CMJN SAMEDI 2 DIMANCHE 3 MAI 2015 NUMÉRO 1162 100 F SUSPENSION OU POURSUITE DU MOT D’ORDRE DE GRÈVE La grande cacophonie www.enqueteplus.com MAMADOU NDOYE (SG LD) “Si l’Apr n’est pas content, c’est leur problème” P.3-4 Khoudia Mbaye limoge son D.C Moussa Sarr P. 2 Diante RELATIONS AÏDA MBODJ-WADE La rupture se précise P. 2, 4 TYSON-GRIS BORDEAUX (DIMANCHE) Business sur un tigre Le Grand Cadre signe jeudi et fait volte-face le lendemain Macky exige la reprise des cours, avant de revenir sur les ponctions Les grandes lignes du protocole d’accord P. 5,8 P. 12 EN COULISSES 2 FEU ME MOUSTAPHA DIOP LE CONFLIT ENTRE L’APR ET LA LD FAIT RAGE Khoudia Mbaye limoge son “camarade” Directeur de cabinet Moussa Sarr e porte-parole de la Ligue démocratique, Moussa Sarr, n’est plus directeur de cabinet de Mme Khoudia Mbaye, ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des Télés-services de l'Etat. Il a été démis de ses fonctions par cette dernière, à la suite d’un malaise né des déclarations proférées contre le régime par Moussa Sarr, également Porteparole de la Ligue démocratique (Ld). La décision lui a été notifiée, il y a deux jours, après son refus de faire preuve de retenue en raison de ses fonctions aux côtés d’un membre du gouvernement. Invité à choisir entre le service de l’Etat et ses positions très critiques à l’endroit du régime, il a réitéré en début de week-end la ligne définie par son parti, allié de l’Apr depuis l’entredeux tours du scrutin présidentiel de 2012. Moussa Sarr fait ainsi les frais de la tension née au sein de la majorité présidentielle, entre le parti présidentiel et la Ligue démocratique depuis la tournée du président Macky Sall dans le Sine- L ME WADE/ AIDA MBODJI Le courant ne passe plus entre Abdoulaye Wade et Aida Mbodji. Le pape du sopi s’en est vertement pris à la responsable de Bambey, lors du comité directeur du Pds qui s’est déroulé le jeudi dernier. Me Abdoulaye lui reproche d’animer un courant au sein du parti. Une situation qu’il ne peut plus tolérer. Le libéral en chef ne veut plus souffrir qu’il y ait deux partis au sein de sa formation politique. Ainsi, il a demandé incessamment à la prési- Saloum. Une visite au cours de laquelle le président de la République avait soutenu que la transhumance n’était pas une abomination et que chaque homme était libre de militer là où il voulait. Ce que beaucoup de ses alliés avaient interprété comme une volonté de renforcer son propre parti politique en accélérant les départs vers son camp de responsables du Pds. Naturellement, le Ps et la Ld n’avaient que très peu apprécié. Moussa Sarr avait ensuite réitéré ses critiques, affirmant dans les colonnes du journal Le Populaire qu’il est “dangereux pour un Président d’associer sa famille dans la gestion des affaires de l’Etat”. Il avait aussi dit que la “meilleure façon” d’aider le président de la République, c’est d’attirer son attention sur la présence massive de sa famille dans les affaires de l’Etat”. Le limogeage de Moussa Sarr ne sera-t-elle pas la goutte d’eau qui va faire déborder le vase ? C’est la partie visible de l’iceberg car il y a les relations entre l’Apr et la Ld d’une part, et les contradictions propres aux « jallarbistes » d’autre part. Après le départ du Pr Abdoulaye Bathily pour le système des Nations unies, la ligne n’a pas varié avec l’arrivée de Mamadou Ndoye “Mendoza” à la tête du parti : liberté de ton et de critique. Les alliances ne sont pas toujours aisées. Choisir entre le compagnonnage dicté par la realpolitik et la conservation de l’identité du parti a ainsi conduit Mamadou Ndoye, en tant que secrétaire général, à rappeler “à l’ordre “ l’Apr. (Lire entretien en page 4-5) Ce que les inconditionnels de Macky Sall ne pouvaient accepter. La tension n’a pas encore atteint des pics comme celui de 1994, qui a conduit à la fin du gouvernement de majorité présidentielle élargie. Me Wade et l’ancien Premier ministre Habib Thiam se disputaient alors la gestion du défunt Fonds de promotion économique (Fpe). Pour le moment, aucun des partis n’ose prendre l’initiative d’un divorce. Mais jusqu’à quand ? dente du conseil départemental de Bambey de dissoudre son mouvement ou de quitter le parti. L’ultimatum est lancé. Cette sortie au vitriol a comme toile de fond les récentes déclarations d’Aida Mbodji qui sont allées contre la ligne directrice édictée par la constante Wade. Notamment, le choix porté sur Karim Wade de conduire les destinées du Pds à la prochaine présidentielle. Wade