CMJN
100 F
SAMEDI 2 DIMANCHE 3
MAI 2015
NUMÉRO 1162
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SUSPENSION OU POURSUITE DU MOT DORDRE DE GRÈVE
Le Grand Cadre signe jeudi et fait volte-face le lendemain
Macky exige la reprise des cours, avant de revenir sur les ponctions
Les grandes lignes du protocole daccord
MAMADOU NDOYE (SG LD)
Si lApr nest pas content,
cest leur problème P. 3-4
Khoudia Mbaye limoge
son D.C Moussa Sarr P. 2
RELATIONS AÏDA MBODJ-WADE
La rupture se précise
TYSON-GRIS BORDEAUX (DIMANCHE)
Business sur un tigre
P. 5,8
La grande
cacophonie
P. 12
P. 2, 4
Diante
ME WADE/ AIDA MBODJI
Le courant ne passe plus entre
Abdoulaye Wade et Aida Mbodji. Le
pape du sopi s’en est vertement pris
à la responsable de Bambey, lors du
comité directeur du Pds qui s’est
déroulé le jeudi dernier. Me
Abdoulaye lui reproche d’animer un
courant au sein du parti. Une situa-
tion qu’il ne peut plus tolérer. Le
libéral en chef ne veut plus souffrir
qu’il y ait deux partis au sein de sa
formation politique. Ainsi, il a
deman incessamment à la psi-
dente du conseil partemental de
Bambey de dissoudre son mouve-
ment ou de quitter le parti.
L’ultimatum est lan. Cette sortie
au vitriol a comme toile de fond les
récentes déclarations d’Aida Mbodji
qui sont allées contre la ligne direc-
trice édictée par la constante Wade.
Notamment, le choix porté sur
Karim Wade de conduire les desti-
nées du Pds à la prochaine prési-
dentielle. Wade père ne veut plus
des “déclarations à l’emporte-
pièced’Aida Mbodji. Autant dire
que l’ex-président à l’intention de
reprendre les choses en main et de
mettre tout le monde au pas. En
effet, les mouvements ont essaimé
au sein de la formation libérale,
depuis la perte du pouvoir.
D’ailleurs, Habib Sy, animateur d’un
mouvement qui a pris part à la réu-
nion du Cd d’avant-hier, a soutenu
qu’il se conformera à la cision de
Wade, s’il lui demande de dissoudre
son mouvement.
FEU ME MOUSTAPHA DIOP
L’ombre de Me Moustapha Diop a
pla jeudi dernier au procès d’da
Ndiongue. L’avocat en juin
dernier a même fait pleurer l’ex-
sénatrice libérale. Au cours de sa
plaidoirie, Me Borso Pouye a lais
entendre que leur funt confrère
aurait mieux défendu la prévenue
car il maîtrisait mieux le dossier.
Aussi est-elle revenue sur les rela-
tions entre la prévenue et le défunt
avocat qui se sont connus dans les
années 70 quand tous les deux
étaient enseignants à Diourbel.
Face à ce témoignage, Aïda
Ndiongue, assise dans le box des
pvenus, a craq et a commen
à pleurer. Il n’y a pas que Me Pouye
qui a rendu hommage à Me Diop.
Me Baboucar Cissé a s’être
constitué sur demande de son
défunt confrère. “Lorsque nous
avons plaidé notre dernier dossier
sur terre, et voyant que son état de
san se dégradait, il m’avait conf
le dossier. Alors pour honorer la
mémoire de mon confrère, j'ai pro-
mis d’aller jusqu’au bout”.
LE GENDARME ET L’OR
Me Borso Pouye n’a pas vraiment
raillé les gendarmes ayant pro à
la perquisition effecte chez da
Ndiongue dans le cadre de l’en-
qte pliminaire. Selon l’avocate,
les pandores ont fait une exagéra-
tion en évaluant les bijoux de la res-
ponsable à 15 milliards de F cfa.
Le gendarme n’a certainement
jamais vu de l’or dans sa vie. Car en
voyant l’une des montres, il s’est
exclaen disant : “Quelle belle
montre avec des perles !” a soutenu
Me Pouye qui a plongé la salle dans
un fou rire.
COLLECTIVIS LOCALES
La répartition des fonds de dota-
tion entre les 42 départements éri-
gés en collectivités locales fait
encore couler beaucoup d’encre.
Jeudi dernier, c’est l’Association des
départements du négal (ADS) qui
regroupe tous les présidents de
département du pays, qui est mon
au créneau pour dénoncer l’insuffi-
sance des moyens que leur a allo
l’Etat. Au total, des montants
moyens allant de 115 à 140 mil-
lions de F Cfa ont été alloués à
chaque département à travers les
fonds de dotation (FDD) et les fonds
d’équipement des collectivités
locales (FECL). Et selon le psident
de l’ADS, Adama Diouf, au regard
des charges et comtences vo-
lues aux collectivités locales notam-
ment aux départements, il risque
d’y avoir des difficultés pour le paie-
ment des salaires et d’autres
aspects ls au fonctionnement des
conseils départementaux comme le
courant, l’eau, les équipements des
services, la location, les frais de ses-
sion et de placement lors de ces
sessions”. Pis encore, il souligne
que les secteurs de l’éducation et
de la santé risquent d’être sevrés
des appuis classiques qu’ils rece-
vaient des ex-conseils départemen-
taux”.
PRIX KOUROUMA
Le Sénégal était hier à l’honneur
au Salon africain organisé dans le
cadre du Salon du Livre de Geve.
