Association entre les habiletés motrices et de traitement de l

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CAROLANNE MATTARD-LABRECQUE
Association entre les habiletés motrices et de traitement de
l’information sensorielle et les comportements adaptatifs chez
les enfants avec un trouble du spectre autistique de haut niveau
(TSA-HN) ou un trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
(TDAH)
Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université Laval
dans le cadre du programme de médecine expérimentale
pour l’obtention du grade de Maître ès sciences (M. Sc.)
DÉPARTEMENT DE RÉADAPTATION
FACULTÉ DE MÉDECINE
UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC
2012
© Carolanne Mattard-Labrecque, 2012
Résumé
L’association entre les diagnostics de trouble du spectre autistique de haut niveau (TSAHN) et de trouble du déficit de l’attention et hyperactivité (TDAH) est fréquente, bien qu’il
s’agisse de diagnostics mutuellement exclusifs. Les études comparatives des habiletés
sensorielles, motrices et adaptatives auprès de ces deux clientèles sont rares. L’étude visait
à comparer les habiletés sensori-motrices et les comportements adaptatifs des enfants avec
un diagnostic de TSA-HN + TDAH avec ceux ayant un TDAH ou un TSA-HN seul, et à
déterminer l’association entre les habiletés sensori-motrices et l’autonomie. Trente-quatre
enfants, âgés de 5 à 14 ans (TSA-HN+TDAH : 13, TDAH : 17, TSA-HN : 4) ont été
évalués avec le Profil sensoriel, le Bruininks-Oseretsky Test of Motor Proficiency, 2nd
editition (BOT-II) et l’Adaptive Behavior Assessment System, 2nd edition (ABAS-II). Les
enfants avec un TSA-HN+TDAH présentent plus d’atteintes sensorielles, motrices et
adaptatives que ceux avec un TDAH. Le niveau d’autonomie est corrélé avec de meilleures
habiletés sensorielles et motrices. Des interventions adaptées aux déficits sensori-moteurs
permettraient potentiellement d’améliorer l’autonomie de ces enfants.
i
Abstract
The association between attention deficit and hyperactivity disorder (ADHD) and high
functioning autism spectrum disorder (HFASD) is frequent even though they are
considered as mutually exclusive diagnosis. Studies comparing sensory, motor and adaptive
skills between these two diagnoses are rare. The study aimed to compare sensory
processing, motor skills, and adaptive behaviors in children with a diagnosis of HFASD +
ADHD to children with HFASD or ADHD alone, and to determine the relation between
sensorymotor skills and adaptive behaviors. Thirty-four children, aged 5-14 years (HFASD
+ ADHD: n = 13, ADHD: = 17, HFASD: n=4) were evaluated with the Sensory profile,
BOT-II and ABAS-II. Compared to children with ADHD alone, children with HFASD +
ADHD had poorer sensory processing, motor skills and adaptive behaviors. For all
children, increased autonomy in self-care was correlated with better sensory and motor
skills. Interventions aiming to improve sensory and motor skills could help to increase
autonomy in self-care.
ii
Avant-Propos
Intervenante auprès d’enfants ayant un trouble du spectre autistique pendant mes années de
scolarité au baccalauréat en ergothérapie, j’ai développé un intérêt grandissant pour cette
clientèle. Mon travail à Autisme Québec m’a permis de constater que les services en
ergothérapie auprès de ces enfants étaient rares, malgré la présence de difficultés marquées
dans leur autonomie fonctionnelle. Nouvellement ergothérapeute, j’ai décidé d’entreprendre
une maîtrise en médecine expérimentale, volet adaptation/réadaptation dans le but de
parfaire ma compréhension de cette clientèle et pour contribuer à l’avancée des
connaissances actuelles. Je suis donc entrée en contact avec Mme Mélanie Couture, Ph.D.,
erg., professeure-chercheure en ergothérapie auprès des enfants ayant un trouble autistique
afin de cibler mon sujet de recherche.
C’est ainsi que j’ai entrepris, avec le soutien de ma directrice de recherche, Mme Mélanie
Couture, Ph. D., professeure-chercheure en ergothérapie auprès des enfants avec un TSA, et
de ma co-directrice de recherche, Mme Leila BenAmor, MD, M.Sc., professeur-chercheure
auprès des enfants avec un TDAH, une étude visant à décrire la relation entre les habiletés
de traitement de l’information sensorielle et motrices et les comportements adaptatifs,
principalement dans la sphère de l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne
(AVQ), chez les enfants présentant un TSA ou un TDAH.
Cette étude m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur les particularités des enfants
avec un TSA ou un TDAH et de mieux comprendre la complexité de ces deux diagnostics. De
plus, cela m’a sensibilisée à l’importance d’évaluer le fonctionnement moteur et sensoriel des
clientèles rencontrées en ergothérapie afin d’orienter les services adaptés à leurs besoins et
ainsi, améliorer leur fonctionnement au quotidien. La réalisation des différentes étapes de ce
mémoire m’a également sensibilisée sur la richesse que nous pouvons exploiter dans la
littérature actuelle et l’importance d’intégrer l’utilisation des articles scientifiques, des
iii
mémoires et des thèses mises à notre disposition pour parfaire notre pratique quotidienne.
Espérant que les résultats issus de cette recherche permettront de soutenir certains
professionnels dans leur pratique quotidienne et seront d’intérêts pour les futurs chercheurs.
Présentation de l’article inséré au mémoire
À l’issu de cette recherche, un article intitulé « Association between sensory and motor
skills and adaptive behaviors » a été soumis à la revue scientifique « Canadian Academy of
Child and Adolescent Psychiatry ». L’article a été évalué et des modifications ont été
apportées à la suite des recommandations des réviseurs afin d’être publié. Nous sommes
présentement en attente d’une seconde révision. L’article a été inséré dans ce mémoire à la
section des résultats et de la discussion pour limiter la redondance des informations
contenues dans le présent document. Je suis l’auteure principale de cet article, co-écrit par
ma directrice de recherche, Mme Mélanie Couture, Ph. D., erg. et ma co-directrice de
recherche Mme Leila BenAmor, MD, M.Sc. La version originale de l’article a été rédigée
en français, puis elle a été traduite en anglais avant d’être soumise à la revue scientifique.
iv
Remerciements
Je souhaite tout d’abord remercier ma directrice de recherche, Mme Mélanie Couture,
Ph.D., erg., qui m’a partagé ses connaissances auprès de la clientèle autistique et qui m’a
aidée à définir mes cibles de recherches. Elle s’est montrée très disponible et
compréhensive tout au long de ce processus et m’a transmis son intérêt pour la recherche
pédiatrique. Merci également à ma co-directrice, Mme Leila BenAmor, MD, M. Sc. qui
m’a partagé son expertise auprès des enfants ayant un trouble du déficit de
l’attention/hyperactivité et qui m’a permis de me familiariser avec les rudiments de la
recherche en me soutenant dans la présente recherche et en m’impliquant dans d’autres
projets de plus grande envergure. Leurs précieux conseils et leur soutien tout au long de ce
long processus m’ont été indispensables.
Je souhaite également remercier les intervenants du CHAU-Hôtel-Dieu de Lévis, du CRDI
de Québec et de Chaudière-Appalaches et d’Autisme Québec qui ont démontré de
l’ouverture envers ce projet de recherche et qui ont collaboré activement au recrutement des
participants.
Je souhaite aussi offrir mes plus sincères remerciements aux familles qui ont participé à ce
projet, et sans qui cette recherche n’aurait pas eu lieu. Merci pour votre disponibilité et
votre intérêt à faire avancer les connaissances actuelles.
Finalement, je tiens à remercier mes collègues auprès desquels j’ai eu des échanges très
enrichissants, ainsi que mes amis et ma famille qui m’ont soutenue tout au long de ce
processus.
v
Table des matières
Résumé.....................................................................................................................................i
Abstract .................................................................................................................................. ii
Avant-Propos ........................................................................................................................ iii
Remerciements........................................................................................................................ v
Table des matières .................................................................................................................vi
Liste des tableaux...................................................................................................................ix
Liste des figures ...................................................................................................................... x
Chapitre 1 : Introduction ......................................................................................................... 1
1.1 Problématique ............................................................................................................... 2
1.1.1 Objectifs de recherche ........................................................................................... 5
1.2 Contribution clinique de la recherche ........................................................................... 6
1.2.1 Apport en pédopsychiatrie ..................................................................................... 6
1.2.2 Apport en ergothérapie .......................................................................................... 6
1.3 Modèle théorique .......................................................................................................... 7
1.4 Sections du mémoire ..................................................................................................... 9
Chapitre 2 : Recension des écrits .......................................................................................... 10
2.1 Définition des manifestations cliniques ..................................................................... 11
2.1.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité................................................. 11
2.1.2 Trouble du spectre autistique ............................................................................... 11
2.2 Contexte historique de l’apparition du diagnostic clinique ........................................ 13
2.2.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité................................................. 13
2.2.2 Trouble du spectre autistique ............................................................................... 13
2.3 Étiologie ...................................................................................................................... 14
2.3.1 Le trouble du déficit de l’attention et hyperactivité ............................................. 14
2.3.2 Le trouble du spectre autistique ........................................................................... 16
2.4 Épidémiologie ............................................................................................................. 20
2.4.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité................................................. 20
2.4.2 Trouble du spectre autistique ............................................................................... 20
2.5 Comorbidité ................................................................................................................ 21
2.5.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité................................................. 21
2.5.2 Trouble du spectre autistique ............................................................................... 21
2.5.3 Coexistence des deux troubles ............................................................................. 22
2.6 Évaluations et diagnostic ............................................................................................ 25
2.6.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité................................................. 25
2.6.2 Trouble du spectre autistique ............................................................................... 26
2.7 Habiletés du traitement de l’information sensorielle .................................................. 27
2.7.1 Historique des difficultés du traitement de l’information sensorielle .................. 27
2.7.2 Particularités sensorielles ..................................................................................... 29
2.8 Habiletés motrices....................................................................................................... 33
2.8.1 Particularités motrices.......................................................................................... 33
2.9 Comportements adaptatifs .......................................................................................... 35
2.9.1 Particularités adaptatives ..................................................................................... 35
vi
2.9.2 Association entre le traitement de l’information sensorielle et les comportements
adaptatifs ....................................................................................................................... 38
2.9.3 Association entre les troubles moteurs et les comportements adaptatifs ............. 41
2.10 Conclusion de la recension des écrits ....................................................................... 42
Chapitre 3 : Méthodologie .................................................................................................... 45
3.1 Objectifs ...................................................................................................................... 46
3.1.1 Principal : ............................................................................................................. 46
3.1.2 Secondaire ............................................................................................................ 46
3.2 Hypothèses .................................................................................................................. 47
3.2.1 Hypothèse principale ........................................................................................... 47
3.2.2 Hypothèse secondaire .......................................................................................... 47
3.3 Devis ........................................................................................................................... 47
3.4 Recrutement ................................................................................................................ 47
3.5 Participants.................................................................................................................. 48
3.5.1 Enfants avec un TSA-HN + TDAH ..................................................................... 48
3.5.2 Enfants avec un TDAH ........................................................................................ 49
3.5.3 Enfants avec un TSA-HN .................................................................................... 49
3.6 Mesures utilisées ......................................................................................................... 49
3.6.1 Données démographiques .................................................................................... 49
3.6.2 Évaluations diagnostiques.................................................................................... 50
3.6.3 Variables de contrôle ........................................................................................... 51
3.6.4 Variables indépendantes ...................................................................................... 52
3.6.5 Variables dépendantes ......................................................................................... 54
3.7 Procédures expérimentales ......................................................................................... 55
3.7.1 Groupe ayant un TSA-HN + TDAH ou avec un TSA-HN seul .......................... 55
3.7.2 Groupe ayant un TDAH ....................................................................................... 55
3.8 Analyses statistiques ................................................................................................... 55
Chapitre 4 : Article ............................................................................................................... 57
Acknowledgments: ........................................................................................................... 60
Summary: .......................................................................................................................... 61
Introduction ....................................................................................................................... 63
Methodology ..................................................................................................................... 66
Participants.................................................................................................................... 66
Measures ....................................................................................................................... 67
Procedures ..................................................................................................................... 69
Statistical analysis ......................................................................................................... 70
Results ............................................................................................................................... 71
Clinical and sociodemographic characteristics ............................................................. 71
Sensory processing skills .............................................................................................. 72
Motor skills ................................................................................................................... 72
Adaptive skills .............................................................................................................. 73
Association between sensory processing, motor skills, and adaptive behaviors .......... 73
Discussion ......................................................................................................................... 75
Sensory processing skills .............................................................................................. 75
Motor skills ................................................................................................................... 76
vii
Adaptive behaviors ....................................................................................................... 78
Association between sensorimotor deficits and adaptive behavior .............................. 79
Limitations of the study ................................................................................................ 80
Conclusion ........................................................................................................................ 81
References ......................................................................................................................... 82
Table 1. Clinical and sociodemographic caracteristics ..................................................... 85
Table 2. Comparison of sensory processing ..................................................................... 86
Table 3. Comparaison of motor skills ............................................................................... 87
Table 4. Comparison of adaptive behaviors ..................................................................... 88
Table 5. Association between sensory processing, motor skills and adaptive behaviors . 89
Chapitre 5 : Conclusion ........................................................................................................ 90
5.1 Résumé des résultats de l’étude .................................................................................. 91
5.2 Retour sur le modèle théorique ................................................................................... 93
5.3 Contribution clinique .................................................................................................. 93
5.3.1 Apport en pédopsychiatrie ................................................................................... 93
5.3.2 Apport pour l’ergothérapie .................................................................................. 94
5.4 Limites de l’étude et orientations futures ................................................................... 97
Bibliographie .......................................................................................................................... I
Annexe 1 : Modèle du processus de production du handicap............................................. XII
Annexe 2 : Approbation éthique du projet de recherche ...................................................XIV
Annexe 3 : Affiche de recrutement et document explicatif ...............................................XVI
Annexe 4: Formulaire de consentement ............................................................................XIX
viii
Liste des tableaux
Table 1. Clinical and sociodemographic caracteristics ......................................................... 85
Table 2. Comparison of sensory processing ......................................................................... 86
Table 3. Comparaison of motor skills ................................................................................... 87
Table 4. Comparison of adaptive behaviors ......................................................................... 88
Table 5. Association between sensory processing, motor skills and adaptive behaviors ..... 89
ix
Liste des figures
Figure 1. Modèle théorique .................................................................................................. 9
x
Chapitre 1 : Introduction
1
1.1 Problématique
Le trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) avec une prévalence entre 4 et
12 % (Brown, Freeman, Perrin, Stein, Amler, Feldman et al., 2001) et le trouble du spectre
autistique (TSA) avec une prévalence approchant 1% (Fombonne, 2009; Kogan.,
Blumberg, Schieve, Boyle, Perrin, Ghandour et al., 2009) sont des diagnostics très
fréquemment rencontrés en pédopsychiatrie. L’association entre le TDAH et le TSA,
principalement de haut niveau (TSA-HN) est rapportée dans quelques études (Fein, Dixon
et Levin, 2005; Frazier, Biederman, Bellordre, Garfield, Geller, Coffey et al. 2001;
Goldstein et Schwebach, 2004), bien que ces deux diagnostics soient considérés comme
mutuellement exclusifs selon les critères du Diagnostic and statistical manual of mental
disorders (DSM-IV-TR : American Psychiatric Association (APA), 2000). En effet,
Goldstein et Schwebach (2004) et Frazier et al. (2001) décrivent la présence de symptômes
suffisants chez 59 % à 83 % des enfants avec un TSA pour poser également un diagnostic
de TDAH. Inversement, près de 65 % à 80 % des enfants avec un diagnostic de TDAH
présentent plusieurs symptômes autistiques, sans toutefois recevoir le diagnostic de TSA
(Gillberg, Gillberg, Rasmussen, Kadesjö, Söderström, Råstam et al., 2004). Ces recherches
récentes ont amené quelques chercheurs à s’intéresser aux enfants avec un double
diagnostic pour mieux comprendre les particularités de ce groupe.
Les rares études portant sur les enfants avec un double diagnostic de TSA-HN+TDAH,
comparés à ceux au développement typique, rapportent une augmentation des problèmes de
comportements internalisés et externalisés, une diminution des fonctions exécutives et des
difficultés adaptatives dans les trois sphères du Vineland Adaptive Behavior Scales
(VABS) (communication, activités de la vie quotidienne et socialisation) chez les enfants
avec un double diagnostic (Yerys, Wallace, Sokoloff, Shook, James et Kenworthy, 2009).
Les comportements adaptatifs correspondent aux habiletés quotidiennes nécessaires pour
fonctionner et répondre aux demandes environnementales comme prendre soin de soimême et interagir avec les autres de façon efficace et indépendante (American Association
2
on Mental Retardation (AAMR), 2002). Ils se regroupent selon trois grands domaines:
conceptuel (communication et habiletés académiques), social (compétence sociale et
interpersonnelle) et pratique (indépendance dans les activités de la vie quotidienne)
(Harrison et Oakland, 2008). Les difficultés adaptatives s’expriment négativement à travers
l’autonomie fonctionnelle dans plusieurs tâches simples comme s’habiller ou complexes
comme maintenir un emploi compétitif (Dawson, Matson et Cherry, 1998).
À notre connaissance, aucune étude n’a exploré cette association au niveau des habiletés
sensori-motrices, malgré la fréquence importante de ces difficultés chez les enfants
présentant un TDAH ou un TSA-HN seul. Environ 50 % des enfants avec un TDAH
(Yochman, Ornoy et Parush, 2006) et 90 % des enfants avec un TSA (Jasmin, Couture,
McKinley, Reid, Fombonne et Gisel, 2009; Tomchek et Dunn, 2007) ont des difficultés du
traitement de l’information sensorielle. Selon Jean Ayres (Ayres, 1972) qui est l’instigatrice
de la théorie sur l’intégration sensorielle, le traitement de l’information sensorielle se
définit comme « le processus neurologique qui permet de gérer et d’organiser les stimuli
sensoriels provenant de son propre corps et de l’environnement afin de produire une
réponse adaptée ». Une dysfonction sensorielle peut survenir à l’une où l’autre des quatre
étapes du processus d’intégration sensorielle soit : la réception, la modulation, l’intégration
et l'organisation des stimuli (Miller et Lane, 2000). Les études démontrent que les enfants
avec un TSA ou un TDAH ont des difficultés généralisées du traitement de l’information
sensorielle, mais de façon plus importante au cours de la phase de modulation (Kern,
Trivedi, Grannemann, Garver, Johnson, Andrews et al., 2007; Mangeot, Miller, McIntosh,
McGrath-Clarke, Simon, Hagerman et al., 2001; Parush, Sohmer, Steinberg et Kaitz,1997).
Cette étape correspond à la capacité du cerveau à organiser et réguler le degré, l’intensité et
la nature d’un stimulus sensoriel de façon graduée et adaptée à la situation (Miller et Lane,
2000). La compréhension du processus d’intégration sensorielle a rapidement évolué au
cours des dernières décennies, en partie, grâce au modèle des quatre quadrants de réponses
sensorielles (évitement, sensibilité, faible enregistrement et recherche) proposé par Winnie
Dunn (Dunn, 1997). Cette dernière propose un modèle basé sur un continuum de réponses
3
en fonction du seuil de détection des stimuli sensoriels (bas ou élevé) de l’enfant. Les
enfants avec un seuil sensoriel bas (hypersensibles) peuvent réagir, soit activement en
« évitant » la sensation ou passivement, en étant « sensibles » aux stimuli. Les enfants avec
un seuil élevé (hyposensibles), pour leurs parts, peuvent répondre passivement aux stimuli
sensoriels par un « faible enregistrement » des stimuli ou activement par une « recherche »
de sensations. Ce modèle permet de cibler le profil de l’enfant et d’offrir des interventions
adaptées à leur besoin.
La présence de difficultés motrices est également très fréquente. Elle est observée chez
environ 50 % des enfants avec un TDAH (Pitcher, Piek et Hay, 2003) et chez 70 % des
enfants avec un TSA (Green, Charman, Pickles, Chandler, Loucas, Simonoff et al. 2009).
Les habiletés de motricité se divisent en deux groupes (fine et globale) en fonction des
systèmes musculaires impliqués. La motricité fine renseigne sur le fonctionnement des
petits systèmes musculaires des membres supérieurs. Ces habiletés sont évaluées à travers
différentes tâches qui documentent le contrôle des mouvements de la main et des doigts
comme la manipulation de petits objets, le découpage et les tracées, ainsi que l’intégration
visuo-motrice qui représente la capacité à intégrer les stimuli visuels avec le contrôle
moteur (ex : recopier des formes) (Bruininks et Bruininks, 2005). La motricité globale
documente, pour sa part, le fonctionnement des grands systèmes musculaires des membres
supérieurs et inférieurs. Ces habiletés sont évaluées à partir de tâches qui décrivent la
coordination bilatérale, l’équilibre statique et dynamique, la capacité à marcher, courir et
sauter, ainsi que la force des membres supérieurs et inférieurs (Bruininks et Bruininks,
2005).
Actuellement, quelques études décrivent une association entre le traitement de
l’information sensorielle et les comportements adaptatifs (Baker, Lane, Angley et Young
2008; Ben-Sasson, Cermak, Orsmond, Tager-Flusberg, Kadlec et Carter, 2008; Hilton,
Grever et LeVesser, 2007; Mangeot et al., 2001; Yochman, Parush et Ornoy, 2004) chez les
4
enfants avec un TDAH ou un TSA seul. Ces études s’intéressent toutefois principalement
aux domaines conceptuel et social des comportements adaptatifs, alors que le domaine
pratique est rarement documenté. Les théories développementales supportent le lien entre le
développement entre des habiletés motrices et le développement des comportements
adaptatifs (Piaget, 1952; Gibson, 2000). Toutefois, à notre connaissance, une seule étude a
démontré l’association entre le traitement de l’information sensorielle, les habiletés
motrices et l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne (AVQ) du domaine
pratique, comme s’habiller, s’alimenter et se laver (Jasmin et al., 2009) chez les enfants
avec un TSA. Cette relation a donc été peu explorée empiriquement.
En résumé, la description des habiletés de traitement de l’information sensorielle, motrices
et des comportements adaptatifs chez les enfants avec un double diagnostic de TDAH et de
TSA-HN est très rare, voire inexistante dans la littérature. De plus, l’association entre les
habiletés de traitement de l’information sensorielle et motrices avec l’autonomie dans leurs
AVQ des enfants avec un TSA-HN, un TDAH ou un double diagnostic est très peu décrite.
1.1.1 Objectifs de recherche
À la lumière de la littérature actuelle, ce projet de maîtrise avait pour objectif :
1- de comparer les habiletés de traitement de l’information sensorielle, motrices et les
comportements adaptatifs des enfants avec un double diagnostic de TSA-HN +
TDAH avec ceux ayant un diagnostic de TSA-HN ou de TDAH seul
2- de déterminer l’association entre les habiletés sensori-motrices et les comportements
adaptatifs, principalement dans la sphère de l’autonomie dans les AVQ.
5
1.2 Contribution clinique de la recherche
1.2.1 Apport en pédopsychiatrie
D’abord, une étude portant sur la description des habiletés de traitement de l’information
sensorielle, motrices et des comportements adaptatifs chez les enfants avec un double
diagnostic de TSA-HN+TDAH visait à mieux comprendre les particularités de ce groupe.
De plus, une recherche sur la comparaison du fonctionnement de ces enfants avec ceux
ayant un diagnostic de TDAH ou de TSA-HN seul avait pour objectif de mieux décrire les
caractéristiques spécifiques de chacun des trois groupes. Ultimement, une description plus
précise des particularités de chaque diagnostic pourrait favoriser une meilleure prise en
charge de ces enfants lors du diagnostic. Aussi, une meilleure compréhension de
l’association entre les habiletés de traitement de l’information sensorielle et motrices et les
comportements adaptatifs principalement dans le domaine de l’autonomie dans les AVQ
permettrait potentiellement d’offrir des services adaptés aux besoins spécifiques de ces
enfants.
1.2.2 Apport en ergothérapie
Malgré la fréquence importante des difficultés adaptatives, du traitement de l’information
sensorielle et motrices décrites dans la littérature, les enfants avec un diagnostic de TDAH
ou de TSA-HN bénéficient peu des services en ergothérapie, selon les informations
recueillies auprès des parents et des intervenants en pédopsychiatrie. Actuellement, les
services publics offerts sont restreints et sont principalement en lien avec les difficultés, de
socialisation, de communication et cognitivo-comportmentales. La faible prise en charge en
ergothérapie est possiblement reliée au fait que la littérature actuelle sur les difficultés
adaptatives est principalement décrite pour les domaines social et conceptuel, alors que le
domaine pratique qui documente l’autonomie fonctionnelle a été peu exploré.
6
Le rôle central de l’ergothérapeute est de permettre aux individus de recouvrir une
autonomie optimale afin qu’ils puissent fonctionner et répondre aux demandes
environnementales. L’ergothérapeute est donc formé pour évaluer le fonctionnement des
individus dans leurs habitudes de vie (se laver, s’habiller, se déplacer, aller à l’école, etc.) et
pour proposer des interventions visant à diminuer les incapacités limitant l’obtention d’une
autonomie optimale. L’ergothérapeute se spécialise, entre autres, dans l’évaluation du
traitement de l’information et des habiletés motrices par le biais de différents outils qui ont
été développés spécifiquement pour documenter les aptitudes des enfants. L’évaluation
spécifique par ce thérapeute permet de cibler les difficultés de l’enfant et d’offrir des
interventions individualisées.
Ultimement, la mise en évidence d’une relation entre les difficultés du traitement de
l’information sensorielle, motrices et l’autonomie dans les AVQ pourrait justifier une
référence systématique en ergothérapie pour évaluer le fonctionnement de ces enfants (TSA
et TDAH) dans ces différentes sphères.
1.3 Modèle théorique
Le processus de Production du Handicap (PPH) de la Classification internationale des
déficiences, incapacités et handicaps (CIDIH) (Fougeyrollas, Cloutier, Bergeron, Côté et
St-Michel, 1998) a été sélectionné pour encadrer la présente étude (cf. en annexe 1 pour le
modèle). Ce modèle, fréquemment utilisé en réadaptation, permet d’explorer les aspects qui
facilitent ou interfèrent avec la participation sociale des individus. Le PPH s’articule autour
de différents concepts qui sont continuellement en interaction, soit les facteurs de risques,
les facteurs personnels (systèmes organiques et aptitudes), les facteurs environnementaux et
les habitudes de vie.