père ne veut plus des “déclarations à l’emportepièce” d’Aida Mbodji. Autant dire que l’ex-président à l’intention de reprendre les choses en main et de mettre tout le monde au pas. En effet, les mouvements ont essaimé au sein de la formation libérale, depuis la perte du pouvoir. D’ailleurs, Habib Sy, animateur d’un mouvement qui a pris part à la réunion du Cd d’avant-hier, a soutenu qu’il se conformera à la décision de Wade, s’il lui demande de dissoudre son mouvement. AVIS DE DÉCÈS La famille Omarienne au Sénégal, au Mali et dans le monde, La famille feu Thierno Mountaga Tall, Thierno Madani Tall, khalife général de la famille Thierno Mountaga Tall, Thierno Mamadou Thierno Sy à Diattar, Fadima Tall, épouse du défunt et ses enfants à la SICAP Liberté 5 à Dakar, Hadja Madina Tall et ses enfants à Dakar, Tous les membres de l'association les Habab au mausolée Thierno Seydou Nourou Tall de Dakar, Toute la famille Ibra Aly Sy Marième Dieynaba, El Hadj Amadou Moctar Sy et famille à la SICAP Dieuppeul Dakar, Adja Fatou Sy et famille à Conakry, Dakar et Paris, Bassirou Sy et famille à Dakar, El Hadj Souleymane Sy et famille à la SICAP Baobab à Dakar, El Hadj Moussa Tall et famille à la SICAP Sacré Cœur à Dakar, El Hadj Mamadou Madiwou Sy et famille à Yoff, Famille feue Faty Demba Sy aux Parcelles Assainies à Dakar, Famille feu Mansour Ibra Aly Sy à Thioffy Podor, Feu Thierno Mansour Sy dit Mansour Polel et famille à Thioffy Podor, Mama Kardiata Sy et famille à Thiès, Amadou Youssouf Sy dit Bouya et famille à la SICAP Liberté 6, Mansour Sy, fils du défunt à Dakar, Hamedine Sy, fils du défunt au Canada et famille, Thierno Demba Sy, fils du défunt et famille aux USA, Hamedine Sy et famille aux HLM Grand-Yoff, Bocar Youm et famille à la SICAP Mermoz, Mme Fatimata Demba Sy, fille du défunt à Dakar, Dr Mariam Ibra Sy, fille du défunt à Dakar, Mme Khady Demba Sy, fille du défunt à Dakar, Mme Aissata Sy, fille du défunt à Dakar, Mme Ramatoulaye Sy, fille du défunt à Dakar, Mlle Fadoum Sy, fille du défunt à Dakar, Dr Souleymane Sy et famille à Keur Massar Dakar, Moustapha Sow et famille à Dakar, Zakaria Ndiaye et famille à Dakar, Mamadou Ibra Kane et famille à Dakar, Les familles Sy de Diattar, Thioffy et Souyma, ainsi que du Boundou, les familles Tall, Kane, Aw, Sall, Dia, Wone, Sow, Ndiaye, Youm vous font part du décès de Ibra Aly Sy dit Demba Sy, ancien directeur d'école, survenu le mardi 28 avril 2015 à Dakar. La levée du corps a eu lieu ce mercredi 29 avril 2015 à 12 heures, au mausolée Thierno Seydou Nourou Tall sur la Corniche, suivie de l'enterrement au cimetière musulman de Yoff. Priez pour le repos de son âme. www.enqueteplus.com L’ombre de Me Moustapha Diop a plané jeudi dernier au procès d’Aïda Ndiongue. L’avocat décédé en juin dernier a même fait pleurer l’exsénatrice libérale. Au cours de sa plaidoirie, Me Borso Pouye a laissé entendre que leur défunt confrère aurait mieux défendu la prévenue car il maîtrisait mieux le dossier. Aussi est-elle revenue sur les relations entre la prévenue et le défunt avocat qui se sont connus dans les années 70 quand tous les deux étaient enseignants à Diourbel. Face à ce témoignage, Aïda Ndiongue, assise dans le box des prévenus, a craqué et a commencé à pleurer. Il n’y a pas que Me Pouye qui a rendu hommage à Me Diop. Me Baboucar Cissé a révélé s’être constitué sur demande de son défunt confrère. “Lorsque nous avons plaidé notre dernier dossier sur terre, et voyant que son état de santé se dégradait, il m’avait confié le dossier. Alors pour honorer la mémoire de mon confrère, j'ai promis d’aller jusqu’au bout”. LE GENDARME ET L’OR Me Borso Pouye n’a pas vraiment raillé les gendarmes ayant procédé à la perquisition effectuée chez Aïda Ndiongue dans le cadre de l’enquête préliminaire. Selon l’avocate, les pandores ont fait une exagération en évaluant les bijoux de la responsable à 15 milliards de F cfa. “ Le gendarme n’a certainement jamais vu de l’or dans sa vie. Car en voyant l’une des montres, il s’est exclamé en disant : “Quelle belle montre avec des perles !” a soutenu Me Pouye qui a plongé la salle dans un fou rire. COLLECTIVITÉS LOCALES La répartition des fonds de dotation entre les 42 départements érigés en collectivités locales fait encore couler beaucoup d’encre. Jeudi dernier, c’est l’Association des départements du Sénégal (ADS) qui regroupe tous les présidents de département du pays, qui est monté au créneau pour dénoncer l’insuffisance des moyens que leur a