Entre Nous Communauté chrétienne Saint -Maxime Volume XL Automne 2012 Billet Grande fierté mais aussi besoin d’une “nouvelle évangélisation” Dans ce numéro, vous allez constater avec une grande fierté (tout à fait légitime) que les communautés chrétiennes catholiques à travers le monde (Brésil, Hongrie, Cameroun, Chili, Liban...) ont manifesté beaucoup d’ingéniosité et de talent pour s’exprimer dans toutes leurs célébrations de façon originale selon leur bagage culturel propre. Que ce soit au Brésil avec une plus grande place à la musique et une célébration plus longue; en Hongrie où l’on honore tellement Marie, qu’à la fin de chaque messe, on chante pour Elle; au Chili où “le passage d’enfant à jeune femme de la quinceañera (celle qui célèbre ses 15 ans) est commémoré tout d’abord par une messe en son honneur”; ou encore en Égypte dans le rite melkite grec catholique où “la messe est célébrée en trois langues : l’arabe, le français et le grec”; aussi au Cameroun où “tous les soirs, il y a une veillée de prières et de recueillement dans le domicile du défunt...dans un réel esprit de solidarité qui se prolonge jusqu’à l’enterrement et aux funérailles”. Sommaire Or, ce ne sont que quelques exemples... parmi bien d’autres dans le riche héritage de nos communautés chrétiennes à travers le monde. Bien sûr, il faut aussi être conscients que “l’Église n’a pas été capable de transmettre les valeurs chrétiennes aux jeunes immergés dans une culture qui est contraire aux valeurs évangéliques” (Coin Lecture). Or, il s’agit de notre relève...nous ne serons pas toujours là! D’où la nécessité incontournable d’une “nouvelle évangélisation”, décidée par Benoît XVI et étudiée en Synode des évêques … Espérons que le Saint-Esprit soufflera bien fort au coeur de cette vénérable assemblée... En terminant, plusieurs questions se posent dont celle-ci : “Croyez-vous que certaines de leurs pratiques peuvent nous inspirer?” L’équipe de l’Entre Nous vous souhaite une très bonne lecture en espérant que ça alimentera une réflexion de même niveau. Pierre Palardy Page Célébrations : Liban 2 Belle Quinceañera 3 La Providence 4 La pratique religieuse au Brésil 5 Poème 5 Conversion d’Alphonse Ratisbonne 6 Le rite melkite grec catholique en Égypte 7 Coin Lectures 7 Célébrations : Hongrie 8 Funérailles au Cameroun ouest (feuille flottante) Pourquoi un synode sur la nouvelle évangélisation? (feuille flottante) Note Les opinions exprimées dans les articles publiés dans l’Entre Nous n’engagent que leurs auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par le comité de rédaction. 2 Célébrations Catholiques du monde Dans notre pays "Le Liban", les célébrations religieuses chrétiennes avaient toutes sans exception, leur importance et leur joie. Nous les attendions impatiemment, parce qu'elles brisent le rythme des jours et nous rapprochent de notre Dieu. Chaque occasion était spéciale. J'aimerais parler en particulier du dimanche des Rameaux et de nos coutumes, ensuite enchaîner avec celui de Pâques. Dimanche des Rameaux: la veille, le samedi, on préparait nos beaux habits, nos grandes bougies de toutes les couleurs, décorées de branches d'oliviers ou de Palmiers, attachées avec des rubans blancs. Le dimanche matin, toute la famille se réveillait tôt pour se préparer à ce grand jour. Maman prenait soin de nous habiller et de nous coiffer. Les parents et amis y participaient. Ils venaient pour aider papa à porter les enfants sur les épaules avec leurs lourdes bougies. Tout Le monde se rendait à l’église. Après une messe très brève à cause de l'impatience des enfants, commençait la procession qui se faisait dans les rues du quartier entourant l'église. La joie envahissait les cœurs des petits, portés confortablement par leurs parents, et ceux des grands grâce au rapprochement des membres de la communauté et au sentiment fraternel qui règne en ce jour. Le dimanche des