7
Dans notre étude, les facteurs de risque ne sont pas étudiés directement, ils seront toutefois
soulevés dans la recension des écrits. Pour ce qui est des facteurs personnels, cette
recherche s’intéresse particulièrement aux aptitudes reliées aux sens et à la perception et les
aptitudes reliées aux activités motrices qui constituent les variables indépendantes, elles
seront donc évaluées de façon précise. D’autres aptitudes en lien avec les activités
intellectuelles (attention, concentration) et reliées aux comportements sont également
considérées en tant que covariables. Les particularités au niveau des systèmes organiques
(ex. : système nerveux, respiratoire, digestif, etc.) sont, pour leur part, légèrement explorées
dans la recension des écrits. Les facteurs environnementaux seront brièvement documentés
afin de recueillir de l’information concernant les facteurs sociaux, tels la structure familiale
et le statut socio-économique. Finalement, les habitudes de vie en lien avec les soins
personnels, la communication, l’habitation, les déplacements, les responsabilités, la vie
communautaire, l’éducation et les loisirs seront évaluées de façon précise, puisqu’elles
constituent la variable dépendante de la question de recherche (cf. à la figure 1).
8
Plus précisément, cette recherche vise donc à décrire la relation entre les aptitudes reliées
aux sens et à la perception et motrices et le fonctionnement des enfants dans leurs habitudes
de vie. Selon les prémisses de ce modèle, nous devrions établir une interaction entre ces
variables.
1.4 Sections du mémoire
Le présent mémoire se divise en cinq sections, soit l’introduction, la recension des écrits, la
méthodologie, les résultats et la discussion qui seront présentés sous forme d’article
scientifique et la conclusion. D’abord, le chapitre d’introduction décrit la problématique, les
contributions cliniques envisagées et le modèle théorique. Ensuite, le chapitre de recension
des écrits fait état des connaissances sur les manifestations cliniques propres aux deux
troubles, l’historique des
diagnostics
cliniques, l’étiologie, l’épidémiologie, les
comorbidités, les évaluations diagnostiques recommandées, et enfin décrit le traitement de
l’information sensorielle, les habiletés motrices et les comportements adaptatifs, ainsi que
la relation entre les dysfonctions sensorielles et motrices et les comportements adaptatifs
pour chaque diagnostic. Puis, le chapitre de méthodologie aborde les objectifs et
hypothèses de recherche, le type de devis, la description des participants, les variables
évaluées et leurs mesures, les procédures, ainsi que les analyses statistiques. Par la suite, les
sections résultats et discussion sont remplacées par l’article scientifique qui a été inséré au
chapitre 4. Finalement, la conclusion résume la recherche, fait un retour sur le modèle
théorique, décrit l’apport des résultats de recherche sur la pratique clinique en
pédopsychiatrie et en ergothérapie et se termine par la proposition d’orientations futures et
des limites de la recherche.
9
Chapitre 2 : Recension des écrits
10
2.1 Définition des manifestations cliniques
2.1.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Le trouble du déficit de l’attention et hyperactivité (TDAH) est un trouble chronique et
persistant du développement qui se caractérise par une incapacité à porter une attention et
une concentration soutenues, de la distractibilité, une pauvre organisation à la tâche, de
l’agitation, de l’impulsivité, et une faible tolérance à la frustration (DSM-IV-TR; APA,
2000). Le TDAH se divise en trois sous-types soit, à prédominance inattentive (TDAH-I), à
prédominance hyperactive/impulsive (TDAH-HI) et de type combiné (TDAH-C) qui inclut
à la fois des symptômes d’inattention et d’hyperactivité/impulsivité. De plus, lorsqu’un
individu présente quelques symptômes sans que cela soit suffisant pour répondre à l’un des
trois types, un diagnostic de TDAH non spécifié (TDAH-NS) peut être attribué (APA,
2000).
Les premiers symptômes apparaissent avant l’âge de 7 ans, âge moyen où le diagnostic
s’établit, et doivent s’échelonner sur une période de plus de six mois (APA, 2000). De plus,
certains symptômes doivent être présents dans au moins deux contextes distincts, par
exemple, à la maison et à l’école ou au travail. Les sous-types peuvent évoluer au cours de
la vie. En effet, les symptômes d’hyperactivité et d’impulsivité s’affaissent généralement
avec l’âge et, à partir de l’adolescence, les individus présentent généralement un portrait
correspondant plutôt au sous-type à prédominance inattentive (Biederman, Mick et
Faraone, 2000).
2.1.2 Trouble du spectre autistique
Les troubles du spectre autistique (TSA) représentent une importante proportion des
troubles envahissants du développement (TED). Selon le DSM-IV-TR (APA, 2000), les
TED regroupent cinq diagnostics distincts, soit l’autisme, le syndrome d’Asperger, le
trouble envahissant du développement non spécifié (TED-NS), le syndrome de Rett et le
11
trouble désintégratif de l’enfance. Les trois premiers diagnostics cités constituent le groupe
des TSA sur lequel porte cette étude. Le syndrome de Rett et le trouble désintégratif de
l’enfance ont été exclus puisqu’ils sont reliés à une étiologie génétique différente bien
documentée et qu’ils sont associés avec la présence de déficience intellectuelle (DI) qui
constitue un critère d’exclusion pour la présente étude (APA, 2000; Amir, Van den Veyver,
Wan, Tran, Francke et Zoghbi, 1999). De plus, ces deux diagnostics présentent un portrait
très différent des autres TED puisque les enfants vivent une régression dans leur
développement, ce qui n’est pas le cas chez les enfants avec un TSA (APA, 2000). Le TSA
se caractérise par des atteintes sévères et persistantes dans trois sphères, soit la
communication verbale et non verbale, les interactions sociales et la présence d’intérêts et
de comportements restreints, stéréotypés et répétitifs (APA, 2000).
Plus spécifiquement, l’autisme est associé à un retard ou à un caractère anormal du
fonctionnement dans les trois domaines mentionnés précédemment et doit être observé
avant l'âge de trois ans. Le syndrome d’Asperger se distingue de l’autisme par l’absence
d’atteintes significatives au niveau du langage et du développement cognitif et il est
généralement diagnostiqué plus tard vers le début de l’âge scolaire (APA, 2000).
Concernant le TED-NS, le diagnostic s’établit lorsqu’un individu présente des atteintes
dans les trois sphères sans toutefois satisfaire tous les critères pour correspondre à l’un des
deux autres troubles identifiés (APA, 2000). Pendant plusieurs années, le diagnostic du
TSA a fréquemment été associé avec la présence d’une DI. Toutefois, les études récentes
effectuées avec des outils plus adaptés à cette clientèle mentionnent que seulement 25 % à
50 % des individus avec un TSA auraient une DI (Fombonne, 2005; Honda, Shimizu et
Rutter, 2005; Yeargin-Allsopp, Rice, Karapurkar, Doernberg, Boyle et Murphy, 2003). De
plus en plus, les recherches séparent maintenant les TSA en deux groupes établis selon leur
fonctionnement intellectuel, soit de haut niveau (HN) lorsque le QI est supérieur à 70 ou de
bas niveau (BN) lorsque le QI est inférieur à 70 (Corbett, Constantine, Hendren, Rocke et
Ozonoff, 2009).
12
2.2 Contexte historique de l’apparition du diagnostic clinique
2.2.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Le TDAH est décrit cliniquement pour la première fois en 1902 par un médecin nommé
Still. À cette époque, le trouble était nommé « dysfonction minimale du cerveau » puisqu’il
était fréquemment associé à des troubles neurologiques légers et à une dysfonction de
certaines zones neurologiques (Clements, 1966). Une trentaine d’années plus tard, les
premiers
traitements
médicamenteux
avec
des
psychostimulants
pour
contrer
l’hyperactivité se sont révélés efficaces (Bradley, 1937). Les études menées au cours des
années 1960 ont apporté un questionnement quant à l’association réelle entre les problèmes
comportementaux observés et les dommages cérébraux. La deuxième édition du DSM
(APA, 1967)
focalise
alors sur l’hyperactivité pour expliquer les difficultés
comportementales vécues. Par la suite, la troisième version du DSM, parue en 1980 (APA,
1980), redéfinit le trouble en accordant plus d’importance aux symptômes d’inattention. Ce
n’est finalement que lors de la révision de la troisième édition que les symptômes
d’inattention et d’hyperactivité sont considérés comme deux composantes du trouble et que
les auteurs reconnaissent trois sous-types distincts au TDAH. Ces trois sous-types sont
finalement redéfinis tels qu’ils sont actuellement connus lors de la 4e édition (APA, 1994).
2.2.2 Trouble du spectre autistique
Kanner (1943) et Asperger (1944) sont les premiers auteurs à décrire l’autisme comme un
diagnostic distinct des autres conditions psychiatriques. L’autisme était alors considéré
comme une manifestation précoce de la schizophrénie. De 1950 à 1960, les chercheurs et
les cliniciens se sont concertés afin d’établir une liste des symptômes permettant la
reconnaissance de l’autisme. Les trois principaux critères identifiés sont : une altération
dans le développement des relations sociales, un retard dans le langage pouvant apparaître
comme des difficultés de compréhension, de l’écholalie et des inversions de pronoms, ainsi
qu’un phénomène rituel et compulsif associé à des comportements répétitifs de jeu (Rutter,
13
1999). De 1960 à 1970, les cliniciens ont abandonné l’hypothèse de la schizophrénie
infantile et se sont orientés vers l’hypothèse d’un trouble neurodévelopmental (Rutter,
1972). Le terme « autisme infantile » apparaît pour la première fois dans la troisième
édition du DSM (APA, 1980). Ce n’est toutefois que dans la quatrième version (APA,
1994) que les critères diagnostiques se précisent et que la distinction entre l’autisme et le
syndrome d’Asperger est établie. Finalement, apparaîtront dans la version révisée du DSMIV (APA, 2000), les diagnostics de TED-NS, du trouble désintégratif de l’enfance et du
syndrome de Rett pour constituer la classe des TED, tel que décrit actuellement.
2.3 Étiologie
Les causes reliées à l’apparition du TDAH ou du TSA sont multiples et ont été grandement
étudiées. La prochaine section permettra donc de dresser un bilan des causes les plus
fréquemment rapportées dans la littérature actuelle pour chacun de ces diagnostics.
2.3.1 Le trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
2.3.1.1 Génétique
Plusieurs études génétiques familiales, d’adoption et de jumeaux, démontrent une forte
prédisposition génétique dans le TDAH (Wallis, Russell et Muenke, 2008). Tout d’abord,
les résultats d’une récente recension des écrits (Brasset-Harknett et Butler, 2007)
démontrent que l’héritabilité du TDAH se situe entre 0,5 et 0,98. En effet, les études
réalisées à partir des jumeaux monozygotes retrouvent une concordance de 0,80 à 0,98
alors qu’elle est de 0,50 à 0,80 chez les dizygotes. Les résultats d’une étude d’adoption
décrivent que seulement 6 % de la fratrie d’un enfant adopté avait développé un TDAH
comparativement à 18 % pour les familles biologiques (Sprinch, Biederman, Crawford,
Mundy et Faraone, 2000), ce qui soutient l’apport de la génétique dans le TDAH. Des
recherches sur les chromosomes des individus avec un TDAH ont également permis de
cibler des particularités pour les chromosomes 5, 6, 9, 11 et 17 chez les sujets avec un
14
TDAH comparativement aux sujets sains (Arcos-Burgos, Castellanos, Pineda, Lopera,
Palacio, Palacio et al., 2004; Fisher, Francks, McCracken, McGough, Marlow, MacPhie et
al., 2002; Hebebrand, Dempfle, Saar, Thiele, Herpertz-Dahlmann, Linder et al., 2006). Ces
chercheurs démontrent donc que le TDAH n’est pas associé à une dysfonction
chromosomique précise, mais plutôt à un ensemble de chromosomes.
2.3.1.2 Neurobiologique
Au cours des dernières années, plusieurs études se sont également intéressées à l’anatomie
du cerveau pour tenter d’expliquer les difficultés vécues par les individus qui ont un
TDAH. Tout d’abord, Barkley (2002), dans sa recension des écrits, rapporte certaines
particularités au niveau de la morphologie du cerveau chez les personnes avec un TDAH,
notamment la présence d’une légère atrophie dans la région du lobe frontal et du cervelet.
Cet auteur rapporte également des anomalies neurophysiologiques (baisse de la réactivité
aux stimuli) et des anomalies fonctionnelles (baisse de l’activation métabolique) dans ces
deux régions cérébrales chez les sujets avec un TDAH. De plus, un dysfonctionnement du
système de neurotransmission dopaminergique et noradrénergique apparait associé à
l’apparition du TDAH selon les données recueillies par certains chercheurs (Heilman,
Voellar et Nadeau, 1991; Thapar, Holmes, Poulton et Harrington, 1999).
2.3.1.3 Neuropsychologique
Parmi les autres causes possibles, plusieurs auteurs expliquent l’apparition du TDAH par
un dysfonctionnement des fonctions exécutives (Doyle, Biederman, Seidman, Weber et
Faraone, 2000; Nigg, Willcutt, Doyle et Sonuga-Barke, 2005). La présence de difficultés au
niveau de l’attention partagée, de la planification, de l’organisation, de la résolution de
tâches complexes et le manque d’inhibition chez les sujets avec un TDAH supporte cette
hypothèse (Seidman, 2006). Les troubles neuropsychologiques, principalement liés à une
atteinte des fonctions exécutives, sont présents chez 30 % à 50 % des enfants avec un
TDAH comparativement à 5 % à 10 % chez la population au développement typique
(Doyle et al., 2000; Nigg et al., 2005) et ils persistent dans le temps (Seidman, Valera et
Makris, 2005).
15
2.3.1.4 Environnementale
L’environnement familial et les facteurs périnataux sont également des facteurs importants
à considérer dans l’apparition du TDAH selon plusieurs chercheurs. En particulier, la
consommation de tabac ou de drogue par la mère lors de la grossesse (Milberger,
Biederman, Faraone, Guite et Tsuang, 1997), le faible poids à la naissance (Breslau,
Brown, DelDotto, Kumar, Ezhuthachan, Adreski et al., 1996), une naissance prématurée
(Bhutta, Cleves, Casey, Cradock et Anand 2002), l’exposition à une infection, telle qu’une
méningite (Brasset-Harknett et Butler, 2007) seraient des facteurs associés à un risque plus
élevé de TDAH. Un faible statut socio-économique (Peterson, Pine, Cohen et Brook, 2001),
la présence de relations familiales conflictuelles (Edwards, Schultz et Long, 1995) et de
troubles mentaux chez les parents (Russo et Beidel, 1994) sont également associés à une
augmentation de la prévalence du TDAH. Plusieurs études ont également suggéré qu’il
existait un lien entre l’apparition du TDAH et l’alimentation (Rojas et Chan, 2005; Schnoll,
Burshteyn et Cea-Aravena, 2003). En particulier, la consommation d’additifs alimentaires,
de colorants artificiels et de sucre raffiné, ainsi que la présence de certaines allergies
alimentaires seraient associées au TDAH. Toutefois, les données empiriques ne permettent
pas de supporter cette hypothèse sur le plan populationnel puisqu’un nombre très restreint
d’enfants avec un TDAH présente une sensibilité à ces composantes alimentaires (Dengate
et Ruben, 2002; Schab et Trinh 2004).
2.3.2 Le trouble du spectre autistique
2.3.2.1 Psychanalytique
Parmi les premières hypothèses reliées à l’autisme, nous retrouvons celle de Kanner (1952)
et principalement Bettelheim (1969) qui croyaient que l’autisme était attribuable à la
relation de l’enfant avec sa mère, qu’ils nommaient alors la « mère frigidaire ». Selon
Bettelheim (1969), l’enfant autiste avait reçu de ses parents, de sa mère essentiellement, le
message inconscient selon lequel le monde se porterait mieux sans lui, ce qui amenait
16
l’enfant à se réfugier dans un monde intérieur et à se couper de tout contact avec son
entourage. Cette hypothèse est toutefois peu soutenue de nos jours.
2.3.2.2 Génétique
De nombreuses études génétiques de jumeaux démontrent, tout comme chez les enfants
avec un TDAH, qu’une part importante de l’étiologie du TSA s’explique par une
prédisposition génétique (Volkmar, Lord, Bailey, Schultz et Klin, 2004). Bailey,
LeCouteur, Gottesman, Bolton, Simonoff, Yuzda et Rutter (1995) rapportent que 0 à 10 %
des jumeaux dizygotes présentent un TSA, alors que ce nombre s’élève de 60 à 92 % pour
les jumeaux monozygotes. La prévalence du TSA auprès de la fratrie est également évaluée
à environ 5 à 10 % selon les études (Jones et Szatamari, 1988; Ritvo, Freeman, Pingree,
Mason-Brothers, Jorde, Jenson et al., 1989). Il est actuellement démontré que le TSA n’est
pas causé par un seul gène, mais bien par une combinaison de plusieurs gènes. Précisément,
des anomalies des chromosomes 2, 3, 4, 7, 9, 11, 15 et 17 selon le phénotype ont été
rapportées (Autism Genome Project Consortium, Szatmari, Paterson, Zwaigenbaum,
Roberts, Brian et al., 2007; Liu, Paterson, Szatmari et Autism Genome Project Consortium,
2008; Schanen, 2006). Malgré les avancées des dernières années, les recherches génétiques
effectuées sur le TSA se heurtent à plusieurs limitations, telles que la variété et la
complexité des phénotypes impliqués, le fait que plusieurs familles avec un enfant
présentant un TSA décident de ne plus avoir d’enfants et que les adultes avec un TSA ont,
eux-mêmes, rarement des enfants (Wassink, Brzustowicz, Bartlett et Szatmari, 2004).
2.3.2.3 Neurobiologique
Au cours des dernières années, les études de neuroimagerie morphométriques et chimiques
réalisées auprès des personnes avec un TSA ont rapporté certaines différences chez ce
groupe (DiCicco-Bloom, Lord, Zwaigenbaum, Courchesne, Dager, Schmitz, Schultz,
Crawley et Young, 2006). En effet, un volume cérébral significativement supérieur à la
normale durant la petite enfance qui diminue toutefois vers la fin de l’enfance ou lors de
l’adolescence, ainsi que des anomalies régionales liées au développement du cervelet, du
cortex cérébral, de l’amygdale, et parfois de l’hippocampe, ont été retrouvées. Friedman,
17
Shaw, Artru, Richards, Gardner, Dawson, Posse et Dager (2003) rapportent également une
réduction de la concentration chimique de certaines molécules, dont le N-Acetyl Aspartate
(NAA), la créatine et le myoinositole dans certaines régions du cerveau des enfants âgés de
3 à 4 ans qui ont un TSA. Plus récemment, des études fonctionnelles démontrent la
présence de déficits dans la perception des expressions faciales, de l’empathie, de la
cognition sociale et de l’attention sélective qui s’accompagne d’une activité neuronale
réduite des régions temporales et de l’amygdale (Baron-Cohen, Ring, Wheelwright,
Bullmore, Brammer, Simmons et Williams, 1999). De plus, dans cette population,
l’exécution de tâches reliées à la théorie de l’esprit s’associe à des altérations du
fonctionnement des lobes préfrontaux et de l’amygdale (Castelli, Frith, Happé et Frith,
2002). Finalement, certains chercheurs ont identifié un hypofonctionnement du « système
miroir » chez les individus avec un TSA, ce qui pourrait expliquer la présence de difficultés
d’imitation, de langage et d’empathie chez ces enfants (Dapretto, Davies, Pfeifer, Scott,
Sigman, Bookheimer
et
al., 2006;
Oberman,
Hubbard, McCleery, Altschuler,
Ramachandran et Pineda, 2007).
2.3.2.4 Neuropsychologique
Parmi les explications possibles, la théorie de l’esprit qui consiste à comprendre les états
mentaux chez les autres est souvent mentionnée (Hill et Frith, 2003). Les aspects les plus
atteints, tant chez les enfants que chez les adultes, sont leur compréhension de l’action de
« faire semblant », de l’ironie, du langage non littéral (langage indirect, avec un sens
caché), de la déception (Hill et Frith, 2003) et de l’intuition (Happé, Ehlers, Fletcher, Frith,
Johansson, Gillberg et al., 1996). De plus, certains auteurs appuient l’hypothèse selon
laquelle les particularités non sociales (répertoire comportemental restreint, comportements
répétitifs et obsessifs, rigidité et persévérance) observées chez les individus avec un TSA
pourraient s’expliquer par une faiblesse de la cohérence centrale (Hill et Frith, 2003). Selon
les fondements de cette théorie, les personnes avec un TSA présenteraient une pauvre
connectivité entre les processus perceptuels de base et les processus de modulation des
niveaux supérieurs de la pensée faisant en sorte qu’ils auraient tendance à mettre l’accent
sur des détails plutôt que sur la globalité d’un objet (Happé, 1999). Ce déficit de la
18
cohérence centrale semble expliquer le profil atypique des enfants avec un TSA et la
variabilité de leur performance au test d’intelligence en fonction du type de questions
(verbales ou non verbales). Aussi, certains auteurs suggèrent que les particularités
comportementales observées chez les TSA seraient possiblement liées à un déficit des
fonctions exécutives (Hill et Frith, 2003). Cette théorie semble appuyer, entre autres, la
présence de rigidité, de persévération, une pauvre tendance à entreprendre de nouvelles
actions et des difficultés lors des transitions, qui sont fréquemment observées chez les
personnes présentant un TSA. Finalement, Mottron et ses collègues (Mottron, Dawson,
Soulières, Hubert et Burack, 2006) suggèrent que les particularités autistiques seraient
reliées à un « surfonctionnement perceptuel ». Selon cette théorie, les enfants avec un TSA
présenteraient un fonctionnement perceptuel qui diffère des enfants au développement
typique. Les auteurs expliquent leur théorie à partir de huit principes généraux, dont la
présence d’une perception visuelle et auditive orientée localement (attention portée sur les
détails au profit d’une analyse globale de la situation), un surfonctionnement dans les
tâches de discrimination simple et la présence de capacités perceptuelles spéciales (ex. les
calculateurs de calendrier, mémorisation de liste et le dessin en 3-Dimensions). Ces
particularités perceptuelles semblent expliquer entre autres les comportements stéréotypés
et les hypersensibilités souvent observés chez les individus avec un TSA.
2.3.2.5 Environnementale
Des causes environnementales sont également soulevées pour expliquer l’apparition du
TSA. Une recension des écrits effectuée par Inglese et Elder (2009) rapporte, entre autres,
que l’exposition à une infection, à des médicaments ou à des toxines, une intolérance
alimentaire (principalement constituée de caséine ou de gluten) et des particularités
périnatales, telle l’anoxie, la prématurité, un faible poids à la naissance ou des saignements
utérins peuvent avoir favorisé l’apparition du TSA chez certains enfants. D’autres
hypothèses environnementales ont également été longtemps explorées, mais sont
maintenant réfutées, telle la présence d’une immunisation de l’enfant pendant la jeunesse
(Mrozek-Budzyn, Kieltyka et Majewska, 2009) ou peu soutenue scientifiquement, telle que
l’exposition à certains métaux comme le mercure ou le cadmium (Zafeiriou, Ververi et
19
Vargiami, 2007). L’hypothèse d’une interaction entre les gènes et l’environnement apparait
être l’explication la plus probable pour le moment (Inglese et Elder, 2009).
2.4 Épidémiologie
2.4.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Le TDAH est le diagnostic le plus fréquemment rencontré en pédopsychiatrie avec une
prévalence variant entre 4 % et 12 % (Brown, Freeman, Perrin, Stein, Amler, Feldman et
al., 2001) avec une médiane à 5,8 %. Le TDAH à prédominance inattentive (3,2 %) et de
type combiné (2,9 %) sont plus fréquemment retrouvés dans la population que le TDAH de
type hyperactif/impulsif (0,6 %) (Wolraich, Hannah, Baumgaertel et Feurer, 1998). Les
garçons s’avèrent trois fois plus touchés que les filles par le TDAH (Brown et al., 2001).
2.4.2 Trouble du spectre autistique
Le TSA est également un trouble fréquemment rencontré en pédopsychiatrie. Fombonne
(2009), à partir d’une méta-analyse de 19 études, rapporte une prévalence moyenne de 63,5
cas/10000, soit environ un individu sur 150. Plus précisément, les études estiment la
présence de l’autisme à 21 sujets/10000, des TED-NS à 37 individus/10000 et du syndrome
d’Asperger à 6 personnes/10 000. Le ratio du genre est décrit uniquement pour l’autisme et
il est évalué à environ 4 garçons pour 1 fille (Fombonne 2009). Ce ratio diminue lorsque le
TSA est associé à une déficience intellectuelle. En effet, plus le retard intellectuel s’avère
important, plus le ratio diminue, atteignant deux garçons pour une fille dans le cas où une
déficience intellectuelle profonde est concomitante au diagnostic de TSA. L’effet inverse
est observé chez les personnes avec un TSA de haut niveau (TSA-HN) où la prépondérance
est six à huit fois plus élevée chez les garçons que chez les filles (Fombonne, 2005).
20
2.5 Comorbidité
2.5.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Le TDAH est associé dans 60 % à 100 % à d’autres troubles psychiatriques, ce qui
influence négativement leur fonctionnement au quotidien (Gillberg et al., 2004). Plus
précisément, ces troubles sont : le trouble d’opposition (50-60 %), le trouble d’acquisition
de la coordination (TAC : 50 %), le trouble obsessif/compulsif (30 %), la dépression (1626 %), la maladie affective bipolaire (24 %), la consommation d’alcool (20 %), les
désordres émotionnels (12 %) et la consommation de cigarettes (trois fois plus importantes
que dans la population générale). La combinaison d’un TAC, qui se caractérise par la
présence de difficultés dans la coordination des mouvements, avec le diagnostic de TDAH
augmente la présence des difficultés langagières et des symptômes associés au TSA. Ces
enfants présentent également des difficultés d’apprentissage et un quotient intellectuel de 3
à 7 points inférieur à la population générale. De plus, les adultes vivants avec un TDAH
présentent un taux de criminalité et d’accidents supérieur à la population générale (Gillberg
et al., 2004).
