Fixe : Digestif LES EXAMENS PARACLINIQUES I/- Abdomen sans préparation. (ASP) Examen radiologique très courant en service digestif. C’est une radiographie simple de l’abdomen prise de face. Il est demandé en première intention par les médecins pour rechercher la cause de douleurs abdominales. Il oriente le diagnostic et peut aider le chirurgien à intervenir. Il permet de visualiser le contenu de l’abdomen (estomac, reins, intestins, …). Il permet également de visualiser au niveau intestinal la présence d’air ou de matières. Son but est d’orienter un diagnostic lors d’occlusions intestinales ou de perforations intestinales, il permet de déceler la présence de calculs dans les voies biliaires, pancréatiques, hépatiques mais aussi utérines et urinaires. Il permet aussi de visualiser la présence de corps étrangers et peut mettre en évidence une constipation ou une diarrhée. II/- Echographie abdominale. Elle permet d’étudier en temps réel l’aspect des organes et des vaisseaux de la cavité abdominale. Les intestins ne sont pas visibles. Il faut être à jeun au moins 3 heures avant l’examen et ce dernier dure à peu près 20min. III/- Echographie hépatique et biliaire. Elle permet de voir le foie et les canaux excréteurs biliaires avec la vésicule. Il permet de mettre en évidence des tumeurs bénignes ou malignes hépatiques, de visualiser les kystes ou les abcès du foie, la présence anormale de stéatose hépatique (graisse), les cirrhoses hépatiques, peut mettre en évidence l’hypertension portale, donne des indications sur des anomalies vasculaires à type d’angiomes, sur des hématomes du foie (spontané ou traumatique). Au niveau biliaire il va permettre de mettre en évidence des dilatations qui peuvent être dues à des lithiases, des cancers des voies biliaires, des kystes, à des pancréatites chroniques. On a rarement un cancer de la vésicule biliaire mais plus fréquemment un amas de calculs. IV/- Transit oeso-gastro-duodenal (TOGD). C’est un examen radiographique utilisant les rayons X ainsi qu’un produit de contraste à base de Baryte. Le principe consiste à opacifier et visualiser l’œsophage, l’estomac, le duodénum et le début du grêle. La Baryte progresse dans l’œsophage, etc… on prend des clichés au fur et à mesure de la progression. Le but est de rechercher des anomalies dans le tube digestif telles que les tumeurs, polypes ou diverticules ou bien encore des inflammations ou infections de paroi. C’est un examen totalement indolore pour lequel il faut être à jeun d’au moins 3 à 4 heures avant l’examen. V/- Transit du grêle. Il a pour but de mettre en évidence des lésions de l’intestin grêle. On doit être à jeun 3 ou 4h avant ce dernier. Il est réalisé grâce à du sulfate de baryum. Le patient est couché pour l’examen qui va durer de 30min à 1H30. VI/- Lavement Baryté. On étudie le gros intestin (Colon). On recherche des anomalies du colon à type de tumeurs, polypes, diverticules, inflammation ou infection de paroi. Il est indiqué lors d’antécédents familiaux de cancers du colon, lors de sang retrouvé dans les selles, lors de diarrhées persistantes, ou lors de douleurs abdominales atypiques. Le produit est injecté à l’aide d’une canule par le rectum. Le Baryte va tapisser toute la paroi du colon. On pourra ainsi visualiser les saignements éventuels. C’est un examen qui est normalement non douloureux mais qui n’est pas très agréable. 3 jours avant il faut faire un régime sans fibre ni résidus. La veille on boit une préparation qui va accélérer le transit (PEG). Il faut être à jeun pour l’examen. VII/- Les endoscopies. La fibroscopie oeso-gastro-duodénale. L’endoscope est un tube souple composé de 2 réseaux de fibres optiques, l’un véhiculant la lumière (blanche), l’autre étant munie de la caméra. Le 3ème canal du fibroscope est le canal de l’opérateur qui permet d’effectuer les aspirations, les ligatures, les poses de prothèses, …. Il fait environs 1cm de diamètre. Cet examen se déroule en ambulatoire, dure entre 5 et 15 minutes. C’est un examen réalisé en règle générale sans anesthésie générale. Il est indispensable pour un diagnostic d’œsophagite, d’ulcère gastro duodénal, de varices œsophagiennes. Il permet fréquemment la sclérose des varices œsophagiennes. Les complications sont exceptionnelles mais existent toutefois, c’est notamment la perforation. L’écho-endoscopie haute ou basse : c’est une méthode d’exploration et d’imagerie médicale qui associe l’échographie à l’endoscopie. Par voie haute l’endoscope est introduit par la bouche et sur l’endoscope il y a un capteur échographique à l’extrémité. Elle permet l’examen profond de la paroi de l’œsophage, de l’estomac, ou du duodénum. Elle permet aussi de rechercher la présence de calculs de kystes ou de tumeurs dans les voies biliaires ou pancréatiques. Pour la voie basse, l’introduction de l’endoscope se fait par l’anus sous anesthésie générale. Elle permet l’étude des tumeurs rectales et permet d’observer les ganglions adjacents. La préparation à l’examen pour la voie haute consiste à être à jeun strict entre 4 et 6h. Un bilan sanguin est nécessaire par précaution. Le patient doit prendre une douche bétadinée avant (domicile), mettre une chemise d’opérée et un bracelet d’identification, préparer le dossier,…L’examen n’est pas douloureux mais désagréable. Les effets secondaires sont une sensation de ballonnement. La coloscopie (écho-endoscopie voie basse) : permet de visualiser l’intérieur du colon. Il faut prendre un régime sans résidu en guise de préparation. Un lavement est souvent réalisé le matin. Elle est indiquée lors de rectoragies, lors d’antécédents familiaux de cancers coliques, dans la surveillance de polypes recto-coliques, lors de diarrhées chroniques. Il faut vérifier le dossier, la prémédication, etc….Le patient ne sera pas forcément intubé et sera maintenu au masque. Cet examen dure environs 20 minutes. Il existe différents endoscopes selon l’endroit que l’opérateur veut examiner. Surveillance : saignements, douleurs abdominales (insufflation de gaz), paramètres vitaux. Réveil simple pas d’arrêt de gaz (sans iléus réflexe). Elle permet de diagnostiquer une tumeur du colon, une maladie inflammatoire (rectocolite hémorragique), diverticulose colique, colite ischémique. Le cathétérisme bilio-pancréatique : il permet d’enlever des calculs, de faire une biopsie, poser des prothèses, etc… l’examen est long et difficile. Très peu d’opérateurs savent le faire. L’examen peut durer entre 1 et 3H. VIII/- Biologie Test rouge carmin : permet de rechercher des diarrhées motrices. On ingère deux gélules rouge carmin. Il faut noter l’heure à laquelle apparait la première selle rouge et la première selle normale. (8h après première selle rouge puis 24h après la selle normale). Test au D-xylose : sucre absorbé à 70% dans le jéjunum, et qui est éliminé dans les urines de manière inchangée. Il va permettre de refléter la capacité du jéjunum à absorber. Ce test est utile dans le cas de malabsorption intestinale ce qui peut expliquer des diarrhées. Le patient est à jeun depuis 8H, s’en suit un repos strict au lit, la vessie doit être vidangée avant. 25g de sucre est absorbé dans 500ml d’eau. On fait des prélèvements sanguins pour doser le Dxylose dans le sang (avant l’ingestion, juste après, et 2h après). Test de Schilling : test explorant l’absorption de la vitamine B12 qui se fait au niveau de l’iléon terminal. C’est un examen simple. Recueil des urines à J1 et J2 pour dosage de cobalamine.