Page 1 sur 5
Chapitre 3 : LE PHENOTYPE MOLECULAIRE AU COURS DE LA VIE
A la naissance, un individu possède des lymphocytes B et des lymphocytes T qui lui sont propres. C’est son phénotype
immunitaire.
Ve phénotype immunitaire évolue au cours de la vie au gré des expositions avec les antigènes.
Comment se manifestent les réponses successives à un même antigène ?
Quel est le principe de la vaccination ?
Comment évolue le phénotype immunitaire d’un individu au cours de la vie ?
1- La mémoire immunitaire
Problème 1 : Lors d’une infection, le système immunitaire produit des anticorps et des lymphocytes spécifiques de l’agent
infectieux. --> Comment le système immunitaire réagit-il face à un agent infectieux qu’il a déjà rencontré ?
a- Mise en évidence de la mémoire immunitaire (doc. 1, 2 et- 3, p. 338-339)
b- Comprendre les mécanismes de la mémoire immunitaire (doc. 4, p. 339)
Bilan 1 :
Suite à un premier contact avec un AG, le système immunitaire possède une mémoire immunitaire qui lui permet lors d’une infection
par le même AG de répondre de façon plus rapide et plus efficace, donc de ne pas déclarer la maladie.
La première rencontre avec un AG induit la réponse primaire. Elle se traduit au niveau des AC par un délai de plusieurs jours avant
que n’apparaissent des AC spécifiques de l’AG. Ce délai est nécessaire aux différentes étapes de sélection, amplifications et
différentiations clonales des LB en plasmocytes. Ce délai se traduit par une maladie. Les plasmocytes sont des cellules à durée de vie
courte, ils meurent rapidement. Parallèlement les AC sont dégradés et on observe au bout de quelques semaines un taux quasi nul d’AC.
Lors de la deuxième rencontre avec le même antigène : la réaction secondaire se produit. Au niveau des AC, on observe un délai
dans leur production plus court, un taux plus élevé, une durée de vie plus longue. Cette réaction plus rapide et amplifiée empêche le
développement de l’AG et donc la maladie.
Cette réponse secondaire repose sur la présence de LB mémoires mis en place lors d’un premier contact avec l’AG. Les LB
mémoires non transformés en plasmocytes sont plus nombreux que les LB initiaux, vierges et capables de répondre plus vite par une
libération plus importante d’AC spécifique de l’AG.
Remarque : Le même processus de mémoire existe pour les LT8 et LT4.
Notons à nouveau que cette mémoire est spécifique d’un antigène donné. Le document 2 montre les réponses primaire et secondaire
d’un individu suite à l’injection successive d’un même antigène X. Lors de la seconde injection, on introduit également dans
l’organisme un antigène Y, différent de l’antigène X. Cet antigène Y provoque une réponse de type primaire (délai de plusieurs jours,
faible amplitude des variations du taux d’anticorps circulants). La production de cellules à mémoire vis-à-vis de l’antigène X n’a pas
d’effet sur l’antigène Y.