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4NICOLAS THOLOZAN
Le théorème 3 s’applique en particulier à PSL(2,C). Dans sa version plus
générale, il fait pendant à des résultats récents de Kassel [19], Guéritaud–
Kassel [17], et Guéritaud–Guichard–Kassel–Wienhard [16] qui décrivent les
quotients compacts de Lpar un sous-groupe discret de L×L(voir section
3.2). En particulier, les auteurs prouvent dans [16] que, dans l’espace des
(L×L, L)-structures sur une variété M, le domaine des structures complètes
forme un ouvert.(1) Or, notre théorème a pour conséquence que ce domaine
est aussi fermé (corollaire 3.1). On en déduit le corollaire suivant :
Corollaire 4. — Soit Lun groupe de Lie semi-simple de rang réel 1,
et Mune variété compacte de même dimension que L. Alors, dans l’espace
des (L×L, L)-structures sur M, le domaine des structures complètes forme
une union de composantes connexes.
Autrement dit, il est impossible de déformer continûment une structure
complète en une structure incomplète. C’est cette question qui a initia-
lement motivé nos travaux. Nous ne savons toutefois pas s’il existe des
variétés compactes possédant des composantes connexes de structures in-
complètes. Il pourrait par exemple exister des variétés compactes possédant
des (L×L, L)-structures, mais ne possédant aucune structure complète.
La preuve des théorèmes 1 et 2 s’inspire des idées du théorème de Car-
rière. En supposant qu’il existe un ouvert strict Ude Cdmuni d’une ac-
tion proprement discontinue d’un sous-groupe Γ de U(d−1,1) ⋉ Cd(ou
SO(3,C)⋉C3), on remarque que le bord de Udoit contenir des “ellipsoïdes
dégénérés” sous l’action de Γ. La principale différence avec le théorème de
Carrière est que cette action est de discompacité 2 : les ellipsoïdes dégé-
nèrent non pas sur des hyperplans réels mais sur des hyperplans complexes,
de codimension réelle 2. La preuve du théorème 3 repose sur un raisonne-
ment analogue, mais sa transposition à la dynamique de l’action de L×L
sur Lnécessite quelques résultats classiques sur la structure des groupes
de Lie de rang 1.
Nos théorèmes ne s’affranchissent pas de l’hypothèse que la (G, X)-
structure considérée est a priori kleinienne, et la question plus générale
de la complétude des (G, X)-structures compactes reste ouverte. La mé-
thode utilisée pourrait en revanche s’adapter à d’autres géométries, comme
la géométrie pseudo-riemannienne plate de signature (d−2,2), toujours
sous l’hypothèse que la structure est kleinienne.
1. La topologie de l’espace des (G, X)-structures sur une variété est présentée som-
mairement à la section 1.1. On consultera par exemple [13] pour plus de détails.
ANNALES DE L’INSTITUT FOURIER