Les individus avec un TDAH présentent également des problèmes médicaux divers
(Gillberg et al., 2004). En effet, des désordres génétiques et chromosomiques associés
comme le syndrome du X fragile et une augmentation des troubles neurologiques comme la
déficience motrice cérébrale (DMC) (5-12 %) et l’épilepsie (6 %) sont fréquemment
observés.
2.5.2 Trouble du spectre autistique
Une étude menée par Fombonne (2003) rapporte que les principaux troubles médicaux
associés au TSA sont l’épilepsie dont la prépondérance augmente avec la présence d’un
21
retard mental, le syndrome du X fragile, la sclérose tubéreuse, la DMC, la rubéole
congénitale, le syndrome de Down, les neurofibromatoses et les déficits visuels et auditifs.
En plus de ces conditions médicales, les personnes avec un TSA présentent plusieurs
troubles psychiatriques associés dont la prévalence varie en fonction du type de TSA. Selon
une analyse effectuée à partir de 26 centres de santé, Bryson, Corrigan, McDonald et
Holmes (2008) rapportent que les enfants avec un TSA présentent également un TDAH
(25-43 %), un trouble d’opposition (4-16 %), une dépression (3-11 %) ou une maladie
affective bipolaire (2-10 %). Ces troubles sont toutefois moins fréquents en présence d’un
diagnostic d’autisme qu’en présence des autres catégories de TSA. De plus, les individus
avec un TSA présentent fréquemment des comportements perturbateurs (7-10 %), un
trouble d’adaptation (3-7 %), de l’anxiété (3-5 %) et un trouble obsessif/compulsif (3-5 %)
dont la fréquence est similaire dans les populations de TED-NS et d’autisme (Bryson et al.,
2008)
2.5.3 Coexistence des deux troubles
De plus en plus, des études rapportent la coexistence du TDAH et du TSA malgré que ces
deux diagnostics sont encore considérés comme étant mutuellement exclusifs dans le DSMIV-TR (APA, 2000). Certes, dans la révision du DSM-IV (APA, 2000), les auteurs
rapportent que des symptômes d’inattention et d’hyperactivité sont fréquemment observés
chez les enfants avec un TSA, mais qu’il ne peut s’agir d’un diagnostic de TDAH puisque
ce trouble constitue un critère d’exclusion au diagnostic de TSA. L’étude menée par
Goldstein et Schwebach (2004) auprès d’enfants avec un TSA semble pourtant soutenir le
contraire puisque plusieurs enfants évalués présentaient des symptômes d’inattention et
d’hyperactivité aussi sévères que les enfants avec un diagnostic de TDAH selon la
perception des parents et des enseignants recueillis aux questionnaires de Conners. Dans
cette même étude, seulement 41 % des enfants avec un TSA ne présentaient pas tous les
critères diagnostiques nécessaires à l’obtention d’un diagnostic de TDAH. Ces observations
22
sont également soutenues par l’étude de Frazier et al. (2001) où les auteurs rapportent la
présence d’un TDAH pour 83 % des enfants avec un TSA évalués. Les auteurs concluent
donc que la combinaison d’un TDAH au TSA est très fréquente, mais qu’elle n’est pas
universelle. Inversement, Gilberg et al. (2004) ont décrit la présence de plusieurs
symptômes autistiques, sans toutefois présenter le diagnostic de TSA, chez environ 65 % à
80 % des enfants avec un diagnostic de TDAH qu’ils ont évalués.
En plus d’observer des situations où il semble évident que les deux troubles sont
concomitants, il est possible de constater qu’il existe plusieurs similitudes entre les deux
groupes faisant en sorte qu’une révision diagnostique s’est parfois avérée nécessaire. En
effet, Fein et al., (2005) rapportent 11 cas où un diagnostic initial de TSA a été révisé
quelques années plus tard au profit d’un diagnostic de TDAH. À ce moment, l’enfant ne
satisfaisait plus aux critères diagnostiques du TSA malgré quelques symptômes résiduels,
alors qu’il présentait suffisamment d’éléments pour répondre au diagnostic de TDAH. La
présence de tels cas démontre bien la complexité et la similitude entre les deux diagnostics
faisant en sorte que plusieurs chercheurs se sont intéressés à comparer les deux groupes afin
de rechercher des éléments distinctifs. Plus récemment, certains chercheurs ont également
commencé à décrire le fonctionnement des enfants avec un double diagnostic de
TSA+TDAH, bien que ce diagnostic ne soit pas reconnu selon les critères du DSM-IV-TR
(APA, 2000).
Sur le plan intellectuel, les résultats démontrent que les enfants avec un TED-NS sans DI
obtiennent un fonctionnement intellectuel supérieur à ceux avec un TDAH ou avec un
double diagnostic (TED-NS + TDAH) (Scheirs et Timmers, 2009). De plus, les enfants
avec un TDAH et ceux avec un double diagnostic obtiennent un quotient intellectuel (QI)
comparable. Les résultats sont observés tant en ce qui concerne le QI global que dans les
sous-sections portant sur le QI verbal (QIV) ou perceptuel (QIP). Plus précisément, les
enfants avec un TED-NS obtiennent un résultat significativement supérieur aux deux autres
groupes dans les sous-tests suivant : arithmétique, images à compléter, annulation et blocs.
De plus, la tâche des blocs serait la plus discriminante entre les enfants avec un TED-NS et
23
ceux avec un TDAH, alors qu’il s’agirait de la tâche des blocs et d’annulation entre les
enfants avec un TED-NS et ceux avec un double diagnostic (Sheirs et Timmers, 2009). Les
résultats ne sont toutefois pas généralisables à l’ensemble des enfants avec un TSA-HN
puisqu’ils n’ont considéré que les enfants présentant un TED-NS.
Sur le plan des fonctions exécutives, les résultats démontrent que les enfants avec un TSAHN présentent des atteintes significativement plus importantes que les enfants avec un
TDAH au niveau de l’inhibition, de la flexibilité cognitive, de la fluidité et de la mémoire
de travail (Corbett et al., 2009). Ces auteurs rapportent également que les deux groupes
présentent des habiletés de vigilance similaires, mais qui sont déficitaires lorsqu’elles sont
comparées au groupe contrôle constitué d’enfants au développement typique. Selon Yerys
et al. (2009) la combinaison d’un double diagnostic (TSA-HN +TDAH) entraîne également
des difficultés dans les sphères d’inhibition, de rigidité, de régulation comportementale et
de métacognition plus importantes que chez les enfants au développement typique.
Concernant les habiletés langagières et de communication, Geurts et Embrechts (2008)
démontrent que les deux groupes présentent un fonctionnement similaire entre eux, mais
qui diffère des enfants au développement typique au niveau de la cohérence, de la prise
d’initiative inappropriée, des intérêts et du score de communication global. De plus, les
enfants avec un TSA-HN présentent de plus faibles habiletés que les enfants avec un
TDAH en ce qui concerne l’utilisation du contexte, le langage non verbal, les relations
sociales, le résultat pragmatique global et le résultat de déviation au niveau des interactions
sociales (Geurts et Embrechts, 2008).
Sur le plan comportemental, Yerys et al. (2009) rapportent que les enfants avec un double
diagnostic de TDAH + TSA-HN, comparés à ceux ayant un développement typique, ont
24
plus de problèmes de comportements internalisés et externalisés (sous-échelles : atypies,
inattention, hyperactivité et retrait).
Finalement, sur le plan du fonctionnement adaptatif, les enfants avec un TSA-HN + TDAH
présentent une baisse du fonctionnement dans les trois sphères adaptatives du VABS
(communication, activités de la vie quotidienne et socialisation) comparativement aux
enfants au développement typique (Yerys et al., 2009).
2.6 Évaluations et diagnostic
2.6.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Le diagnostic de TDAH s’établit généralement lors des premières années de scolarité bien
que les parents rapportent la présence de plusieurs symptômes reliés à l’hyperactivité
depuis la petite enfance (Bussing, Lebninger et Eyberg, 2006). Selon Barkley (2006), une
proportion importante de ces enfants présente déjà des signes clairs d’inattention et
d’hyperactivité vers l’âge de 3 ou 4 ans. Afin d’établir un diagnostic de TDAH, le
professionnel doit s’assurer que les symptômes sont présents dans plusieurs situations et
qu’ils limitent le fonctionnement de l’enfant. Pour ce faire, le professionnel doit dresser un
portrait complet des comportements de l’enfant et de leur impact fonctionnel par le biais
d’entrevues aux parents et à l’enfant, d’observation directe de l’enfant, de questionnaires
(version pour les parents et pour l’enseignant), de rapports d’école, etc. (American
Academy of Pediatrics (AAP), 2000). Certains questionnaires aidant au diagnostic ont été
développés et validés afin de confirmer le trouble, tels que le Conners ADHD Index
(Conners, 1997) qui existe en version pour les parents et pour les enseignants et le
Diagnostic Interview Schedule for Children (DISC : Shaffer, Fisher, Piacentini, SchwabStone et Wicks, 1993). Bien que ces outils ne permettent pas de documenter uniquement la
présence d’un diagnostic de TDAH, ils contiennent tous une section propre à ce diagnostic.
Une non-concordance entre les informations des parents et de l’enseignant n’exclut pas
25
nécessairement un diagnostic de TDAH et peut être due à une différence concernant la
structure, les facteurs environnementaux ou l’approche utilisée (Wolraich, Lambert,
Bickman, Simmons, Doffing et Worley, 2004). Il est alors nécessaire pour le professionnel
d’obtenir des informations supplémentaires du fonctionnement de l’enfant dans d’autres
situations, par exemple, de son entraîneur ou du service de garde pour prendre une décision
clinique éclairée.
2.6.2 Trouble du spectre autistique
Les premiers symptômes du TSA apparaissent généralement vers l’âge de 12 à 18 mois.
Toutefois, le processus diagnostic s’étale souvent sur plusieurs mois et le diagnostic
s’établit rarement avant l’âge de 2 ou 3 ans pour les enfants avec un diagnostic d’autisme,
alors que cela peut aller jusqu’à 5 à 7 ans pour ceux présentant un syndrome d’Asperger ou
un TED-NS (Rogers, 2009). En effet, selon l’AAP (Plauche, Johnson, Myers et Council on
Children With Disabilities, 2007), plusieurs signes observables dans la phase de la préparole pourraient indiquer la présence probable d’un TSA, tels le faible contact visuel, le
manque d’expressions faciales, le manque de vocalisations en réponse aux parents,
l’incapacité à reconnaître la voix du parent, l’absence de réponse à son propre nom,
l’apparition tardive du babillage (après 9 mois) et l’utilisation réduite de gestes effectués
dans le stade de pré-parole (ex : faire signe de la main, pointer, montrer). De plus, la
présence de régression dans l’apprentissage du langage peut également être un signe
précurseur d’un diagnostic de TSA dans environ 25 % à 30 % des cas (Werner et Dawson,
2005). Afin d’établir un diagnostic fiable, l’évaluation doit être effectuée par une équipe
multidisciplinaire qui connaît bien la clientèle et à l’aide d’outils sensibles pour détecter les
particularités diagnostiques. Dans un premier temps, il est suggéré d’utiliser un outil de
dépistage afin de déterminer la pertinence d’effectuer une évaluation plus exhaustive.
L’AAP (Plauche et al., 2007) suggère plusieurs outils en fonction de l’âge de l’enfant, tels
le Childhood Autism Rating Scale (CARS : Perry, Condillac, Freeman, Dunn-Geier et
Belair, 2005) pour les enfants de moins de deux ans et le Social Communication
26
Questionnaire (SCQ: Rutter, Bailey et Lord, 2003) pour les enfants de plus de quatre ans.
Par la suite, lorsque des soupçons de TSA sont soulevés, il s’avère très important de
poursuivre l’évaluation diagnostique avec des outils standardisés. En ce sens, le guide des
pratiques exemplaires canadiennes (Nachshen, Garcin, Moxness, Tremblay, Hutchinson,
Lachance et al., 2008) suggère d’utiliser l’Autism Diagnostic Interview – Revised (ADI-R :
Le Couteur, Lord et Rutter, 2003) qui est une entrevue avec les parents et l’Autism
Diagnostic Observation Schedule - Generic (ADOS : Lord, Risi, Lambrecht, Cook,
Leventhal, DiLavore et al., 2000) qui est une observation de l’enfant en situation de jeux.
Ces deux outils présentent de très bonnes propriétés psychométriques. En plus des outils
permettant d’établir le diagnostic, Scahill (2005) propose de dresser un portrait des
dimensions souvent affectées chez ces enfants, tel que le fonctionnement intellectuel, les
comportements adaptatifs, les problèmes de comportement et le fonctionnement social,
ainsi que les symptômes individuels (la fréquence, l’intensité, l’impact sur le quotidien de
l’enfant et de la famille) afin d’appuyer le diagnostic et d’orienter les interventions en
tenant compte de la grande variabilité entre les sujets.
2.7 Habiletés du traitement de l’information sensorielle
2.7.1 Historique des difficultés du traitement de l’information sensorielle
2.7.1.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
L’association entre le TDAH et les troubles sensoriels est récente et les explications
possibles quant à l’origine des particularités sensorielles observées dans cette population
demeurent donc restreintes dans la littérature. Les connaissances actuelles semblent
toutefois soutenir l’hypothèse d’une hypersensibilité (Mangeot et al., 2001). En effet, selon
ces auteurs, la présence d’atypies sensorielles chez les enfants avec un TDAH serait
principalement due à une plus grande réactivité initiale aux stimuli sensoriels. Cette étude
démontre qu’à la suite de l’exposition à un stimulus, les enfants avec un TDAH obtiennent
des réponses électrodermales d’amplitude supérieure au groupe contrôle, ce qui soutient
l’hypothèse d’hypersensibilité. Toutefois, il semble que les enfants avec un TDAH
27
présentent un processus d’habituation similaire aux enfants au développement typique
(Mangeot et al., 2001).
2.7.1.2 Trouble du spectre autistique
Contrairement au TDAH, la présence de troubles sensoriels associés au TSA est rapportée
tôt dans les écrits portant sur les troubles autistiques. En effet, sept des onze comportements
autistiques décrits par Kanner (1943) pouvaient s’apparenter à des dysfonctions sensorielles
(Rogers et Ozonoff, 2005) : une peur excessive des bruits forts, le fait de mâcher des objets
non comestibles, un plaisir surdimensionné à voir tomber ou à faire tourner des objets, etc.
Depuis les années 1940, plusieurs chercheurs ont tenté de démystifier les troubles
sensoriels chez ces enfants, ce qui a permis de faire émerger quatre grandes théories dans le
domaine de l’autisme (Rogers et Ozonoff, 2005).
Premièrement, la théorie d’hypersensibilité suggère que les enfants avec un TSA réagissent
plus fortement aux stimuli provenant de leur environnement et qu’ils s’habituent moins
rapidement aux stimuli que les autres enfants (Hutt, Hutt, Lee et Ounsted, 1964). Ces
auteurs suggèrent que les comportements stéréotypés présents chez les enfants avec un
TSA apparaissent lorsqu’il y a trop de stimuli à gérer. Deuxièmement, Deslauriers et
Carlson (1969) proposent la théorie de l’hyposensibilité qui soutient, au contraire, que les
enfants avec un TSA présentent un déficit du système d’activation réticulée qui limite la
suppression du système limbique résultant en une privation des messages sensoriels et
émotionnels, ce qui expliquerait, en partie, la problématique sociale chez ces enfants.
Troisièmement, Ornitz et Ritvo (1968) proposent la théorie de l’inconsistance perceptuelle
qui stipule que les enfants avec un TSA se situent dans un état sensoriel très fluctuant en
raison d’anomalies cérébrales. Kinsbourne (1980 et 1991) reprend par la suite cette théorie
et suggère que les comportements répétitifs et d’attention soutenue aux détails présents
chez les enfants avec un TSA pourraient constituer une stratégie compensatoire pour
28
répondre à cette instabilité sensorielle. Finalement, plus récemment, Waterhouse, Fein et
Modahl (1996) proposent que les déficits sensoriels seraient possiblement attribuables à
une anomalie de l’hippocampe entraînant des difficultés d’intégration bimodale. Selon ces
auteurs, une telle anomalie pourrait entraîner en une incapacité de la part du cerveau à
intégrer toutes les informations sensorielles provenant d’un même contexte spatiotemporel.
Suite à leur recension des écrits sur les différentes études effectuées auprès des enfants avec
un TSA, Rogers et Ozonoff (2005) concluent que la théorie la mieux soutenue par les
études empiriques est celle proposée par Deslauriers et Carlson (1969), soit la théorie
d’hyposensibilité, malgré que la présence de comportements d’hypersensibilité soit bien
documentée. En effet, selon Rogers et Ozonoff (2005), les études électrophysiologiques
effectuées auprès de ces enfants comparés aux enfants au développement typique ne
permettent pas de conclure ni à une plus grande réactivité initiale aux stimuli, ni à une plus
faible habituation, telle que proposée par la théorie sur l’hypersensibilité de Hutt et al.
(1964).
2.7.2 Particularités sensorielles
2.7.2.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Bien que les dysfonctions sensorielles se retrouvent chez environ 50 % des enfants avec un
TDAH (Yochman et al., 2006), la littérature sur le sujet demeure limitée. Les données
recueillies jusqu’à présent rapportent la présence d’une augmentation de la sensibilité aux
stimuli tactiles, visuels, auditifs et gustatifs chez les enfants avec un TDAH (Lightsye,
1993; Papadopoulos et Staley, 1997), ainsi que des déficits possibles des systèmes
vestibulaires et somatosensoriels (Mulligan, 1996) qui apparaissent reliés à une hausse des
problèmes de coordination et de planification motrice (Blondis, 1999). Plus récemment, les
études menées à partir du Profil sensoriel ont permis de mieux décrire les anomalies
29
sensorielles chez cette clientèle. Selon Yochman et al. (2006), ces enfants présenteraient
des dysfonctions sensorielles dans 11 des 14 sous-sections du profil sensoriel
comparativement aux contrôles. Les résultats sont légèrement inférieurs à ceux décrits par
Dunn et Benett (2002) où des différences étaient observées pour les 14 sous-sections. En
effet, selon Yochman et al. (2006), des différences sont notées pour le traitement de
l’information auditive, visuelle, tactile, multisensorielle et orale, mais pas pour le traitement
de l’information vestibulaire. De plus, dans la section sur la modulation, des différences
significatives sont notées pour la position et les mouvements du corps, le niveau d’activité
et l’activité visuelle et émotionnelle, mais pas pour l’aspect de l’endurance et du tonus.
Finalement, concernant les réponses émotionnelles et comportementales, les 3 soussections diffèrent. Les différences mineures décrites entre les deux études sont
possiblement attribuables à la gravité des symptômes; les enfants de l’étude de Yochman et
al. (2006) provenaient de la population générale tandis qu’ils provenaient du milieu
clinique dans l’étude de Dunn et Benett (2002), ce qui laisse croire que les symptômes
étaient plus importants chez ces derniers. Les enfants avec un TDAH présentent un profil
hétérogène avec des comportements tant d’hyper-réactivité que d’hypo-réactivité et des
atteintes plus importantes au niveau du traitement de l’information auditive, visuelle, tactile
et orale (Yochman et al., 2006)
Il est intéressant de noter que le sexe n’influence pas le profil sensoriel des enfants avec un
TDAH, mais que l’âge est un élément important à considérer (Cheung et Siu, 2009; Dunn
et Westman, 1997). En effet, avec l’âge, les enfants avec un TDAH présentent une légère
augmentation des dysfonctions sensorielles principalement en ce qui concerne le traitement
de l’information auditive. Seul le niveau d’activité dans la section sur la modulation
s’améliore avec l’âge.
30
2.7.2.2 Trouble du spectre autistique
La présence de réponses sensorielles atypiques est très prépondérante chez les enfants
présentant un TSA. En effet, selon une étude menée par Kern, Miller, Cauller, Kendall,
Mehta et Dodd (2001), les difficultés sensorielles seraient l’un des troubles les plus
fréquemment associés au TSA. La prévalence varie entre 30 et 100 % selon les études
(Dawson et Watling, 2000), mais se situe plus souvent autour de 90 % (Jasmin et al., 2009;
Leekman, Nieto, Libby, Wing et Gould, 2007; Tomchek et Dunn, 2007). Ces particularités
s’observent autant lorsqu’il y a présence de déficience intellectuelle associée au TSA que
lorsque les individus présentent un haut fonctionnement intellectuel comme démontré par
Rogers, Hepburn et Wehner (2003). Les résultats obtenus par ces chercheurs soutiennent
donc que le niveau de difficultés sensorielles n’est pas associé à l’âge mental ni au QI.
Certaines études (Baranek, David, Poe, Stone et Watson, 2006) concluent toutefois le
contraire faisant en sorte qu’aucun consensus n’est encore obtenu sur l’impact possible du
fonctionnement intellectuel sur l’intensité des symptômes sensoriels observés chez ces
enfants (Ben Sasson, Hen, Fluss, Cermak, Engel-Yeger et Gal, 2009). Ben Sasson et al.
(2009) démontre toutefois une association entre la présence de dysfonctions sensorielles et
la sévérité des symptômes autistiques.
Les enfants avec un TSA présentent une atteinte généralisée du traitement de l’information
sensorielle avec des profils très variables selon les individus (Rogers et al., 2003). Parmi les
particularités observées, Watling, Dietz et White (2001) rapportent des réponses atypiques
dans 8 des 10 facteurs du Profil sensoriel, soit la recherche sensorielle, les réactions
émotionnelles, le faible tonus et endurance, la sensibilité orale, l’inattention et la
distractivité, le faible enregistrement, la motricité fine et perceptuelle et dans la catégorie
autre. De plus, concernant les systèmes sensoriels, il est possible de constater que les
enfants avec un TSA présentent, de façon plus importante, des atteintes du traitement de
l’information orale et olfactive, tactile et auditive (Rogers et al., 2003) malgré qu’ils aient
également un fonctionnement limité de leur système vestibulaire lorsqu’ils sont comparés
31
avec des enfants au développement typique. Les enfants avec un TSA présentent un portrait
atypique autant hypo-réactif qu’hyper-réactif (Walting et al., 2001), ce qui démontre
d’autant plus qu’ils ont un profil très hétérogène. Jasmin et al. (2009) et Kern et al. (2007)
soutiennent également ce constat en relatant des différences significatives dans les quatre
quadrants du profil sensoriel (faible enregistrement, recherche sensorielle, sensibilité
sensorielle et évitement sensoriel).
En dernier lieu, plusieurs études appuient le fait que le profil sensoriel évolue avec le
temps, mais qu’il est similaire chez les garçons et les filles (Cheung et Siu, 2009; Kern,
Trivedi, Garver, Grannemann, Andrews, Salva et al., 2006). Selon la méta-analyse de Ben
Sasson et al. (2009), la fréquence des symptômes sensoriels (résultat total), des
comportements d’hypersensibilité et de recherche sensorielle augmentent jusqu’à l’âge de 6
à 9 ans, puis elle va diminuer par la suite. Ces auteurs ne rapportent toutefois aucun profil
d’âge particulier pour les comportements d’hypo-sensibilité.
2.7.2.3 Double diagnostic (TSA-HN + TDAH)
La littérature sur le fonctionnement sensoriel chez les enfants ayant un double diagnostic et
sur la comparaison de ce groupe avec d’autres groupes cliniques est très pauvre. En effet,
une seule étude, réalisée par Cheug et Siu (2009) auprès d’enfants chinois avec un TSA ou
un TDAH, a été recensée. Ces auteurs ne décrivent toutefois pas s’il y a présence ou non
d’un diagnostic de TDAH associé au TSA. Les résultats de leur recherche démontrent que
les deux groupes cliniques se différencient des enfants au développement typique dans les 8
sous-sections du Profil sensoriel (version chinoise). Aucune distinction n’est toutefois
observée entre les enfants avec un TDAH et ceux avec un TSA, à l’exception de certaines
questions spécifiques (une plus grande hyperactivité et inattention chez les enfants avec un
TDAH et plus de comportements de pica et de raideur de mouvements chez ceux avec un
TSA), ce qui apporte peu d’informations sur les particularités sensorielles. Il est toutefois à
noter que cette version diffère significativement de celle qui est utilisée au Québec
32
puisqu’elle a été adaptée aux réalités de cette population. De plus, la description des enfants
avec un diagnostic de TSA ne permet pas de déterminer si ceux-ci ont également un
diagnostic de TDAH associé.
2.8 Habiletés motrices
2.8.1 Particularités motrices
2.8.1.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Les troubles moteurs sont très présents dans tous les sous-types de TDAH. En effet, selon
une étude menée par Pitcher et al. (2003), des difficultés motrices sont observées pour 58 %
des TDAH-I, 49 % des TDAH-HI et 47 % des TDAH-C. D’après ces mêmes auteurs, les
enfants avec un TDAH-I ou un TDAH-C présentent plus de difficultés de dextérité
manuelle et de plus faibles habiletés à la balle que ceux avec un TDAH-HI qui, pour leur
part, n’obtiennent pas des résultats statistiquement différents du groupe contrôle. Les
enfants avec un TDAH apparaissent également moins performants dans leurs habiletés de
locomotion comme courir et sauter et ils présentent un pauvre contrôle d’objets (attraper,
lancer, etc.) (Harvey et Reid, 1997). De plus, ils ont de plus grandes difficultés de
coordination (Gillberg, 1998) et de planification motrice, un temps de réaction plus lent
(Reader, Harris, Schuerholz et Denckla 1994), un équilibre précaire (Shum et Pang, 2009)
et des habiletés graphiques diminuées (Waber et Bernstein, 1994) lorsqu’ils sont comparés
à des enfants au développement typique. Finalement, il est important de souligner que les
difficultés motrices s’améliorent avec l’âge puisque la prévalence des troubles moteurs
répertoriés est beaucoup plus faible quand l’âge avance. Le sexe n’a toutefois pas
d’influence sur les difficultés motrices (Fliers, Rommelse, Vermeulen, Altink, Buschgens,
Faraone et al., 2007).