Rameaux terminé, on commençait à préparer Pâques (coloration des œufs, préparation de la pâtisserie, etc.) Les devoirs religieux prenaient place: lavement des pieds, chemin de la croix, visite de 7 églises, une marche fatigante comme pour souffrir avec Jésus pour qu'ensuite éclate de joie le jour de la Résurrection. Pour la célébration eucharistique de Pâques, notre coutume était de communier à jeun, par respect pour le corps et le sang de Celui qui a donné sa vie pour nous sauver. C'était une fête de prières et de chants en l'honneur de ce sacrement. J'aimerais écrire quelques lignes d'un chant qui est encore gravé dans ma mémoire: Dieu caché, je vous adore en ce sacrement. Je ne vois qu'un peu de pain, mais je crois pourtant. Qui pourrait douter de vous, Maitre Souverain, Quand ce corps nous fut donné de vos propres mains. Sur la croix vous êtes mort, pour me racheter En payant pour mes péchés, de votre corps sacré....... Prière: Que Le Seigneur ravive en nous la foi, le bonheur et le sens de toutes les célébrations des fêtes chrétiennes. Amen! Gladys Chahwan 3 Ma belle Quinceañera En Amérique latine, les 15 ans d’une jeune fille sont soulignés de manière très spéciale, surtout au sein d’une famille catholique, puisque l’événement fait référence à l’âge qu’avait la Vierge Marie lorsque l’ange Gabriel lui a annoncé qu’elle donnerait naissance à Jésus. Dans plusieurs pays, notamment au Mexique, ce passage d’enfant à jeune femme de la quinceañera (ce qui veut littéralement dire « celle qui célèbre ses 15 ans ») est commémoré tout d’abord par une messe en son honneur, durant laquelle on rend aussi hommage à la Vierge Marie (un bouquet de fleurs est normalement déposé aux pieds de la statue de la Vierge). La messe est suivie d’une réception (avec repas, musique, danse, etc.) qui prend parfois des allures de grand bal. Dans mon pays d’origine, le Chili, bien que célébrés de manière plus sobre, les 15 ans d’une jeune fille sont tout aussi importants. On les fête le plus souvent en compagnie de la famille très proche, y compris parrain et marraine de baptême, et on demande parfois une bénédiction spéciale pour la jeune fille durant la messe du dimanche. Cette année, cette célébration traditionnelle prend une tournure bien spéciale pour moi, puisque ma chère Elsa Marina, que plusieurs d’entre vous connaissent, aura ses 15 ans au mois d’octobre prochain. C’est d’autant plus spécial et émouvant de voir son enthousiasme à l’égard de cette célébration qui approche à grands pas et fait partie intégrante de son héritage culturel. Je profite donc de ces quelques lignes pour souhaiter à ma belle quinceañera beaucoup de bonheur dans cette nouvelle étape de sa vie personnelle et spirituelle et j’espère que nous aurons l’occasion de souligner cette fête « entre nous » à Saint-Maxime ! Magdalena Yanez - 8 septembre 2012 REMERCIEMENTS Votre équipe du Journal Entre Nous Jean Berlinguette, Jocelyne Cliche Francine Décary Thurber (mise en page) Pierre Palardy (correcteur) À votre service L’équipe de l’Entre Nous remercie chaleureusement celles et ceux qui ont collaboré à ce numéro. Il est riche grâce à votre participation. BRAVO ! 4 La Providence Croyez-vous en la Providence? La définition que Wikipédia nous donne est: ‘La Providence est l'action de Dieu dans le monde, des moindres petites choses jusqu'aux grands événements.’ Moi j’y crois à l’action de Dieu dans ma vie. Laissez-moi vous compter une histoire qui m’est arrivée. Je venais de louer un nouveau modèle d’auto, et une lumière rouge s’allumait tout le temps pendant que je conduisais mais s’éteignait une fois arrivé au concessionnaire. J’étais comme le garçon qui criait au loup. Il n’y avait pas de loup (lumière rouge) une fois arrivé au concessionnaire. J’ai demandé l’aide de Jésus, et une semaine plus tard, le concessionnaire m’appelait pour me changer une composante électronique. La providence se fait selon la volonté de Dieu, et non pas selon la volonté humaine. Une prière pour demander la providence : Jésus, j’ai besoin de toi, j’ai confiance en toi, et que cela se fasse selon ta volonté. Voici quelques versets bibliques qui nous expliquent la providence: LA PROVIDENCE DE DIEU PSAUME 23 « 23 L’Éternel est mon berger ; je ne manquerai de rien. 