océan Indien - Département d`information et de communication

OCÉAN INDIEN
Grande
Comore
OCÉAN
n INDIEN


12°
2361m
\56
.
\
o
25
Km

58·
20·
OCÉAN"
Port
Lo
IS
\
\
MAURIVC
20·
\
éunion
(Fr.) \


0
's'INDIEN
1 -
en!
, ,
,
...
o
50Km"'
...
'--
...
56
°
"'
... 58·
Mahé
,"
",
..
"
Victoria :
____
- - - SEYCHELLES
OCÉAN
. 1 COMORES
Moroni
..

n
Mayotte (Fr.) INDIEN
Rodrigues o
oamasina
(Tamatave)
.Antananarivo
Port Louis
(Tananarive)


/ Réunion (Fr.)
Fianarantsoa
o 300
km

Plusieurs îles
ou
archipels
du
sud-ouest de l'océan Indien font partie de la Francophonie.
Les
Comores
,
indépendantes
depuis 1975,
sont
passées de république fédérale à
Union
(2001). Elles furent protectorat (1886), puis territoire français
d'outre-mer
(1946). L'arabe
et
le français
sont
les langues officielles.
On
y parle
surtout
le
comorien
(d'origine
arabe
et
bantoue)
et
le swahili. Certains
parlent
le kibushi (d'origine malgache).
Mayotte
, île séparée des Comores
par
le
référendum
de 1974, est passée
du
statut
de
collectivité territoriale française à celui de collectivité
départementale
française
en
juillet
2000.
Le
français y est la
langue
officielle
et
on
y retrouve les
composantes
linguisti-
ques de
l'archipel
comorien
.
Madagascar
a
proclamé
son
indépendance
en
1960. Ancien
protectorat
français
(1885), elle fut
annexée
par
la France
comme
colonie
en
1896.
Les
langues officielles
sont
le
malgache
et
le français. D'origine
malayo-polynésienne
, le malgache,
langue
maternelle
de
la
population,
présente
une
grande
unité
linguistique
à travers le pays,
malgré ses
variantes
dialectales.
Maurice
,
hôte
du
ve
Sommet
de la
Francophonie
en
1993, est
un
pays
indépendant
depuis 1968, après avoir été possession française (1715), puis anglaise (1810). L'anglais
est la
langue
officielle de l'Assemblée législative,
du
système judiciaire
et
de l'enseigne-
ment.
Le
français, très présent,
tient
un
rôle semi-officiel.
Le
créole est
largement
em-
ployé
par
la
population.
On
y parle
également
les langues
indiennes
(hindi,
bohjpouri,
tamoul,
ourdou,
etc.)
et
chinoises.
La
Réunion
, possession française depuis 1649, est
un
département
français
d'outre-
mer
depuis 1946.
Le
créole est le
moyen
de
communication
naturel
de la
population.
Des langues
indiennes
ou
chinoises (cantonais)
sont
parlées
par
un
certain
nombre
de
familles.
Les
Seychelles
forment
un
État
indépendant
depuis 1976. Elles
furent
tour
à
tour
possession française (1756)
et
anglaise (1811).
Le
créole, l'anglais
et
le français consti-
tuent
le
trilinguisme
officiel, mais le créole
demeure
la
langue
naturelle,
tandis
que
l'anglais y est
davantage
parlé
que
le français.
AFI2006 265
Nom officiel
Capitale
Superficie (km2)
Politique
Chef d'État
Entrée
en
fonction
Chef du
gouvernement
Entrée
en
fonction
Langues officielles
Autres langues
Principales religions
et spiritualités
identifiées
en
% de
la
population
Population (en
M)
Moins de 15 ans
en
%
Plus de 65 ans
en
%
Indice de fécondité
Espérance
de
vie H/F
Alphabétisation
en
%
IOH
(rang/177)
PIB
(en G
PPA)4
PIB/hab. (PPA)
Monnaie5
EURO
US$
Principales
exportations
Principales
importations
Principaux
partenaires
commerciaux
OCÉAN INDIEN
Comores Madagascar Maurice Mayotte'
La
Réunion2 Seychelles
Union des
Comores
République de
Madagascar
République Collectivité Département République des
de Maurice départementale
de
La
Réunion Seychelles
de
Mayotte
Moroni Antananarivo Port-Louis Mamoudzou3 Saint-Denis3 Victoria
2170
587040
2040
374
2517
455
rép
. fédérale,
régime
présidentiel
rép.
unitaire,
régime
présidentiel
rép.
unitaire, régime
rég.
démocratique
présidentiel
parlementaire
Assoumani Marc Sir Anerood
Azali Ravalomanana Jugnauth
26-05-2002 06-05-2002 07-10-2003
Assoumani Jacques Paul
Azali Sylla Bérenger
26-05-2002 27-05-2002 30-09-2003
arabe, français malgache, anglais
français
Jacques
Chirac
17-05-1995
Said Omar
Dili
2004
français
shikomoro français, créole, mahorais
bhojpuri
régime
présidentiel
rép.
unitaire,
régime
présidentiel
Jacques James
Chirac Michel
17-05-1995 14-04-2004
Jean-
Luc
James
Boudroux Michel
03·1998 14-04-2004
français créole, anglais,
français
créole
islam (98)
christia-
nisme (2)
croyances
trad. (52)
christia-
hindouisme
(48)
islam (97)
catholicisme
(86)
catholicisme
(82
,3)
catholi- christianisme
