne peuvent à eux seuls Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux de la Montérégie, Pour un projet local d’intervention avec un impact sur la santé de la population, garantir le succès de l’entredocument de discussion, juin 2004, p. 27. prise19. Globalement, un des premiers défis consiste à rendre le changement acceptable, souhaitable, voire désirable. Comme cité antérieurement, le projet clinique repose sur un changement de culture majeur, un réel virage santé-population. L’adhésion de tous à une responsabilité commune à l’égard de la population est un impératif : on désire accentuer la culture de partenariat et le travail d’équipe, de même qu’adopter une organisation des processus de travail pour assurer notamment la prise en charge des personnes et le continuum de soins et services. Deux facteurs jouent donc ici un rôle-clé : le temps et l’apprivoisement mutuel20. En conformité avec la notion de responsabilité populationnelle, la première question à laquelle doit répondre le projet clinique a trait à l’engagement des personnes et des organisations du réseau local face à une population définie. Elle repose également sur l’acceptation par ces acteurs d’une imputabilité face à cette même population quant aux choix effectués et aux résultats obtenus1. Si ce changement de culture interpelle tous les acteurs, certains sont néanmoins plus directement touchés21 : • Les membres des équipes de direction qui ont à porter le changement, à faire équipe; • Les cadres intermédiaires, sur qui repose une large partie de la transformation : leurs responsabilités et leur mode de gestion s’orienteront davantage vers le soutien aux équipes interdisciplinaires; • L’ensemble des cliniciens surtout qui seront appelés à ajuster leurs pratiques professionnelles aux changements de culture et de paradigme; • Tous les partenaires, coresponsables de la réalisation du projet clinique, qui sont aussi mis à contribution. Ainsi, les partenaires, médecins, organismes communautaires, partenaires intersectoriels, autres établissements spécialisés, etc., doivent être impliqués afin qu’ils se sentent à la fois coresponsables à l’égard de la population et des clientèles qu’ils desservent et respectés dans leur mission propre. Il s’avère donc impératif de mettre parmi les préoccupations centrales du projet clinique la mobilisation. Il importe au départ de faire comprendre la nature du changement, de se donner un langage commun, de développer une vision partagée et de favoriser des concertations ouvertes. Le défi humain, c’est aussi de bâtir un climat de bonnes relations humaines, notamment grâce à des moyens structurés d’information et d’échange. Aux défis humains ainsi qu’aux nouvelles visions et cultures s’ajoutent le défi de la « construction » de l’organisation pour qu’elle puisse porter le changement. Comme énoncé dans le cadre de référence du MSSS pour les réseaux locaux de services22 : Il s’agit d’un défi structurel. Il consiste à déterminer le modèle de plan d’organisation stratégique, clinique et opérationnel que devra prendre l’organisation pour rencontrer ses responsabilités populationnelles et ses responsabilités à l’égard des clientèles vulnérables et particulières, assurer l’atteinte des objectifs d’accessibilité, de continuité et de qualité que supporte le projet clinique et soutenir le mandat majeur de leader du partenariat qui lui incombe. 17 MSSS, Projet clinique, Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et de services sociaux, Résumé, octobre 2004, p. 5. Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux de la Montérégie, Pour un projet local d’intervention avec un impact sur la santé de la population, document de discussion, juin 2004, p. 6. 19 MSSS, Projet clinique, Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et de services sociaux, Document principal, octobre 2004, p. 65. 20 MSSS, Projet clinique, Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et de services sociaux, Résumé, octobre 2004, p. 22. 21 Id. 22 MSSS, Projet clinique, Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et de services sociaux, Document principal, octobre 2004, p. 66. 18 9 3. DÉFINITION DU PROGRAMME-SERVICES SANTÉ MENTALE ET SES INTERFACES AVEC LES AUTRES PROGRAMMES-SERVICES L’objectif principal de ce chapitre est de départager ce qui, du champ de la santé mentale, se retrouve inclus dans le Programme-services santé mentale par rapport à ce qui est imputé aux autres programmes-services et ce, en concordance avec l’architecture des services de santé et des services sociaux définie par le MSSS. 3.1 Contexte et historique de l’organisation des services de santé mentale Les services de santé mentale ont fait l’objet, dans le monde occidental, d’une transformation considérable au cours des 40 dernières années, alors que des services jusqu’alors concentrés dans de grandes institutions psychiatriques ont été peu à peu déconcentrés et rapprochés des populations et des communautés. Au Québec, ce mouvement a été initié par le rapport Bédard, Lazure et Roberts en 1962, rapport qui a recommandé de ne plus construire d’hôpitaux psychiatriques et de créer des services de psychiatrie dans les hôpitaux généraux de tout le territoire. En Estrie, cela s’est traduit par l’abandon du projet de construction d’hôpital psychiatrique (bâtiment qui est finalement devenu le CHUS et la Faculté de médecine) et le développement de services psychiatriques dans les quatre hôpitaux généraux de Sherbrooke (alors Hôtel-Dieu, St-Vincent, CHUS et Sherbrooke Hospital). L’absence d’un hôpital psychiatrique en région a forcé la création d’un Programme régional de réadaptation pour une clientèle atteinte de troubles mentaux graves et persistants, confié au département de psychiatrie de l’HôtelDieu de Sherbrooke (1981) et à partir duquel s’est mise en place une structure d’hébergement dans la communauté pour ces personnes (ressources de type familial surtout). Cette situation a été à maints égards heureuse, puisqu’elle a favorisé l’innovation par le développement d’approches et de milieux de vie moins restrictifs et coercitifs que ce qu’ont pu offrir les anciens hôpitaux psychiatriques. Mais elle a eu la conséquence néfaste de nous priver des budgets historiques consentis aux hôpitaux psychiatriques dans d’autres régions. Alors qu’aujourd’hui celles-ci ont pu redéployer les ressources humaines et financières de ces institutions vers des ressources plus proches de la communauté, nous n’avons pas cette opportunité, les ressources n’ayant jamais été investies dans la région. Les orientations ministérielles telles que la Politique de santé mentale de 198923 et les différents écrits autour du Plan d’action pour la transformation des services de santé mentale de 1998, 2000 et 200124 ont aussi soutenu la désinstitutionnalisation, voulant favoriser le développement des services dans la communauté et offrir des alternatives à l’hospitalisation. C’est dans ce contexte que les services en santé mentale de l’Estrie ont continué à se développer sur le territoire et à intégrer les contributions d’une plus grande variété d’intervenants. On a ainsi assisté à la création de 13 organismes communautaires dédiés en santé mentale, répartis dans toutes les MRC. L’expansion du réseau des CLSC sur l’ensemble du territoire a aussi permis de consolider une 1re ligne de services psychosociaux courants. Par ailleurs, vers 1995, au moment des efforts gouvernementaux pour l’atteinte du « déficit zéro », on a réalisé la fusion des quatre départements de psychiatrie de Sherbrooke en un seul et fermé 25 lits de courte durée en psychiatrie. Heureusement, les décideurs de l’époque ont convenu de réinvestir ces sommes (1,4 M$) pour : • • permettre la mise en place d’embryons d’équipe de base en santé mentale dans chaque CLSC, constitué à partir du redéploiement de ressources spécialisées, notamment des infirmières psychiatriques; consolider les services de réadaptation psychosociale du CJPC/MSG et d’intégration socioprofessionnelle offerts par le CRE à la clientèle santé mentale. Depuis, les équipes de base en santé mentale des CSSS se développent graduellement. Elles sont de plus en plus interdisciplinaires (infirmiers/ères, travailleurs sociaux, psychologues, organisateurs communautaires, psychoéducateurs/trices… et dans certains cas auxiliaires familiales, médecins omnipraticiens, psychiatres consultants) et l’arrimage avec leurs partenaires omnipraticiens et communautaires s’est amélioré. Cette décentralisation des services sur l’ensemble du territoire a permis de rapprocher les services des utilisateurs. Cependant, la fragmentation du programme santé mentale entre plusieurs établissements mandataires et organismes génère des problèmes de continuité et de cohérence. Avec toutes les bonnes intentions, la planification s’est souvent faite « en silo », au sein de chaque organisation, sans toujours tenir compte du portrait d’ensemble et entraînant certains dédoublements ou trous de services. 23 En synthèse, les moyens d’action prônés par la Politique de santé mentale étaient : S’assurer de la primauté de la personne par le PSI, le mécanisme de promotion, respect et défense des droits (PRO-DÉF Estrie) et une stratégie d’information; Accroître la qualité des services par la formation (budget régional réservé), la recherche et l’évaluation (budget régional réservé); Atteindre l’équité par l’accessibilité à la gamme essentielle des services, la complémentarité des services et l’allocation des ressources; Mettre en place des solutions dans le milieu de vie des personnes (consolidation des organismes communautaires en SM) et la désinstitutionnalisation; Consolider le partenariat par la décentralisation (PROS et PLOS) et par un partenariat gouvernemental intersectoriel. 24 S’est traduit en Estrie par l’adoption en 2001 d’un Plan de transformation régional en santé mentale visant les clientèles avec troubles mentaux graves, où on adopte des mesures concernant le Principe d’appropriation du pouvoir par les personnes utilisatrices (formation sur la gestion autonome de la médication, soutien au Comité régional des personnes utilisatrices); Services aux enfants et aux jeunes aux prises avec des troubles mentaux (consolidation des services de pédopsychiatrie, projet CONCERTO au CJE, équipes de santé mentale jeunesse); Suivi dans la communauté pour les adultes (mise en place du soutien intensif et d’intensité variable dans la communauté); Intervention en situation de crise (UD/CLSC et Urgence psychiatrique); Services résidentiels pour les adultes avec troubles mentaux graves (Modèle d’organisation des ressources résidentielles et de soutien au logement en santé mentale : adoption reportée); Services d’intégration au travail (Entente de collaboration intersectorielle convenue avec Emploi Québec Estrie en 2006); Soutien aux familles et aux proches (consolidation APPAMME, PANDA) Traitement et ressources médicales; Réseaux locaux de services; Formation des ressources humaines; Financement de la Transformation. Ce plan est à l’origine de la démarche Vers un réseau intégré de soins et de services pour la clientèle adulte atteinte de troubles mentaux sévères et persistants en Estrie, mars 2005 (adoption reportée). 10 En 2002-2003, le rapport du Vérificateur général du Québec (VGQ)25 a été sévère sur les résultats atteints dans l’ensemble du Québec par les réformes successives. Il a questionné sérieusement le leadership du MSSS et des régies régionales pour actualiser les virages annoncés depuis 1989 et sur l’utilisation des budgets investis à ce jour en santé mentale. Note positive cependant, les personnes utilisatrices ont commencé à faire entendre leur voix au Québec et dans la région particulièrement. L’organisme de promotion et défense des droits en santé mentale, Pro-Def Estrie, est aujourd’hui une organisation mature et solide et a été mandaté pour supporter et servir de point de ralliement au Comité régional des personnes utilisatrices de services en santé mentale. De leur côté, les familles et proches des personnes atteintes se sont regroupés pour former APPAMM-Estrie qui célèbre à son tour cette année son 25e anniversaire de fondation. Cet organisme joue un rôle indispensable de soutien et de porte-parole des aidants naturels pour faire entendre leurs besoins. Depuis sa diffusion en 2005, le Plan d’action en Santé Mentale : La force des liens (résumé en annexe 4) représente la version la plus récente des orientations ministérielles en matière de santé mentale. Il a été élaboré en réponse aux préoccupations du VGQ sur la lenteur de l’implantation d’une réforme attendue dans ce réseau et devient LA référence au Québec pour donner un sens et soutenir les réorganisations dans chacune des régions. Ce plan d’action prend assise sur : • la restructuration du réseau, présentée précédemment au point 2; • le développement des connaissances en matière de santé mentale; • la notion de rétablissement, notamment par la « restauration des rôles »; • le partenariat entre les dispensateurs de services et, de façon particulière, avec les personnes utilisatrices de services et leurs proches. Le rétablissement n’est pas synonyme de guérison. Pour bien des gens, c’est une façon de mener une vie satisfaisante, prometteuse et productive, malgré les limites imposées par la maladie; pour d’autres, le rétablissement veut dire la réduction ou la rémission complète des symptômes de la maladie mentale. Il faut souligner certaines parutions récentes qui renforcent les tendances actuelles dans le domaine de la santé mentale : • la Politique de soutien à domicile : chez soi, le premier choix26, qui s’adresse aussi aux clientèles santé mentale; • le tout récent rapport canadien De l’ombre à la lumière : La transformation des services concernant la santé mentale, la maladie mentale et la toxicomanie au Canada27 duquel sont tirées la plupart des vignettes contenues dans ce document; • le rapport Trudeau sur la Modernisation de la pratique professionnelle en santé mentale et en relations humaines28 qui deviendra un soutien précieux à l’établissement des pratiques interdisciplinaires. • la dernière parution du Comité de la santé mentale du Québec Le parcours pour favoriser l’intégration sociale et économique : pour un meilleur accès au travail29 Il est à remarquer que la plupart des documents de référence, dont le Plan d’action en santé mentale, couvrent plus large en matière de services en santé mentale que le Programme-services Santé mentale tel que défini dans le document sur l’architecture du réseau de santé et des services sociaux et qui fait l’objet des présentes orientations. Certaines offres de services sont reliées au Programme Services généraux (services médicaux et psychosociaux généraux, services reliés à l’intervention en situation de crise), d’autres au Programme national de santé publique, à la Stratégie québécoise d’action face au suicide ou à la Politique de soutien à domicile. Ils répondent à des besoins touchant la population générale. 3.2 Clientèle visée par le Programme-services Santé mentale Le Programme-services Santé mentale s’adresse à toute clientèle (enfants, jeunes et personnes de plus de 18 ans) dont la santé mentale est perturbée (versus menacée) par un trouble mental modéré ou grave. On parle ici de trouble « fonctionnel » de santé mentale, par opposition à un trouble cognitif (ex. : maladie d’Alzheimer), à un trouble neurologique (ex. : psychose de Korsakof…) ou à une déficience intellectuelle. Ces troubles fonctionnels de santé mentale (identifiés par le profil 410 dans le système I-CLSC) se présentent sur l’Axe I (maladie) et/ou sur l’Axe II (trouble de personnalité) au DSM IV30 et peuvent être associés ou non à une autre problématique sur l’Axe I ou II, comme à une dépendance/abus de substance, à une déficience intellectuelle, à la judiciarisation, ou à un problème de santé physique, etc. Ce trouble mental fonctionnel peut avoir été diagnostiqué (à la suite d’une évaluation médicale ou psychologique), en voie d’être diagnostiqué ou ne pas l’être s’il s’agit de clientèles en rupture sociale, réfractaires à une intervention régulière du système de santé et présentant souvent un profil d’itinérance. Les besoins des familles et des proches des personnes atteintes sont évidemment pris en compte. 25 Rapport à l’Assemblée nationale pour l’année 2003-2004 Tome II, chapitre II : Services de santé mentale, Vérificateur général du Québec. MSSS, 2003 et Précisions pour favoriser l’implantation de la politique de soutien à domicile, MSSS, 2004. 27 Comité sénatorial permanent des affaires sociale, des sciences et de la technologie, mai 2006. Disponible sur l’Internet Parlementaire : www.parl.gc.ca (Travaux des comités-Sénat-Rapports-39e législature-1re session). 28 Office des professions du Québec (CMSQ) : Rapport du Comité d’experts sur la Modernisation de la pratique professionnelle en santé mentale et en relations humaines. Document en consultation, au calendrier législatif d’automne 06 ou hiver 07. Disponible sur le site : www.opq.gouv.qc.ca. 29 Comité de la santé mentale du Québec : Le parcours pour favoriser l’intégration sociale et économique : pour un meilleur accès au travail, Automne 2005. 30 Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. 26 11 Le Plan d’action ministériel distingue deux types de troubles mentaux : « Les troubles mentaux sont qualifiés de graves lorsqu’ils sont associés à un niveau d’incapacité et de détresse psychologique qui interfèrent de façon significative dans les relations interpersonnelles, les compétences sociales de base et la capacité fonctionnelle dans la production d’un travail. Une incapacité (suivie, prolongée ou durable) dans au moins l’un de ces trois domaines majeurs de la vie constitue un indice pour reconnaître ce que nous entendons par troubles mentaux graves31 ». « Les troubles mentaux sont dits modérés s’ils répondent à certains critères de diagnostic, sont suffisamment importants pour entraver le fonctionnement habituel d’un individu et nécessitent un traitement, selon les standards professionnels largement reconnus. Les troubles mentaux modérés sont donc généralement moins handicapants que les troubles mentaux graves. Par contre, ils sont beaucoup plus fréquents. De plus, on observe qu’ils sont en voie d’augmentation32 ». Les personnes atteintes de ces troubles, souvent transitoires, vivent une détresse psychologique importante qu’une aide appropriée, prodiguée au moment opportun, peut ramener à leur niveau de fonctionnement psychologique et social antérieur. # L’implantation de guides de pratique, notamment pour les troubles anxieux et les troubles dépressif, devraient aider à préciser les critères d’orientation vers les services spécifiques et spécialisés de santé mentale. Ces deux catégories sont fortement imbriquées l’une dans l’autre. La taille de ces populations fait l’objet de divers débats épidémiologiques, mais une étude faite au Colorado, qui constitue un des meilleurs efforts à cet égard, situe autour de 10 % la proportion de la population qui, à un moment donné, présente un besoin au niveau de sa santé mentale qui bénéficierait d’un recours à des services; la proportion de ceux qui ont un trouble grave et persistant serait de 1,1 %33 (Le Plan d’action du MSSS évoque une prévalence allant jusqu’à 2-3 %). Il existe quelques données régionales qui donnent des proportions du même ordre. Ainsi, nous savons que 11,9 % de la population de l’Estrie a consulté un médecin omnipraticien ou spécialiste pour un problème de santé mentale au cours de l’année 2004; la même année, un recensement des utilisateurs de service qui correspondent à une définition assez stricte de trouble mental grave et persistant a identifié, en Estrie, environ 1 200 personnes très atteintes (0,4 %), mais ce chiffre est une sous-estimation, le recensement ayant été fait de façon incomplète34. 3.3 La gamme des services en santé mentale prescrite par le MSSS Le Plan d’action ministériel définit une gamme complète de services pour prévenir ou pour répondre aux besoins reliés à la santé mentale (Liste et définitions retenues35 en annexe 3). Certaines des activités de la gamme de services en santé mentale sont offertes à la population générale et correspondent à des activités imputées aux Programmes-services Santé publique et Services généraux. D’autres sont offertes relativement à une problématique particulière et à une clientèle vulnérable, offertes dans le cadre du Programme-service Santé mentale. • Les activités de santé publique concernant la santé mentale, réalisées dans le cadre du Programmeservices Santé publique, destinées à toute la population Les activités régionales en santé publique s’inspirent principalement du Programme national de santé publique 2003-2012 (PNSP). Le Programme national de santé publique du MSSS 2003-2012 (PNSP)36 trouve son pendant régional et local dans le PAR37 et les PAL38 de santé publique en voie d’implantation dans les divers CSSS. À l’intérieur du PNSP 2003-2012 ainsi que dans le PAR et les PAL, diverses activités de santé publique s’inscrivent dans la gamme de services en santé mentale tel que mentionné dans le Plan d’action en santé mentale : la force des liens. Certaines de ces actions sont destinées à toute la population et d’autres à des clientèles précises; d’ailleurs, des objectifs ont été identifiés en ce sens : • Augmenter, d’ici 2012, la proportion de personnes de tous âges en bonne santé mentale. • Réduire le nombre de tentatives de suicide et le nombre de suicides. 31 MSSS, Plan d’action en santé mentale, p. 40. Op. cit., p. 40. 33 Cité dans Kovess, Lesage et al, Planification et évaluation des besoins en santé mentale. 34 Vers un réseau intégré de soins et services pour la clientèle adulte atteinte de troubles mentaux sévères et persistants en Estrie. Document de travail, ADRLSSS-Estrie, mars 2005. 35 Annexe I-Phase B des outils fournis par le MSSS en vue de réaliser l’Opération OASIS, 2005. Les « codes d’activités » qui seront utilisés notamment au tableau 12 réfèrent aux définitions contenues dans ce « catalogue ». 36 MSSS, Programme national de santé publique 2003-2012, Québec 2003. 37 Plan d’action régional en santé publique. 38 Plan d’action local de santé publique. 32 12 Pour atteindre ces objectifs, le PNSP identifie plusieurs actions au niveau des déterminants de la santé et sur certains facteurs de risque pour prévenir diverses problématiques sociales connexes à la santé mentale. En plus des mesures suivantes proposées pour l’ensemble de la population : campagnes médiatiques sur les déterminants sociaux et la stigmatisation de la maladie mentale, les troubles anxieux et dépressifs ainsi que la mise en place de pratiques cliniques préventives, il prévoit des actions spécifiques à chaque clientèle. En Estrie, certaines activités sont à déployer ou d’autres sont en voie d’implantation ou de consolidation dans chaque territoire de MRC. Nous les rappelons brièvement ci-dessous : 1. Pour les jeunes enfants et leurs parents Des services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance sont offerts dans l’ensemble des territoires des MRC afin de favoriser le développement optimal des enfants et l’amélioration des conditions de vie des familles en situation de vulnérabilité. 2. Pour les enfants et les adolescents Le programme Fluppy est destiné à développer les habiletés sociales des enfants, celles-ci étant considérées comme des déterminants importants de la santé et du bien-être des enfants d’âge scolaire et jouant également un rôle significatif dans la prévention des problèmes d’adaptation sociale. Ce programme à caractère multimodal39 est déployé dans les milieux scolaires défavorisés et est offert dans plusieurs écoles primaires de l’Estrie par les CSSS en collaboration avec le milieu scolaire. L’approche « École en santé » pour promouvoir la santé et le bien-être et pour prévenir les problèmes de santé dont les problèmes de santé mentale et d’adaptation sociale doit être développée tel que prescrit dans le PNSP et le PAR. Les facteurs visés sont l’estime de soi, les compétences sociales, les habitudes de vie, les comportements sains et sécuritaires ainsi que l’environnement scolaire familial et communautaire. 3. Pour les adultes La cible principale au niveau des adultes est la prévention du suicide. Le suicide est un problème de santé publique toujours aussi préoccupant. Le PNSP 2003-2012 reconnaît l’importance d’agir en prévention du suicide en identifiant cette problématique dans toutes les clientèles mais en spécifiant l’importance de cibler la clientèle des hommes dans certains groupes d’âge en particulier : « Le suicide est la première cause de décès chez les jeunes hommes de 15 à 29 ans40 »; « Depuis le début des années 1990, une augmentation du taux de suicide est observée parmi la population des deux sexes, et ce, dans tous les groupes d’âge. Le problème serait cependant plus important chez les hommes de moins de 50 ans, le Québec présentant un des plus haut taux de mortalité masculine par suicide parmi les pays industrialisés41 ». Une intervention globale de prévention du suicide est proposée comme action à déployer : Organisation d’activités de sensibilisation aux risques que représentent les médicaments et les armes à feu gardées à la maison ainsi qu’aux mesures pour en limiter l’accès Promotion et soutien des pratiques cliniques préventives PRÉVENTION DU SUICIDE Concertation avec les partenaires du réseau et ceux des autres secteurs afin de diminuer la tolérance par rapport au suicide et la banalisation de ce problème Établissement des réseaux de sentinelles Cette stratégie à quatre mesures se retrouve dans le PAR de santé publique de l’Estrie ainsi que dans chacun des PAL des CSSS de l’Estrie. Aussi, à l’intérieur du PAR, des stratégies de développement des communautés ainsi que des activités fondées sur la collaboration intersectorielle doivent être soutenues ou déployées dans les territoires des CSSS pour prévenir le suicide. D’autre part, il existe, depuis 1994, des activités de sensibilisation et d’information en santé mentale visant particulièrement les adultes. Elles sont réalisées par les organismes communautaires de l’Estrie. Les objectifs visés dans ce programme régional sont la démystification de la maladie mentale et la promotion de la santé mentale. 39 Cette notion réfère à l’importance et à la nécessité d’intervenir simultanément auprès de l’enfant, de ses pairs, de sa famille, de son école et de sa communauté et sur une période continue. En présence de problématiques complexes, un consensus existe chez les experts à l’effet que cette approche permet de produire des résultats importants et durables lorsqu’elle est appliquée selon les règles de l’art. 40 PNSP op cit. 32, p. 37. 41 PNSP op cit. 32, p. 38. 13 Synthèse des mesures prévues dans le Plan d’action régional de santé publique Mesure du PAR en prévention du suicide 2003-2012 Promotion et soutien des pratiques • préventives : - Formation des médecins axée sur la prévention du suicide. • Sensibilisation aux risques que représentent les médicaments et les armes à feu gardés à la maison ainsi qu’aux mesures pour en limiter l’accès. • Établissement de réseaux de sentinelles. Concertation avec les partenaires du réseau et ceux des autres secteurs afin de faire diminuer la tolérance par rapport au suicide et la banalisation de ce problème. • Activités retenues Responsables Poursuivre les formations réalisées auprès des Direction de santé publique et de l’évaluation en collaboration avec médecins. les CSSS et JEVI. Les armes à feux : Développer et implanter une stratégie estrienne pour limiter l’accès aux armes à feu particulièrement chez les hommes vulnérables ou à potentiel suicidaire élevé. Les médicaments : Développer et implanter une stratégie estrienne pour limiter l’accès aux médicaments particulièrement chez les femmes à potentiel suicidaire élevé. DSPE en collaboration avec les CSSS, JEVI et les partenaires concernés par ces deux moyens prioritaires identifiés. • DSPE en collaboration avec les Dispenser la formation aux sentinelles en CSSS, JEVI et les partenaires prévention du suicide en collaboration avec les divers partenaires du réseau et hors réseau. concernés. • Développer localement un arrimage des réseaux sentinelles avec les services de crise suicidaire notamment JEVI. • Poursuivre les activités régionales et locales de la Semaine de prévention du suicide. • Semaine de prévention du suicide : JEVI (régionalement) et les Développer une stratégie estrienne continue et membres du Regroupement des organismes de santé mentale de concertée, afin de modifier la norme sociale concernant le suicide en lien avec les activités l’Estrie (localement). Stratégie régionale continue : DSPE nationales. de l’Estrie en collaboration avec JEVI, les CSSS et les autres partenaires. L’offre de service concernant la santé mentale réalisée via le Programme Services généraux (médicaux et psychosociaux) et destinée à toute la population Porte d’entrée du réseau SSS, Le Programme Services généraux – activités cliniques et d’aide42 regroupe les services qui s’adressent à l’ensemble de la population, sont accessibles en proximité et sont le plus souvent offerts sous un mode individuel, pour répondre à des problèmes ponctuels et aigus. « Les omnipraticiens, pédiatres, psychologues en cabinet privé et organismes communautaires ainsi que les services courants des CSSS, reçoivent un nombre important de personnes qui éprouvent une détresse telle que leur équilibre psychique est menacé. Ces fournisseurs offrent eux-mêmes une réponse ou orientent les personnes vers les ressources appropriées. Dans les CSSS, les services Famille-enfance-jeunesse, les services généraux et les services courants ne s’occupent pas spécifiquement de problèmes de santé mentale. Les intervenants qui y travaillent ont la responsabilité d’accueillir les personnes qui s’y présentent, de leur offrir un soutien chaleureux, d’évaluer la situation décrite et d’apporter une réponse adéquate à l’intérieur de leurs services ou en orientant les personnes concernées vers des services plus appropriés en périnatalité, toxicomanie, santé mentale ou autres. Selon les données empiriques recueillies auprès de gestionnaires du réseau de la santé, parmi tous les adultes qui se présentent dans ces services, environ 20 % auraient un trouble mental diagnostiqué ou qui peut être diagnostiqué. Bien que nous ne possédions pas de chiffres sur la réalité des enfants et des jeunes, nous pouvons présumer que la situation est comparable dans ces couches de la population. Pour ce 20 %, les services généraux doivent pouvoir compter sur l’appui d’une équipe de santé mentale de 1re ligne composée de professionnels ne travaillant qu’en santé mentale. Les personnes dont le problème persiste après avoir reçu des services généraux et celles dont le tableau clinique indique un trouble mental doivent pouvoir bénéficier des services de l’équipe de 1re ligne en santé mentale. Actuellement, dans la plupart des organisations, les adultes ayant des troubles dits transitoires sont traités par les services généraux, alors que les équipes attachées au traitement des problèmes de santé 42 Orientations régionale, Agence de l’Estrie, novembre 2005. 14 mentale s’intéressent aux personnes ayant des diagnostics qualifiés de graves. Cette distinction doit être revue pour offrir à toutes les personnes qui en ont besoin un traitement des troubles mentaux dans une équipe de 1re ligne spécifiquement formée à cette fin et dont le mandat unique en santé mentale permet un arrimage souple avec l’ensemble des ressources de la communauté et avec les ressources de 2e ligne. La liaison entre les services courants et l’équipe de santé mentale de 1re ligne est une fonction clé. Elle doit assurer un passage fluide des demandes de l’un vers l’autre service et un retour au service référant lorsque cela est possible43 ». Selon l’architecture des services de santé et des services sociaux, les services d’intervention en situation de crise (psychosociale, suicidaire ou de santé mentale) font partie de cette offre de services généraux, de même que l’application de la loi P-3844 et l’hébergement de crise. La problématique du suicide Le Plan d’action ministériel en santé mentale 2005-2010 précise aussi que la prévention du suicide demeure un domaine d’action prioritaire45. Il identifie un enjeu à ce niveau : « La priorité qu’il faut accorder à la réduction des décès par suicide, ce qui suppose l’amélioration des services destinés aux personnes à potentiel suicidaire élevé dans tous les groupes d’âge et spécialement aux hommes ». Une clientèle reliée directement à la prévention du suicide y est clairement identifiée ainsi que les services requis, les actions à prioriser et les mesures à mettre en place aux niveaux national, régional et local (p. 58) : o o o o o L’intervention téléphonique 24 heures/7jours sur 7; L’intervention en période de crise suicidaire (évaluation, aide, suivi, relance); L’intervention préventive, surtout auprès des personnes en difficulté; Les services de postvention et les services pour endeuillés; La diffusion d’information et le soutien offert aux proches. Le MSSS mise donc sur la Stratégie québécoise d’action face au suicide : s’entraider pour la vie(1998), en accordant la priorité aux mesures touchant les groupes à l’intérieur desquels le nombre de décès est le plus élevé : o o o • Les actions retenues ciblent donc l’intervention auprès des hommes en situation de vulnérabilité; Des mesures seront aussi prises dans les salles d’urgence en fonction de données recueillies relativement à l’utilisation de ces services par les personnes suicidaires; La priorité est toutefois accordée au suivi étroit aux personnes à potentiel suicidaire élevé puisque « plus de 80% des personnes présentant un diagnostic psychiatrique avaient consulté une ressource dans les douze mois précédant leur suicide », p.60. Ces personnes doivent être référées aux services offerts par le Programme-services Santé mentale. L’offre de service concernant la santé mentale réalisée via le Programme-services Santé mentale répondant à des problématiques particulières Les intervenants des services généraux médicaux et psychosociaux peuvent identifier des profils de besoins plus complexes qui sont requis à moyen et long terme. Pour avoir recours aux services spécifiques de 1re ligne ou spécialisés en santé mentale, ils doivent adresser leur référence aux guichets d’accès (jeunesse ou adulte) aux services de santé mentale des CSSS où sont coordonnés sur chacun des territoires l’offre de service de santé mentale. Le cas échéant, ils peuvent aussi faire appel à l’urgence psychiatrique régionale. La gamme des services définie par le MSSS pour les clientèles avec troubles mentaux de moins de 18 ans comprend : L’évaluation et le traitement (1ère et 2e ligne) L’hospitalisation pour troubles mentaux (incluant les hôpitaux de jour et de soir et les activités de centre de jour) Le suivi étroit pour les jeunes à potentiel suicidaire élevé Les services d’intégration sociale ° Services résidentiels (RTF, RI, foyer de groupe…) ° Intégration au travail/études ° Loisirs Le soutien et les services d’entraide destinés aux parents et la formation des parents Le répit-dépannage pour les parents # les service sont organisés avec les partenaires naturels auprès des enfants et des jeunes (écoles, pédiatrie, pédopsychiatrie, CJE,VMC, équipes jeunesse des CSSS, organismes communautaires jeunesse) et en fonction des besoins spécifiques de cette population # cette gamme complète les orientations ministérielles déjà existantes pour la problématique TDAH 43 Plan d’action en santé mentale, la force des liens, Ministère de la Santé et des Services sociaux, pp. 26-27. Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente une dangerosité pour elles-mêmes ou pour autrui. 45 PASM op cit. 10, p. 10. 44 15 La gamme des services définie par le MSSS pour les clientèles adultes avec troubles mentaux modérés et sévères comprend : L’évaluation et le traitement en 1re et 2e lignes L’hospitalisation ° Hospitalisation pour traitement et soins actifs en psychiatrie; ° Hospitalisation de longue durée dans une unité de courte durée psychiatrique; ° Hospitalisation médico légale ou à Pinel; ° Hôpital de jour (en phase aiguë) et centre de jour (dans une optique de réadaptation); Le suivi intensif et le soutien d’intensité variable dans la communauté; le suivi étroit pour les clientèles à potentiel suicidaire élevé; Les services d’intégration sociale : ° Services résidentiels (de transition à durée limitée avec encadrement intensif; à durée illimitée avec soutien léger à modéré de type RI ou RTF; l’hébergement de longue durée de type CHSLD; logement avec soutien continu ou appartement supervisé); ° Intégration au travail/études ° Loisirs ° Les activités structurées en milieu de jour ° L’entraide entre pairs Le soutien aux familles et aux proches (entraide et répit aux familles et aux proches) La promotion et la défense des droits L’urgence psychiatrique; (La pharmacie revêt un caractère particulier dans ce programme). # inclut la réponse aux besoins que peuvent présenter des personnes de plus de 65 ans #Les services de 3e ligne pour les jeunes et pour les clientèles de plus de 18 ans seront éventuellement définis par le MSSS. On retrouvera l’inventaire détaillé de la gamme de services spécifiques et spécialisés du Programme-services Santé mentale en Estrie au tableau 12 du chapitre suivant, et leur définition en annexe 3. Mais il faut aussi souligner qu’une proportion importante des besoins en santé mentale se présente en interface avec des problématiques visées par d’autres programmes-services ou secteurs d’activités (intersectorialité) dont il convient d’en décrire la nature. Les interfaces avec les autres programmes-services et secteurs d’activités Au carrefour du psychosocial et du médical, de l’institutionnel et du communautaire, du traitement et de la réadaptation, le programme-services Santé mentale présente de larges interfaces avec tous les autres programmesservices du réseau SSS et avec le champ d’action de plusieurs partenaires communautaires et intersectoriels. C’est dans ces interfaces que la notion de programme-services46 (vs l’ancienne appellation de programme-clientèle) prend tout son sens en considérant « non pas des personnes que l’on veut classer dans les programmes, mais plutôt un ensemble de services pour répondre à un besoin. Ainsi, une personne peut avoir recours à plus d’un programmeservices ». Un des principaux enjeux dans l’élaboration des projets cliniques sera de mettre en place les mécanismes pour assurer la coordination, la continuité et la cohérence interprogrammes pour répondre aux besoins souvent multiples de la personne. Le schéma suivant illustre plusieurs des relations entre le Programme-services Santé mentale et les autres programmes-services du réseau SSS : • Programmes Services généraux et Santé publique : l’interface entre le Programme SM et ces deux programmes s’adressant à la population générale a été décrit précédemment; • Programme-services Dépendances : l’importante co-morbidité qui existe entre la santé mentale et les problèmes d’abus de substances et autres dépendances fait en sorte que ces deux domaines doivent collaborer et intégrer leurs services, voire intégrer leurs programmations pour certaines clientèles, particulièrement celle avec troubles mentaux graves. Le Plan d’action ministériel en Santé mentale recommande formellement l’établisse-ment d’ententes de services entre les centres de réadaptation en toxicomanie et l’ensemble des CSSS d’une région (p. 63); • Programme-services Déficience intellectuelle et 46 L’Architecture des services de santé et des services sociaux : les programmes-services et les programmes soutien, MSSS, janvier 2004, p.2. 