Notre compatriote, Mouhamed
Mbougar Sarr a remporté le Prix
Kourouma avec son premier roman,
intitulé “Terre Ceinte”. Selon le site
de Jeune Afrique, l’ancien enfant de
troupe âde 24 ans, s’est lan
dans l’écriture à l’âge de 16 ans. Et
ce n’est pas la premre fois qu’il est
sacré car en 2014, il a participé au
prix de la jeune écriture franco-
phone Stéphane-Hessel, qu'il a
remporté dans la catégorie nou-
velles grâce à La Cale, qui relate les
confidences d'un médecin embar-
q sur un grier.
MEURTRE DE FREDDIE GRAY
Moins de deux semaines après la
mort de Freddie Gray, ce jeune
Afro-Américain de 25 ans décédé
des suites de ses blessures dans un
fourgon de police, Marilyn Mosby la
procureure de Baltimore a présen
hier devant la presse les rapports de
l'enqte. Elle a décidé de poursui-
vre pour meurtre les six policiers
incriminés, qui jusqu’à présent
n’étaient que suspendus. Cinq de
ces six policiers devront répondre de
plusieurs chefs d'inculpation, parmi
lesquels violences volontaires,
meurtre, agression et incarcération
sans motif valable. Le sixième, qui
était le chauffeur du fourgon de
police dans lequel était emmené
Freddie Gray, est poursuivi pour
meurtre au second degré. Les man-
dats d’art à leur encontre ont
été émis. Ce s survenu le 19
avril dernier est à l'origine de mani-
festations depuis maintenant deux
semaines à Baltimore. Dans la nuit
de lundi à mardi dernier, juste aps
les funérailles de Freddie Gray, de
violentes manifestations ont me
conduit les autorités à instaurer un
couvre-feu dans cette ville site à
seulement 60 kilomètres de
Washington.
EN COULISSES 2
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
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Le porte-parole de la Ligue
démocratique, Moussa Sarr,
n’est plus directeur de cabi-
net de Mme Khoudia Mbaye, minis-
tre de la Promotion des investisse-
ments, des Partenariats et du
Développement des s-services
de l'Etat. Il a é mis de ses fonc-
tions par cette dernière, à la suite
d’un malaise des déclarations
proférées contre le régime par
Moussa Sarr, également Porte-
parole de la Ligue mocratique
(Ld). Lacision lui a été notifiée,
il y a deux jours, aps son refus de
faire preuve de retenue en raison de
ses fonctions aux s d’un mem-
bre du gouvernement. Invité à choi-
sir entre le service de lEtat et ses
positions ts critiques à l’endroit
du régime, il a réiré en début de
week-end la ligne finie par son
parti, all de l’Apr depuis l’entre-
deux tours du scrutin présidentiel
de 2012. Moussa Sarr fait ainsi les
frais de la tension née au sein de la
majorité présidentielle, entre le
parti présidentiel et la Ligue démo-
cratique depuis la toure du psi-
dent Macky Sall dans le Sine-
Saloum. Une visite au cours de
laquelle le président de la
République avait soutenu que la
transhumance n’était pas une abo-
mination et que chaque homme
était libre de militer là où il voulait.
Ce que beaucoup de ses alliés
avaient interprété comme une
volon de renforcer son propre
parti politique en accélérant les
départs vers son camp de responsa-
bles du Pds. Naturellement, le Ps
et la Ld n’avaient que très peu
appc. Moussa Sarr avait ensuite
réiré ses critiques, affirmant dans
les colonnes du journal Le
Populaire qu’il est dangereux pour
un Président d’associer sa famille
dans la gestion des affaires de
l’Etat”. Il avait aussi dit que la
meilleure façond’aider le prési-
dent de la République, c’est d’atti-
rer son attention sur la présence
massive de sa famille dans les
affaires de lEtat.
Le limogeage de Moussa Sarr ne
sera-t-elle pas la goutte d’eau qui
va faire border le vase ? C’est la
partie visible de liceberg car il y a
les relations entre l’Apr et la Ld
d’une part, et les contradictions
propres aux « jallarbistes » d’autre
part. Après le départ du Pr
Abdoulaye Bathily pour le sysme
des Nations unies, la ligne n’a pas
varié avec l’arrivée de Mamadou
Ndoye “Mendoza” à la te du parti
: liberté de ton et de critique. Les
alliances ne sont pas toujours
aisées.
Choisir entre le compagnonnage
dic par la realpolitik et la conser-
vation de l’identi du parti a ainsi
conduit Mamadou Ndoye, en tant
que sectaire ral, à rappeler
à l’ordre l’Apr. (Lire entretien en
page 4-5) Ce que les incondition-
nels de Macky Sall ne pouvaient
accepter. La tension n’a pas encore
atteint des pics comme celui de
1994, qui a conduit à la fin du gou-
vernement de majorité présiden-
tielle élargie. Me Wade et l’ancien
Premier ministre Habib Thiam se
disputaient alors la gestion du
défunt Fonds de promotion écono-
mique (Fpe). Pour le moment,
aucun des partis n’ose prendre lini-
tiative d’un divorce. Mais jusqu’à
quand ?