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles... « 1 Dans ma détresse, c’est à l’Éternel que je crie, et il m’exauce. » (Psaume 120, 1) « 9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? 10 Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? » Et Jésus ajoute avec une logique désarmante : « 11 Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. » (Matthieu 7, 9-11) Dans le huitième chapitre de l’épître aux Romains, au verset 28, il prononce cette phrase qui révèle si bien les voies de Dieu : « 28 Nous savons du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Dans le chapitre 8 de l’épître aux Romains, l’apôtre Paul affirme encore une fois, d’une manière extraordinairement exaltante, sa confiance, son assurance en la force de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Écoutez…« 35 Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Serace la tribulation, ou L’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? 36 selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. 37 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38 Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, 39 ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8, 35-39), Frédéric Furfaro 5 La pratique religieuse au Brésil en regard de celle du Québec Le Brésil, pays de l’exubérance et de la joie de vivre est aussi marqué par une grande foi et pratique religieuse. C’est le pays où l’on retrouve le plus de catholiques dans le monde. J’ai eu le privilège de faire là-bas un pèlerinage qui m’a permis de participer à des célébrations religieuses dans diverses paroisses et divers lieux de pèlerinage catholiques. J’ai beaucoup aimé la ferveur religieuse des Brésiliens et leur grande expressivité. Ils chantent énormément, ils sont actifs et participent autant que possible. J’ai particulièrement été interpellée par leur grand respect de l’Eucharistie. Avant la communion, les personnes désignées vont chercher les Saintes Espèces en procession solennelle, vêtues de vêtements spéciaux un peu semblables à ce que portaient les servants de messe autrefois chez nous. Certains portent des cierges allumés. Une douce musique les accompagne. Ainsi, il est plus facile de ressentir la présence du Christ et de vibrer à la grandeur de l’Eucharistie. La Parole de Dieu est aussi considérée avec beaucoup de respect. De chaque côté de l’ambon, des servants tiennent un cierge allumé. Après une proclamation de la Parole, il y a eu des applaudissements. Dieu doit vraiment être heureux de l’honneur qu’on rend à Son Évangile. Chez les Brésiliens, la musique occupe beaucoup de place dans les célébrations; même la semaine, l’orgue est souvent présent. Le dimanche, la messe dure facilement de 1 heure 30 à 2 heures et la semaine ¾ d’heure. Ils ne semblent pas pressés de quitter. A Rio, j’ai vu en semaine des classes d’enfants venir à l’église emmenés par leurs professeurs. Le Père Marcelo Rossi, véritable étoile, réunit des milliers de personnes qui viennent pour participer à des messes qu’il anime. Croyez-vous que certaines de leurs pratiques peuvent nous inspirer? J’ai été touchée de leur amour de Dieu, de Marie et de la fraternité entre eux, qu’ils expriment si bien dans leurs célébrations religieuses. Jocelyne Cliche 6 LA CONVERSION D’ALPHONSE RATISBONNE 20 Janvier 1842 Cette fameuse et dramatique histoire de la conversion de Marie Alphonse Ratisbonne est due à l’intercession de Notre Dame et de la médaille miraculeuse. Alphonse était Autrichien, juif et bien riche. Mais il détestait les