alloué l’Etat. Au total, des montants moyens allant de 115 à 140 millions de F Cfa ont été alloués à chaque département à travers les fonds de dotation (FDD) et les fonds d’équipement des collectivités locales (FECL). Et selon le président de l’ADS, Adama Diouf, “ au regard des charges et compétences dévolues aux collectivités locales notamment aux départements, il risque d’y avoir des difficultés pour le paiement des salaires et d’autres aspects liés au fonctionnement des conseils départementaux comme le courant, l’eau, les équipements des services, la location, les frais de session et de déplacement lors de ces sessions”. Pis encore, il souligne que “les secteurs de l’éducation et de la santé risquent d’être sevrés des appuis classiques qu’ils recevaient des ex-conseils départementaux”. PRIX KOUROUMA Le Sénégal était hier à l’honneur au Salon africain organisé dans le cadre du Salon du Livre de Genève. Notre compatriote, Mouhamed Mbougar Sarr a remporté le Prix Kourouma avec son premier roman, intitulé “Terre Ceinte”. Selon le site de Jeune Afrique, l’ancien enfant de troupe âgé de 24 ans, s’est lancé dans l’écriture à l’âge de 16 ans. Et ce n’est pas la première fois qu’il est sacré car en 2014, il a participé au prix de la jeune écriture francophone Stéphane-Hessel, qu'il a remporté dans la catégorie nouvelles grâce à La Cale, qui relate les confidences d'un médecin embarqué sur un négrier. MEURTRE DE FREDDIE GRAY Moins de deux semaines après la mort de Freddie Gray, ce jeune Afro-Américain de 25 ans décédé des suites de ses blessures dans un fourgon de police, Marilyn Mosby la procureure de Baltimore a présenté hier devant la presse les rapports de l'enquête. Elle a décidé de poursuivre pour meurtre les six policiers incriminés, qui jusqu’à présent n’étaient que suspendus. Cinq de ces six policiers devront répondre de plusieurs chefs d'inculpation, parmi lesquels violences volontaires, meurtre, agression et incarcération sans motif valable. Le sixième, qui était le chauffeur du fourgon de police dans lequel était emmené Freddie Gray, est poursuivi pour meurtre au second degré. Les mandats d’arrêt à leur encontre ont déjà été émis. Ce décès survenu le 19 avril dernier est à l'origine de manifestations depuis maintenant deux semaines à Baltimore. Dans la nuit de lundi à mardi dernier, juste après les funérailles de Freddie Gray, de violentes manifestations ont même conduit les autorités à instaurer un couvre-feu dans cette ville située à seulement 60 kilomètres de Washington. Publications - Société éditrice Boulevard de l’Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur général, Directeur de publication : Mahmoudou Wane Rédacteur en chef : Ibrahima Khalil Wade Rédacteur en chef délégué : Gaston Coly Rédaction : Sophiane Bengeloun, Matel Bocoum, Bigué Bob, Adama Coly, Georges Diatta, Mame Talla Diaw, Viviane Diatta, Aida Diène, Khady Faye, Assane Mbaye, Aliou Ngamby Ndiaye, Amadou Ndiaye, Fatou Sy, Babacar Willane Correcteur : Boubacar Ndiaye Directeur artistique : Fodé Baldé Maquette : Penda Aly Ngom Sène, Joe Waly Diam Service commercial : [email protected] Tél. : 33 825 07 31 - 778341190 70 408 82 22 - 70 797 07 07 Impression : Graphic Solutions numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 POLITIQUE 3 MAMADOU NDOYE (SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA LD) “Si l’Apr n’apprécie pas notre position sur la transhumance, c’est son problème” L’homme ne fait pas dans la langue de bois. Lui, c’est Mamadou Ndoye. Dans cet entretien accordé à EnQuête mercredi dernier, “Mendoza” qui estime que les changements attendus par le peuple sénégalais n’ont pas encore eu lieu, invite ses alliés du pouvoir à continuer de travailler au lieu de se lancer dans une campagne électorale. Sans détour, il nie toute connexion des forces de la gauche avec Khalifa Sall. clair, il faut un référendum. Il faut poser cela dans la nouvelle constitution qui doit raccourcir le mandat du président et le peuple doit se prononcer. Qu’en est-il des conclusions des Assises nationales qui dorment toujours dans les tiroirs ? Les conclusions des Assises nationales, pour ce qui nous concerne, nous y sommes et nous nous battons pour leur application. C’est pourquoi, lorsque nous avons, avec nos camarades des forces de gauche, mis en place la confédération, nous avons mis comme plate-forme minimale les conclusions des Assises nationales. Nous défendons encore aujourd’hui, les conclusions des Assises nationales. PAR