LE CONFLIT ENTRE L’APR ET LA LD FAIT RAGE
Khoudia Mbaye limoge son camarade
Directeur de cabinet Moussa Sarr
AVIS DE DÉCÈS
La famille Omarienne au Sénégal, au Mali et dans le monde, La famille feu
Thierno Mountaga Tall, Thierno Madani Tall, khalife ral de la famille Thierno
Mountaga Tall, Thierno Mamadou Thierno Sy à Diattar, Fadima Tall, épouse du
funt et ses enfants à la SICAP Liber 5 à Dakar, Hadja Madina Tall et ses
enfants à Dakar, Tous les membres de l'association les Habab au mausoe
Thierno Seydou Nourou Tall de Dakar, Toute la famille Ibra Aly Sy Marième
Dieynaba, El Hadj Amadou Moctar Sy et famille à la SICAP Dieuppeul Dakar,
Adja Fatou Sy et famille à Conakry, Dakar et Paris, Bassirou Sy et famille à Dakar,
El Hadj Souleymane Sy et famille à la SICAP Baobab à Dakar, El Hadj Moussa
Tall et famille à la SICAP Sacré ur à Dakar, El Hadj Mamadou Madiwou Sy et
famille à Yoff, Famille feue Faty Demba Sy aux Parcelles Assainies à Dakar,
Famille feu Mansour Ibra Aly Sy à Thioffy Podor, Feu Thierno Mansour Sy dit Mansour Polel et famille à Thioffy Podor,
Mama Kardiata Sy et famille à Thiès, Amadou Youssouf Sy dit Bouya et famille à la SICAP Liber 6, Mansour Sy, fils
du funt à Dakar, Hamedine Sy, fils du funt au Canada et famille, Thierno Demba Sy, fils du défunt et famille aux
USA, Hamedine Sy et famille aux HLM Grand-Yoff, Bocar Youm et famille à la SICAP Mermoz, Mme Fatimata Demba
Sy, fille du funt à Dakar, Dr Mariam Ibra Sy, fille du funt à Dakar, Mme Khady Demba Sy, fille du défunt à Dakar,
Mme Aissata Sy, fille du funt à Dakar, Mme Ramatoulaye Sy, fille du défunt à Dakar, Mlle Fadoum Sy, fille du funt
à Dakar, Dr Souleymane Sy et famille à Keur Massar Dakar, Moustapha Sow et famille à Dakar, Zakaria Ndiaye et
famille à Dakar, Mamadou Ibra Kane et famille à Dakar,
Les familles Sy de Diattar, Thioffy et Souyma, ainsi que du Boundou, les familles Tall, Kane, Aw, Sall, Dia, Wone,
Sow, Ndiaye, Youm vous font part du dés de Ibra Aly Sy dit Demba Sy, ancien directeur d'école, survenu le
mardi 28 avril 2015 à Dakar. La levée du corps a eu lieu ce mercredi 29 avril 2015 à 12 heures, au mausoe Thierno
Seydou Nourou Tall sur la Corniche, suivie de l'enterrement au cimetre musulman de Yoff.
Priez pour le repos de son âme.
POLITIQUE 3
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
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PAR ASSANE MBAYE
La situation nationale reste
domie par le bat sur la
transhumance politique. Comment
appréciez-vous ce phénomène ?
D’abord, il faut être clair sur ce
qu’on appelle la transhumance. La
transhumance, ce n’est pas changer
de parti. On peut changer de parti
sans être transhumant. Donc ce serait
faire une confusion que de dire chan-
ger de parti, c’est être un transhu-
mant. La transhumance politique
comme le président de la publique
l’a dit avec une analogie, c’est aller
chercher des turages verts. Or dans
des pays tels que les nôtres, les pâtu-
rages verts sont bien fixés et se trou-
vent au niveau de l’exercice du pou-
voir politique. Donc ce sont ces
politiciens alimentaires qui changent
de camp pour aller s’alimenter au
pouvoir qu’on appelle des transhu-
mants. Mais changer de parti simple-
ment ne veut pas dire être un transhu-
mant. Mais il se trouve que du point
de vue pas simplement de l’éthique,
mais me du point de vue de la gou-
vernance politique, tant qu’on conti-
nuera à travailler de cette façon, on
n’aura pas une gouvernance mocra-
tique au Sénégal. Parce que ce sont
des acteurs politiques qui ne sont
intéressés par rien d’autre que par
leurs inrêts personnels, qui vont se
trouver toujours au niveau du pouvoir
en tant que parasites et non en tant
qu’acteurs de la construction natio-
nale. C’est pourquoi ce phénomène a
été combattu et dénoncé par tous
ceux qui ont à cœur la construction du
pays. C’est dans ce cadre-que la
transhumance est combattue. Et de
ce point de vue, comme certains l’ont
fait remarquer, nous ne sommes pas
les seuls à être contre la transhu-
mance. Il y a d’autres forces poli-
tiques qui sont contre la transhu-
mance. Le président de la publique
aussi, la presse l’a rappe, dans le
passé, était contre la transhumance.
Pourtant, le Chef de l’Etat a fait
cemment, lors d’un entretien à
Kaffrine avec des journalistes,
l’apologie de la transhumance.
Cela ne pose-t-il pas probme ?
Nous avons dit ce qu’on en pensait
en tant que parti politique. Encore une
fois, nous ne sommes pas d’accord
avec cet acte po par le président de
la République. Ce type d’appel, parce
qu’il s’agit d’un appel à la transhu-
mance, n’est pas conforme aux
attentes que les négalais ont par
rapport à cette deuxme alternance.
Puisqu’il y a eu des pratiques poli-
tiques dans ce pays qui ont été
condamnées d’abord à la fin du règne
d’Abdou Diouf et ensuite sous le
magistère de Me Abdoulaye Wade.
Aujourd’hui, Macky Sall devrait tirer
les leçons de cela. Faire l’apologie de
la transhumance dans l’exercice poli-
tique du pouvoir est contre-productif
même du point de vue électoral. Parce
qu’il ne faut pas confondre classe poli-
tique et électorat. On peut gagner en
classe politique en perdant au niveau
électoral parce que justement l’électo-
rat se tourne de cette classe poli-
tique et devient même indigné par
rapport à cette classe politique. Et
notre devoir pour nous, en tant que
membre de la majorité présidentielle,
c’est quand le président pose un acte
comme ça (apologie de la transhu-
mance), de lui dire que cet acte n’est
pas bon et ce n’est pas dans cette voie
qu’il faut s’engager. C’est ce que
nous lui avons dit de manière claire.