33
2.8.1.2 Trouble du spectre autistique
Malgré une prévalence plus élevée de troubles moteurs chez les enfants avec un TSA de
bas niveau intellectuel (97 %), celle-ci demeure très importante chez ceux avec un TSA-HN
(70 %). La littérature démontre qu’il existe peu de différences entre les sous-types d’enfants
avec un TSA-HN (Pan, Tsai et Chu, 2009). Les enfants avec un syndrome d’Asperger
apparaissent toutefois légèrement plus habiles, alors que la performance des enfants avec
un TED-NS ou un trouble autistique est similaire lorsque le QI est ajusté (Ghaziuddin et
Buttler, 1998). Les difficultés motrices répertoriées dans la littérature affectent autant la
motricité fine que la motricité globale et sont souvent très importantes. Selon une étude
menée par Green et al. (2009) effectuée auprès de 101 enfants avec un TSA de haut et bas
niveau intellectuel, 79 % d’entre eux présentaient des atteintes significatives (sous le 5 e
percentile), 10 % des problèmes limites (entre le 5e et 15e percentile) et seulement 11 % ne
présentaient pas de difficultés motrices selon les résultats obtenus au Movement Assessment
Battery for Children (M-ABC). De façon générale, le diagnostic de TSA est souvent associé
à des atteintes dans les trois domaines du M-ABC, soit la dextérité manuelle, les habiletés à
la balle, ainsi que l’équilibre (Green et al., 2009).
Plus précisément, les enfants avec un TSA présentent des limitations en ce qui a trait à la
planification, à la coordination et à l’exécution motrice. De plus, ils présentent des atteintes
de l’équilibre, de la force, de la vitesse et de l’agilité à la course, ainsi qu’une diminution de
la coordination bilatérale (Ghaziuddin, Butler, Tsai et Ghaziuddin, 1994). Ces enfants ont
également un contrôle visuo-moteur et des habiletés graphiques moins bonnes que dans la
population générale. De plus, certaines études rapportent une absence de préférence
manuelle à l’âge scolaire dix fois plus fréquente chez les enfants avec un TSA que dans la
population générale (Satz, Green et Lyon, 1989; Satz, Soper, Orsini, Henry et Zvi, 1985).
En effet, près de 40 % des enfants avec un TSA présentent une ambiguïté manuelle vers
l’âge de 5 ou 6 ans. L’absence de préférence manuelle apparait comme un facteur prédictif
important du niveau de développement de ces enfants. La présence d’ambiguïté manuelle
34
est associée à des habiletés verbales, cognitives et de motricité fine plus faible que chez les
personnes avec un TSA où la préférence manuelle est bien établie (Hauck et Dewey, 2001).
2.8.1.3 Double diagnostic (TSA-HN + TDAH)
La littérature actuelle est également très limitée en ce qui a trait à la description du
fonctionnement moteur chez les enfants présentant un double diagnostic et leur
comparaison aux autres groupes cliniques. Seulement deux études ont comparé les deux
groupes (TDAH et TSA), mais les auteurs ne précisent pas s’il y a coexistence du TDAH
chez le groupe d’enfants ayant un TSA. Parmi les études recensées, les enfants avec un
TSA se distinguent de ceux avec un TDAH sur certains aspects. Tout d’abord, les enfants
avec un TSA présentent des habiletés de locomotion et une capacité de contrôle d’objets
significativement inférieures à ceux qui ont un TDAH (Pan et al., 2009). De plus, il est
possible d’observer que les deux groupes présentent des problèmes de coordination, mais
que ceux-ci sont beaucoup plus importants chez les enfants avec un TSA où les auteurs
rapportent une dysfonction généralisée de la performance gestuelle (Dewey, Cantell et
Crawford, 2007).
2.9 Comportements adaptatifs
2.9.1 Particularités adaptatives
2.9.1.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Une seule étude menée par Stein, Szumowski, Blondis et Roizen (1995) a décrit
globalement le fonctionnement adaptatif des enfants avec un TDAH. Selon ces auteurs, les
enfants avec un TDAH (avec ou sans hyperactivité) ont un fonctionnement inférieur aux
normes dans les trois domaines du Vinheland Adaptive Behaviors Scale (VABS), soit la
socialisation, la communication et les activités de la vie quotidienne (AVQ). Les
chercheurs rapportent une seule différence statistiquement significative entre les types de
35
TDAH, où la communication est plus atteinte pour le groupe avec un TDAH-HI, comparé
au groupe avec un TDAH-I (Stein et al., 1995). Ces auteurs rapportent également que les
dysfonctions adaptatives apparaissent fortement reliées à la sévérité des symptômes du
TDAH et qu’elles augmentent avec l’âge. De plus, ils décrivent que le fonctionnement des
enfants dans le domaine de la socialisation est négativement influencé par les
comportements externalisés mesurés par le Child Behavior Check List (CBCL).
Gol et Jarus (2005) ont également étudié le fonctionnement au quotidien des enfants
TDAH, mais uniquement dans le domaine pratique par l’évaluation des activités de la vie
quotidienne et domestique sans considération pour les autres comportements adaptatifs. Ils
mentionnent que les enfants avec un TDAH présentent une performance moindre de leur
coordination lors de la réalisation de leurs activités de la vie quotidienne que les enfants au
développement typique lorsqu’évalués avec l’Assessment of Motor and Process Skills
(AMPS).
2.9.1.2 Trouble du spectre autistique
Les enfants avec un TSA présentent des difficultés adaptatives significatives dans les trois
domaines du VABS, soit la socialisation, la communication et les AVQ (Perry, Flanagan,
Geier et Freeman, 2009; Saulnier et Klin, 2007; Stein et al., 1995). Jusqu’à récemment, les
chercheurs associaient les difficultés adaptatives chez les enfants avec un TSA à la
déficience intellectuelle fréquemment associée à ce trouble et à la sévérité des symptômes
autistiques.
Actuellement, les études réalisées auprès d’enfants présentant un TSA démontrent que plus
le fonctionnement intellectuel est limité, plus les habiletés adaptatives sont bonnes
comparativement à ce qui pourrait être attendu (Perry et al., 2009). L’inverse est toutefois
observé chez les enfants avec un TSA de haut niveau qui eux présentent des difficultés
36
adaptatives importantes malgré un fonctionnement intellectuel dans la moyenne ou
supérieur (Perry et al., 2009). Plus spécifiquement, les enfants avec un TSA de bas niveau
intellectuel (TSA-BN) ont des difficultés adaptatives plus importantes dans les sphères de
la communication et de la socialisation que dans les activités de la vie quotidienne (AVQ).
Les enfants avec un haut niveau ont, quant à eux, des habiletés moindres dans les sphères
de la socialisation et des AVQ, alors que la communication est plus développée (Perry et
al., 2009).
De plus, pour les symptômes autistiques, l’association entre la sévérité des symptômes et le
fonctionnement adaptatif est mitigée selon les études. Saulnier et Klin (2007) n’identifient
pas de différences au niveau du fonctionnement adaptatif entre les jeunes Asperger et ceux
avec un diagnostic d’autisme malgré que ces derniers aient plus de symptômes autistiques.
Perry et al. (2009) identifient toutefois une légère corrélation entre la sévérité des
symptômes autistiques, la socialisation et les AVQ (5 % de variance expliquée), alors qu’il
ne semble pas y avoir de corrélation avec le domaine de la communication.
Finalement, Saulnier et Klin (2007) observent une diminution des habiletés de socialisation
et de communication avec l’âge, ce qui démontre l’échec des enfants TSA à faire des gains
relatifs aux habiletés adaptatives à un niveau équivalent à leur croissance chronologique.
Cette observation pourrait s’expliquer par la diminution d’interventions auprès de cette
clientèle lorsqu’ils sont plus âgés.
2.9.1.3 Double diagnostic (TSA-HN + TDAH)
À notre connaissance, une seule étude a comparé le fonctionnement adaptatif des enfants
avec un double diagnostic (TSA-HN + TDAH) à des enfants au développement typique.
Les chercheurs ont démontré que les enfants avec un double diagnostic, comparés à ceux
37
ayant un développement typique, ont un fonctionnement moindre dans les trois sphères
adaptatives du VABS (Yerys et al., 2009).
Deux autres études ont porté sur les différences entre les enfants ayant un TDAH seul et
ceux ayant un TSA (dont la combinaison avec le TDAH n’est pas précisée). D’abord, selon
Stein et al. (1995), les deux groupes présentent des difficultés adaptatives, mais de façon
significativement plus marquée dans les trois domaines du VABS (socialisation,
communication et AVQ) chez les enfants avec un TSA que ceux avec un TDAH (avec ou
sans hyperactivité). Le groupe avec un TSA regroupait toutefois des enfants avec un
diagnostic de TSA et de DI, ce qui limite la généralisation des résultats. Ensuite, Kopp
Kelly et Gillberg (2009) dont l’étude a été réalisée auprès d’adolescentes avec un TDAH ou
un TSA-HN, rapporte que les filles avec un TSA-HN présentent plus d’atteintes dans toutes
les sous-sections des AVQ du VABS, mais que les résultats sont significatifs (p < 0.01)
seulement pour le sous-domaine « communauté ». Les résultats auraient donc pu être
considérés statistiquement significatifs par certains chercheurs. Les deux groupes se
distinguent toutefois des adolescentes au développement typique dans la section des AVQ
du VABS. Les autres sections du VABS n’ont pas été étudiées. Les résultats de cette étude
ne peuvent toutefois pas être généralisés à l’ensemble des TDAH et TSA-HN puisque les
données ont été recueillies seulement auprès des filles.
2.9.2 Association entre le traitement de l’information sensorielle et les
comportements adaptatifs
Les études sur la relation entre une dysfonction du processus sensoriel et le fonctionnement
au quotidien des enfants sont encore très limitées et demeurent principalement au stade
théorique. En effet, selon la théorie de Gibson (2000), l’exploration à partir des différents
sens renseigne les enfants sur leur environnement et sur les conséquences de leurs propres
actions sur l’environnement, leur permettant ainsi de développer leur raisonnement
38
perceptif, tel que leurs habiletés de résolution de problèmes. Selon cette théorie, lorsqu’un
enfant présente une dysfonction du processus d’intégration sensorielle, cela va limiter
l’apprentissage perceptif, ce qui pourrait avoir un impact direct sur le fonctionnement dans
leurs comportements adaptatifs (Gibson, 2000). Cette théorie semble, entre autres, être
soutenue par une étude récente effectuée par Bar-Shalita, Vatine et Parush (2008) auprès de
patients atteints de troubles variés présentant un dysfonctionnement de la modulation
sensorielle. En effet, ces auteurs rapportent qu’il existe une corrélation entre la performance
au Participation in Childhood Occupations Questionnaire (PICO-Q) et le résultat au Short
Sensory Profile (SSP). Ces résultats suggèrent donc qu’une difficulté du traitement de
l’information sensorielle influence négativement la participation des enfants dans leurs
différentes occupations. Les analyses démontrent que les difficultés sensorielles influencent
fortement le niveau de performance, modérément l’implication et légèrement la fréquence
de réalisation de l’activité. Les auteurs suggèrent donc que les enfants avec un trouble du
traitement de l’information sensorielle présentent une performance moindre dans leurs
activités étant distraits par les stimuli provenant de leur environnement.
2.9.2.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
Les études concernant les enfants avec un TDAH se sont principalement intéressées à
documenter l’association entre les dysfonctions sensorielles et les comportements
maladaptifs (Mangeot et al., 2001; Yochman et al.. 2004). En effet, une dysfonction dans
les sous-catégories d’évitement de sensations et de la sensibilité tactile au SSP est
fortement reliée à une hausse des comportements maladaptatifs dans le TDAH (Mangeot et
al., 2001). Cette même étude a également démontré une corrélation entre la présence
d’évitement de sensations et les comportements délinquants, ainsi qu’une augmentation des
plaintes somatiques lorsque l’enfant exhibe une sensibilité aux mouvements. La présence
de comportements hyperactifs chez les enfants avec un TDAH pourrait également être
reliée, en partie, à une augmentation des difficultés dans le traitement de l’information
sensorielle (Yochman et al., 2004). Ces auteurs rapportent toutefois qu’il s’avère difficile
39
d’interpréter ces résultats puisque le Profil sensoriel, utilisé pour l’étude, comprend une
section reliée aux émotions, ce qui peut avoir biaisé les résultats.
2.9.2.2 Trouble du spectre autistique
La littérature sur l’association entre le processus sensoriel et les comportements adaptatifs
chez le groupe avec un TSA est mieux documentée que pour les enfants avec un TDAH,
bien que les recherches se sont peu intéressées à la sphère des AVQ. Tout d’abord, Liss,
Saulnier, Fein et Kinsbourne (2006) démontrent que la présence de troubles sensoriels est
associée aux difficultés de socialisation, aux persévérations et aux comportements
stéréotypés chez ce groupe. La relation entre les dysfonctions sensorielles et le
fonctionnement social est également soutenue par Hilton et al. (2007) qui rapportent une
corrélation modérément élevée entre les résultats au Social Responsiveness Scale (SRS :
Constantino et Gruber, 2005) et les quatre quadrants du Profil sensoriel. Ensuite, les
particularités sensorielles chez les enfants avec un TSA apparaissent également reliées à
une augmentation des comportements maladaptifs. En effet, Baker et al. (2008) identifient
la présence d’une corrélation entre le résultat au SSP et ceux obtenus au VABS et au
Developmental Behavior Checklist-Parent (DBC-P), alors que Ben-Sasson et al. (2008) ont
démontré que l’augmentation des difficultés sensorielles est associée à une élévation des
symptômes d’anxiété et de dépression. Finalement, une dysfonction du processus sensoriel
apparait également influencer l’autonomie quotidienne selon les résultats obtenus par
Jasmin et al. (2009). Ces derniers décrivent une corrélation significative entre les résultats
des enfants avec un TSA dans le domaine des soins personnels du Functional
Independance Measure for Children (WeeFIM System) et ceux au SSP, dans le quadrant 3
(évitement sensoriel) et dans la section du traitement de l’information auditive du Profil
sensoriel. Ils ont également rapporté une corrélation entre les résultats au Vineland
Adaptive Behavior Scales, 2nd edition (VABS-II) et le quadrant 3 (évitement sensoriel).
40
2.9.3 Association entre les troubles moteurs et les comportements
adaptatifs
Les habiletés motrices sont très importantes dans le développement de l’enfant puisque
c’est grâce à celles-ci qu’il explore son environnement, s’engage dans des jeux, initie les
interactions sociales et développe ses habiletés académiques de base (Gibson, 2000;
National Research Council, 2001). En effet, les théories sur le développement de l’enfant
(Gibson, 2000; Piaget, 1952) accordent autant d’importance aux habiletés motrices que
sensorielles puisqu’il semble qu’elles soient interreliées. Selon Gibson (2000), l’exploration
de l’environnement requiert deux processus essentiels, soit la perception qui réfère au
fonctionnement sensoriel et l’action qui, pour sa part, réfère au fonctionnement moteur. La
théorie de l’embodied cognition accorde également une grande importance à l’exploration
sensori-motrice de l’environnement pour le développement de l’enfant (Anderson, 2003).
Les auteurs de cette théorie soutiennent que le développement des différents concepts
cognitifs comme la conceptualisation, la catégorisation et l’idéation est possible grâce à
l’exploration sensori-motrice du monde environnant. Cette théorie est soutenue par
différentes études qui ont observé que les zones motrices du cerveau étaient activées lors de
différentes tâches cognitives, telles la décision lexicale (Pulvermüller, 2005) ou la
compréhension de phrase (Buccino, Riggio, Melli, Binkofski, Gallese et Rizzolatti, 2005)
démontrant ainsi l’apport du système moteur dans le développement cognitif de l’enfant.
2.9.3.1 Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité
À notre connaissance, aucune étude ne permet de décrire la relation entre les troubles
moteurs et les comportements adaptatifs chez les enfants avec un TDAH. Toutefois, une
étude a permis de déterminer qu’il y avait une corrélation entre la performance aux activités
de motricité globale et le niveau d’activité évalué à partir de l’Activity Level Rating Scales
for Parents (ARP) chez les enfants avec un TDAH-C (Tseng, Henderson, Chow et Yao,
2004). Ces mêmes chercheurs n’ont toutefois pas rapporté de corrélation significative entre
les habiletés de motricité fine et le niveau d’activité. Les activités étudiées, à l’exception de
manger, réfèrent toutefois principalement aux habiletés de motricité globale. Les résultats
41
ne sont toutefois pas généralisables à l’ensemble des enfants avec un TDAH puisque
l’étude a été réalisée seulement auprès d’enfants avec un TDAH-C.
2.9.3.2 Trouble du spectre autistique
En ce qui concerne les enfants avec un TSA, une seule étude s’est intéressée directement à
l’association entre leurs difficultés motrices et leur fonctionnement au quotidien. Les
résultats obtenus démontrent que le score des enfants à la section des AVQ du VABS est
moyennement corrélé avec leur fonctionnement dans les tâches de motricité fines, ainsi
qu’avec le résultat total (Jasmin et al., 2009). Les chercheurs n’ont toutefois pas identifié de
corrélation significative entre la composante de motricité globale (p=0.021) et le résultat
dans les AVQ ayant établi leur seuil de signification à p = 0.01. La performance dans les
AVQ apparait également moyennement corrélée avec les habiletés de locomotion et
d’intégration visuo-motrice au Peabody Development of Motor Scale – 2e edition (PDMS2) et les résultats à la section portant sur les habiletés motrices du VABS.
2.10 Conclusion de la recension des écrits
En conclusion, la littérature actuelle est très limitée en ce qui concerne les éléments
distinctifs entre les enfants ayant un TSA-HN+TDAH et ceux ayant un TDAH ou un TSAHN seul, principalement sur le plan sensoriel, moteur et adaptatif. Les seules études se
rapprochant de ces groupes cliniques ont porté sur la comparaison des enfants ayant un
TSA (dont la combinaison avec le TDAH n’est pas documentée) et ceux avec un TDAH.
Ces études comportaient toutefois certaines limites.
Tout d’abord, une seule étude a comparé le fonctionnement sensoriel des enfants avec un
TSA (sans décrire si ce diagnostic était concomitant avec celui de TDAH) de ceux avec un
TDAH (Cheug et Siu, 2009). Toutefois, comme il s’agissait d’une étude réalisée auprès
42
d’enfants chinois avec des outils d’évaluation adaptés à cette culture, les résultats sont
difficilement généralisables à notre clientèle. De plus, les résultats obtenus démontrent des
différences entre les deux groupes uniquement pour des items très spécifiques, tels une plus
grande hyperactivité et inattention chez les TDAH et plus de comportements de pica et de
raideur de mouvements chez les TSA.
Ensuite, les deux études recensées sur les différences motrices entre ces mêmes groupes
rapportent certains éléments distinctifs. En effet, les résultats démontrent que les enfants
avec un TSA présentent des habiletés de locomotion et une capacité de contrôle d’objets
(Pan et al., 2009), ainsi que des habiletés de coordination (Dewey et al., 2007)
significativement inférieures à ceux vivant avec un TDAH. Toutefois, étant donné que la
première étude a été effectuée auprès d’une population chinoise et que les habiletés
motrices décrites dans la deuxième étude ont été documentées à partir de la version abrégée
du BOT, il semble pertinent d’explorer à nouveau ces éléments. De plus, l’association du
diagnostic de TSA avec celui de TDAH n’est pas documentée dans la description de la
clientèle.
De plus, il semble que les enfants avec un TSA aient un fonctionnement adaptatif moindre
que ceux avec un TDAH. En effet, les résultats des différentes études supportent que les
enfants avec un TSA présentent un fonctionnement moindre dans les trois domaines du
VABS (socialisation, communication et AVQ) (Stein et al., 1995) et dans la sous-section
« communauté » des AVQ au VABS (Kopp et al., 2009). Toutefois, étant donné que la
première étude regroupait des enfants avec un diagnostic de TSA ou de DI et que la
deuxième étude portait uniquement auprès des adolescentes, les résultats ne sont pas
généralisables à l’ensemble de la population. De plus, dans aucune de ces études, il n’est
précisé si le diagnostic de TDAH est associé au diagnostic de TSA.
Finalement, quelques études empiriques décrivent une association entre les difficultés
sensori-motrices et les comportements adaptatifs des clientèles cibles (Baker et al., 2008;
43
Ben-Sasson et al., 2008; Hilton et al., 2007; Jasmin et al., 2009; Liss et al., 2006; Mangeot
et al., 2001; Yochman et al., 2004). Toutefois, étant donné que les études considèrent
rarement l’apport du fonctionnement moteur sur les comportements adaptatifs et qu’elles
s’intéressent principalement aux comportements maladaptifs et à la socialisation, alors que
la sphère des AVQ est documentée dans une seule étude auprès d’enfants avec un TSA (de
haut et de bas niveau intellectuel), il apparaît intéressant d’explorer plus précisément
l’aspect de l’automonie dans les AVQ chez les enfants avec un diagnostic de TDAH ou de
TSA-HN.
44
Chapitre 3 : Méthodologie
45
3.1 Objectifs
3.1.1 Principal :
Objectif de départ : Comparer les habiletés de traitement de l’information sensorielle, les
habiletés motrices et les comportements adaptatifs des enfants âgés de 5 à 14 ans présentant
un double diagnostic de TSA-HN+TDAH avec des enfants du même âge présentant un
diagnostic de TDAH ou de TSA-HN seul.
Étant donné le nombre restreint d’enfants avec un TSA-HN seul que nous avons été en
mesure de recruter (n =4), l’objectif de départ a dû être modifié puisqu’il était impossible
d’effectuer des analyses statistiques fiables avec ce groupe. Les données relatives au groupe
avec un TSA-HN seul seront donc présentées dans ce mémoire à titre exploratoire
seulement.
Objectif révisé : Comparer le processus sensoriel, les habiletés motrices et les
comportements adaptatifs des enfants âgés de 5 à 14 ans présentant un double diagnostic de
TSA-HN+TDAH avec des enfants du même âge présentant un diagnostic de TDAH seul.
3.1.2 Secondaire
Déterminer l’association entre le processus sensoriel et les habiletés motrices avec les
comportements adaptatifs, et plus précisément pour la section autonomie du domaine
pratique qui réfère aux AVQ, chez tous les enfants.
46
3.2 Hypothèses
3.2.1 Hypothèse principale
En se basant sur les études antérieures, les enfants avec un TSA-HN + TDAH auront des
difficultés de traitement de l’information sensorielle, motrices et adaptatives plus
importantes que les enfants avec un TDAH ou un TSA-HN seul. De plus, les enfants avec
un TSA-HN seul auront des habiletés de traitement de l’information sensorielle, motrices et
adaptatives moindre que les enfants avec un TDAH seul.
3.2.2 Hypothèse secondaire
En se basant sur l’étude de Jasmin et al. (2009) et sur les fondements du modèle du PPH
(Fougeyrollas et al., 1998), les habiletés de traitement de l’information sensorielle et
motrices pour tous les enfants seront modérément associées aux comportements adaptatifs,
et plus précisément à la section autonomie du domaine pratique.
3.3 Devis
Il s’agit d’une étude non expérimentale de type descriptif et corrélationnel effectuée sur
trois groupes d’enfants (TSA-HN + TDAH, TDAH, TSA-HN) âgés de 5 à 14 ans avec un
QI égal ou supérieur à 70.
3.4 Recrutement
Le projet a d’abord été approuvé par les comités d’éthique de la recherche du CHAU-HDL
et du CRDI/TED (CRDI de Québec et de Chaudière-Appalaches), no MP-HDL-CER-0910003 (cf. à l’annexe 2 pour une copie de l’approbation éthique finale). Les enfants ont été
47
recrutés dans quatre milieux (service de pédopsychiatrie du CHAU - HDL, CRDI de
Québec, CRDI de Chaudière-Appalaches et Autisme Québec). Les parents dont les enfants
répondaient aux critères de sélection ont été informés du projet de recherche par le médecin
traitant de leur enfant pour le CHAU-HDL ou par l’intervenant attitré pour les autres
milieux (cf. à l’annexe 3 pour l’affiche de recrutement et le document explicatif qui ont été
utilisé dans le cadre du recrutement). Lorsque les parents désiraient participer à la
recherche, leurs coordonnées étaient transmises à la responsable du projet qui les a
contactés pour leur expliquer plus en détail le projet et pour fixer une première rencontre.
Pour les enfants avec un TSA-HN + TDAH ou un TSA-HN seul, le SCQ a été administré
au téléphone afin de valider l’admissibilité de leur enfant (résultat > 15 au SCQ). Il est
important de signaler que tous les enfants avec un TDAH ont été recrutés par le biais d’une
étude génétique menée par Dre BenAmor (Titre : Imagerie génétique chez les enfants
franco-canadiens atteints de TDAH financée par les IRSC). Les parents ont donc été
informés qu’il s’agissait d’un volet ajouté à cette étude et qu’ils n’étaient pas obligés de
s’impliquer dans le volet sensori-moteur pour participer à l’étude portant sur la génétique.
Les critères d’inclusion étaient : la présence d’un diagnostic de TDAH ou de TSA et être
âgé de 5 à 14 ans. Les critères d’exclusion étaient : la présence d’un diagnostic de trouble
désintégratif de l’enfance ou de syndrome de Rett et la présence d’une déficience
intellectuelle définie par l’obtention d’un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70.
3.5 Participants
3.5.1 Enfants avec un TSA-HN + TDAH
Un total de 15 enfants avec un TSA-HN + TDAH ont été approchés pour participer à cette
étude. Parmi ceux-ci, 2 enfants ont été exclus : 1 famille s’est retirée après avoir été
recrutée parce qu’elle trouvait que le projet demandait trop de temps et un enfant a été
48
exclu puisqu’il présentait une dysphasie sévère et que cela rendait la compréhension des
tâches à effectuer trop difficiles. Au total, 13 enfants présentant un TSA-HN + TDAH ont
été évalués : syndrome d’Asperger (n=6), autisme (n=3) et TED-NS (n=4).
