Document non contractuel, strictement limité à l’usage privé du destinataire, les informations fournies dans ce document proviennent de sources dignes de foi mais
ne peuvent être garanties. Les appréciations formulées reflètent notre opinion à la date de publication et sont donc susceptibles d’être révisées ultérieurement.
Axiom Alternative Investments – 63, rue La Boétie – 75008 Paris – Tel : +33 1 44 69 43 90 – contact@axiom-ai.com
www.axiom-ai.com 2
table sur des pertes immobilières de l’ordre de 180Mds€ (le solde étant principalement sur les PME et les grandes
entreprises avec des hypothèses qui nous paraissent conservatrices, notamment sur les grandes entreprises).
Une comparaison avec l’Irlande est également intéressante : l’excès de construction en Irlande était d’environ
55% du PIB (2008) et les pertes cumulées sur trois ans autour de 40% du PIB. Transposer ces chiffres au cas
espagnol donne une estimation de 276Mds€, très proche de l’estimation d’Oliver Wyman.
Provisions déjà passées
Ce nombre est une donnée factuelle.
Garanties données
8Mds€. Le principal objet des stress tests est de mesurer l’impact des besoins en capital bancaire sur les finances
publiques. Il n’est donc pas pertinent de retirer, comme le fait le rapport, les garanties publiques des besoins
globaux de couverture des pertes. Nous avons donc supprimé les garanties du calcul.
Profits futurs 2012 – 2014
Les pertes futures sont en grande partie absorbées par les profits futurs des établissements. C’est là une zone
d’aléa important, car dans une situation de crise aigüe c’est la viabilité même des établissements qui seraient mise
à mal et donc nécessairement leur capacité à dégager des profits futurs. Toutefois, si l’on excepte les scénarios de
faillite, les propositions d’Oliver Wyman paraissent raisonnables et les haircuts proposés sur les revenus actuels
des établissements suffisamment conservateurs. Ces chiffres ne seraient sans doute remis en cause que par une
accélération massive de la fuite des dépôts ou une sortie de la zone Euro.
Excès de capital
Ce poste comprend les effets du deleveraging bancaire et l’excès de capital par rapport au ratio minimum requis,
9% dans le scénario de base et 6% dans le scénario adverse. C’est sur ce poste que le rapport souffre de manques
méthodologiques : nous pensons que le deleveraging, pour les banques en difficulté, (i.e. pas les ventes par
Santander de certaines de ses filiales étrangères rentables) sera très difficile à réaliser et que dans un scénario de
crise, les banques seront tenues de respecter un ratio de 9%, pas de 6%. Nous avons donc retraité les chiffres en
conséquence.
Effet fiscal
Nous avons supprimé les effets fiscaux pour deux raisons. D’une part, les impôts différés actifs sont la forme la
plus « faible » de capital et devraient disparaitre progressivement dans Bâle III. D’autre part, à nouveau, l’objectif
est d’estimer l’impact sur les finances publiques espagnoles des besoins en capital des banques. Prendre en
compte l’impôt reviendrait à déshabiller Paul pour habiller Jacques.
Ces effets pris en compte, nous parvenons à un besoin de 82Mds€, qui pourrait monter à 85-90Mds€ avec des
hypothèses de pertes plus conservatrices. Certaines banques qui passaient les stress tests (par exemple BBVA
pour 2.8Mds€) ne les passent plus et certaines banques qui pourraient a priori combler le manque sur les marchés
(Popular) ne pourraient plus le faire avec cette méthodologie.
Il n’en reste pas moins que le résultat est proche de celui obtenu par Oliver Wyman et confirme la principale
conclusion de cette étude : le montant total reste en deçà du seuil de 100Mds€ fixé dans le programme établi avec
la Troïka pour la recapitalisation du secteur bancaire espagnol.