Mais vos alliés de l’Apr ne sem-
blent pas appcier votre position
par rapport à cette question ?
C’est leur probme. (C’est leur pro-
blème (il se répète)).
A propos du psident de la
publique, on a noté chez lui un
changement subtil de discours sur
la question de la réduction du
mandat psidentiel. Pensez-vous
qu’il est dans les dispositions de
respecter cet engagement ?
D’abord je dois préciser qu’en ce
qui me concerne, ce n’est pas la per-
sonne du psident de la République
qui aujourd’hui, roit une apprécia-
tion de ma part ou de la part de mon
parti. Ce sont les gestes politiques qui
sont posés. Nous, nous nous pronon-
çons sur les gestes politiques et en ce
qui concerne le geste politique, ce
que nous lui demandons très claire-
ment, c’est de respecter l’engage-
ment qu’il a pris devant le peuple.
Personne ne l’a oblià prendre un tel
engagement. Nous voulons qu’il soit
un homme de parole et nous souhai-
tons qu’il respecte sa parole telle qu’il
l’a donnée au peuple sénégalais.
Selon vous, par quel moyen le
président de la République peut-il
aujourd’hui matérialiser cette
volonté de duire son mandat ?
Je ne souhaite pas me lancer dans
une discussion technique. Je ne suis
pas un juriste pour me lancer dans
une discussion technique.
Mais le débat sur les modalis de
cette duction se pose ?
Les modalis pour moi, c’est très
clair, il faut un référendum. Il faut
poser cela dans la nouvelle constitu-
tion qui doit raccourcir le mandat du
président et le peuple doit se pronon-
cer.
Qu’en est-il des conclusions des
Assises nationales qui dorment
toujours dans les tiroirs ?
Les conclusions des Assises natio-
nales, pour ce qui nous concerne,
nous y sommes et nous nous battons
pour leur application. C’est pourquoi,
lorsque nous avons, avec nos cama-
rades des forces de gauche, mis en
place la confédération, nous avons
mis comme plate-forme minimale les
conclusions des Assises nationales.
Nous défendons encore aujourd’hui,
les conclusions des Assises natio-
nales.
Est-ce que le psident de la
publique Macky Sall fend les
conclusions des Assises nationales
autant que vous autres partis de
gauche ?
Je ne sais pas s’il lefend autant
que nous ou pas, ce que je l’ai
entendu dire, c’est qu’il n’avait pas
signé les Assises nationales. Ce que
nous, nous retenons, c’est qu’il s’était
bien enga en ce qui concerne les
Assises nationales.
Mais est-ce que cette nouvelle
posture adoptée ne vous pose
pas de probme ?
Ah non ! Ça ne nous pose aucun
problème. Nous, nous continuons à
penser aujourd’hui que les Assises
nationales sont la base de la construc-
tion du pays et nous allons continuer
à le penser. Lui, s’il pense autre
chose, il le pensera.
Avec d’autres forces de gauche,
vous avez récemment mis en place
une confédération. N’êtes-vous pas
en train de vous préparer à une
conqte du pouvoir ?
Ce que nous avons dit clairement,
c’est que nous, nous sommes des
forces de transformation sociale. Ce
que nous voulons et ce qui fait que
nous militons depuis notre jeunesse,
c’est pour que le Sénégal se trans-
forme socialement, économiquement
et politiquement. Politiquement, nous
voulons avancer vers un Etat de droit,
un véritable Etat de droit avec une
paration des pouvoirs telle qu’au-
jourd’hui la Commission nationale de
réforme des institutions (CNRI) l’a
proposé dans une nouvelle constitu-
tion. Nous sommes totalement pour
cette avane du point de vue poli-
tique. Nous sommes aussi, du point
de vue de la gouvernance, pour une
avane dans le sens de la Charte de
gouvernance mocratique adoptée
lors des Assises nationales. Cela reste
notre référence. Sur le plan écono-
mique, nous sommes pour l’acra-
tion de la croissance économique
donc plus de prosri pour le pays
et que cette prosri soit mieux par-
tae par les citoyens. Voilà ce pour
quoi nous nous battons. Et nous expli-
quons à certains qui nous disent :
vous êtes des faiseurs de roi. Nous
leur expliquons qu’ils ne compren-
nent pas notre engagement militant.
Mais quel est donc votre
engagement militant ?
Notre engagement militant, ce
nest pas seulement l’exercice d’un
pouvoir politique. me si nous ne
sommes pas avec le pouvoir, nous
nous battons pour que ces transfor-
mations aient lieu. S’il y a la liberté
syndicale dans ce pays, c’est parce
que nos camarades attachés aux
forces de progrès et aux forces de
mocratie se sont battus, sont als
en prison pour qu’aujourd’hui chacun
ait la liber de créer un syndicat. Du
temps du parti unique de Senghor, on
n’osait me pas créer un syndicat.
C’était l’époque de la participation
responsable. C’est nous qui avons
créé des syndicats, c’est nous qui
avons été renvos de nos lieu de tra-
vail, c’est nous qui avons été mis en
prison pour cela. Et aujourd’hui si les
gens peuvent se prévaloir de cette
liberté, en partie ils nous le doivent.