3.5.2 Enfants avec un TDAH
Un total de 18 enfants avec un TDAH ont été approchés pour participer à cette étude. Parmi
ceux-ci, une seule famille s’est retirée après avoir été recrutée parce qu’elle trouvait que le
projet demandait trop de temps. Au total, 17 enfants présentant un TDAH ont participé à
l’étude : inattentif (n=5), combiné (n=11) et hyperactif/impulsif (n=1).
3.5.3 Enfants avec un TSA-HN
Un total de 4 enfants avec un TSA-HN ont été recrutés. Aucune famille ne s’est retirée ou
n’a été exclue du projet de recherche. 4 enfants avec un TSA-HN ont donc participé à
l’étude (syndrome d’Asperger (n=1), autisme (n = 1) et TED-NS (n = 2).
3.6 Mesures utilisées
3.6.1 Données démographiques
Elles ont été recueillies à partir d’un questionnaire développé par l’Hôtel-Dieu de Lévis qui
est utilisé comme collecte de données initiale à la clinique externe de pédopsychiatrie. Ce
questionnaire a permis de documenter le revenu familial, le niveau de scolarité des parents
et les services spécialisés reçus.
49
3.6.2 Évaluations diagnostiques
Social Communication Questionnaire (SCQ ; Rutter et al., 2003) : Cet outil est utilisé afin
d’effectuer un dépistage pour les enfants avec un TSA dès l’âge de 4 ans. Le SCQ est un
questionnaire complété par le parent et le temps de passation est d’environ 10 minutes. Il
comporte 40 énoncés reliés au fonctionnement social, à la communication et aux intérêts et
comportements stéréotypés. Chaque item peut obtenir une cote de 0 ou 1, où 1 représente
une similitude avec un comportement autistique. Un seuil de 15 et plus demande une
investigation plus pointue afin de déterminer si l’enfant présente un diagnostic de trouble
du spectre autistique. L’outil a été utilisé pour exclure la présence d’un TSA chez le groupe
avec un TDAH seul. De plus, il a permis de cibler les enfants susceptibles de présenter un
diagnostic de TSA qui ont par la suite été invités à compléter l’ADOS afin de confirmer le
diagnostic. Le questionnaire présente une excellente validité convergente avec l’ADI-R,
ainsi qu’une bonne sensibilité (0.88) et spécificité (0.72) (Chandler, Charman, Baird,
Simonoff, Loucas, Meldrum et al., 2007).
Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS ; Lord et al., 2000) : L'ADOS a été utilisé
pour confirmer le diagnostic de TSA. Il s’agit d’une évaluation qui s’effectue auprès de
l’enfant sous forme d’observation à la tâche. Le temps de passation moyen est d’environ 40
à 60 minutes. Il est utilisé chez l’enfant d’âge préscolaire jusqu’à l’âge adulte et 4 versions
différentes ont été développées afin de s’ajuster au niveau de langage des enfants observés.
Les modules 2 à 4 ont été utilisés dans le cadre de cette recherche. Les tâches évaluent les
compétences sociales et de communication, le jeu symbolique ainsi que l’expression des
émotions. Les qualités psychométriques sont très bien démontrées puisque l’outil présente
une très bonne validité, une fidélité inter-juge qui se situe entre 0.82 et 0.93 et interévaluateur qui est établi entre 0.59 et 0.82, ainsi qu’une sensibilité au changement qui varie
d’excellente (entre 0.93 et 1.0 selon les modules) entre un groupe non atteint et un groupe
ayant un diagnostic d’autisme, à moyenne (entre 0.80 à 0.94 selon les modules) entre un
diagnostic de TED-NS et un groupe non atteint (Lord et al., 2000)
50
Diagnostic Interview Schedule for Children – Version 4 (DISC-IV : Shaffer et al. 2000) : Il
s’agit d’une entrevue diagnostique structurée qui documente la présence de 36 troubles
psychiatriques à partir des critères diagnostiques du DSM-IV-TR (APA, 2000) chez les
enfants de 6 à 17 ans. Le temps de passation est variable, mais se situe généralement entre
1h et 2h30. Cet outil a été utilisé uniquement auprès des enfants TDAH pour confirmer le
diagnostic de TDAH puisqu’il était inclus dans l’étude génétique réalisée en parallèle.
L’outil présente une fidélité test-retest de modérée à élevée et une validité convergente avec
le diagnostic clinique de bonne à modérée selon les diagnostics (Schaffer et al., 2000).
3.6.3 Variables de contrôle
Conners Parent Rating Scale – Revised (version des parents (CPRS-R) : Conners, 1997) : Il
s’agit d’un outil fréquemment utilisé en recherche afin de documenter les comportements
des enfants dans leurs différents milieux de vie (à la maison et à l’école). Le questionnaire
comprenant 80 questions a été employé dans le cadre de cette recherche. Les différents
items se regroupent en 14 catégories dont l’analyse a été effectuée à partir des scores T. Le
temps pour compléter le questionnaire est d’environ 20 minutes. Les questions sont cotées
selon une échelle de 0 (pas vrai du tout) à 3 (très vrai). Le CPRS-R a été utilisé pour
appuyer le diagnostic de TDAH, en plus du diagnostic déjà posé par un pédopsychiatre,
chez les deux groupes. L’outil obtient une fidélité test-retest modérée à élevée selon les
sections (0,47 à 0,85).
L’Échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants (WISC-IV : Weschler, 2004) : Cette
évaluation, sous forme d’observation à la tâche, doit être administrée par un évaluateur
formé. L’outil comprend quinze sous-tests. Ces sous-tests sont regroupés en quatre
catégories : organisation perceptuelle, compréhension verbale, vitesse de traitement de
l’information et mémoire de travail, ainsi qu’une cote de fonctionnement intellectuel global
51
dont les données seront analysées en fonction des scores standards. Le WISC-IV peut être
administré aux enfants et adolescents de 6 ans à 16 ans et 11 mois. Le temps
d’administration moyen est de 2h. Cet instrument est un outil d’évaluation largement utilisé
en clinique comme en recherche. Il permet, dans le cadre de cette recherche, de valider
l’absence de déficience intellectuelle chez les sujets sélectionnés (QI égal ou supérieur à
70). Les propriétés psychométriques du WISC-IV sont bien démontrées puisque l’outil
possède une fidélité test-retest variant entre 0.73 et 0,91 selon les sections et une validité
convergente avec le Wechsler Individual Achievement Test (WIAT) se situant entre 0,18 et
0,8 selon les sections. De plus, le test présente une version pour francophones et des
normes canadiennes publiées (Weschler, 2004). Il est également possible d’administrer une
version abrégée, qui a été développée pour la recherche, soit le Wechsler Abbreviated Scale
of Intelligence (WASI : Weschler, 1999). Cette version comprend quatre des sous-tests,
dont deux concernant l’organisation perceptuelle (matrices et blocs) et deux autres pour la
compréhension verbale (vocabulaire et similitudes) prend en moyenne 45 minutes à
administrer et démontre également de bonnes propriétés psychométriques. La version
longue a été administrée aux enfants avec un TDAH, tel que prévu dans le cadre du projet
de recherche sur la génétique alors que la version abrégée a permis d’évaluer ceux avec un
TSA tout en visant à diminuer le temps d’évaluation. De plus, une version pour les jeunes
enfants (2 ans et 7 mois à 7 ans et 3 mois), soit le Wechsler Preschool and Primary Scale of
Intelligence - Revised (WPPSI-R : Wecshler, 1989) est également disponible et a été utilisé
auprès des enfants de 5 ans. Les résultats ont été analysés en fonction des scores des
composantes et des rangs percentiles pour le QI global, le QI verbal et pour le QI perceptif.
3.6.4 Variables indépendantes
Profil sensoriel (Dunn, 1999) : Il s’agit d’un questionnaire qui a été rempli par le parent
afin de documenter le processus sensoriel de leur enfant. Le questionnaire ciblé comprend
125 items regroupés sous 4 quadrants, soit le faible enregistrement, la recherche sensorielle,
52
la sensibilité sensorielle et l’évitement des sensations qui permettent de déterminer si
l’enfant présente un portrait sensoriel particulier. Chaque item est également regroupé sous
différentes sections (14) qui sont classées en 3 grandes catégories correspondant
respectivement au traitement de l’information sensorielle, à la modulation et aux
comportements et réponses émotionnelles. La cotation des items s’effectue selon 5 grades
allant de jamais (1) à toujours (5) et prend environ 30 minutes à remplir. Les résultats sont
analysés en fonction des résultats bruts et des catégories descriptives qui correspondent aux
écarts-types (typique : entre 0 et -1 écart-type; différence probable : entre -1 et -2 écartstypes; différence définitive : au-delà de -2 écarts-types). Une traduction française officielle
dont les normes sont établies à partir de la version américaine est disponible. Cet outil
obtient une validité convergente avec l’algorithme des comportements répétitifs et
stéréotypés de l’ADOS (0,43 : Rogers et al., 2003) et une cohérence interne variable, mais
plus forte pour les catégories ayant trait au traitement de l’information sensorielle qui ont
été analysées spécifiquement dans la présente recherche (entre 0,69 et 0,92 selon les sens :
Gere, Capps, Mitchell et Grubbs, 2009). De plus, l’outil est fréquemment utilisé auprès des
deux clientèles cibles puisqu’il présente une bonne validité discriminante entre les enfants
au développement typique et ceux avec un TSA ou ceux avec un TDAH (Brown, Léo et
Austin, 2008; Ermer et Dunn, 1998; Kientz et Dunn, 1997). En ce qui concerne la forme
abrégée, le Short Sensory Profile (SSP), elle présente également de bonnes valeurs
psychométriques (une fidélité de 0.70 à 0.90 et une validité interne entre 0.25 et 0.76 selon
les items) selon Dunn (1999). La version abrégée a également été utilisée dans le cadre de
cette étude. L’avantage de la version abrégée est d’obtenir un score total. Elle a été cotée à
partir des réponses fournies à la version longue puisque les questions comprises dans cette
version sont les mêmes.
Bruininks-Oseretsky Test of Motor Proficiency – 2nd edition (BOT-II : Bruininks et
Bruininks, 2005) : Cet outil est fréquemment utilisé auprès des enfants âgés de 4 à 21 ans
afin de dresser un portrait global de leur fonctionnement moteur. Il a été utilisé auprès des
deux groupes à l’étude afin de décrire leurs difficultés de motricité fine et globale. L’outil
53
doit être administré par une personne qui s’est d’abord familiarisée à l'évaluation et le
temps de passation varie entre 40 et 60 minutes. Il comprend 53 tâches effectuées par
l’enfant, réparties en 8 sections dont les résultats sont convertis en score standard et en âge
équivalent. Ces sections sont également regroupées en 4 catégories, soit le contrôle moteur
fin, la coordination manuelle (pour la motricité fine), la coordination globale et la
force/agilité (pour la motricité globale) dont les données ont été analysées pour chaque
catégorie selon les scores standards et les rangs percentiles. L’outil présente une bonne
cohérence interne qui varie entre 0.80 et 0.90 selon les sections et une fidélité test-retest à
environ 0.80 (Bruininks et Bruininks, 2005).
3.6.5 Variables dépendantes
Adaptive Behavior Assessment System II (ABAS-II : Harrison et Oakland, 2008) : Cet
outil, sous forme de questionnaire, a été utilisé pour décrire le fonctionnement de leur
enfant dans les différents comportements adaptatifs. Le questionnaire a été conçu pour des
personnes âgées de 0 à 89 ans et il se complète en environ 20 minutes. Pour l’étude en
cours, le parent a répondu aux 259 items répartis en 9 sections (la dixième, soit le travail,
n’a pas évalué compte tenu de l’âge des enfants ciblés). Ces sections sont par la suite
regroupées en 3 grandes classes, soit conceptuel, social et pratique, pour lesquels il est
possible d’analyser les données selon les scores standards. La cotation de chaque item varie
de 0 (incapable) à 3 (toujours). Une traduction française officielle est actuellement
disponible. L’outil présente de très bonnes valeurs psychométriques, dont une cohérence
interne de 0.97 à 0.99, une fidélité test-retest d’environ 0.90 et une fidélité inter-juge de
0.70. De plus, la validité est congruente avec divers outils, dont, entre autres, le VABS
(0.53 à 0.82), qui est également une évaluation très utilisée pour décrire les comportements
adaptatifs (Harrison et Oakland, 2008).
54
3.7 Procédures expérimentales
3.7.1 Groupe ayant un TSA-HN + TDAH ou avec un TSA-HN seul
À leur arrivée, le formulaire de consentement a été révisé (cf. à l’annexe 4 pour une copie
du formulaire de consentement) et l’enfant a été rencontré par un professionnel formé pour
l’administration de l’ADOS. Par la suite, l’enfant a été vu par un second évaluateur pour
compléter le WASI et le BOT-II. Pendant ce temps, les parents étaient invités à remplir les
différents questionnaires sur place, soit le Profil sensoriel, l'ABAS-II, le questionnaire
sociodémographique de HDL et le CPRS-R.
3.7.2 Groupe ayant un TDAH
Dans un premier temps, les parents ont reçu par courrier postal les différents questionnaires
reliés à l'étude (en même temps que ceux pour l'étude génétique pour laquelle ils
collaboraient déjà), soit le Profil sensoriel et l’ABAS-II, ainsi que le questionnaire
sociodémographique de HDL et le CPRS-R.Lors de la rencontre à la clinique externe de
pédopsychiatrie de HDL, le formulaire de consentement distinct de celui pour l’étude
génétique a été révisé avec les parents. Par la suite, l’enfant a été rencontré par un assistant
de recherche formé pour l’étude génétique pour l’évaluation intellectuelle (WISC-IV ou
WPPSI-R selon l’âge). Finalement, l’enfant a été vu par un second évaluateur pour
l’administration du BOT-II.
3.8 Analyses statistiques
Des analyses descriptives ont d’abord été réalisées afin de décrire le profil des participants
en fonction des données sociodémographiques (Questionnaire HDL), du fonctionnement
intellectuel (WISC-IV, WPPSI-III ou WASI) et des difficultés d’attention/concentration
(CPRS-R). Les données ont été décrites à partir de la moyenne, l’écart-type et la fréquence.
55
Une analyse à partir du test t de Student ou de chi-carré a permis de déterminer si les deux
groupes (TSA-HN + TDAH et TDAH seul; le groupe d’enfants avec un TSA-HN ayant été
exclu en raison du faible nombre de candidats recrutés) étaient comparables au niveau
sociodémographique, intellectuel et attentionnel.
Pour répondre à l'objectif principal de cette recherche, qui visait à comparer les habiletés de
traitement de l’information sensorielle, motrices et adaptatives des enfants avec un TSAHN+TDAH à ceux avec un TDAH seul, des analyses de covariance (ANCOVA) ont été
effectuées en contrôlant la variable « Index TDAH du Conners » puisque les deux groupes
différaient significativement sur cette variable. Le seuil de signification (p) a été établi à p
= 0.01 afin de minimiser les erreurs de type 1. Pour les habiletés de traitement de
l’information sensorielle, les analyses ont été réalisées en fonction des 6 sens et des 4
quadrants mentionnés précédemment, ainsi que sur le résultat global de la forme abrégée,
soit le SSP. Pour les habiletés motrices, les analyses ont été faites sur les scores obtenus
dans les 8 sous-tests du BOT-II, les 4 grandes catégories (contrôle manuel fin, coordination
manuelle, coordination globale, force et agilité), ainsi que sur le score total. Puis, pour les
comportements adaptatifs, les analyses ont été effectuées à partir des 9 sous-sections de
l’ABAS-II, des 3 grandes classes (conceptuel, social et pratique) et du résultat global.
Pour répondre à l’objectif secondaire qui visait à déterminer s’il existe une relation entre les
habiletés de traitement de l’information sensorielle et motrices et l’autonomie dans les
comportements adaptatifs, des analyses de corrélation ont été réalisées. Les analyses ont été
effectuées entre les résultats au Profil sensoriel et à l’ABAS-II, ainsi qu’entre les résultats
au BOT-II et à l’ABAS-II. Le seuil de signification pour les analyses de corrélation a
également été établi à p = 0.01 pour minimiser les erreurs de type 1.
56
Chapitre 4 : Article
57
Titre : Association between sensory and motor skills with adaptive behaviors1
Résumé :
Introduction : L'association et les similitudes entre le TDAH et le TSA sont décrites dans
quelques études d’où l’intérêt de comparer ces deux groupes pour mieux les définir.
Objectif : 1 – Comparer les habiletés sensorielles, motrices et les comportements adaptatifs
chez trois groupes (TSA-HN+TDAH, TDAH, TSA-HN). 2 – Décrire l’association entre les
habiletés sensori-motrices et les comportements adaptatifs.
Méthodologie : Trente-quatre enfants, âgés 5-14 ans, avec un diagnostic de TSAHN+TDAH (n=13), TDAH (n=17) ou TSA-HN (n=4) ont été évalués avec le Profil
sensoriel, l’ABAS-II et le BOT-II, puis des analyses de covariance et de corrélation ont été
effectuées.
Résultats : Les enfants à TSA-HN+TDAH ont plus de difficultés sensorielles (p<0.001),
motrices (p=0.001) et adaptatives (p<0.001) que ceux avec un TDAH seul. Une meilleure
autonomie est corrélée avec de meilleures habiletés sensorielles (p<0.001) et motrices
(p=0.002).
Conclusion : Des interventions visant à améliorer le traitement sensoriel et les habiletés
motrices, ainsi que l’autonomie dans les AVQ devraient devenir des cibles importantes
pour ces enfants.
Mots-clés : Trouble du déficit de l’attention et hyperactivité, trouble du spectre autistique,
habiletés sensorielles, habiletés motrices, comportements adaptatifs.
1
L’article a été soumis dans la revue scientifique « Canadian Academy of Child and Adolescent Psychiatry ».
58
Association between sensory and motor skills with adaptive behaviors
Current title: Sensorimotor deficits in HFA + ADHD, HFA and ADHD alone
Author responsable of correspondence :
Mélanie Couture, PhD., was assistant professor at Laval University at the time of the
preparation of the manuscript :
Faculté de médecine, Département de réadaptation, Université Laval, 1050, avenue de la
Médecine, Québec, Canada G1V 0A6, Tel. : 418-656-2131, Fax : 418-656-5476
She is currently assistant professor at
Sherbrooke University, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Département de
réadaptation, 3001 12ième Avenue Nord, Sherbrooke, J1H 5N4, Tel. : 819-820-6868-12936,
Fax : 819-820-6864, [email protected]
Carolanne Mattard-Labrecque, OT, M. Sc. student1, 2
Leila BenAmor, MD, M.Sc.1, 3
Mélanie Couture, Ph. D., OT 1, 2
1.
Centre hospitalier affilié universitaire (CHAU) Hôtel Dieu de Lévis, Lévis, Quebec,
Canada
2.
3.
Département de réadaptation, Université Laval, Quebec, Quebec, Canada
Département de psychiatrie et de neurosciences, Université Laval, Quebec, Quebec,
Canada
59
Acknowledgments:
We wish to thank the collaboration of CHAU Hôtel-Dieu de Lévis, CRDI Québec, CRDI
Chaudière-Appalaches (CRDI-CA) and Autisme Québec for their support in recruiting
participants. We also wish to thank the Comité de planification et de coordination des
activités de recherche (CPCAR), the Groupe de recherche et d’étude en déficience du
développement (GREDD) and the Fondation ressources pour les élèves vivant avec un
handicap visuel ou intellectuel (RÉVHVI) for their financial support in a fellowship student
grant.
60
Summary:
Introduction: The association between Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD)
and Autism Spectrum Disorders (ASD) has been reported in a few studies, even though
they are considered as mutually exclusive diagnosis based on criteria from DSM-IV-TR
(APA, 2000). Sensory, motor and adaptive difficulties are reported as frequent associated
features of these two diagnoses. However, we have little information comparing these two
diagnoses on the basis of these specific difficulties.
Objective: 1- To compare sensory processing, motor skills, and adaptive behaviors in
children with a double diagnosis of ASD and ADHD (ASD + ADHD) with children with
ASD or ADHD alone. 2 - To determine the relation between sensory processing and motor
skills and adaptive behaviors.
Methodology: Thirty-four children, aged 5-14 years, diagnosed with ASD + ADHD (n =
13), ADHD (n = 17) or ASD (n=4) alone were evaluated on their sensory (Sensory
Profile), and motor (Bruininks-Oseretsky Test of Motor Proficiency-II: BOT-II) skills and
on their adaptive behaviors (Adaptive Behavior Assessment System-II: ABAS-II). Analysis
of covariance was used to compare groups on their sensory processing and motor skills and
adaptive behaviors. Correlation analyses examined the association between sensory
processing and motor skills and adaptive behaviors in general, and specificially the
children’s autonomy in self-care.
Results: Compared to children with ADHD alone, children with ASD + ADHD had poorer
skills in sensory processing (p < 0.001), motor (p = 0.001) and adaptive behaviors (p <
0.001). For all children, increased autonomy in self-care was correlated with better sensory
processing (p < 0.001) and motor skills (p = 0.002).
Conclusion: Children with ASD + ADHD have poorer sensory processing, motor and
adaptive skills than those with ADHD alone. Sensory processing and motor deficits were
negatively associated with adaptive behaviors, specifically with autonomy in self-care.
61
Interventions aiming to improve sensory processing and motor skills and autonomy in selfcare should become important targets for these children.
Keywords: Attention Deficit Hyperactiviy Disorder, Autism Spectrum Disorder, sensory
processing, motor skills, adaptive behaviors.
62
Introduction
Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD) with a prevalence between 4-12%
(Brown et al., 2001) and Autism Spectrum Disorder (ASD) with a prevalence of nearly 1%
(Kogan et al., 2009), are common mental health disorders in childhood. ADHD is
characterized by inattention, distractability, hyperactivity, restlessness, quick temper,
impulsivity and disorganization (Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders –
4th edition –Text Revised (DSM-IV-TR): American Psychiatric Association (APA), 2000),
while ASD is characterized by social deficits, communication difficulties, and stereotyped
or repetitive behaviors and interests (DSM-IV-TR : APA, 2000). A subgroup of children
with ASD who do not present an intellectual disability (as defined as an intellectual
quotient (IQ) < 70) are referred to in the literature as High Functioning ASD (HFASD)
according to Corbett et al. (2009).
An association between ADHD and ASD, and in particular HFASD, has been reported in a
few studies (Frazier et al., 2001; Goldstein & Schwebach, 2004) although these two
diagnoses are considered mutually exclusive according to the criteria of DSM-IV-TR
(APA, 2000). In fact, the presence of sufficient diagnostic elements to also diagnose
ADHD is reported in 59% to 83% of children with ASD (Frazier et al., 2001; Goldstein &
Schwebach, 2004). Inversely, 65% to 80% of children diagnosed with ADHD had autistic
symptoms (Gillberg et al., 2004).
The frequent association between these two diagnoses has generated an interest in
researchers to characterize and identify distinctive behaviors between the children
presenting both diagnoses and those with a single diagnosis of ADHD or HFASD alone
(Corbett et al., 2009; Geurts & Embrechts, 2008; Scheirs & Timmers, 2009). Current
studies have compared communication and cognitive skills. However, sensory processing
63
and motor skills as well as adaptive behaviors remain largely unexplored in spite of the
important prevalence of these difficulties in children with ADHD or ASD.
Sensory processing can be defined as the way visual, auditory, gustatory, tactile, olfactory,
vestibular and proprioceptive information is perceived and organized in the central nervous
system in order to allow adaptive behavior and optimal functioning in daily life activities
(Dunn, 1997; 2001). About 50% of children with ADHD (Yochman et al., 2006) and 90 %
of children with ASD (Jasmin et al., 2009; Tomchek & Dunn, 2007) have sensory
processing difficulties.
Deficits in motor skills are also observed in about 50% of children with ADHD (Pitcher et
al., 2003) and 70% of children with ASD (Green et al., 2009). Children with ADHD are
reported to have difficulties in manual dexterity and movement skills (Pitcher et al., 2003),
balance (Shum & Pang, 2009) and coordination (Pan et al., 2009; Dewey et al., 2007).
Children with ASD are reported to have similar difficulties with manual dexterity, balance
skills, and coordination, but also with poor ball skills, motor planning and execution skills,
and lower strength, speed and agility, in addition to poor visual motor control (Ghaziuddin
et al.,1994; Green et al., 2009 Pan et al., 2009).
Adaptive behaviors are defined as those practical, everyday skills required to function and
meet environemental demands, including effectively and independently taking care of
oneself and interacting with other people (AAMR, 2002). Three domains are identified, a
conceptual domain (referring to communication and academic skills), a social domain
(interpersonal and social competence) and practical (independent living and daily living
skills). Children with ADHD and ASD have significant impairments in all domains of
adaptive behaviors (conceptual, social, and practical) (Saulnier and Klin, 2007; Stein et al.,
1995).
64
Some studies support the association between sensory processing and motor skills and
adaptive behaviors in children with ASD or ADHD (Baker et al., 2008; Ben-Sasson et al.,
2008; Hilton et al., 2007; Jasmin et al., 2009; Mangeot et al., 2001; Yochman et al., 2004).
However, only one study has demonstrated a specific link between sensory processing,
motor skills and autonomy in self-care, such as getting dressed or feeding self (Jasmin et
al., 2009). This area, therefore, remains little explored.
In summary, to our knowledge, the sensory processing, motor skills and adaptive behaviors
of children with a double diagnosis of ADHD and HFASD have not been reported in the
literature. A study reporting such skills in children with a dual diagnosis and in children
with a single diagnosis of ADHD or HFASD alone would not only help to characterize the
group with the double diagnosis but could also help to distinguish the specific
characteristics of each group. In addition, a better understanding of the relationship between
sensory processing and motor skills and adaptive behaviors, especially the practical domain
(self-care) could potentially lead to rehabilitation services better adapted to specific needs.
The two objectives of this study were to:
1- Compare sensory processing, motor skills, and adaptive behaviors in children of the
same age with a dual diagnosis of HFASD + ADHD to children with ADHD or HFASD
alone.
2 - Determine the association of sensory processing and motor skills with the children’s
adaptative behaviors, and more specifically with autonomy in self-care (practical domain).