catholiques et tout ce Ratisbonne qui concernait l’Église catholique. Cette haine était causée par la conversion de son frère ainé Théodore qui est même devenu un prêtre catholique. Alphonse n’a jamais pardonné cela à son frère et accusait l’Église de l’avoir ensorcelé. Avant de se marier à une jeune juive en Autriche, Alphonse désirait se rendre à Malte. Inutile de mentionner qu’il n’arriva jamais à cette destination; mais par contre, le destin l’amena dans la ville qu’il détestait le plus : ROME. C’est là qu’il fit connaissance malgré lui avec un prêtre catholique du nom de Baron Bussières. À la suite de rudes arguments avec lui, il accepta, en cranant, de porter la médaille miraculeuse de Marie. Puis le destin le mit en contact avec le comte de la Ferronays au cours d’un dîner à Rome. Le lendemain, le comte se rendit à l’église et récita 20 chapelets pour la conversion du Juif récalcitrant, et en rentrant chez lui, il mourut le même jour. Ratisbonne voulut quitter Rome, mais Bussières l’en empêcha et lui demanda de l’accompagner à l’église St-André pour préparer les funérailles du comte. Pendant que Bussières était à la sacristie, Ratisbonne voulut sortir de l’église et se dirigea vers la porte. C’est alors qu’il vit un énorme chien noir qui lui bloquait le passage. Il s’arrêta, figé, ne pouvant plus bouger. Soudainement le chien disparut, et dans une lumière aveuglante, Ratisbonne vit MARIE dans la même pose que sur la médaille miraculeuse qu’il avait encore autour du cou. Marie ne prononça pas un mot, mais Ratisbonne avait tout compris. La vision ne dura que quelques minutes. Quand Bussières sortit de la sacristie, il vit Ratisbonne à genoux, qui demandait qu’on le baptise immédiatement. Il fut baptisé, reçut la communion et la confirmation. Il devint prêtre catholique et prit le nom de Marie Alphonse Ratisbonne. Il rejoint ensuite son frère à Jérusalem et fonda avec lui l’ordre des «Sœurs de Notre Dame de Sion» qui ont pour objectif l’évangélisation et la conversion des juifs. Il acheta aussi l’endroit connu «l’Ecce Homo» sur la via Dolorosa où Ponce Pilate avait montré Jésus aux juifs avant de le condamner. Il mourut le 10 Janvier Ratisbonne après sa 1884. conversion Armand Gargoura. *Traduit du site anglais : Apparitions-of-our-Lady.com 7 LE RITE MELKITE GREC CATHOLIQUE EN EGYPTE C’est le rite byzantin qui date de l’Empire Romain d’Orient dont la capitale était Constantinople. La messe est célébrée en trois langues : l’arabe, le français et le grec. On répond aux nombreuses demandes récitées par le célébrant, par Kyrie Eleis on ou Christ Eleis on. Le Notre Père est récité en arabe, et la messe, en général, suit exactement les mêmes éléments que la messe catholique. La communion est distribuée aux fidèles sous la forme d’un petit carré de pain imbibé du vin consacré, ainsi on communie sous les deux espèces. Tout près de notre école, à Alexandrie, se trouve une église latine, dirigée par les Pères franciscains. Elle possédait des cloches qui tintaient à midi pour l’Angélus et appelaient les fidèles pour la messe du dimanche. Mais il y avait un peu plus loin, une mosquée. Un jour le roi Farouk est venu prier dans cette mosquée et à midi juste, les cloches ont sonné pour l’Angélus; ce qui a dérangé le monarque dans sa méditation. Le lendemain, on est venu enlever les cloches et plus jamais on ne les a entendues. Malheureusement, de nos jours, si ça arrivait, on détruirait l’église en entier ou on la brûlerait. Armand Gargoura Coin Lectures Qu’est-ce que la nouvelle évangélisation ? par Frédéric Manns aux Éditions Bayard, 2012, 186 pages Frédéric Manns est père franciscain, exégète et spécialiste du Nouveau Testament néotestamentaire. Il vit et enseigne à Jérusalem En 2012 se tiendra la 13e assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur la nouvelle évangélisation, décidée par Benoît XVI. Frédéric Manns propose ici une