La liberté de la presse pour vous jour-
nalistes, c’est exactement la même
chose. Il y a un moment personne
n’avait le droit de cer des journaux
ou de créer autre chose. Nous nous
sommes battus, nous avons distribué
des tracts clandestinement. Surtout
pendant la nuit, nous avons été en pri-
son pour cela, pour qu’aujourd’hui les
gens aient le droit de créer librement
leurs organes de presse. Donc voilà ce
qui est notre satisfaction du point de
vue de la lutte politique. Nous nous
sommes battus sur tous les fronts
pour que les syndicats aient des meil-
leures conditions d’emploi et de tra-
vail. Voilà le sens de notre militan-
tisme.
Est-ce à dire que vous nêtes pas
inressé par la conqte du pouvoir
en tant que parti politique ?
La conqte du pouvoir politique,
pour nous signifie, accélérer les trans-
formations pour lesquelles nous nous
battons. Nous ne sommes pas comme
les autres qui viennent prendre le pou-
voir politique pour en jouir. Il faut que
les gens nous distinguent des partis tra-
ditionnels, nous navons pas la me
conception de la mission politique des
partis. Pour nous, le plus important,
cest de continuer le travail que nous
faisons y compris dans l’opposition.
Vous avez mis en place une
confédération dans laquelle vous
invitez d’autres formations de Bby.
La Ld n’est-elle pas en train de
créer les conditions d’aller à la
conqte du pouvoir aux
prochaines joutes électorales ?
MAMADOU NDOYE (SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA LD)
Si lApr napprécie pas notre position
sur la transhumance, cest son problème
L
homme ne fait pas dans la langue de bois. Lui, cest Mamadou Ndoye. Dans cet entretien accordé à EnQuête mercredi dernier, Mendoza
qui estime que les changements attendus par le peuple sénégalais nont pas encore eu lieu, invite ses alliés du pouvoir à continuer de
travailler au lieu de se lancer dans une campagne électorale. Sans détour, il nie toute connexion des forces de la gauche avec Khalifa Sall.
SUITE P 4
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
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4
POLITIQUE
Il y a deux choses quil faut retenir. La
première, cest : quy a-t-il de plus normal
que des gens qui ont la même sensibilité
politique, le même projet politique, qui
étaient dispersés dans le passé, essayent
de se rassembler et de mutualiser leurs
forces ? Cest ce que nous sommes en
train de faire avec la confédération. Ça,
cest une chose. Une deuxième chose,
cest quen tant que membre de la majo-
rité présidentielle, nous voulons que cette
coalition réussisse conformément aux
attentes du peuple sénégalais. Sur la
base dun mandat de cinq ans, il y a trois
qui viennent dêtre accomplis et il reste
deux. Donc il faut continuer à travailler au
lieu de se lancer dans une campagne
électorale prématurée.
Quand vous appelez des forces
de Bby à venir adhérer à la confé-
ration des forces de gauche,
n’êtes-vous pas en train de cher
dans la mouvance psidentielle ?
Notre plate-forme, ce sont les
Assises nationales. Et donc toutes
les forces qui adhèrent aux Assises
nationales, nous devons les regrou-
per autour de cette plate-forme et
donc nous les appelons à venir tra-
vailler avec nous. Tous ceux qui
croient encore que les Assises
nationales constituent la base
solide de la plate-forme minimale
pour la construction du Sénégal doi-
vent être ensemble. Mais cela ne
signifie pas que tous les partis de la
coalition Bby doivent venir nous
rejoindre dans notre confédération.
Est-ce que la Ld compte présenter
un candidat en 2017 ?
Pour le moment, on n’a pas
encore discuté de candidat. On n’en
a pas discuté. Pour nous, ce n’est
pas l’heure de discuter de candida-
ture. Il faut terminer le travail. Les
gens ont été élus pour répondre à
des attentes de changement. Ces
changements ne sont pas encore
réalisés, prenons les deux ans qui
nous restent pour concrétiser ces
changements au lieu de parler dès
maintenant de candidature et d’ou-
vrir des luttes qui vont empêcher
d’achever le travail.
Certains souonnent un rappro-
chement des forces de gauche avec
Khalifa Sall. Qu’en pensez-vous ?
Je ne peux pas dire s’il existe d’au-
tres formes de rencontres. Ce que je
peux dire ts clairement, c’est que la
confédération n’a jamais rencontré
Khalifa Sall.
Globalement, comment appréciez-
vous la gestion du psident Sall ?
Nous n’avons pas d’appréciation
globale. C’est quand nous l’aurons
que nous prendrons justement posi-
tion. Nous ne l’avons pas. Pour le
moment, nous sommes dans la majo-
rité, et si le président fait un bon
geste, nous le soutenons et ferons tout
pour que les choses avancent. Par
contre, s’il pose un acte qui nous
paraît contraire aux orientations que
nous avons données à la deuxième
alternance, nous disons non, ne pre-
nez pas cette direction. Et c’est ce
que nous avons fait lorsqu’il a fait
l’apologie de la transhumance. Et
c’est également ce que nous avons
fait quand nous avons commenà
voir des prémices d’une immixtion
familiale dans la gestion du pays,
alors que nous avons combattu et
condamné une telle pratique du
temps d’Abdoulaye Wade.
De plus en plus, on voit la Ld
beaucoup plus critique que
d’habitude. Qu’est ce qui
explique ce changement ?
C'est-à-dire, vous voyez la Ld plus
critique, quelquefois plus silencieuse,
parfois etc. Ce n’est pas notre pro-
blème. Nous sommes membres de la
majorité présidentielle, ce qui est
bon, nous l’applaudissons, ce qui ne
paraît pas bon, nous disons : ne vous
engagez pas -dessus. C’est ce que
nous faisons depuis le début.
Mais où est le Pr Abdoulaye
Bathily ? On ne le voit plus.
On ne le voit plus parce qu’il a une
nouvelle mission. Il est maintenant
aux Nations unies et il a une mission
de paix en Afrique centrale. Il est là-
bas, c’est là-bas il travaille.