ASSANE MBAYE La situation nationale reste dominée par le débat sur la transhumance politique. Comment appréciez-vous ce phénomène ? D’abord, il faut être clair sur ce qu’on appelle la transhumance. La transhumance, ce n’est pas changer de parti. On peut changer de parti sans être transhumant. Donc ce serait faire une confusion que de dire changer de parti, c’est être un transhumant. La transhumance politique comme le président de la République l’a dit avec une analogie, c’est aller chercher des pâturages verts. Or dans des pays tels que les nôtres, les pâturages verts sont bien fixés et se trouvent au niveau de l’exercice du pouvoir politique. Donc ce sont ces politiciens alimentaires qui changent de camp pour aller s’alimenter au pouvoir qu’on appelle des transhumants. Mais changer de parti simplement ne veut pas dire être un transhumant. Mais il se trouve que du point de vue pas simplement de l’éthique, mais même du point de vue de la gouvernance politique, tant qu’on continuera à travailler de cette façon, on n’aura pas une gouvernance démocratique au Sénégal. Parce que ce sont des acteurs politiques qui ne sont intéressés par rien d’autre que par leurs intérêts personnels, qui vont se trouver toujours au niveau du pouvoir en tant que parasites et non en tant qu’acteurs de la construction nationale. C’est pourquoi ce phénomène a été combattu et dénoncé par tous ceux qui ont à cœur la construction du pays. C’est dans ce cadre-là que la transhumance est combattue. Et de ce point de vue, comme certains l’ont fait remarquer, nous ne sommes pas les seuls à être contre la transhumance. Il y a d’autres forces politiques qui sont contre la transhumance. Le président de la République aussi, la presse l’a rappelé, dans le passé, était contre la transhumance. qu’il faut s’engager. C’est ce que nous lui avons dit de manière claire. Pourtant, le Chef de l’Etat a fait récemment, lors d’un entretien à Kaffrine avec des journalistes, l’apologie de la transhumance. Cela ne pose-t-il pas problème ? A propos du président de la République, on a noté chez lui un changement subtil de discours sur la question de la réduction du mandat présidentiel. Pensez-vous qu’il est dans les dispositions de respecter cet engagement ? Nous avons dit ce qu’on en pensait en tant que parti politique. Encore une fois, nous ne sommes pas d’accord avec cet acte posé par le président de la République. Ce type d’appel, parce qu’il s’agit d’un appel à la transhumance, n’est pas conforme aux attentes que les Sénégalais ont par rapport à cette deuxième alternance. Puisqu’il y a eu des pratiques politiques dans ce pays qui ont été condamnées d’abord à la fin du règne d’Abdou Diouf et ensuite sous le magistère de Me Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, Macky Sall devrait tirer les leçons de cela. Faire l’apologie de la transhumance dans l’exercice politique du pouvoir est contre-productif même du point de vue électoral. Parce qu’il ne faut pas confondre classe politique et électorat. On peut gagner en classe politique en perdant au niveau électoral parce que justement l’électorat se détourne de cette classe politique et devient même indigné par rapport à cette classe politique. Et notre devoir pour nous, en tant que membre de la majorité présidentielle, c’est quand le président pose un acte comme ça (apologie de la transhumance), de lui dire que cet acte n’est pas bon et ce n’est pas dans cette voie Mais vos alliés de l’Apr ne semblent pas apprécier votre position par rapport à cette question ? C’est leur problème. (C’est leur problème (il se répète)). D’abord je dois préciser qu’en ce qui me concerne, ce n’est pas la personne du président de la République qui aujourd’hui, reçoit une appréciation de ma part ou de la part de mon parti. Ce sont les gestes politiques qui sont posés. Nous, nous nous prononçons sur les gestes politiques et en ce qui concerne le geste politique, ce que nous lui demandons très clairement, c’est de respecter l’engagement qu’il a pris devant le peuple. Personne ne l’a obligé à prendre un tel engagement. Nous voulons qu’il soit un homme de parole et nous souhaitons qu’il respecte sa parole telle qu’il l’a donnée au peuple sénégalais. Selon vous, par quel moyen le président de la République peut-il aujourd’hui matérialiser cette volonté de réduire son mandat ? Je ne souhaite pas me lancer dans une discussion technique. Je ne suis pas un juriste pour me lancer dans une discussion technique. Mais le débat sur les