Pas de tourbière sans eau
Les tourbières ont une histoire de près de 14 000 ans,
qui a débuté avec la fonte des glaciers du massif des
Vosges. Elles ont commencé à se former dans les dépres-
sions creusées par les glaces et entre les débris arrachés
à la montagne.
L’existence d’une tourbière est forcément liée à des
conditions climatiques humides dues à des préci pi-
tations importantes, à des températures basses, à un
relief susceptible de retenir les eaux de pluie et de
ruissellement qui vont alors stagner, ou encore à un
sous-sol imperméable. Ce sont ces différents modes
d’alimentation en eau des tourbières qui vont permettre
de les différencier.
Des couches de mousse, composées principalement de
sphaignes et d’autres végétaux amateurs d’humidité,
comme les laîches, s’y sont accumulées au fil des siècles
en formant un matelas végétal. Ces milieux, propices au
développement de microclimats, sont remarquables par
la diversité et la spécificité des espèces qu'ils abritent.
Bassin-versant
évaporation
écoulement
des eaux de surface
et des eaux souterraines
stockage
de l’eau
précipitations
Comme des éponges
Un peu comme des éponges, les tourbières ont une grande capacité de
stockage de l’eau, qu’elles vont restituer progressivement aux hydrosystèmes
environnants, après l’avoir filtrée et épurée. Elles garantissent ainsi un débit
d’eau minimal en période estivale. En fond de vallée, elles réceptionnent
l’eau de la fonte des neiges ou des orages, limitant ainsi les risques de crues
et d’inondations.
IL Y A TRÈS LONGTEMPS
eaux souterraines
eaux de surface