On ne le sent plus dans
la politique ?
Vous n’avez pas à le sentir. D’abord
il est fonctionnaire des Nations unies,
il ne peut plus être dans la politique
parce que quand on est fonctionnaire
des Nations unies, on ne peut plus
être dans la politique. Deuxmement,
il est éloigné parce qu’il ne travaille
plus au gal.
ASSANE MBAYE
Initialement prévu au mois
d’août prochain, le congrès du
Parti démocratique sénégalais
(Pds) n’aura pas finalement lieu. Et
pour cause, le Comité directeur dudit
parti qui s’est réuni avant-hier a tout
simplement déci de garder
Abdoulaye Wade comme son secré-
taire néral national jusqu’aps la
prochaine élection présidentielle. Par
la même occasion, les libéraux sur-
soient à leur congrès de renouvelle-
ment. Ainsi, clarifie le porte-parole du
Pds, Babacar Gaye, “la succession
d’Abdoulaye Wade à la te du Pds
n’est plus à l’ordre du jour et ne fait
pas l’objet de discussion”. D’ailleurs,
ajoute-t-il, “le Pds n’acceptera plus
qu’il y ait des interprétations diver-
gentes avec ses décisions”. A cet
effet, il a appelé les mili-
tants du parti à plus de dis-
cipline.
Certains observateurs
de la sne politique
sénégalaise prêtent à Me
Wade les intentions de
guer le Pds à son fils
Karim Meïssa Wade (dans
les liens de la détention
depuis plus de deux ans).
Aujourd’hui, avec cette
décision du comité direc-
teur, il est clair que le
pape du Sopi ne veut pas
lâcher pour le moment la
direction de son parti.
Pourtant, il avait déjà
annoncé depuis fort long-
temps l’organisation d’un
congs pour partager
les différents prétendants
à son poste. Sur la liste des candi-
dats à sa succession figurent, outre
son fils, le président du groupe par-
lementaire “Libéraux et démo-
crates”, Mamadou Diagne Fada,
l’actuel coordonnateur du parti,
Oumar Sarr et bien d’autres respon-
sables libéraux comme la psi-
dente du Conseil départemental de
Bambey, Aïda Mbodj.
Le Comité directeur du Pds a par ail-
leurs dénoncé la “morosité” écono-
mique du pays, la crise politique “mul-
tidimensionnelle”, mais aussi et
surtout la crise dans la santé, le secteur
du transport et dans l’enseignement.
S’épanchant sur ce dernier point, les
libéraux se sont voulus clairs :il nest
pas question d’une ane blanche”.
C’est pourquoi ils ont deman au gou-
vernement de s’organiser au mieux afin
de trouver des solutions idoines à ces
crises susmentionnées.
Le Cd du Pds a aussi pris la déci-
sion de continuer le combat pour plus
de libertés aux Sénégalais. nonçant
ainsi une politique d’embastillement
de leurs militants”, le Cd a, selon
Babacar Gaye, don mandat à la jeu-
nesse du parti mais aussi aux femmes
d’organiser et planifier des manifesta-
tions de grande envergure au plan
national pour faire comprendre à ce
régime qu’il n’est pas possible de
continuer à bafouer les libertés et les
droits civiques”.
RELATION ENTRE ME WADE ET
AIDA MBODJI
La rupture se dessine
La rupture entre Me
Abdoulaye Wade et
Madame Aida Mbodji se
précise de plus en plus. Les attaques
entre les deux camps adverses (Aida
Mbodji contre Serigne Fallou
Mbacké) se multiplient par confé-
rences de presse interposées. Les
jeunes de l’Ujtl de la ville sainte, favo-
rables à la présidente du Conseil
partemental de Bambey, ont pris
leurs responsabilités pour, disent-ils,
montrer leur solidarité à Aida
Mbodji, et noncer les agissements
de Serigne Fallou Mbacké”. Ainsi, les
inconditionnels de l’ex mairesse de
Bambey nont pas voulu se laisser
faire. Dans une déclaration rendue
publique hier au cours dun point de
presse, Ndime Dieng, responsable de
l’Ujtl de Bambey, par ailleurs trésorier
ral national de l’Ujtl, a soutenu
que Fallou Mbacké doit accepter lévi-
dence. Cest-à-dire, selon lui, d’ac-
cepter le leadership national incon-
testable d’Aida Mbodji et de se
contenter de son leadership local quil
peine me à imposer”.
A Me Wade, les jeunes proches de la
responsable libérale de Bambey rap-
pellent le rôle jo par lactuelle prési-
dente du Conseil départemental de
Bambey dans sa réélection en 2007.
Aida Mbodji en a fait autant lors des
dernières locales pour que la région
de Diourbel reste dans le giron du
Pds.
Pour rappel, tout est parti, en effet,
dun point de presse au cours duquel
les proches de madame Aïda Mbodj
ont accusé Serigne Fallou Mbacké
d'avoir finan des meetings de désta-
bilisation à l'encontre de leur leader à
Keur Samba Kane, à Lambaye et à
Bambey. Selon le nommé Badara
Gaye, jeune militant liral à Bambey,
Serigne Fallou Mbacké lui a don
comme recommandation de tuer
politiquement” Aïda Mbodji. Des
algations vite menties par Serigne
Fallou Mbacké et ses proches.
ABDOU FATAH GAYE (TOUBA)
DIRECTION DU PARTI DÉMOCRATIQUE SÉNÉGALAIS
Wade renvoie sa succession jusquaprès
la prochaine présidentielle
Après avoir choisi Karim Wade comme son seul et unique candidat à la prochaine élection
présidentielle, le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui s’est réuni
jeudi dernier, a aussi décidé de maintenir Abdoulaye Wade comme son secrétaire général.