16 TED : la prévalence du trouble concomitant DI et troubles mentaux est estimée entre 15 et 30 % des personnes qui présentent une DI. Ces personnes doivent avoir accès aux services spécialisés en santé mentale via des mécanismes de consultation-liaison et de soins conjoints qui devront être consolidés (p. 63); • Programme-services Déficience physique : là encore, il existe une certaine comorbidité entre la clientèle de ce programme et celle de santé mentale, autant au niveau des jeunes que des adultes, rendant nécessaire l’accès à des services spécialisés et à des soins en collaboration; • Programme-services Jeunes en difficulté : ce programme a une interface importante avec les services de santé mentale destinés aux moins de 18 ans. En particulier, la question des liens entre les centres jeunesse et les services de santé mentale fait l’objet de recommandations spécifiques de la part du Plan d’action en santé mentale (p. 33) qui propose la création d’équipes « de deuxième niveau avec expertise en santé mentale » au sein même des centres jeunesse (p. 39). Ces équipes doivent être bien arrimées avec les services de 1re et de 2e lignes en santé mentale; • Programme-services Perte d’autonomie liée au vieillissement (PALV) : le vieillissement de la population représente un défi majeur pour les services de santé. Les services de santé mentale n’y font pas exception et doivent pouvoir répondre aux besoins de différents types de clientèles qui peuvent être visées par cet interface; • Programme-services Santé physique : les personnes atteintes de maladies physiques graves ou chroniques et les clientèles hospitalisées sont des groupes à risque de développer des problèmes concomitants de santé mentale et doivent donc avoir accès aux services via des mécanismes de consultation-liaison et de soins conjoints. Il faut dire aussi que le réseau SSS ne peut répondre à lui seul aux besoins diversifiés que présentent les personnes avec troubles mentaux et doit donc créer des alliances avec ses partenaires pour en arriver, collectivement, à une utilisation judicieuse des ressources de chacun. Les clientèles atteintes de troubles mentaux, surtout lorsque graves, peuvent avoir des besoins dans le domaine du logement, de l’intégration au travail et aux études, de l’intégration sociale, de la protection et de la justice, ce qui nécessite des collaborations avec les services publics et autres organisations concernés. Tel qu’illustré dans le même schéma, le Programme-services Santé mentale dans sa dimension intersectorielle invite donc la contribution des partenaires suivants : • les organismes communautaires, particulièrement ceux dédiés à la santé mentale; • le secteur de l’éducation (la détection et l’évaluation des troubles mentaux chez les jeunes et la participation aux PSI; l’intégration au travail/études chez les adultes; les programmes spécifiques en intégration sociale (FIS)…) • les services judiciaires et correctionnels (détention, probation) : on retrouve parmi les clientèles des services correctionnels une proportion importante de personnes aux prises avec des troubles mentaux modérés ou grave; ceci nécessite l’établissement de mécanismes de collaboration et de services bien arrimés; • les services policiers : services de crise, application de la loi P-38 (Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente une dangerosité pour elles-mêmes et pour autrui); • le secteur des municipalités, notamment en regard des loisirs et du logement social (OMH); • le secteur de l’emploi pour les mesures de soutien à l’intégration travail/études; • le Bureau du curateur public. 4. ÉTAT DE SITUATION EN ESTRIE Le présent état de situation a été élaboré à partir de différentes sources d’information : De nature quantitative : • Un portrait démographique général de l’Estrie et de ses 7 réseaux locaux; • Un examen des indicateurs socioéconomiques associés à l’utilisation des services de santé mentale en Estrie; • L’examen de certains indicateurs de santé mentale pour l’Estrie • L’examen des données disponibles sur l’utilisation de services médicaux et hospitaliers en santé mentale • L’examen des ressources consenties à la santé mentale en Estrie, comparées aux balises proposées par le MSSS dans le Plan d’action en santé mentale. La démarche OASIS47, initiée par le Ministère aux fins de définir le plus précisément les contours financiers et d’activités en santé mentale, a été fort utile à cet égard. De nature qualitative : Nous avons consulté les principaux partenaires et tenants d’enjeux du domaine de la santé mentale, regroupés en groupes d’intérêt clinique : neuf rencontres de 2 heures chacune ont permis ainsi d’entendre les principales préoccupations de ces partenaires. Elles ont été tenues en décembre 2005 et en janvier 2006. Les participants à ces rencontres sont identifiés en annexe 1. Les thèmes de ces groupes correspondent d’assez près aux regroupements de clientèle tels que formulés dans le Plan d’action ministériel. En rappel, voici la liste des thèmes abordés lors des focus groups : 47 Outil d’alimentation des systèmes d’information sociosanitaire 17 • • • • • • • • • Services pour la clientèle jeunesse (0-18 ans); Services pour les situations de crise, incluant les crises suicidaires; Services pour les troubles mentaux graves et persistants; Services pour les troubles mentaux aigus et transitoires; Hiérarchisation des services, interface entre les services généraux de 1re ligne et les services spécialisés; Interface entre les services de santé mentale et les services pour la déficience intellectuelle; Interface entre les services de santé mentale et les services pour dépendance et abus de substance; Interface entre les services de santé mentale et les services aux personnes aînées; Interface entre les services de santé mentale et les services correctionnels. Des comptes-rendus de toutes ces rencontres ont été rédigés et soumis aux participants pour validation avant d’en utiliser le contenu. À ces neuf réunions se sont aussi ajoutées une rencontre avec le Comité régional des personnes utilisatrices, une rencontre avec les gestionnaires des organismes communautaires en santé mentale et une rencontre avec des représentantes du personnel clinique et administratif du Centre de réadaptation Estrie. Volet « quantitatif » de l’état de situation 4.1 Portrait démographique général de l’Estrie et de ses 7 réseaux locaux; projection 2010 Selon les projections de population basées sur les données du recensement de 2001, la population de l’Estrie devrait croître d’environ 3 % entre 2005 et 2010. La croissance varie selon les MRC48, mais seulement deux d’entre elles ne verront pas leur population augmenter. La population de la MRC de Coaticook demeurera stable, alors que celle de la MRC des Sources49 devrait décroître d’environ 1,6 %. C’est dans la MRC de Memphrémagog que la croissance de la population sera la plus importante (5,6 %), suivi de la Ville de Sherbrooke (3,5 %). Tableau 2 : Évolution de la population de l'Estrie entre 2005 et 2010 GROUPE D'ÂGE POPULATION 2005 N % POPULATION 2010 N % VARIATION 2005-2010 N % 0-12 41 628 13,8% 39 710 12,8% -1 918 -4,6% 13-17 19 566 6,5% 18 388 5,9% -1 178 -6,0% 18-34 66 653 22,1% 68 591 22,2% 1 938 2,9% 35-64 129 101 42,9% 131 712 42,5% 2 611 2,0% 65 et + 43 994 14,6% 51 196 16,5% 7 202 16,4% Total 300 942 100,0% 309 597 100,0% 8 655 2,9% Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Direction de la gestion de l'information, Service du développement de l'information, Projections de population corrigées pour le sous-dénombrement et les résidants non permanents basées sur le recensement de 2001, version octobre 2004 (Découpage en vigueur le 1er janvier 2002). En Estrie, c’est le groupe des 65 ans et plus qui connaîtra la plus grande croissance avec une augmentation de 16,4%. Il s’agit du seul groupe dont la population augmentera dans l’ensemble des MRC, avec des augmentations de 5,6 % (MRC des Sources) à 23,5 % (MRC de Memphrémagog). La population des moins de 18 ans diminuera quant à elle dans l’ensemble des MRC; on s’attend à des diminutions de 2,5 à 14,6 % selon les MRC et les groupes d’âge. En présumant que n’interviendront pas d’autre facteurs, la demande générale de soins en santé mentale devrait suivre approximativement ces changements de population : augmentation notable des besoins de services aux clientèles âgées, diminution légère des besoins de services aux moins de 18 ans; augmentation de la demande à Sherbrooke et dans la MRC de Memphrémagog. 4.2 Indicateurs50 socioéconomiques associés à l’utilisation des services en santé mentale et résultats observés en Estrie Nous avons examiné certains indicateurs socioéconomiques, car il existe une relation connue entre ces indicateurs et le recours aux services en santé mentale, en particulier avec les taux d’hospitalisation psychiatrique51. Nous avons voulu savoir si, d’une part, l’Estrie se démarque de l’ensemble du Québec et si, d’autre part, on peut anticiper une demande accrue de services de la part de certains réseaux locaux estriens à partir de ces indicateurs. 48 Les données par MRC sont présentées à l’annexe 7. Depuis le 22 avril 2006, la MRC d’Asbestos est devenue la MRC des Sources. 50 Les descriptions des indicateurs sont tirées du Système intégré d’information en santé publique (SIISP). 51 Thornicroft G : Social deprivation and rates of treated mental disorder. Developing statistical models to predict psychiatric service utilisation. British Journal of Psychiatry, 158 : 475-484, 1991. 49 18 65 ans et + on op ), 2 are 001 As n tale s is s, 2 tan ce001 em plo i, 2 Sé 005 par ées , di vor cée Pe so rso uv n e uv sec nes es, on s dai ans 200 r d e 1 i s, 2 plô Dé fav 001 me ori d'é sat tud ion es ma tér Dé iell fav e, 2 ori sat 001 ion soc iale , 20 01 6,8 9,9 6,8 7,9 13,0 10,4 6,1 10,1 13,9 sm Fam 3,6 5,2 3,9 3,3 7,1 2,7 4,6 5,5 4,8 ille aib le rev en et f Se ul et f aib le 01 5,5 8,8 9,5 5,9 7,1 4,7 6,5 6,9 8,2 Se ul Ch ôm age , 20 MRC du Granit MRC des Sources MRC du Haut-St-François MRC du Val-St-François Ville de Sherbrooke MRC de Coaticook MRC de Memphrémagog Région de l'Estrie Ensemble du Québec rev en u( u( 1864 ans ), 200 1 Tableau 3 : Proportion de personnes (%) par MRC selon certains indicateurs socioéconomiques et indicateurs en excès52 dans chaque MRC par rapport à l’Estrie 6,7 7,8 7,7 7,7 11,4 7,3 8,7 9,5 10,1 5,3 10,9 9,0 5,7 9,5 4,7 7,6 8,3 7,9 16,7 21,2 19,2 19,1 21,2 17,4 22,0 20,4 19,0 48,2 41,2 41,6 35,2 25,9 40,4 34,5 32,6 29,9 36,6 20,5 38,8 7,8 9,8 19,6 13,9 15,6 20,0 6,3 6,1 0,8 3,8 33,1 10,4 14,1 18,0 20,0 LÉGENDE Signifie que le % dans la MRC est supérieur à celui de l'Estrie d'au moins 15 % Signifie que le % dans la MRC est supérieur à celui de l'Estrie d'au moins 30 % Note 1. Les données complètes par MRC sont présentées en annexe 7. Note 2. La description de chacun des indicateurs se retrouve en annexe 5. ANALYSE GLOBALE DES INDICATEURS SOCIOÉCONOMIQUES En somme, l’Estrie ne se démarque pas du Québec dans son ensemble quant aux divers indicateurs que nous avons examinés. Dans la mesure où ces indicateurs sont corrélés à la demande des services en santé mentale (et aux taux d’hospitalisation en particulier), il faut anticiper une demande équivalente à celle du Québec. Par contre, au sein même de la région, il est raisonnable d’anticiper une demande accrue de services dans la ville de Sherbrooke, où plusieurs indices de défavorisation et de dislocation sociale sont nettement plus élevés que dans les MRC avoisinantes (personnes vivant seules et à faible revenu, familles monoparentales, défavorisation sociale). L’ampleur de cette demande accrue est difficile à prédire, il n’existe pas de modèle mathématique aligné précisément sur ces données. On sait de façon générale que les taux d’hospitalisation psychiatrique peuvent varier du simple au quadruple d’un secteur géographique à l’autre, et que les divers indicateurs économiques et sociaux que nous avons examinés prédisent une bonne partie de cette différence53. Les MRC des Sources et du Haut-Saint-François font face à une proportion plus élevée de gens au chômage, une proportion importante de gens peu scolarisés et un indice de défavorisation matérielle élevé. Ceci semble contrebalancé par des indicateurs de défavorisation sociale bas. La MRC du Granit montre aussi un indice de défavorisation matérielle élevé et une proportion importante de gens peu scolarisés. En contrepoids, la proportion de gens au chômage est faible et les indices de défavorisation sociale sont bas. 4.3 Indicateurs de santé mentale et résultats observés en Estrie INDICE DE DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE ÉLEVÉE L’indice de détresse psychologique mesure les symptômes d’anxiété, de dépression, d’agressivité et de troubles cognitifs au cours de la dernière semaine au moyen de 14 questions tirées de l’Enquête sociale et de santé54. Il ne s’agit pas d’une mesure précise qui permet d’établir un diagnostic, mais bien d’un indicateur précoce d’atteinte à la santé mentale. Cela signifie que les personnes obtenant un score élevé à cet indicateur sont plus susceptibles de développer un problème de santé mentale plus sérieux. Tableau 4 : Proportion de personnes de 15 ans et plus se situant dans la catégorie élevée de l'indicateur (ISQ) de détresse psychologique selon le sexe, Estrie et Québec, 1987, 1992-1993 et 1998 HOMMES ESTRIE QUÉBEC Sources : FEMMES TOUS 1987 1992-93 1998 1987 1992-93 1998 1987 1992-93 1998 13,8 21,7 15,7 21,8 27,8 19,0 17,9 24,8 17,4 14,8 22,1 17,3 23,8 30,4 22,8 19,4 26,3 20,1 Institut national de santé publique du Québec, Le portrait de santé –Le Québec et ses régions, 2001 Régie régionale de la santé et des services sociaux de l’Estrie, Direction de santé publique et de l’évaluation, Rapport régional de l’enquête sociale et de santé 1998-Les résultats en Estrie, 2000. Institut de la statistique du Québec, Enquête sociale et de santé 1998, 2000. 52 L’excès se définit par une différence entre le pourcentage de la MRC et celui de l’Estrie qui dépasse 15 ou 30 %. Il ne repose sur aucun critère statistique et doit donc être interprété avec prudence. L’objectif de cet outil est double. D’une part, il permet de voir, pour une MRC, quels sont les problèmes les plus importants (lecture en ligne) et d’autre part, quels problèmes sont les plus importants dans la région par rapport au nombre de MRC touchées (lecture en colonnes). 53 Lesage A, Clerc D, et al : Estimating local-area needs for psychiatric care : a case-study. British Journal of Psychiatry, 169(1), 49-57, 1996. 54 Institut de la statistique du Québec, Enquête sociale et de santé, chap. 16, 1998. 19 Institut de la statistique du Québec, Compilation spéciale pour les années 1987, 1992-1993 et 1998 pour l’Estrie. Le pourcentage de la population se situant dans la catégorie élevée de l’indice de détresse psychologique en Estrie est sensiblement le même que celui observé au Québec, peu importe l’année de l’enquête. L’évolution de ce pourcentage en Estrie est également semblable à celle observée au Québec : une augmentation de 1987 à 1992-1993 suivie d’une diminution en 1998 ramenant le pourcentage à un seuil comparable à celui observé en 1987. La différence entre les sexes s’observe aussi bien au Québec qu’en Estrie. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à rapporter une détresse psychologique élevée (environ 5 %), et ce, toute année confondue. L’explication la plus plausible avancée pour expliquer cet écart est que les femmes seraient plus à l’aise que les hommes de déclarer certains des symptômes de la détresse psychologique, par exemple, « avoir pleuré au cours de la dernière semaine ». Les résultats présentés au tableau 8 proviennent des enquêtes santé Québec réalisées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Ces enquêtes ne sont plus tenues, elles ont été remplacées par les Enquêtes sur les collectivités canadiennes (ESCC) réalisées par Statistique Canada. La détresse psychologique y est toujours évaluée, mais au moyen d’un indicateur suffisamment différent pour que les résultats ne soient pas comparables (tableau 9 ). Le nouvel indice est construit de manière à mesurer des symptômes de détresse au cours des 30 derniers jours. Il privilégie davantage la spécificité (à l’opposé de la sensibilité) de manière à identifier seulement les cas les plus susceptibles d’avoir (ou de développer) des troubles mentaux plus sévères55. En Estrie comme dans l’ensemble du Québec, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à rapporter les symptômes d’une détresse psychologique élevée (écart d’environ 4 %). Cette proportion est plus élevée au Québec qu’en Estrie, et ce, autant pour les hommes que les femmes. Tableau 5 : Proportion de personnes se situant dans la catégorie élevée de l'indice (ESCC) de détresse psychologique selon le sexe, Estrie et Québec, 2000-2001 HOMMES FEMMES TOTAL ESTRIE 5,4 9,1 7,4 QUÉBEC 6,2 10,4 8,4 Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 1,1, 2000-2001. En somme, à partir de ces indices, on peut anticiper une demande de services à peu près équivalente à celle de l’ensemble du Québec. IDÉES SUICIDAIRES, HOSPITALISATION ET MORTALITÉ PAR SUICIDE L’intérêt d’intégrer des données relatives au suicide dans le cadre des orientations en santé mentale provient du fait que le suicide y est étroitement lié. En effet, le pourcentage de personnes ayant déclaré avoir eu des idées suicidaires sérieuses au cours des 12 derniers mois est presque 10 fois plus important chez les personnes se situant dans la catégorie élevée de l’indice de détresse psychologique (1,5 % versus 13,8 %)56. Parmi les personnes ayant affirmé avoir fait une tentative de suicide au cours des 12 derniers mois, 82 % d’entre elles se situaient dans la catégorie élevée de l’indice de détresse psychologique57. La prévalence des idées suicidaires sérieuses a été mesurée à au moins 4 reprises depuis 20 ans dans la population québécoise (voir tableau 6). Pour les 3 premières enquêtes, ces données proviennent des enquêtes sociales et de santé québécoise réalisées par l’ISQ et, pour la dernière, de l’ESCC, cycle 1,1. La formulation de la question n’est pas identique dans les deux enquêtes, mais les résultats sont tout de même comparables. Tableau 6 : Pourcentage de personnes présentant des idées suicidaires sérieuses, Estrie et Québec, 1987, 1992-1993, 1998 et 2001 1987 1992-93 1998 2001 ESTRIE 3,1* 5,2(+) 4,5 3,8* QUÉBEC 3,1 3,7 3,9 2,9 * Interpréter avec prudence (+) Valeur significativement plus élevée que celle de l’ensemble du Québec. Sources : Institut national de santé publique du Québec, Le portrait de santé –Le Québec et ses régions, 2001. Régie régionale de la santé et des services sociaux de l’Estrie, Direction de la santé publique et de l’évaluation, Rapport régional de l’enquête sociale et de santé 1998-Les résultats en Estrie, 2000. Institut de la statistique du Québec, Enquête sociale et de santé 1998, 2000. Institut de la statistique du Québec, Compilation spéciale pour les années 1987, 1992-1993 et 1998 pour l’Estrie. Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 1,1, 2000-2001. En ce qui concerne les résultats de l’Estrie, on remarque que, mis à part l’année 1987, la prévalence des idées suicidaires est toujours un peu plus élevée que celle observée dans l’ensemble du Québec. Toutefois, seule la prévalence observée en 1992-1993 est significativement plus élevée que celle du Québec, avec un pourcentage de 55 Kessler R. C., Üstün T. B., The World Mental Health (WMH) Survey Initiative Version of the World Health Organization (WHO) Composite International Diagnostic Interview (CIDI), Int J Methods Psychiatr Res, 2004;13(2):93-121. 56 Institut de la statistique du Québec, Enquête sociale et de santé 1998, chap. 17, p. 362. 57 Ibid. 20 5,2 % contre 3,7 %. Les données selon le sexe sont présentées à l’annexe 9, mais les données ventilées par MRC ne sont pas disponibles. Les tentatives de suicide s’étant soldées par une hospitalisation sont compilées dans le fichier MED-ECHO. On doit noter que cet outil sous-estime le nombre réel de tentatives de suicide puisqu’il ne tient compte que des tentatives ayant entraîné des lésions suffisamment importantes pour justifier une hospitalisation et que la cause n’a pas nécessairement été enregistrée correctement58. En effet, les chiffres de MED-ECHO sont nettement inférieurs à ceux rapportés lors des enquêtes sociales et de santé. Pour l’année 1998 par exemple, la prévalence de tentatives de suicide rapportées au Québec était de 500 pour 100 000 individus (environ 29 000 personnes) alors que le taux ajusté d’hospitalisation pour cette cause était d’environ 46 pour 100 000 personnes en 1998-1999 (3 196 individus). En Estrie, le taux d’hospitalisation pour tentatives de suicide (tableau 7) est supérieur à celui observé au Québec (59,0 versus 45,4 pour 100 000 personnes). En Estrie comme au Québec, ce taux est plus élevé chez les femmes que les hommes. Toutefois, l’écart entre le taux des hommes et celui des femmes est deux fois moins important en Estrie qu’au Québec. Les MRC ayant les taux les plus élevés sont la MRC du Granit (111,2), la MRC des Sources (66,8) et la Ville de Sherbrooke (64,7). La MRC du Granit se démarque principalement en raison du taux élevé chez les femmes (164,7). Il est toutefois important de mettre ce résultat en perspective : le nombre annuel moyen d’hospitalisation pour cette période, soit 15,559, est relativement petit et sujet à une grande variabilité dans le temps. Par exemple, pour la période suivante (2003-2004 à 2004-2005), le nombre moyen a diminué de plus de la moitié, ramenant ainsi le taux chez les femmes à une valeur inférieure à celle observée en Estrie pour cette période. Tableau 7 : Taux ajustés60 d'hospitalisation et de mortalité par suicide, selon le sexe et la MRC TAUX AJUSTÉ D'HOSPITALISATION PAR 100 000 PERSONNES 2001-2002 À 2002-2003 HOMMES FEMMES TOTAL MRC du Granit MRC des Sources MRC du Haut-St-François MRC du Val-St-François Ville de Sherbrooke MRC de Coaticook MRC de Memphrémagog Estrie Québec 64,2 83,1 29,4 40,8 64,5 54,1 39,0 55,5 38,6 164,7 50,5 29,2 56,2 65,2 24,2 42,3 62,7 52,4 111,2 66,8 29,7 48,7 64,7 40,2 40,5 59,0 45,4 TAUX AJUSTÉ DE MORTALITÉ PAR 100 000 PERSONNES 2000-2002 HOMMES FEMMES TOTAL 42,3* 40,8* 41,7* 26,2* 28,8 35,0* 27,2 31,5* 28,5* 31,2* 3,3* 10,7* 7,1* 4,3* 5,0* 5,6* 7,1* 7,3* 36,8 22,5* 26,8 16,9* 16,2 20,6* 16,4 19,3 17,8 *Interpréter avec prudence Source : Hospitalisations : MED-ECHO de 1987-1988 à 2004-2005, MSSS, Service de l'Infocentre, Direction des ressources informationnelles. Population : projections de population basées sur le recensement de 1996, Institut de la statistique du Québec, version juin 2000. Population de référence : Québec 1996, sexes réunis, basée sur le recensement de 1996, Institut de la statistique du Québec, version juin 2000. Décès : MSSS, Service de l'Infocentre. Décès 2000 à 2002, classification des maladies CIM-10. Population : projections de population basées sur le recensement de 2001, Institut de la statistique du Québec. Population de référence : Québec 1996, sexes réunis, basée sur le recensement de 1996, Institut de la statistique du Québec, version juin 2000. Le taux de mortalité par suicide en Estrie est semblable à celui observé dans l’ensemble du Québec (19,3 versus 17,8 par 100 000). On constate aussi au tableau 7 qu’en Estrie, comme partout au Québec, environ 4 hommes pour 1 femme se suicident (31 % des suicides versus 7 %), proportion qui se maintient depuis près d’une décennie. Les résultats par MRC doivent être interprétés avec prudence, puisqu’ils sont calculés à partir de nombres relativement petits (souvent inférieurs à 5). Les MRC où le taux de mortalité par suicide est le plus élevé sont la MRC du Granit (36,8) et la MRC du Haut-Saint-François (26,8). Encore une fois, même si le taux observé dans la MRC du Granit est le double de celui observé au Québec, les petits nombres à la source de ces taux nous obligent à être très prudents dans leur interprétation. Le nombre de suicides en 2000 et 2002 a été plus élevé que la normale, augmentant ainsi le taux pour la période. Ceci dit, même si aucun indice ne nous permet de croire que le taux plus élevé va se maintenir dans cette MRC, la situation mérite d’être surveillée de près. 4.4 Données d’utilisation des services médicaux et hospitaliers pour troubles mentaux Services d’hospitalisation L’hospitalisation est une composante clé des services de 2e ligne en santé mentale. En 2001, Denise Donovan, à la Direction de la santé publique et de l’évaluation avait dressé un portrait de la situation61 en examinant les données allant de 1993-94 à 1999-2000. Les données sont maintenant disponibles jusqu’en 2002-2003. Dans l’ensemble, la situation est restée assez stable et la plupart des constats du Dr Donovan restent vrais : 58 Institut national de santé publique du Québec, L’épidémiologie du suicide au Québec : que savons-nous de la situation récente ?, 2004. Données non présentées. 60 Taux ajusté : consiste à éliminer l’effet de la structure d’âge de la population à l’étude. 61 Donovan, D. : Portrait des hospitalisations dues aux troubles mentaux en Estrie, Régie régionale de l'Estrie, direction de la santé publique, mai 2001. 59 21 • • • les habitudes d’hospitalisation en Estrie ne diffèrent guère de celles de l’ensemble du Québec, si ce n’est d’une tendance à un taux plus élevé de journées d’hospitalisation/1 000 habitants/année (ce qui résulte en des durées moyennes de séjour légèrement plus longues). À la dernière année disponible cependant, cette différence n’était plus perceptible (tableau 8). Les taux d’occupation des lits psychiatriques se maintiennent presque toujours à 100 %, ces chiffres ne permettent guère d’envisager de nouvelle diminution du nombre de lits. les hôpitaux de l’Estrie hospitalisent peu de personnes résidentes d’autres régions du Québec (5 %) et la très grande majorité (98,2 %) des hospitalisations des résidents de l’Estrie avaient lieu dans notre région (tableau 8); 57-59 % de toutes les hospitalisations concernent des citoyens de la ville de Sherbrooke, qui représentent 49,6 % de la population de l’Estrie (tableau 8). Cette sur-utilisation relative est possiblement reliée à l’accessibilité géographique plus grande du CHUS et de l’IUGS, comme aux différences de tissu social évoquées antérieurement. De surcroît, phénomène épidémiologique connu, la ville attire les clientèles atteintes de troubles mentaux graves. (Ainsi, 65 % des personnes admises pour psychose entre 1999-2000 et 2001-2002 résident à Sherbrooke, ainsi que 67 % des personnes admises pour troubles sévères de l’humeur. En contrepartie, pour les troubles mentaux transitoires, cette proportion tombe à 55 %). Tableau 8 : Hospitalisations pour troubles mentaux non organiques (18 ans et plus); taux brut/1 000 population/année; comparaison Estrie et ensemble du Québec62 Personnes hospitalisées Nombre d’hospitalisations Journées d’hospitalisation Durée moyenne de séjour (jours) 1998-1999 Estrie (Qc) 1999-2000 Estrie (Qc) 2000-2001 Estrie (Qc) 2001-2002 Estrie (Qc) 2002-2003 Estrie (Qc) 4,43 (3,94) 4,18(4,16) 4,37(4,21) 3,80 (4,09) 4,04 (4,02) 6,14 (5,29) 5,60(5,58) 5,63 (5,62) 4,94 (5,40) 5,42 (5,28) 149 (120,15) 137,95 (123,72) 132,55(122,12) 119,15 (120,90) 122,95(121,12) 24,27(22,71) 24,63(22,17) 23,54 (21,73) 24,12 (22,39) 22,68 (22,94) Le tableau 9 croise le lieu de résidence des personnes hospitalisées et l’établissement d’hospitalisation. On peut y constater une relative autonomie de la MRC du Granit, qui admet dans son établissement 70 % des hospitalisations en santé mentale imputables à sa clientèle. Pour la région d’Asbestos, cette proportion tombe à 40 % et à Memphrémagog à 7,4 %. Ceci dit, la très grande majorité des hospitalisations pour troubles mentaux ont lieu dans les établissements sherbrookois (89 %), dont 3,3 % au CHUS Fleurimont (pédopsychiatrie), 3,3 % à l’IUGS (gérontopsychiatrie), la part du lion revenant évidemment au CHUS-Hôtel-Dieu (département régional de psychiatrie adulte). Tableau 9 : Production vs accès, admission pour les troubles mentaux non-organiques 18 ans et plus, Estrie 2003-200463 Production VS Accès Admissions pour les troubles mentaux non organiques, Estrie 2003-2004 Nombre d'hospitalisations en courte durée chez les 18 ans et plus pour toubles mentaux non organiques Lieu d'hospitalisation MRC de résidence du bénéficiaire Granit Asbestos Haut-Saint-François CSSS de la MRCd’Asbestos CSSS du Granit CHUS Hôpital Fleurimont CHUS Hôtel-Dieu IUGS - pavillons Argyll, d'Youville CSSS de Memphrémagog Hors région Total 89 0 <5 28 <5 0 6 123 0 24 <5 26 <5 0 6 56 <5 0 <5 74 <5 0 0 74 Val-Saint-François 0 0 <5 81 <5 0 5 86 Région-Sherbrookoise 0 0 22 750 25 0 6 803 Coaticook 0 0 <5 29 <5 0 0 29 <5 124 Memphrémagog 0 0 <5 114 <5 10 Hors région <5 0 7 60 <5 0 Total 93 24 46 1 162 45 10 67 26 1 406 Note : 1 Les compilations de 2003-2004 sont effectuées avec une base de données incomplète. Les résultats présentés ici pourraient donc être modifiés ultérieurement. 2 < 5 : convention éthique utilisée pour indiquer un nombre de 1 à 4. Source : APR-DRG 2003-2004 Produit par : Service de soutien méthodologique et de l'évaluation Avril 2006 Note : Les données pour les personnes de moins de 18 ans n’étaient pas disponibles au moment de cette rédaction. Services médicaux Les prochains tableaux donnent un aperçu de la consultation médicale pour motifs de santé mentale. En 2004, au moins 11,9 % de toute la population estrienne a consulté un médecin omnipraticien ou spécialiste pour un problème 62 63 Source : APR-DRG 1998-99-2002-2003. Source : service de soutien méthodologique et de l’évaluation, ASSSE, 2006. 22 de santé mentale (tableau 10). Ce chiffre est une sous-estimation car il n’inclut pas les personnes ayant consulté les médecins qui ne facturent pas à l’acte, dont les médecins de CLSC. Ceci illustre une réalité bien connue : les médecins, surtout omnipraticiens, sont la ressource la plus sollicitée pour ce type de problème de santé (en contrepartie, 0,67 % seulement de la population ont eu accès aux services en santé mentale des divers CSSS64). On peut aussi constater qu’il existe une variation modérée entre les MRC de la région. Tableau 10 : Proportion de la population ayant consulté un médecin omnipraticien ou spécialiste pour un problème de santé mentale, 2004 (source : fichier facturation à l’acte RAMQ) E strie G ran it Asb esto s H au t S t-F ran çois V al S t-F ran çois V ille d e S h erbroo ke C o atico ok M em p h rém ag og 11,9 11,6 10,2 9,7 11,9 13,1 8,5 11,1 Le tableau 11 montre que 2 % de la population estrienne a consulté un psychiatre en 2004. On observe que l’accès est notablement supérieur pour la ville de Sherbrooke et diminue plus on s’éloigne de la ville centre, pour tomber de moitié dans la MRC des Sources et des deux tiers dans la MRC du Granit. Tableau 11 : Proportion de la population ayant consulté un médecin psychiatre, 2004 (source : fichier RAMQ) Estrie Granit Asbestos Haut St-François Val St-François Ville de Sherbrooke Coaticook Memphrémagog 2,0 0,8 1,2 1,4 1,4 2,5 1,8 1,9 Dans les deux cas, le nombre médian de visites est de 2 (50 % des personnes ont consulté deux fois et moins, 50 % plus de deux fois). 4.5 Examen des ressources consenties à la santé mentale en Estrie Afin de suivre l’actualisation de son Plan d’action, le MSSS a initié l’Opération OASIS (Outil d’alimentation des systèmes d’information sociosanitaire) qui vise à préciser les contours financiers et d’activités en santé mentale, en fonction de normes et de balises établies à partir de données de recherche actuellement disponibles. Cette opération qui vient d’être complétée en Estrie apporte un éclairage sur les écarts entre les attentes exprimées par les personnes utilisatrices, leurs proches et les intervenants par rapport à l’offre de service actuelle. Ainsi, pour 2005-2006, chacun des établissements concernés a utilisé une « codification systématique » (déjà présentée en annexe 3) et mis en relation les dépenses imputées aux centres et sous-centres d’activités du manuel de gestion financière, avec les informations clientèles disponibles à la dernière période de l’année financière (P-13). Le portrait qui s’en dégage devrait servir de « temps zéro » pour nous permettre à l’avenir de suivre chaque année avec précision, aux trois paliers de décisions (local, régional et provincial) et dans une visée comparative, l’évolution des activités et des dépenses consacrées à la santé mentale pour chacune des régions administratives du Québec. Cette nouvelle forme de gestion par programme-services traduit une intention du MSSS d’atteindre une meilleure cohérence dans le suivi de l’allocation des ressources, et ce, en fonction des balises ministérielles. Elle nous incite aussi à développer davantage de rigueur dans nos définitions, nos imputations, nos programmations et notre harmonisation des offres de service sur chacun des territoires, ce qui était souhaité par les intervenants et gestionnaires des programmes santé mentale depuis longtemps. Il est aussi intéressant de noter la pauvreté relative des services de SM, comme en témoigne ce tableau tiré du PASM et qui fait ressortir les per capita régionaux pondérés, basés sur l’estimation des coûts de production 2003-2004 (PAM, p.88). Ceci explique beaucoup les difficultés rencontrées en Estrie. 64 Source : données Gestred. 23 Le tableau 12 présente la gamme des services de santé mentale selon le Plan d’action ministériel comparée à l’offre de service 2005-2006 en Estrie. Rappelons que ce portrait représente un « temps zéro » et qu’il sera mis à jour annuellement par les établissements et organismes. Il permettra de suivre l’évolution du déploiement de la gamme des services et d’y apporter les ajustements requis en fonction des objectifs. 24 Tableau 12 : Gamme de services65 requis66 en santé mentale et % d’atteinte des cibles en fonction des balises ministérielles 2010 Portrait de l’Estrie 2005-2006 : Temps zéro Légende : Section 1 : Services de santé mentale aux enfants et aux jeunes (0-18 ans) # le caractère italique dans le tableau suivant correspond à un élément actuel de suivi de gestion fourni par les établissements (GESTRED) ## le foncé correspond aux contours financiers et d’activités hors Programme-services Santé mentale ### le souligné correspond à un attendu administratif Services de 1re ligne (hors programme de santé mentale) pour un jeune avec trouble mental Services de 1re ligne pour évaluer et traiter jeunes avec un trouble mental Offrir les services de SM par Régulariser la des intervenants dédiés, reliés à situation des équipes interdisciplinaires SM jeunesse 4 5 6930 Nb de jeunes desservis pour troubles mentaux en 1re ligne, hors Programme SM Intervenants dédiés en CSSS : 6ETC/100 000 population 0 R 18 23 0 23 pe cc ts 18.5 ETC 0 ETC .3 ETC .4 ETC 0 ETC Autres Résultat Estrie CHUS CJPC/MSG Sherbrooke Magog CIBLE 2010 VSF PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 C/A = centre d’activité (au manuel de gestion financière) C= code d’action selon nomenclature MSSS ETC = équivalent temps complet R= réalisé pe = psychoéducateur spécialisé(e) cc = coordonnateur clinique ts = travailleur social psy = psychologue 2005-2006 0 217 345 jeunes psy inf ps ps arh pe 4.3 ETC .6 ETC 2 ETC 2010 23.2 % Omnipraticiens dédiés SM : 0,5 ETC/100 000 population 65 66 .2 Pour définitions, voir annexe 3. Calculé sur une population estrienne de 307 980 personnes en 2009. 25 COMMENTAIRES ET ANALYSE L’organisation des services de SM jeunesse est tributaire des investissements consentis. Entretemps, le suivi des jeunes avec troubles mentaux est encore réalisé par les intervenants des programmes « services généraux » et « jeunes en difficultés ». I-CLSC en P-13 64 1.5 ETC infirmière agent de relations humaines auxiliaire familiale éducateur(trice) spécialisé(e) cumulatif à la dernière période de l’année 2005-2006 CAP = chefs d’administration de programmation % ATTEINTE DE LA CIBLE R 1 ETC inf = arh = af = ed = P13 = .2 13 % Selon l’opération OASIS médecin salarié au CSSS Entente réalisée avec certains omnis des territoires pour clientèles vulnérables orphelines du CJE. À élargir. Incitatifs à venir en 2006-2007 pour favoriser l’implication des omnipraticiens en SM 1.8.1 Nb d’usagers avec troubles mentaux ayant bénéficié d’évaluation/traitement /suivi en 1re ligne Autres Résultat Estrie CHUS CJPC/MSG Sherbrooke Magog CIBLE 2010 VSF PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 2005-2006 % ATTEINTE DE LA CIBLE COMMENTAIRES ET ANALYSE 2010 GESTRED P-13 « avant correction » 1386 enfants et jeunes 18 26 17 23 17 42 252 109 18.2 % balise(450/100 000 pop.) Service de répit à l’intention des familles et de l’entourage Soutien aux familles et aux proches 12 Hébergement en SM jeunesse (RTF, RI, foyer de groupe…) 10 11 1.8F Nb d’usagers de moins de 18 ans dont le délai d’accès aux services de 1re ligne en SM est supérieur à 30 jours Délai d’accès à 1re ligne SM < 30 jours Mettre en place, en 1re ligne, le guichet d’accès spécifique SM jeunesse (CSSS) Guichet d’accès aux services spécifiques et spécialisés Consolider soins de collaboration au niveau 1re ligne (équipes de santé mentale, CJE, écoles et omnis) et avec– 2e ligne (pédiatrie, pédopsychiatrie) Les ententes de services sont convenues dans chaque MRC Répit-dépannage Rendre disponible Information, entraide, soutien 5502 Adapter les services résidentiels 5523 jeunesse aux besoins des jeunes avec troubles mentaux Rendre disponible Non disponible pour 05-06 Planification attendue à P-13 (2006-2007) R R R 3 MRC sur 43 % 7 7519$ 3721$ X X X X X X Programmation spécifique Équipe dédiée en santé mentale en centre jeunesse 2-4 intervenants Rendre disponible Planification attendue à P-13 (2006-2007) Utilisation d’un budget dédié répit SM. Suivi de gestion à mettre en place X Camp d’été Rendre disponible Programmation spécifique pour les clientèles SM en CR : mise en place d’une équipe de 2e niveau Indicateur national en développement Données attendues en P-13 (2006-2007) CJE VMC Offert par PANDA Estrie et APPAMM Estrie Ces deux organismes ont un rayonnement régional. Certains territoires ont aussi développé des mesures originales de soutien aux familles Pas de ressources d’hébergement pour jeunes avec troubles mentaux sauf pour la clientèle desservie par le CJE et VMC. Programmation attendue automne 2006 pour CJE et VMC Dans le prolongement du projet CONCERTO. À consolider, notamment pour soutenir les liaisons avec les médecins du territoire et les autres partenaires SM de 1ère et 2e ligne. 26 Consolider collaborations et continuité Centre jeunesse-2e ligne Pédopsychiatres/100 000 population Services spécialisés de 2e ligne67 (pédopsychiatrie) 7 3 6331 4,5 intervenants/100 000 population Nb d’usagers ayant bénéficié de services d’évaluation et de traitement de 2e ligne SM Autres Résultat Estrie CHUS CJPC/MSG Sherbrooke Magog VSF CIBLE 2010 PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 2005-2006 % ATTEINTE DE LA CIBLE 2010 R À déterminer Réalisé 1.8 ? 3 13.9 ETC pour services ambulatoires et soutien à la 1re ligne 6 ETC 464 1.8 ETC si on retranche les tâches administratives et d’enseignement. 43.2% L’ouverture de l’unité d’adolescents jumelée à l’hôpital de jour à l’automne 2006 va augmenter ce nombre. 67% GESTRED P-13 (D-1.8A) indicateur en développement pour établir le ratio 1re/2e ligne. 6ETC 692 COMMENTAIRES ET ANALYSE Balise (225/1 000 pop) 13 8 9 Services surspécialisés de 3e ligne SM : RUIS 67 14 1.8.3 Nb d’usagers de moins de 18 ans dont le délai d’attente pour services de 2e ligne en SM est supérieur à 60 6010 Lits hospitaliers pédopsychiatriques : 6281 2lits/100 000 population Hôpital de jour/soir 6985 Centre de jour Aucun délai de plus de 60 jours GESTRED P-13 3 6 6 Disponible 6 Disponible Unité d’adolescents. (Ouverture automne 2006). 