modalités de cette réduction se pose ? Les modalités pour moi, c’est très Est-ce que le président de la République Macky Sall défend les conclusions des Assises nationales autant que vous autres partis de gauche ? Je ne sais pas s’il le défend autant que nous ou pas, ce que je l’ai entendu dire, c’est qu’il n’avait pas signé les Assises nationales. Ce que nous, nous retenons, c’est qu’il s’était bien engagé en ce qui concerne les Assises nationales. Mais est-ce que cette nouvelle posture adoptée ne vous pose pas de problème ? Ah non ! Ça ne nous pose aucun problème. Nous, nous continuons à penser aujourd’hui que les Assises nationales sont la base de la construction du pays et nous allons continuer à le penser. Lui, s’il pense autre chose, il le pensera. Avec d’autres forces de gauche, vous avez récemment mis en place une confédération. N’êtes-vous pas en train de vous préparer à une conquête du pouvoir ? Ce que nous avons dit clairement, c’est que nous, nous sommes des forces de transformation sociale. Ce que nous voulons et ce qui fait que nous militons depuis notre jeunesse, c’est pour que le Sénégal se transforme socialement, économiquement et politiquement. Politiquement, nous voulons avancer vers un Etat de droit, un véritable Etat de droit avec une séparation des pouvoirs telle qu’aujourd’hui la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) l’a proposé dans une nouvelle constitution. Nous sommes totalement pour cette avancée du point de vue politique. Nous sommes aussi, du point de vue de la gouvernance, pour une avancée dans le sens de la Charte de gouvernance démocratique adoptée lors des Assises nationales. Cela reste notre référence. Sur le plan économique, nous sommes pour l’accélération de la croissance économique donc plus de prospérité pour le pays et que cette prospérité soit mieux partagée par les citoyens. Voilà ce pour quoi nous nous battons. Et nous expliquons à certains qui nous disent : vous êtes des faiseurs de roi. Nous leur expliquons qu’ils ne comprennent pas notre engagement militant. Mais quel est donc votre engagement militant ? Notre engagement militant, ce n’est pas seulement l’exercice d’un pouvoir politique. Même si nous ne sommes pas avec le pouvoir, nous nous battons pour que ces transformations aient lieu. S’il y a la liberté syndicale dans ce pays, c’est parce que nos camarades attachés aux forces de progrès et aux forces de démocratie se sont battus, sont allés en prison pour qu’aujourd’hui chacun ait la liberté de créer un syndicat. Du temps du parti unique de Senghor, on n’osait même pas créer un syndicat. C’était l’époque de la participation responsable. C’est nous qui avons créé des syndicats, c’est nous qui avons été renvoyés de nos lieu de travail, c’est nous qui avons été mis en prison pour cela. Et aujourd’hui si les gens peuvent se prévaloir de cette liberté, en partie ils nous le doivent. La liberté de la presse pour vous journalistes, c’est exactement la même chose. Il y a un moment où personne n’avait le droit de créer des journaux ou de créer autre chose. Nous nous sommes battus, nous avons distribué des tracts clandestinement. Surtout pendant la nuit, nous avons été en prison pour cela, pour qu’aujourd’hui les gens aient le droit de créer librement leurs organes de presse. Donc voilà ce qui est notre satisfaction du point de vue de la lutte politique. Nous nous sommes battus sur tous les fronts pour que les syndicats aient des meilleures conditions d’emploi et de travail. Voilà le sens de notre militantisme. Est-ce à dire que vous n’êtes pas intéressé par la conquête du pouvoir en tant que parti politique ? La conquête du pouvoir politique, pour nous signifie, accélérer les transformations pour lesquelles nous nous battons. Nous ne sommes pas comme les autres qui viennent prendre le pouvoir politique pour en jouir. Il faut que les gens nous distinguent des partis traditionnels, nous n’avons pas la même conception de la mission politique des partis. Pour nous, le plus important, c’est de continuer le travail que nous faisons y compris dans l’opposition. Vous avez mis en place une confédération dans laquelle vous invitez d’autres formations de Bby. La Ld n’est-elle pas en train de créer les conditions d’aller à la conquête du pouvoir aux prochaines joutes électorales ? SUITE P 4 www.enqueteplus.com numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 POLITIQUE 4 coalition Bby doivent venir nous rejoindre dans notre confédération. Est-ce que la Ld compte