TPE Savants et science, hier et aujourd`hui Les groupes sanguins.

TPE
Savants et science, hier et aujourd'hui
Les groupes
sanguins.
JAECK JEREMY 1
ère
S3
Introduction :
Chaque année, 500 000 malades sont transfusés en France. Malheureusement, ce chiffre
augmente tous les ans. Il faut donc de plus en plus de donneur de sang. Mais qu’est-ce que le
sang ? Le sang est un tissu liquide, transpor dans notre corps grâce aux vaisseaux
sanguins. Il est composé de globules rouges, qui oxygènent le corps ; de globules blancs, qui
défendent le corps ; ainsi que de plaquettes qui empêchent les hémorragies.
Il existe plusieurs types de groupes sanguins : le groupe A, le B, le AB et le O.
Qu’est ce que les groupes sanguins et en quoi sont
ils utiles ?
I) Les groupes sanguins
A) Biographie de Karl Landsteiner et découverte des systèmes ABO et
Rhésus.
Karl Landsteiner est en 1868 à Vienne. Alors qu’il n’avait que 6 ans, son père, un grand
journaliste meure. Plus tard, il commença des études de médecine à l’université de Vienne
et obtient son diplôme en 1891. Lors de ses études, il commence des recherches en
biochimie ; pour ensuite approfondir ses connaissances en chimie, il passe 5 ans dans un
laboratoire de Zurich, puis de Munich. En 1896, il devient assistant à l’institut de l’hygiène
de Vienne. A cette époque il s’intéresse au système immunitaire et aux anticorps.
Karl Landsteiner dans son laboratoire
En 1900 il observe que si l’on mélange le sang de deux personnes différentes, on pouvait
voir une agglutination des globules rouges et quelques fois le sang se mélangeait
normalement. Il explique alors les nombreux accidents transfusionnels survenus
jusqu’alors. L’agglutination est en fait le résultat d’une réaction immunitaire entre les
antigènes portés par les globules rouges de l’une des personnes et des anticorps contenu
dans le sérum* de la deuxième personne. Deux antigènes sont alors reconnus à la surface
des globules rouges : l’antigène A et l’antigène B. « Tout sujet possède dans son sérum les
anticorps correspondant aux antigènes absent de ses globules rouges » en conclura
Landsteiner. Grâce à cette découverte, le sang humain put être classé en quatre groupes :
A, B, AB et O (O étant le groupes où les globules rouges ne présentent aucun antigène à sa
surface.). Ce système fut appelé tout simplement système ABO. Cette découverte permit
à Karl Landsteiner d’obtenir le prix Nobel de médecine en 1930.
En 1919, suite au démantèlement de l’empire Austro-hongrois, Landsteiner obtient une
nomination à l’université de La Haye. Puis, l’institut Rockfeller situé à New York propose un
poste au chercheur, il saute sur l’occasion, la situation des juifs en Europe devenant de
plus en plus difficile et devient citoyen Américain. Là-bas il continue ses recherches sur
l’immunologie, étant donné que les transfusions étaient toujours à risque. En 1939, il
assiste à un accident transfusionnel en compagnie de Philippe Lévine, alors que la femme
était du même groupe sanguin que sont donneur.
Il observe dans le sang de la femme un nouvel anticorps : le facteur Rhésus. La femme
est Rh-, son mari (le donneur) est Rh+ et le fœtus que portait la mère était du même
groupe que son père, il a donc sensibilisé sa mère durant la grossesse et lorsqu’elle à reçu
le sang de son mari, elle à développé des anticorps anti-Rhésus, d’où l’accident
transfusionnel. Pour la petite histoire, le nom « Rhésus » est donné alors que Landsteiner
immunise des lapins avec du sang de macaques de race Rhésus.
Le singe rhésus
Un deuxième groupe sanguin était trouvé : le système Rhésus.
En 1943, Landsteiner meurt d’une mort digne d’un scientifique : une crise cardiaque dans
son laboratoire, pipette à la main.
L’OMS choisi le 14 juin, jour de sa naissance comme journée internationale de don du sang
L’Autriche l’honorera en mettant son portrait sur les billets de 1000 schillings autrichien.
Billet de 1000 schillings autrichien
B) Le système ABO
Dans notre sang sont présent des globules rouges. Appelés aussi hématies, c’est grâce à eux
que le dioxygène est transporté à travers notre corps. Sur chaque hématie de notre corps
sont disposés des molécules de nature glycoprotéique appelés ici agglutinogènes.
Il existe deux types d’agglutinogènes : les agglutinogènes A et les B.
Si nos hématies possèdent des agglutinogènes A, nous sommes du groupe A.
Si nos hématies possèdent des agglutinogènes B, nous sommes du groupe B.
Si nos hématies possèdent des agglutinogènes A et B, nous sommes du groupe AB.
Et enfin si nos hématies ne possèdent aucun agglutinogène, nous sommes du groupe O.
Une hématie du groupe A possède des agglutinogènes A
Une hématie du groupe B possède des agglutinogènes B
Une hématie du groupe AB possède des agglutinogènes A et B
Une hématie du groupe O ne possède pas d’agglutinogène
Avec chaque antigène fonctionne forcément un anticorps. Ces anticorps sont appelés
agglutinine.
Tout comme les agglutinogènes, il en existe deux types : les a et les b. L’agglutinine inverse à
l’agglutinogène sera toujours présente dans le sang. Par exemple, une personne de groupe A
possède des agglutinines b, une personne de groupe O possédera les deux agglutinines. Une
agglutinine possède plusieurs sites complémentaires à un agglutinogène, de sorte que si des
agglutinines A sont mises en contact avec des agglutinogènes A, il se forme un gros amas de
globule rouge, comme celui qu’avait remarqué Karl Landsteiner.
Le groupe A fabrique des agglutinines b
Le groupe B fabrique des agglutinines a
Le groupe AB ne fabrique aucune agglutinine et le groupe O fabrique les deux.
C) Le système Rhésus
Le système rhésus est un groupe sanguin plus simple à comprendre.
En effet il ne fait entrer en jeu qu’un antigène : l’antigène Rh.
On est Rhésus positif ou Rh+ si l’on possède l’antigène Rh à la surface de ses hématies. On
est Rhésus négatif ou Rh- si l’on ne possède pas cet antigène.
Il n’y a normalement pas d’anticorps anti-Rhésus naturellement présent dans le sang, sauf
dans le cas une personne Rh- recevait accidentellement du sang Rh+. Ceci ne provoque de
dommage directement, mais il faut éviter de lui redonner du sang Rh+ au risque d’un accident
transfusionnel. Autre cas de production d’anticorps anti-Rh : si une mère Rh- porte un enfant
Rh+ de père Rh+, la mère produit alors des anticorps anti-Rh. Contrairement au premier cas,
ce cas est plus grave. En effet, cela provoque une maladie hémolytique du nouveau-né (une
destruction des globules rouges par les anticorps de la mère). Cette maladie frappait souvent
les deuxièmes ou troisième nés d’une mère Rh- et d’un père Rh+, qui conduisait à la mort de
l’enfant dès sa naissance. La fréquence et la gravité de cette maladie ont été largement
réduites par le dépistage d’anticorps anti-Rh chez les femmes Rh- enceintes. On soignait
d’abord cette maladie par le remplacement total du sang du nouveau-né dès la naissance.
Aujourd’hui on la prévient en détruisant les anticorps anti-Rh de la mère.
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