NOTICE 0905 – Parc Sévigné - Ministère de la Culture et de la

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Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975
Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975
0905 – Parc Sévigné
Notices monographiques
Notices monographiques
NOTICE
Contexte
Le groupe d’habitations est situé sur les terrains d’une ancienne
bastide du XVIII° siècle, la Magalone, dont le domaine a été
divisé par le boulevard Michelet et dont la partie la plus à l’ ouest
est occupée par la Cité Radieuse. La bastide était desservie,
depuis l’est, par une longue allée d’arbres qui deviendra un
élément organisateur du plan de masse. La confrontation
avec la Cité Radieuse est évidente, mais alors que l’essentiel
des réponses à ce vis-à-vis se fait par des immeubles cintrés
et isolés (Le Trioulet, La Verdière et le Brasilia), le plan masse
du parc Sévigné compose avec plusieurs types de bâtiments :
tours, barres et plaques sur une conception plus avancée de
l’espace.
En effet, si la Cité Radieuse, avec son monument monolithe,
n’entretient avec le sol qu’un rapport de séparation grâce aux
pilotis, le projet de Berthelot et Chrysochéris cherche à maintenir
une échelle proche avec les activités au sol. Soit en transformant
les pieds d’immeubles en soubassement de deux, trois étages,
soit en créant des socles plus étendus qui contiennent des
équipements urbains. L’ensemble constituant des galeries,
liaisons couvertes entre bâtiments, articulant les grands volumes
de la ville dense et les nappes de l’échelle proche.
Cette réflexion sur ces enchâssements de la ville dense a déjà
lieu à Manhattan où, en 1952, le Lever House de l’architecte
Gordon Burnshaft (S.O.M) étage une construction basse de deux
niveaux qui occupe entièrement la surface de l’îlot au-dessus
de laquelle émerge le gratte-ciel connu pour son mur-rideau
auto-lavable. En 1958, le SAS Royal Hôtel de Copenhague de
l’architecte Arne Jacobsen reprend ce schéma superposant la
nappe basse et la tour. Cette réalisation deviendra le modèle
du building à l’européenne, laissant envisager la cohabitation
de la ville dense moderne et de la ville historique. Dans les
compositions moins tenues par des contingences urbaines, les
nappes basses vont redessiner l’espace au sol, réordonner les
circulations indépendamment des masses bâties. Du reste, le
second projet d’implantation de la Cité Radieuse à Marseille
n’était-elle pas de ce côté du boulevard Michelet et Le Corbusier
n’envisageait-il pas de relier l’immeuble aux programmes
annexes et à l’alignement du boulevard par un réseau de galeries
et d’espaces couverts ?
Passée l’allée de la bastide, la composition de tour, barre, nappe
est généralisée, ce qui redessine l’espace au sol à partir d’un
vide central baptisé forum par les auteurs, et autour duquel se
distribuent les éléments d’un centre commercial comprenant
succursale de banque, restaurant, brasserie, pharmacie et
diverses alimentations. L’ensemble est bordé de circulations
couvertes et de galeries qui desservent à la fois commerces et
logements. Cette nappe qui réunit les principaux immeubles de
cette seconde tranche est aussi percée de patios et creusée
d’encoches qui éclairent les galeries. Jardins et surfaces dédiées
aux activités sportives sont largement représentés mais aussi
aire de spectacle ouverte, kiosque à musique ainsi qu’une église
qui ne sera jamais réalisée.
Les immeubles reprennent les schémas architecturaux de la
première tranche : les deux tours aux épannelages dégressifs
avec un double étage de superstructure en toiture, la grande
barre plus au nord avec un soubassement de deux et trois
niveaux variant selon la pente du terrain et dont les acrotères
restent à hauteur constante. Cette barre est aussi alignée avec
celle de l’opération voisine, La Cravache (1958, A. Devin) ce qui
indique la recherche d’une mise en place cohérente entre les
différents ensembles.
Les auteurs : André Chrysocheris
Jacques Berthelot
André Chrysocheris, architecte français, né en 1915 Istamboul.
Elève de Paul Tournon, diplôme en 1942.
Il est inscrit à l’ordre des architectes en 1953.
À Marseille, il a réalisé :
1955-57
1956-57
1957
1957-62
1958-61
1960
1962
Description
1964
1961-64
1963
1967
1971
1972
1972
1974
Le plan de masse compose trois tours sensiblement parallèles
au boulevard Michelet, 3 barres à l’équerre de cette direction
et plusieurs constructions basses en nappe, avec l’allée de
la bastide qui divise l’opération en deux phases. La première
tranche plus au sud s’organise dans la tension avec la courbure
de l’immeuble voisin, le Trioulet (1954 ; J. Rozan). Une tension
résolue par un plan en manivelle enchaînant une des tours, une
barre de plus de 150 m et une barrette en retour.
L’intervalle entre les deux opérations contient un axe frontal de
la Cité Radieuse ménageant un cône de vue sur celle-ci.
La barre est formée d’un soubassement de 3 ou 4 niveaux
selon les variations de la pente du terrain, surmontée dans sa
partie centrale par un immeuble de 17 étages. Si la structure
est la même pour les deux parties de l’immeuble, les façades
sont traitées différemment. Le soubassement systématise
l’expression de la structure, le corps de façade décrit une
division en quatre parties séparées par une travée de circulations
verticales et deux niveaux successifs. On notera encore que les
superstructures en toiture sont couvertes par des voûtains de
béton fermés par des claustras. Enfin la distribution se fait par
des coursives, le niveau des appartements se situant au-dessus
de celui de la circulation commune.