6 lits hospitaliers intégrés à 6 places ambulatoires pour totaliser 12 places d’hôpital de jour. Le CDJ de pédopsychiatrie est dédié aux enfants avec TED. À déterminer par le MSSS Dont le soutien à la 2e ligne À déterminer Voir Annexe 3 pour offre de service détaillée du CHUS. 27 Légende : Section 2 : Services de santé mentale aux 18-100 ans # le caractère italique dans le tableau suivant correspond à un élément actuel de suivi de gestion fourni par les établissements (GESTRED) ## le grisé correspond aux contours financiers et d’activités hors Programme-services Santé mentale ### le souligné correspond à un attendu administratif Services spécifiques de 1re ligne pour évaluation et traitement des troubles mentaux 19 6930 Profil 410 : Offrir les services spécifiques par intervenants, reliés à équipes interdisciplinaires SM Régulariser la 151 situation versus services généraux Intervenants dédiés SM : 20 ETC/100 000 de population 62 ETC 2.4 ETC Omnipraticiens dédiés SM aux >18 ans Balise : 2 ETC/100 000 6.2 ETC 1.8.2 Nbre d’usagers de plus de 18 ans avec troubles mentaux ayant bénéficié d’évaluation, traitement et suivi en 1re ligne 4620 403 0 0 2418 2 ETC 1.6 ETC ts inf inf psy arh 2.7 ETC 2.6 ETC 3.5 ETC ts inf psy af 7.9 ETC Autre 196 Résultat Estrie CHUS 153 CJPC/MSG Sherbrooke 18 Magog Services de 1re ligne (hors programme santé mentale) pour troubles mentaux CIBLE 2010 VSF PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 C/A = centre d’activités (au manuel de gestion financière) C= code d’action selon nomenclature MSSS ETC = équivalent temps complet R= réalisé pe = psychoéducateur spécialisé(e) cc = coordonnateur clinique ts = travailleur social psy = psychologue 2005-2006 % ATTEINTE DE LA CIBLE 141 520 196 290 577 COMMENTAIRES ET ANALYSE 2010 36.6% 16.1% Données recueillies dans le cadre de l’opération OASIS. médecin salarié au CSSS. Incitatifs à venir pour favoriser l’implication des omnipraticiens en SM. 44% GESTRED P-13 22.7 ETC 1 ETC 198 infirmière agent de relations humaines auxiliaire familiale éducateur(trice) spécialisé(e) cumulatif à la dernière période de l’année CAP = chefs d’administration de programmation I-CLSC profil 410 (information fournie dans le cadre de opération OASIS). 1ETC 115 inf = arh = af = ed = P13 = 2 037 (1500/100 000 de population) 1.8F Nb d’usagers de plus de 18 ans dont le délai d’accès aux services de 1re ligne en SM est supérieur à 30 jours Aucun délai de plus de 30 jours Indicateur national en développement Données attendues en P-13 (06-07) 28 Services de 2e ligne 68 d’évaluation et de traitement des troubles mentaux 25 6333 Autre Résultat Estrie CHUS CJPC/MSG Sherbrooke Magog CIBLE 2010 VSF PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 2005-2006 % ATTEINTE DE LA CIBLE 2010 Consolider soins partagés et de collaboration au niveau 1re ligne (équipes de santé mentale, omnis, communautaire et intersect.)) et avec la 2e ligne (psychiatrie) Réaliser Services ambulatoires de 2e ligne et cliniques spécialisées : 13 intervenants ETC/100 000 40 ETC 21.4 53.5% Exclut personnel de soutien, hôpital de jour, ateliers de travail, soutien intensif, gestion et suivi en RNI. Annexe 6 Nb d’usagers de plus de 18 ans ayant bénéficié de services ambulatoires en SM 2402 personnes 2983 124% Aucun délai > 60 jours Réaliser 347 Une partie de ces activités correspond à un niveau de 1re ligne. Les systèmes d’information devront ventiler la provenance de la clientèle pour P-13 (2006-2007) GESTRED P-13 Rendre disponible 77 lits traitement et soins actifs 84 Réalisé 95 123% 84 personnes desservies en 05-06. Faire connaître programmation et critères d’accès. 105 lits de courte durée au permis, dont 10 de psychiatrie légale (780/100 000 de population) Délai d’attente > 60 jours services de 2e ligne SM Un psychiatre répondant (relié au CHUS /50 000 population) Services surspécialisés de 3e ligne/RUIS 26 6282 Hôpital de jour 36 6020 6030 Hospitalisation : traitement et soins actifs (25/100 000 population) Dont le soutien à la 2e ligne À déterminer Hospitalisation médico-légale 39 51 68 6100 COMMENTAIRES ET ANALYSE À déterminer par le MSSS 10 L’Annexe 5 précise l’offre de service du CHUS en santé mentale, présentée selon la structure fonctionnelle des sous programmes clientèles. 29 10 lits de psychiatrie légale, intégrés à l’unité de soins intensifs Pharmacie 38 6800 Monitorage Centre de jour de 27 réadaptation 28 Soutien dans la communauté 6978 Centre de jour de réadaptation 6902 Suivi intensif, intégré et en équipe (ratio intervenants/usagers 1/8 à 1/12) 3097 3869 4674 * Autre Résultat Estrie CHUS CJPC/MSG Sherbrooke Magog CIBLE 2010 VSF PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 2005-2006 % ATTEINTE DE LA CIBLE COMMENTAIRES ET ANALYSE 2010 1 487 135 $ * 1 475 495 $. Dépenses reliées à l’hospitalisation et à l’urgence. (Clinique de Clozaril?) Services aux clientèles avec troubles mentaux graves69 : • • Rendre disponible 18 ETC 29 1.8.5 Nb d’usagers ayant reçu des 770 places services de soutien d’intensité variable dans la communauté : 2 rencontres et plus(moyenne cumulative = places) : (250 places/100 000 population) 69 27.2% Programmation requise P-13 (06-07). 22.3% 48 places (pour rejoindre 82 personnes) GESTRED P-13. 30.6 % Le soutien d’intensité variable devra faire l’objet d’une programmation spécifique distincte auprès d’ une clientèle ciblée. Attendu pour P-13 (2006-2007). Ne se distingue pas seulement par le lieu d’intervention. 173 places ont rejoint 547 personnes GESTRED P-13 * Le CHUS devra progressivement convertir cette offre de service vers le soutien intensif en équipe. 4.9 ETC (70 places/100 000 population) 1.8.6 Nb d’usagers ayant reçu des 215 places services de suivi intensif dans la communauté (moyenne cumulative/nb de places) Soutien d’intensité variable dans 38.5 ETC la communauté (ratio intervenants/usagers 1/12 à 1/25) 1/20 retenu pour l’Estrie Sera réactivé en 06-07. n/d 48 places Voir code 19 4 1 1 ETC ETC 4 5 Voir code 19 22 .8 1 2.5 2 3.5 ETC ETC ETC ETC ETC 13 25 9 32 60 48 places 11.8 ETC 173 22.5% Déjà présenté dans le document Vers un réseau intégré de services pour la clientèle adulte atteinte de troubles mentaux sévères et persistants en Estrie : orientations régionales et modèle d’organisation de services, mars 2005. 30 35 7013 7023 7033 7155 6273 6274 30 Non définie Code utilisé dans OASIS pour suivre le nombre de lits utilisés en courte durée pour des personnes en attente d’hébergement Services de soutien à l’intégration 179 places ETC au travail/études (financés par SSS) : 58 places ETP/100 000 personnes Autre Résultat Estrie CHUS CJPC/MSG Sherbrooke Magog VSF CIBLE 2010 Granit PARAMÈTRES RETENUS • Hospitalisation de 37 longue durée dans une unité de courte durée 40 • Services d’intégration socioprofessionnelle • Services résidentiels70 C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE des Sources REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 2005-2006 % ATTEINTE DE LA CIBLE 2010 0 Aucune cible pour l’hospitalisation en soins actifs de longue durée ( traitement, réadaptation et soins psychiatriques ) Ateliers de travail 59 909 $ La Cordée 75 000$ CRE 174 909 $ 40 000 $ MB NH Hébergement et soins 45 lits CHSLD psychiatriques de longue durée de dédiés SM type CHSLD Hébergement de transition à 92 places durée limitée avec encadrement intensif, soins et réadaptation COMMENTAIRES ET ANALYSE 133% 60 29 29 31.5% 148 240 195 % 56 56 36 % L’indicateur est défini en places équivalent temps complet : données non disponibles en Estrie. Le résultat correspond au total des sommes imputées à ce secteur d’activités : La Cordée Transit de jour, CHUS (atelier récupération papier), CRE (évaluation des capacités et stages en milieu de travail). Maison Blanche de North Hatley = CHSLD dédié SM. Exclut les clientèles SM en perte d’autonomie, hébergées en CHSLD régulier. Maison St-Georges. Taux d’occupation autour de 65 % (20-30 places/100 000) 31 5513 Hébergement à durée illimitée avec soutien léger ou modéré : 32 5513 Logement avec soutien continu, appartement supervisé 123 places 17 75 RI-RTF (40 places/100 000) 154 places (50 places/100 000 population) 33 70 5550 7105 7100 6430 5400 Encadrement des ressources non institutionnelles, supervision et suivi des usagers Services aux ressources et aux personnes pour favoriser réadaptation X X Déjà présenté dans le document Organisation des services résidentiels et de soutien au logement en santé mentale : portrait de situation et recommandations, février 2003. 31 X Mécanisme d’accès aux ressources de même que soutien aux ressources et aux personnes fractionné actuellement entre les établissements gestionnaires de RNI Légende : Section 3 : Services de crise, d'urgence, et pour personnes suicidaires C/A = centre d’activités (au manuel de gestion financière) C= code d’action selon nomenclature MSSS ETC = équivalent temps complet R= réalisé pe = psychoéducateur spécialisé(e) cc = coordonnateur clinique ts = travailleur social # le caractère italique dans le tableau suivant correspond à un élément actuel de suivi de gestion fourni par les établissements (GESTRED) ## le grisé correspond aux contours financiers et d’activités hors Programme-services Santé mentale ### le souligné correspond à un attendu administratif REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 inf = arh = af = ed = P13 = infirmière agent de relations humaines auxiliaire familiale éducateur(trice) spécialisé(e) cumulatif à la dernière période de l’année CAP = chefs d’administration de OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE Services aux personnes en situation de crise psychosociale, suicidaire ou de santé mentale 20 Service d’intervention téléphonique 24/7 CJPC/MSG Sherbrooke Résultat Estrie X X X X 100 % Voir Rapport annuel 2005-2006 UrgenceDétresse/CLSC régional. JEVI participe à la réponse téléphonique en situation de crise suicidaire. Sous-utilisé Couverture sur tout le territoire X X X X X X X 100 % X X X X X X X R Mandat confié aux services généraux des CSSS : chacun des CSSS sur les heures ouvrables et UD-CLSC en dehors des heures ouvrables. Mandat confié aux services d’intervention de crise des CSSS. AUTRE X CHUS X Magog X 2005-2006 2010 Pré-inscription pour clientèles vulnérables (SM et suicidaires) 21 Services d’urgence psychiatrique Service mobile d’intervention de crise 24/7 COMMENTAIRES ET ANALYSE Couverture sur tout le territoire VSF PARAMÈTRES RETENUS CIBLE 2010 Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES des Sources % ATTEINTE DE LA CIBLE 22 Protocole d’application P-38 adapté à la réalité du territoire Places d’hébergement de crise 23 Suivi de crise à très court terme Programmation protocoles et ententes de services Suivi de gestion à venir Permettre le passage d’un type de service de crise à un autre (1re à 2e ligne) à l’intérieur de 5 jours Nombre moyen d’interventions et délai moyen de prise en charge > 5 jours Cheminement critique à monitorer Services d’urgence psychiatrique Urgence psychiatrique régionale au CHUS (Selon le Guide de gestion des urgences, volet santé mentale) À venir 7 3 X 32 Urgence psychiatrique régionale en implantation. Programmation attendue pour P13 2006-2007) REQUIS POUR L’ESTRIE SELON LES CIBLES MINISTÉRIELLES 2010 OFFRE DE SERVICE 2005-2006 MRC ET RÉGIONALE Suivi étroit pour les jeunes à potentiel suicidaire élevé 6 R1.8.11Séjour moyen des pts sur civière en santé mentale (moyenne cumulative) Suivi étroit pour les jeunes à potentiel suicidaire élevé Programmation spécifique Suivi étroit pour les adultes à potentiel suicidaire élevé 50 Suivi étroit pour les adultes à potentiel suicidaire élevé Programmation spécifique < 12 heures 7,3 4,9 AUTRE CHUS CJPC/MSG 9,8 Sherbrooke 4,7 Magog CIBLE 2010 VSF PARAMÈTRES RETENUS Granit C/A HSF C Coaticook GAMME DE SERVICES des Sources % Résultat Estrie 22,7 JEVI 33 COMMENTAIRES ET ANALYSE 2010 20,4 JEVI Continuité dans l’intervention interdisciplinaire (protocole) Continuité dans l’intervention interdisciplinaire (protocole) 2005-2006 ATTEINTE DE LA CIBLE Selon GESTRED P-13 Pas de programmation spécifique en 1re ligne; protocole d’intervention en situation de crise suicidaire existant (CONCERTO) pour clientèle CJE auquel est associé étroitement JEVI Cheminement critique à venir. Cheminement critique à venir Section 4 : Services offerts par les organismes communautaires dédiés à la santé mentale et reconnus au Programme-services santé mentale SUBVENTION71 C NOM DE L’ORGANISME ESTRIE MRC TOTALE NB. PERS. SSS 2005-2006 REJOINTES OFFRE DE SERVICE DE L’ORGANISME72 COMMENTAIRES Secteur Jeunesse 11 Association de parents PANDA de l’Estrie X 94 432 Soutien et entraide aux parents, intervenants ou adultes aux prises avec la problématique du TDAH. Écoute téléphonique, rencontres, ateliers de formation, conférences, centre de documentation, recherche et développement. 12 S.P.E.C. Tintamarre X 154 785 Services psychoéducatifs communautaires inc. S’adresse principalement aux enfants et aux jeunes Transfert au programme service DI/TED en qui présentent un trouble envahissant du développement. Répit de fins de semaines. Camp d’été 2006-2007 JEVI Centre de prévention du suicide X 304 845 Centre régional de prévention du suicide. Principal partenaire dans la Stratégie québécoise d’action Seul organisme communautaire mandaté face au suicide en Estrie. Partage avec UD/CLSC la réponse téléphonique à la ligne suicide pour offrir une intervention de type nationale 1 866-APPELLE et l’intervention auprès des clientèles suicidaires, leurs proches et les psychothérapeutique. endeuillés. L’organisme assume les autres modalités de prévention. Secours Amitié Estrie X 100 005 Ligne téléphonique qui offre une écoute active et un soutien émotif (anonyme et confidentiel). Mandat spécifique : Contribution à la Stratégie québécoise d’action face au suicide en Estrie par son accessibilité téléphonique 24/7 auprès des clientèles suicidaires « récurrentes » et au niveau de la formation des sentinelles que constituent ses écoutants. Secteur crise suicide 1 15 16 50 20 23 15 20 Secteur adulte 43 APPAMME X 155 846 45 PRO DÉF Estrie X 80 910 * 71 3374 présences Association des parents et des proches des personnes aux prises avec la maladie mentale. Groupes d’entraide, rencontres mensuelles d’information, intervention téléphonique ou en face à face, journal (6 parutions/an), intervention auprès de la clientèle anglophone, Mandat général : Promotion, respect et défense des droits en SM tel que défini dans le Cadre de * exclut contribution de 85 000 $ provenant référence pour la promotion, le respect et la défense des droits en santé mentale73. Mandat de SACA. spécifique : soutien au Comité régional des personnes utilisatrices de services en SM (13 935 $; a rejoint 194 personnes) Exclut les autres sources de financement gouvernementales ou privées. Environ 20 % des activités totales des organismes sont consacrées à la promotion/prévention par des activités d’information, de sensibilisation, de démystification., notamment dans le cadre de la semaine de prévention du suicide et de la semaine de la santé mentale. 73 MSSS, AGIDD-SMQ, mai 2006. 34 72 SUBVENTION71 C 41 42 15 NOM DE L’ORGANISME ESTRIE MRC TOTALE NB. PERS. SSS 2005-2006 REJOINTES La Croisée des sentiers d’Asbestos X 90 147 108 Ressource communautaire en santé mentale « L’Éveil » de Coaticook X 90 314 40 L’ensoleillée : ressource communautaire en santé mentale du Granit X 96 971 156 Centre l’Élan de Magog X 122 169 101 La Cordée Transit de jour de Sherbrooke Le Rivage du Val Saint-François X 180 534 X 112 281 50 Virage Santé Mentale du Haut SaintFrançois L’Autre-Rive de Sherbrooke X 96 323 176 X 118 083 40 La Cordée Transit de jour 32 La Cordée Transit de jour Total des subvention provenant du réseau santé services sociaux Activités d’intégration personnelle, sociale et socioprofessionnelle offertes dans un environnement de type « milieu de vie thérapeutique ». À géométrie variable on retrouve dans chacun de ces organismes locaux des activités d’accueil, écoute, orientation, accompagnement, assistance et soutien incluant lors de situations de crise. Activités sociales, culturelles et de loisirs, ateliers d’apprentissage, de formation, échange et entraide, soutien à l’insertion socioprofessionnelle et au logement; intervention psychosociale ponctuelle ou à plus long terme, soutien téléphonique; transport et accompagnement, jumelage, journal interne, groupes d’entraide (entre autres sur le thème du deuil), activités de promotion-prévention. Certains organismes offrent des services d’intervention thérapeutique. COMMENTAIRES Le nombre de personnes rejointes représente la « clientèle régulière » des différents Centres. Les activités de promotion/prévention atteignent un beaucoup plus grand nombre de personnes. Présente la particularité d’offrir davantage d’activités de croissance personnelle. S’intéresse particulièrement à la problématique des troubles anxieux, notamment les troubles panique et d’agoraphobie. Mandat spécifique : Ateliers Wellington (75 000 ). 5 La Cordée Transit de jour OFFRE DE SERVICE DE L’ORGANISME72 Mandat spécifique : 5 places en logements supervisés (28 950) Mandat spécifique : volet entraide et vieillissement (31 365) 1 697 757 Après avoir retranché le budget de S.P.E.C. Tintamarre. 35 Volet qualitatif de l’état de situation 4.6 Le point de vue des partenaires du réseau : synthèse74 des rencontres « focus group » Les comptes-rendus des rencontres de discussion ont été synthétisés de deux façons : • par tenants d’enjeux : la vision des principaux partenaires; • les constats partagés par l’ensemble des personnes consultées (consensus). Synthèse par principaux tenants d’enjeux Personnes utilisatrices : Les personnes utilisatrices présentes aux rencontres expriment leur désir Ce sont les personnes atteintes d’une maladie d’être partie prenante des décisions qui les concernent et des exercices de mentale elles-mêmes qui devraient être, dans planification et programmation des services. Sur le plan de l’accès aux toute la mesure du possible, les arbitres ultimes des services rendus, disponibles dans services, elles souhaitent dans la mesure du possible des soins proches du le système global de santé mentale, et des domicile, mais surtout accessibles facilement, notamment en situation de façons dont ils sont dispensés. crise (via un centre de crise par exemple). Elles ont des préoccupations d’équité, souhaitant un accès à des services de qualité quel que soit le diagnostic ou la gravité des problèmes. De plus, elles s’intéressent à la qualité des services rendus, et veulent être soignées par des personnes compétentes et intéressées aux problématiques de santé mentale. À leurs yeux, la qualité de la relation établie avec les soignants a beaucoup d’importance : accueil, respect, écoute, confiance, compassion. De même, elles expriment leurs préoccupations pour les droits individuels et souhaitent le recours le plus parcimonieux possible aux interventions coercitives (hospitalisations involontaires, isolement et contention, leviers légaux). Elles expriment le désir de voir se consolider les services de soutien, d’entraide, d’intégration sociale et socioprofessionnelle offerts par les organismes communautaires en santé mentale, qui correspondent bien à leurs besoins de base. Les valeurs de rétablissement, d’autonomie de la personne sont primordiales à leurs yeux. Parents et proches des usagers : Les parents et proches des usagers ont exprimé le fait qu’à leurs yeux, la qualité des services leur semblait adéquate, les intervenants dévoués. Ils ont souligné cependant les grandes difficultés d’accès avant d’obtenir ces services. Ils souhaitent avoir une meilleure communication avec les soignants, pour bien comprendre ce qui arrive à leurs proches et collaborer de façon efficace, d’autant plus lorsque la personne vit avec eux. Ils constatent aussi que certains patients plus désorganisés peuvent passer « entre les mailles du filet » et se retrouver sans services, ce qui crée un sentiment d’impuissance terrible chez eux. Organismes communautaires : Les organismes communautaires s’inquiètent des difficultés rencontrées dans le réseau et suggèrent qu’ils pourraient faire partie des solutions. Ils rappellent la contribution qu’ils sont en mesure d’apporter au niveau de l’intégration personnelle, sociale et socioprofessionnelle des personnes atteintes, et ce, dans toutes les MRC. Ils souhaitent participer davantage au processus de mise en place des réseaux locaux et espèrent des échanges sains et constructifs avec leurs partenaires des CSSS. Certains ont exprimé le désir d’avoir un meilleur accès aux informations et formations dont bénéficient les intervenants du réseau public. On ne laisse pas tomber une personne en souffrance même si elle est mal orientée ou peu volontaire. La question du soutien et de l’accompagnement dans les démarches de la personne les préoccupe particulièrement, à l’occasion de l’intégration au travail par exemple, mais aussi simplement lors d’une orientation ou référence dans le réseau de services, jusqu’à ce que la personne obtienne le bon service par la bonne ressource. Intervenants du réseau SSS : Les intervenants ont exprimé leurs préoccupations pour le manque de ressources qu’ils perçoivent aux divers niveaux de l’offre de service. Ils confirment les difficultés d’accès autant en 1re qu’en 2e ligne. Sur le plan de la continuité des soins, ils soulignent la pertinence de renforcer les liens cliniques et administratifs entre les niveaux locaux et régionaux de services, en particulier entre les CSSS et le CHUS. On souligne par ailleurs une nette amélioration de la qualité et de la quantité de ces liens. De la même façon, des collaborations se nouent entre les services de santé mentale et les services du programme Dépendances, grâce entre autres au déploiement sur le territoire des intervenants du CJPC/MSG. Les liens entre le département de psychiatrie du CHUS et les services du Regroupement CNDE-Dixville se consolident au niveau de la clientèle adulte, mais étaient déjà bien amorcés dans les services aux enfants, principalement par le biais du MOS TED. Il en est de même pour les collaborations établies depuis plusieurs années entre le CRE et le CHUS. Le désir d’améliorer la qualité des soins par le recours plus soutenu à la formation continue comme à des mécanismes de soutien clinique et de consultation-liaison est clairement présent. Plusieurs souhaitent une déconcentration géographique des services 74 L’intégrale des compte-rendus est disponible sur demande à l’Agence. 36 spécialisés de santé mentale du CHUS, pour en améliorer l’accès à tous les citoyens de la région, pour soutenir la 1re ligne santé mentale ainsi que les services spécialisés des autres programmes-services. Constats et préoccupations partagés par l’ensemble des personnes consultées • • • • Les difficultés d’accès aux services autant en 1re ligne (dans les CSSS) qu’en 2e ligne (services spécialisés, consultations psychiatriques…) ont été maintes fois soulignées; de façon consensuelle, on convient que cette situation est en bonne partie due au manque de ressources financières et humaines; les problèmes de transport sont aussi soulevés; Un autre élément faisant consensus est la nécessité d’améliorer la continuité, la concertation, la mise en réseau des institutions et des cliniciens. À cet égard, plusieurs ont relevé la pertinence de remettre en valeur le plan de services individualisé (PSI); le rôle clé que peuvent jouer des intervenants à qui on confie un rôle explicite d’agent de liaison entre les institutions a été souligné. Le rôle que pourrait jouer des tables de discussion, surtout si centrées sur des problématiques précises, par exemple la crise et le suicide, a été mentionné comme pouvant stimuler la création de communautés de pratique avec l’effet synergique que cela entraîne pour favoriser de nouveaux rapports cliniques et administratifs entre partenaires; Plusieurs ont souligné l’absence d’un langage commun, de cadres de références partagés, qui nuisent à la mise en réseau. On a mentionné le rôle important que pourrait jouer la formation continue pour améliorer cette situation, formation qui devrait par nécessité être interdisciplinaire. Plusieurs ont insisté sur la pertinence de « formations croisées » aux interfaces de la santé mentale et des autres réseaux, dont la déficience intellectuelle, les services de toxicomanie et les services aux personnes âgées. Le rôle que peuvent jouer les services spécialisés du CHUS à cet égard a été souligné : supervision clinique aux réseaux de 1re ligne, services de consultation-liaison auprès des équipes des autres réseaux, télépsychiatrie, psychiatre répondant; La pertinence de suivre certains indicateurs d’accessibilité, de qualité et de continuité fait aussi consensus. 5. LES ÉLÉMENTS D’ORDRE CLINIQUE ET ORGANISATIONEL À CONSIDÉRER DANS L’ORGANISATION DES SERVICES DE SANTÉ MENTALE Certaines des mesures suivantes ont été identifiées par les participants des « Focus group », d’autres s’inspirent des orientations ministérielles ou de l’éclairage des meilleures pratiques dans le domaine. Plusieurs éléments sont en effet venus alimenter la réflexion pour identifier les orientations et priorités régionales et devraient de la même façon influencer l’élaboration des projets cliniques en santé mentale. Interface avec le Programme Services généraux • Définir les services généraux versus les services spécifiques de SM doit faire l’objet de précision notamment par le biais des programmations, des trajectoires de services et de consignes rigoureuses au niveau de la saisie de données I-CLSC (opération administrative qui a le mérite de préciser l’acte professionnel); l’implantation des guides de pratique, notamment en lien avec les troubles anxieux et les troubles dépressifs, devraient aider à préciser les niveaux d’offre de service. Un interface important entre les deux programmes est la problématique de l’itinérance. Si on tient compte de la particularité de l’approche à cette clientèle (dans le milieu, davantage communautaire, visant la réduction des méfaits, auprès de personnes à problèmes multiples et marginales…), de ses liens étroits avec les services de crise, de l’avancement des travaux en partenariat et en interdisciplinarité sous le leadership du CSSS-IUGS, cette offre de service devrait faire l’objet d’une programmation distincte (mésadaptation psychosociale) inter programme et inter organisation, d’un financement de provenance multiple, mais suffisant et d’un suivi de gestion particulier, encourageant ainsi le caractère novateur de cette offre de service. Santé mentale Jeunesse • • • • • • Poursuivre la mise en réseaux locaux de services intégrés en santé mentale jeunesse (intervenants dédiés, programmations spécifiques, liaison organisée, guichet d’accès en 1re ligne et trajectoires de services, formations croisées, programmation et outils cliniques communs, ententes de services avec partenaires scolaires et omnipraticiens du territoire…); Poursuivre l’implantation de la consultation-liaison et du support aux équipes de 1re ligne par l’équipe spécialisée (pédopsychiatrie et pédiatrie), en adaptant les modalités de déploiement pour tenir compte des ressources disponibles; Organiser la transition des services de SM jeunesse au réseau SM adulte pour chaque jeune qui le requiert; Mettre en place l’équipe de 1re ligne interdisciplinaire dédiée en santé mentale jeunesse, reliée étroitement aux omnipraticiens du territoire et aux services spécialisés, peu importe le mode d’organisation qui sera convenu localement. Ce niveau de services est responsable du guichet d’accès aux services spécifiques et spécialisés de SM jeunesse; Arrimer solidement ce réseau « spécifique » avec l’équipe d’intervention jeunesse des territoires, donc avec les partenaires naturels auprès des jeunes, qui peuvent présenter de multiples problématiques; Adapter l’offre de service de SM aux clientèles desservies par les centres de réadaptation jeunesse. Les arrimages avec la 2e ligne sont déjà bien réalisés au CJE, à partir du protocole CONCERTO. Reste à implanter une programmation des services de SM à l’ensemble des clientèles hébergées (CJE et VMC) et à consolider les liaisons avec la 1re ligne en SM : CSSS, organismes communautaires et omnipraticiens des territoires. 37 Crise et suicide • • • Mettre en place un suivi systématique et étroit aux personnes à potentiel suicidaire élevé; Poursuivre la formation des intervenants, les omnipraticiens en particulier, à la détection, à l’évaluation du risque et de l’urgence suicidaire, à l’intervention en situation de crise suicidaire et faire connaître les ressources spécialisées et les trajectoires de services à ce chapitre; Prévoir d’ici 2009 (projet clinique des réseaux locaux) la réorganisation des services d’urgence, de crise et d’hébergement de crise pour répondre à différents profils de besoins en situation de crise : • • • La crise psychiatrique, pour laquelle l’urgence psychiatrique régionale est toute indiquée de même qu’une unité de stabilisation de très courte durée qui inclut une intervention interdisciplinaire « de crise » ; La crise psychosociale pour des clientèles désorganisées, incapables notamment de répondre à leurs besoins de base et qui présentent souvent des problématiques multiples et des troubles de comportement; La crise suicidaire ou de santé mentale, pour des personnes qui se retrouvent autrement à l’urgence psychiatrique, mais dont le profil de besoins correspond davantage à une offre de service de type hébergement de crise avec intervention (ex: centre de crise ) ou d’intervention dans le milieu plus ou moins intensive. Troubles mentaux modérés • • • • • • Clarifier le rôle des niveaux de soins : 1re ligne versus 2e ligne; Élaborer des protocoles de suivi systématique en commençant par les problématiques les plus prévalentes (guides de pratiques); Développer les soins partagés et en collaboration, entre les niveaux de service et au niveau des RLS; Développer différentes modalités d’hébergement de crise (ex. : Lits de crise, centre de crise, Hôpital de jour, Unité de court séjour…) et de suivi de crise; Implanter la fonction de psychiatre répondant pour soutenir la 1ère ligne; Une problématique prévalente avec laquelle la 1re ligne (incluant les omnipraticiens) est plus ou moins à l’aise est le trouble de personnalité, associé ou non à d’autres problématiques. Ce pourrait être une première cible de programmation intégrée des services. Bonne chance si vous voulez trouver un logement décent et que les propriétaires apprennent que vous avez une maladie mentale. Troubles mentaux graves • • • • • Remettre à l’agenda la question d’une programmation spécifique pour cette clientèle plus atteinte, basée sur la réadaptation psychiatrique. À défaut de reprendre la totalité du modèle proposé il y a un an, en garder au moins les dimensions cliniques essentielles : désignation d’un intervenant-pivot pour suivi systématique ; évaluation complète et périodique des besoins et coordination des services; registre des cas; mise en place de suivi intensif dans la communauté, avec faible ratio patient/intervenant; définition des trajectoires de services… Réviser la gamme ainsi que la répartition territoriale des ressources résidentielles et de soutien au logement, présentement concentrées dans ou autour de Sherbrooke; prévoir la disponibilité des ressources résidentielles au sein des réseaux locaux sauf pour les personnes qui nécessitent un encadrement plus intensif. Prévoir aussi un soutien particulier aux ressources pour mettre en place une approche de réadaptation psychosociale dans ces milieux de vie. S’assurer de la disponibilité de logements autonomes adéquats dans chaque MRC; Augmenter les opportunités et le soutien à l’intégration sociale et socioprofessionnelle; Organiser le soutien d’intensité variable en 1re ligne pour les clientèles qui le requièrent, par l’élaboration d’une programmation spécifique, en le distinguant clairement du soutien au logement; Ajuster le rôle des services spécialisés offerts par le CHUS auprès des clientèles avec troubles mentaux, rôle qui reste primordial, mais qui devra se recentrer sur les services plus intensifs : hospitalisation, programme des premiers épisodes psychotiques, traitement et réadaptation intensive des personnes dont la condition est complexe, instable, souvent multiproblématique, collaboration et soutien clinique à la 1re ligne. La notion d’épisodes de soins au niveau des services spécialisés est très importante. C’est la 1re ligne qui devient pivot, où est retourné le client lorsque sa situation est stabilisée. Il existe cependant un petit nombre de personnes, dont le profil dominant est la mésadaptation psychosociale et le trouble sévère du comportement, qu’on ne peut relier davantage à l’un ou l’autre des programmes-services (DI, SM, Dépendance, DP…) Ces personnes se retrouvent prises en charge par le réseau de la santé mentale à cause de leurs troubles de comportement et mobilisent plusieurs ressources d’hébergement, d’urgence, d’hospitalisation de longue durée en courte durée psychiatrique, ou se retrouvent en détention par défaut. Les besoins présentés par ces personnes sont relativement homogènes et pourraient entre autres être répondus par des soins actifs de réadaptation comportementale, par un hébergement à durée indéterminée avec encadrement intensif et traitement adéquat. Ce sont les personnes dont les dossiers « litigieux » aboutissent la plupart du temps à l’Agence pour arbitrage ou pour achat de places dans des ressources plus appropriées hors région. Un projet de ressource régionale d’hébergement sécuritaire avait été formulé pour répondre à ces besoins, mais ne s’est jamais concrétisé. Les personnes qui reçoivent des soins spécialisés n’auront pas toujours besoin de cette catégorie de services. Il faut surveiller et réévaluer continuellement la nécessité de leur offrir la gamme complète de services à mesure qu’elles franchissent les étapes de leur rétablissement et que leurs besoins changent. (p. 115) 38 Ce dossier des « cas litigieux », interprogramme, doit être saisi par le réseau afin de développer dans la région une programmation originale, intégrée, adaptée aux besoins de ces personnes et permettant une utilisation judicieuse des ressources de tous les niveaux et réseaux concernés. Hiérarchisation des services • • • • Augmenter les ressources en 1re ligne pour dégager la 2e ligne qui intervient souvent par défaut et lui permettre de se concentrer sur sa mission propre; Améliorer, au sein de la 1re ligne, la coordination entre les services médicaux et psychosociaux : le projet clinique des réseaux locaux en santé mentale devra inclure les protocoles de soins partagés et en collaboration; Voir au maintien et à l’amélioration des compétences en 1re ligne par la formation continue, la supervision clinique, l’accès à la consultation spécialisée (et au psychiatre répondant); Poursuivre les efforts de recrutement de psychiatres, pédopsychiatres, gérontopsychiatres et de médecins omnipraticiens intéressés par la santé mentale. Interface vieillissement et santé mentale • • • • • • • S’assurer que les clientèles > 65 ans avec troubles mentaux graves reçoivent des services adéquats lorsqu’ils présentent une perte d’autonomie; Distinguer les trois types de clientèles et planifier les trajectoires de services en conséquence : les personnes de plus de 65 ans présentant un nouveau problème de santé mentale ; les clientèles santé mentale connues qui peuvent développer une perte d’autonomie en lien avec le vieillissement ; les clientèles qui nécessitent un diagnostic différentiel entre un trouble mental (fonctionnel) et un trouble cognitif (organique) ; Envisager la mise en commun de certaines ressources d’hébergement entre les programmes PALV et SM, pour tenir compte du fait que les ressources plus spécifiques à la santé mentale sont peu adaptées aux besoins médicaux grandissants des clients âgés; le même principe de mise en commun des ressources prévaut lorsqu’il s’agit de clientèles avec troubles mentaux vieillissantes, suivies à domicile (réf. : Politique de soutien à domicile). On rappelle ici que la fonction de soutien d’intensité variable dans la communauté et du soutien au logement en SM est différent du MAD pour les personnes en perte d’autonomie et vise davantage le contrôle de la symptomatologie, la réadaptation psychosociale et l’intégration dans la communauté; S’assurer par ailleurs que le critère d’âge ne limite pas l’accès aux services spécifiques et spécialisés de santé mentale; Tenir compte de l’évolution démographique. On prévoit une augmentation de 16,4 % de cette cohorte. Les services de gérontopsychiatrie devront nécessairement être consolidés pour assurer correctement leur fonction de consultation liaison, de soutien et de formation aux équipes interdisciplinaires de 1re et éventuellement de 2e lignes; Ajuster l’offre de services du réseau communautaire pour tenir compte du vieillissement. À l’instar du programme Santé mentale et vieillissement développé par La Cordée Transit de jour et le Réseau d’Ami(e)s de Sherbrooke, les organismes communautaires en santé mentale des réseaux locaux pourront être appelés à supporter leurs collègues du communautaire au niveau du soutien aux bénévoles qui s’occupent des personnes âgées avec problèmes de santé mentale; Préciser la trajectoire de services dans le cas de nouveaux problèmes de santé mentale pour les clientèles âgées : les services généraux, médicaux et psychosociaux restent la porte d’entrée aux services, qui seront référés le cas échéant aux services spécifiques en SM et aux services spécialisés, selon la procédure habituelle. Il n’existe pratiquement aucune ressource de soutien à domicile pour les adultes âgés ayant une maladie mentale ou une toxicomanie… Les seules possibilités, pour eux, sont l’hôpital ou un établissement de soins de longue durée, mais ces options sont coûteuses, les privent de leur liberté et ne sont souvent pas nécessaires. Interface avec le Programme-services Déficience intellectuelle/Troubles envahissants du développement (DI/TED) • • • • • Consolider les efforts de rapprochement entre les deux programmes (1re et 2e lignes) qui donnent d’excellents résultats; Mettre sur pied des activités de formations croisées; Mieux planifier la transition des services « enfance » aux services « adulte » pour les personnes qui présentent cette co morbidité; Revoir la question d’une ressource d’hébergement adapté (sécuritaire) pour les clientèles avec trouble de santé mentale, déficience intellectuelle, troubles de comportement concomitants; considérer la mise en commun de ressources de la santé mentale et de la déficience intellectuelle pour mieux répondre au besoin de la personne; Systématiser l’utilisation du PSI dans le trouble concomitant, notamment pour prévoir l’intervention en situations de crise (avec le soutien de UD/CLSC et de l’urgence psychiatrique) et la planification des mesures de repli lorsque nécessaire. … je vous traiterai quand vous serez guéri… Interface SM avec Abus de substances/Dépendances • Prévoir des modalités d’intégration fonctionnelle des deux programmes pour augmenter l’efficacité de l’intervention auprès des clientèles avec troubles mentaux graves et dépendance; 39 • • • • • Poursuivre les collaborations entre le CJPC-MSG et les CSSS pour favoriser les interventions concomitantes abus de substance/ santé mentale auprès des personnes avec troubles mentaux modérés; Améliorer la capacité de détecter l’abus de substance dans les équipes SM, et avec troubles mentaux chez les clientèles avec dépendance, par l’utilisation des mêmes outils cliniques; Assurer l’accompagnement des clientèles, surtout les clientèles jeunes, pour faciliter l’accès aux services de l’autre réseau dans le cas de co morbidité, notamment via l’utilisation du PSI; L’exclusion de certains services de SM pour cause de dépendance cooccurente ne devrait se faire que si une alternative est disponible; Convenir d’arrimages étroits entre le CJPC/MSG, le CHUS, le CJE et la VMC pour intégrer davantage les expertises dans le sens des meilleures pratiques cliniques auprès des clientèles desservies par les services spécialisés. Il ne s’agit pas de faire rentrer le client dans notre offre de service, mais plutôt d’adapter notre offre de service au besoin de la personne. Interface avec les services correctionnels • • • • • • Agir en amont du processus judiciaire, notamment chez les jeunes (reaching out, 1ers épisodes de troubles mentaux ou au niveau de l’intervention de crise…) pour éviter l’incarcération des personnes avec troubles mentaux; Se rappeler que le Centre de détention pourrait représenter le plus gros département de psychiatrie de Sherbrooke, mais que les besoins des clientèles avec troubles mentaux y sont particulièrement mal répondus. L’instauration de la télépsychiatrie pourrait être une avenue de solution; Améliorer la collaboration et la continuité entre les services médicaux et psychosociaux dispensés en milieu carcéral et les services psychiatriques, les services reliés à l’abus de substance, de probation et d’hébergement pour améliorer la prise en charge post-détention des personnes avec troubles mentaux, en utilisant le PSI; Envisager ici aussi l’implantation d’une ressource d’hébergement et de crise plus sécuritaire pour clientèles avec comportements perturbateurs et problèmes multiples; Réactiver la concertation intersectorielle (Justice, SM, services correctionnels…); Porter une attention particulière aux besoins des femmes détenues qui devraient avoir accès à des traitements adéquats, notamment en lien avec les troubles de personnalité, bénéficier d’un hébergement de transition postdétention et d’un soutien à l’intégration sociale. Interface avec le Programme-services Déficience physique (DP) • • Répondre au besoin de support clinique spécialisé (psychiatrie) du réseau de la déficience physique, notamment en ce qui concerne les clientèles avec TCC; Organiser des formations croisées pour rehausser l’expertise des intervenants des deux réseaux; La particularité dans l’interface du Programme-services Santé mentale et le Programme-services Déficience physique est l’offre de service en insertion socioprofessionnelle développée par le CRE et partagée par les clientèles de déficience physique et de santé mentale (évaluation et entraînement aux habiletés de travail, support aux stages en milieu de travail et à l’intégration à l’emploi…) Conclusion à l’état de situation : Nature du changement attendu dans les prochaines années À la lumière de l’ensemble des informations recueillies, on peut dégager les principaux défis à relever pour les prochaines années, qui toucheront aux différentes composantes de la mise en réseau des services, intégration normative, intégration fonctionnelle, intégration clinique : • Une organisation de services cohérents, complémentaires, hiérarchisés et coordonnés; • Un partenariat efficace et stimulant; • Des approches cliniques et la programmation des activités basées sur les données probantes d’évaluation et de recherche; • Un suivi rigoureux du contour des activités et des dépenses, en lien avec l’atteinte de résultats attendus; • Une nouvelle culture de réseau en santé mentale, basée sur un partage d’expertise et de valeurs; • Une approche d’humanisation des soins et services qui se répercute dans les interactions avec les personnes utilisatrices, leurs proches et les partenaires, ainsi que dans les choix organisationnels. 