(3)
hindouisme,
anglicans
et
autre
s
cisme (23,
6)
bouddhisme
et
chrétiens
(10
,9)
nisme (41)
islam (7)
islam (16,6) islam
hindouisme
(2
,
1)
autres islam
(1
,
1)
0,7
42,8
3
5,1
59,7/64 ,3
56,5
132
0,4
700
18
44,8
3
5,7
54,6/68,4
68,9
146
14,6
800
chrétiens (8,6)
1,2
24,4
6,5
2
68,4/76,4
85,6
65
15,7
12800
roupie
franc comorien franc malgache mauricienne
0,0020 0,00009 0,0278
0,0025 0,00011 0,0339
0,2
46,2
1,7
5,9
59,2/63,6
n.d.
voir France
0,5
2600
euro
1
1,2212
vanille
,
ylang-
café
,
vanille,
textiles
et
ylang-ylang,
ylang,
girofle
,
crustacés,
sucre
,
vêtements
,
sucre
, vanille, copra,
huiles
vêtements
de
fleurs
coupées,
noix de coco,
parfumées
coton
mélasse
cannelle
riz
,
biens
de équipement, prod.
consommation
, pétrole, manufacturés,
prad
.
alimentaires
biens
de
équipement,
et
pétroliers
consommation prod. pétroliers
prod.
alimentaires,
machinerie,
métaux
France, États-
France
,
États-
France, France,
La
Unis,
EAU
6,
Unis
,
Hong
Kong
, Royaume-Uni, Réunion,
Thaïlande,
Allemagne
, États-Unis, Comores, Asie
Allemagne
Chine
Afrique
du
Sud
du
Sud-Est
0,3
30,4
6,1
2,5
70
,6/77,5
88,9
voir France
4,6
6000
euro
1
1,2212
sucre, rhum ,
mélasse,
essences de
parfums
0,1
26,4
6,2
1,8
66,4/77,4
91
,9
51
0,6
7800
roupie
seychelloise
0,1576
0,1924
thon
en
boîte,
poissons
surgelés,
cannelle, copra
prod. machinerie,
manufacturés
prod.
alimentaire
s,
et alimentaires, prod. pétroliers,
tabac prod. chimiques
France
,
Bahrein
,
Italie
,
Japon
,
Comores
,
Allemagne
Singapour,
États·Unis
,
Royaume-Uni
,
France
,
Pays-Bas
, Collectivité départementale française d'outre-mer
2 Département français d'outre-mer (DOM) Sources: The World Factbook
2005
L'État du monde 2005
La Francophonie dans le monde 2002-2003
3 Chef-lieu
4
Taux
de change à parité
de
pouvoir d'achat
s
Taux
au
22 septembre 2005, donné à titre indicatif
6 Émirats arabes unis
-
COMORES
Mahmoud
IBRAHIME
Docteur
en
histoire, Université Paris
7,
enseignant,
Mustapha
ABDOU-RAOUF
Économiste,
consultant
en
système
d'information,
responsable de la Diascom, [email protected]
Les nouvelles institutions
de
['Union des Comores établissant un partage
des
compétences entre pouvoir fédéral
et
exécutifs locaux commencent à fonctionner.
Si la question
de
Mayotte reste un sujet sensible,
les
relations
de
coopération avec
la France
sont
excellentes, tout comme avec
la
Chine.
2005
est une année
de
rigueur budgétaire aggravée par la chute des ventes
de
la vanille naturelle.
POLITIQUE
L
'année
2005 a
vu
l'achèvement
de la
mise
en
place
des
institutions
de
l'Union
des Comores.
L'As-
semblée de
l'Union
a adopté la loi
sur les partages des compétences
en
tenant
compte
des recomman-
dations
de la
Cour
constitution-
nelle qui avait rejeté
une
première
loi
en
décembre 2004. Une autre
loi a consacré le caractère tour-
nant
de la présidence de
l'Union,
conformément
à la
Constitution,
et mis fin
aux
rumeurs
d'une
mo-
dification de celle-ci
pour
permet-
Dans le cadre
du
processus de normali-
sation
des relations
entre
les
deux
pays, le
tre
au
président
Azali Assoumani Azali Assoumani
de se représenter
aux
prochaines
élections. Ces lois
ont
permis
une
accal-
mie
dans
les relations
entre
le président et
les
chefs
des
exécutifs
des îles,
et
une
normalisation
des relations avec la France.
Dès le
début
du
mois de janvier, le minis-
tre
des
Relations
extérieures,
Soeuf
El-Amine,
a
annoncé
dans
L'Archipel
que
les
relations
franco-comoriennes
étaient
au «
beau
fixe » ,
président
Assoumani a été reçu
officiellement
en
France,
il a
demandé
au
président Chirac de
soutenir
les
Comores
dans
les
négociations
menées
avec
la
Banque
mondiale
et
le
Fonds
monétaire
international
(FMI).
Dans
une
conférence de presse,
le
président
comorien
n'a
pas
manqué
de rappeler
que
« l'île
de Mayotte est
comorienne
» , ce
qui
a
provoqué
l'ire
d'un
des
sénateurs de l'île sous adminis-
tration
française, Adrien Giraud.
ce
qui
ne
l'a pas empê-
ché, le 16 janvier, lors
de l'ouverture
du
Con-
seil des ministres de la
Commission
de
l'océan
Indien (COI), de
dénon-
cer les entraves initiées
par
l'ambassade
de
France aux Comores à la
circulation
des
hom-
mes, y
compris
les di-
plomates,
au
sein
des
pays
membres
de cette
Commission.
AFI 2006
Grande
u;
omore
oronl
...
K
la
-12'
2361m
o 50 Km