65
Based on previous studies, the hypotheses were that children presenting with a dual
diagnosis (HFASD + ADHD) would present poorer sensory processing, motor skills, and
adaptive behaviors than children with a single diagnosis of ADHD or HFASD. We also
hypothesized that children with a single diagnosis of HFASD would have poorer sensory
processing, motor skills, and adaptive behaviors than children with ADHD alone. In
addition, based on previous work from Jasmin et al., (2009), we hypothesized that for all
three groups, sensory processing and motor skills would be moderately associated to
adaptive behaviors, especially to self-care from the practical domain.
Methodology
Participants
37 children were recruited for the study. Two families withdrew because they could not
complete all the assessments (lack of time), another child was excluded because he
presented a severe dysphasia that seriously compormised his understanding of the different
tasks. Children were recruited from four sources in the greater Quebec City region
(Canada), the University Affiliated Hospital Center Hôtel-Dieu de Lévis, two Rehabilitation
Centers for the Intellectually Disabled (Québec and Chaudière-Appalaches) and Autism
Québec, a community organization.
The inclusion critria were: a previous clinical diagnosis of ADHD or ASD, and age
between 5 and 14 years old. The exclusion criteria were: the presence of Childhood
Disintegrative Disorder, Rett syndrome or intellectual disability as defined as an IQ below
70. A total of 13 children with HFASD + ADHD (Asperger syndrome- n = 6; Autistic
Disorder-n = 3; Pervasive Development Desorder-Not Oterwise Specified (PDD-NOS)-n =
4), 4 with ASD alone (Asperger syndrome – n =1; Austistic Disorder – n=1; PDD-NOS – n
= 2) and 17 with ADHD alone (inattentive -n = 5; combined - n = 11;
hyperactive/impulsive - n = 1) were evaluated.
66
Measures
Social Communication Questionnaire (SCQ; Rutter et al., 2003): The SCQ is a
questionnaire completed by parents and used as a screening tool for ASD. It is related to
social skills, communication, interests, and stereotyped behaviors. The lifetime form was
used with a cut-off score of 15 and over. The questionnaire was used with the ADHD group
in order to assess the presence of ASD symptoms. The questionnaire was also used to
screen children who had received an ASD diagnosis from the community without having a
previous ADOS assessment. Children who met the cut-off were then invited to complete
the ADOS assessment; none of the children initially diagnosed with ADHD met the cut-off.
The questionnaire has excellent convergent validity with the ADI-R, and good sensitivity
(0.88) and specificity (0.72) (Chandler et al., 2007).
Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS; Lord et al., 2000): The ADOS is the gold
standard for diagnosing ASD, consisting of a series of semi-structured tasks that involve
social interaction between the examiner and the subject. Four modules are available in
accordance to the language level of the child being tested. Modules 2 to 4 were used for
this study. Overall, the tool has very good validity, the inter-rater reliability is 0.82 and
0.93 and the test-retest reliability is between 0.59 and 0.82. Its sensitivity varies from
excellent (0.93 to 1.0) to medium (0.80 to 0.94) depending on the type of ASD (Lord et al.,
2000).
Conners’ Rating Scale – Revised (CPRS-R: Conners, 1997): The CPRS-R is a
questionnaire completed by parents widely used to document behavioral problems such as
anxiety, depression, attention difficulties and hyperactivity. A standard score above 65
indicates the presence of a behavioral problem on any of the 12 subscales. In addition to the
clinical diagnosis, a score above the cut-off on the ADHD subscale, was used to classify
children in one of the ADHD groups. The CPRS-R has good test-retest reliability
67
(Cronbach’s alpha = 0.47 to 0.85) and standard scores are based on age and gender
(Conners, 1997).
Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC-IV: Weschler, 2004) is a tool frequently
used in clinical research to determine the intellectual quotient (IQ) with strong reliability
and validity. A shorter version was developed for research, the Wechsler Abbreviated Scale
of Intelligence (WASI: Weschler, 1999). The long version was administered to children
with ADHD alone while the shortened version was used with the HFASD (with or without
ADHD) group to limit their assessment time, since they had to complete an additional
assessment (ADOS). The WASI includes a verbal comprehension and perceptual
organisation tasks, which are considered proxy of the verbal IQ and non-verbal IQ of the
WISC-IV, while the average of these two tasks represent the global IQ. A global IQ
standard score below 70 defines the presence of an intellectual disability (DSM-IV-TR :
APA, 2000). WISC-IV and WASI were used to exclude children with intellectual
disability.
Sensory Profile (Dunn, 1999): The Sensory Profile is a questionaire of 125 items
addressing the sensory processing skills of children. Scores are available for the different
senses (auditory, visual, vestibular, touch, multisensory and, oral), in addition to four
quadrants: low registration, sensory seeking, sensibility, and sensory avoiding. Raw scores
are interpreted based on standard deviations. A shorter version is also available and has the
advantage of providing a total score. Scores from the 38 items that are included in the short
version were computed to provide a total score. Internal consistency scores for the different
senses (0.6389 to 0.8568), the quadrants (0.8748 to 0.9280) and the total score from short
version (0.9551) are judged to be acceptable to good. The questionnaire has also a good
discriminant validity between children with typical development and children presenting
and ASD or ADHD (Brown et al., 2006; Ermer & Dunn, 1998; Kientz & Dunn, 1997).
68
Bruininks-Oseretsky Test of Motor Proficiency (BOT-2: Bruininks and Bruininks, 2005):
The BOT-2 was selected to measure the gross and fine motor skills. The BOT-2 has good
validity (internal consistency between 0.80 and 0.90) and test-retest reliability (0.80). BOT2 comprised four motor area composite scores (fine manual control, manual coordination,
body coordination, and strength and agility) and eight subtests (fine motor precision, fine
motor integration, manual dexterity, upper-limb coordination, bilateral coordination,
balance, running speed and agility, and strength). Standard scores (M= 50 SD=10) for the
four motor areas and (M=15 SD=5) for the subtests are based on age and gender.
Adaptive Behavior Assessment System II (ABAS-II: Harrison and Oakland, 2008): The
ABAS-II is a questionnaire completed by parents that aims to assess adaptive behaviors.
The questionnaire is divided into 10 sections, grouped under three general domains of
adaptive behaviors: conceptual, social and practical; the tenth section (work) is not used
with the age band corresponding to our groups of children. The main focus of the study
pertains to the practical domain of the ABAS-II, which includes community use, home
living, health and safety, and self-care sections. The self-care section was particularly
explored. The tool has very good psychometric values (internal consistency: 0.97 to 0.99,
test-retest reliability: 0.90, inter-rater reliability: 0.70, convergent validity with the
Vineland Adaptive Behavior Scale (VABS), another evaluation that measures adaptive
behaviors: 0.53 to 0.82) (Harrison & Oakland, 2008).
Procedures
Children were recruited from the four organizations previously identified. Local ethics
committees approved the project. Prior to the beginning of the assessments, parents signed
a consent form for their child. All the assessments were conducted on the same half-day,
69
lasting between 2,5 to 3 hours including a 15 minutes break. SCQ questionnaire was
completed first to ascertain that inclusion criteria were met. Second, children were assessed
individually with the WASI or WISC depending on the protocol by a trained evaluator. The
same person also administered the BOT-II, which was administered third. Finally, ADOS
was conducted with children by a trained evaluator. During this time, parents were asked to
complete the questionnaires (Sensory Profile and ABAS-II, CPRS-R and sociodemographic data). Blinding of the evaluators was not possible. Medication for ADHD
(Methylphenidate, Atomoxetine) or ASD (Risperidone), was continued as prescribed since
we were interested in the daily functioning of the children, mainly in self-care.
Experienced child psychiatrists diagnosed all the children with ADHD and ASD in
accordance with DSM-IV-TR (APA, 2000), prior to their participation to the study.
Children also had to obtain a score greater than 65 on the ADHD subscale of the Conners
Rating Scale (CPRS-R : Conners, 1997) to be considered in one of the ADHD groups.
Children with HFASD had to obtain a score above 15 on the Social Communication
Questionnaire (Rutter et al., 2003) and a score above the specific Module cut-off on the
Autism Diagnostic Observation Schedule (ADOS; Lord et al., 2000) to be included in the
study.
Statistical analysis
The initial objective was to compare three groups of children: ADHD, ADHD+HFASD,
and HFASD. However, the small sample size in the HFASD group (n = 4), prevented any
statistical tests. Therefore, the statistical comparisons will only pertain to the
ADHD+HFASD and ADHD alone.
The data obtained from the HFASD alone are
presented with a descriptive intent only.
70
First, descriptive analyses (Student's t-test or Chi-square test) were conducted to compare
the two groups (HFASD + ADHD and ADHD) on the sociodemographic variables, the
intellectual quotient (IQ) and the ADHD Index form the CPRS-R.
Next, ANCOVA were performed to compare the children’s sensory processing, motor
skills, and adaptive behaviors, while controlling the variable “ADHD Index'' from the
CPRS-R. This control variable was included because it is reported as potentially
influencing motor skills (Flapper, Houwen & Schoemaker, 2006) and because the two
groups differed on this variable.
Correlation analyses were then performed in order to describe the association between
sensory processing, motor skills, and adaptive behaviors, looking more specifically at
autonomy in self-care. The correlation analyses were computed on all children in order to
maximize the statistical power but also because we hypothesized that the relation was
similar across groups. Similar results were obtained for the two larger groups (data nor
shown). Therefore we only present results from the total sample. Given the multiple
comparisons and correlations the significance level was set at p = 0.01 to minimize Type 1
error.
Results
Clinical and sociodemographic characteristics
The two groups were similar in age (HFASD + ADHD: 9 years and 9 months; ADHD: 8
years and 5 months), family income (majority in the 40 000 – 80 000$ range), parents’
education level (majority are without university degree), familial status (majority of parents
living together) and intellectual quotient (HFASD+ADHD: 95.6; ADHD: 102.5). However,
71
there was a significant difference for gender (HFASD+ADHD: 100% males; ADHD:
58.8% males), and levels of symptoms of inattention and hyperactivity (HFASD+ADHD:
67.2; ADHD: 72.9). On a descriptive note, the children with HFASD only were older (11
years 3 months), had higher IQ (115), and as expected had lower scores for
inattention/hyperactivity (53), than the other two groups (see Table 1).
Place Table 1 about here
Sensory processing skills
All children with HFASD + ADHD (n = 13), HFASD alone (n = 4) and 47% of children
with ADHD alone (n = 8) showed scores below 1 standard deviation for the total score of
the short Sensory Profile, indicating global difficulties in sensory processing. ANCOVA
analysis on the total score of the SSP showed that children with HFASD + ADHD had
overall significantly more atypical sensory processing skills that children with ADHD alone
(F (1) = 26.909, p <0.001). Specifically, compared to children with ADHD alone, children
with HFASD + ADHD had scores that were significantly lower in three of the four sensory
quadrants, such as low registration (F (1) = 17.025, p <0.001), sensory avoidance (F (1) =
21.631, p <0.001) and sensory sensitivity (F (1) = 33,848, p <0.001); as well as in three of
the six sections of the Sensory Profile (visual (F (1) = 28.065, p <0.001), vestibular (F (1) =
12.412, p = 0.002) and tactile (F (1) = 29.5, p <0.001)). As a descriptive note, children with
HFASD alone had scores that were situated below 1 standard deviation in most sections
and quadrants, a performance that situates them in between the ADHD alone and HFASD +
ADHD groups but most resembling the dual diagnosis group (see Table 2).
Place Table 2 about here
Motor skills
Nearly 62% of children with HFASD+ADHD (n = 8) and 23.5% of children with ADHD
alone (n = 4) had a total motor composite performance of -1 standard deviation, while 25%
(n = 1) of the children with HFASD did (Table 3). ANCOVA analyses showed that
72
children with HFASD+ADHD had significantly lower performances than children with
ADHD alone in the total motor composite, due mainly to poorer gross motor skills (F (1) =
14.847, p = 0.001), as observed in three of the evaluated eight specific subtests, ((balance
(F (1) = 7.649, p = 0.01), running speed and agility (F (1) = 15,035, p = 0.001), and
strength/endurance (F (1) = 12.039, p = 0.002)). Children with HFASD only had an
intermediate performance between ADHD alone and ADHD+HFASD except for fine
manual control, where they had a superior performace to the other two groups (see Table
3).
Place Table 3 about here
Adaptive skills
All children with HFASD+ADHD (n = 13) and 41.2% of those with ADHD alone (n = 7)
had a global adaptive score below 1 standard deviation, while 75% of children with
HFASD alone did. ANCOVA analyses showed that children with HFASD+ADHD had a
lower score than children with ADHD alone in the three main domains (conceptual, social
and practical) from ABAS-II (p < 0.001) and in 8 of 9 adaptive functions (work not being
used in this age range): communication (F (1) = 12.755, p = 0.001), functional academics
(F (1) = 13.888, p = 0.001), self-direction (F (1) = 10.753, p = 0.003), leisure (F (1) =
9.913, p = 0.004), social (F (1) = 24.648, p < 0.001), community use (F (1) = 10.064, p =
0.004), health and safety (F (1) = 19.460, p = 0.001) and self-care (F (1) = 33.761, p <
0.001). Children with HFASD only had adaptive behavior scores that were again
intermediate between the other two groups except for the conceptual domains, for which
they had the highest scores of the three groups (see Table 4).
Place Table 4 about here
Association between sensory processing, motor skills, and adaptive
behaviors
Correlations between sensory processing and motor skills and adaptive behaviors were
computed on the whole sample. Results reveal that auditory processing (r = 0.500, p =
73
0.003) was only associated with the conceptual domain, while visual (conceptual: r =
0.571, p = 0.001; social: r = 0.501, p = 0.003; practical: r = 0.571, p = 0.001), and touch
(conceptual: r = 0.577, p < 0.001; social: r = 0.546, p = 0.001; practical: r = 0.586, p <
0.001) processing were associated with all aspects of adaptive behaviors. Multi sensory
processing was associated with the conceptual (r = 0.541, p =0.001) and practical (r =
0.509, p = 0.003) domains, while the oral sensory and vestibular processing was associated
with none of the aspects of adaptive behaviors. Three of the four quadrants: low registration
(conceptual: r = 0.574, p < 0.001; social: r = 0.578, p < 0.001; practical: r = 0.548, p =
0.001), sensory avoidance (conceptual: r = 0.498, p = 0.003; social: r = 0.589, p < 0.001;
practical: r = 0.515, p = 0.002), and sensory sensitivity (conceptual: r = 0.591, p < 0.001;
social: r = 0.503, p = 0.003; practical: r = 0.612, p < 0.001) and the total score of the short
Sensory Profile (conceptual: r = 0.619, p < 0.001; social : r = 0.523, p = 0.002; practical: r
= 0.617, p < 0.001) were associated with all aspects of adaptive behaviors. Sensation
seeking quadrant was not related to any domains of adaptive behaviors (see Table 5).
Strength and agility were related to all aspects of adaptive behaviors (conceptual: r = 0.543,
p = 0.001, social: r = 0.447, p = 0.009, practical: r = 0.534, p = 0.001, global competence: r
= 0.588, p < 0.001). Total motor composite and body coordination were related to the
conceptual (r = 0.573, p < 0.001 and r = 0.545, p = 0.001) and practical (r = 0.529, p =
0.002 and r = 0.536, p = 0.001) domains and the global competence (r = 0.598, p < 0.001
and r = 0.598, p < 0.001) in adaptive behaviors. Manual coordination was only related to
self-care (r = 0.474, p = 0.005) and fine manual control was not related to any aspects of
adaptive behaviors (see Table 5).
Specifically, autonomy in self-care was associated with visual (r = 0.636, p <0.001), tactile
(r = 0.628, p <0.001) and multi-sensory information processing (r = 0.505, p = 0.003). Selfcare was also correlated with the same three sensory quadrants: low registration (r = 0.572,
p = 0.001), sensory avoidance (r = 0.490, p = 0.004) and sensory sensitivity (r = 0.606, p
74
<0.001), and with the total score from the short Sensory Profile (r = 0.576, p <0.001) (see
Table 5).
Place Table 5 about here
Discussion
The first objective of this study was to determine differences in sensory, motor and
adaptive skills between children with HFASD+ADHD and those with ADHD or HFASD
alone. The results show that children with HFASD+ADHD have poorer sensory, motor and
adaptive skills than children with ADHD alone. It was not possible to compute statistical
comparison with scores from the group of HFASD alone since the sample size was too
small. However, based on thesample of four children with HFASD alone, results suggest an
intermediate performance for this group. They show greater difficulty than the children
with ADHD alone, but less difficulty than the HFASD+ADHD group on most of the
sensory and motor skills as well as adaptive behaviors.
Sensory processing skills
The presence of sensory difficulties in 100% of children with HFASD+ADHD, 100% of
children with HFASD alone, and in 47% of children with ADHD alone observed in the
study is consistent with the findings of recent studies. The results of the HFASD+ADHD
and HFASD alone groups are similar to those seen in ASD in general, (94% according to
Jasmin et al., 2009 and 90% according to Leekman et al., 2007) and the results of the
ADHD group are comparable to Yochman et al. (2006), who observed sensory processing
difficulties in about 50% of children with ADHD. The high prevalence of sensory
processing difficulties in the three groups highlights the importance of assessing these skills
in all of these children.
75
In terms of sensory profile, children with HFASD+ADHD have poorer sensory processing
than those with ADHD alone in three of the four sensory quadrants (low registration,
sensation sensitivity and sensation avoidance) and in three of the six sections on the
treatment of sensory information (visual, vestibular and tactile). Children with ADHD
alone, as a group, have most scores from the Sensory Profile within the lower limits of the
normal range and isolated areas of deficits, namely in the sensory seeking quadrant and
auditory processing, and total score of the short Sensory Profile. Children with
HFASD+ADHD as a group have all their scores within the abnormal range. Children with
HFASD alone have scores that are indicative of less sensory seeking behaviors, poorer
sensory registration and more sensory avoiding than children from the other two groups.
To our knowledge, only one study compared the sensory processing skills of children with
ADHD to those with ASD (Cheung & Siu, 2009). Contrary to the results, they report no
significant difference between the two groups. This discrepancy between findings can be
explained by several reasons. First, the differing characteristics of the samples: In the
present study, children with intellectual disability were excluded in both groups and the
main statistical comparison pertained to the group of HFASD, which also had ADHD
symptoms. This information was not provided for the Cheung and Siu (2009) study. Also,
the Chinese version of the Sensory Profile differs significantly from the original version
that we used. Items have been removed and others have been modified to suit the needs of
the Chinese culture. Specific items that distinguish our two groups may have been removed
or modified in the Chinese study.
Motor skills
The three groups of children had better motor skills than anticipated. The similar but low
prevalence in the ADHD alone (23.5%) and HFASD alone (25%) is surprising and
76
contrasts sharply with the results of our HFASD +ADHD group (61.5%). Nevertheless, the
results are similar to those reported by Pan et al. (2009) and Dewey et al. (2007) that
indicated fewer motor disorders in children with ADHD alone than in those with HFASD.
However, the prevalence documented in the ADHD alone (24%) is far below the 50% of
motor difficulties described in the study by Pitcher et al. (2003). In fact, the presence of
motor difficulties in 61.5% of our children with HFASD+ADHD is close to the results
obtained from Green et al. (2009) who reported their presence in 70% children with ASD.
The small sample size for the HFASD alone group could also explain the low prevalence in
addition to the absence of ADHD caracterization in the Green et al., (2009) study. Some of
the differences can be explained by the fact that in our study, children with ADHD alone
had fewer associated symptoms of Autism (average SCQ score = 4.5). According to
Gillberg et al. (2004), the presence of motor difficulties in children with ADHD rises with
the increase of autistic behaviors. Differences in results could also be explained by
exposure to medication, which was not stopped for the participants (to obtain a
representative picture of the actual functioning of the child), while it was stopped in the
study by Pitcher et al., (2003). In fact, some data support that certain drug therapies can
improve motor skills (Flapper et al., 2006).
Significant differences in motor skills performance between groups can be explained by
two trends, a relative strength in running speed and agility of the ADHD group alone, and
overall poorer motor skills of the HFASD+ADHD in most of the motor composite area and
subtests. Children with ADHD alone and children with HFASD alone have motor skills
average scores within the normal range for each sections of the BOT-2. They even have
scores in the upper normal range for running speed ang agility. Children with
HFASD+ADHD have poorer motor skills than children with ADHD alone in three of the
four sections (manual coordination, body coordination, and strength and agility) and in
three of eight specific motor skills (balance, strength, and speed and agility). In addition,
Pan et al. (2009) reported the same decrease in locomotion skills and dexterity in children
with ASD as observed in our HFASD+ADHD group. However, contrary to the results,
77
Dewey et al. (2007) observed a significant difference between the two groups in terms of
their gestural performance similar to coordination skills. The type of the populations
studied could explain this difference. In Dewey et al. (2007), the participants consisted of
children with ASD, including some with intellectual disabilities (ID), while the presence of
ID was an exclusion criterion in this study. According to Green et al. (2009), movement
disorders may be more important when there is an associated ID.
Adaptive behaviors
The prevalence of adaptive behavior difficulites in the three groups is quite high
(HFASD+ADHD: 100%; HFASD alone: 75%; ADHD : 41.2%). These results underline
the need for routine assessments of these skills for all of these children in order to offer the
proper support for the child and family.
In these study, children with HFASD+ADHD had a lower performance than children with
ADHD alone in all domains and functions of adaptive behaviors evaluated with the
exception of home/school living where both groups had similar below average scores. The
results are consistent with those of Stein et al. (1995) who reported a significant difference
between children with ADHD alone and those with Pervasive Developmental Disorder
(PDD) or ID for the three domains of the Vineland Adaptive Behavior Scales
(socialization, communication and activities of daily living). Kopp et al. (2009), who
studied females only, also found differences in activities of daily living on the Vineland
Adaptive Behavior Scale between the adolescents with ADHD alone and those with
HFASD that were borderline significant (.05 < p > .01).
78
Association between sensorimotor deficits and adaptive behavior
The second objective of this study was to determine the association of sensory processing
and motor skills with adaptative behaviors, and more specifically with autonomy in selfcare. Sensory processing skills, as measured by the total score of the short Sensory Profile
and three of the four quadrants, were associated with the three domains and global
competence in adaptive behaviors. Motor skills, mainly body coordination and strength
agility (two areas of gross motor skills), were associated to the conceptual and practical
domain in addition to the global competence. None of the motor skills were related to the
social domain. Autonomy in self-care was related to several components of sensory
processing and motor skills.
With regards to sensory processing skills, autonomy in self-care was correlated with the
processing of visual, tactile and multisensory information, and with three of the four
sensory quadrants (low registration, sensory sensitivity and sensory avoidance). The results
are corroborated by a few other studies. First, as observed by Jasmin et al. (2009), children
who avoided (sensory avoidance) had poorer autonomy in self-care. In addition, children
who were more sensitive to stimuli (sensory sensitivity) and who were more passive in
their search for sensation (low registration) were also less involved in their self-care and
daily living skills in general (including community and domestic sub-domains of the
Vineland Adaptive Behaviors Scale) (Jasmin et al., 2009). Difficulties in processing visual
and tactile information were also negatively related to daily autonomy in personal hygiene
and grooming as demonstrated by Baranek, Foster & Berkson (1997). These researchers
suggested an association between the presence of tactile defensiveness and attitudes of
rigidity that could interfere with personal hygiene. Contrary to Jasmin et al., (2009) we
have not identified an association between auditory information processing and autonomy
in self-care. This discrepancy could be explained by the inclusion of children with ID in the
Jasmin et al. (2009) study. Auditory processing could be more important for autonomy in
79
self-care for these children as they have poorer cognitive skills to compensate. In this study,
auditory processing was only related to the conceptual domain, which refers to functional
academics, communication and self-direction. Children who are easily distracted by
background noise or have auditory sensitivities appear to be less disposed to functional
academics and assume less their individual responsibilities (self-direction).
With regards to motor skills, manual coordination and strength and agility were correlated
with an increase of autonomy in self-care. Some of the results are similar to the previously
reported study since we have identified a correlation between the manual coordination and
strength/agility scores and autonomy as described by Jasmin et al. (2009). Therefore, it
seems that children with decreased strength tire more quickly during their ADL. It is also
interesting to mention that a decrease in strength was connected to poorer functioning in all
adaptive behavior domains, which could be explained by a difficulty for the child to
persevere in her/his task. These results and those of Jasmin et al. (2009) report that manual
dexterity and upper limb coordination are important skills for autonomy in self-care.
¸
Limitations of the study
The interpretation of the results must take into account certain limitations. First, the
relatively small size of our sample limits generalization to the entire population. The small
number of participants may have limited the statistical power to detect other differences
between the two groups. However, the significant results obtained suggest important
distinctions between these two groups. The second limitation is that the evaluator knew the
diagnosis of each child, which could have induced a bias of interpretation of the
performance of the child during the evaluation. Finally, the multiple comparisons which
may increase Type 1 errors; however, to limit the risk of error, the significance threshold
was set at p = 0.01.
80
Conclusion
The results are contribute to a growing body of evidence that relates sensory processing and
motor skills to autonomy in self-care and adaptive behaviors in general, in diverse
populations of children with neurodevelopmental disabilities such as autism and ADHD,
(Jasmin et al., 2009). What is the prevalence of HFASD without ADHD remains
unanswered, as the recruitment of this group was particularly difficult in our study.
However, the prevalence of ASD symptoms in our sample initially identified, as ADHD
was very low. Therefore, ADHD alone does seem to exist relatively frequently, and ADHD
symptoms do appear frequent in the HFASD population. The presence of ADHD symptoms
in children with HFASD seems to modify the profile of motor skills and adaptive
behaviors. In fact, children with ASD (HFASD+ADHD and HFASD alone) have similar
sensory processing skills, but they are distinct from the ADHD children. Children with a
single diagnosis (ADHD or HFASD alone) have similar and better motor skills and
adaptive behaviors than the children with the double diagnoses. We urge child psychiatrist
to request assessments of these skills in order to offer proper support to the child and
family. Early intervention targeting sensory and motor processing skillls and self-care
could be important to improve autonomy in daily activities. Ultimately, this could provide
better independent functioning in the home and school.
Future research is needed to document the effectiveness of interventions targetting sensory
and motor skills to promote greater autonomy. Further research is also needed to document
distinctive profiles between children with single diagnosis (ADHD and HFASD) and those
with a double diagnosis.
