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Actualités
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; N
Malgré la réputation de grand dévoreur qui
l’accompagne, le trou noir qui siège au cœur de notre
galaxie ne fait pas si souvent ripaille. Son dernier gros
banquet remonte à au moins 50 ans, selon des
c
hercheurs qui ont traqué les échos de ce repas à l’aide
du télescope spatial Chandra.
Depuis plusieurs années les astrophysiciens surveillent
de près le régime alimentaire de Sagittarius A* (SgrA*),
le trou noir qui se situe au cœur de notre galaxie.
Lors
que le trou noir avale de la matière, un jet de rayons
X est émis et chauffe les gaz qui entoure la région
centrale de SgrA*. Des jets modérés ont ainsi été
enregistrés par le télescope Chandra ces dernières
années mais rien qui témoigne d’un gros repas.
Pour remonter dans le temps, Michael Muno (Caltech,
USA)et ses collègues ont étudié les lueurs qui éclairent
les nuages de gaz sit
ués près du trou noir et ont
retrouvé l’écho d’un jet de rayons X qui s’est produit il y
a une cinquantaine d’années.
Au moment où le trou noir a avalé une grosse quantité
de matière, vraisemblablement équivalente à la masse
de Mercure, les nuages de gaz o
plus lumineux qu’ils ne le sont actuellement, expliquent
les chercheurs. C’est une lumière beaucoup plus
modeste que Chandra a détectée mais dont les
variations correspondent aux vestiges laissés par le jet
de rayons X. Il y a 50 ans, l
disposaient pas d’instruments capables de repérer un
tel événement. En revanche, si un autre festin s’était
produit récemment au cœur de SgrA*, nul doute qu’il
aurait été détecté par les satellites en place.
Ces travaux ont été présentés
congrès de la Société américaine d’astronomie (AAS)
et seront bientôt publiés dans les
Letters.
C.D.
Sciences et Avenir.com
;N
Les astrophysiciens n’ont pas toujours besoin de
regarder très loin dans l’univers pour découvrir des
choses étonnantes. Le voisinage de la Voie lactée
réserve encore des surprises. Ainsi une équipe annonce
que le Petit et le Gran
d Nuage de Magellan, deux
galaxies voisines, ne feraient peut-
D’autres chercheurs ont détecté de nouvelles galaxies
naines en orbite autour de la Voie lactée.
isibles dans le ciel de l’hémisphère sud, le Grand
Nuage de Magellan et le Petit Nuage de Magellan sont
les deux plus proches voisines de la Voie lactée. Ces
deux galaxies sont situées à 160.000 années lumière de
la Terre. Selon l’équipe de Nitya Kallivayalil (Harvard
Smithsonian Center for Astrophysics, USA), les deux
galaxies se déplacent beaucoup plus vite qu’on ne
pensait.
Les chercheurs ont utilisé le télescope Hubble pour
mesurer le mouvement propre des deux Nuages. En la
combinant à leur vitesse radiale, ils ont obtenu une
vitesse de déplacement dans l’univers de 378
km/seconde pour le Grand Nuage et de 30
Petit Nuage.
Les chercheurs apportent deux explications
: soit la Voie lactée est plus massive que prévu et elle
retient les deux galaxies voisines ; soit les deux Nuages
s’échapperont de la zone d’influence de la
dans quelques milliards d’années.
Daniel Zucker, astrophysicien à l’Université britannique
de Cambridge, s’est lui
intéressé aux petites galaxies
qui tournent en orbite autour de notre galaxie.
La théorie prédit qu’il en existe une centaine. Pour
l’instant seule une douzaine a été détectée. Zucker et
ses collègues viennent en ajouter sept à la liste,
découvertes grâce
au Sloan Digital Sky Survey, un
programme qui passe une portion du ciel au crible. Ces
sept galaxies compagnons sont encore plus petites
que les précédentes, certaines semblent être à la limite
de la désintégration, sous l’influence de la Voie lactée.
Ces
travaux ont été présentés lors du congrès de la
Société américaine d’astronomie qui s’est tenue début
janvier à Seattle, aux Etats
-Unis.
Grand Nuage de Magellan. (CfA)
Les variations
lumineuses des
nuages de gaz
(ellipses blanches)
témoignent du
dernier gros repas
du trou noir de la
Voie lactée.
(NASA/CXC/Caltech
/M.Muno et al.)