présenter un candidat en 2017 ? Pour le moment, on n’a pas encore discuté de candidat. On n’en a pas discuté. Pour nous, ce n’est pas l’heure de discuter de candidature. Il faut terminer le travail. Les gens ont été élus pour répondre à des attentes de changement. Ces changements ne sont pas encore réalisés, prenons les deux ans qui nous restent pour concrétiser ces changements au lieu de parler dès maintenant de candidature et d’ouvrir des luttes qui vont empêcher d’achever le travail. Certains soupçonnent un rapprochement des forces de gauche avec Khalifa Sall. Qu’en pensez-vous ? Il y a deux choses qu’il faut retenir. La première, c’est : qu’y a-t-il de plus normal que des gens qui ont la même sensibilité politique, le même projet politique, qui étaient dispersés dans le passé, essayent de se rassembler et de mutualiser leurs forces ? C’est ce que nous sommes en train de faire avec la confédération. Ça, c’est une chose. Une deuxième chose, c’est qu’en tant que membre de la majorité présidentielle, nous voulons que cette coalition réussisse conformément aux attentes du peuple sénégalais. Sur la base d’un mandat de cinq ans, il y a trois qui viennent d’être accomplis et il reste deux. Donc il faut continuer à travailler au lieu de se lancer dans une campagne électorale prématurée. Quand vous appelez des forces de Bby à venir adhérer à la confédération des forces de gauche, n’êtes-vous pas en train de pêcher dans la mouvance présidentielle ? Notre plate-forme, ce sont les Assises nationales. Et donc toutes les forces qui adhèrent aux Assises nationales, nous devons les regrouper autour de cette plate-forme et donc nous les appelons à venir travailler avec nous. Tous ceux qui croient encore que les Assises nationales constituent la base solide de la plate-forme minimale pour la construction du Sénégal doivent être ensemble. Mais cela ne signifie pas que tous les partis de la Je ne peux pas dire s’il existe d’autres formes de rencontres. Ce que je peux dire très clairement, c’est que la confédération n’a jamais rencontré Khalifa Sall. Globalement, comment appréciezvous la gestion du président Sall ? Nous n’avons pas d’appréciation globale. C’est quand nous l’aurons que nous prendrons justement position. Nous ne l’avons pas. Pour le moment, nous sommes dans la majorité, et si le président fait un bon geste, nous le soutenons et ferons tout pour que les choses avancent. Par contre, s’il pose un acte qui nous paraît contraire aux orientations que nous avons données à la deuxième alternance, nous disons non, ne pre- DIRECTION DU PARTI DÉMOCRATIQUE SÉNÉGALAIS Wade renvoie sa succession jusqu’après la prochaine présidentielle Après avoir choisi Karim Wade comme son seul et unique candidat à la prochaine élection présidentielle, le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui s’est réuni jeudi dernier, a aussi décidé de maintenir Abdoulaye Wade comme son secrétaire général. Jusqu’après le prochain scrutin présidentiel. ASSANE MBAYE nitialement prévu au mois d’août prochain, le congrès du Parti démocratique sénégalais (Pds) n’aura pas finalement lieu. Et pour cause, le Comité directeur dudit parti qui s’est réuni avant-hier a tout simplement décidé de garder Abdoulaye Wade comme son secrétaire général national jusqu’après la prochaine élection présidentielle. Par la même occasion, les libéraux sursoient à leur congrès de renouvellement. Ainsi, clarifie le porte-parole du Pds, Babacar Gaye, “la succession d’Abdoulaye Wade à la tête du Pds n’est plus à l’ordre du jour et ne fait pas l’objet de discussion”. D’ailleurs, ajoute-t-il, “le Pds n’acceptera plus qu’il y ait des interprétations divergentes avec ses décisions”. A cet I effet, il a appelé les militants du parti à plus de discipline. Certains observateurs de la scène politique sénégalaise prêtent à Me Wade les intentions de léguer le Pds à son fils Karim Meïssa Wade (dans les liens de la détention depuis plus de deux ans). Aujourd’hui, avec cette décision du comité directeur, il est clair que le pape du Sopi ne veut pas lâcher pour le moment la direction de son parti. Pourtant, il avait déjà annoncé depuis fort longtemps l’organisation d’un congrès pour départager les différents prétendants www.enqueteplus.com nez pas cette direction. Et c’est ce que nous avons fait lorsqu’il a fait l’apologie de la transhumance. Et c’est également ce que nous avons fait quand nous avons commencé à voir des prémices d’une immixtion familiale dans la gestion du pays, alors