Jusqu’après le prochain scrutin présidentiel.
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
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SOCIÉTÉ
ALIOU NGAMBY NDIAYE
Sans surprise, la crise qui secoue
le système éducatif négalais a
marqué la rémonie de remise
des cahiers de doléances du 1er mai au
Chef de l’Etat. Tous les leaders syndica-
listes qui se sont suc, pour exprimer
au psident de la République les
doléances de la classe ouvrière, nont pas
manqué de lancer un appel à l’apaise-
ment dans le système éducatif. L’école
ségalaise a une très bonne place dans
le passif social, a expri le sectaire
général de la confédération des travail-
leurs du négal/force du changement
(Cnts/FC). Pour Cheikh Diop, on doit
trouver une solutionfinitive à cette
crise. Et pour cela, il appelle les diffé-
rentes parties prenantes à “entamer des
négociations fortes.
Sur cette même question, le secrétaire
géral de l’Unsas, Mademba Sock, est
allé beaucoup plus loin. Il a carment
demandé au Président Sall de lever les
ponctions sur les salaires des ensei-
gnants”. Du moment le mot d’ordre
de grève des enseignants a é suspendu
à l’issue de la rencontre, jeudi (30 avril)
entre le chef du gouvernement Maham-
med Boun Abdallah Dionne et les syndi-
cats denseignants. Ce qui va constituer,
à son avis, un premier pas vers l’apaise-
ment du climat délétère entre les syndi-
calistes et le gouvernement. Mais le seul
souci pour le Sg de l’Unsas est qu’au
gal, “la signature d’un accord ne
garantit pas son application”.
Dans sa réponse aux différentes inter-
pellations des leaders syndicaux, le pré-
sident Macky Sall n’a pas, dans un pre-
mier temps, répondu à l’appel lancé par
Mademba Sock. Ce dernier, ts poc-
cupé par l’état actuel de la crise
scolaire, linterpelle à nouveau sur cette
question. Mais la ponse de Macky Sall
est sans équivoque. Pour lui, avant de
faire preuve de clémence, il faut que les
cours reprennent. “Quand les cours
reprendront, nous pouvons observer en
toute rénité la demande mais ce que
nous avons fait, c’est la loi qui l’auto-
rise”, a déclaré le chef de lEtat. Qui pro-
met toutefois de recevoir les syndica-
listes. Et c’est pendant cette rencontre
que le reste sera convenu.
En attendant, le président de la Répu-
blique salue cette décision des syndicats
de suspendre le mot dordre avant de lan-
cer un appel à la comphension et au
sens de la responsabilité. Daprès Macky
Sall, cest la première fois que les syndi-
calistes ont obtenu une harmonisation sur
les statuts des enseignants. Une satisfac-
tion, qui dit-il, était même suffisante pour
pousser les enseignants à lever le mot
d’ordre en attendant de gocier les
autres points revendicatifs. Le président
a réaffirmé la volonté du gouvernement de
respecter les accords signés. Ainsi, il
conseille à son gouvernement de ne pas
signer des accords quil ne pourra jamais
respecter. Ce que nous ne pouvons pas
faire, ne vous engagez-pas. Tout ce qui
pourra être fait le sera, tout ce qui ne
pourra pas être fait par le gouvernement
ne le sera pas”, met-il en garde.
Un cahier de doances
Sur un autre registre, les secrétaires
généraux ont expri, devant le chef de
lEtat, les difficultés que traversent les Ics,
la Sar, La Suneor, Transrail. Si ces entre-
prises naviguent dans des eaux troubles,
cest à cause dune mauvaise privatisa-
tion, accuse Cheikh Diop.
Le secrétaire général de la Csa, Mama-
dou Diouf, quant à lui, fend la cause
des travailleurs du monde rural, notam-
ment les techniciens de l’agriculture, de
l’élevage ou de la pêche, qui à son avis,
restent toujours les parents pauvres du
système de rémunération dans la fonction
publique. Pour Mody Guiro, lemploi des
jeunes reste toujours une préoccupation
au Sénégal. Une situation, qui selon lui,
peut même expliquer le drame qui sest
produit sur les côtes de la diterranée
où des jeunes en perte d’espoir ont tenté
de rallier lEurope à la recherche dun
mieux être social. M. Guiro na pas encore
manqué de déplorer les nombreux licen-
ciements abusifs et le comportement de
certains employeurs.
Des cahiers de doléances de 2015 qui
viennent s’ajouter à ceux de 2014 qui
sont toujours sur la table du président de
la République. Toutefois, pour les cahiers
de 2013, un protocole daccord a été déjà
signé entre les différentes parties.
AIDA DIENE
Les syndicats ont sacrifié hier au
traditionnel défi du 1er mai, à
loccasion de la fête du travail.
Ils ont marché de la Radio Télévision
galaise (RTS), à la place de
l’Obélisque. Pour l’occasion, le mot
dordre a é de travailler pour une meil-
leure stabilité sociale. Le ministre du
Travail, du Dialogue social, des
Organisations professionnelles et des
Relations avec les institutions, Mansour
Sy, sest félicité de la grande mobilisa-
tion. A propos des revendications, il a
dit qu’elles seront pores à lattention
du gouvernement. Il a ajouté que le gou-
vernement a, pour la première fois, vi
les cahiers de doléances, en 2013.
Le ministre a ajouté que le dialogue
social a beaucoup avan, depuis la
conrence sociale de lannée passée,
surtout avec la signature du pacte social
de stabili et d’émergence écono-
mique. Il a vélé que le président
Macky Sall a vali le plan dactions du
pacte social de stabilité, la semaine der-
nière. “Nous avons je les bases et
nous allons discuter, mais les pro-
bmes du pays sont complexes. Le
ministre a appelé au dialogue. Ce n’est
que par la discussion que nous arrivons
à trouver des solutions, a-t-il insisté.