81
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84
Table 1. Clinical and sociodemographic caracteristics
ADHD2
HFASD3
n = 17
n=4
117.8 (34.0)
101.8 (25.8)
100% (13)
t or 2
p
135.3 (17.9)
1.412
0.172
58.8% (10)
100% (4)
6.982
0.010
7.7 (1)
5.9 (1)
0% (0)
40 000$ – 80 000$, % (n)
69.2 % (9)
47.1% (8)
50.0% (2)
1.831
0.400
>80 000$, % (n)
23.1 % (3)
47.1 % (8)
50.0 % (2)
Mother, university, % (n)
53.8 % (7)
23.5% (4)
75% (3)
2.916
0.132
Father, university, % (n)
38.5% (5)
11.8% (2)
50% (2)
2.935
0.190
Parents living together, %
(n)
Total intellectual quotient
76.9% (10)
64.7% (11)
50% (2)
0.524
0.691
95.6 (17.2)
102.5 (12.2)
115.0 (7.6)
-1.234
0.231
Verbal IQ (SD)
93.2 (20.8)
100.2 (11.7)
100.5 (19.3)
-1.081
0.294
Non verbal IQ (SD)
100.5 (19.3)
106.8 (15.1)
121.5 (9.3)
-0.994
0.329
SCQ scores (SD)
24.8 (5.1)
4.5 (4.0)
12.204
0.0001
> cut-off for ASD, % (n)
100% (13)
0% (0)
25.0 (6.8)
100% (4)
ADHD Index score (SD)
67.2 (7.3)
72.9 (7.4)
53.0 (7.1)
-2.076
0.047
HFASD+
ADHD
1
n = 13
Average age in months
Gender, Male, % (n)
Income
< 40 000 $, % (n)
Education level
(IQ) (sd)
1. High functioning autism spectrum disorder + Attention deficit hyperactivity disorder
2. Attention deficit hyperactivity disorder
3. High functioning autism spectrum disorder
85
Table 2. Comparison of sensory processing
Average of scores (SD)
HFASD+ADHD
ADHD
HFASD
F
p
n = 13
n = 17
n=4
92.2 (13.7)
100.2 (18.6)
105.8 (8.1)
7.111
0.013
51.9 (9.3)
63.5 (7.9)
48.3 (12.0)
17.025
0.0001
93.2 (12.7)
114.8 (13.4)
89.8 (14.8)
21.631
0.0001
68.0 (8.5)
81.2 (8.0)
71.0 (8.0)
33.848
0.0001
23.8 (6.6)
27.4 (4.7)
26.0 (5.1)
5.031
0.033
Visual (32 – 45)
28.7 (4.9)
36.7 (4.3)
31.3 (6.9)
28.065
0.0001
Vestibular (48 – 55)
44.2 (6.0)
48.5 (3.6)
44.5 (7.4)
12.412
0.002
Touch (73 – 90)
65.1 (6.5)
76.9 (8.7)
70.8 (7.4)
29.5
0.0001
Multisensory (27 – 35)
25.0 (2.5)
26.6 (3.3)
28.3 (1.7)
7.169
0.012
Oral Sensory (45 – 60)
44.2 (9.5)
48.7 (8.5)
43.8 (8.5)
4.415
0.045
Short Sensory Profile
126.1 (18.2)
152.5 (17.2)
130.8 (17.3)
26.909
0.0001
100 (13)
47.1 (8)
100 (4)
2 = 9.832
0.002
Quadrants
Sensory seeking
(103 – 123)1
Low registration
(64 – 72)
Sensory avoidance
(113 – 133)
Sensory sensitvity
(81 – 94)
Sections
Auditory (30 – 40)
total score (155-190)
% Atypical answers (n)
1- Data in brackets correspond to the normal expected range. Low scores indicate more sensory symptoms
while higher scores indicate better sensory functioning.
86
Table 3. Comparaison of motor skills
Average of standard scores (SD)
HFASD+ADHD
n = 13
ADHD
n = 17
HFASD
n=4
F
p
44.2 (7.4)
47.1 (8.0)
52.5 (4.5)
0.425
0.520
Fine Motor – Precision
10.3 (2.6)
12.6 (3.9)
12.8 (2.9)
2.119
0.157
Fine Motor – Integration
14.5 (5.3)
15.4 (3.9)
20.0 (2.3)
1.078
0.824
Manual Coordination
38.6 (6.3)
46.5 (7.1)
43.5 (9.7)
8.268
0.008
Manual Dexterity
10.0 (4.5)
13.8 (3.4)
12.8 (4.1)
3.782
0.062
Upper-Limb coordination
9.9 (4.6)
13.5 (4.4)
13.0 (4.9)
6.451
0.017
35.8 (4.2)
46.1 (10.2)
42.3 (12.6)
8.283
0.008
Bilateral Coordination
10.5 (3.3)
14.0 (4.1)
12.8 (5.7)
5.350
0.029
Balance
7.8 (3.3)
13.0 (4.7)
11.0 (5.4)
7.649
0.010
44.0 (5.4)
55.1 (9.3)
49.5 (8.3)
13.764
0.001
Running Speed and Agility
14.5 (3.0)
19.6 (3.4)
18.0 (4.1)
15.035
0.001
Strength
9.8 (3.2)
14.6 (4.4)
10.8 (4.1)
12.039
0.002
37.8 (4.2)
47.8 (7.4)
44.8 (8.2)
14.847
0.001
61.5 (8)
23.5 (4)
25 (1)
2= 4.434
0.061
Fine Manual Control
Body Coordination
Strength and Agility
Total Motor Composite
% -1 standard deviation (nb)
The average standard score is set at M = 50 SD = (10) for the four motor composite areas and m = 15 SD =
(5) for the eight subtests.
87
Table 4. Comparison of adaptive behaviors
Stardard scores (SD)
HFASD+ADHD
ADHD
HFASD
n = 13
n = 17
n=4
F
p
70.9 (10.1)
88.1
89.5 (6.2)
21.461
0.0001
Communication
4.1 (1.7)
(13.2)
7.6 (3.8)
7.5 (1.3)
12.753
0.001
Functional Academics
5.2 (1.7)
8.4 (2.7)
8.0 (1.4)
13.888
0.001
Self-Direction
4.8 (3.4)
7.4 (2.7)
8.8 (2.1)
10.753
0.003
65.5 (11.0)
85.5
(13.1)
70.0 (5.9)
21.217
0.0001
4.3 (2.6)
7.4 (2.9)
7.0 (3.2)
9.913
0.004
2.2 (2.2)
6.8 (2.9)
2.3 (1.0)
24.648
0.0001
61.4 (11.6)
86.8
83.8 (9.4)
21.812
0.0001
Community Use
4.8 (2.2)
(18.3)
8.5 (3.9)
8.3 (1.5)
10.064
0.004
Home/School Living
2.6 (2.0)
4.9 (3.9)
5.0 (3.6)
3.966
0.057
Health and Safety
3.8 (1.7)
7.7 (3.3)
7.8 (1.7)
19.460
0.001
Self-Care
4.2 (2.3)
9.4 (3.0)
7.0 (2.6)
33.671
0.0001
Global competence score
62.8 (8.5)
85.1
(15.5)
80.8 (8.4)
26.961
0.0001
% -1 standard deviation (n)
100 (13)
75 (3)
11.471
0.001
Conceptual
Social
Leisure
Social
Pratical
41.2 (7)
The average standard score is set at M=100 (15) for the components and m=10 (3) for each section.
88
Table 5. Association between sensory processing, motor skills
and adaptive behaviors
ABAS-II
Conceptual
Social
Pratical
Autonomy
Global
Competence
Sensory Profile
Processing
Auditory
0.500*
0.232
0.380
0.212
0.386
Visual
0.571**
0.501*
0.571**
0.636**
0.555**
0.340
0.410
0.352
0.361
0.391
Touch
0.577**
0.546**
0.586**
0.628**
0.595**
Multisensory
0.541**
0.259
0.509*
0.505*
0.476*
Oral Sensory
0.133
0.096
0.169
0.216
0.163
Quadrants
Sensation seeking
0.332
0.197
0.284
0.264
0.304
Low registration
0.574**
0.578**
0.547**
0.572**
0.576**
Sensation avoidance
0.498*
0.589**
0.515*
0.490 *
0.511*
Sensation sensitivity
0.591**
0.503*
0.612**
0.606**
0.606**
SSP – Total
0.619**
0.523*
0.617**
0.576**
0.620**
BOT – 2
Fine Manual Control
0.186
0.071
0.069
-0.109
0.134
Manual Coordination
0.365
0.254
0.260
0.474*
0.307
Body Coordination
0.545**
0.335
0.536**
0.277
0.598*
Strength and Agility
0.543**
0.447**
0.534**
0.446*
0.588*
Gross motor score
0.573**
0.400
0.529*
0.373
0.598*
Vestibular
* Significance threshold < 0.01
** Significance threshold < 0.001
89
Chapitre 5 : Conclusion
90
5.1 Résumé des résultats de l’étude
On reconnait de plus en plus l’association entre le TDAH et le TSA-HN, bien qu’il s’agisse
de diagnostics mutuellement exclusifs selon le DSM-IV-TR. Les études portant sur le
groupe TSA-HN + TDAH demeurent toutefois relativement rares. Malgré la haute
fréquence des difficultés de traitement de l’information sensorielle et motrices rapportées
chez les enfants ayant un TDAH seul ou un TSA-HN seul, ces aspects sont peu décrits dans
la littérature actuelle chez les enfants ayant un double diagnostic, d’où l’intérêt d’explorer
les particularités sensori-motrices afin d’optimiser les interventions sur le plan clinique.
L’objectif initial de l’étude visant à comparer le fonctionnement des trois groupes a dû être
modifié étant donné qu’il a été très difficile de recruter des enfants avec un TSA-HN seul
(seulement 4 des 17 enfants ne présentaient pas un diagnostic de TDAH associé). Ce fort
pourcentage (76,5 %) concorde toutefois avec d’autres études récentes (Frazier et al., 2001;
Goldstein et Scwebach, 2004) qui ont décrit l’association du TDAH chez 59 % à 83 % des
enfants avec un diagnostic de TSA.
Dans un premier temps, cette étude a donc permis de comparer les habiletés de traitement
de l’information sensorielle, motrices et les comportements adaptatifs des enfants
présentant un double diagnostic de TSA-HN + TDAH avec ceux qui ont un TDAH seul.
Les résultats obtenus corroborent avec l’hypothèse de départ puisque nous avons observé
que les enfants avec un double diagnostic de TSA-HN + TDAH présentent plus de
difficultés du traitement de l’information sensorielle, motrices et adaptatives que les enfants
avec un TDAH seul. Plus précisément, les enfants avec un diagnostic de TSA-HN + TDAH
présentent plus d’atypies sensorielles dans trois des quatre quadrants sensoriels (faible
enregistrement, évitement sensoriel et sensibilité sensorielle), ainsi que dans trois des six
sections du Profil sensoriel portant sur le traitement de l’information sensorielle (visuelle,
vestibulaire et tactile) que les enfants avec un TDAH seul. Ces enfants ont également un
91
fonctionnement moteur moindre dans trois des huit habiletés motrices spécifiques évaluées,
soit l’équilibre, la vitesse de course et agilité et l’endurance que ceux avec un TDAH seul.
Finalement, les enfants avec un double diagnostic ont un fonctionnement adaptatif moindre
dans 8 des 9 fonctions adaptatives, soit la communication, les acquis scolaires, les
responsabilités
individuelles,
les
loisirs,
les
aptitudes
sociales,
les
ressources
communautaires, la santé et sécurité et l’autonomie que les enfants avec un TDAH seul.
Dans un deuxième temps, cette étude a permis de décrire la relation entre les habiletés de
traitement de l’information sensorielle et motrices et les comportements adaptatifs. Les
résultats obtenus coïncident également avec l’hypothèse initiale puisqu’une association a
été identifiée entre les difficultés de traitement de l’information sensorielle et motrices et
une autonomie moindre. Plus précisément, une diminution de l’autonomie est corrélée
positivement avec trois sections du traitement de l’information sensorielle (visuelle, tactile
et multisensorielle), trois quadrants sensoriels (le faible enregistrement, l’évitement
sensoriel et la sensibilité sensorielle) et le résultat total. Une diminution de l’autonomie est
également positivement corrélée avec une performance moindre dans les sections sur la
coordination manuelle et la force et agilité.
À notre connaissance, cette étude est la première à décrire les habiletés de traitement de
l’information sensorielle et motrices chez les enfants ayant un double diagnostic de TSAHN + TDAH et seulement la deuxième à décrire le fonctionnement adaptatif. De plus, il
semble que ce soit la première étude à documenter l’association entre les troubles sensorimoteurs et l’autonomie personnelle des enfants avec un TDAH ou un double diagnostic
(TSA-HN + TDAH) et seulement la deuxième pour les enfants ayant un diagnostic de TSA.
92
5.2 Retour sur le modèle théorique
Les résultats de l’étude concordent avec le modèle théorique du Processus de production du
handicap (PPH : Fougeyrollas et al., 1998) présenté au début du mémoire puisqu’ils
soutiennent l’existence d’une interaction entre les aptitudes des facteurs personnels et les
habitudes de vie. Précisément, nous avons démontré que les aptitudes reliées aux sens et à
la perception (habiletés de traitement de l’information sensorielle) et reliées aux activités
motrices sont reliées au fonctionnement dans les habitudes de vie (autonomie
fonctionnelle). Des limitations dans les aptitudes reliées au sens et à la perception et aux
activités motrices sont donc associées à un fonctionnement moindre dans les différentes
habitudes de vie des enfants à l’étude, ce qui se traduit par des difficultés à assumer leurs
activités de la vie quotidienne, comme se laver et s’habiller de façon autonome. Les enfants
se retrouvent alors en situation de handicap dans certaines de leurs habitudes de vie, ce qui
ne permet pas une participation sociale optimale.
5.3 Contribution clinique
5.3.1 Apport en pédopsychiatrie
Cette recherche démontre l’importance de sensibiliser les intervenants sur l’association
fréquente entre les diagnostics de TSA-HN et de TDAH. En effet, comme d’autres études
l’avaient démontrée auparavant, il apparait qu’environ 60 à 80 % des enfants qui présentant
un TSA-HN ont également un diagnostic de TDAH. Les résultats obtenus dans la présente
étude décrivent non seulement que l’association est fréquente, mais également que les
enfants avec un double diagnostic ont des atteintes significativement plus importantes. Il
apparait donc important que les pédopsychiatres explorent la possibilité d’un double
diagnostic dès qu’ils posent un diagnostic de TDAH ou de TSA-HN. Ainsi, nous pourrons
offrir à ces enfants des interventions mieux adaptées à leurs besoins puisque ce groupe a un
profil différent de ceux avec un diagnostic unique.
93
5.3.2 Apport pour l’ergothérapie
À la lumière de cette étude, il apparait également primordial de sensibiliser les cliniciens
des équipes diagnostiques de pédopsychiatrie sur l’importance d’évaluer systématiquement
l’autonomie des enfants dans leurs habitudes de vie lorsqu’un diagnostic de TSA (associé
ou non au diagnostic de TDAH) ou de TDAH est posé. La prévalence des difficultés dans
les comportements adaptatifs (TSA-HN+TDAH : 100%, TSA-HN : 75%, TDAH : 41.2%)
observée dans cette étude démontre qu’il est important de les documenter afin d’intervenir
de façon efficace sur ceux-ci et ainsi, favoriser une plus grande participation sociale. Il
s’avère donc essentiel, à notre avis, que tous les enfants avec un diagnostic de TSA ou de
TDAH soient référés en ergothérapie pour obtenir une évaluation précise de leur autonomie
fonctionnelle. Parmi les outils disponibles, l’ABAS-II utilisé dans le présent mémoire
s’avère très intéressant puisqu’il permet de dresser un portrait complet des comportements
adaptatifs de l’enfant, incluant leur autonomie fonctionnelle dans la réalisation de leurs
AVQ. De plus, cet outil s’administre rapidement par les parents et s’avère donc facile à
utiliser comme dépistage.
Par la suite, lorsque des difficultés fonctionnelles sont rapportées par les parents,
l’ergothérapeute devrait évaluer plus précisément les habiletés de traitement de
l’information sensorielle et motrices étant donné l’association démontrée dans la présente
recherche. L’utilisation d’outils de dépistage, tels que le SSP pour les habiletés de
traitement de l’information sensorielle et la version abrégée du BOT-II pour les habiletés
motrices peut s’avérer des outils intéressants puisqu’ils sont simples et rapides à
administrer, ce qui permet de déterminer facilement l’utilité d’effectuer une évaluation plus
exhaustive de ces sphères au besoin. L’évaluation précise des habiletés de traitement de
l’information sensorielle et motrices dès le départ serait toutefois optimale pour les enfants
ayant un diagnostic de TSA-HN, principalement lorsqu’il est associé au diagnostic de
94
TDAH puisque la prévalence de ces difficultés est très importante, voire presque
généralisée chez ce groupe.
Une évaluation précise des habiletés de traitement de l’information sensorielle et motrices
par un ergothérapeute lorsque les enfants ont une autonomie moindre dans leur AVQ
permettrait de documenter spécifiquement les besoins de ces enfants afin de leur offrir des
interventions adaptées. Une intervention précoce dans les domaines sensori-moteurs,
adaptée aux difficultés de chaque enfant, pourrait représenter un enjeu important dans
l’amélioration de l’autonomie personnelle. Ultimement, cela permettrait un meilleur
fonctionnement en milieu familial ou scolaire en favorisant une participation sociale plus
optimale. Une prise en charge individuelle des enfants par un ergothérapeute formé est
donc souhaitable pour maximiser l’autonomie des enfants. Des interventions basées sur les
modèles CO-OP (Cognitive Orientation to daily Occupational Performance) et
d’intégration sensorielle s’avèrent intéressantes pour intervenir auprès de ces clientèles.
L’approche CO-OP est basée sur le principe que la cognition joue un rôle important dans
l'acquisition de nouvelles habiletés. L'intervention se concentre donc sur l'utilisation des
fonctions cognitives pour résoudre des problèmes de performance et permettre à l’enfant de
développer sa compétence occupationnelle (Polatajko, Mandich, Missiuna, Miller, Macnab,
Malloy-Miller et Kinsella, 2001). Cette approche permet à l’enfant de définir lui-même ses
objectifs de réadaptation, ce qui favorise son implication dans la thérapie. L’enfant cible
donc une activité dans laquelle il désire s’améliorer (ex. faire de la bicyclette, l’écriture,
sauter à la corde) et établit, avec le thérapeute, des stratégies pour être en mesure
d’atteindre son objectif. L’approche comporte quatre étapes de résolution de problèmes
(établir le but, cibler le plan, l’appliquer et évaluer les résultats) qui permet à l’enfant
d’améliorer sa performance dans la tâche choisie (Polatajko et al., 2001). Cette approche est
intéressante puisqu’elle permet à l’enfant de développer une capacité de résolution de
problèmes qu’il pourra par la suite généraliser pour l’acquisition d’habiletés motrices
95
déficitaires dans d’autres habitudes de vie. De plus, selon une revue de littérature réalisée
par Polatajko et Cantin (2010), plusieurs études rapportent que l’approche CO-OP
démontre de bons résultats auprès d’enfants ayant un trouble d’acquisition de la
coordination (TAC). Ces études comportaient cependant des limites (ont toutes portées sur
le même groupe clinique, les échantillons étaient souvent petits, peu d’informations sur les
pré-requis cognitifs à l’exception d’une intelligence normale) de sorte que de futures
recherches sont nécessaires pour confirmer l'efficacité de cette approche. Les données
actuelles sont toutefois encourageantes quant à l’utilisation de ce type d’intervention auprès
d’enfants avec un QI dans la moyenne qui présentent des difficultés motrices comme pour
la clientèle à l’étude. L’utilisation d’une approche basée sur la performance est
actuellement mieux soutenue par la littérature actuelle que celle basée sur le développement
spécieux d'une habileté motrice déficitaire, d’où l’intérêt de considérer ce type
d’intervention auprès des enfants avec un TDAH ou un TSA-HN.
L’approche d’intégration sensorielle, pour sa part, se base sur la théorie d’intégration
sensorielle (Ayres, 1972). L’intégration sensorielle est le processus neurologique qui
permet de gérer et d’organiser les stimuli sensoriels (toucher, goût, odorat, audition, vision,
vestibulaire, proprioceptif) provenant de son propre corps et de l’environnement et qui
permet d’utiliser son corps de façon efficace. L’intégration adéquate des stimuli permet
donc à l’enfant de développer des habiletés plus complexes, telles que le fonctionnement
moteur, cognitif et comportemental. L’intervention en ergothérapie est centrée sur
l'amélioration des habiletés de traitement de l’information sensorielle et motrices selon
deux objectifs : 1 - développer une meilleure modulation sensorielle de l'attention et du
contrôle émotionnel et 2 - d'intégrer l'information sensorielle de base pour permettre le
développement de la planification motrice (imitation, apprentissage de nouvelles tâches)
comme un précurseur d'une plus grande participation sociale de l’enfant (Baranek, 2002).
L’ergothérapeute utilise l’exposition à différentes stimulations sensorielles en fonction des
difficultés de l’enfant pour favoriser une meilleure régulation. Les études actuelles réalisées
auprès de plusieurs clientèles, dont les enfants avec un TSA ou un TDAH, décrivent
96
plusieurs cas où un traitement à partir de l’approche d’intégration sensorielle a démontré
des résultats positifs selon deux revues de littérature (Case-Smith et Arbesman, 2008 ;
Polatajko et Cantin, 2010). Les études menées jusqu’à présent rapportent que l’intervention
selon l’intégration sensorielle est associée à des changements positifs dans les interactions
sociales et le jeu, à une diminution de la sensibilité, des comportements maladaptatifs, de
l’hyperactivité, de l’auto-stimulation et des comportements stéréotypés et à une
amélioration de l’attention sur la tâche (Case-Smith et Arbseman, 2008). L’efficacité des
interventions basées sur une approche d’intégration sensorielle est toutefois encore peu
soutenue scientifiquement en raison des multiples limites des études effectuées jusqu’à
présent (faible échantillon, absence de groupe contrôle, absence de randomisation) qui
rendent la généralisation des résultats difficiles (Case-Smith et Arbseman, 2008 ; Polatajko
et Cantin, 2010). L’utilisation de cette approche apparait donc intéressante auprès de la
clientèle à l’étude, mais des recherches futures avec une méthodologie rigoureuse s’avèrent
nécessaires.
5.4 Limites de l’étude et orientations futures
L’interprétation des résultats de cette étude doit tenir compte de certaines limites. Tout
d’abord, la taille de l’échantillon pour les deux groupes (n = 13 et n = 17), relativement
faible, limite la généralisation à l’ensemble de la population. En effet, il est possible que le
petit nombre des patients ait pu limiter la puissance statistique pour la détection d’autres
différences entre les deux groupes. Toutefois, étant donné que nous avons établi notre seuil
de signification à p = 0.01, les résultats significatifs obtenus semblent indiquer de réelles
distinctions importantes entre ces deux groupes. Il serait donc pertinent de valider à
nouveau les résultats obtenus avec un échantillon plus grand, ce qui était impossible dans le
cadre de cette étude en raison des contraintes de temps et des difficultés liées au
recrutement.
Ensuite, en tant qu’évaluatrice et responsable du recrutement de cette recherche, je n’étais
pas aveugle au diagnostic de chaque enfant, ce qui peut avoir induit un biais dans
97
l’interprétation de la performance de l’enfant lors de l’évaluation. En effet, il est possible
que j’aie, de façon involontaire, évalué à la hausse ou à la baisse les enfants selon leur
diagnostic. Il est toutefois important de mentionner que les évaluations utilisées étaient
toutes standardisées et que le système de cotation était, la plupart du temps, bien défini pour
éviter ce type de biais (ex. les habiletés motrices étaient généralement évaluées en fonction
du nombre de répétitions, du temps pris, etc.)
Aussi, il aurait été souhaitable d’avoir des mesures observationnelles à la tâche pour
documenter les comportements adaptatifs et les habiletés de traitement de l’information
sensorielle afin de valider les données fournies par les parents aux différents questionnaires.
Bien que les questionnaires utilisés soient standardisés, il est possible que la performance
décrite par les parents ne représente pas exactement le profil de l’enfant. Par exemple, il est
possible qu’un parent ait identifié que leur enfant ne réalisait pas certaines AVQ au
questionnaire ABAS-II, ce qui a entrainé une cotation de difficulté lors de la compilation
des résultats alors que l’enfant possédait peut-être la capacité de le faire, mais que les
parents préféraient le faire pour eux pour diverses raisons (ex. cela allait plus vite quand il
le faisait, ce n’était pas important pour eux que l’enfant le fasse seul, etc.) Il serait donc
pertinent d’utiliser des mesures objectives de la performance de l’enfant sur le plan
fonctionnel et sensoriel pour s’assurer de la validité des résultats obtenus.
De plus, à la lumière de cette recherche, il aurait été pertinent de comparer les habiletés
sensorielles, motrices et adaptatives chez les enfants avec un double diagnostic de TSA-HN
+ TDAH à ceux présentant uniquement un TSA-HN, tel que prévu au départ, afin de
permettre une meilleure compréhension des particularités cliniques de ces deux groupes.
Étant donné les contraintes de temps pour le recrutement (recherche s’insérant dans le cadre
d’un projet de maîtrise) et les particularités cliniques des enfants avec un TSA-HN (environ
60 à 80 % des enfants avec un TSA-HN présentent un TDAH associé), il était impossible
de recruter suffisamment d’enfants présentant un TSA-HN seul (seulement 4 enfants avec
98
un TSA-HN seul ont été approchés pendant près d’un an de recrutement) pour effectuer des
analyses statistiques fiables. Toutefois, les analyses effectuées auprès de ces 4 enfants avec
un diagnostic de TSA-HN sans TDAH, à titre indicatif seulement, semblaient démontrer
que ce groupe différait des deux autres groupes (TSA-HN + TDAH et TDAH seul) dans
plusieurs sphères sensorielles, motrices et adaptatives, d’où l’intérêt à explorer davantage
cette avenue.
Finalement, la présente recherche soutient qu’une pauvre autonomie fonctionnelle est
influencée par des habiletés de traitement de l’information sensorielle et motrices moindres.
