jardin et aquarelles

Jardin et Aquarelles
Sommaire
Page 1 Introduction
Page 2 Itinéraire d’un jardinier aquarelliste
Page 3 Aquarelle « Cèpe »
CHAPITRE I : Bien débuter
Page 5 Le matériel
Page 6 Les couleurs
Page 7 L’eau
Page 8 De la botanique au dessin
Page 9 Relation feuilles-fleurs
Page 10 Ombres et lumière
Page 11 Le flou et le net
Page 12 Peindre une fleur blanche
Page 13 Aquarelle « Dicentra »
CHAPITRE II : Autour des fleurs
Page 14 Les feuilles
Page 19 Aquarelle « Chlorophytum »
CHAPITRE III : Après les fleurs
Page 20 Les fruits
Page 23 Aquarelle « Poire »
CHAPITRE IV : Textures et matières
Page 26 Poteau bois-Vieux couteau
Page 28 Planche et clous - Mur en briques
Page 29 Aquarelle « Clou »
CHAPITRE V : Aquarelles et Jardinage
Page 32 Muscaris
Page 34 Bégonia
Page 36 Kniphofia
Page 38 Pois de senteur
Page 40 Gaillardes
Page 42 Fuchsia
Page 44 Dahlia
Page 46 Iris
Page 48 Narcisses
Page 50 Fleur Imaginaire
Page 52 Cerisier
Page 53 Aquarelle « Rose »
CHAPITRE VI : Aquarelles pas à pas
Page 55 Narcisses et tulipes
Page 62 Narcisses et tulipes 2
Page 68 Choux
Page 75 Aquarelle « Anémones »
Page 76 Pour terminer

Ombres et lumière
10 « Ombres et lumière » F.Brot 2006
Ah ! La lumière ! Voilà bien le Saint Graal après lequel courent tous les aquarellistes.
Arriver à saisir, sur un morceau de papier avec un peu de couleur à l’eau, ces instants fu-
gaces que nous offre la nature. Transcrire l’éphémère émerveillement de nos yeux.
Le réaliser est un rêve, s’en approcher une victoire.
Tout d’abord, prenons en compte que la mise en valeur de la lumière ne sera que meilleure
par contraste avec les parties ombrées, ensuite rappelons nous que le blanc qui est le plus
souvent vecteur de cette lumière, provient pour nous du papier.
Enfin, la lumière dans un tableau est un choix : celui de la direction d’où elle arrive.
Ce choix, qu’il vaut mieux faire au préalable, nous permettra de placer les rehauts et les
ombres de façon harmonieuse
Pour illustrer ce propos prenons exemple sur cette tulipe
J’aime beaucoup les tulipes, leurs bouquets sont à leur place dans n’im-
porte quel appartement. Et en plus elles sont faciles à dessiner.
J’ai tout de même commencé par cette petite esquisse au crayon pour
caler son sujet et sa lumière.
Sens de la lumière
Rehaut de blanc
Retrait de couleur pour obtenir
une zone de lumière avec le
blanc du papier
Feuille traitée avec peu de contrastes pour
mettre en valeur le sujet principal
Ombre et lumière
sur la tige
Ombres portées
Zone assombrie

31 « Muscaris » F.Brot 2006

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Muscaris
Pour cette aquarelle j’ai utilisé la technique de suppression de couleur, afin de faire res-
sortir le motif des clochettes de muscari. Il faut pour cela utiliser des couleurs couvrantes,
mais ni transparentes ni opaques. Ici c’est un bleu outremer qui a cette qualité.
Un bleu de cobalt aurait été trop transparent et un bleu céruleum
trop opaque.
Après avoir déposé le bleu sur le
papier mouillé, on enlève avec la
pointe du pinceau la couleur.
Il ne faut pas être trop pressé et at-
tendre que la couleur sèche un peu
pour avoir un bon résultat.
Pour obtenir l’effet de contraste avec le fond,
j’ai attendu que les fleurs de muscaris soient
bien sèches et j’ai laissé un minuscule liseré
blanc.
Le fond est réalisé avec un mélange
de vert de vessie et de gris de
Payne.
Les feuilles sont simplement suggé-
rées pour accompagner le motif prin-
cipal sans le contrarier.
Les cultiver
Au jardin, les bulbes de muscaris se plantent en automne, à environ 8 cm de profondeur en
touffes serrées. Ils prendront place dans les sous-bois, rocailles, gazons, mais aussi dans
les massifs en association avec les bisannuelles.
Si vous n’avez pas de jardin mais un simple balcon, plantez vos bulbes dans une coupe
que vous laisserez à l’extérieur et arrosez modérément. Quand les fleurs apparaîtront, ins-
tallez la coupe à l’intérieur pour profiter de ce bouquet bleu.
Après la floraison, remettez la coupe à l’extérieur et ne l’arrosez qu’une fois par semaine.
Lorsque les feuilles commencent à jaunir laissez au sec pour tout l’été. A l’automne suivant
refaites une nouvelle coupe avec les bulbes que vous aurez récupérés.

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Choux
Dessin et aquarelles F.Brot 2006
Pour réaliser ce troisième pas à pas, il m’a fallu un travail préparatoire un peu plus impor-
tant.
En effet je n’avais jamais peint de choux.
C’est une démarche que je vous conseille chaque fois que vous aurez à travailler sur un
nouveau sujet que vous ne connaissez pas.
Elle vous donnera de l’assurance et vous permettra de progresser. Ce que vous découvri-
rez sur la manière de peindre une plante restera acquis et pourra se transposer à d’autres
sujets.
Esquisse au crayon.
Grâce à elle je peux monter le sujet
principal sans avoir peur de me trom-
per.
En cas d’erreur : je gomme sans
honte !
Jusqu’à obtenir un résultat satisfai-
sant.
J’ai la forme générale, la lumière, les
ombres et je peux à partir de là ima-
giner le reste.
Pour cette esquisse j’utilise un
crayon HB et du papier Canson C à
grain.
Premier essai de couleur.
Avant de commencer l’aquarelle propre-
ment dite, je souhaite faire encore un essai
concernant les couleurs.
Je redessine la forme du chou sur du pa-
pier aquarelle.
Pour celle-ci j’utilise du Montval 300g à
grain fin.
Je m’impose de rester dans la gamme des
couleurs que j’ai mise en oeuvre tout au
long de ce livre.
Vert de vessie, bleu de cobalt, gris de
Payne, jaune auréolin et brun Van Dyck.
Je les mélange soit sur ma palette soit di-
rectement sur le papier pour obtenir toutes
les nuances intermédiaires.
Voilà, je suis prêt pour l’étape suivante :
la réalisation d’un tableau !