que nous avons combattu et condamné une telle pratique du temps d’Abdoulaye Wade. RELATION ENTRE ME WADE ET AIDA MBODJI La rupture se dessine De plus en plus, on voit la Ld beaucoup plus critique que d’habitude. Qu’est ce qui explique ce changement ? C'est-à-dire, vous voyez la Ld plus critique, quelquefois plus silencieuse, parfois etc. Ce n’est pas notre problème. Nous sommes membres de la majorité présidentielle, ce qui est bon, nous l’applaudissons, ce qui ne paraît pas bon, nous disons : ne vous engagez pas là-dessus. C’est ce que nous faisons depuis le début. Mais où est le Pr Abdoulaye Bathily ? On ne le voit plus. On ne le voit plus parce qu’il a une nouvelle mission. Il est maintenant aux Nations unies et il a une mission de paix en Afrique centrale. Il est làbas, c’est là-bas où il travaille. On ne le sent plus dans la politique ? Vous n’avez pas à le sentir. D’abord il est fonctionnaire des Nations unies, il ne peut plus être là dans la politique parce que quand on est fonctionnaire des Nations unies, on ne peut plus être dans la politique. Deuxièmement, il est éloigné parce qu’il ne travaille plus au Sénégal. à son poste. Sur la liste des candidats à sa succession figurent, outre son fils, le président du groupe parlementaire “Libéraux et démocrates”, Mamadou Diagne Fada, l’actuel coordonnateur du parti, Oumar Sarr et bien d’autres responsables libéraux comme la présidente du Conseil départemental de Bambey, Aïda Mbodj. Le Comité directeur du Pds a par ailleurs dénoncé la “morosité” économique du pays, la crise politique “multidimensionnelle”, mais aussi et surtout la crise dans la santé, le secteur du transport et dans l’enseignement. S’épanchant sur ce dernier point, les libéraux se sont voulus clairs : “il n’est pas question d’une année blanche”. C’est pourquoi ils ont demandé au gouvernement de s’organiser au mieux afin de trouver des solutions idoines à ces crises susmentionnées. Le Cd du Pds a aussi pris la décision de continuer le combat pour plus de libertés aux Sénégalais. Dénonçant ainsi une “politique d’embastillement de leurs militants”, le Cd a, selon Babacar Gaye, donné mandat à la jeunesse du parti mais aussi aux femmes d’organiser et planifier des manifestations de grande envergure au plan national “pour faire comprendre à ce régime qu’il n’est pas possible de continuer à bafouer les libertés et les droits civiques”. L a rupture entre Me Abdoulaye Wade et Madame Aida Mbodji se précise de plus en plus. Les attaques entre les deux camps adverses (Aida Mbodji contre Serigne Fallou Mbacké) se multiplient par conférences de presse interposées. Les jeunes de l’Ujtl de la ville sainte, favorables à la présidente du Conseil départemental de Bambey, ont pris leurs responsabilités pour, disent-ils, “montrer leur solidarité à Aida Mbodji, et dénoncer les agissements de Serigne Fallou Mbacké”. Ainsi, les inconditionnels de l’ex mairesse de Bambey n’ont pas voulu se laisser faire. Dans une déclaration rendue publique hier au cours d’un point de presse, Ndime Dieng, responsable de l’Ujtl de Bambey, par ailleurs trésorier général national de l’Ujtl, a soutenu que Fallou Mbacké doit accepter l’évidence. C’est-à-dire, selon lui, “d’accepter le leadership national incontestable d’Aida Mbodji et de se contenter de son leadership local qu’il peine même à imposer”. A Me Wade, les jeunes proches de la responsable libérale de Bambey rappellent le rôle joué par l’actuelle présidente du Conseil départemental de Bambey dans sa réélection en 2007. “Aida Mbodji en a fait autant lors des dernières locales pour que la région de Diourbel reste dans le giron du Pds”. Pour rappel, tout est parti, en effet, d’un point de presse au cours duquel les proches de madame Aïda Mbodj ont accusé Serigne Fallou Mbacké d'avoir financé des meetings de déstabilisation à l'encontre de leur leader à Keur Samba Kane, à Lambaye et à Bambey. Selon le nommé Badara Gaye, jeune militant libéral à Bambey, Serigne Fallou Mbacké lui a donné comme recommandation “de tuer politiquement” Aïda Mbodji. Des allégations vite démenties par Serigne Fallou Mbacké et ses proches. ABDOU FATAH GAYE (TOUBA) numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 SOCIÉTÉ 5 CÉRÉMONIE DE REMISE DES CAHIERS DE DOLÉANCES RÉACTIONS… RÉACTIONS… RÉACTIONS… La crise scolaire au cœur des débats La ponction sur les salaires des enseignants ne pourra être levée qu’à la seule condition que ces derniers lèvent leur mot d’ordre de grève. C’est la réponse du