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table sur des pertes immobilières de l’ordre de 180Mds€ (le solde étant principalement sur les PME et les grandes 
entreprises avec des hypothèses qui nous paraissent conservatrices, notamment sur les grandes entreprises). 
Une comparaison avec l’Irlande  est  également intéressante : l’excès de  construction  en  Irlande  était d’environ 
55% du PIB (2008) et les pertes cumulées sur trois ans autour de  40% du PIB. Transposer ces chiffres au cas 
espagnol donne une estimation de 276Mds€, très proche de l’estimation d’Oliver Wyman. 
 
 
 Provisions déjà passées 
Ce nombre est une donnée factuelle. 
 
 
 Garanties données 
8Mds€. Le principal objet des stress tests est de mesurer l’impact des besoins en capital bancaire sur les finances 
publiques. Il  n’est donc pas pertinent  de  retirer,  comme le fait le rapport,  les  garanties publiques des  besoins 
globaux de couverture des pertes. Nous avons donc supprimé les garanties du calcul. 
 
 
 Profits futurs 2012 – 2014 
Les pertes futures sont  en grande partie absorbées par les profits futurs des établissements. C’est là une zone 
d’aléa important, car dans une situation de crise aigüe c’est la viabilité même des établissements qui seraient mise 
à mal et donc nécessairement leur capacité à dégager des profits futurs. Toutefois, si l’on excepte les scénarios de 
faillite, les propositions d’Oliver Wyman paraissent raisonnables et les haircuts proposés sur les revenus actuels 
des établissements suffisamment conservateurs. Ces chiffres ne seraient sans doute remis en cause que par une 
accélération massive de la fuite des dépôts ou une sortie de la zone Euro. 
 
 
 Excès de capital  
Ce poste comprend les effets du deleveraging bancaire et l’excès de capital par rapport au ratio minimum requis, 
9% dans le scénario de base et 6% dans le scénario adverse. C’est sur ce poste que le rapport souffre de manques 
méthodologiques  :  nous  pensons  que  le  deleveraging,  pour  les  banques  en  difficulté,  (i.e.  pas  les  ventes  par 
Santander de certaines de ses filiales étrangères rentables) sera très difficile à réaliser et que dans un scénario de 
crise, les banques seront tenues de respecter un ratio de 9%, pas de 6%. Nous avons donc retraité les chiffres en 
conséquence. 
 
 
 Effet fiscal 
Nous avons supprimé les effets fiscaux pour deux raisons. D’une part, les impôts différés actifs sont la forme la 
plus « faible » de capital et devraient disparaitre progressivement dans Bâle III. D’autre part, à nouveau, l’objectif 
est  d’estimer  l’impact  sur  les  finances  publiques  espagnoles  des  besoins  en  capital  des  banques.  Prendre  en 
compte l’impôt reviendrait à déshabiller Paul pour habiller Jacques. 
 
 
 
Ces effets pris en compte, nous parvenons à un besoin de 82Mds€, qui pourrait monter à 85-90Mds€ avec des 
hypothèses de pertes  plus conservatrices.  Certaines banques  qui  passaient  les stress tests  (par exemple BBVA 
pour 2.8Mds€) ne les passent plus et certaines banques qui pourraient a priori combler le manque sur les marchés 
(Popular) ne pourraient plus le faire avec cette méthodologie. 
 
 
Il n’en reste pas moins que le résultat est proche de celui obtenu par Oliver Wyman et confirme la principale 
conclusion de cette étude : le montant total reste en deçà du seuil de 100Mds€ fixé dans le programme établi avec 
la Troïka pour la recapitalisation du secteur bancaire espagnol.