40 PARTIE II : Orientations régionales 2006-2010 6. ORIENTATIONS ET PRIORITES REGIONALES 2006-2010 Dans la foulée du Plan d’action ministériel, le Programme-services Santé mentale veut offrir à toute personne dont la santé mentale est « perturbée » : • • … il faut accorder aux personnes atteintes de maladies mentales autant de respect, d’attention et de considération que les clientèles des autres programmes services le bon service au bon moment, par le bon partenaire, avec l’intensité requise; une gamme de services et des approches cliniques qui favorisent le rétablissement des personnes utilisatrices tout en leur permettant d’exercer leur pleine citoyenneté. 6.1 Les principes directeurs Le Plan d’action ministériel met de l’avant la Reconnaissance du potentiel et du rôle des personnes utilisatrices de services, des familles et des proches. Cette orientation nous incite à recadrer l’ensemble de nos approches et de nos actions en santé mentale dans une perspective du rétablissement de la personne. Cette nouvelle vision entraîne une révision au niveau des croyances et un ajustement des attitudes et des comportements des soignants. On devrait en observer les manifestations dans les interactions avec les personnes utilisatrices et leurs proches et dans l’adaptation des pratiques professionnelles. Cela implique aussi que les personnes utilisatrices elles-mêmes et leurs proches apprennent à se situer dans un rapport différent avec les intervenants, davantage basé sur une relation coopérative. Tel que nous le suggère la littérature internationale75 76 ainsi que le Plan d’action en Santé mentale du MSSS, et selon les grands éléments visés par le projet clinique des réseaux locaux de services intégrés, les services dispensés dans le cadre du programme santé mentale doivent mettre la personne au centre des décisions qui la concernent et s’avérer respectueux des principes suivants : • Accessibilité : Les services doivent être connus de la clientèle et rendus accessibles : • Sur le plan géographique, le plus possible à proximité du milieu de vie des personnes utilisatrices; • Sur le plan temporel, en respectant des standards de pratiques en termes de délais; • Sur le plan linguistique, conformément au Programme d’accessibilité des services en langue anglaise et au Plan d’action en matière d’accessibilité aux personnes issues des communautés ethno-culturelles. • Continuité : • Les services doivent être coordonnés et cohérents, le passage à l’intérieur d’un même niveau de service ou d’un niveau à un autre, sans rupture et organisé en fonction d’une analyse systématique des besoins et d’une offre de service convenue. L’intervention concertée lorsque requise, doit en effet s’appuyer sur un plan (PI, PII ou PSI) structuré, conçu avec la personne en fonction de ses besoins et impliquant les différents partenaires locaux et régionaux concernés selon les épisodes de soins; • Une attention particulière est accordée aux transitions : des services de santé mentale jeunesse vers le réseau SM pour les adultes, du réseau SM vers le réseau PALV. • Qualité : • Les services doivent présenter les caractéristiques suivantes : o flexibles : capables de composer avec les différents profils de clientèles et de besoins à court terme et à long terme, incluant les personnes qui sont d’emblée plus réfractaires au suivi; capables aussi de composer de façon créative avec les contraintes du système; o adaptés : pour répondre aux besoins particuliers reliés au genre (analyse différenciée selon les sexes) ou à la culture; o interdisciplinaires : qui permettent de mettre à contribution les expertises disciplinaires de chacun, mais aussi d’atteindre un bon niveau de complicité entre les membres de l’équipe soignante. Ce concept de partenariat inclut aussi les personnes utilisatrices et leurs familles dans la planification des services et programmes qui leur sont destinés; o ciblés et efficients : bien articulés selon le niveau de services requis, avec une utilisation pertinente des ressources de 1re ligne et des ressources plus spécialisées (hiérarchisation des services); o axés sur les forces et compétences des individus, visant le rétablissement, sinon le meilleur niveau d’adaptation possible de la personne; o respectueux de l’autonomie des personnes utilisatrices, de leur capacité à s’autodéterminer, à prendre en main leur destin et à participer aux décisions qui les concernent; o à jour et efficaces, s’appuyant sur les données probantes, les modèles reconnus efficaces, les pratiques exemplaires; o imputables, tant à l’égard des usagers et de leurs proches que des intervenants, et régulièrement évalués de façon à s’assurer qu’ils demeurent pertinents, acceptables, efficaces et efficients; 75 76 Thornicroft G, Tansella M., The mental health matrix, a manual to improve services. Cambridge University Press, Cambridge, 1999. Organisation Mondiale de la Santé, Rapport sur la santé dans le monde 2001 : la santé mentale, nouvelle conception, nouveaux espoirs, Genève, OMS, 2001. 42 o o o o o attentifs aux proches des personnes utilisatrices, à leurs besoins d’information, de support, de participation aux décisions importantes, qui souvent les concernent de très près; attentifs aux intervenants, respectueux de leurs compétences, de leurs besoins de formation, de mise à jour, de valorisation, de participation, comme aux dangers d’épuisement possible dans le contact avec des clientèles souvent exigeantes; attentifs à la communauté, à la nécessité de démystifier la maladie mentale, d’informer et d’associer les différents milieux susceptibles de favoriser l'intégration sociale des personnes aux prises avec un trouble mental grave; normalisants, qui privilégient le milieu de vie le plus naturel, le moins contraignant possible, et les activités offertes dans ou par la communauté; complets (globaux), c’est-à-dire capables de répondre aux besoins multiples de la clientèle visée, incluant les personnes dont les besoins sont particuliers, par exemple, les jeunes, les clientèles vieillissantes, itinérantes, avec déficience intellectuelle ou déficience physique associée, avec composante judiciaire associée ou avec abus de substance/dépendance associé. 6.2 Les orientations régionales 2006-2010 Les orientations régionales suivantes devront supporter l’élaboration du projet clinique des réseaux locaux au Programme-services Santé mentale d’ici 2010 : En regard de l’accessibilité • L’organisation d’une 1re ligne dédiée forte comme étant la base du système de services médicaux, psychosociaux et de réadaptation en santé mentale. Il faut donc prévoir l’augmentation de la capacité des services offerts par les réseaux locaux de services en réorganisant les ressources disponibles ou à venir pour permettre : o o o le soutien par les services spécialisés de 2e ligne aux médecins de famille, aux équipes interdisciplinaires des réseaux locaux et aux autres établissements (soins partagés et offerts en collaboration); la diversification de la gamme de services de proximité, notamment au niveau du traitement, du soutien dans la communauté, de l’intégration sociale (soutien logement et soutien à l’ intégration travail/études) et de l’éventail des ressources résidentielles; des délais d’accès cliniquement acceptables aux services d’évaluation, de traitement, de réadaptation, d’intégration sociale, d’hébergement et d’urgence psychiatrique. En regard de la continuité • Le passage sans rupture (fluidité), à l’intérieur d’un niveau de services, entre les niveaux de services et entre les programmes-services, basé sur une coordination de soins et services interdisciplinaires de santé mentale, cohérents, complémentaires et hiérarchisés : o o o o o Guichet d’accès local aux services spécifiques de 1e ligne et aux services spécialisés de 2e ligne; mécanisme d’accès aux ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement en SM; Mécanismes de liaison, intervenant pivot (pour le soutien d’intensité variable dans la communauté); Trajectoires de services(cheminement critique) et rôles définis; Outils cliniques partagés; PII, PSI. En regard de la qualité • L’élaboration de programmations spécifiques et intégrées, s’appuyant sur des guides de pratique reconnus ou sur des pratiques prometteuses, permettant de répondre aux besoins particuliers selon la problématique et favorisant le rétablissement des personnes : o o o o o o o o o o • les clientèles avec troubles mentaux graves (avec ou sans problématique associée); les personnes à potentiel suicidaire élevé; les jeunes avec troubles mentaux en transition vers le réseau adulte; les clientèles avec troubles de personnalité; les jeunes avec troubles mentaux; les clientèles avec cooccurrence d’abus de substance; les adultes de plus de 65 ans qui présentent des troubles mentaux; les personnes aux prises avec une mésadaptation et une exclusion sociale associées à des problèmes multiples (en collaboration avec les services généraux et le programme dépendances); les personnes qui présentent des troubles anxieux; les personnes qui présentent des troubles affectifs. L’amélioration de la qualité des services, notamment au niveau de la qualité perçue des services du réseau par la clientèle, notamment en regard la relation établie avec les intervenants, de l’information reçue, de la facilité d’accès aux services et de l’adéquacité des services pour répondre à leurs besoins. 43 6.3 Les priorités 2006-2010 Accessibilité Au niveau du développement de la capacité de la 1re ligne SM : • L’implantation des soins partagés et des soins en collaboration sur tous les territoires pour les clientèles jeunesse et pour les plus de 18 ans; • L’augmentation des services de soutien d’intensité variable dans la communauté; • La révision de l’organisation des ressources résidentielles et de leur mécanisme d’accès; • L’augmentation des opportunités et du soutien à l’intégration socioprofessionnelle dans chaque territoire de CSSS. Continuité Au niveau de la coordination des soins et services : • • • L’implantation en 1re ligne du guichet d’accès aux services de SM et des outils cliniques et informationnels pour en faciliter le fonctionnement; La définition des trajectoires de services (cheminement critique) dans le réseau local et avec les services spécialisés; La mise en place de mécanismes de liaison efficaces entre les partenaires concernés, dont la fonction de liaison et celle d’intervenant pivot en 1re ligne pour les clientèles qui le requièrent. Qualité Au niveau de l’élaboration de programmations spécifiques intégrées : • • • • La mise en place du suivi étroit aux personnes à potentiel suicidaire élevé; La programmation intégrée des soins et services aux clientèles avec troubles mentaux graves; La programmation intégrée des services reliés aux personnes qui présentent un trouble de personnalité ; La programmation intégrée des services aux jeunes avec troubles mentaux. Au niveau de l’amélioration de la qualité perçue par les clientèles : • L’implantation de mécanismes de feedback et de participation de la clientèle. Note : Dans la foulée de l’implantation d’INFO SOCIAL en 2007-2008, des travaux régionaux devront être réalisés par les CSSS, en collaboration avec l’Agence et les partenaire concerné, afin de développer un concept d’hébergement de crise avec services, qui s’inscrit dans le contexte de la réorganisation des services de crise. Un projet est attendu en mars 2009. Ces services relèvent du Programme services généraux : activités cliniques et d’aide. 6.4 Les rôles et responsabilités Dans le contexte d’implantation des projets cliniques, les partenaires ont signifié à plusieurs reprises une attente que les présentes orientations viennent soutenir les interactions en vue d’élaborer les projets cliniques, notamment en précisant les mandats dévolus aux différents partenaires, ce qui fait l’objet du présent chapitre. Un principe général doit cependant présider au partage des rôles et responsabilités, celui de la flexibilité, tout en se situant dans les limites des mandats confiés par la LSSS. On convient ainsi que : • • • le maximum de services doivent être offerts par la 1re ligne, surtout pour les problématiques à haute prévalence. Des critères reliés à la gravité, à la complexité et à la stabilisation de l’état de la personne serviront à déterminer le niveau de services requis; la capacité de la 1re ligne peut progressivement être rehaussée par le soutien clinique de la 2e ligne, libérant celle-ci pour le traitement des problématiques plus complexes et pour le soutien clinique. Ceci vaut autant pour les omnipraticiens que pour les autres partenaires de 1re ligne. On convient aussi que les rôles se précisent souvent au cas à cas, dans le cadre du PSI, en tenant compte des niveaux de services, mais aussi sans négliger l’intérêt ni les préférences de la personne; en fonction des missions et des mandats prévus par la loi et le code des professions, un CSSS pourrait développer avec d’autres CSSS, avec ses partenaires locaux et avec ses partenaires de 2e ligne, des modalités adaptées à la réalité de son territoire pour assurer à sa population l’accès à la gamme complète des services, en mettant à contribution toutes les ressources disponibles, en réunissant les conditions de réalisation, en levant les obstacles à ceux et celles qui veulent assumer un leadership innovateur et en s’assurant d’un mécanisme d’évaluation de qualité des services et de satisfaction de la clientèle. 44 L’Agence de la santé et des services sociaux Orientations régionales, ententes de services et suivi de gestion • • • • • Élabore les orientations régionales en santé mentale; S’assure de l’implantation des orientations nationales et régionales; Contribue à lever les obstacles rencontrés dans l’actualisation des mesures retenues; Soutient le développement de partenariats intersectoriels ; Assure le suivi de gestion du programme services Le CSSS (équipes dédiées en SM pour les jeunes et pour les plus de 18 ans) Coordination locale, mécanisme d’accès à l’évaluation/traitement /réadaptation, accompagnement dans le réseau, soutien dans le milieu… • • • • • • • • • Met en place une équipe de santé mentale interdisciplinaire de 1re ligne pour les plus de 18 ans (infirmière, médecin, psychologue, travailleur social, psychoéducateur, ergothérapeute, auxiliaire familiale, organisateur communautaire…); Met en place une équipe interdisciplinaire dédiée en SM jeunesse, bien arrimée aux services EJF (PASM, p. 23); Coordonne le réseau local de services intégrés en SM; Assure la fonction de guichet d’accès aux services spécifiques de 1re ligne en SM (traitement, réadaptation, ressources résidentielles, intégration sociale et socioprofessionnelle) et aux services spécialisés de 2e ligne; assure l’accompagnement de la personne dans le réseau; Garantit localement l’accès aux services de santé mentale peu importe le mode d’organisation du RLS; Assure la liaison et l’intervention conjointe avec ses partenaires locaux, principalement avec les médecins de familles et avec les services spécialisés de 2e ligne; Instaure la fonction d’intervenant-pivot pour les clientèles qui le requièrent et coordonne les PSI; Assure ou facilite l’accès à : o l’évaluation, le traitement et le suivi de 1re ligne interdisciplinaire, en collaboration étroite avec les omnipraticiens et GMF du territoire; o le soutien d’intensité variable dans la communauté77 (programmation spécifique); o des interventions spécifiques ou de groupes avec certaines clientèles (troubles de personnalité, troubles anxieux, troubles affectifs…) en collaboration avec la 2e ligne; o des ressources résidentielles et de soutien au logement ; o des ressources d’intégration sociale et socioprofessionnelle. Offre le support-conseil en matière de troubles mentaux aux intervenants et intervenantes des autres programmesservices du CSSS; Le CHUS (psychiatrie et pédopsychiatrie) Épisodes de soins, intensité de l’intervention, complexité de la problématique, soutien à la 1re ligne, suivi intensif (PACT)… • • • • • • • Contribue à l’évaluation et au traitement des troubles mentaux modérés et graves; Assure le traitement spécialisé pour les situations plus complexes; Recentre ses activités sur des approches intensives, offertes par le département régional de psychiatrie : o hospitalisation (soins actifs, traitement psychiatrique, réadaptation psychiatrique intensive de courte et de longue durée en internat ou ambulatoire o hôpital de jour; o urgence psychiatrique (régionale) et unité de court séjour psychiatrique (crise); o cliniques spécialisées (1ers épisodes psychotiques, troubles sévères de la personnalité, etc.) et contribue à la formation des intervenants de 1re ligne dans ces différentes problématiques; o suivi intensif dans la communauté (PACT78) pour Sherbrooke et supporte aussi à ce chapitre les équipes des MRC périphériques ; Offre des services spécialisés ambulatoires pour des problématiques particulièrement complexes ou à faible masse critique; Rend disponible l’expertise psychiatrique aux autres intervenants du réseau : consultation/liaison, soins partagés, psychiatre répondant, psychiatre consultant; Offre l’expertise conseil à la 1re ligne (médicale et psychosociale) : psychiatre répondant, formation, supervision, stages…; Développe avec ses partenaires une approche intégrée SM/abus de substance pour la clientèle avec troubles mentaux graves; 77 PASM p. 51 : « Le soutien d’intensité variable de type Case management s’adresse aux personnes ayant un trouble mental grave, mais dont les difficultés de fonctionnement sont moindres. Dans ce cas, l’intervention vise surtout le développement des aptitudes individuelles et l’accompagnement. L’intervenant qui offre un soutien d’intensité variable doit établir un lien basé sur la confiance et le respect avec la personne qui reçoit le service. Dans le secteur de la santé mentale, c’est l’intervenant pivot qui coordonne les services, établit les liens auprès de la personne traitée et assure une présence même s’il n’offre pas lui-même l’ensemble des services. » 78 PASM, p. 51 : « Le suivi intensif de type Assertive community treatment s’adresse aux personnes ayant un trouble mental grave dont la condition est instable et fragile. L’intervention soutenue en équipe interdisciplinaire est nécessaire pour le traitement de ces troubles et doit intégrer la participation d’un médecin. » 45 • Offre le soutien clinique aux ressources d’hébergement dédiées aux clientèles sévèrement atteintes ou très instables (MBNH, Pavillon de la Montagne, MSG et autres ressources à encadrement intensif à venir). # À noter que les services spécialisés (ambulatoires et expertise-conseil) de gérontopsychiatrie offerts par le CSSS-IUGS devraient répondre aux mêmes attentes . Le Centre JPC / MSG e Réadaptation psychosociale de 2 ligne en hébergement pour sa mission santé mentale… Expertise et soutien clinique dans le cas d’abus de substance associée, pour sa mission Dépendance… • • • • Offre des service de réadaptation psychosociale intensive aux personnes avec troubles mentaux graves, associés ou non à la judiciarisation ou à une autre problématique en interface, notamment l’abus de substance : o En internat (dans le cadre de l’hébergement de transition à durée limitée, avec encadrement intensif) en vue de réadaptation et réhabilitation psychosociale (liens étroits avec réseaux itinérance, services correctionnels et psychiatrie légale, et autres centres de réadaptation de la région); offre de service accessible via le mécanisme régional d’accès aux ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement79; o En externat (par le soutien d’intensité variable dans la communauté), pour poursuivre la démarche de réadaptation/intégration sociale amorcée en hébergement, avant de passer le relais aux ressources de première ligne. Maintient la formule Club House, gérée pour et par les personnes utilisatrices afin de favoriser l’intégration sociale des clientèles SM desservies; Développe avec ses partenaires une réponse aux besoins d’hébergement sécuritaire de durée illimitée pour les clientèles mésadaptées, multiproblématiques et qui présentent des troubles sévères du comportement. (Travaux à venir; à financer par un budget régional interprogramme); En s’appuyant sur ses deux missions, collabore avec les autres partenaires concernés du réseaux SSS à développer des approches adaptées pour répondre aux besoins des clientèles visées par la double problématique santé mentale et toxicomanie. La Maison Blanche de North Hatley Hébergement et soins psychiatriques de longue durée en CHSLD • Hébergement et soins psychiatriques de longue durée en CHSLD, basés sur une approche de réadaptation psychiatrique. # Offre de service accessible via le mécanisme régional d’accès aux ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement en santé mentale Les organismes communautaires en santé mentale80 Entraide par les pairs ; intégration personnelle, sociale, socioprofessionnelle ; milieu de vie thérapeutique…en complémentarité avec le réseau Organismes locaux : • • • Offrent des activités d’intégration sociale et socioprofessionnelle : soutien au logement, soutien aux études et au travail ; activités favorisant la croissance personnelle, la connaissance et l’affirmation de soi, le développement d’habiletés personnelles et sociales; Poursuivent les activités d’information et de sensibilisation favorisant la démystification de la maladie mentale ainsi que la promotion de la santé mentale; Rendent disponible un milieu de vie thérapeutique de type Centre de jour et de soir : accueil, écoute, référence, soutien et entraide, notamment lors de situation de crise; activités sociales, culturelles et de loisirs; ateliers d’apprentissage, de formation et rencontres thématiques; dîners communautaires; groupes d’échange et d’entraide; information, sensibilisation; intervention ponctuelle et à long terme de type accompagnement, relation d’aide, réadaptation psychosociale, éducation psychologique; journal interne; transport et accompagnement dans les démarches. # L’accès à ces ressources peut se faire directement par la personne ou dans le cadre d’un PSI avec les autres partenaires du réseau local de services intégrés. 79 80 Voir liste et définitions retenues dans le cadre de l’opération OASIS au niveau des codes d’activités 30, 31, 32, 33, 34 et 35 Référer au tableau 12 , section 4. 46 Distinction entre le soutien d’intensité variable dans la communauté assuré par le réseau et les activités de soutien partagées par le communautaire : • • Le soutien d’intensité variable est une fonction de coordination reliée au suivi systématique de la clientèle, qui inclut l’évaluation, le traitement, la réadaptation et le soutien à l’intégration sociale. Il vise le maintien dans la communauté pour des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves dont l’intensité varie dans le temps. Il est confié à l’intervenantpivot qui voit aussi à identifier les besoins de la personne et à lui assurer en temps opportun, l’accès aux différentes ressources qui peuvent y répondre en fonction d’un PII ou PSI. La désignation d’un intervenant-pivot se fait via le guichet d’accès spécifique aux services de santé mentale; « PASM p. 53…Les services de soutien aux personnes vivant dans un logement autonome sont à distinguer des services de suivi intensif et de soutien d’intensité variable, qui se définissent généralement comme des services ambulatoires disponibles pour une période de temps limitée….le logement autonome avec soutien peut prendre diverses formes. L’expression « avec soutien » signifie que les personnes vivant dans un logement autonome (privé ou subventionné) reçoivent des services de soutien, accessibles sur une base continue. Les appartements supervisés, souvent apparentés à des RI correspondent à l’une des formes possibles de logement avec soutien. Les présentes orientations maintiennent la décision de ne pas confier un mandat de psychothérapie et de counselling aux organismes communautaire reconnus par le programme SOC, sauf à l’organisme JEVI dans le cadre du suivi aux clientèles suicidaires (mandat spécifique). Les services de psychothérapie81 (voir encadré) devront être assurés par les établissements dans le cadre des services de traitement offert par le réseau ou par le privé. Les CSSS, de par leur responsabilité populationnelle, sont imputables d’assurer l’accès à ce type de services pour les clientèles de leur territoire. « La psychothérapie est un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique. Elle se caractérise par les éléments suivants : • un processus interactionnel structuré entre un professionnel et un client; • une évaluation initiale rigoureuse; • l’application de modalités thérapeutiques basées sur la communication; • des moyens reposant sur des modèles théoriques scientifiquement reconnus et s’appuyant sur des méthodes d’intervention validées, respectant la dignité humaine, le cadre législatif et les règles déontologiques. Elle a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel, comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité, dans son état de santé. Il s’agit d’un processus qui va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien ». D’autres formes d’intervention sont attendues cependant par le secteur communautaire en santé mentale : il s’agit principalement de l’accompagnement, la relation d’aide, l’éducation psychologique et l’entraide82. Organismes régionaux : Concernant l’organisation des services en lien avec le suicide : • Depuis 2000, JEVI est reconnu comme Centre de prévention du suicide régional. Cet organisme est un partenaire compétent et apprécié. Dans le cadre d’un modèle d’organisation de services, l’organisme est mandaté pour réaliser différentes interventions auprès des personnes touchées par le suicide (intervention téléphonique, suivi des clientèles suicidaires, postvention, auprès des endeuillés…). La répartition des rôles et responsabilités prévue au modèle d’organisation des services en lien avec le suicide en Estrie est reconduite (maillage JEVI, UD/CLSC, Secours-Amitié Estrie pour la gamme essentielle des services). On maintient aussi le principe de ne pas dédoubler les lignes 24/7 de crise, mais il faut reconnaître la nécessité pour JEVI de garder un lien avec l’intervention en situation de crise suicidaire pour maintenir l’expertise des intervenants. L’arrivée éventuelle d’INFO SOCIAL national pourrait nous amener à réajuster l’organisation des services de crise. Concernant la promotion, le respect et la défense des droits en SM : • PRO-DEF Estrie poursuit ce mandat régional, en s’appuyant sur le Cadre de référence proposé par le MSSS et l’AGIDD ; • PRO-DÉF demeure aussi responsable du soutien au Comité régional des personnes utilisatrices de services de santé mentale en Estrie, instance qui se veut une entité indépendante de l’organisme, ceci afin de lui permettre de garder une voix qui lui est propre. L’APPAMME assure le soutien des proches des personnes atteintes de maladies mentales. Il contribue particulièrement à la démystification des maladies mentale. Secours Amitié Estrie offre à la population qui vit une détresse psychologique l’accès à une ligne d’écoute téléphonique 24/7 , anonyme et confidentielle. L’organisme contribue à la Stratégie d’action face au suicide en Estrie, notamment au niveau du soutien aux clientèles avec problématique suicidaire récurrente. L’Association de parents PANDA offre soutien et entraide aux parents, intervenants et adultes aux prises avec le déficit d’attention avec ou sans hyperactivité. 81 82 Rapport Trudeau sur la modernisation de la pratique professionnelle en santé mentale et en relations humaines, p.88. (Document de travail) Rapport Trudeau sur la modernisation de la pratique professionnelle en santé mentale et en relations humaines, p.92. (Document de travail) 47 Les services médicaux en SM (généraux et spécialisés) Soins partagé et en collaboration, psychiatre répondant… Pour réaliser adéquatement leur mandat, les médecins doivent s’associer avec une équipe interdisciplinaire pour être en mesure de répondre aux besoins souvent multiples des personnes aux prises avec un trouble mental. Le médecin de famille : • Contribution incontournable en 1re ligne pour le diagnostic et le traitement des troubles mentaux. (Des incitatifs devront être mis en place pour stimuler leur implication en SM via le soutien des équipes de santé mentale de 1re et de 2e ligne, et au niveau des conditions d’exercices); • Il existe deux modèles dans la région pour s’occuper des clientèles avec troubles mentaux : l’omnipraticien « généraliste » et l’omnipraticien avec une expertise en SM rattaché à l’équipe de base. L’organisation des services médicaux en santé mentale sera à définir dans chacun des projets cliniques, en tenant compte de la dynamique particulière des différentes MRC et de la collaboration du psychiatre répondant de ce territoire. Le psychiatre répondant : • Responsable de la formation et du soutien clinique aux intervenants médicaux d’un ou plusieurs territoires de CSSS et à l’équipe santé mentale interdisciplinaire correspondant (une définition plus précise ainsi que des conditions d’exercice adéquates sont attendues du MSSS et devraient encourager les psychiatres, pédopsychiatres et gérontopsychiatres à assumer cette fonction). À distinguer de la consultation-liaison, qui exige de rencontrer le client au préalable pour respecter un code de pratique exemplaire ; • Assure la liaison avec le Regroupement santé mentale et le département de psychiatrie lorsque des problèmes d’accessibilité, de continuité et de qualité lui sont signalés, de part et d’autre. Le psychiatre consultant : • Dans le cadre des soins partagés en SM. Sur référence d’un omnipraticien du territoire et/ou de l’équipe interdisciplinaire, assure l’évaluation diagnostique et fournit des recommandations concernant le management clinique. Peut assurer un suivi court terme, référer aux services spécialisés du CHUS, participer à l’élaboration d’un PSI avant de passer le relais au médecin de famille traitant. Mandats spécifiques Dans la foulée des réorganisations successives, le CSSS-IUGS s’est vu confier par l’Agence : • la gestion du Service régional de formation pour les ressources d’hébergement dédiées en SM; • la coordination du mécanisme régional d’accès aux ressources résidentielles dédiées en SM (RI, MBNH, Pavillon de la Montagne). D’autre part, le CRE , s’il n’a pas une mission en santé mentale, s’est vu confier par le passé une responsabilité particulière pour une clientèle qui présente un trouble mental modéré ou grave, dans le cadre de son offre de services d’insertion socioprofessionnelle spécialisée : • • • activités spécialisées d’évaluation et d’entraînement aux habiletés de travail; support aux stages en milieu de travail; support à l’intégration à l’emploi. Des travaux régionaux d’envergure sont à prévoir dans ces deux secteurs d’activités : • La centralisation de tous les mécanismes d’accès aux ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement en SM et la révision de l’organisation de ces ressources pour atteindre les cibles ministérielles : gamme de ressources d’hébergement en Estrie, rattachement administratif, distribution des ressources sur le territoire, implantation de critères d’orientation et d’outil d’évaluation systématique des besoins, systèmes d’information adéquats… Un appel d’offre sera lancé sous peu pour identifier un mandataire coordonnateur de l’opération à réaliser en partenariat avec un consortium d’établissements. • L’organisation régionale des services d’intégration socioprofessionnelle dédiés aux clientèles avec troubles mentaux modérés à sévère. Dans un effort de cohérence et de mise en réseau intégré des services dédiés en santé mentale, le mandat de l’organisation des services d’insertion socioprofessionnelle pour les clientèles avec troubles mentaux sera confié à chacun des réseaux locaux en santé mentale, sous la coordination des CSSS, mettant à profit l’Entente de collaboration intersectorielle convenue récemment avec Emploi-Québec Estrie et en voie d’être entérinée par chacune des instances locales. Ces travaux seront entrepris en s’inspirant des récents travaux du Comité de la santé mentale du Québec83 qui couvrent l’ensemble du parcours, allant du travail occupationnel à la pré-employabilité, jusqu’à l’intégration à l’emploi. Ce modèle devra intégrer l’expertise développée par le CRE dans ce secteur d’activités, les activités offertes par le CHUS (ateliers de travail, clinique psycho intégrative, suivi intensif…), par le CJPC-MSG, les CSSS, les partenaires intersectoriels et les organismes communautaires. La modalité d’accès à la gamme des services d’intégration socioprofessionnelle offerts par les établissements se fera désormais via le guichet d’accès au niveau de l’instance local.. 83 Le Parcours pour favoriser l’intégration sociale et économique: pour un meilleur accès au travail : Le Comité de la Santé mentale du Québec automne 2005 48 Le CJE et la VMC Interface important SM/ jeunes en difficultés Offre de service adaptée aux clientèles jeunes en difficultés qui présentent un trouble mental modéré ou grave : • Expertise (équipe) de deuxième niveau , bien arrimée aux services médicaux et de santé mentale de 1re et 2e lignes ; • Programmation adaptée aux clientèles hébergées qui présentent un trouble mental. 