stimulante réflexion sur l'annonce de la Parole dans un monde en crise et en pleine évolution. Il donne les repères fondamentaux d'une genèse éclairante de cette annonce dans la Bible et toute l'histoire de l'Église. Chaque génération se doit d'inventer de nouvelles formes d'évangélisation. Extrait du livre : Dans beaucoup d’endroits l’Église catholique est devenue minoritaire. Elle n’a pas été capable de transmettre les valeurs chrétiennes aux jeunes immergés dans une culture qui est contraire aux valeurs évangéliques. Les JMJ qui rassemblent des milliers de jeunes dans une grande célébration tendent à transmettre le catéchisme de l’Église catholique plus que les Évangiles. L’Église a besoin de retrouver sa mémoire si elle veut récupérer son identité et son dynamisme…Une crise purificatrice après tout peut être l’annonce d’un nouveau départ…La grandeur du judaïsme et de l’islam est sans conteste de dénoncer l’idolâtrie. La grandeur du christianisme est de rappeler que Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse être divinisé. Ensemble les trois religions abrahamiques dénoncent la prétention de l’homme à se faire Dieu. S’il est vrai que Dieu est à l’œuvre dans toute vie humaine, le dialogue ne peut qu’apporter un enrichissement réciproque. Il reste que l’obstacle majeur au dialogue est l’ignorance. Texte préparé et présenté par Francine Décary Thurber qui vous en recommande la lecture. 8 Basilique St-Étienne, Budapest Étienne Ier Pourquoi un synode sur la nouvelle évangélisation? Du 7 au 28 octobre 2012, les évêques du monde entier se réunissent en synode, à Rome, pour débattre de la transmission de la foi chrétienne qui constitue un des grands défis de l’Église. Cette réflexion sera soutenue par l’«Année de la Foi » qui débute le 11 octobre 2012 et se termine le 24 novembre 2013. Ce synode est une excellente occasion d’analyses, de partages et d’actions qui aidera les pasteurs et les Églises locales. Le document du synode des évêques « Instrumentum Laboris » regroupe 4 chapitres importants : Jésus-Christ, Évangile de Dieu pour l’homme, le temps d’une nouvelle évangélisation, transmettre la foi et raviver l’action pastorale. On constate que pour beaucoup de chrétiens qui continuent de faire baptiser leur enfant, la foi n’est plus la foi vivante qui engage la vie à une pratique personnelle des signes de la vie chrétienne. Ils se contentent de 4 étapes « charnières » de la vie chrétienne : le baptême, la confirmation, le mariage et les funérailles. La pratique lors des temps forts de l’année liturgique (Noël, Pâques) demeure encore mais elle diminue beaucoup. Évangéliser, c’est proclamer une bonne nouvelle capable de changer la vie de ceux qui en reçoivent l’annonce. Les efforts d’évangélisation plafonnent. Il faut donc une nouvelle évangélisation : nouvelle parce qu’il faut la refaire, en un monde qui a oublié sa foi traditionnelle; nouvelle parce que le monde a changé et que les méthodes ou les chemins d’autrefois ne cadrent plus avec le monde d’aujourd’hui. En raison de la diminution significative du nombre des prêtres, des religieux et religieuses, cette évangélisation sera le fait des chrétiens laïcs témoignant de leur foi dans leur vie quotidienne, dans leur travail, dans leur entourage, dans leur engagement public ou ecclésial. Le rôle des prêtres et religieux sera de les animer spirituellement. Elle sera aussi l’œuvre de nouveaux Mouvements d’Église fondés, animés et dirigés par des laïcs. Le Pape Jean-Paul II le disait : « La nouvelle évangélisation est un défi lancé à tous les chrétiens, pour qu’ils annoncent la foi qu’ils ont reçue et dont ils vivent, et que sans doute, tant d’hommes et de femmes attendent confusément. Sans oublier que la nouvelle évangélisation demande que chacun commence à se « réévangéliser » lui-même » (Jean-Paul II Rome - Pentecôte 1998). Jean Berlinguette – 11 septembre 2012 Logo Synodal