
CETIM-lnformations – n°152
utilisés consiste à raccorder les sondes de températures aux appareils de mesure par des câbles souples
cheminant sur un mécanisme annexe [1, 2]. Ce système, lié à la bielle sur laquelle les mesures sont
relevées, est compliqué, encombrant et s'use rapidement Il est pourtant employé sur les bancs d'essai des
constructeurs. En revanche, il est inadapté à la surveillance ou à la maintenance prédictive. En effet, il
tomberait en panne bien avant que les défauts du moteur n'apparaissent. Sa durée de vie est limitée à
quelques centaines, voire quelques milliers d'heures, alors qu'il faudrait faire des mesures sans risque de
défaillance pendant plus de 100 000 heures, c'est-à-dire une dizaine d'années. Il y a donc là des progrès
considérables à accomplir.
Pour cela, un programme de travail a été lancé avec les constructeurs de moteurs pour recenser et évaluer
les techniques utilisables [3 à 21]. Bon nombre ont été rapidement écartées, faute de satisfaire à certains
impératifs. Ainsi, la transmission infrarouge [3, 4, 5,11] est impossible à l'intérieur d'un bâti de moteur. Les
semi-conducteurs en technologie CMOS [7] et les diodes en mode pulsé [8, 9] sont inutilisables au-delà de
100°C. Les mesures basées sur la variation des vitesses de propagation d'ondes ultrasonores [10] ne sont
pas assez précises et de toute façon inadaptées en dessous de 800 °C. Restent envisageables : les
mesures par thermistances avec transmission de signaux par couplage inductif, les mesures par effet
luminescent, les mesures par sondes capacitives, les télémesures.
Deux systèmes à thermistance et couplage inductif ont été spécialement conçus pour des mesures de
température sur les têtes de bielles de moteurs à explosion : système TB2 de la société française CMR ;
système GB-10 de la société norvégienne Autronica. Ils diffèrent par la technique adoptée pour convertir la
température à mesurer en signal électrique. La mesure par effet luminescent n'a encore jamais été utilisée
sur les moteurs à explosion ; mais elle semble prometteuse, moyennant une adaptation spécifique. Aux
Etats-Unis, le South West Research Institute (SWRI) a développé, pour les pistons, une méthode de mesure
par sonde capacitive. La télémesure, enfin, est très répandue dans l'industrie. Les différents systèmes
existants ont des performances très diverses. Seuls nous intéressent ceux qui sont utilisés sur les moteurs.
Thermistance : système CMR, Modèle TB2
L’élément sensible qui détecte la température est une
sonde semi-conductrice à CTN (thermistance à
coefficient de température négatif). Le système de
transmission sans contact de l’information mesurée
est composé de trois bobines magnétiques (fig. 1).
Deux de ces bobines sont montées sur le bâti du
moteur, la troisième sur la bielle. L’une des deux
bobines fixes est la bobine émettrice, alimentée par
une tension alternative. L’autre bobine fixe, à
proximité de la première, est une bobine réceptrice.
Quand la bobine mobile passe entre la bobine