44
°
1
Les
4
et
5 avril 2005, la
réunion
de la Com-
mission
mixte
franco-comorienne
à Paris
a permis
aux
deux
parties
de
déterminer
les secteurs clés
dans
lesquels s'exercerait
désormais leur
coopération.
Les
relations avec
l'autre
grand
parte-
naire
dans
la coopération, la Chine,
se
sont
approfondies
égale-
ment.
Les
Comores
ont
accueilli le
ministre
de
OCÉAN INDIEN la Défense chinois,
Cao
Gang
Chuan,
au
mois
de juillet. À cette occa-
sion, les
deux
pays
ont
12
'_
réaffirmé
leur
volonté

Anjouan
d'amplifier
une
coopé-

ration
qui
a
commencé
dès
l'indépendance
des
Mayotte (Fr. Comores
et
qui se carac-
térise
par
la
non-ingé-
rence
des
Chinois
dans
la vie
politique
locale.
267
OCÉAN INDIEN
COMORES
Géographie
L'archipel des Comores est


quatre
îles
principales:
NgazIdja
(Grande-Comore),
Maore

Ndzuani (Anjouan) et Mwah (Moheh).
Dans
la Grande-Comore, le Karthala,
volcan
encore
en
activité, possède le
plus
grand
cratère
du
monde.
Histoire

1886 Protectorat français sur trois îles.

1912
Les
quatre
îles
deviennent
une
seule colonie française.
> 1946 Député
au
parlement
français,
territoire d'Outre-mer.

1961 Autonomie interne pour l'archipel.

1973 Accords
du
IS juin
prévoyant
l'indépendance
des
quatre
îles.

1975
Indépendance
unilatérale
(6
juillet).
Coup
d'État
(3
août) :
Ahmed
Abdallah est chassé
du
pouvoir.
Début
de la Révolution
menée
par
Ali
Soilihi.
Admission des Comores (quatre îles) à
l'ONU (12 novembre).
> 1978
Coup
d'État dirigé
par
le mer-
cenaire
français Bob
Denard.
Retour
d'Abdallah, assassinat
du
président
Ali
Soilihi (29 mai).