Immeuble d’habitation social rue d’Alger
Immeuble d’habitation ch. du Rouet
Immeuble d’habitation 46b bd C. Flammarion
Ensemble immobilier Beauvallon, Mazargues
Ensemble immobilier Parc Corot, Saint Just
Immeuble d’habitation social 139 av des Olives
Ensemble immobilier Le Goya av du Prado
avec B. Laville, N. Mazoyer et C. Zubiena
Immeuble d’habitation La Désirée, Le Cabot
Ensemble immobilier La Mongrane, Saint Just
Groupe d’habitation La Rouguière, Saint Marcel
Ensemble immobilier La Sauvagine, Saint Jérome
Immeuble d’habitation La Viste 2, Saint Louis
Immeuble d’habitation La Moularde, les Caillols
Immeubles d’habitation Le Collet des Comtes
Immeubles d’habitation, les Amarilis, N.D. Limite
Jacques Berthelot, 1908-1998, élève de Paul Tournon, sera
architecte d’opération sur la reconstruction du quai Cronstadt à
Toulon avec J. de Mailly. Il participera à la réalisation de plusieurs
résidences étudiantes à Saint-Charles (Gaston Berger) en 1965
et à la Timone (Lucien Cornil) en 1967.
Par ailleurs, il contribuera aussi au programme du Secteur
Industrialisé à Marseille pour les opérations de Consolat –
Mirabeau et de la Rouguière entre 1961 et 1963.
Références documentaires
Sources :
AD 165 W 896
AD 165 W 169
Base de donnée RCF
Revue Technique et Architecture N° 6 1962
Revue Architecture d’Aujourd’hui N° 104 1962
Revue Prado N° 2 1966
Patrimoine XX° siècle, architecture domestique,
N° Répertoire édition X : 0905, p 18. Date 2005
Rédaction & conception T. Durousseau, Arch . 2007
Désignation
Parc Sévigné & Nouveau Parc Sévigné, 38 rue Aviateur
Lebrix et avenue de la Magalone.
Quartier de Sainte-Marguerite. 13009.
Lambert 3 : latitude 3.06555 ; longitude 43.263
Accès : Métro 2 : Bougainville – Sainte-Marguerite
Bus 22 : Rd-Point Prado – Les Baumettes
Bus 46 : Sainte-Marguerite – Valmante
Propriétaire
Syndicat des copropriétaires. Conseil syndical de
gérance, 6 rue Carnavalet, 13009 ; 04 91 71 11 85
Programme
Ensemble de 1009 logements type Logéco.
Maître d’ouvrage : Zographos promoteur constructeur.
Ensemble de 7 immeubles, équipements médicosociaux, commerciaux et sportifs intégrés.
Dates , auteurs
Permis de Construire 1° tranche (Parc Sévigné) : 195761, 2° tranche (Nouveau Parc Sévigné) : 1961-63.
André Chrysocheris et Jacques Berthelot architectes
Entreprises Zographos.
Sainte-Marguerite, nord-ouest du IX° arrondissement.
Site
Entre Sainte-Marguerite et Sainte-Anne, site de
l’ancienne bastide La Magalone. Pente vers l’ouest en
direction de la Gouffone. Proximité de la Cité Radieuse.
Altitude entre 24,40 et 16,50 m
Secteur d’habitation discontinue E sur le Plan
d’Urbanisme Directeur de 1949.
Plan de masse
Implantation de part et d’autre de l’ancienne allée de la
bastide. Trois tours orientées est-ouest et barres nordsud. Plan organisé sur des nappes basses (plaques)
comprenant les équipements et galeries reliant les
immeubles d’habitation.
Épannelage : Tour R+20 à 23, barres R+3 à 17.
Bâti
Ossature apparente en béton armé avec remplissage
par éléments de bétons peints et panneaux menuisés.
Immeubles d’habitations fréquemment distribués par
coursive. Très bon état général.
Parc Sévigné, à l’est du boulevard Michelet.
Parc Sévigné
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Parc Sévigné
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Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975
Notices monographiques
Ensembles & Résidences à Marseille 1955-1975
Notices monographiques
DOCUMENTS
Élévation sud de la barre à coursive D – 1° tranche.
0
Ch
L’ensemble Parc Sévigné vu depuis le toit terrasse de la Cité Radieuse – Sur la droite, Lou Trioulet.
5
Cui Cui
Sej
Ch
Sej
Ch Ch
Étage courant de la barre à coursive D – 1° tranche.
Élévation ouest de la tour C – 1° tranche (AD).
0
5
Ch
Ch
Ch
Sej
Sej
Cui
Ch
Ch
Ch
Sej
Cui
Cui
Ch
Étage courant de la tour C – 1° tranche.
0
5
Ch
Ch
Ch Cui
Ch
Sej
Étage courant de l’immeuble A – 1° tranche.
Cui Ch
Ch
Sej
Ch
L’ensemble Parc Sévigné vu depuis Sainte-Marguerite.
Vue sur les tours et l’ancienne allée de la bastide.
La perspective vers la Cité Radieuse – À droite, Lou Trioulet.
Les tours et la nappe des commerces de la 2° tranche (doc RCF).
Plan masse de l’ensemble – Les logements et les commerces (AD).
Plan de la barre A – 2° tranche (AD).
Plan des commerces –2° tranche (AD).
Élévations est et ouest de la tour B – 2° tranche (AD).
Élévation sud de l’ensemble de la 2° tranche (AD).
Parc Sévigné
2
Maquette de la 2° tranche (doc T et A) –
Bât. A, tours B et D et commerces au pied du bât. D.
Façade sud-est de la tour B
(doc T et A).
Parc Sévigné
3
Façades est de la tour B et du bât. A (doc T et A).
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