7. ÉVALUATION ET REDDITION DE COMPTES La reddition de comptes aura pour objet le degré de réalisation des orientations régionales. Les cibles seront inscrites aux ententes de gestion Agence/Établissements et la reddition de comptes s’effectuera par le biais de collectes d’informations auprès des usagers, du suivi des ententes de gestion et des attentes administratives et de l’analyse des données saisies dans le système OASIS. À cet égard, il faut souligner les efforts de cohérence déployés par le MSSS pour mieux définir les contours financiers et d’activités de l’offre de service en santé mentale. L’information colligée dans le cadre de l’opération OASIS combinée aux indicateurs de suivi de gestion permettront de comparer le réel à la gamme de services attendus et aux standards de pratique identifiés. Les instances locales, régionales et nationales seront ainsi en mesure de suivre les enjeux prioritaires en matière d’organisation des services et d’évolution des pratiques. Le texte suivant précise les indicateurs retenus pour suivre certaines des mesures prévues dans le but d’améliorer l’accessibilité, la continuité, la qualité des services en santé mentale. En regard de l’accessibilité • Soutenir cliniquement les réseaux locaux de services par les services spécialisés L’attente administrative retenue pour apprécier l’atteinte de cet objectif est : L’adoption de protocoles de soins partagés et en collaboration pour chacun des territoires de CSSS • Renverser le ratio du nombre d’usagers desservis en 1re ligne sur le nombre d’usagers en 2e ligne de manière à atteindre un ratio de 7 pour 3. (D’ici 2010, augmenter le nombre d’usagers recevant des services ambulatoires de 1re ligne de manière à desservir 2 % de la population adulte (n = 4983) et de la population de moins de 18 ans (n = 1177). Les indicateurs retenus pour apprécier l’évolution des volumes d’activités et du ratio de services sont : Ratio 1re/2e ligne : 1.8A Ratio d’usagers de moins de 18 ans souffrant de troubles mentaux ayant reçu des services de 1re ligne en CSSS par rapport aux usagers ayant reçu des services 2e ligne; 1.8B Ratio d’usagers de 18 ans et plus souffrant de troubles mentaux ayant reçu des services de 1re ligne en CSSS par rapport aux usagers ayant reçu des services 2e ligne. Volumes d’activités en 1re ligne : 1.8.1 Nombre d’usagers de moins de 18 ans souffrant de troubles mentaux ayant reçu des services de 1re ligne en CSSS; 1.8.2 Nombre d’usagers de 18 ans et plus souffrant de troubles mentaux ayant reçu des services de 1re ligne en CSSS. Pour suivre plus précisément les services spécifiques offerts par les intervenants dédiés en santé mentale : 1.8C Nombre d’usagers de moins de 18 ans souffrant de troubles mentaux ayant reçu des services de santé mentale de première ligne en CSSS–Expérimentation; 1.8D Nombre d’usagers de 18 ans et plus souffrant de troubles mentaux ayant reçu des services de santé mentale de première ligne en CSSS–Expérimentation. Intensité des services : R1.8.1 Nombre moyen d’interventions par usager de moins de 18 ans ayant bénéficié de services d’évaluation, de traitement ou de suivi en 1re ligne en santé mentale dans les CSSS; R1.8.2 Nombre moyen d’interventions par usager de 18 ans et plus ayant bénéficié de services d’évaluation, de traitement ou de suivi en 1re ligne en santé mentale dans les CSSS. 49 • Offrir des services à l’intérieur de délais cliniquement acceptables. Quatre cibles de réduction des délais d’attente sont retenues : o o o À l’urgence : réduire à 12 heures ou moins le séjour moyen à l’urgence pour des problèmes de santé mentale et réduire à 0 % le pourcentage de séjour de 48 heure et plus sur civière à l’urgence pour un problème de santé mentale; En 1e ligne : 100 % des usagers des services de 1re ligne reçoivent un premier traitement en moins de 30 jours de calendrier. (Les données ne seront disponibles qu’au cours de l’année 2006-2007, car il s’agit d’un indicateur en développement); En 2è ligne : 100 % des usagers des services de psychiatrie et pédopsychiatrie reçoivent un premier traitement en moins de 60 jours de calendrier. (Les résultats pour les moins de 18 ans (n = 3) mettent en évidence l’impact de l’approche de soins partagés initiée par le département de pédopsychiatrie en 2004-2005)84. Les indicateurs retenus pour apprécier l’évolution des délais d’accès aux services sont : À l’urgence : 1.8.7 Séjour moyen à l’urgence pour des problèmes de santé mentale; 1.8.8 Pourcentage de séjour de 48 heures et plus sur civière à l’urgence pour un problème de santé mentale. Aux services de 1re ligne : 1.8F Nombre d’usagers de moins de 18 ans dont le délai d’accès aux services de 1re ligne en santé mentale est supérieur à 30 jours; 1.8G Nombre d’usagers de 18 ans et plus dont le délai d’accès aux services de 1re ligne en santé mentale est supérieur à 30 jours. Aux services de 2e ligne : 1.8.3 Nombre d’usagers de moins de 18 ans dont le délai d’accès aux services de 2e ligne en santé mentale est supérieur à 60 jours; 1.8.4 Nombre d’usagers de 18 ans et plus dont le délai d’accès aux services de 2e ligne en santé mentale est supérieur à 60 jours. • Diversifier la gamme des services de 1re ligne Les cibles retenues pour 2010 sont les suivantes : o o o o Augmenter à 77085, le nombre de places en services de soutien d’intensité variable dans la communauté pour des adultes de 18 ans et plus (vs 173 en 05-06); Augmenter à 216 le nombre de places en services de soutien intensif (vs 48 en 05-06); Augmenter le nombre personnes bénéficiant de services de soutien à l’insertion socioprofessionnelle; Augmenter la proportion de personnes qui bénéficient de soutien au logement autonome. Les indicateurs suivants permettront de vérifier le degré de diversification de la gamme de services : 1.8.5 Nombre de places en services de soutien d’intensité variable dans la communauté pour des adultes de 18 ans et plus mesuré par le nombre moyen d’adultes qui ont reçu des services. 1.8 E Nombre de places en services de soutien d’intensité variable dans la communauté pour des adultes de 18 ans et plus mesuré par le nombre moyen d’adultes qui ont reçu des services – Expérimentation (Équipe de santé mentale). 1.8.6 Nombre de places en services de suivi intensif pour des adultes de 18 ans et plus mesuré par le nombre moyen d’adultes qui ont reçu des services. À venir : Nombre de personnes bénéficiant de services de soutien à la réinsertion socioprofessionnelle. À venir : Nombre de personnes qui bénéficient de soutien au logement autonome. En regard de la continuité • Coordonner les soins et services aux personnes nécessitant l’intervention de plusieurs partenaires du réseau Les attentes administratives suivantes permettront de vérifier l’amélioration de la coordination des services : • L’implantation du guichet d’accès spécifique aux services de SM et des outils cliniques et informationnels pour en faciliter le fonctionnement; • La définition des trajectoires de services et des rôles attendus (au niveau local et avec le régional); • L’augmentation du nombre de PSI; • La mise en place de mécanismes de liaison efficaces entre les partenaires concernés, dont la fonction d’intervenant pivot pour les clientèles qui le requièrent. 84 Le 31 mars 2004, 303 jeunes étaient en attente d’évaluation au département de pédopsychiatrie alors qu’au 31 mars 2006 il n’y en a que 62. Durant la même période, le nombre de jeunes en attente d’un traitement est passé de 14 à 3. 85 Taux de 250 places/100 000 habitants. 50 En regard de la qualité • Élaborer et mettre en place des programmations intégrées reposant sur les pratiques probantes ou prometteuses (guides de pratiques) L’atteinte de cette cible sera vérifiée par : La diffusion des programmations régionales concernant : • les clientèles avec troubles mentaux graves; • les clientèles avec potentiel suicidaire élevé; • les personnes aux prises avec un trouble de personnalité. • Améliorer la perception de la clientèle face à la qualité des services qui leur sont offerts par le réseau de la santé mentale L’atteinte de cette cible sera vérifiée par : L’adoption d’un mécanisme continu, fiable, valide et proactif dans chacun des RLS permettant de mesurer l’écart entre la qualité des services qu’attendent les usagers et leur famille et la qualité des services qui leur a été offerte. Trois dimensions seront mesurées : • la qualité de la relation avec les intervenants; • la qualité de l’information reçue sur leur condition et sur les trajectoires de services; • la perception de l’adéquacité des services reçus. 8. ÉLÉMENTS ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN AUX SERVICES 8.1 Enjeux des ressources humaines De nombreux défis liés à la disponibilité des ressources humaines, à l’organisation de celles-ci en fonction d’une offre de service interdisciplinaire, hiérarchisée, offerte très souvent en interface avec d’autres programmes-services et visant le rétablissement des personnes atteintes, devront être relevés. Tous les partenaires seront sollicités par cette transformation, sans oublier les ressources résidentielles, ni surtout, les personnes utilisatrices elles-mêmes et leurs proches. • La reconnaissance du potentiel et du rôle des personnes utilisatrices de services et leurs proches Un enjeu central porte sur le développement d’une relation davantage coopérative entre les intervenants en santé mentale et les personnes utilisatrices de services et leurs proches. Ceci implique la reconnaissance mutuelle des champs de compétence réciproques et implique pour chacun une zone de pouvoir en même temps qu’une zone de responsabilité. En effet, Le Plan d’action ministériel en santé mentale met de l’avant certains principes directeurs parmi lesquels la reconnaissance du potentiel et du rôle des personnes utilisatrices de services, des familles et des proches qui devrait inciter chacun, chacune, à la révision de ses croyances ainsi qu’un ajustement des attitudes et des comportements en conséquence, à toutes les étapes de la trajectoire de services. De la même façon, l’adoption de ce principe supposera que les personnes utilisatrices elles-mêmes apprennent à se situer dans un rapport différent avec les médecins et le personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Il conviendra aussi de soutenir leur participation aux décisions portant sur la planification des services et l’évaluation de leur qualité. Il s’agit ici d’un changement de paradigme majeur. • La planification de main-d’œuvre – disponibilité des effectifs Pour actualiser les orientations proposées dans ce document, un exercice de planification de main-d’œuvre devra assurer l’accessibilité et la disponibilité en 1ère ligne d’intervenants de différentes disciplines dédiés à la SM (pour les jeunes et pour les plus de 18 ans) afin que chaque réseau local ait accès aux ressources humaines en mesure de fournir les services spécifiques requis, que ce soit par le biais des ressources en place dans chaque CSSS, ou encore via des ententes avec d’autres instances locales. Ces équipes devraient réunir les compétences de médecins, infirmières, travailleurs sociaux, psychologues, intervenants de réadaptation (psychoéducateurs, ergothérapeutes, éducateurs spécialisés), d’organisateurs communautaire, d’auxiliaires familiales et bénéficier de l’expertise conseil d’un psychiatre répondant et d’un conseiller clinique. Comme les effectifs dédiés à ce programme-services devront être en mesure de faire face à des problématiques santé mentale lourdes, la sélection du personnel de ces équipes devra tenir compte de critères reliés non seulement à des connaissances spécifiques en psychopathologie, mais devra aussi répondre à des critères tels la motivation à intervenir auprès de ces clientèles, de même que le désir et la disponibilité pour continuer à développer ses compétences pour ce type d’intervention. Les équipes santé mentale seront aussi appelées à soutenir les intervenants des autres programmes-services (entre autres services généraux, PALV et dépendances…) donc avoir un minimum de formation pour assumer cette fonction. 51 Requis en main-d’œuvre • La disponibilité d’agent de liaison pour soutenir les soins partagés et en collaboration s’avère incontournable; • La disponibilité d’un intervenant-pivot au niveau local pour les clientèles qui le requièrent devra être assurée afin de coordonner la planification et le suivi des services à ces personnes et leur offrir une programmation de soutien d’intensité variable dans la communauté; • Chaque équipe santé mentale de 1ère ligne devra avoir accès aux services d’un psychiatre répondant (ratio • 1 : 50 000 pop.) relié au CHUS. Celui-ci et responsable du soutien clinique à l’équipe interdisciplinaire du territoire et du lien avec les services spécialisés du CHUS; • Les médecins de famille sont la principale porte d’entrée en SM. Ils orientent les clientèles santé mentale vers le guichet d’accès aux services spécifiques et spécialisés en santé mentale. Dans le contexte actuel de rareté de ressources, le DRMG a déjà pris les dispositions pour rendre les services médicaux disponibles sur chaque territoire à une clientèle orpheline, considérée aussi comme vulnérable. Ils seront soutenus par les soins partagés et en collaboration; • Les services de réadaptation, de soutien dans la communauté et d’intégration sociale seront disponibles et coordonnés au niveau local pour répondre aux besoins des personnes utilisatrices et de leurs proches; • La hiérarchisation des services requiert que soient disponibles en nombre suffisant au CHUS les ressources spécialisées de 2e ligne et de 3e ligne responsables notamment du suivi intensif des clientèles mais aussi du soutien aux équipes locales, lorsque requis. La disponibilité de ces ressources devra être coordonnée avec celle des réseaux locaux de services; • Enfin, la contribution des organismes communautaires locaux en santé mentale devra se distinguer de celle du réseau et s’orienter vers l’intégration personnelle, sociale et socioprofessionnelle des personnes utilisatrices de service. • Le développement des compétences professionnelles et d’une nouvelle culture organisationnelle Un 3e enjeu incontournable au niveau des ressources humaines porte sur l’élaboration d’un programme de développement des compétences, pour soutenir les transformations attendues. La formation et la supervision clinique devraient donc consolider l’acquisition des connaissances, habiletés et attitudes requises et permettre l’appropriation d’outils cliniques et informatiques. Ce programme, et les activités qui le composeront, ne peuvent qu’être bénéfiques au développement d’un langage commun et d’une culture intégrée misant sur la mise en réseau hiérarchisé des services. Recentrer les activités du Programme-services Santé mentale sur des clientèles présentant une problématique de santé mentale d’intensité modérée et sévère, suppose en effet une modification et un ajustement des pratiques cliniques actuelles, autant en 1re ligne qu’en 2e ligne. Des efforts importants devront être consentis à l’égard non seulement de la révision, mais aussi de l’appropriation d’une vision claire et partagée des rôles et responsabilités des différents acteurs par les réseaux locaux de services, les instances régionales, les ressources résidentielles, les organismes communautaires en santé mentale et les partenaires intersectoriels (éducation, emploi, logement social, services correctionnels, etc.) L’implantation d’une culture intégrée et respectueuse de la contribution convenue de chacun des acteurs impliqués dans la trajectoire de soins et services, devrait être supportée par un leadership clinique régional fort. Ce leadership devrait contribuer à susciter la mobilisation de tous ceux et celles impliqués dans les interventions à réaliser en fonction des guides de pratique dans le cadre du Programme-services et dans ses interfaces. L’utilisation d’outils d’évaluation et de référence appropriés et communs (ex. : OÉMC), la concertation autour du plan de services individualisé (PSI), des systèmes fiables d’information clientèles, incluant le dossier patient informatisé, sont en voie d’implantation et représentent un soutien incontournable pour développer une culture de réseau. Par ailleurs, un soutien aux organismes communautaires de santé mentale de même qu’aux ressources noninstitutionnelles (ressources d’hébergement RI, RTF et logement supervisés) devra être réactivé pour favoriser leur adhésion aux valeurs, approches et interventions qui correspondent aux rôles et responsabilités convenus avec ces partenaires précieux. On s’attend à ce que les établissements universitaires (CHUS et CSSS-IUGS) prennent une part active au développement et à la circulation des connaissances en regard des troubles mentaux. Ces partenaires seront sollicités pour soutenir (évaluation/recherche) les projets novateurs en cours et pour faciliter le partage de l’expertise disponible dans la région au niveau des outils que des modes d’intervention à la fine pointe dans ce domaine. Cette collaboration entre les milieux de recherche et les milieux de pratique en santé mentale devrait se traduire concrètement (colloque, activités de formation continue, publication…) afin de soutenir et enrichir la pratique en santé mentale, et contribuer à l’amélioration continue de la qualité des services. Le développement des ressources humaines en santé mentale devra aussi favoriser la participation des intervenants des autres programmes-services en interface, notamment par des formations croisées, pour aider à se donner un cadre d’intervention cohérent dans les situations de problèmes multiples. De même une attention particulière devrait être accordée à l’acquisition des compétences pour une réponse aux besoins prenant en compte des différenciations observées entre les hommes et les femmes. 52 • Les enjeux éthiques En collaboration avec les partenaires, particulièrement ceux des établissements universitaires, une réflexion devra être faite autour des enjeux éthiques de l’intervention en santé mentale, plus particulièrement les enjeux à l’égard du consentement, de la confidentialité, de la circulation d’information clinique dans un contexte de réseau de services. La question des mesures de contention, du choix des traitements, de l’intervention en situation de crise, de même que les enjeux autour du partage de pouvoir avec les personnes utilisatrices dans les décisions qui les concernent, font partie de l’agenda. • Les conditions d’exercice Les conditions d’exercice, notamment les modes de rémunération peuvent représenter un incitatif ou un frein aux changements de pratiques proposés et devront être considérés, dans l’intérêt supérieur de la clientèle. Par exemple, la rétribution des ressources non institutionnelles en santé mentale est actuellement proportionnelle à la « lourdeur » de la problématique, mais n’incite aucunement à investir temps et ressources à l’amélioration de l’autonomie fonctionnelle. Il faudra revoir nos marges de manœuvre à cet égard afin d’implanter des programmes de réadaptation et de réhabilitation en ressources résidentielles. Il en est de même pour la rémunération des médecins généralistes et spécialistes qui devrait être revue dans un contexte où leur contribution est indispensable afin de développer un véritable travail en interdisciplinarité et favoriser le rehaussement de l’expertise de tous les personnels du réseau SM. Les instances ministérielles s’activent actuellement dans ce dossier. État de situation Le développement des compétences pour le programme santé mentale bénéficie d’une enveloppe financière récurrente et indexée annuellement, exclusive à ce programme. Le montant de ce financement pour 2006-2007 est de 55 432 $, géré par l’Agence. Ce financement régional consenti dans le cadre des mesures prioritaires de la Politique de santé mentale a été très utile au cours des ans pour soutenir les changements de pratiques liés aux orientations ministérielles régionales en santé mentale. Il ne se substitue pas, toutefois, à la responsabilité des établissements à cet égard. Quant à la planification de main-d’œuvre, incluant l’organisation du travail, l’Agence coordonne des comités régionaux en planification de main-d’œuvre des personnels d’encadrement de même que des personnels salariés (incluant tous les titres d’emploi en pénurie). La stratégie et le plan d’action de ces comités se définissent annuellement en soutien aux actions locales. Compte tenu des besoins en ressources humaines de tous les programmes-services à déployer et du contexte de départ à la retraite d’une forte proportion de « baby boomers » au cours des cinq (5) prochaines années, la planification de main-d’œuvre devient une activité stratégique d’importance afin que le réseau soit en mesure de recruter les effectifs requis en santé mentale, plus particulièrement au niveau du personnel infirmier, psychiatrique et de réadaptation, pour soutenir l’offre de service de chacun des réseaux locaux et des établissements régionaux. En résumé, pour soutenir l’actualisation des orientations régionales en santé mentale, les actions suivantes sont à réaliser au niveau des ressources humaines : Intégrer la dimension planification de main-d’œuvre et organisation des effectifs dans le projet clinique en santé mentale. Favoriser auprès du personnel dédié à ce programme-services, le développement des attitudes et des habiletés à l’intervention visant le rétablissement de la personne. Soutenir les personnes utilisatrices de service et leurs proches dans l’appropriation de leur pouvoir et la participation aux décisions les concernent. S’assurer de la disponibilité sur le territoire des effectifs médicaux (omnipraticiens, pédopsychiatries, gérontopsychiatres et psychiatres) en nombre suffisant pour favoriser l’accessibilité aux clientèles de ce programme-services. Répondre aux besoins de développement des ressources humaines en santé mentale concernant : - l’actualisation des nouveaux mandats confiés aux différents partenaires; - une mise à niveau sur les meilleures pratiques cliniques; - le soutien au travail interdisciplinaire et en réseau; - le soutien à l’intégration des outils cliniques (OÉMC/SM, PSI, PII…), de suivi de gestion (I-CLSC) et informatiques (Lotus Notes, PRIE, télépsychiatrie, etc.); - le soutien aux organismes communautaires en santé mentale de même qu’aux ressources résidentielles; - l’intégration des contenus liés aux enjeux éthiques, à l’appropriation du pouvoir et aux meilleures pratiques liées aux genres. 53 8.2 Enjeux du soutien informatique et informationnel Les systèmes d’informations constituent des outils essentiels afin de supporter la pratique des cliniciens dans la prestation des soins et services et dans les liaisons avec les partenaires. De plus, ils apportent des informations de gestion très utiles à l’organisation de ces soins et services. État de situation en Estrie On constate que le soutien informatique aux intervenants en santé mentale (médecins et psychiatres, équipes interdisciplinaires et intervenants de liaison) qui travaillent en maillage étroit avec leurs partenaires est très inégal d’un établissement à un autre. Un fonctionnement en réseau commande l’accès à des modalités de communication rapides, fiables et sécurisées, notamment via le courrier électronique. Depuis mars 2004, la région de l’Estrie travaille sur l’élaboration d’un vaste plan régional d’informatisation de l’Estrie (PRIE). Une partie importante de la première phase est en préparation et devrait se terminer en avril 2007. Les différents programmes-services pourront alors compter sur une plate-forme d’échange d’informations cliniques couvrant principalement les volets suivants : laboratoires, imagerie, histoire biopsychosociale, les demandes de services (références) et le registre de vaccination. L’objectif principal du PRIE est de faire circuler l’information en temps réel en rendant disponibles, par exemple, les résultats de laboratoire et d’imagerie médicale, en mode rapide et en mode électif aux divers personnels concernés. De même, le volet de demandes de service permettra les références aux autres personnels professionnels. Ainsi, le suivi des services rendus et le retour d’information seront possibles par l’intégration au dossier patient partageable régionalement, ce qui constitue la base du PRIE. Par ailleurs, l’Estrie dispose actuellement de quelques systèmes d’information pouvant, en partie du moins, supporter les activités du programme de santé mentale. Notons cependant que ces systèmes communiquent peu ou pas les uns avec les autres. C’est la mise en œuvre d’une première phase du plan régional d’informatisation de l’Estrie (PRIE) qui amènera une certaine intégration de ces applications, tout en respectant le consentement des clients et en protégeant leur vie privée. Ce plan a comme objectif principal de faciliter la circulation d’informations cliniques par la mise en place d’un dossier clinique partageable au niveau régional, selon les modalités prescrites par le cadre légal en vigueur. Selon la planification actuelle, une partie importante de cette première phase devrait être installée d’ici le 30 juin 2007. Un exercice d’arrimage entre le plan régional et le plan d’informatisation provincial est en cours présentement afin de créer une complémentarité des actions. Les principaux systèmes d’information pertinents au programme de santé mentale et actuellement disponibles sont : Au niveau administratif : • • • Le système GESTRED, monitoré par le MSSS, qui permet de suivre certains indicateurs reliés aux ententes de gestion via : L’estimation de l’offre de service de santé mentale (OASIS, tous les établissements concernés); Le relevé de santé mentale périodique (CHUS et CJPC / MSG); Le relevé des séjours sur civière à l’urgence pour problème de santé mentale; Le système d’information I-CLSC. Le système d’information sur les ressources intermédiaires et de type familial (SIRTF) est déployé dans tous les établissements gestionnaires de ressources non institutionnelles. Une passerelle sera prochainement déployée pour que les agences disposent de l’information pertinente sur les places disponibles et l’utilisation des ressources non institutionnelles. Cette information est actuellement disponible via la solution IMAGE pour les places RI dédiées (CSSS) et les lits dédiés de la MBNH, à laquelle il faudra à court terme intégrer le suivi d’utilisation des ressources RTF (CHUS) et les places de transition/réadaptation dédiées SM (Centre JPC/MSG); D’autres systèmes d’information clientèle sont utilisés dans les établissements de la région, par exemple, début d’utilisation de Ariane en santé mentale au CHUS, I-CLSC par les CSSS et par le Centre JPC / MSG, sans oublier celui utilisé par les établissements jeunesses (CJE et VMC). Au niveau clinique : • Les GMF ont accès aux résultats de laboratoire, via le laboratoire situé dans leur MRC ou via les solutions des firmes Purkinje et Omni-Med; • Certaines cliniques privées ont accès, via la solution Omni-Med aux résultats de laboratoire du CHUS. Un enjeu important, de niveau clinique, reste le développement d’une adaptation de l’OÉMC pour les clientèles avec troubles mentaux, à intégrer à l’instar du Système d’information gérontogériatrique (SIGG) au PRIE régional. Le réseau de la santé mentale attend le résultat de travaux ministériels sur l’OÉMC SM et sur une adaptation intégrée du PSI. Les travaux relativement à l’implantation de la télépsychiatrie en sont à leurs balbutiements. 54 En résumé, pour soutenir l’actualisation des orientations régionales en santé mentale, les actions suivantes sont à réaliser au niveau des ressources informatiques et informationnelles : Doter les médecins, psychiatres et intervenants en SM de l’équipement et des applications informatiques adéquats pour travailler en réseau intégré. Rendre l’information accessible au bon endroit, à la bonne personne, en temps opportun (protocoles). Implanter le dossier de santé électronique partageable pour les clientèles santé mentale (le dossier SM s’inscrit dans la première phase d’implantation du PRIE). Utiliser les technologies d’information et les télécommunications comme levier pour offrir des modalités de communication adaptées au contexte d’intervention des cliniciens et gestionnaires du réseau (ex. : Lotus Notes, dossier informatisé, GESTRED…). Déposer à l’Agence un calendrier de déploiement de la télépsychiatrie pour desservir la population de chacun des RLS (éventuellement le Centre de détention). Rendre disponibles les protocoles cliniques régissant l’utilisation de la télépsychiatrie (autorisations et confidentialité, tenue de dossiers, imputabilité professionnelle, rémunération médicale…). Miser sur une application intégrée et régionale des solutions informatiques pour soutenir le fonctionnement et le suivi du programme-services Santé mentale. 8.3 Enjeux des communications Résultats attendus 2005-2010 Le plan de communication en des CSSS, des partenaires et de l’Agence en matière de santé mentale visera notamment les résultats suivants pour 2005-2010 : • Faire connaître les services disponibles et les modalités d’accès; • Démystifier la maladie mentale; • Promouvoir la santé mentale. Responsabilités de l’Agence, en collaboration avec les CSSS et les autres partenaires : • • • Faire connaître les orientations ministérielles et régionales en regard du programme-services Santé mentale; Soutenir, à leur demande, les CSSS pour l’élaboration et la réalisation de leurs plans de communication en matière de santé mentale visant à informer la population des MRC des services disponibles en santé mentale et des modalités d’accès et de fonctionnement de ces services, ainsi qu’à démystifier la maladie mentale et à promouvoir la santé mentale; Soutenir les CSSS dans l’actualisation de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS), dans l’élaboration et la réalisation de leur plan de communication respectif (ex. : choix du public cible, choix des moyens de communication, contenu présenté, style de langage, etc.). Responsabilités des CSSS, en collaboration avec l’Agence et les autres partenaires : Élaborer et réaliser un plan de communication dans chaque MRC afin de : • Faire connaître à la population de leur MRC leur projet clinique en matière de santé mentale; • Informer leur population sur les services disponibles et les modalités d’accès et de fonctionnement de ces services; • Démystifier la maladie mentale; • Promouvoir la santé mentale. 8.4 Enjeux du financement Depuis bon nombre d’années, les budgets historiques des établissements du réseau de la santé et des services sociaux sont reconduits d’année en année. Le nouveau mode d’allocation du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a pour objet de remplacer progressivement cette budgétisation historique des établissements. La nouvelle démarche est maintenant basée sur une approche populationnelle qui pondère la population par un indicateur de besoin et qui considère certaines caractéristiques régionales à l’intérieur de chacun des programmesservices. 55 Après avoir estimé une dépense de référence par programme, à l’aide du contenu financier, et estimé une dépense attendue également par programme, le MSSS détermine les écarts régionaux. Ces derniers sont calculés par programme et globalement par la suite. Ce sont les écarts globaux (somme de tous les écarts par programme) qui sont retenus pour mesurer les écarts entre la budgétisation historique et celle provenant du nouveau mode d’allocation. Ensuite, les crédits de développement sont partagés entre les régions au prorata de la somme des dépenses attendues des programmes-services. Une fois répartis, ces crédits de développement constituent une enveloppe régionale globale. Cette dernière est ensuite distribuée entre les établissements par les agences et signifiée au MSSS dans le cadre des ententes de gestion. En Estrie, selon le nouveau mode de budgétisation, nous avons un écart de 4,1 M$ pour le programme « Santé mentale » et un écart total pour tous les programmes de 34,2 M$. Ce programme se situe au 2e rang des programmes les plus sous-financés en Estrie (en fonction de la dépense attendue 2006-2007 – voir tableau 11). Nous avons reçu un budget de développement total de 1,4 M$ en 2006-2007, annualisé à 2,8 M$. Ce budget a été alloué en fonction des priorités nationales et régionales, tout en offrant le maximum de souplesse aux établissements. Le programme « Santé mentale » a reçu un budget de développement de 264 560 $ en 2006-2007, annualisé à 573 000 $; cette somme est attachée à des cibles, comme indiqué aux ententes de gestion. Tableau 13 : Richesse relative des programmes-services en Estrie (2006-2010) Écart de financement Dépense attendue positif = sous-financement négatif = sur-financement 2006-2007 Pourcentage de l'écart sur la dépense attendue A B C A/B Programmes Dépendances 426 116 2 716 737 Santé mentale 4 155 664 31 602 408 13,15% Déficience intellectuelle et TED 2 480 780 19 790 660 12,54% Services généraux Santé physique 15,68% 1 770 032 19 305 480 9,17% 21 040 450 241 684 342 8,71% 5,88% Santé publique 641 078 10 907 843 Administration et soutien 4 290 188 97 286 282 4,41% Perte d'autonomie 3 690 356 104 238 846 3,54% Gestion des bâtiments Jeunes en difficulté 670 394 (3 357 093) Déficience physique (1 598 669) TOTAL SERVICES 34 209 296 47 511 215 1,41% 36 529 853 (9,19%) 14 419 219 (11,09%) 625 992 885 5,46% On peut toujours affirmer que chacune des organisations concernées par le Programme-services Santé mentale dispose d’une petite marge de manœuvre pour optimaliser l’utilisation des ressources existantes. Mais on ne peut nier l’insuffisance des moyens dont dispose le programme-services Santé mentale, d’autant qu’une partie des budgets investis a permis de consolider ce qui est aujourd’hui du ressort d’autres programmes-services. L’opération OASIS qui vise à suivre précisément l’évolution dans le temps des contours financiers et d’activités en santé mentale sera un soutien très précieux au niveau : • de l’Agence afin de suivre les investissements consentis; • pour les établissements en comparant avec les autres programmes et en se comparant les uns aux autres; • pour la région en se comparant aux autres régions; • pour les personnes utilisatrices et leurs proches afin de suivre l’évolution d’un système réputé exister pour répondre à leurs besoins. Avec cet outil de suivi de gestion, nous souhaitons que le MSSS aussi prenne note de l’écart face à ses propres objectifs et soutienne les efforts déployés en région pour assurer le meilleur service aux personnes en souffrance. 56 PARTIE III : Plan régional de mise en œuvre 2006-2010 9. PLAN RÉGIONAL DE MISE EN ŒUVRE 2006-2010 Un des mandats de l’Agence est d’élaborer un plan stratégique pluriannuel, en mettant à contribution les établissements et les autres partenaires. Ce plan doit contenir : • • • • • • La vision régionale, en fonction d’une connaissance de l’état de santé et de bien-être, des besoins sociosanitaires et des particularités de la population; Les objectifs poursuivis concernant l’amélioration de la santé et du bien-être de la population, de l’organisation et de la gestion des services; Les mandats et responsabilités qui en découlent pour les établissements et organismes; Les mécanismes de coordination régionale et de mobilisation des partenaires à sa mise en œuvre; Les modalités de soutien aux établissements dans l’organisation des services et au niveau des arbitrages nécessaires pour garantir l’accès, la continuité des services et la gestion efficace et efficiente des ressources; Le recours à diverses modalités et mécanismes adaptés à la réalité régionale pour informer la population, la mettre à contribution et connaître sa satisfaction à l’égard de l’organisation des services et des résultats obtenus. Le plan de mise en œuvre suivant reprend l’état de situation en santé mentale, précise les actions à poser par l’Agence pour remplir son mandat et identifie les conditions de réussite qui s’y rattachent. Ces éléments devront faire l’objet de travaux particuliers qui nécessiteront une grande cohérence aux différents paliers local, régional et ministériel concernés. Rappel des priorités 2006-2010 Accessibilité Au niveau du développement de la capacité de la 1re ligne SM: • L’implantation des soins partagés et des soins en collaboration sur tous les territoires pour les clientèles jeunesse et pour les plus de 18 ans; • L’augmentation des services de soutien d’intensité variable dans la communauté • La révision de l’organisation des ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement et de leur mécanisme d’accès; • L’augmentation des opportunités d’intégration socioprofessionnelle dans chaque territoire de CSSS. Continuité Au niveau de la coordination des soins et services : • • • L’implantation en 1e ligne du guichet d’accès aux services de SM et des outils cliniques et informationnels pour en faciliter le fonctionnement; La définition des trajectoires de services (cheminement critique) dans le réseau local et avec les services spécialisés; La mise en place de mécanismes de liaison efficaces entre les partenaires concernés, dont la fonction de liaison et celle d’intervenant pivot en 1re ligne pour les clientèles qui le requièrent. Qualité Au niveau de l’élaboration de programmations spécifiques intégrées : • • • • La mise en place du suivi étroit aux personnes à potentiel suicidaire élevé; La programmation intégrée des soins et services aux clientèles avec troubles mentaux graves; La programmation intégrée des services reliés aux personnes qui présentent un trouble de personnalité; La programmation intégrée des services aux jeunes avec troubles mentaux. Au niveau de l’amélioration de la qualité perçue par les clientèles : • L’implantation de mécanismes de feedback et de participation de la clientèle. 58 PREMIÈRE ORIENTATION EN REGARD DE L’ACCESSIBILITÉ : Le développement de la capacité de la 1re ligne en santé mentale • L’implantation des soins partagés et des soins en collaboration sur tous les territoires pour les clientèles jeunesse et pour les plus de 18 ans; • L’augmentation des services de soutien d’intensité variable dans la communauté ; • L’augmentation des opportunités et du soutien à l’intégration socioprofessionnelle, dans chaque territoire de CSSS; • La révision de l’organisation des ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement en SM et de leur mécanisme d’accès. • L’implantation des soins partagés et des soins en collaboration sur l’ensemble du territoire, pour les clientèles jeunesse et pour les plus de 18 ans ÉTAT DE SITUATION ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE CONDITIONS DE RÉUSSITE Les personnes aux prises avec un trouble mental n’ont pas toutes accès à un médecin de famille. S’assurer que ces personnes soient identifiées comme une Priorisation par le DRMG, incluant un soutien spécifique s’il y a clientèle orpheline et vulnérable, notamment lorsqu’une lieu par le biais d’AMP pour certaines activités ciblées en santé concertation de services dans le cadre d’un PSI est mise en mentale. oeuvre. Les délais d’attente pour évaluation et traitement (1re et 2e lignes) ne sont pas cliniquement acceptables. Continuer à monitorer les délais d’attente. S’assurer que les personnes en attente de consultation soient prises en charge adéquatement entre-temps. S’assurer d’une compréhension commune de la hiérarchisation des services en santé mentale, des trajectoires de soins et des modalités/critères d’accès, pour orienter la bonne personne au bon endroit, au bon moment… Protocoles de référence vers la psychiatrie, pédopsychiatrie et la gérontopsychiatrie convenus avec les médecins de famille et avec les équipes SM. Adoption de requêtes régionales pour consultation en psychiatrie (pédopsychiatrie ou gérontopsychiatrie) qui établit clairement des critères et des codes de priorisation. Plusieurs médecins de famille se disent mal outillés pour suivre des clientèles avec troubles mentaux modérés ou graves et devraient avoir accès à un soutien clinique approprié et à des conditions d’exercice facilitantes. S’assurer de la mise en place d’une liaison fonctionnelle entre les médecins et les équipes de première ligne interdisciplinaires en santé mentale. Soutenir l’implantation des soins partagés avec la psychiatrie (pédopsychiatrie et gérontopsychiatrie). S’assurer d’une bonne connaissance par les omnipraticiens de l’offre de services des autres partenaires du réseau local en santé mentale et du fonctionnement du guichet d’accès à ces services. Intervenants de liaison bien identifiés. Guichet d’accès bien utilisé. Réorganisation des services spécialisés pour assurer ce mandat. Soutien logistique adéquat (modalités de circulation d’information efficaces, outils cliniques partagés (PRIE)… Retour du patient et de l’information vers le médecin de famille. Rôle actif à jouer par les établissements universitaires (CHUS et CSS-IUGS) pour la mise en place d’un Programme de formation médicale continue en santé mentale/suicide pour les omnipraticiens À l’exception de la pédopsychiatrie et de la gérontopsychiatrie, le S’assurer de la disponibilité d’un psychiatre département de psychiatrie a encore peu développé sa fonction de soutien répondant/50 000 de population, pour les partenaires 59 Une définition claire de la fonction (versus celle de psychiatre consultant) • L’implantation des soins partagés et des soins en collaboration sur l’ensemble du territoire, pour les clientèles jeunesse et pour les plus de 18 ans ÉTAT DE SITUATION ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE clinique à la 1re ligne. interdisciplinaires de 1re ligne Santé mentale (PASM modalités de circulation d’informations efficaces, outils cliniques partagés (PRIE)…) Les clientèles en périphérie ont moins accès aux ressources spécialisées de Planifier et implanter la télépsychiatrie dans chacun des 2e ligne territoires locaux. Évaluer la pertinence de rendre disponible sur le territoires les services de certaines équipes spécialisées lorsque le volume le justifie et/ou pour soutenir les intervenants de 1re ligne dans l’offre de services adaptés aux besoins (ex : programmations intégrées au niveau des troubles de personnalité, troubles anxieux, suivi intensif dans la communauté…) Requis d’expertise psychiatrique pour certaines clientèles qui présentent une comorbidité avec un trouble mental (DI/TED, DP, Dépendance/abus de substances). Les clientèles itinérantes ou en détention sont particulièrement en besoin. S’assurer d’une couverture optimale des besoins en expertise psychiatrique pour ces différents réseaux de services. S’assurer aussi de la mise en place d’un soutien clinique aux équipes interdisciplinaires concernées. Peu de personnes atteintes de troubles mentaux modérés ou graves en Supporter l’implantation de guides de pratiques, de Estrie bénéficient d’un suivi systématique par les différents partenaires protocoles de suivi systématique pour certaines clientèles, concernés ou de soins offerts en collaboration (PII ou PSI) du PSI et du PII • CONDITIONS DE RÉUSSITE Ententes de services avec les CSSS Peut impliquer le jumelage de certains RLS (vs masse critique). (Suggérons pour les jeunes un regroupement par territoire de Commission scolaire). Conditions d’exercice supportantes. Protocoles, règles de fonctionnement et conditions d’exercice pour la télépsychiatrie à venir : travaux en cours au niveau national. Ententes de services CHUS-CSSS Soutien à l’innovation. Ex. : projet de télépsychiatrie avec la détention. Ententes de services avec les établissements concernés. Mécanisme convenu de retour de la personne vers son réseau de services lorsque la contribution de la psychiatrie n’est plus requise. Formation, support clinique, outils cliniques partageables La consolidation des services de soutien dans la communauté et de soutien à l’intégration socioprofessionnelle pour diversifier l’offre de services de 1ère ligne ÉTAT DE SITUATION Le soutien dans la communauté et le soutien socioprofessionnelle sont peu disponibles en Estrie. ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE à CONDITIONS DE RÉUSSITE Coordination des travaux intersectoriels (pour l’intégration l’intégration Soutenir la programmation et l’implantation de ces offres de socioprofessionnelle) Financement adéquat aux partenaires concernés services dans chacun des territoires. Formations croisées, développement d’expertise dans ces domaines 60 • La révision de l’organisation des ressources résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement et de leur mécanisme d’accès ÉTAT DE SITUATION ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE De façon plus particulière et urgente, l’organisation des ressources • résidentielles, de soutien au logement et d’hébergement doit être révisée au niveau de: • • • • • Soutenir l’ensemble de l’opération CONDITIONS DE RÉUSSITE Appel d’offre pour identifier un mandataire coordonnateur de l’opération, à réaliser avec un consortium d’établissements; Fond de transition à prévoir Informatisation des processus l’adéquacité des approches en milieu de vie substitut pour favoriser la réadaptation psychosociale des personnes hébergées en visant le développement de l’autonomie et, le cas échéant, une « graduation » vers une ressource plus légère; la disponibilité d’une gamme plus variée pour répondre à différents profils de besoins (du plus léger au plus lourd), en tenant compte des cibles ministérielles; la distribution des ressources résidentielles dans les MRC la gestion de ces ressources actuellement « éclatée » et des nombreux mécanismes d’accès qui contribuent à certaines incohérences dans l’organisation de ces services; Poursuivre le redéploiement des services de santé mentale ÉTAT DE SITUATION ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE CONDITIONS DE RÉUSSITE OASIS nous a permis de dresser un portrait le plus exact possible compte Inscrire OASIS à l’Agenda des établissements et des Une imputation rigoureuse des activités et des dépenses aux tenu des systèmes d’information dont on dispose, de la disponibilité des organismes concernés pour les prochaines années afin de différents c/a. suivre l’évolution de la situation. services, des délais d’accès et des volumes d’activités; Ce portrait parle de soi. Il faut inverser la pyramide de services tout en S’assurer que les systèmes d’information clientèle dans Une attention particulière à la saisie des données par les chacune des organisations concernées soient ajustés de façon intervenants. préservant la capacité de la 2e ligne à assumer son mandat. à atteindre un degré acceptable de fiabilité et de convivialité. Soutenir les décideurs locaux et régionaux quant aux choix Un mécanisme régional de coordination et de suivi de l’évolution organisationnels et cliniques à faire pour atteindre les cibles du système. fixées et surtout répondre aux besoins des personnes utilisatrices, notamment au niveau de l’intégration sociale. 61 DEUXIÈME ORIENTATION EN REGARD DE LA CONTINUITÉ : Au niveau de la coordination des soins et services : • L’implantation du guichet d’accès aux services de SM via l’équipe de base en CSSS et des outils cliniques et informationnels pour en faciliter le fonctionnement; • La définition des trajectoires de services (cheminement critique) dans le réseau local et avec la 2e ligne; • La mise en place de mécanismes de liaison efficaces entre les partenaires concernés, dont les fonctions de liaison dans chacune des organisations et celle d’intervenant pivot en 1e ligne pour les clientèles qui le requièrent. ÉTAT DE SITUATION ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE Malgré une situation qui s’améliore nettement, l’analyse de la situation en Estrie confirme qu’il reste du travail à faire pour améliorer la fluidité dans le réseau de services de santé mentale, notamment pour : • s’assurer que la personne utilisatrice et ses proches circulent facilement dans le réseau sans avoir à se débattre pour avoir accès à des services ni à recommencer les mêmes évaluations; • départager les niveaux de services; • convenir des rôles ainsi que des trajectoires de soins et services; • mettre en place les moyens pour soutenir cette coordination Soutenir la mise en place des réseaux locaux de services intégrés en SM au niveau de : L’intégration normative • cadre de référence commun. L’intégration organisationnelle • ententes de services, coordination clinique inter établissements/organismes, mécanismes de liaison bien identifiés, connaissance mutuelle des intervenants et des programmations, guichet d’accès86, trajectoires bien définies… L’intégration clinique • protocoles cliniques (guides de pratiques), coordination clinique, mécanismes de référence et de concertation clinique (PSI PII…), modalités de communication, outils et protocoles communs (OÉMC SM, grilles d’évaluation du risque et de l’urgence suicidaire, Connor’s…), formations communes… 86 CONDITIONS DE RÉUSSITE Mobilisation et concertation des partenaires. Ententes de services convenues. Soutien clinique Soutien informatique et informationnel À la différence du MEL (CHUS), le guichet d’accès fait partie des services de première ligne et a pour mandat l’évaluation et l’orientation vers les services appropriés de 1re ou de 2e ligne, incluant l’élaboration du PSI lorsque requis. Les personnes utilisatrices de services demandent cependant d’être accompagnées dans leur démarche afin d’obtenir plus facilement accès au bon service au bon moment. 62 TROISIÈME ORIENTATION EN REGARD DE LA QUALITÉ : Au niveau de l’élaboration de programmations spécifiques intégrées : • La mise en place du suivi étroit aux personnes à potentiel suicidaire élevé; • La programmation intégrée des soins et services aux clientèles avec troubles mentaux graves; • La programmation intégrée des services aux personnes avec troubles de personnalité ; • La programmation intégrée des services aux jeunes avec troubles mentaux. ÉTAT DE SITUATION ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE CONDITIONS DE RÉUSSITE La tenue des « focus group » a permis de constater avec quelle mobilisation les intervenants se sont regroupés par communauté de pratique et toute la synergie potentielle si on favorisait le développement d’une telle approche. Ceci est d’autant plus valable pour les très petites équipes en 1e ligne, qui de toutes façons, doivent développer un niveau d’expertise qui correspond à une offre de service spécifiques. L’implantation de protocoles cliniques , de guides de pratiques ou du suivi systématique des clientèles a l’avantage de réunir les cliniciens autour d’une clientèle commune et de favoriser la définition du rôle de chacun au moment des différents épisodes de soins. Mandater les établissements universitaires (CHUSCSSS/IUGS) pour soutenir au niveau régional l’implantation de protocoles et guides de pratiques et pour développer certaines programmations intégrées (en réseau ) relativement à différentes problématiques en santé mentale, prioritairement les quatre mentionnées. Cette opération devrait mettre à contribution les chercheurs et les cliniciens, mais aussi des personnes utilisatrices et des représentants des familles. Formation Soutien clinique Développement de « communautés de pratiques » en santé mentale Soutien au changement de pratiques professionnelles QUATRIÈME ORIENTATION EN REGARD DE LA QUALITÉ : Au niveau de l’amélioration de la qualité perçue par les clientèles : • L’implantation de mécanismes de participation et de feedback auprès de la clientèle. ÉTAT DE SITUATION L’insistance du PASM concernant la participation des personnes utilisatrices et leurs proches aux décisions qui les concernent et à l’organisation des services est probablement l’élément le plus surprenant des directives ministérielles. Le dynamisme du Comité régional des personnes utilisatrices de services de santé mentale en Estrie fait l’envie de beaucoup d’autres régions. Il faut poursuivre cette association , autant au niveau régional que local et développer le réflexe d’aller chercher le feedback des principales personnes concernées pour chacune des activités cliniques qui sont mises en place. ACTIONS À POSER PAR L’AGENCE CONDITIONS DE RÉUSSITE S’assurer de la mise en place de mécanismes de participation Adhésion et mobilisation du milieu clinique des personnes utilisatrices aux différents paliers de décisions Via démarche régionale « qualité » à l’Agence et dans les qui les concernent (selon les modalités les plus appropriées) établissements Soutenir les établissements au niveau des processus de feedback à mettre en place 63 64 BIBLIOGRAPHIE Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux dans la région des Laurentides. Élaboration des projets cliniques et organisationnels, document de soutien, mars 2005. Association des CLSC et des CHSLD du Québec. Le projet d’organisation clinique des services, septembre 2004. Centre de Réhabilitation Psychiatrique de Boston. La Réhabilitation psychiatrique. Collection « Réhabilitation psychiatrique », Socrate Éditions Promarex, 2004 Comité de la santé mentale du Québec : Le parcours pour favoriser l’intégration sociale et économique : pour un meilleur accès au travail ,2005 EMARD, R., AUBRY, T. Le suivi communautaire en santé mentale – Une invitation à bâtir sa vie. La collection psychologie, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2004. Gouvernement du Québec. Loi modifiant le code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé, 2002. Gouvernement du Québec. Modernisation de la pratique professionnelle en santé mentale et en relations humaines, Rapport du comité d’experts (Rapport Trudeau),2005, (document de travail) LECOMTE, T., LECLERC, C., Manuel de réadaptation psychiatrique. Presses de l’Université du Québec, 2004. Med-Écho. Fichier administratif des hôpitaux de soins de courte durée. MSSS. Les services généraux offerts par les centres de santé et de services sociaux, septembre 2004. MSSS. Projet clinique – Cadre de référence pour les réseaux locaux de services de santé et de services sociaux. Document principal, résumé et documentation, octobre 2004. MSSS. Plan d’action en santé mentale 2005-2010 : La force des liens, 2005 PAMPALON, R., HAMEL, D., RAYMOND, G. Indice de défavorisation pour l’étude de la santé et du bien-être au Québec. Mise à jour 2001. Institut national de santé publique du Québec, 2004. http://ww.inspq.qc.ca/pdj/publicahiers/295-Indice défavorisation_2001.pdf Recensement de Statistique Canada 1991, 1996 et 2001. Régie de l’assurance-maladie du Québec. Fichier de facturation des médecins. Régie régionale de la santé et des services sociaux de l’Estrie. Réseau de services intégrés : Ses principes, concepts et composantes, Sherbrooke, octobre 2001. Régie régionale de la santé et des services sociaux de l’Estrie. Transformation du système de services de santé et de services sociaux en Estrie – Les services dans le milieu, décembre 1995. Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), 2003. Sénat, Canada, De l’ombre à la lumière La transformation des services concernant la santé mentale et la toxicomanie au Canada. Rapport final du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, Kirby Michael.J.L., président. 65 CONTRIBUTIONS À L'ÉLABORATION DU PROGRAMME-SERVICES SANTÉ MENTALE Annexe 1 Nous tenons à remercier chaleureusement chacune des personnes qui ont contribué à l’élaboration de ce document. De façon particulière, les personnes qui ont participé aux différents « focus group » : « Focus group » sur l’interface Troubles mentaux et Vieillissement 14 décembre 2005 (Agence, salle 1102) • • • • • • • • • • • • • • • Josée Mireault (Regroupement SM CHUS/ss programme PRESC) Dr Paule Hottin (Chef département psychiatrie, CSSS-IUGS) Joanne Guilbault (Chef de service, gérontopsychiatrie) Pierre Noël (CSSS-IUGS) Céline Bureau (Chargée du projet clinique, CSSS-IUGS) Robert Bellefleur (CSSS du Granit) Danika Manseau (CSSS-IUGS) Martin Robert (CP PPA, CSSS de Memphrémagog) Noëllie Morin (Intervenante, CSSS du HSF) Louise Arbour (CSSS de la MRC-de-Coaticook) Bertrande Lavoie (Maison Blanche de North Hatley) Brigitte Campeau (La Cordée Transit de jour, projet SM et vieillissement) Marlène Delisle (Directrice, Le Réseau d’ami(e)s) Ghislaine Ouellette (Représentante des familles) Dr Pierre Beauséjour (Chef département psychiatrie, CHUS) Organisation des services d’intervention de crise psychosociale ou psychiatrique, avec ou sans dimension suicidaire : rencontre du 11 janvier 2006 (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Dr William Semaan (Urgence psychiatrique, CHUS) Dr Carmen Beauregard (Pédopsychiatrie, CHUS) Catherine Larose (Regroupement SM CHUS/sous programme intensif) Marilène Carbonneau (Infirmière liaison urgence psychiatrique CHUS) Dr Marie Prudhomme (DRMG) Serge Poulin (CAP, CSSS des Sources) Carolle Marcoux (CAP EFJM, CSSS de Memphrémagog) Nicole Morrissette (CAP, CSSS-IUGS, Urgence-Détresse régional) Laurent Potvin (Intervenant, CSSS de la MRC-de-Coaticook) Colette Pinard (CSSS du HSF) Jeannot Boisclair (CJE) Pierre Noël (ASI, CSSS-IUGS) Micheline Richer (DSP, Regroupement CNDE-Dixville) Georges Lassonde (Conseiller clinique Urgence-Détresse/CLSC) Louise Lévesque (Directrice, JEVI Centre de prévention du suicide – Estrie) Julie Dumas (Coordonnatrice, Secours-Amitié Sherbrooke) Carole Panneton (Directrice, PRO-DÉF Estrie) Louise Dallaire (Représentante des personnes utilisatrices) Serge Hamel (Représentant des personnes utilisatrices) André Forest (Représentant des familles/proches, APPAMME) Denis Lalumière, (Directeur général, CSSS-IUGS) Hiérarchisation des services : rencontre du 31 janvier 2005 (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • • • • • Dr Raymonde Vaillancourt (DRMG) Dr André Munger (GMF Grandes Fourches, CSSS-IUGS) Pierre Noël (ASI, CSSS-IUGS) Andrée Duquette (CAP, CSSS de la MRC-de-Coaticook) Carolle Marcoux (CAP EFJA, CSSS de Memphrémagog) Alain Barbeau (CAP, CSSS du HSF) Dr Natacha Bird (CSSS de la MRC-de-Coaticook) Louise Dallaire (Représentante personnes utilisatrices de services) Guy Moreau (PRO-DÉF Estrie) Louise Lévesque (Représentante des organismes communautaires en santé mentale) Dr Micheline Rochon (CSSS du Granit) André Forest (Représentant des proches/familles) Dr Pierre Beauséjour (Chef département psychiatrie, CHUS) Denis Lalumière (Directeur général, CSSS-IUGS) Christine Lessard (Directrice des opérations et des partenariats cliniques CHUS) Jean Délisle (CJPC/MSG) Interfaces avec le réseau Déficience intellectuelle/TED : rencontre du 21 décembre (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • • • • • • • Dr Daniel Guimares (Programme troubles psychotiques, CHUS) Dr Yves Lajoie (Pédopsychiatrie, CHUS) Thérèse Blais (Responsable clinico-administrative pédopsychiatrie, CHUS) Micheline Richer (DSP, Regroupement CNDE-Dixville) Daniel Fortier (Regroupement CNDE-Dixville) Michel Lavallée (Regroupement CNDE-Dixville) Serge Poulin (CSSS des Sources) Pierre Noël (CSSS-IUGS) Martin Hamel (CP EFJA, CSSS de Memphrémagog) Mariette Bédard (CAP MAD, CSSS du Granit) Brigitte Tanguay (Intervenante, CSSS de la MRC-de-Coaticook) Lynda Grégoire (CSSS du HSF) Jean-François Lavallée (CJPC/MSG) Sylvie Doiron (CRE) Bianca Côté (S.P.E.C. Tintamarre) Louise Meunier (Le Club Étincelles du bonheur du HSF) Aurel Painchaud (Représentant des familles/proches) Dr Pierre Beauséjour (Chef département psychiatrie, CHUS) 67 Santé mentale jeunesse : rencontre du 20 décembre 2005 (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Dr Carmen Beauregard (Pédopsychiatrie, CHUS) Thérèse Blais (Pédopsychiatrie) Dr Stéphane Tremblay (Pédiatrie, CHUS) Reynald Blanchard (CSSS-IUGS) Claire Giguère (CSSS du Granit) Carolle Marcoux (CSSS de Memphrémagog) Andrée Duquette (CSSS de la MRC-de-Coaticook) André Croteau (CSSS du HSF) Diane Martel (CJE) Daniel Richard (CJE) Nancy Brochu (VMC) Michel Lavallée (Regroupement CNDE-Dixville) Daniel Fortier (Regroupement CNDE-Dixville) Constance Lambert (Commissions scolaires de l’Estrie) Marie-Claude Michaud (Association de parents PANDA) Bianca Côté (S.P.E.C. Tintamarre inc.) Lucie Chouinard (L’Autre-Rive) André Forest (Représentant des familles/proches, APPAMME) Dr Pierre Beauséjour (Département psychiatrie, CHUS) Organisation des services aux clientèles avec troubles mentaux graves : rencontre du 25 janvier 2006 (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Dr Sylvain Renaud (PRESC, CHUS) Dr Sylvain Grignon (Programme troubles psychotiques, CHUS) Dr Joanne Dumoulin (Programme troubles psychotiques, CHUS) Josée Mireault (Chef de service PRESC, CHUS) Suzanne Laflamme (Regroupement SM CHUS/ss programme psychotique) Dr Natacha Bird (DRMG) Alain Barbeau (CAP, CSSS du HSF) ou Hélène Fecteau Pierre Noël (ASI, CSSS-IUGS) Alain Gagné (Intervenant, CSSS de la MRC-de-Coaticook) Maureen Larkin (Intervenante, CSSS de Memphrémagog) Marie-Claude Choquette (Intervenante, CSSS du Granit) Michèle Lafont (Intervenante, CSSS des Sources) Hélène Fecteau (Intervenante, CSSS du HSF) Yvette Benjamin (CAP, CSSS du VSF) Denis Bougie (Directeur général, CJPC/MSG) Joël Jolicoeur (Intervenant, CRE) Jérôme Fortin (TRAV-ACTION) Brigitte Campeau (La Cordée Transit de jour, Sherbrooke) Monique Goulet (Centre l’Élan, Magog) Linda Gendreau (L’Ensoleillée : ressources communautaires en santé mentale, Lac-Mégantic) Alain Courchesne (Représentant les personnes utilisatrices) Fernand Delage (Représentant les personnes utilisatrices) Louise Dallaire (Représentant les personnes utilisatrices) Jacques Dalpé (Représentant les familles/proches) Dr Pierre Beauséjour (Chef département psychiatrie, CHUS) Denis Lalumière (Directeur général, CSSS-IUGS) Organisation des services aux clientèles avec troubles mentaux transitoires, modérés ou aigus : rencontre du 18 janvier 2006 (Agence, salle 1102) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Dr Muriel Mury (Programme troubles affectifs CHUS) Dr Lyne Gaudreault (Programme troubles affectifs CHUS) Lyne Charron (Regroupement SM CHUS/ss programme affectif) Dr Sylvain Grignon (Programme troubles psychotiques CHUS) Dr Joanne Dumoulin (Programme troubles psychotiques CHUS) Suzanne Laflamme (Programme troubles psychotiques CHUS) Dr Daniel Guimaraes (Programme troubles psychotiques CHUS) Dr Hélène Guérin (DRMG) Pierre Noël (ASI, CSSS-IUGS) Monique Poirier (Intervenante, CSSS de Memphrémagog) Alain Gagné (Intervenant, CSSS de la MRC-de-Coaticook) Louis Darish (CSSS du HSF) Michèle Lafond (Intervenante, CSSS des Sources) Pauline Beaudry (Virage Santé Mentale) Linda Huet (La Croisée des sentiers, Asbestos) Lucie Chouinard (L’Autre-Rive) Suzanne Tanguay (Représentante personnes utilisatrices) Louise Dallaire (Représentante personnes utilisatrices) Jules Hébert (Représentant familles/proches) Denis Lalumière (Directeur général, CSSS-IUGS) Alain Barbeau (CAP, HSF) « Focus group » sur l’interface Santé mentale et services correctionnels : rencontre du 24 janvier 2006 (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • Dr Martine Bérubé (Psychiatrie légale, CHUS) Catherine Larose (Regroupement SM CHUS/ss programme intensif) Dr Alain Bérubé (CJPC-MSG/Détention) Denise Lefebvre (Directrice, Centre de détention de Sherbrooke) Julie-Andrée Michel (Conseillère, Services correctionnels) Pierre Noël (CSSS-IUGS) Douglas Buchanan (ACP, CSSS de Memphrémagog) Jacques Gagnon (Service de police de Sherbrooke) Sara Martinet (Services d’aide Bruno Dandenault) Lynda Lyonnais (Hébergement femmes/justice/SM) Louise Lévesque (JEVI Centre de prévention du suicide – Estrie) Gérard Bouffard (PRO-DÉF Estrie) 68 • • • • Louise Dallaire (Comité régional des personnes utilisatrices en SM) André Forest (APPAMME) Jean Delisle (CJPC/MSG) Dr Pierre Beauséjour (Psychiatrie, CHUS) Interfaces avec le réseau abus de substances/dépendances : rencontre du 7 décembre (Mariannhill) • • • • • • • • • • • • • • • • • Dr Carmen Beauregard (Pédopsychiatrie, CHUS) Dr Jacinthe Arpin (Pédopsychiatrie, CHUS) Dr William Semaan (Urgence psychiatrique, CHUS) Lyne Charron (Regroupement santé mentale, CHUS) Denis Bougie (Directeur général, CJPC/MSG) Jean Délisle (CAP, CJPC/MSG volet toxicomanies-dépendances) Dr Alain Bérubé (CJPC/MSG) Jean-François Lavallée (CAP, CJPC/MSG volet santé mentale) Pierre Noël (ASI, CSSS-IUGS) Serge Frigon (ARH, CSSS de Memphrémagog) Michel Lacombe (Intervenant social, CSSS du Granit) Sylvie-Chantal Corbeil (Directrice services à la communauté, CJE) Diane Martel (Conseillère cadre, CJE) Jacques Blais (Ressource privée toxico-SM) Camille Chénard (Directrice, Élixir ou l’Assuétude d’Ève) Louise Lévesque (Directrice, JEVI Centre de prévention du suicide – Estrie) Dr Pierre Beauséjour (Chef département psychiatrie, CHUS) 69 MSSS – LES RÉSEAUX LOCAUX DE SERVICES – LE PROJET CLINIQUE : UNE VUE D’ENSEMBLE AVEC QUI? LES PARTENAIRES DES RLS : DES ASSOCIÉS AU PROJET CLINIQUE La population Les usagers POUR QUI? LA POPULATION ET SES COMMUNAUTÉS : UNE RÉPONSE AUX BESOINS Les clientèles : La population générale Les personnes ayant une pathologie chronique généralement stable Les clientèles vulnérables ou des personnes présentant des risques Les clientèles particulières présentant une problématique complexe Les objectifs : Accessibilité Continuité Qualité Annexe 2 POUR OBTENIR QUOI? LES RÉSULTATS : DES CIBLES À ATTEINDRE En fonction des objectifs de service : Accessibilité Les partenaires locaux : Continuité ß ß ß ß ß ß ß ß Médecins (GMF, CMA, cliniques réseau…) Organismes communautaires Pharmacies Professionnels exerçant en secteur privé Entreprises d’économie sociale Ressources non institutionnelles Ressources privées d’hébergement Organismes multisectoriels locaux (CPE, écoles, municipalités…) Les établissements régionaux ß ß ß ß Centres jeunesse Centres de réadaptation Centres hospitaliers Établissements universitaires LE QUOI? DES PROJETS CLINIQUES ADAPTÉS AUX RÉALITÉS TERRITORIALES : UNE DÉMARCHE DES RÉSEAUX LOCAUX DE SERVICES Le produit : ses composantes Les étapes de réalisation Portrait des besoins de la population et de ses communautés ainsi que de l’utilisation des services Inventaire des ressources Analyse des écarts Identification des modèles cliniques Précision de l’offre de service et paramètres pour les ententes de service Partage des rôles et responsabilités des acteurs Lien avec les programmes-services et intégration du plan local de santé publique Sous la responsabilité des CSSS : Élaboration de l’offre de service en collaboration avec les partenaires Mise en œuvre des moyens Reddition de comptes : ß Auprès du conseil d’administration ß Auprès de la population ß Auprès de l’Agence (entente de gestion et attentes administratives) QUAND? DÈS MAINTENANT… SUR UN HORIZON DE TEMPS Des priorités d’action À court terme : ß Des objectifs visant la résolution de problèmes prioritaires À long terme : ß Une démarche couvrant l’ensemble de la population et des clientèles particulières dans le cadre des programmes-services ß ß ß Services préhospitaliers d’urgence Organismes communautaires régionaux Organismes multisectoriels régionaux (Commissions scolaires, CLD, GÉGEP, Universités…) En fonction des impacts sur la population : Amélioration de la santé et du bien-être EN SUIVI ÉVALUER… POUR ÉVOLUER L’évaluation : Une rétroaction continue : Les autres partenaires régionaux et suprarégionaux : Qualité AVEC QUOI? – LES DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE : DES ASSISES AU PROJET CLINIQUE Au plan local : Priorités territoriales (portraits locaux, [socio-démographique, santé et bien-être, utilisation des services], connaissances des approches, modèles et mécanismes, ententes de collaboration et de service, disponibilités des ressources…) Au plan régional : Stratégies et balises régionales (planification stratégique triennale, plans d’action régionaux, programmes d’accès, offre de service régionaux, hiérarchisation, continuum de soins et de services, stratégies ou politiques de partenariat, ententes de gestion, affectations budgétaires...) Au plan national : Lois, orientations et politiques nationales (cadre d’intervention ministériel) (plan stratégique, politiques, cadres de référence, programmes-services, lignes directrices, offres de service, plans ou stratégies d’action, aide-mémoire, déclarations de droits, cahiers de charge, normes, standards, seuils, cibles, conditions de travail, de rémunération, budgétisation…) EN APPUI : DES MESURES DE SOUTIEN Informatisation des systèmes d’information, révision des modes de financement, adaptation des modes de rémunération, création de GMF, élaboration de cadres de référence, Forum du projet clinique, etc. 71 Évaluation des processus et de la mobilisation des partenaires Évaluation des résultats et de la satisfaction des clientèles Annexe 3 LISTE ET DÉFINITIONS RETENUES Opération OASIS ANNEXE 1 – PHASE B Considérant que l’estimation de l’offre de service de santé mentale prend en considération les données financières du rapport RR-444, qui utilise les C/A et les S.C/A pour la déclaration des dépenses de santé mentale, nous avons tenu compte de la définition des C/A ou S.C/A exclusifs ou non exclusifs du Guide de gestion financière 2005-2006 du MSSS et de la correspondance des activités entre les C/A et les services de santé mentale. (Codes de service 7, 8, 9, 10, 13, 24, 25, 26, 27, 30, 31, 32 (en partie), 33, 34, 35, 36, 37, 38, 46, 51). Les dépenses compilées dans ces C/A ou S.C/A regroupent : ¾ ¾ les coûts de la main-d’œuvre incluant l’encadrement du personnel; les autres charges directes (ex. : fournitures). Pour faciliter la correspondance entre ces C/A ou S.C/A et les codes de services de santé mentale, nous avons indiqué les C/A ou les S. C/A retenus. Pour la définition des autres services de santé mentale (ex. : codes de services 4, 5, 6, 11, 18, 19,. 20, 21, 22, 23, 28, 29, 32), nous nous sommes inspirés du contenu du Plan d’action en santé mentale 2005-2010 et des documents disponibles sur ces aspects. Les dépenses pour les services offerts par les organismes communautaires sont à compiler en tenant compte des coûts de la main-d’œuvre (équivalent temps complet – ETC). Les coûts de l’encadrement du personnel et des autres charges directes à répartir (ex. : administration, location d’espace, fournitures, etc.). Définition des éléments de la gamme des services retenus dans le cadre de l’estimation de l’offre de service déployée par territoire local de votre région sociosanitaire 2005-2006. Balises communes : Pour atteindre un maximum de fiabilité en regard de travaux visant la validation de la compilation des dépenses de santé mentale de l’année 2005-2006 et la ventilation de ces dépenses par type de services de santé mentale, il est nécessaire de préciser les balises pour accomplir le travail. Ainsi, les personnes mandatées dans les agences (secteurs finances et coordination santé mentale) ainsi que les établissements concernés devraient partager une compréhension commune des principales notions utilisées et du contenu des services retenus. Le contenu des définitions des services de santé mentale s’inspire du plan d’action en santé mentale et du manuel de gestion financière du Ministère et celles-ci devraient permettre de ventiler le plus précisément possible les dépenses des centres d’activités ou sous-centres d’activités utilisés par les établissements. Dans un premier temps, il nous paraît important de rappeler quelques constats et données épidémiologiques que l’on retrouve dans le Plan d’action en santé mentale 2005-2010. « Les enfants et les jeunes ayant un trouble mental » « Les données épidémiologiques les plus récentes viennent des résultats d’une analyse effectuée pour le compte du ministère des Enfants et du Développement des familles de la Colombie-Britannique. Selon cette étude, 15 % des enfants et des jeunes souffrent de troubles mentaux. Au Québec, cela équivaut à plus de 230 000 enfants et jeunes. Les troubles anxieux sont les plus répandus, puisqu’on les observe dans 6,5 % de la population des jeunes, suivis par les troubles de la conduite et le trouble du déficit de l’attention, qui touchent chacun 3,3 % des jeunes, et les troubles dépressifs 2,1 %. L’ensemble des autres troubles qui affectent les jeunes – l’abus de certaines substances, les troubles envahissants du développement, les troubles obsessionnels compulsifs, la schizophrénie, le syndrome de Gilles de la Tourette, les troubles alimentaires et le trouble bipolaire – atteignent moins de 2 % d’entre eux » p. 30. « Les adultes ayant un trouble mental grave » « Les troubles mentaux sont qualifiés de graves lorsqu’ils sont associés à un niveau d’incapacité qui interfère de façon significative dans les relations interpersonnelles, les compétences sociales de base et la capacité fonctionnelle dans la production d’un travail. Une incapacité (suivie, prolongée ou durable) dans au moins l’un de ces trois domaines majeurs de la vie constitue un indice pour reconnaître ce que nous entendons par troubles mentaux graves. Au Québec, comme ailleurs dans le monde, de 2 à 3 % de la population adulte a un trouble mental grave. Environ 150 000 à 200 000 adultes québécois, incluant des personnes âgées, vivent donc avec les conséquences importantes qu’engendrent ces problèmes de santé » p.40. « Les troubles mentaux modérés » « Les troubles mentaux sont dits modérés s’ils répondent à certains critères de diagnostic, sont suffisamment importants pour entraver le fonctionnement habituel d’un individu et nécessitent un traitement, selon les standards professionnels largement reconnus. Les troubles mentaux modérés sont donc généralement moins handicapants que les troubles mentaux graves. Par contre, ils sont beaucoup plus fréquents. De plus, on observe qu’ils sont en voie d’augmentation ». « Les services généraux de 1re ligne (médicaux et psychosociaux) » « Les omnipraticiens, pédiatres, psychologues en cabinet privé et organismes communautaires ainsi que les services courants des CSSS reçoivent un nombre important de personnes qui éprouvent une détresse telle que leur équilibre psychique est menacé. Ces fournisseurs offrent eux-mêmes une réponse ou orientent les personnes vers les ressources appropriées » p. 26. 73 SECTION I - ENFANTS ET JEUNES SUICIDAIRES OU AUX PRISES AVEC UN TROUBLE MENTAL MODÉRÉ OU GRAVE CODE 1 LISTE DES SERVICES SERVICE DE PRÉVENTION/PROMOTION INCLUANT LA PRÉVENTION DU SUICIDE La promotion de la santé est un processus visant à rendre les personnes et les collectivités capables d’exercer un meilleur contrôle sur les facteurs déterminants de la santé et du bien-être et de fait, de maintenir ou d’améliorer leur santé ou leur bien-être. Les interventions de promotion de la santé sont centrées sur le développement des facteurs de protection (de nature psychosociale ou autre) et le développement de conditions favorables à la santé des populations. Les activités de prévention visent à agir en amont des problèmes par des interventions sur des facteurs de risque ou de vulnérabilité. 2 SERVICE DE TRAITEMENT DES OMNIPRATICIENS, DES PÉDIATRES ET DES GMF Les activités médicales des bureaux privés d’omnipraticiens, de pédiatres et de GMF concernent l’évaluation et le traitement global visant à poser un diagnostic, à stabiliser les états de crise et à assurer la résolution optimale des problématiques. 3 SERVICE ET TRAITEMENT DES PSYCHIATRES Les psychiatres en bureaux privés offrent des services d’évaluation et de traitement sur une base externe visant à la stabilisation des états de crise, le maintien dans la communauté et la résolution optimale des problématiques. 4 SERVICE DE 1re LIGNE (HORS PROGRAMME SANTÉ MENTALE) POUR UN TROUBLE MENTAL Ces services regroupent les activités d’accueil, d’évaluation, de traitement approprié, de suivi ou de référence d’enfants et de jeunes aux prises avec un trouble mental. Ces services peuvent se situer à l’intérieur des services généraux et à l’intérieur des services spécifiques des programmes autres que celui de la santé mentale (ex. : jeunes en difficulté, déficience intellectuelle). En l’absence d’équipe santé mentale spécifique, ce service multiclientèle constitue le guichet d’accès aux services de santé mentale de 1re et de 2e ligne. 5 SERVICES 1re LIGNE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT (T.M.) Ces services regroupent les activités d’évaluation, de traitement approprié, de suivi ou de référence d’enfants et de jeunes aux prises avec un trouble mental modéré ou grave. Les équipes en santé mentale de première ligne des CSSS (volet CLSC), en collaboration étroite avec les pédiatres ou les omnipraticiens de leur territoire, particulièrement ceux des GMF, pourront traiter la majorité des personnes après que celles-ci aient été évaluées au guichet d’accès. 6 SUIVI ÉTROIT POUR LES JEUNES À POTENTIEL SUICIDAIRE ÉLEVÉ Le suivi étroit vise à offrir en continuité avec le suivi de crise un service ajusté aux besoins spécifiques de la personne qui lui donne accès, à court et à moyen terme, aux traitements et au soutien requis par la complexité de sa situation, au plan médical, psychosocial, et du soutien dans la communauté, par la mobilisation et l’arrimage de toutes les ressources requises. Ces activités sont en voie d’implantation pour actualiser les cibles prioritaires du Plan d’action en santé mentale 2005-2010 et plusieurs dispensateurs sont impliqués dans l’offre de ce service. 7 SERVICE DE 2e LIGNE D’ÉVALUATION/TRAITEMENT (T.M.) Ces services regroupent les activités d’évaluation, de traitement ambulatoire et le soutien spécialisé pour les enfants et les jeunes S C/A aux prises avec des troubles mentaux les plus graves. 6331 Les services de 2e ligne aux personnes ayant les symptômes les plus graves sont habituellement offerts avec la participation d’un médecin psychiatre ou pédopsychiatre rattaché à un établissement réputé offrir des soins spécialisés. Les services offerts à ces usagers visent essentiellement leur rétablissement et leur maintien dans le milieu naturel. (Les usagers sont généralement vus en clinique externe, en hôpital de jour, en Centre de jour ou à tout autre endroit à l’extérieur de l’établissement.) Les activités de consultation-liaison et de soutien clinique offertes par les professionnels des services de 2e ligne aux intervenants de 1re ligne sont aussi comptabilisées. Ce code de service comprend également les activités de soutien aux équipes des centres jeunesse. 8 S. C /A 6281 HÔPITAUX DE JOUR/SOIR Ces services regroupent les activités d’évaluation, de diagnostic, de traitement et de suivi pour des enfants et jeunes inscrits en raison de la phase aiguë de la maladie. L’hôpital de jour/soir a comme objectif d’éviter d’une part, l’hospitalisation ou d’écourter, d’autre part, un séjour dans une unité de soins. Ils s’adressent aux jeunes en état de crise psychique entraînant une désorganisation majeure par rapport à leur niveau de fonctionnement antérieur ou à des jeunes qui risquent de traverser une telle crise. Dans un environnement où ce service n’existe pas, l’intensité des problèmes et de l’état de crise vécue entraînent l’hospitalisation de ces jeunes. L’intervention est généralement centrée sur la thérapie de groupe. 9 S. C /A CENTRES DE JOUR Ces services regroupent des activités favorisant la réinsertion pour des enfants et des jeunes inscrits en offrant un milieu de réadaptation psychosociale, un programme d’initiation et d’apprentissage aux activités de la vie quotidienne, des activités 74 6985 10 S. C/A 5502 5523 occupationnelles et un support à l’intégration communautaire. Ils ont pour but de développer ou de maintenir le potentiel personnel de chacun tout en favorisant la réinsertion sociale à l’aide d’activités de croissance et de support, de même que des activités artistiques et récréatives. RTF/RI/FOYERS DE GROUPE ET ASSISTANCE (0-17 ANS) Les services d’hébergement offrent un éventail d’opportunités correspondant au niveau de l’encadrement requis, aux besoins en réadaptation et aux besoins liés à l’intensité du traitement pédopsychiatrique requis. Les résidences de type familial, les foyers de groupe, les ressources intermédiaires ainsi que les unités de vie des centres jeunesse sont des installations administrées et financées par un établissement et qui accueillent de petits groupes de jeunes pour leur procurer des services de réadaptation et accroître leur autonomie, en vue d’une intégration sociale. Les sous-centres d’activités utilisés pour la déclaration des dépenses regroupent des activités de supervision et de suivi des usagers inscrits dans ces ressources. Ces rétributions sont en fonction de la classification des services dispensés et des taux de rétribution applicables selon une échelle et des rétributions spéciales pour chaque type de services. Les dépenses correspondant à la supervision et à l’assistance aux usagers (0-17 ans) seront regroupées sous le code de service 10. 11 SOUTIEN AUX FAMILLES ET AUX PROCHES Ces services regroupent les activités d’information, d’écoute, d’entraide (groupe de pairs), de support psychosocial et de référence destinées aux parents et aux proches d’un enfant ou d’un jeune aux prises avec un trouble mental en vue de favoriser le maintien de l’équilibre au sein de sa famille. Ces services sont généralement offerts par les associations de parents et d’amis des personnes ayant des troubles mentaux. 12 RÉPIT À L’INTENTION DES FAMILLES ET DE L’ENTOURAGE Ces services regroupent l’ensemble des activités de répit-dépannage destinées aux parents et aux proches des enfants et des jeunes aux prises avec un trouble mental en vue de réduire le fardeau de ceux-ci. Les services de répit réfèrent à un ensemble de services permettant à la famille et aux proches de se procurer un temps de détente et de ressourcement afin de compenser la présence continue auprès des enfants et des jeunes aux prises avec un trouble mental. Les besoins de services de répit sont, dans l’ensemble, prévisibles, planifiables. Les services de dépannage réfèrent à un ensemble de services permettant à la famille et aux proches d’obtenir une réponse immédiate et sans délai à une situation d’urgence sociale familiale. Ils répondent à des circonstances graves et imprévisibles. 