1989 Assassinat
du
président
Ahmed
Abdallah lors
d'une
discussion avec Bob
Denard.

1990
Élection
du
président
Said
Mohamed
Djohar
et
instauration
de la
démocratie.
> 1995 Djohar renversé
par
Bob Denard
et
exilé de force à
La
Réunion.

1996

est autorisé à

aux
Comores.
Election
du
presIdent
Mohamed
Taki.

1997
Début
des
événements
sépara-
tistes
dans
l'île d'Anjouan.

1998
Décès
du président
Taki.
Tadjiddine
Ben
Mssound
devient
président
par
intérim.

1999 Coup d'État du colonel Assoumani.
Suspension de la Constitution.
> 2001 Nouvelle
Constitution
créant
l'Union
des Comores, nouveau drapeau.

2002 Constitutions dans
chacune
des
trois
îles
et
élection
du
président
Assoumani.

2004 Premières élections législatives
de
l'Union
des
Comores
(avril). Said
Dhoifir
Bounou
élu président de l'As-
semblée fédérale.
26
8
Puis
une
délé
gation
de
l'
arm
ée
como
-

conduite
par
le
chef
d'
état-major
,
Soilihi'Mahamoud, s'est
rendue
en
C
hin
e,
avant
l'arrivée
d'une
délégation
du
Parti
communiste
chinois
à Moroni.
En février, les trois chefs des exécutifs
des îles, accompagnés
d'une
délégation

40
personnes,
ont
participé, au Maroc, a
la
deuxième
Conférence
des régions de la
Francophonie.
Le
chef
de l'exécutif de l'île
de Ngazidja a
conduit
une
délégation co-
morienne
au
Sommet
des pays arabes
et
sud-américains
qui
s'est
tenu
au
Brésil.
Auparavant,
Moroni
a accueilli

sémi-
naire
d'information
de l'Assemblee parle-
mentaire
de
la
Francophonie
. Occasion
pour
l'ensemble des

como-
riens de
s'informer
sur le
fonctlOnnement
des
parlements
francophones
en
Afrique,
au
Canada
et
en
Europe.
L'année 2005 a
vu
la mise
en
place des
mécanismes
de
lutte
contre
le terrorisme.
Au mois de
mai
a été créée la Direction
nationale
de
la
documentation
et
de la
protection
de
l'État (DNDPE).




ce
bureau
se
trouve
un
jeune
mIlltaue
qUI
revient d'
une
formation
de plusieurs mois
aux
États-Unis
, le
capitaine
Fakridine
Mradabi.
Cette
année,
les
Comoriens
ont
fêté le
30
e anniversaire de
leur
indépendance,
et
avec
un
certain
faste
dans
la diaspora
en
France. Après les festivités,
et
avant
de
partir
en
voyage
en
France, le
chef

l'exécutif
de
l'île de Ngazidja, Mze Soule
Elbak a
annoncé
la
composition
de
son

gouvernement
marqué
par
un
resserrement
de
la
palette
des
partis
politiques
qui

son


avec le
départ
de
deux
partis. Deux
JOurs
auparavant,
c'est
le
gouvernement
de
l'Union
qui
a été recomposé.
Les
chefs des
exécutifs des îles
ont
refusé
d'y
envoyer
des
représentants.
Deux poids lourds
ont
quitté officielle-
ment
le gouvernement.
Il
s'agit,
d'une
part,
du ministre des Relations extérieures, Soeuf
El-Amine, qui a échangé son poste avec le
directeur de la Société des hydrocarbures,
Soefo
Aboudou
, le secrétaire général du
parti présidentiel, et, d'autre