Des recherches futures s’avèrent toutefois nécessaires afin de documenter de façon plus
objective l’efficacité des interventions axées sur le développement des habiletés de
traitement de l’information sensorielle et motrices pour favoriser une meilleure autonomie
chez ces enfants. De telles recherches permettraient d’optimiser les pratiques en
réadaptation visant à favoriser une meilleure participation sociale chez ces enfants.
99
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XI
Annexe 1 : Modèle du processus de production du
handicap2
2
Modèle du Processus de Production du Handicap (PPH) de la Classification internationale des déficiences,
incapacités et handicaps (Fougeyrollas, Cloutier, Bergeron, Côté et St-Michel, 1998)
XII
Modèle du processus de production du handicap
XIII
Annexe 2 : Approbation éthique du projet de recherche
XIV
XV
Annexe 3 : Affiche de recrutement et document explicatif
XVI
POUR PRENDRE PART À UNE ÉTUDE SUR
XVII
PARTICIPANTS RECHERCHÉS :
AVEC UN TROUBLE DU SPECTRE AUTISTIQUE OU UN
TROUBLE DÉFICITAIRE DE L’ATTENTION ET HYPERACTIVITÉ
POUR UNE ÉTUDE SUR :
LES TROUBLES SENSORI-MOTEURS
Québec, le 26 juin 2009
Bonjour,
Je me nomme Carolanne Mattard-Labrecque et je suis étudiante à la maîtrise en médecine expérimentale (volet
adaptation/réadaptation) sous la supervision de Mélanie Couture, Ph.D., professeure adjointe à l’Université Laval et Dre Leila
BenAmor, M.D., pédopsychiatre à l’Hôtel-Dieu de Lévis (HDL). Je suis présentement à la recherche d’enfants avec un
trouble du spectre autistique de haut niveau (TSA-HN), soit autisme, asperger ou TED-NS, ou avec un trouble déficitaire de
l’attention et hyperactivité (TDAH), âgés entre 5 et 14 ans, sans déficience intellectuelle, pour participer à une étude sur
l’impact des troubles sensoriels et moteurs sur le fonctionnement au quotidien de ces enfants. Pour les parents qui le désirent,
la fratrie est également invitée à se joindre à l’étude en tant que groupe contrôle.
Les enfants doivent être disponibles pour une rencontre :
Rencontre clinique (entre 2h et 3h par enfant)
Cette rencontre se déroulera au centre de pédopsychiatrie à l’Hôtel-Dieu de Lévis situé au 6550, rue St-Georges à Lévis. Les
enfants seront évalués sur le plan moteur, cognitif et attentionnel à partir de différents tests cliniques. Pour les enfants qui
présentent un TSA-HN, une observation à la tâche, ainsi qu’une entrevue aux parents pour documenter les comportements
autistiques seront également réalisées. Veuillez prendre note que ces évaluations ne seront pas effectuées si elles ont déjà été
réalisées au moment du diagnostic.
Questionnaire (environ 2h30 par enfant)
Plusieurs questionnaires seront remis aux parents afin de documenter l’aspect fonctionnel, sensoriel, social et
comportemental. Ces questionnaires peuvent être remplis pendant que l’enfant effectue les évaluations cliniques ou à
domicile et m’être retournés par courrier au centre de recherche.
À la fin du processus, lorsque toutes les évaluations cliniques et les questionnaires auront été complétés, vous recevrez un
rapport d’évaluation de recherche. Aucune rétribution monétaire n’est toutefois prévue.
Si vous êtes intéressé à ce que votre enfant participe à cette étude, veuillez s’il vous plaît me contacter afin d’obtenir
de plus amples informations au (418) 835-7121, poste 3502.
Je vous remercie à l’avance de votre précieuse collaboration.
_______________________________________
Carolanne Mattard-Labrecque, candidate au M.Sc. en médecine expérimentale, volet adaptation/réadaptation
Sous la supervision de Mélanie Couture, Ph.D., erg. et Leila BenAmor, M.D.
Cette étude a été approuvée par les comités d’éthique de la recherche de l’HDL et du CRDI/TED
(CRDI de Québec et de Chaudières-Appalaches) N° MP-HDL-CER-0910-003
Annexe 4: Formulaire de consentement
XIX
# dossier médical :
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT
Titre du projet de recherche
Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire
présentant un trouble du spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des
enfants présentant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Chercheur principal
Carolanne Mattard-Labrecque, ergothérapeute et candidate au M. Sc. en médecine expérimentale,
volet adaptation/réadaptation
Co-chercheurs sur le projet de recherche
Mélanie Couture, Ph. D. erg – Directrice de mémoire
Professeure adjointe
Faculté de médecine, Département de réadaptation, Université Laval
Tél. : (418) 656-2131, poste 6491
Leila BenAmor, M.D. – Codirectrice de mémoire
Pédopsychiatre, Clinicienne-chercheure
CHA – Hôtel-Dieu de Lévis, service de pédopsychiatrie
Tél. : (418) 835-7155, poste 3981
Introduction
Vous et vos enfants êtes invités à participer à un projet de recherche. Avant d’accepter d’y participer,
il est important de prendre le temps de lire, de comprendre et de considérer attentivement les
renseignements qui suivent.
Ce formulaire de consentement décrit le but de ce projet de recherche, les procédures, les avantages
et inconvénients, les risques et les précautions qui seront prises pour les éviter. Il décrit également les
procédures alternatives qui vous sont disponibles de même qu’il précise votre droit de mettre fin à
votre participation en tout temps. Finalement, il présente les coordonnées des personnes avec qui
communiquer au besoin.
Le présent document peut contenir des mots que vous ne comprenez pas. N’hésitez pas à
communiquer avec le responsable du projet de recherche ou son représentant pour obtenir des
explications supplémentaires ou pour toute autre information que vous jugerez utile.
Si vous décidez de ne pas participer à ce projet de recherche, vous recevrez le traitement standard
reconnu qui vous sera expliqué par votre médecin traitant.
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
Description et but du projet de recherche
Les enfants qui présentent un trouble du spectre autistique de haut niveau (TSA-HN), incluant
l’autisme, le syndrome d’Asperger et les troubles envahissants non spécifiés (TED-NS), ainsi que
ceux avec un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont plusieurs
symptômes en commun faisant en sorte qu’il est parfois difficile de les distinguer. Il est donc important
de comparer les habiletés de ces deux groupes afin d’outiller les cliniciens sur les particularités de ces
enfants dans le but de faciliter le diagnostic. À ce jour, aucune étude n’a comparé les habiletés
sensorielles, motrices et adaptatives, et ce, malgré qu’une importante proportion de ces enfants
présentent de telles particularités. De plus, il existe peu de données concernant l’impact que peuvent
avoir les atteintes sensori-motrices sur l’autonomie au quotidien des enfants tant avec un TSA-HN
qu’avec un TDAH. Une meilleure compréhension des facteurs qui influencent le fonctionnement au
quotidien de ces enfants est donc importante afin de mettre sur pied des interventions efficaces pour
ceux-ci.
L’objectif de cette recherche est d’abord de mieux définir les différences au sujet des habiletés
sensorielles, motrices et du fonctionnement au quotidien des enfants avec un TSA-HN ou un TDAH.
Ce projet tentera également de mieux comprendre si les difficultés sensori-motrices influencent
l’autonomie de ces enfants. Puis, une dernière portion comparera le fonctionnement sensori-moteur et
adaptatif des enfants avec un TSA-HN ou un TDAH avec leur fratrie. Pour ce faire, 4 groupes de 12 à
20 enfants (TSA-HN, TDAH, fratrie des enfants TSA-HN et fratrie des enfants TDAH) seront évalués
afin de déterminer les particularités de ceux-ci dans leur sphère sensorielle, motrice et adaptative.
Si vous et votre/vos enfants(s) décidez de participer à cette étude, vous aurez quelques
questionnaires à compléter pour une durée approximative de 2h30 et vous et votre/vos enfant(s)
devrez vous déplacer au centre de recherche pour une séance d’environ 3h.
Nature et durée de la participation au projet de recherche
La recherche s’effectuera en deux temps. Tout d’abord, si vous et votre/vos enfant(s) acceptez de
participer à l’étude, vous recevrez différents questionnaires en main propre ou par la poste et vous
devrez prévoir environ 2h30 par enfant pour remplir ces formulaires. Par la suite, selon votre
préférence une séance d’évaluation d’une durée maximale de 3h aura lieu pour chacun de vos
enfants participant à l’étude au centre de pédopsychiatrie de l’Hôtel-Dieu de Lévis où vous serez
rencontré par un évaluateur pendant que votre/vos enfant(s) effectueront les évaluations cliniques.
Toutefois, si vous préférez assister aux évaluations de votre/vos enfant(s), il est possible pour vous de
venir à deux reprises, à raison de 3h par rencontre, la première fois sans votre/vos enfant(s) et la
deuxième fois avec celui/ceux-ci. Veillez prendre note que si votre enfant présente un TSA-HN,
l’ADOS (évaluation sur les comportements autistiques) sera filmée pour en faciliter la cotation. Nous
vous demanderons de signer à cet effet de façon distincte à la fin de ce formulaire si vous acceptez
que l’évaluation de votre enfant qui présente un TSA-HN soit filmée.
Suite à cette évaluation, si une anomalie est détectée chez votre enfant appartement au groupe
contrôle, vous serez référés aux ressources pertinentes.
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
TABLEAU RÉSUMÉ DES DIVERSES ÉVALUATIONS
(parents, enfants, fratrie)
QUESTIONNAIRES
OBJECTIF
TEMPS
(min)
*Conners Parent Rating Scales –
Revised
Obtenir le consentement
pour l’étude
Documenter la
communication sociale
Documenter les
comportements adaptatifs
Documenter les habiletés
sociales
Documenter le
fonctionnement sensoriel
Documenter les fonctions
executives
Documenter le profil
comportemental
Documenter les troubles du
comportement à la maison
*Conners Teacher Rating Scales –
Revised
Documenter les troubles du
comportements à l’école
15
*Formulaire de l’Hôtel-Dieu de Lévis
Recueillir les données sociodémographiques
20
Formulaire de consentement
*Social Communication
Questionnaire
Adaptive Behavior Assessment Scale
nd
– 2 ed.
Social Skills Improvement System
Profil sensorial
Behavior Rating Inventory of
Executive Function
*Child Behavior Check List
15
10
20
15
30
10
15
20
COMPLÉTÉ PAR
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
Le/les enseignant(s) (pour tous
vos enfants participant à
l’étude)
Les parents (pour tous vos
enfants participant à l’étude)
ÉVALUATIONS CLINIQUES
*Échelle d’intelligence de Weschler
pour enfants
Weschler Abbreviated Scale of
Intelligence
Documenter le
90
Enfant TDAH + Fratrie
fonctionnement intellectuel
Documenter le
30
Enfant TSA-HN + Fratrie
fonctionnement intellectual
Documenter le
Bruininks Oseretsky Test of Motor
Enfant TSA-HN + Fratrie
fonctionnement moteur
45-60
nd
Proficiency – 2 ed.
Enfant TDAH + Fratrie
global et fin
Documenter le
Enfant TSA-HN + Fratrie
*Purdue pegboard
5
fonctionnement moteur fin
Enfant TDAH + Fratrie
*Conners Continous Performance
Documenter l’attention
Enfant TSA-HN + Fratrie
15
nd
Test – 2 ed.
visuelle
Enfant TDAH + Fratrie
*Sous-test Attention auditive et
Documenter l’attention
Enfant TSA-HN + Fratrie
10
réponses associées du NEPSY
auditive
Enfant TDAH + Fratrie
Autism Diagnostic Observation
Documenter les
40
Enfant TSA-HN
Schedule
comportements autistiques
Autism Diagnostic Interview Documenter les
90
Enfant TSA-HN
Revised
comportements autistiques
*Les questionnaires ou évaluations précédés d’un astérisque sont déjà inclus dans la recherche sur la génétique
auprès des TDAH, ils ne seront donc pas fait à nouveau dans le cadre de cette étude.
Avantages pouvant découler de la participation au projet de recherche
Aucun avantage direct découlant de votre participation et de celle de votre/vos enfant(s) n’est prévu.
Toutefois, par cette participation, vous et votre/vos enfant(s) permettez l’avancement des
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
connaissances auprès des clientèles qui présentent un TSA-HN et un TDAH ce qui pourrait permettre
d’améliorer le processus diagnostic de ces personnes et favoriser l’élaboration de nouvelles pistes de
traitement. Vous recevrez également un rapport de recherche présentant la synthèse des évaluations
que votre/vos enfant(s) avec ou sans TDAH ou TSA-HN auront complétées. Ce rapport dresse un
portrait des habiletés de votre/vos enfant(s) sur le plan moteur, sensoriel, cognitif et fonctionnel faisant
en sorte que vous connaîtrez mieux son niveau de fonctionnement général.
Inconvénients pouvant découler de la participation au projet de recherche
Aucun inconvénient majeur n’est à prévoir étant donné que cette étude ne comporte aucune
technique intrusive, telle l’utilisation de médicaments ou de prélèvements. Cette participation
nécessite toutefois du temps et un déplacement. Votre/vos enfant(s) pourraient ressentir une légère
hausse d’anxiété en lien avec une situation d’évaluation inhabituelle. Par sa formation clinique, la
responsable du projet qui évaluera votre/vos enfant(s) sera toutefois disposée pour intervenir auprès
de celui-ci, le cas échéant. De plus, divers professionnels, tels des médecins et psychologues sont
également sur place si votre/vos enfant(s) en ressentent le besoin. Une légère fatigue cognitive est
également possible en fin de journée étant donné que la période d’évaluation peut s’avérer exigeante
pour certains.
Risques
Aucun risque notable n’est envisagé étant donné la nature de la recherche qui ne concerne ni
médicaments, ni prélèvements, ni appareils pouvant nuire à la santé des participants.
Compensation financière
Aucune compensation financière ne sera versée à vous ou à votre/vos enfant(s) qu’ils présentent ou
non un TSA-HN ou un TDAH.
Retrait de la participation au projet de recherche
Il est important de noter que vous et votre/vos enfant(s) pouvez, à tout moment, décider de vous
retirer de l’étude, et ce, sans devoir motiver votre décision. En effet, la participation à ce projet
s’effectue sur une base totalement libre et volontaire. Dans le cas où vous ou vos/votre enfant(s)
désirez cesser votre collaboration à ce projet, il suffit de contacter la responsable de l’étude. En aucun
cas, un retrait de votre/vos enfant(s) ne va influencer la qualité des services que votre/vos enfant(s)
recevront ultérieurement.
Advenant le cas d’un retrait de votre part ou de celle de votre/vos enfant(s) pour la présente
recherche, les données recueillies concernant votre/vos enfant(s) pourront être détruites à votre
demande.
Arrêt du projet de recherche
Le projet de recherche ne devrait pas être interrompu en cours de route, à moins de raisons
personnelles contraignant la responsable du projet à cesser ou retarder cette étude.
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
Accès au dossier médical
Le dossier médical de votre enfant qui présente un TSA-HN ou un TDAH sera consulté au besoin par
la responsable de cette recherche dans le but d’obtenir des renseignements complémentaires
s’avérant pertinents au projet en cours. Nous vous demanderons de signer à cet effet de façon
distincte à la fin de ce formulaire si vous acceptez que le dossier de votre enfant qui présente un TSAHN ou un TDAH soit consulté. Veuillez prendre note qu’un refus n’empêche en aucun cas la
participation à cette étude.
Il est également à noter que certains organismes peuvent examiner ou obtenir une copie d’une partie
du dossier médical de votre enfant qui présente un TSA-HN ou un TDAH et de votre formulaire de
consentement, et ce, à tout moment, pendant ou suite à la fermeture du projet de recherche dans le
but de vérifier les renseignements recueillis. Il peut s’agir entre autres du comité d’éthique de l’HôtelDieu de Lévis.
Accès au dossier de recherche
Tout comme pour votre dossier médical, des organismes de santé comme Santé Canada ou le comité
d’éthique de la recherche de l’Hôtel-Dieu de Lévis pourront accéder au dossier de recherche de
votre/vos enfant(s) afin de confirmer que les renseignements recueillis sont exacts. Dans ce cas, votre
identité et celle de votre/vos enfant(s) pourra être révélée.
Autorisation de communiquer les résultats
Le médecin traitant de votre enfant avec un TSA-HN ou un TDAH pourra être informé de sa
participation à ce projet de recherche, de même que des résultats de son évaluation médicale si vous
le désirez.
J’autorise la responsable du projet de recherche d’informer le médecin traitant de mon enfant qui
présente un TSA-HN ou un TDAH de la participation à ce projet de recherche
Oui

Non

Initiales __________
Confidentialité
Pour assurer la confidentialité, tous les questionnaires et protocoles seront codifiés ce qui implique
que votre nom, ainsi que celui de votre/vos enfant(s) n’apparaîtra en aucun cas. Ces données seront
conservées dans un classeur sous clé auquel seuls les responsables du projet auront accès. L’accès
aux dossiers médicaux et de recherche est restreint aux responsables de ce projet. Les données en
lien avec la recherche seront saisies et conservées dans une base de données électronique dont
l’accès sera accessible avec un mot de passe connu uniquement des responsables du projet. Toutes
les données recueillies dans le cadre de ce projet, incluant les vidéos nécessaires pour la cotation de
l’Autism Diagnotic Observations Scales (ADOS), seront utilisées qu’à des fins scientifiques et seront
conservées pendant 10 ans, si vous le consentez, puis elles seront détruites par la suite, si vous ne le
consentez pas, les données seront conservées pendant 5 ans. Si vous êtes d’accord, les données
pourraient être réutilisées dans le cadre d’études subséquentes. Nous vous demanderons de signer à
cet effet de façon distincte à la fin de ce formulaire si vous acceptez que les données soient
conservées pendant 10 ans et puissent être réutilisées pour des études subséquentes. Veuillez
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
prendre notre qu’un refus n’empêche en aucun cas la participation à cette étude. Finalement,
advenant le cas où les résultats de cette recherche sont publiés ou présentés, votre identification et
celle de votre/vos enfant(s) ne sera rendue possible d’aucune façon puisque vos noms n’apparaîtront
sur aucun document.
Registre
Conformément à la mesure 9 du Plan d’action ministériel en éthique de la recherche et en intégrité
scientifique qui concerne l’identification des personnes qui prêtent leur concours à des activités de
recherche en respectant la confidentialité, les coordonnées de votre/vos enfant(s) seront inscrites au
registre des participants qui est tenu par le responsable du projet de recherche.
Accès au chercheur et procédure d’urgence
Carolanne Mattard-Labrecque, chercheure principale
Hôtel-Dieu de Lévis, Centre hospitalier affilié universitaire
Service de pédopsychiatrie
6550, rue St-Georges, Local 133
Lévis (QC) G6V 6X2
Tél. (418) 835-7155 poste 1783/Courriel : [email protected]
Télécopieur : (418) 838-8873
En cas de plainte
Pour tout problème concernant les conditions dans lesquelles se déroule votre participation ou celle
de votre/vos enfant(s) à ce projet de recherche, vous pouvez, après en avoir discuté avec la personne
responsable du projet, expliquer vos préoccupations au commissaire local aux plaintes et à la qualité
des services de l’Hôtel-Dieu de Lévis, M. André Roy, que vous pouvez joindre au numéro (418) 8357284.
Surveillance éthique du projet de recherche
Le comité d’éthique de la recherche de l’Hôtel-Dieu de Lévis a approuvé ce projet de recherche et
s’assure du respect des règles éthiques durant tout son déroulement. Pour toute information, vous
pouvez joindre madame Suzanne Chayer, secrétaire-trésorière du comité d’éthique de la recherche,
ou son représentant, au (418) 835-7121, poste1360.
Déclaration du chercheur ou de son représentant
Par la présente, je certifie que le parent du participant pressenti à ce projet de recherche a été informé
de la nature du projet de recherche, des exigences, des avantages et inconvénients, des risques
relatifs à ce projet de recherche. Aucun problème de santé, aucune barrière linguistique, ni aucun
problème au niveau de l’instruction ne semble l’avoir empêché de comprendre l’implication de son/ses
enfant(s) en tant que participant(s) à ce projet de recherche.
« Je, soussigné, ______________________, certifie :
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
a) avoir expliqué au signataire intéressé les termes du présent formulaire ;
b) avoir répondu aux questions qu’il m’a posées à cet égard ;
c) lui avoir clairement indiqué qu’il reste à tout moment libre de mettre un terme à sa participation
au projet de recherche décrit ci-dessus. »
si applicable,
d) pour le participant inapte, m’être assuré(e) qu’il a compris au maximum de ses capacités tous les
aspects de sa participation au projet de recherche décrit dans le présent formulaire de
consentement.
____________________________________
Nom du chercheur ou de son représentant
___________________________________
Signature du chercheur ou de son représentant
(lettres moulées)
Fait à ____________________________,
le __________________________________.
Consentement du participant
En signant ce Formulaire de consentement, moi et mon/mes enfant(s) ne renonçons aucunement à
nos droits ni ne libérons le chercheur responsable du projet de recherche et le commanditaire de leurs
responsabilités légales et professionnelles.
Je déclare avoir lu et pris connaissance du projet de recherche, de la nature et de l’ampleur de ma
participation et de celle de mon/mes enfant(s), ainsi que des risques auxquels s’expose mon/mes
enfant(s) tels qu’exprimés dans le présent formulaire de consentement dont j’ai reçu copie. Une copie
sera également déposée dans le dossier médical de mon enfant avec un TSA-HN ou un TDAH, si je
le désire.
Je, soussigné, consens, par la présente, à participer à ce projet de recherche.
__________________________________
Nom du participant
________________________________
Assentiment du participant (facultatif)
__________________________________
Nom du participant
________________________________
Assentiment du participant (facultatif)
__________________________________
Nom du participant
________________________________
Assentiment du participant (facultatif)
___________________________________
Nom du témoin
________________________________
Signature du témoin
___________________________________
Nom du représentant (si applicable)
________________________________
Signature du représentant (si applicable)
___________________________________
Nom du représentant (parent)
________________________________
Signature du représentant (parent)
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
Advenant le cas ou les parents sont séparés, le parent gardien est tenu d’informer l’autre parent de
l’existence du projet de recherche et de s’assurer du consentement de ce dernier avant d’inscrire
l’enfant, sous réserve d’une interdiction formelle de la cour ou de déchéance parentale.
Si le parent non gardien désire signifier son désaccord à la participation de son enfant, il peut le faire
en contactant directement la chercheure principale du projet dans les trois mois suivant la signature
de ce formulaire de consentement au :
Carolanne Mattard-Labrecque, chercheure principale
Hôtel-Dieu de Lévis, Centre hospitalier affilié universitaire
Service de pédopsychiatrie
6550, rue St-Georges, Local 133
Lévis (Qc) G6V 6X2
Tél. (418) 835-7155, poste 3502 / Courriel : [email protected]
Télécopieur : (418) 838-8873
Fait à ____________________________,
le __________________________________.
Je consens à ce que les données recueillies dans le cadre de cette étude soient conservées pendant
une période de 10 ans afin que l’on puisse les réutiliser pour d’autres études sur le même sujet.
Oui
□
Non
□
Initiales ________
Je consens à ce que l’on me contacte pour des projets de recherche éventuels. Dans ce cas, des
renseignements personnels pourront être partagés avec d’autres chercheurs afin que l’on puisse me
contacter pour m’informer des recherches auxquelles moi ou mon enfant pourrions participer.
Oui
□
Non
□
Initiales ________
Je désire recevoir une copie des résultats de l’étude électroniquement
Oui
□
Non
□
Initiales ________
courriel : ___________________
Je désire recevoir une copie des résultats de l’étude en format papier
Oui
□
Non
□
Initiales ________
Adresse : ____________________________________
____________________________________
____________________________________
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
Autorisation de communiquer des renseignements
contenus au dossier médical de notre enfant
Nom et Prénom de l’enfant
Date de Naissance
Adresse actuelle complète
Nom et Prénom de la mère
Nom et Prénom du père
Les chercheurs nous ont expliqué les objectifs et le déroulement de ce projet auquel notre enfant avec
un TSA-HN ou un TDAH participera.
Par la présente, nous, soussigné (e)
au torise
madame Carolanne Mattard-Labrecque, responsable de ce projet au CHAU Hôtel-Dieu de Lévis,
à consulter le dossier médical et psychologique de notre enfant au (nom de l’établissement médical)
Signature du parent ou du tuteur
Lien avec l’enfant
Date
Signature du parent ou du tuteur
Lien avec l’enfant
Date
Un formulaire par établissement est nécessaire
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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Impact des déficits sensori-moteurs sur les comportements adaptatifs des enfants d’âge scolaire présentant un trouble du
spectre autistique de haut niveau (TSA-HN) en comparaison avec des enfants présentant un trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
Autorisation de filmer votre enfant lors de
l’évaluation ADOS (Autism Diagnostic Observation Schedule)
Nom et Prénom de l’enfant
Les chercheurs nous ont expliqué les objectifs et le déroulement de l’évaluation auquel notre
enfant qui présente un TSA-HN participera.
Par
la
autorisons
présente,
nous,
soussigné(e)
_______________________________________________
______________________________
ergothérapeute,
à
filmer
l’évaluation
des
comportements autistiques «Autism Diagnostic Observation Schedule» (ADOS) qui se déroulera dans
les locaux du CHAU – Hôtel-Dieu de Lévis, dans le cadre du présent projet de recherche.
Cette vidéo sera visionnée uniquement par les membres de l’équipe de recherche et sera conservée
dans un classeur sous clé au centre de recherche située à l’Hôtel-Dieu de Lévis à moins que vous
consentiez à ce que celle-ci soit utilisée à d’autre fin.
J’autorise que l’enregistrement vidéo de mon enfant soit utilisé pour des activités d’enseignement
Oui

Non

Initiales ________
J’autorise que l’enregistrement vidéo de mon enfant soit utilisé pour des activités de recherche
Oui

Non

Initiales ________
_______________________________
Signature du parent ou du tuteur
_____________________
Lien avec l’enfant
________________
Date
_______________________________
Signature du parent ou du tuteur
_____________________
Lien avec l’enfant
________________
Date
Date de la version : 2009-06-26
Initiales du participant :
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