13 S. C/A 6010 14 HOSPITALISATION EN PÉDOPSYCHIATRIE ET EN PÉDIATRIE POUR TROUBLES MENTAUX Ces services regroupent les activités de soins requis par les enfants et les jeunes hospitalisés en raison de l’importance de la pathologie psychiatrique, du degré de désorganisation ou de l’épuisement des autres moyens thérapeutiques. Dans plusieurs régions, les services d’hospitalisation en pédiatrie accueillent des jeunes vivant une situation de détresse et pour laquelle une intervention brève s’avèrera suffisante. SERVICES DE 3e LIGNE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT SURSPÉCIALISÉS (RUIS) Ces services regroupent les activités d’évaluation et de traitement des enfants et des jeunes aux prises avec des troubles mentaux graves et très complexes. Le traitement surspécialisé doit être associé au développement des connaissances et doit être accessible à tous les enfants et à tous les jeunes qui en ont besoin à l’aide d’entente entre les dispensateurs concernés. Le requis de services de 3e ligne en pédopsychiatrie doit faire l’objet de travaux. 75 SECTION II – ADULTES SUICIDAIRES OU AUX PRISES AVEC UN TROUBLE MENTAL MODÉRÉ OU GRAVE (18 ANS ET PLUS) 15 SERVICES DE PRÉVENTION/PROMOTION INCLUANT LA PRÉVENTION DU SUICIDE La promotion de la santé est un processus visant à rendre les personnes et les collectivités capables d’exercer un meilleur contrôle sur les facteurs déterminants de la santé et du bien-être et de ce fait, de maintenir ou d’améliorer leur santé ou leur bien-être. Les interventions de promotion de la santé sont centrées sur le développement des facteurs de protection (de nature psychosociale ou autre) et le développement de conditions favorables. Les activités de prévention visent à agir en amont des problèmes par des interventions sur des facteurs de risque ou de vulnérabilité. 16 SERVICES DE TRAITEMENT DES OMNIPRATICIENS ET DES GMF Les activités médicales des bureaux privés d’omnipraticiens et des GMF concernant l’évaluation et le traitement global visant à poser un diagnostic, à stabiliser les états de crise et à assurer la résolution optimale des problématiques. 17 SERVICES DE TRAITEMENT DES PSYCHIATRES Les psychiatres en bureaux privés offrent des services d’évaluation et de traitement sur une base externe visant à la stabilisation des états de crise, le maintien dans la communauté et la résolution optimale des problématiques. 18 SERVICES DE 1re LIGNE (HORS PROGRAMME SANTÉ MENTALE) POUR UN TROUBLE MENTAL Ces services regroupent les activités d’accueil, d’évaluation, de traitement approprié, de suivi ou de référence des adultes aux prises avec un trouble mental. Ces services peuvent se situer à l’intérieur des services généraux et à l’intérieur des services spécifiques des programmes autres que celui de la santé mentale (ex. : dépendances, personnes âgées). En l’absence d’équipe santé mentale spécifique, ce service multiclientèle constitue le guichet d’accès aux services de santé mentale de 1re et de 2e ligne. 19 SERVICES DE 1re LIGNE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT (T.M.) Ces services regroupent les activités d’évaluation, de traitement appropriées, de suivi ou de référence des adultes aux prises avec un trouble mental modéré ou grave. Les équipes en santé mentale de première ligne des CSSS (volet CLSC), en collaboration étroite avec les omnipraticiens de leur territoire, particulièrement ceux des GMF, pourront traiter la majorité des personnes après que celles-ci aient été évaluées au guichet d’accès. 20 INTERVENTION TÉLÉPHONIQUE DE CRISE ACCESSIBLES 24 HEURES/7 JOURS Le service d’intervention téléphonique accessible 24 heures/7 jours comprend habituellement l’évaluation, l’intervention de crise et, si nécessaire, l’orientation et la référence selon les besoins de la personne. 21 SERVICE MOBILE D’INTERVENTION DE CRISE « FACE À FACE » Le service mobile d’intervention de crise « face à face » vise à rendre disponible sur les lieux de la crise une réponse aux adultes qui le requièrent. L’intervention personnalisée se veut apporter un soutien immédiat afin de faciliter le processus de désamorçage de la crise et permettre la prise de décision éclairée sur l’orientation à privilégier (référence à l’urgence hospitalière, transfert vers un hébergement, etc.). 22 HÉBERGEMENT DE CRISE Ces services regroupent spécifiquement les activités d’hébergement de crise des adultes dont l’état nécessite un retrait provisoire de leur milieu de vie. Ces services, situés dans la communauté et généralement accessibles 24 heures par jour et 7 jours par semaine, sont responsables de répondre aux situations de crise situationnelle, suicidaire ou d’adaptation. L’hébergement transitoire (0-5 jours) dispensé par un centre de crise fait partie de ce service. 23 SUIVI DE CRISE À TRÈS COURT TERME Le suivi de crise à très court terme vise à offrir aux adultes un accompagnement ou un traitement en continuité avec les autres interventions de crise. Ce service ajusté aux besoins spécifiques de la personne permet également un accès rapide au traitement et aux autres mesures de soutien requis par la personne. 24 C/A 6240 25 S. C/A 6333 SERVICES D’URGENCE PSYCHIATRIQUES Ces services regroupent les activités visant à rendre, de façon adéquate, aux usagers dont l’état le requiert de façon immédiate, les services spécifiques suivants : accueil, évaluation initiale, stabilisation et initiation du traitement. Ces activités ont pour but, soit de stabiliser une condition médicale urgente ou d’arriver à une décision éclairée sur l’orientation du patient (admission, transfert ou congé). Les dépenses consacrées à la consultation – liaison intra-hospitalière santé mentale à l’urgence devraient être comptabilisées sous ce code. SERVICES DE 2e LIGNE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT (T.M.) Ces services regroupent les activités d’évaluation, de traitement ambulatoire et de soutien spécialisé pour les adultes aux prises avec des troubles mentaux les plus graves. Les services de 2e ligne aux personnes ayant les symptômes les plus graves sont habituellement offerts par un professionnel de l’équipe de soins de 2e ligne avec la participation d’un médecin psychiatre rattaché à un établissement réputé offrir des soins spécialisés. Les services offerts à ces usagers visent essentiellement leur rétablissement et leur maintien dans le milieu naturel. (Les usagers 76 sont généralement vus en clinique externe, en hôpital de jour, en centre de jour ou à tout autre endroit à l’extérieur de l’établissement.) Les activités de consultation-liaison et de soutien clinique offertes par les professionnels des services de 2e ligne aux intervenants de 1re ligne sont aussi comptabilisées sous le code 25. 26 S. C/A 6282 27 S. C/A 6978 HÔPITAUX DE JOUR Ces services regroupent les activités d’évaluation, de diagnostic, de traitement et de suivi pour des adultes inscrits en raison de la phase aiguë de la maladie. Les hôpitaux de jour ont comme objectif d’éviter, d’une part, l’hospitalisation ou d’écourter, d’autre part, un séjour dans une unité de soins. CENTRES DE JOUR (ÉTABLISSEMENTS) Ces services regroupent des activités favorisant la réinsertion pour des adultes inscrits en offrant un milieu de réadaptation psychosocial, un programme d’initiation et d’apprentissage aux activités de la vie quotidienne, des activités occupationnelles et un support à l’intégration communautaire. Ils ont pour but de développer ou de maintenir le potentiel personnel de chacun tout en favorisant la réinsertion sociale à l’aide d’activités de croissance et de support, de même que des activités artistiques et récréatives. 28 SUIVI INTENSIF, INTÉGRÉ ET EN ÉQUIPE Le suivi intensif de type « Assertive Communauty Treatment » regroupe les activités d’évaluation, de traitement, de réadaptation et d’intégration sociale offertes par une équipe de soins intégrés. Ce service est requis par des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves qui présentent une condition souvent instable et qui courent un risque très élevé d’hospitalisations répétées ou prolongées ou encore d’une rupture avec le reste de la société. L’intervention demande une coordination continue des services entre les membres de l’équipe de suivi et la personne. Les interventions fréquentes (rencontres, contacts) se déroulent presque exclusivement dans le milieu de vie des personnes. Le ratio intervenant/usagers pour ce type de service est d’environ 1/8 à 1/15. Selon les standards reconnus, environ 70 à 100 usagers/100 000 personnes requièrent ce type de service. Le suivi intensif, intégré et en équipe est un service spécialisé en santé mentale habituellement rendu au niveau de la mission CH. Autres caractéristiques du suivi intensif : • couvre un vaste éventail d’activités, comme la prise de contact proactive, l’évaluation ou la réévaluation des besoins, la réponse aux besoins de base, les services de traitement et de réadaptation, le soutien dans le milieu de vie de la personne ou dans les autres milieux qu’elle fréquente, la promotion des droits de la personne, l’intervention en situation de crise, l’orientation vers d’autres partenaires, etc.; • intègre différentes expertises, dont celle des médecins et des psychiatres. 29 SOUTIEN D’INTENSITÉ VARIABLE DANS LA COMMUNAUTÉ (OC/CSSS/INSTALLATION CLSC/CH) Le soutien d’intensité variable « Case Management » regroupe des activités d’évaluation, de traitement, de réadaptation et d’intégration sociale requises par des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves. Bien que nécessitant un soutien et des soins continus à moyen ou long terme, les difficultés vécues par ces personnes sont généralement moindres que celles nécessitant un suivi intensif. Contrairement au suivi intensif, le soutien n’est pas offert par une équipe mais par un intervenant. L’intervenant-pivot assure un soutien auprès de personnes dont les besoins peuvent varier sensiblement en intensité d’une période donnée à une autre. Les services sous forme de rencontres se déroulent presque exclusivement dans le milieu de vie des personnes. Le ratio intervenant/usagers pour ce type de services est d’environ 1/12 à 1/25. Selon les standards reconnus, on estime que 250 à 300 personnes pour 100 000 nécessitent du soutien d’intensité variable. Les services sont dispensés par des établissements CH, CR, CSSS et par des organismes communautaires. Autres caractéristiques du soutien d’intensité variable : • les intervenants assurent un soutien aux personnes dont les besoins varient en intensité. L’approche communautaire mise de l’avant intègre à la fois les dimensions psychosociales et le traitement; • le modèle de « case management » de Boston, mis au point par William Anthony et Marianne Farkas, sert souvent de référence; • offre des activités (ou s’assure que celles-ci soient offertes) comme la prise de contact, l’évaluation des besoins, la réponse aux besoins de base, le soutien dans le milieu de vie ou dans d’autres milieux, la protection, l’intervention en situation de crise et la liaison avec les partenaires. 30 31 32 33 LA GAMME DE SERVICES RÉSIDENTIELS AUX ADULTES Une variété de services résidentiels est nécessaire pour assurer une réponse adéquate aux besoins de logement des personnes aux prises avec un trouble mental. Les activités d’hébergement et de soutien pour répondre aux besoins de la population se traduisent par les services suivants (codes 30, 31, 32) : • hébergement de transition à durée limitée avec encadrement intensif; • hébergement à durée illimitée avec soutien léger ou modéré; • logement avec soutien continu et appartement supervisé. À noter : Les établissements gestionnaires de places en ressources intermédiaires et en ressources de type familial RI-RTF doivent estimer le niveau de dépenses prévues et le nombre de places occupées pour chacun des trois types de services de la gamme. La 77 ventilation des places occupées par type de services s’effectue en tenant compte du niveau des dépenses cliniques et d’encadrement. 30 S. C/A 5513 5533 5543 6986 HÉBERGEMENT DE TRANSITION À DURÉE LIMITÉE AVEC ENCADREMENT INTENSIF Ce service offre les activités de soins, de traitement, de réadaptation et d’encadrement intensif destinées aux personnes hébergées de plus de 18 ans vivant des troubles mentaux graves avec ou sans problème associé en vue d’une intégration sociale. Les services professionnels ou spécialisés sont organisés sur une base continue 24 heures/7 jours en réponse aux besoins spécifiques de la clientèle visée. On retrouve ce type d’hébergement en établissement opérant des activités de réadaptation en foyers de groupe, en ressources non institutionnelles (RI-RTF) et en organismes communautaires d’hébergement (OCH). Les activités déclarées sous ce code doivent rencontrer les paramètres organisationnels et ratios suivants : Foyer de groupe des établissements (incluant les résidences de traitement) : plus de 40 000 $/année/place pour tous les services; RI (maison d’accueil ou de chambre, résidence de groupe ou autres types d’organisation résidentielle de transition) : plus de 10 000 $/année/place en dépenses d’encadrement des responsables des RNI et en services cliniques et de réadaptation; RTF (de type résidence d’accueil - RA) : plus de 5 000 $/année/place en dépenses d’encadrement des responsables des RNI et en services cliniques et de réadaptation; OCH (maison de transition, foyer ou résidence de groupe, etc.) : plus de 25 000 $/année par place pour tous les services. N. B. : les activités de soutien offertes aux adultes qui en raison de leur état psychique instable requièrent un encadrement intensif pour une durée indéterminée sont à déclarer au code 30. 31 S. C/A 5513 HÉBERGEMENT À DURÉE ILLIMITÉE AVEC SOUTIEN LÉGER OU MODÉRÉ Ce service regroupe les activités de supervision et de soutien destinées aux personnes de plus de 18 ans vivant des troubles mentaux graves hébergées en ressource intermédiaire (RI) ou en ressource de type familial (RTF). Les services de soutien sont essentiellement confiés aux responsables RI et RTF mandatés afin d’offrir aux personnes hébergées des conditions de vie se rapprochant le plus possible de celles du milieu naturel. L’encadrement professionnel ou spécialisé, offert par l’établissement gestionnaire des places RI-RTF, est souvent limité à moins de 5 jours par semaine, ce qui ne permet pas une réadaptation active et individualisée pour les personnes hébergées. Les activités déclarées sous ce code doivent rencontrer les paramètres organisationnels et ratios suivants : RI (maison d’accueil ou de chambre, résidence de groupe ou autres types d’organisation résidentielle) : moins de 10 000 $/année/place, en dépenses d’encadrement des responsables RNI et de soutien clinique; RTF (de type famille d’accueil – FA ou résidence d’accueil - RA) : moins de 5 000 $/année/place en dépenses d’encadrement des responsables RNI et de soutien clinique; OCH (maison de transition, foyer ou résidence de groupe, etc.) : moins de 25 000 $/année/place pour tous les services. N. B. : les activités de soutien offertes aux adultes hébergés temporairement et qui ne nécessitent pas un encadrement intensif sont à déclarer au code 31. 32 S. C/A 5513 LOGEMENT AVEC SOUTIEN CONTINU ET APPARTEMENT SUPERVISÉ Ce service offre les activités de soutien ou de supervision des personnes de plus de 18 ans aux prises avec des troubles mentaux graves qui résident en appartement autonome. Le fournisseur du soutien continu peut être un établissement, une RI ou un organisme communautaire qui détient un mandat à cette fin. Tout en nécessitant un soutien continu à long terme ou à très long terme, les personnes recevant ce service vivent généralement des difficultés moins sévères que d’autres personnes recevant des services plus intenses. (ex. : les usagers recevant du suivi intensif ou du soutien d’intensité variable de type case management dont la condition requiert ces activités de traitement et de réadaptation). 33 C/A S. C/A 5550 7105 7100 6430 5400 ENCADREMENT DES RESSOURCES NON INSTITUTIONNELLES (RNI), SUPERVISION ET SUIVI DES USAGERS Ce code de service regroupe toutes les dépenses consacrées à l’encadrement des ressources non institutionnelles, à la supervision et au suivi des usagers inscrits en ressources non institutionnelles. Les dépenses déclarées dans les C/A ou S.C/A 5550, 7105, 7100, selon le manuel de gestion financière, doivent être comptabilisées sous le code de service 33 pour avoir un point départ commun pour calculer le coût unitaire des services cliniques et de réadaptation offerts aux usagers des ressources intermédiaires et ressources d’accueil afin de ventiler le nombre de places d’hébergement occupées entre les codes de services 30, 31 et 32. NOTE Les allocations octroyées aux organismes communautaires pour des services d’hébergement reconnus par l’Agence à titre de ressource intermédiaire devraient être compilées au code de service concerné. De plus, les allocations transmises aux organismes communautaires et provenant des établissements sont défalquées des dépenses de santé mentale des établissements au moment de la validation de la compilation des données financières 2005-2006. 34 S. C/A HÉBERGEMENT ET SOINS DE LONGUE DURÉE POUR LA CLIENTÈLE DITE « ASILAIRE » Ces services regroupent l’ensemble des activités de soins infirmiers de longue durée distribués à la clientèle « asilaire ». On entend par clientèle « asilaire », l’ensemble des usagers actuellement hébergés et qui, avant 1985, l’étaient déjà dans les hôpitaux 78 6271 6272 35 S. C/A 6273 6274 36 C/A 6020 6030 37 C/A 6020 6030 38 C/A 6800 39 psychiatriques. Ces soins offerts peuvent être de nature préventive, diagnostique ou thérapeutique et comprennent l’enseignement et le support à l’usager et à sa famille. Les dépenses consacrées à ces activités sont déclarées aux S. C/A 6271 et 6272 selon le Manuel de gestion financière. HÉBERGEMENT ET SOINS PSYCHIATRIQUES DE LONGUE DURÉE (DE TYPE CHSLD) Ces services regroupent l’ensemble des activités de traitement et de réadaptation pour des adultes aux prises avec des troubles graves occupant un lit d’hébergement permanent en santé mentale (au permis) dans un milieu hospitalier avec mission CHSLD. L’estimation des services correspondant au code 35 exclut les personnes (ainsi que les dépenses) avec un diagnostic psychiatrique hébergées dans des établissements ayant une mission de CHSLD mais n’ayant pas d’unité de soins propre à la santé mentale. Les dépenses consacrées à ces activités sont déclarées aux S C/A 6273 et 6274 du rapport financier AS-471. HOSPITALISATION (TRAITEMENT ET SOINS ACTIFS) Ces services regroupent l’ensemble des activités de traitement et de soins psychiatriques requis par des usagers de plus de 18 ans hospitalisés pour un court séjour. Ce service comprend également les interventions brèves requises par des usagers hospitalisés pour une condition aiguë mais transitoire pour laquelle une observation et un traitement à très court terme sont privilégiés (ex. : unité d’évaluation et de traitement transitoire où la durée d’hospitalisation peut être de 24 heures et peut atteindre jusqu’à 7 jours dans certains cas). HOSPITALISATION DE LONGUE DURÉE DANS UNE UNITÉ DE COURTE DURÉE PSYCHIATRIQUE Ces services regroupent l’ensemble des activités de traitement, de réadaptation et de soins psychiatriques requis par des usagers de 18 ans aux prises avec des troubles mentaux occupant un lit de psychiatrie et en attente d’une place d’hébergement. PHARMACIE DE TOUS LES SERVICES Ce service regroupe les activités relatives aux services pharmaceutiques pour la clientèle hospitalisée et les clientèles suivies en externe et inclut la préparation, la distribution et le contrôle de l’utilisation des médicaments et produits pour préparation magistrale. SERVICES DE 3e LIGNE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT SURSPÉCIALISÉS (RUIS) Ces services regroupent les activités d’évaluation et de traitement des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves et très complexes. Le traitement surspécialisé doit être associé au développement des connaissances et doit être accessible à toutes les personnes qui en ont besoin peu importe leur âge, à l’aide d’entente entre les dispensateurs concernés. Les activités de formation auprès des équipes de 2e ligne font partie du code de service 39. (Voir pages 47 et 48 du Plan d’action en santé mentale 2005-2010). 40 S. C/A 7013 7023 7033 7155 SOUTIEN AU TRAVAIL OU AUX ÉTUDES Ces services regroupent les activités de soutien ou de maintien au travail et aux études qui sont essentielles pour aider la personne à exercer une activité productive ou significative ou encore qui accompagnent son développement. Les activités de soutien ou de maintien au travail ou aux études peuvent se définir selon les mêmes principes que les activités liées au soutien au logement ou au maintien dans le milieu de vie. Cette section comprend l’ensemble des services favorisant l’intégration ou le maintien sur le marché du travail (ex. : ateliers de travail, plateaux de travail, stages en entreprise, etc.). Les dépenses consacrées à ces activités et provenant de l’Office des personnes handicapées du Québec, de projets d’économie sociale, de fonds du gouvernement fédéral (ex. : fonds gérés par CAMO dans la région de Montréal) ne doivent pas être compilées sous cette rubrique. 41 ACTIVITÉS STRUCTURÉES EN MILIEU DE JOUR ET TRAITEMENT ALTERNATIF (OC) Ces services regroupent les activités communautaires visant l’intégration sociale des personnes aux prises avec des troubles mentaux. Les services ont pour but d’offrir un milieu structuré favorable au développement du potentiel des individus. Les activités diversifiées (de jour et de soir) permettent à chacun de développer des compétences et habiletés (personnelles, sociales et professionnelles de base) pour fonctionner en société. L’intervention thérapeutique alternative peut être individuelle ou de groupe, intensive ou s’étaler à plus long terme. 42 ENTRAIDE ENTRE PAIRS Ces services regroupent des activités destinées aux adultes aux prises avec un trouble mental qui utilisent leurs forces pour s’appuyer mutuellement, briser leur isolement et favoriser un changement social. Il offre un ensemble de services, tels que : l’accueil (« drop in »), l’information, l’écoute entre pairs, la référence et les activités de socialisation des milieux jour/soir où les personnes utilisatrices de services exercent un rôle prédominant. 43 ENTRAIDE AUX FAMILLES ET AUX PROCHES Ces services regroupent les activités d’information, d’écoute, d’entraide (groupes de pairs), de support psychosocial et de référence destinées aux parents et aux proches des adultes aux prises avec des troubles mentaux en vue de favoriser le maintien de l’équilibre au sein leurs familles. 79 Ce service est généralement offert par les associations de parents et d’amis des personnes aux prises avec des troubles mentaux. 44 RÉPIT À L’INTENTION DES FAMILLES ET DE L’ENTOURAGE Ces services regroupent l’ensemble des activités de répit-dépannage destinées aux parents et aux proches d’un adulte aux prises avec des troubles mentaux en vue de réduire le fardeau de ceux-ci. Les services de répit réfèrent à un ensemble de services permettant à la famille et aux proches de se procurer un temps de détente et de ressourcement afin de compenser la présence continue auprès de l’adulte aux prises avec des troubles mentaux. Les besoins en services de répit sont, dans l’ensemble, prévisibles, planifiables. Les services de dépannage réfèrent à un ensemble de services permettant à la famille et aux proches d’obtenir une réponse immédiate et sans délai à une situation d’urgence sociale et familiale. Ils répondent à des circonstances graves et imprévisibles. 45 PROMOTION, RESPECT ET DÉFENSE DES DROITS Ces services regroupent les activités rattachées au programme de promotion, de respect et de défense des droits des personnes aux prises avec un trouble mental mis en place dans le cadre des mesures prioritaires de la Politique de santé mentale en 1989 et les activités des Comités d’usagers/d’usagères des CHSP. 46 S. C/A 7152 47 GESTION ET SOUTIEN AU PROGRAMME-SERVICES Le contour financier du MSSS permet de déterminer les dépenses consacrées à la gestion et au soutien du programme-services santé mentale. La portion des dépenses imputée au programme santé mentale est donnée pour l’année 2003-2004. Il est proposé de reporter ce montant avec l’indexation des deux dernières années au code 46. SERVICES D’HOSPITALISATION DE COURTE DURÉE CONSOMMÉS HORS RÉGION L’Agence vous a transmis les données sur les services d’hospitalisation consommés hors région pour la population de votre territoire local à partir de la banque de données Med-Echo (année 2003-2004) (jours d’hospitalisation consommés, lits/année, nombre de personnes concernées). Pour l’année 2005-2006, nous vous proposons d’inscrire les données 2003-2004 (nombre de jours/365) sauf indication contraire. 48 C/A 6100 SERVICES D’HOSPITALISATION CONSOMMÉS À L’INSTITUT PHILIPPE-PINEL DE MONTRÉAL (RÉGIONAL) L’Agence vous a transmis les données sur les services consommés à l’IPPM par la population de votre région à partir de la banque de données Hygiène mentale (année 2003-2004)/jours d’hospitalisation consommés, lit(s)/année, nombre de personnes concernées. Pour l’année 2005-2006, nous vous proposons d’inscrire les données 2003-2004 sauf indication contraire. 49 SERVICES DE 1re ET 2e LIGNE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT CONSOMMÉS HORS RÉGION (RÉGIONAL) Suite à la compilation des données dans les différentes régions sociosanitaires, l’Agence vous transmettra des informations sur la consommation hors région de la population de votre région pour les services 1re et 2e ligne de d’évaluation et de traitement. 50 SUIVI ÉTROIT POUR LES ADULTES À POTENTIEL SUICIDAIRE ÉLEVÉ Le suivi étroit vise à offrir en continuité avec le suivi de crise un service ajusté aux besoins spécifiques de la personne qui lui donne accès, à court et à moyen terme, aux traitements et au soutien requis par la complexité de sa situation, au plan médical, psychosocial, et du soutien dans la communauté, par la mobilisation et l’arrimage de toutes les ressources requises. Ces activités sont en voie d’implantation pour actualiser les cibles prioritaires du Plan d’action en santé mentale 2005-2010 et plusieurs dispensateurs sont impliqués dans l’offre de ce service. 51 C/A 6100 HOSPITALISATION MÉDICO-LÉGALE Ces services regroupent les activités de soins requis par des usagers hospitalisés en vertu d’une ordonnance de cour ou d’une décision de la Commission d’examen faites en vertu du Code criminel pour évaluation ou traitement ou garde, ou suite à l’ordonnance d’un mandat de dépôt. Dans ces cas, ce sont donc les dispositions du Code criminel canadien en regard des troubles mentaux qui s’appliquent et non pas celles du Code civil du Québec, de la Loi sur la protection des personnes qui présentent un danger pour elle-même ou pour autrui et de la Loi sur les services de santé et les services sociaux. 80 Annexe 4 INTRODUCTION Ce Plan d’action marque un tournant puisqu’il vise une couverture très large. Certaines actions visent toute la population, diverses mesures ont été prévues pour améliorer les services destinés aux enfants, aux jeunes et aux adultes ayant un trouble mental, quelles qu’en soient la gravité ou la durée, et des actions prioritaires visent les personnes avec un risque suicidaire élevé. re Ces orientations se veulent en continuité avec les transformations déjà entreprises. Toutefois, le développement prioritaire de services de 1 ligne en santé mentale, rapidement accessibles pour toute la population est l’assise de ce plan d’action. Celui-ci ne se substitue pas à l’ensemble des politiques et plans d’action qui s’adressent aux personnes vulnérables, mais y prend plutôt appui. Le Plan d’action en santé mentale 2005-2010 s’inscrit également dans la restructuration du réseau de la santé et des services sociaux, laquelle est fondée sur les notions de responsabilité populationnelle et de hiérarchisation des services. ENJEUX Sur la base des constats effectués quant aux difficultés et aux progrès réalisés dans la dernière décennie, certains enjeux émergent : le rétablissement de la personne dans sa globalité; il est indispensable d’investir des efforts importants pour contrer les tabous et la stigmatisation; re l’accessibilité aux services de 1 ligne doit être améliorée; les ressources existantes doivent être mieux utilisées et surtout mieux arrimées afin de répondre dans la continuité à la diversité des besoins; e re les services de 2 ligne doivent rendre leur expertise disponible à la 1 ligne; les services de santé mentale pour les jeunes doivent être bonifiés; il faut réduire les suicides en ciblant les personnes à risque élevé, particulièrement les hommes. VISION re Le Plan d’action se situe dans la perspective globale d’un continuum de services allant de la promotion/prévention aux services de 1 ligne et aux services spécialisés. Dans le respect des valeurs et des approches de chacun, le réseau de la santé mentale doit offrir des services de qualité à l’ensemble de la population. OBJECTIF GÉNÉRAL Doter le Québec d’un système efficient qui reconnaît le rôle des personnes utilisatrices et qui offre l’accès à des services de traitement et de soutien pour les enfants, les jeunes et les adultes de tout âge ayant un trouble mental, ainsi que pour les personnes présentant un risque suicidaire. PRINCIPES Pouvoir d’agir des personnes atteintes et de leurs proches. Rétablissement. re Accessibilité locale de services de 1 ligne de qualité. Continuité et fluidité entre les services et les ressources. Partenariat entre les dispensateurs de services et les ressources de la communauté. Efficience. STRUCTURER LA GAMME DE SERVICES Soins partagés Approche axée sur la collaboration interdisciplinaire entre différents intervenants et différents niveaux de service, fondée sur des rôles et responsabilités clairement définis pour assurer la prise en charge, le traitement et le suivi des personnes. Le psychiatre répondant Le psychiatre répondant d’un territoire local est l’interlocuteur privilégié des intervenants de première ligne qui ont besoin de l’avis d’un spécialiste. Le psychiatre répondant devient le mandataire de la responsabilité populationnelle et, à ce titre, il doit établir et maintenir des liens avec les re fournisseurs de services de 1 ligne de son territoire. Selon les situations, il peut aussi offrir le traitement. re L’équipe de santé mentale de 1 ligne en CSSS re Localement, en continuité avec les services généraux de 1 ligne, l’équipe de santé mentale jeunesse et l’équipe de santé mentale adulte dispensent e e des soins aux personnes atteintes de troubles mentaux qui ne nécessitent pas une expertise spécialisée de 2 ou 3 ligne, dont elles constituent par ailleurs la porte d’entrée (guichet d’accès). Le guichet d’accès re C’est le lieu ou s’effectue l’évaluation des patients par l’équipe de 1 ligne dans le but de déterminer quels sont leurs besoins et de quel(s) niveau(x) re de services ils doivent relever. Le guichet fait partie des service de 1 ligne. La hiérarchisation des services re e e Ce mode d’organisation des services vise l’utilisation optimale des ressources de 1 , 2 et 3 lignes pour répondre de façon adéquate et en continuité aux besoins des personnes. Les niveaux de service ne sont pas associés à un lieu ni à un fournisseur en particulier mais se définissent par la nature re des services dispensés. Les services de 1 ligne sont universellement accessibles et visent à offrir des services diagnostics, curatifs et de réadaptation e à toute la population. Les services de 2 ligne font appel à une expertise spécialisée pour les problèmes plus graves et doivent soutenir les équipes de re e 1 ligne. Les services de 3 ligne s’adressent à des personnes ayant des problèmes très complexes qui requièrent une expertise ultraspécialisée. 81 LES ACTIONS PRIORITAIRES RELEVANT DU NIVEAU NATIONAL (MSSS) CLIENTÈLES CIBLES ACTIONS PRIORITAIRES Partenariat avec les personnes utilisatrices et les proches Utilisatrices et proches Participation d’utilisateurs de services en santé mentale, de représentants de familles ou de proches. Information et sensibilisation en santé mentale Pop., pers. ayant un trouble Campagne nationale visant à réduire la stigmatisation et la discrimination. mental, interv. Évaluation et traitement Jeunes Continu 2005-2006 ? Soutenir, de façon privilégiée, la collaboration entre les médecins, les psychiatres et les intervenants de re e 1 et 2 ligne. re e Améliorer les liens des équipes de 1 ou 2 ligne avec les équipes des CJ sera une priorité. Respect des cibles nationales pour l’accessibilité aux services spécialisés de pédopsychiatrie. Activités de mise à niveau pour les psychiatres qui participeront plus activement aux soins destinés aux enfants et aux jeunes. Soutien aux études Jeunes CALENDRIE R Collaborer avec le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale afin de mettre en place des mesures de soutien conjointes pour la poursuite des études. Continu Continu Continu ? Jeunes sous la responsabilité des centres jeunesse Jeunes des centres jeunesse Initier deux projets pilotes visant à identifier les conditions : e de mise en place d’une équipe de 2 niveau avec expertise en santé mentale; d’arrimage de cette équipe avec les services hiérarchisés en santé mentale. Évaluation et traitement Adultes Continu Soutenir, de façon privilégiée, la collaboration entre les médecins, les psychiatres et les re e intervenants de 1 et de 2 ligne. Respect des cibles nationales pour l’accessibilité aux services spécialisés de psychiatrie. Services résidentiels Adultes Intégration au travail Adultes Intervention préventive Personnes suicidaires Continu Travaux du Comité intersectoriel MSSS/SHQ pour convenir du soutien clinique requis favorisant l’accès à des logements sociaux. 2005-2006 Adapter les mesures d’insertion et de maintien en emploi et favoriser l’intégration au travail. 2005-2007 Projets pilotes sur l’évaluation d’interventions destinées à rejoindre (reaching out) les hommes adultes en situation de vulnérabilité. 2005-2007 Intervention en cas de crise suicidaire Personnes suicidaires Déterminer les pratiques et outils les plus efficaces pour l’évaluation du potentiel suicidaire. Évaluer les besoins de formation sur l’évaluation et le suivi des personnes à risque élevé. Personnes présentant un diagnostic de comorbidité Personnes comorbidité Diffuser l’information sur les expériences de travail conjoint réussies. 2005-2006 2005-2006 Continu LES ACTIONS PRIORITAIRES RELEVANT DU NIVEAU RÉGIONAL (ASSS) CLIENTÈLES ACTIONS PRIORITAIRES CIBLES Partenariat avec les personnes utilisatrices et les proches Utilisatrices et proches Participation d’utilisateurs de services en santé mentale, de représentants de familles ou de proches. Services de crise Pop., pers. ayant un trouble mental. Consolider la gamme de services de crise dans tous les territoires locaux : intervention téléphonique de crise; service mobile face à face; hébergement de crise; suivi à court terme; urgence hospitalière CALENDRIE R Continu Continu Les jeunes sous la responsabilité des centres jeunesse Jeunes des CJ Achever, en priorité, la mise en place d’équipes de deuxième niveau dans les centres jeunesse. Analyse des services résidentiels utilisés en CJ par des jeunes ayant un trouble mental. Services résidentiels Adultes 2005-2006 Modifier ou réorganiser les ressources résidentielles. Le logement autonome doit être la formule privilégiée. Promouvoir le logement autonome (logements sociaux, logements privés). 82 2005-2006 Intégration au travail Adultes Intervention préventive Personnes suicidaires Soutenir le développement de partenariats entre les employeurs et les organismes engagés dans ce secteur d’activité, en vue de favoriser la création d’emplois adaptés. En collaboration avec les directions régionales d’Emploi-Québec, apporter les ajustements nécessaires et favoriser l’application des programmes de type CIT. Projets pilotes sur l’évaluation d’interventions destinées à rejoindre (reaching out) les hommes adultes en situation de vulnérabilité. Intervention en cas de crise suicidaire Personnes suicidaires Implanter des outils efficaces pour l’évaluation et la transmission d’information. Soutenir la mise en réseau au niveau local. Assurer l’accès à une expertise en matière de soutien clinique psychosocial et médical et à une formation adéquate. Personnes présentant un diagnostic de comorbidité Personnes avec Soutenir la réalisation d’ententes de travail conjoint entre les centres de réadaptation en toxicomanie, en comobordité déficience intellectuelle et l’ensemble des CSSS. 2005-2006 2005-2006 2005-2006 2005-2006 2005-2006 2005-2006 Continu LES ACTIONS PRIORITAIRES RELEVANT DU NIVEAU LOCAL (CSSS) CLIENTÈLES ACTIONS PRIORITAIRES CIBLES Partenariat avec les personnes utilisatrices et les proches Utilisatrices et Participation d’utilisateurs de services en santé mentale, de représentants de familles ou de proches. proches Information et sensibilisation en santé mentale Population. Campagne locale d’éducation en adaptant le thème national 2005-2006. Services courants (médicaux et psychosociaux) re Population Mécanismes de passage fluides des services courants vers les équipes de santé mentale de 1 ligne et vice versa, re afin d’assurer un traitement en 1 ligne pour toutes les personnes ayant des troubles mentaux qui se présentent dans les services généraux. Services de crise Population Ententes et mécanismes de liaison entre les services de crise, les services de prise en charge dans la communauté et les services spécialisés de psychiatrie Faire connaître à la population un numéro de téléphone pour accéder à des services de crise en tout temps. Évaluation et traitement Jeunes Évaluation et traitement Adultes re e Guichet d’accès aux services de traitement de 1 ligne et de 2 ligne. re Équipe de traitement de 1 ligne pour les enfants et les jeunes ayant un trouble mental. e Les fournisseurs de services de 2 ligne consolideront les services de traitement spécialisé pour les enfants et les jeunes ayant un trouble mental, en privilégiant les soins partagés et en tenant compte des services médicaux hiérarchisés. re e Guichet d’accès aux services de traitement de 1 et de 2 ligne. re Équipe de traitement en 1 ligne pour les adultes. Évaluation et traitement Adultes Les CSSS, en partenariat avec les CMDP, les omnipraticiens, les pédiatres, les psychiatres/ pédopsychiatres et le DRMG de leur territoire, déposeront à l’ASSS et au MSSS une offre de services médicaux hiérarchisés, pour répondre aux besoins des personnes (0-100 ans). Suivi intensif et soutien d’intensité variable Adultes Poursuite de l’implantation d’un système de suivi intensif et de soutien d’intensité variable. Assurer la présence de pairs-aidants au sein de 30 % des équipes Services résidentiels Adultes Services de soutien aux personnes vivant dans un logement autonome. Intégration au travail Adultes Rendre accessible le soutien à l’intégration au travail. Intervention préventive Personnes Mettre en place des interventions de soutien individuel ou de groupe aux personnes en difficulté ou en situation de suicidaires crise, en priorité aux hommes et aux jeunes de 15 à 25 ans. Intervention en cas de crise suicidaire Personnes suicidaires CALENDRIE R Continu 2006-20072008 Continu 2005-2008 Continu 2005-2006 2005-2006 2005-2010 2005-2006 2005-2006 Continu 2005-2010 2005-2006 Continu 2005-2007 2005-2007 Accès à un suivi étroit (médical, psychosocial et dans la communauté) et de durée suffisante pour personnes à potentiel suicidaire élevé. Mécanismes de liaison et de transmission d’information entre les ressources et les re services, incluant les services de 1 ligne, les médecins et les services spécialisés. Personnes avec diagnostic de comorbidité Personnes avec Établir des collaborations pour offrir des services aux personnes ayant un problème de comorbidité (santé comorbidité mentale, toxicomanie, déficience intellectuelle). 