CÉRÉMONIE DE REMISE DES CAHIERS DE DOLÉANCES
La crise scolaire
au cœur des débats
La ponction sur les salaires des enseignants ne pourra être levée qu’à la seule condition que ces
derniers lèvent leur mot dordre de grève. C’est la réponse du chef de lEtat au secrétaire général de
lUnsas. Mademba Sock a profité, hier, de la remise des cahiers de doléances, pour demander à Macky
Sall de faire preuve de clémence pour les syndicalistes. Quant aux autres responsables des centrales
syndicales, ils ont exprimé devant le chef de lEtat les difficultés que traversent les entreprises
sénégalaises comme les Ics, Transrail, la Suneor
MESSAGES FÊTE DU 1ER MAI
Les syndicalistes appellent à lunité
La mobilisation a été grande hier à la place de lObélisque, lors de la fête du 1er mai. Dans un
contexte de crise scolaire, sanitaire et sociale, les syndicalistes ont lancé des messages dunion.
Le ministre du Travail, Mansour Sy, privilégie le dialogue social.
CHEIKH DIOP, SECTAIRE NÉRAL DE LA CNTS/FC
On ne peut plus accepter de courir
derrière des accords sigs
Cette ane nous avons décidé, comme les années pases, de célébrer
la coalition dans l’unité, psenter nos doléances dans l’unité et de s’enga-
ger à fendre nos doances dans l’uni. sormais, on ne peut plus
accepter que des travailleurs, des syndicalistes courent derrière des accords
signés qui ne sont pas respectés. Aujourd’hui, il faut savoir que nous vivons
une transition dans le dialogue social au négal. Nous avons bâti des
consensus depuis quelque temps et également sig des accords et arrêté
des conclusions durant toutes les assises. Nous avons mis en place des
cadres pour encadrer ces consensus. Cela voudrait dire, qu’aujourd’hui,
nous nous sommes engagés dans un nouveau dialogue social porteur de pro-
grès. Mais pour s’engager finitivement dans ce nouveau dialogue social
porteur de progrès, il importe de vider le passif social qu’il y a.
SEYDI ABABACAR NDIAYE, SECRÉTAIRE RAL DU SAES
Il faut une équité dans la distribution
des indemnités
En ce qui concerne le SAES, je pense qu’ils sont sur le bon chemin.
Par rapport aux accords du gouvernement et des enseignants, c’est tou-
jours bien qu’on arrive à une solution. Par contre, lever le mot d’ordre
pour le lever, c’est repousser les problèmes à demain. Il faut qu’on ait
des solutions pérennes. La solution, que le gouvernement accepte une
équité dans la distribution des indemnités pour les différents fonction-
naires de l’Etat. Qu’il s’engage après l’étude sur le système indemnitaire
à rétablir l’équité. Je suis surpris que le gouvernement ne puisse pas être
capable, dans ces discussions, de décrire cet engagement et après, voir
ce qui va se passer. Mais si le gouvernement ne le fait pas, c’est parce
que peut-être il a des arrière-pensées.
MAMADOU DIOUF, SECTAIRE NÉRAL DE LA CSA
Arrive un moment où lintérêt supérieur
de la nation prime sur les intérêts catégoriels”
Nous avons exprimé notre inqutude face aux clarations que nous
avons entendues et qui tendaient à remettre en cause la reprise des cours
des camarades et collègues enseignants. Nous pensons que pour l’essen-
tiel, la situation de l’école publique est licate, menae et c’est elle qu’il
faut sauver. Et le gouvernement tout comme les organisations syndicales
ont le devoir de mettre cette exigence d’une défense de l’école publique au
devant de toutes préoccupations. Et faire en sorte que la paix revienne dans
l’espace scolaire et universitaire. Les gociations, lorsqu’elles ont été
signées, le gouvernement a dit qu’il était réaliste et réalisable. Il faut que
les uns et les autres sachent raison garder. Il arrive un moment où l’intérêt
surieur de la nation prime sur les ints catégoriels.
ABDOU DIÈYE, SECTAIRE NÉRAL DU SUTSAS
D’ici ce lundi, nous allons dérouler
un deuxme plan daction”
Nous venons d’épuiser le premier plan d’action de lutte d’une plate-
forme revendicative déposée le 17 février 2014. Il y a des points maté-
rialisés, des points non matérialisés et d’autres qui ont connu des débuts
de solution. Nous exigeons du gouvernement l’application des accords.
Nous ne demandons que des actes. Nous ne sommes pas en négociation.
Lundi, nous ferons une évaluation et en fonction de l’évaluation, un
deuxième plan d’action sera décliné.
GORA KHOUMA (SG DU SNTTS/FC)
Tous les cahiers de doléances
se retrouveront à Mbeubeuss et s lundi
“Les cahiers de doléances seront déposés aujourd’hui (hier) auprès du
président de la République, mais dès lundi matin et de bonne heure, le
premier camion de ramassage d’ordures qui sortira de la présidence va
les emporter à Mbeubeuss. Tous les cahiers de doléances seront à
Mbeubeuss, dès lundi. C’est une façon de parler, pour vous dire que les
cahiers de doléances n’apportent rien du tout. Ce n’est pas intéressant.
Je ne vais pas marcher pour rien. Nous ne commémorons pas la fête du
1er mai en marchant. Nous la célébrons dans notre coin, pour montrer
que nous ne sommes pas contents.”
AIDA DIÈNE
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