nistre de la Défense, Houmed MsaIdIe,
qUI
occupe actuellement le poste de directeur
de cabinet
du
président.
AFI
2006
*'
COMORES
ÉCONOMIE
La
situation
économique
s'est
quelque
peu
dégradée
durant
l'année
2005.
De
plus,
pour
satisfaire
aux
exigences
du
FMI
et
avoir accès à l'initiative pays pauvres
très
endettés
(PPTE), le
gouvernement
de
l'Union
a décidé de geler les
embauches
et
les salaires
dans
la
fonction
publique.
À la fin
du
mois de janvier, l'Assemblée
de
l'Union
avait
adopté
la Loi de finances
déterminant
les quotes-parts
revenant
à
l'Union
et
à
chacune
des îles (37,S %
pour
l'Union,
27,4
%
pour
Ngazidja, 25,7
0/0
pour
Anjouan
et
9,4 %
pour
Mwali).
Bien
que
n'ayant
que
très
peu
de pro-
duits
à
exporter
(vanille,
huile
d'ylang-
ylang, girofle), les
Comores
souhaitent
intégrer
l'Organisation
mondiale
du
com-
merce (OMC).
Le
ministre
de
l'Économie
a plaidé la cause
du
pays à Genève avec le
soutien
de la
Chine,
du
Programme des
Nations
Unies
pour
le
développement
(PNUD)
et
des pays
donateurs
représentés
à cette occasion
par
les États-Unis.
En 2005,
comme
en
2004, le
marché
de
la vanille s'est dégradé, à tel
point
que
les
préparateurs
n'ont
pas
trouvé
l'argent
né-
cessaire
pour
financer
la récolte.
Le
prix
du
kilogramme
atteint
les 25-30
US
$ (au
lieu de 600
US
$
en
2003). De plus, la seule
banque
privée sur place, la Banque inter-
nationale
du
commerce
(BIC), filiale de la
BNP-Paribas, a refusé de
prêter
les
sommes
nécessaires
aux
producteurs
en
2004, ce
qui
a
perturbé
leur
préparation
de la cam-
pagne
2005.
Cette
situation
risque de s'ag-
graver car
beaucoup
d'industriels, face à
la
cherté
actuelle de
l'arôme
naturel
de la
vanille, se
tournent
vers la
vanilline
(pro-
duit
de synthèse).
SOCIÉTÉ
La
présence
française
dans
l'île
de
Mayotte continue
d'en
faire
un
mirage pour
les
habitants
des trois autres îles. Depuis la
mise
en
place
d'un
visa d'entrée dans cette
île (1995), certains
tentent
d'y accéder par
des kwasa-kwasa (embarcations de fortune).
En mars 2005,
une
embarcation
en
prove-
nance
de l'île d'Anjouan a encore coulé,
faisant 36 morts et disparus,
ce
qui porte-
rait, selon des enquêtes d'ONG comorien-
nes, à plus de 4 000 le
nombre
de morts et
disparus entre Anjouan et Mayotte.
À la mi-juillet, le Collège des sages a or-
ganisé sa première conférence de presse
dans l'île de Ngazidja. L'ONG veut, selon
son
président, le
docteur
Kassimou Saïd
Hamadi, « jouer le rôle de force motrice de
la
notabilité comorienne rénovée. » Même
si
le président
s'en
défend, le Collège, com-
posé d'anciens fonctionnaires et de com-
merçants,
ambitionne
de pouvoir tenir le
rôle qu'avaient autrefois les notables
de
l'île,
c'est-à-dire «
encadrer
la
population
» et
« devenir
le
gardien des valeurs culturelles,
traditionnelles et celle de l'identité como-
rienne. » En accueillant des personnalités
qui
ont
réussi dans d'autres domaines que
celui de la société traditionnelle,
le
Collège
entend
aussi défendre des concepts moder-
nes comme « le civisme, le patriotisme, la
fraternité et la solidarité nationale. »
Une équipe de chercheurs de l'Univer-
sité d'Oxford, encadrée par deux techni-
ciens
comoriens,
a
mené
en
juillet des
observations sur la biodiversité des Como-
res.
De
nouvelles espèces
ont
encore été
trouvées. Mais ces chercheurs
s'inquiètent
vivement des risques de disparition de cette
« diversité biologique
unique
au
monde
»,
à cause de la pression démographique.
Le réveil
du
volcan
Karthala
Le
24
mars
2004,
une
reprise sismique
du
Karthala
provoque
40 séismes,
au
lieu des 17 journaliers.
Le
16
avril, des fumées
noires
s'échappent
du
volcan, des
odeurs de soufre apparaissent, puis
une
pluie de cendres
recouvre le sol
et
les maisons.
Craignant
une
éruption
violente, les autorités
évacuent
les
habitants
du
sud-
est
de
Ngazidja, près
de
10 000 personnes. Finalement,
il
n'y
a pas
eu
de coulées de lave, mais
un
risque de
pollution
des
eaux
souterraines
est à craindre.
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