83 2005-2007 2005-2007 ORGANISER UN RÉSEAU DE SERVICES Le projet clinique Le projet clinique est le volet clinique de la transformation du réseau, c’est-à-dire l’implantation sur le territoire local de chacun des neufs programmes services, dont le programme santé mentale. Pour celui-ci, les principales étapes sont : définir les besoins, faire l’inventaire des ressources et des services disponibles et déterminer les écarts; analyser les modèles cliniques et les types de collaboration existants et préciser les mesures à mettre en place afin de réduire les écarts; préciser les rôles et les responsabilités de tous les partenaires. Les enjeux de cette démarche sont : définir les besoins spécifiques de la population locale; identifier les écarts entre les priorités du Plan d’action et les services en place; choisir les modèles et les approches les plus adéquates pour le territoire; mettre en œuvre la hiérarchisation des services au plan local, incluant les ententes locales, régionales et suprarégionales avec les partenaires; Établir des mesures d’intégration en société. Les rôles des acteurs Les personnes utilisatrices doivent participer à la planification de l’organisation des services et aux instances de concertation. Les familles et les proches doivent être soutenus face à leurs besoins, à leur rôle de partenaire et à leur participation aux instances de planification et de concertation. Les organismes communautaires détiennent une expertise spécifique qui doit être reconnue, mise à profit et soutenue. Les psychologues en cabinet privé traitent les personnes ayant des troubles modérés. L’accès à des services interdisciplinaires leur serait utile. Les médecins généralistes et les pédiatres traitent les personnes ayant des troubles modérés et certaines personnes ayant des troubles graves et doivent avoir accès à une expertise interdisciplinaire. re Les GMF offrent des services de santé mentale de 1 ligne et sont arrimés étroitement avec les services des CSSS. re Les CSSS ont la responsabilité de la santé de la population de leur territoire et doivent garantir localement l’accès aux services de 1 ligne, à e certains services de 2 ligne et conclure les ententes nécessaires pour assurer l’accès aux services régionaux et suprarégionaux. e Les CH offrant des services de psychiatrie offrent des services de 2 ligne en psychiatrie et en pédopsychiatrie. S’ils font partie d’un CSSS, ils en partagent la responsabilité populationnelle. S’ils n’en font pas partie, ils doivent contribuer à l’offre de service par des ententes avec les CSSS. Les CH psychiatriques ne font pas partie des CSSS et doivent donc conclure des ententes avec ceux-ci. Les Instituts universitaires doivent soutenir le développement des pratiques les plus efficaces prévues au Plan d’action. L’agent de liaison assure les liens entre les différents services et dans ce but, crée un lien avec la personne concernée et son entourage, épaule l’ensemble du personnel travaillant auprès de la personne et crée des ponts entre les ressources du milieu. L’intervenant pivot (case manager) est l’intervenant le plus significatif pour la personne dont il assure lui-même une partie du soutien tout en coordonnant d’autres services ou activités. LES CONDITIONS DE SUCCÈS re Implantation dans chaque territoire local de deux équipes de 1 ligne (jeunes, adultes) dotées de ressources humaines suffisantes et qualifiées. Effectifs médicaux (régional et national) planifiés selon les besoins territoriaux. Mise en œuvre de pratiques de soins partagés interdisciplinaires. Implantation de mesures d’intégration sociale. Ententes de services claires entre les partenaires. LA FORMATION Dans le cadre de la formation continue des intervenants, des formations conjointes entre divers professionnels doivent être privilégiées afin de soutenir re le partenariat. Certains domaines prioritaires sont identifiés, tels : l’intervention de crise, les approches cliniques en 1 ligne, le traitement des personnes suicidaires, le traitement des troubles mentaux chez les jeunes. LA RECHERCHE La recherche évaluative et le transfert des connaissances issues de la recherche sont des éléments nécessaires à la réussite du Plan d’action. Plus particulièrement, le MSSS favorisera les thèmes suivants : les indicateurs de besoins et services, les données sur le suicide, les modèles de soins partagés, le soutien dans la communauté, les pratiques efficaces, l’efficacité d’un guichet d’accès aux services hiérarchisés. LE SUIVI ET L’ÉVALUATION Mesurer les résultats obtenus au regard des objectifs prioritaires prévus aux orientations stratégiques du MSSS et inclus dans les ententes de gestion. Assurer le suivi des services qui doivent être accessibles localement avec l’Outil d’alimentation des systèmes d’information sociosanitaires (OASIS). Évaluer les résultats liés à l’implantation du Plan d’action après cinq ans. Assurer le soutien des partenaires dans l’application du Plan d’action. 84 Annexe 5 DÉFINITION DES INDICATEURS SOCIOÉCONOMIQUES UTILISÉS DANS LE TABLEAU 3 TAUX DE CHÔMAGE Le taux de chômage représente la proportion de la population en chômage par rapport à la population active de 15 ans et plus. Les personnes dans cette situation sont plus susceptibles de connaître des conditions de vie défavorables. Elles ont également une forte probabilité de ressentir, dans les semaines qui suivent la perte d’emploi, différents symptômes liés à la dépression tels l’épuisement, l’insomnie, la perte d’appétit et l’anxiété. Le taux de chômage en Estrie, en 2001, était de 6,9 % (en recul de 3,0 points de pourcentage depuis 1996) par rapport à 8,2 % pour l’ensemble du Québec (en recul de 3,6 points de pourcentage depuis 1996). La plupart des MRC ont un taux de chômage comparable à celui de l’Estrie, à l’exception de la MRC des Sources (8,8 %) et celle du Haut-Saint-François (9,5 %). PERSONNES DE 18 ANS ET PLUS VIVANT SEULES ET SOUS LE SEUIL DE FAIBLE REVENU Cet indicateur représente la proportion de la population qui vit seule et sous le seuil de faible revenu par rapport à la population vivant seule dans les ménages privés. On l’utilise comme une mesure indirecte de l’isolement, lequel implique une privation de relations sociales qui peut limiter l’accès à l’information, au support émotif et à l’aide matérielle dont les individus ont besoin pour surmonter différents problèmes, tant physiques que psychologiques. À l’inverse, les individus bénéficiant d’un bon soutien ont en général une meilleure santé et ont tendance à vivre plus longtemps. Une des explications proposées est que le réseau social aurait un effet protecteur en atténuant l’effet négatif des événements stressants sur la santé. Ce rôle tampon s’observe en particulier dans le cadre de la santé mentale. Chez les 18 à 64 ans en Estrie, 5,5 % des personnes vivaient seules et sous le seuil de faible revenu en 2001. Cette proportion était comparable à celle observée dans l’ensemble du Québec (4,8 %). Chez les 65 ans et plus, cette proportion était près du double en Estrie (10,1 %) et près du triple au Québec (13,9 %). Les pourcentages observés dans les MRC étaient comparables à celui de l’Estrie, à l’exception de la Ville de Sherbrooke où il atteignait 7,1 % chez les 18 à 64 ans et 13,0 % chez les 65 ans et plus. FAMILLES MONOPARENTALES AVEC UN ENFANT DE MOINS DE 18 ANS Cet indicateur représente la proportion de familles monoparentales avec un enfant de moins de 18 ans par rapport au total des familles de recensement. Cet indicateur est une mesure de vulnérabilité sociale et économique, puisque les enfants de ces familles sont, pour la plupart, à la charge financière d’un seul parent. Au Canada, ces familles monoparentales vivent dans près de 6 cas sur 10 sous le seuil de suffisance de revenu. Ces familles sont également plus susceptibles que les autres types de familles monoparentales et biparentales d’avoir un réseau social réduit. En 2001, la proportion de familles monoparentales avec un enfant de moins de 18 ans en Estrie était de 9,5 % comparativement à 10,1 % au Québec. À l’exception de Sherbrooke (11,4 %) où cette proportion était 20 % plus élevée, les proportions observées dans les MRC étaient semblables à celle de l’Estrie. PRESTATAIRES DE L’ASSISTANCE-EMPLOI Communément appelé le « bien-être social » ou la « sécurité du revenu », la proportion de personnes prestataires de l’assistance-emploi est établie en faisant le rapport du nombre de prestataires sur celui de la population des moins de 65 ans. Cet indicateur mesure l’importance des personnes qui connaissent des conditions d’existence très défavorables, puisque vivre de revenus de prestation de l’assistance-emploi équivaut à vivre sous les seuils de faibles revenus de Statistique Canada. Les personnes vivant avec des revenus insuffisants sont plus susceptibles que les personnes des autres catégories de revenus d’être en mauvaise santé mentale ou physique, d’adopter plusieurs comportements ou habitudes défavorables pour la santé, de souffrir d’incapacité ou de mourir prématurément. En Estrie comme au Québec, la proportion de prestataires de l’assistance-emploi a diminué entre 2000 et 2005 pour s’établir à 7,9 % au Québec et à 8,3 % en Estrie. Le même phénomène s’observe dans les MRC, à l’exception de la MRC du Granit demeurée stable (5,3 %) et de celle des Sources (10,9 %) qui a vu cette proportion augmenter de près de deux points de pourcentage. Les données complètes sont présentées à l’annexe 5. PERSONNES SÉPARÉES, DIVORCÉES OU VEUVES Cet indicateur représente la proportion de la population de 15 ans et plus ayant ce statut civil par rapport à l’ensemble de la population de 16 ans et plus. Le divorce, la séparation ou le décès du conjoint sont considérés comme des événements stressants se situant dans le haut de l’échelle connue sous le nom de Social readjustment rating scale87. De plus, la perte du conjoint, que ce soit à la suite d’un décès ou d’une séparation, peut contribuer à l’isolement social d’un individu et est reconnu comme un facteur précipitant potentiel pour une crise suicidaire. En 2001, la proportion de personnes séparées, divorcées ou veuves en Estrie était comparable à celle du Québec (20,4 % versus 19,0 %). Cette proportion variait de 16,7 % (MRC du Granit) à 22,0 % (MRC de Memphrémagog) dans les MRC. On n’observait aucune différence importante par rapport à la proportion de l’Estrie. POPULATION SANS DIPLÔME D’ÉTUDES SECONDAIRES OU DIPLÔME D’ÉTUDES PROFESSIONNELLES La scolarité est, avec le revenu et l’occupation, une des principales variables utilisées comme indicateur socioéconomique dans les études analysant les liens entre le statut social et la santé. Les personnes faiblement scolarisées ou ne détenant aucun diplôme sont plus susceptibles d’obtenir des emplois au bas de l’échelle salariale, peu 87 Statistique Canada, Événements traumatisants, Tendances sociales canadiennes, No11-008, 2003. 85 valorisant et présentant un niveau supérieur de risques d’accidents ou de maladies professionnelles. Elles sont également plus exposées à connaître des épisodes de chômage ou de vivre de l’assistance-emploi. La proportion de personnes de 20 ans et plus sans diplôme observée en Estrie en 2001 était semblable à celle du Québec (32,6 % versus 29,9 %). On observait par contre d’importantes disparités selon les MRC. À l’exception de Sherbrooke où cette proportion était inférieure à celle observée en Estrie, la proportion dans les autres MRC était au-dessus de la moyenne régionale. Les MRC du Granit, des Sources, du Haut-Saint-François et de Coaticook étaient celles ayant les proportions les plus élevées. INDICE DE DÉFAVORISATION La défavorisation est définie comme « […] un état observable et démontrable de désavantage relatif face à la communauté locale ou à l’ensemble de la société à laquelle appartient l’individu, la famille et le groupe88 ». L’indice de défavorisation a deux dimensions, l’une matérielle et l’autre sociale. La première s’apparente au concept de pauvreté et réfère aux commodités de la vie, alors que l’autre s’intéresse davantage à la qualité du réseau social. Les composantes précises de chacune des dimensions sont présentées au tableau suivant. Elles ont été choisies en fonction de leurs liens connus avec différents problèmes de santé dont la santé mentale. Tableau 14 : Composantes des indicateurs de défavorisation matérielle et sociale DIMENSION MATÉRIELLE DIMENSION SOCIALE Proportion de gens sans diplôme d'études secondaires Proportion de gens séparés, divorcés ou veufs Revenu personnel moyen Proportion de familles monoparentales Rapport emploi/population Proportion de personnes vivant seules Source : Institut national de santé publique du Québec, Développement d’un système d’évaluation de la défavorisation des communautés locales et des clientèles de CLSC, 2004. Il est important de comprendre que les proportions présentées au tableau 6 ne sont pas le pourcentage de personnes défavorisées, mais bien la proportion de personnes « […] vivant dans des aires de diffusion où la moyenne des indicateurs les situe sous le seuil correspondant au quintile [de défavorisation] pour l’ensemble du Québec89 ». Cela signifie qu’il est possible (et même fortement probable) que des personnes plus favorisées se retrouvent dans un territoire défavorisé. L’inverse est également vrai. Enfin, les proportions présentées s’appuient sur les quintiles obtenus dans l’ensemble du Québec. En conséquence, les proportions de personnes sous les seuils de défavorisation au Québec sont fixées à 20,0 %. En Estrie, la proportion de personnes vivant dans des aires de diffusion où il y a concentration de personnes sous le seuil de défavorisation sociale le plus élevé était légèrement inférieure (18,0 %) à celle du Québec. Les proportions obtenues dans les MRC étaient semblables à celle de l’Estrie, à l’exception de la Ville de Sherbrooke dont la proportion (33,1 %) était près du double de celle de l’Estrie. En ce qui concerne la défavorisation matérielle, l’Estrie se comparait avantageusement au Québec, avec une proportion de 15,6 % de la population sous le seuil de défavorisation le plus élevé. On observait une proportion au moins 30 % supérieure à celle de l’Estrie dans trois MRC : du Granit (36,6 %), des Sources (20,5 %) et du Haut-Saint-François (38,8 %). Il y a donc cohérence entre les indices de défavorisation et les autres indicateurs socioéconomiques des MRC. Dans le cas de la Ville de Sherbrooke où la défavorisation sociale est en excès, on observe que la proportion de personnes seules et de faible revenu de même que la proportion de familles monoparentales sont les indicateurs les plus problématiques. Dans les MRC où la défavorisation matérielle est en excès, on remarque que les indicateurs les plus problématiques sont le taux de chômage, la faible scolarité et la proportion de personnes bénéficiant de l’assistance-emploi. 88 Institut national de santé publique du Québec, Développement d’un système d’évaluation de la défavorisation des communautés locales et des clientèles de CLSC, 2004, p. 7. 89 Id., Le positionnement de la région et des territoires de centre local d’emploi d’après l’indice de défavorisation (région de l’Estrie), p. 7. 86 Offre de service du CHUS au 31 mars 2006 Annexe 6 Regroupement santé mentale Sous programme Services en commun Cogestionnaires Josée Mireault Lyne Charron Dr Beauséjour Suzanne Bouchard Activités • IDAF • Animation et loisirs Capacité d’accueil (lits/places) Sur demande : pour un suivi posthospitalisation de 3 mois Effectifs interdisciplinaires 2.4 ETC éducat. Psychiatres rattachés Dr Beauséjour 2.5 ETC tech. loisirs 0.8 ETC thérapeute musique 0.6 ETC éduc. phys. Support à l’ensemble du programme 1 ETC psychol. 1 ETC secr. médicale (psychol.) 1 ETC inf. dév. clinique Cliniques externes ambulatoires 4 ETC secr. médicale 1 ETC réceptionniste Nbre de personnes rejointes au 31 mars 06 Délais pour évaluation Délais pour tx Nbre de personnes en liste d’attente 22 008 participations Commentaires IDAF et animation loisirs : les effectifs couvrent les unités de soins et les services ambulatoires pour l’ensemble des programmes en santé mentale. Usagers : n/d 2 983 incluant celles des cliniques spécialisées Si exclu : 1 539 usagers différents Affectif Lyne Charron Dre Lynn Gaudreault Unité de soins 10e 27 lits 1.4 ETC Aic Jour 5.0 inf. (6.2 ETC) Jour 1.4 prép. Jour 1.0 prép. « stau 9-10 » Jour 1.0 ETC commis Jour 1.4 Aic Soir 3.0 inf. (4.2 ETC) Soir 1.4 préposé Soir 1.4 Aic Nuit 1 inf. (1.4 ETC) Nuit 1.4 ETC prép. Nuit 0.1 ETC.ergo Dr Gaudreault Dr Marussi Dr Allary Dr Arbour 315 Dr M. Mury Dr L. Mury 88 90 T.S/ARH Clinique d’anxiété 90 3 groupes de 8 à 12 pts pour un programme de 12 semaines 0.5 ETC inf. 0.5 ETC psychologue ARH 1 Urgent : 2 à 4 sem. Semi-urgent : 4 à 8 sem. Électif : 6 à 8 mois Débuté dès la 58 1re évaluation (médication et suivi si besoin) Le traitement médical (médication et suivi si besoin) est instauré dès la première évaluation. L’intégration à une thérapie de groupe : les délais sont très variables, soit de 1 semaine à 6 mois selon la date de l’évaluation et le début des groupes qui sont fermés. Deux ARH et un T.S se partagent le travail à l’unité de soins et dans les différentes cliniques externes : le temps accordé dans chaque secteur varie selon les demandes; il est évident que la diminution du temps de séjour a amené un roulement beaucoup plus grand et que le temps accordé pour les besoins de services de l’unité s’est grandement accru au détriment du temps accordé à ce niveau dans les cliniques 87 Regroupement santé mentale Sous programme Cogestionnaires Activités Capacité d’accueil (lits/places) Effectifs interdisciplinaires Psychiatres rattachés Nbre de personnes rejointes au 31 mars 06 Délais pour évaluation Délais pour tx Nbre de personnes en liste d’attente Commentaires Ex. : un patient évalué le 1er avril pourra être intégré au groupe du printemps débutant la semaine suivante. Un patient évalué le 1er mai devra attendre le groupe de septembre prochain. Psychotique Suzanne Laflamme Dr Sylvain Grignon Hôpital de jour 8 à 10 pts pour une période de 8 à 10 semaines (nbre de pts varie selon le diagnostic; le nbre de sem. varie selon l’évolution du pt.) 2.0 ETC inf. 0.6 ETC psychologue 0.4 ETC éduc. spéc. 0.2 éduc. phys. ARH (voir note)1 Dr M. Mury 84 8 sem. 2 à 3 jrs après 27 évaluation Clinique des troubles de l’humeur Environ 250 pts 2.0 ETC inf. Dr Arbour Dr Rosalès Dr Morrison 196 Voir commentaires Après évaluation 19 Centre de psychothérapie intégrative 2 groupes de 8 pts 0.9 ETC inf. pour 20 sem. 0.2 ETC psychologue 0.2 ETC ergo Dr L. Mury 74 12 sem. 2 sem. après évaluation 29 Clinique des troubles de personnalité Actuellement 2 groupes de 8 pts (de janvier à juin) avec suivis individuels Suivis individuels de pts en attente de prise en charge. Possibilité de former 1 autre groupe (attendons disponibilité médicale) 0.7 ETC ergo. 1.0 ETC psychologue 1.0 ETC inf. Dr Gaudreault 83 2 à 3 mois sauf Voir durant la commenpériode estivale taires où les activités sont réduites, l’attente pour évaluation peut aller jusqu’à 4 mois 40 pts actifs 1.4 ETC infirmière Clinique des premiers épisodes ARH (voir note)1 T.S.1 Délai d’attente pour évaluation : • Deux mois est le délai moyen. Par contre, les cas urgents sont évalués très rapidement, les autres cas attendent un peu plus longtemps. Délai d’attente pour évaluation : Si le patient est déjà suivi au CHUS par un psychiatre : 8 semaines. • Si le patient est référé de l’extérieur : 6 à 7 mois. • 12 • • • • 5* Dr Grignon Dr Guimaraes Dr Bérubé Dr Dumoulin 88 56 Moins de 60 jours 0 De septembre à mars : délai pour traitement est de quelques semaines à quelques mois selon les places disponibles pour les groupes de thérapie. D’avril à septembre : délai de quelques mois (pas de groupe de thérapie durant la période estivale). Pour les cas urgents, possibilité d’un suivi individuel en attendant l’intégration dans les groupes. 5 patients sont en attente d’être réévalués, car ils ont déjà fait partie de la clinique, mais pour une raison quelconque ont quitté et désirent être réintégrés. Patients vus en clinique externe seulement. Centre de jour interdisciplinaire grandement souhaité. Regroupement santé mentale Sous programme PRESC Cogestionnaires Josée Mireault Dr Beauséjour Capacité d’accueil (lits/places) Activités Effectifs interdisciplinaires Psychiatres rattachés Nbre de personnes rejointes au 31 mars 06 Unité de soins 9e 28 7.6 ETC inf. jour 5.6 ETC inf. soir 2.8 ETC inf. nuit 4.2 ETC prép. bén. 1,0 ETC commis 1.0 TC ergo. 1.5 TC t.s. 1.0 TC psychologue Dr Grignon Dr Guimaraes Dr Bérubé Dr Dumoulin 357 patients différents Clinique de clozaril 98 pts en service 0.6 inf. Dr Langlais Dr Hudon Tous les psychiatres 102 Unité de soins 7e 24 à 26 14,6 ETC inf. 1.4 ETC inf. aux. 5.2 ETC prép. bén. 1 ETC commis Dr Beauséjour Dr Renaud Dre Hassoum Dr St-Pierre 201 Centre de jour sept. 06 à juin 07 4 groupes de 10 personnes .4 ETC inf .6 ETC interdisc. Soutien intensif 24 app. supervisés dans la communauté 1 foyer groupe (3 (équipe) places) 22 en superv. à distance 30 pers. en app. autonome (approx.) 2 ETC trav. soc. 1 ETC inf. 1 ETC éducateur 0.9 ETC secrétaire serv. social Soutien d’intensité variable dans la communauté (case management) Appartements 2 ETC t.s. autonomes et 2 ETC inf. résidences privées 0.5 ETC éduc. # Sismothérapie et clinique des neuroleptiques Interprogrammes 5 places lundi, mercredi et vendredi (3 jrs/sem.) 0.6 ETC inf. Gestion des ressources résidentielles Interprogrammes RTF : 22 ressources/140 places RI : 2 ress./2 Gestion ressource : 1,5 ETC t.s. 0,2 secr. Délais pour évaluation Délais pour tx Nbre de personnes en liste d’attente Commentaires Le personnel de l’unité cumule l’intervention auprès de personnes hospitalisées et le « follow up » de clients en externe. Lourde tâche. aucune aucune aucun client depuis juin 2004 Tous les psychiatres qui ont référé des patients dans ces ressources 83 Tous les psychiatres qui ont référé des patients dans ces ressources Dr C. Arbour 108 239 pour soins inf. à domicile Sismo : 22 Neuro : 75 140 places 215 usagers 89 83 personnes différentes ont occupé 48 places (selon l’indicateur 1.8.6 GESTRED) aucune aucune Regroupement santé mentale Sous programme Cogestionnaires Activités Nbre de personnes rejointes au 31 mars 06 Suivi clientèle : 2 ETC t.s. Ateliers de travail Interprogrammes 5 jrs/sem. 1 ETC éduc. spéc. Ressources intermédiaires santé mentale RI Interprogrammes 2 places régulières 1 ressource Résidences d’accueil RTF Interprogrammes 140 places et 11 22 ressources places empruntées au CNDEDixville et 3 places prêtées au CNDE-Dixville 51 164 jours rétribués Autres ressources non institutionnelles Appartement supervisé = 2 ressources pour 24 places 16 998 jour rétribués Supervision à distance = 5 ressources pour 21 places Foyer de groupe = 1 ressource pour 3 places 56 patients 15 dont 5 lits soins intensifs 6.6 ETC inf. jour Dr Gagné Dr Bérubé 5.6 ETC inf. soir 2.8 ETC inf. nuit Dr Sieman 0.5 ETC t.s. 8.4 ETC prép. bén. (2.8 p.b/quart) 162 À noter que c’est une moyenne de 10 lits médicolégaux et 5 lits intensifs Structure combinée avec soins intensifs pour patients hospitalisés. Dr Bérubé Dr Gagné 150 RNI Approches intensives Effectifs interdisciplinaires Psychiatres rattachés places régul. RNI : 8 ress./49 places Interprogrammes Catherine Larose Dr Gagné Dr Bérubé Capacité d’accueil (lits/places) Unité de soins intensifs/médicolégal 2 977 jrs rétribués 16 places spécifiques pour 5 ressources pts en attente de placement régulier 8e Psychiatrie légale 58 16 patients 143 patients 0.3 ETC éduc. spéc. 0.5 ETC tech. loisirs 0.2 ETC thérapeute musique 1.0 ETC secr. médicale 90 Délais pour évaluation Délais pour tx Nbre de personnes en liste d’attente Commentaires Regroupement santé mentale Sous programme Cogestionnaires Activités Urgence psychiatrique Unité de court séjour Module d’évaluation liaison (MEL) Capacité d’accueil (lits/places) 4 civières 6 lits (fermeture été et fêtes) Effectifs interdisciplinaires Psychiatres rattachés Nbre de personnes rejointes au 31 mars 06 1.0 ETC t.s. 1.0 ETC inf. liaison 2.8 ETC inf. jour 2.8 ETC inf. soir 2.8 ETC inf. nuit 2.4 ETC prép. bén. jour 1.4 ETC prép. bén. soir 1.4 ETC prép. bén. nuit Dr. Corbin Dr Goulet Dr Godbout Dr. Morrison Dr Sieman 1 948 2.4 ETC inf. jour 1.4 ETC inf. soir 1.4 ETC inf. nuit Dr Corbin 183 0,5 ETC inf. Dr Pinero 748 Délais pour évaluation Nbre de personnes en liste d’attente Commentaires Séjour moyen d’attente sur civière en SM : 22,7 hres Selon triage : Urgent : généralement en moins de 3 sem. Semi urgent : 2 à 5 mois Électif : plus de 14 mois Autres services gérés par le sous programme Total des effectifs interdisciplinaires pour services ambulatoires (personnel de soutien et personnel d’encadrement exclus) : Total effectifs interdisciplinaires pour soutien dans la communauté : Total lits occupés versus lits dressés (au permis?) Durée moyenne de séjour adultes CD : Longue durée : 91 Délais pour tx Indéterminable (voir commentaires) 329 Délais pour évaluation : besoin urgent de soutenir la liaison avec les référents. Dans le cadre des travaux sur les soins partagés. Délais pour traitement : Certains patients sont retournés à leur médecin de famille avec des recommandations. • D’autres sont référés aux cliniques spécialisées du département, il faut donc voir les délais de ces cliniques. • Certains sont pris en charge par le psychiatre qui a fait l’évaluation. • Regroupement Femme-Jeunesse-Famille Sous programme Pédopsychiatrie * (Les activités de la clinique TED et du Centre de jour TED sont imputées au programme DI/TED) Cogestionnaires Thérèse Blais Dr Beauregard Activités Capacité d’accueil (lits/places) Cliniques externes ambulatoires et crise : Pédosychiatres Effectifs interdiscipli-naires rattachés 1ETC Commis .8 inf. .6 psy. Enfants (0-12 ans) Pour un total de 1.8 ETC Nbre de personnes rejointes au 31 mars 06 464 Dr Lajoie .5 psy. ed. Lits hospitalisation En 2005-2006, les 13-17 ans sont hospitalisés à même les lits adultes. (à venir) Unité des adolescents (intégrée) : 6 lits • Lits d’hospitalisation 6 places • Hôpital de jour 1 inf. 1 psy. 1 ts. .5 psy. ed. Dr Beauregard Dr Bergeron Surveillance constante pour ces patients et les autres ressources sont celles des unités où ils sont hospitalisés. Dr Beauregard 6.4 inf. .8 psy. 1 ts. 1 psy. ed. 2.8 éd. spé. 1.4 inf. aux.. Dr Beauregard Déploiement des services de santé mentale jeunesse dans chacune des MRC : CSSS, md, commissions scolaires, CJE… Délais pour tx Moins de trois mois Moins de 60 jours Nbre de personnes en liste d’attente 65 Commentaires Enjeu majeur : recrutement de pédopsychiatre compte tenu des charges administratives, d’enseignement et de la mise en réseau hiérarchisée des services de SM jeunesse. Dr Yves Lajoie et Dr Ann Graillon (pédiatre) : font l’objet d’une reconnaissance régionale et provinciale pour formation continue aux md et équipes interdisciplinaires TDAH. .6 ts. Clinique externe ambulatoire, crise et consultation/ liaison : • Adolescents (13-18 ans) Délais pour évaluation 30 Ouverture de l’unité des adolescents à la mi septembre (problème recrutement nursing); les jeunes occupent actuellement des lits en pédiatrie et SM adulte mais l’hôpital de jour fonctionne Coaticook : réalisé Sherbrooke :réalisé Magog : réalisé Problématique traitée : TDAH pour 06-07 Pour 07-08 : on ajoutera les troubles anxieux LS/nc/meb 92 Annexe 7 TABLEAU 1. TABLEAU 4. TABLEAU 7. Évolution de la population de la MRC du Granit de 2005 à 2010 Évolution de la population de la MRC du Val-St-François de 2005 à 2010 Évolution de la population de la MRC de Memphrémagog de 2005 à 2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 3 070 13,8% 2 960 12,9% -110 -3,6% 13-17 1 486 6,7% 1 315 5,7% -171 18-34 4 633 20,8% 4 783 20,9% 35-64 9 695 43,5% 9 921 43,4% 65 et + 3 412 15,3% 3 895 Total 22 296 100,0% 22 874 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 4 269 14,7% 3 871 13,2% -398 -9,3% -11,5% 13-17 2 008 6,9% 1 911 6,5% -97 150 3,2% 18-34 5 875 20,2% 6 042 20,6% 226 2,3% 35-64 12 975 44,7% 12 974 44,3% 17,0% 483 14,2% 65 et + 3 912 13,5% 4 476 100,0% 578 2,6% Total 29 039 100,0% 29 274 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 % N % N % 0-12 5 759 12,7% 5 589 11,7% -170 -3,0% -4,8% 13-17 2 813 6,2% 2 549 5,3% -264 -9,4% 167 2,8% 18-34 8 445 18,6% 9 056 18,9% 611 7,2% -1 0,0% 35-64 20 765 45,7% 21 363 44,5% 598 2,9% 15,3% 564 14,4% 65 et + 7 620 16,8% 9 409 19,6% 1789 23,5% 100,0% 235 0,8% Total 45 402 100,0% 47 966 100,0% 2564 5,6% TABLEAU 2. TABLEAU 5. TABLEAU 8. Évolution de la population de la MRC des Sources de 2005 à 2010 Évolution de la population de la Ville de Sherbrooke de 2005 à 2010 Évolution de la population de l'Estrie de 2005 à 2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Variation 2005-2010 N Population 2010 Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % N % N % N % N % N % N % 0-12 1 791 12,6% 1 631 11,7% -160 -8,9% 0-12 20 669 13,8% 20 121 13,0% -548 -2,7% 0-12 41 628 13,8% 39 710 12,8% -1918 -4,6% 13-17 870 6,1% 823 5,9% -47 -5,4% 13-17 9 347 6,3% 9 111 5,9% -236 -2,5% 13-17 19 566 6,5% 18 388 5,9% -1178 -6,0% 18-34 2 571 18,1% 2 558 18,3% -13 -0,5% 18-34 36 931 24,7% 37 450 24,2% 519 1,4% 18-34 66 653 22,1% 68 591 22,2% 1938 2,9% 35-64 6 295 44,3% 6 135 43,8% -160 -2,5% 35-64 61 851 41,4% 63 886 41,4% 2035 3,3% 35-64 129 101 42,9% 131 712 42,5% 2611 2,0% 65 et + 2 696 19,0% 2 846 20,3% 150 5,6% 65 et + 20 476 13,7% 23 920 15,5% 3444 16,8% 65 et + 43 994 14,6% 51 196 16,5% 7202 16,4% Total 14 223 100,0% 13 993 100,0% -230 -1,6% Total 149 274 100,0% 154 488 100,0% 5214 3,5% Total 300 942 100,0% 309 597 100,0% 8655 2,9% TABLEAU 3. TABLEAU 6. Évolution de la population de la MRC du Haut-St-François de 2005 à 2010 Évolution de la population de la MRC de Coaticook de 2005 à 2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 3 193 14,6% 2 879 12,9% -314 -9,8% 13-17 1 576 7,2% 1 427 6,4% -149 18-34 4 244 19,3% 4 509 20,3% 35-64 9 726 44,3% 9 742 43,8% 65 et + 3 200 14,6% 3 681 Total 21 939 100,0% 22 238 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 2 877 15,3% 2 659 14,2% -218 -7,6% -9,5% 13-17 1 466 7,8% 1 252 6,7% -214 -14,6% 265 6,2% 18-34 3 954 21,1% 4 193 22,3% 239 6,0% 16 0,2% 35-64 7 794 41,5% 7 691 41,0% -103 -1,3% 16,6% 481 15,0% 65 et + 2 678 14,3% 2 969 15,8% 291 10,9% 100,0% 299 1,4% Total 18 769 100,0% 18 764 100,0% -5 0,0% 93 TABLEAU 9. TABLEAU 12. TABLEAU 15. Évolution de la population de la MRC du Granit de 2005 à 2010 (hommes) Évolution de la population de la MRC du Val-St-François de 2005 à 2010 (hommes) Évolution de la population de la MRC de Memphrémagog de 2005 à 2010 (hommes) Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % N % N % N % N % N % N % 0-12 1 591 13,9% 1 533 13,0% -58 -3,6% 0-12 2 203 14,9% 1 987 13,4% -216 -9,8% 0-12 2 959 13,1% 2 910 12,1% -49 -1,7% 13-17 777 6,8% 679 5,8% -98 -12,6% 13-17 1 011 6,9% 997 6,7% -14 -1,4% 13-17 1 416 6,3% 1 277 5,3% -139 -9,8% 18-34 2 487 21,7% 2 568 21,8% 81 3,3% 18-34 3 102 21,0% 3 143 21,2% 41 1,3% 18-34 4 365 19,3% 4 671 19,5% 306 7,0% 35-64 5 066 44,3% 5 204 44,2% 138 2,7% 35-64 6 720 45,6% 6 684 45,1% -36 -0,5% 35-64 10 383 45,8% 10 671 44,5% 288 2,8% 65 et + 1 526 13,3% 1 794 15,2% 268 17,6% 65 et + 1 701 11,5% 2 015 13,6% 314 18,5% 65 et + 3 529 15,6% 4 442 18,5% 913 25,9% Total 11 447 100,0% 11 778 100,0% 331 2,9% Total 14 737 100,0% 14 826 100,0% 89 0,6% Total 22 652 100,0% 23 971 100,0% 1319 5,8% TABLEAU 10. TABLEAU 13. TABLEAU 16. Évolution de la population de la MRC des Sources de 2005 à 2010 (hommes) Évolution de la population de la Ville de Sherbrooke de 2005 à 2010 (hommes) Évolution de la population de l'Estrie de 2005 à 2010 (hommes) Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 939 13,3% 838 12,0% -101 -10,8% 13-17 433 6,1% 437 6,3% 4 0,9% 18-34 1 366 19,3% 1 349 19,4% -17 -1,2% 35-64 3 250 45,9% 3 163 45,4% -87 65 et + 1 087 15,4% 1 179 16,9% Total 7 075 100,0% 6 966 100,0% Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 10 564 14,6% 10 262 13,7% -302 -2,9% 13-17 4 821 6,7% 4 615 6,2% -206 -4,3% 18-34 18 919 26,2% 19 214 25,6% 295 1,6% -2,7% 35-64 30 235 41,8% 31 400 41,9% 1165 92 8,5% 65 et + 7 794 10,8% 9 427 12,6% -109 -1,5% Total 72 333 100,0% 74 918 100,0% % 0-12 21 376 14,3% 20 385 13,3% -991 -4,6% 13-17 10 026 6,7% 9 380 6,1% -646 -6,4% 18-34 34 557 23,2% 35 525 23,1% 968 2,8% 3,9% 35-64 64 805 43,5% 66 269 43,2% 1464 2,3% 1633 21,0% 65 et + 18 308 12,3% 22 000 14,3% 3692 20,2% 2585 3,6% Total 149 072 100,0% 153 559 100,0% 4487 3,0% Évolution de la population de la MRC de Coaticook de 2005 à 2010 (hommes) Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % N % N % N % 0-12 1 648 14,6% 1 479 12,8% -169 -10,3% 0-12 1 472 15,5% 1 376 14,4% -96 -6,5% 13-17 818 7,2% 742 6,4% -76 -9,3% 13-17 750 7,9% 633 6,6% -117 -15,6% 18-34 2 252 19,9% 2 391 20,7% 139 6,2% 18-34 2 066 21,7% 2 189 22,9% 123 6,0% 35-64 5 102 45,1% 5 143 44,6% 41 0,8% 35-64 4 049 42,5% 4 004 41,8% -45 -1,1% 65 et + 1 487 13,2% 1 772 15,4% 285 19,2% 65 et + 1 184 12,4% 1 371 14,3% 187 15,8% Total 11 307 100,0% 11 527 100,0% 220 1,9% Total 9 521 100,0% 9 573 100,0% 52 0,5% 94 Variation 2005-2010 N Évolution de la population de la MRC du Haut-St-François de 2005 à 2010 (hommes) Population 2010 Population 2010 % TABLEAU 14. Population 2005 Population 2005 N TABLEAU 11. Groupe d'âge Groupe d'âge N % TABLEAU 17. TABLEAU 20. TABLEAU 23. Évolution de la population de la MRC du Granit de 2005 à 2010 (femmes) Évolution de la population de la MRC du Val-St-François de 2005 à 2010 (femmes) Évolution de la population de la MRC de Memphrémagog de 2005 à 2010 (femmes) Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 1 479 13,6% 1 427 12,9% -52 -3,5% 13-17 709 6,5% 636 5,7% -73 18-34 2 146 19,8% 2 215 20,0% 35-64 4 629 42,7% 4 717 42,5% 65 et + 1 886 17,4% 2 101 Total 10 849 100,0% 11 096 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 2 066 14,4% 1 884 13,0% -182 -8,8% -10,3% 13-17 997 7,0% 914 6,3% -83 69 3,2% 18-34 2 773 19,4% 2 899 20,1% 88 1,9% 35-64 6 255 43,7% 6 290 43,5% 18,9% 215 11,4% 65 et + 2 211 15,5% 2 461 100,0% 247 2,3% Total 14 302 100,0% 14 448 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 % N % N % 0-12 2 800 12,3% 2 679 11,2% -121 -4,3% -8,3% 13-17 1 397 6,1% 1 272 5,3% -125 -8,9% 126 4,5% 18-34 4 080 17,9% 4 385 18,3% 305 7,5% 35 0,6% 35-64 10 382 45,6% 10 692 44,6% 310 3,0% 17,0% 250 11,3% 65 et + 4 091 18,0% 4 967 20,7% 876 21,4% 100,0% 146 1,0% Total 22 750 100,0% 23 995 100,0% 1245 5,5% TABLEAU 18. TABLEAU 21. TABLEAU 24. Évolution de la population de la MRC des Sources de 2005 à 2010 (femmes) Évolution de la population de la Ville de Sherbrooke de 2005 à 2010 (femmes) Évolution de la population de l'Estrie de 2005 à 2010 (femmes) Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Variation 2005-2010 N Population 2010 Variation 2005-2010 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % N % N % N % N % N % N % 0-12 852 11,9% 793 11,3% -59 -6,9% 0-12 10 105 13,1% 9 859 12,4% -246 -2,4% 0-12 20 252 13,3% 19 325 12,4% -927 -4,6% 13-17 437 6,1% 386 5,5% -51 -11,7% 13-17 4 526 5,9% 4 496 5,7% -30 -0,7% 13-17 9 540 6,3% 9 008 5,8% -532 -5,6% 18-34 1 205 16,9% 1 209 17,2% 4 0,3% 18-34 18 012 23,4% 18 236 22,9% 224 1,2% 18-34 32 096 21,1% 33 066 21,2% 970 3,0% 35-64 3 045 42,6% 2 972 42,3% -73 -2,4% 35-64 31 616 41,1% 32 486 40,8% 870 2,8% 35-64 64 296 42,3% 65 443 41,9% 1147 1,8% 65 et + 1 609 22,5% 1 667 23,7% 58 3,6% 65 et + 12 682 16,5% 14 493 18,2% 1811 14,3% 65 et + 25 686 16,9% 29 196 18,7% 3510 13,7% Total 7 148 100,0% 7 027 100,0% -121 -1,7% Total 76 941 100,0% 79 570 100,0% 2629 3,4% Total 151 870 100,0% 156 038 100,0% 4168 2,7% TABLEAU 19. TABLEAU 22. Évolution de la population de la MRC du Haut-St-François de 2005 à 2010 (femmes) Évolution de la population de la MRC de Coaticook de 2005 à 2010 (femmes) Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 1 545 14,5% 1 400 13,1% -145 -9,4% 13-17 758 7,1% 685 6,4% -73 18-34 1 992 18,7% 2 118 19,8% 35-64 4 624 43,5% 4 599 42,9% 65 et + 1 713 16,1% 1 909 Total 10 632 100,0% 10 711 Groupe d'âge Population 2005 Population 2010 Variation 2005-2010 N % N % N % 0-12 1 405 15,2% 1 283 14,0% -122 -8,7% -9,6% 13-17 716 7,7% 619 6,7% -97 -13,5% 126 6,3% 18-34 1 888 20,4% 2 004 21,8% 116 6,1% -25 -0,5% 35-64 3 745 40,5% 3 687 40,1% -58 -1,5% 17,8% 196 11,4% 65 et + 1 494 16,2% 1 598 17,4% 104 7,0% 100,0% 79 0,7% Total 9 248 100,0% 9 191 100,0% -57 -0,6% 95 Source : MSSS, Direction de la gestion de l'information, Service du développement de l'information, Projections de population corrigées pour le sous-dénombrement et les résidants non permanents basées sur le recensement de 2001, version octobre 2004. (Découpage en vigueur le 1er janvier 2002). Annexe 8 Granit Indicateurs socio-démographique Asbestos Haut-StFrançois N % Val-StFrançois N % Ville de Sherbr. N % N % N % ND ND ND 7,3 5,5 -1,8 ND ND ND 10,7 8,8 -1,9 ND ND ND 10,6 9,5 -1,1 ND ND ND 8,8 5,9 -2,9 ND ND ND 510 220 3,6 6,8 470 270 5,2 9,9 530 205 3,9 6,8 605 290 3,3 7,9 400 425 6,7 6,7 385 335 9,0 7,8 460 470 7,6 7,7 595 630 998 1004 6 5,3 5,3 0,0 1100 1259 159 9,0 10,9 1,9 1 885 1 681 -204 9,7 9,0 -0,7 Personnes séparées, divorcées ou veuves (2001)1 ND 16,7 ND 21,2 ND Proportion de la population sans diplôme d'études secondaires ou professionnelles (2001)1 ND 48,2 ND 41,2 ND ND 36,6 6,3 ND ND 20,5 6,1 Coaticook Memphré. Estrie Québec N % N % N % N % 10,4 7,1 -3,3 ND ND ND 6,4 4,7 -1,7 ND ND ND 10,8 6,5 -4,3 ND ND ND 9,9 6,9 -3,0 ND ND ND 11,8 8,2 -3,6 6 635 2 460 7,1 13,0 310 265 2,7 10,4 1 270 405 4,6 6,1 10 330 5,5 4 130 10,1 233 020 4,8 134 380 13,9 7,6 7,7 4 595 4 270 12,5 11,4 235 280 5,4 7,3 915 1 065 8,4 8,7 7 585 7 575 10,0 9,5 194 135 10,0 203 005 10,1 1 508 1 435 -73 6,0 5,7 -0,3 13 020 10,4 12 233 9,5 -787 -0,9 709 755 46 5,0 4,7 -0,3 3121 2872 -249 8,9 7,6 -1,3 22 529 21 239 -1 290 9,0 8,3 -0,7 602 991 518 188 -84 803 9,4 7,9 -1,5 19,2 ND 19,1 ND 21,2 ND 17,4 ND 22,0 ND 20,4 ND 19,0 ND 41,6 ND 35,2 ND 25,9 ND 40,4 ND 34,5 ND 32,6 ND 29,9 ND ND 38,8 0,8 ND ND 7,8 3,8 ND ND 9,8 33,1 ND ND 19,6 10,4 ND ND 13,9 14,1 ND ND 15,6 18,0 ND ND ND ND 1 Taux de chômage 1996 2001 Var. 1996-2001 Personnes vivant seules et sous le seuil de faible revenu (2001)1 18 à 64 ans 65 ans et plus Familles monoparentales avec au moins un enfant de moins de 18 ans, selon le chef de famille (2001)1 1996 2001 Prestataires de l'assistance-emploi, 0 à 64 ans 2 2000 2005 variation 2000-2005 Indice de défavorisation (2001)3 Matérielle Sociale Sources 1. Statistiques Canada, données du recensement 2. Ministère de la solidarité sociale 3. INSPQ, Le positionnement de la région et des territoires de centre local d’emploi d’après l’indice de défavorisation (région de l’Estrie), 2004. 96 Annexe 9 Granit Asbestos Haut-StFrançois Val-StFrançois Ville de Sherbr. Taux (Tx) ajusté d'hospitalisation pour parasuicide (2001-02 à 2002-03) Hommes Femmes Total 64,2 164,7 111,2 83,1 50,5 66,8 29,4 29,2 29,7 40,8 56,2 48,7 64,5 65,2 64,7 54,1 24,2 40,2 Taux (Tx) ajusté de mortalité par lésion auto-infligée (2000-2002) Hommes Femmes Total 42,3* 31,2* 36,8 40,8* 3,3* 22,5* 41,7* 10,7* 26,8 26,2* 7,1* 16,9* 28,8 4,3* 16,2 35* 5* 20,6* Indicateurs de santé mentale Coaticook Memphré. Estrie Québec 39,0 42,3 40,5 55,5 62,7 59,0 38,6 52,4 45,4 27,2 5,6* 16,4 31,5* 7,1* 19,3 28,5* 7,3* 17,8 *Interpréter avec prudence Source : Hospitalisations: MED-ECHO de 1987-1988 à 2004-2005, MSSS, Service de l'infocentre, Direction des ressources informationnelles. Population: projections de population basées sur le recensement de 1996, Institut de la statistique du Québec, version juin 2000. Population de référence : Québec 1996, sexes réunis, basée sur le recensement de 1996, Institut de la statistique du Québec, version juin 2000. Décès: MSSS, Service de l'Infocentre Décès 2000 à 2002, classification des maladies CIM-10 Population : projections de population basées sur le recensement de 2001, Institut de la statistique du Québec. Population de référence : Québec 1996, sexes réunis, basée sur le recensement de 1996, Institut de la statistique du Québec, version juin 2000. 97