chef de l’Etat au secrétaire général de l’Unsas. Mademba Sock a profité, hier, de la remise des cahiers de doléances, pour demander à Macky Sall de faire preuve de clémence pour les syndicalistes. Quant aux autres responsables des centrales syndicales, ils ont exprimé devant le chef de l’Etat les difficultés que traversent les entreprises sénégalaises comme les Ics, Transrail, la Suneor… ALIOU NGAMBY NDIAYE ans surprise, la crise qui secoue le système éducatif sénégalais a marqué la cérémonie de remise des cahiers de doléances du 1er mai au Chef de l’Etat. Tous les leaders syndicalistes qui se sont succédé, pour exprimer au président de la République les doléances de la classe ouvrière, n’ont pas manqué de lancer un appel à l’apaisement dans le système éducatif. L’école sénégalaise a une très bonne place dans le passif social, a exprimé le secrétaire général de la confédération des travailleurs du Sénégal/force du changement (Cnts/FC). Pour Cheikh Diop, on doit trouver une solution définitive à cette crise. Et pour cela, il appelle les différentes parties prenantes à “entamer des négociations fortes”. Sur cette même question, le secrétaire général de l’Unsas, Mademba Sock, est allé beaucoup plus loin. Il a carrément demandé au Président Sall de “lever les ponctions sur les salaires des enseignants”. Du moment où le mot d’ordre de grève des enseignants a été suspendu S à l’issue de la rencontre, jeudi (30 avril) entre le chef du gouvernement Mahammed Boun Abdallah Dionne et les syndicats d’enseignants. Ce qui va constituer, à son avis, un premier pas vers l’apaisement du climat délétère entre les syndicalistes et le gouvernement. Mais le seul souci pour le Sg de l’Unsas est qu’au Sénégal, “la signature d’un accord ne garantit pas son application”. Dans sa réponse aux différentes interpellations des leaders syndicaux, le président Macky Sall n’a pas, dans un premier temps, répondu à l’appel lancé par Mademba Sock. Ce dernier, très préoccupé par l’état actuel de la crise scolaire, l’interpelle à nouveau sur cette question. Mais la réponse de Macky Sall est sans équivoque. Pour lui, avant de faire preuve de clémence, il faut que les cours reprennent. “Quand les cours reprendront, nous pouvons observer en toute sérénité la demande mais ce que nous avons fait, c’est la loi qui l’autorise”, a déclaré le chef de l’Etat. Qui promet toutefois de recevoir les syndicalistes. Et c’est pendant cette rencontre que le “reste sera convenu”. En attendant, le président de la République salue cette décision des syndicats de suspendre le mot d’ordre avant de lancer un appel “à la compréhension et au sens de la responsabilité”. D’après Macky Sall, c’est la première fois que les syndicalistes ont obtenu une harmonisation sur les statuts des enseignants. Une satisfaction, qui dit-il, était même suffisante pour pousser les enseignants à lever le mot d’ordre en attendant de négocier les autres points revendicatifs. Le président a réaffirmé la volonté du gouvernement de respecter les accords signés. Ainsi, il conseille à son gouvernement de ne pas signer des accords qu’il ne pourra jamais respecter. “Ce que nous ne pouvons pas faire, ne vous engagez-pas. Tout ce qui pourra être fait le sera, tout ce qui ne pourra pas être fait par le gouvernement ne le sera pas”, met-il en garde. Un cahier de doléances Sur un autre registre, les secrétaires généraux ont exprimé, devant le chef de l’Etat, les difficultés que traversent les Ics, la Sar, La Suneor, Transrail. Si ces entreprises naviguent dans des eaux troubles, c’est à cause “d’une mauvaise privatisation”, accuse Cheikh Diop. Le secrétaire général de la Csa, Mamadou Diouf, quant à lui, défend la cause des travailleurs du monde rural, notamment les techniciens de l’agriculture, de l’élevage ou de la pêche, qui à son avis, “restent toujours les parents pauvres du système de rémunération dans la fonction publique”. Pour Mody Guiro, l’emploi des jeunes reste toujours une préoccupation au Sénégal. Une situation, qui selon lui, peut même expliquer le drame qui s’est produit sur les côtes de la méditerranée où des jeunes en perte d’espoir ont tenté de rallier l’Europe à la recherche d’un mieux être social. M. Guiro n’a pas encore manqué de déplorer les nombreux licenciements abusifs et le “comportement de certains employeurs”. Des cahiers de doléances de 2015 qui viennent s’ajouter à ceux de 2014 qui sont toujours sur la table du président de la République. Toutefois, pour les cahiers de 2013, un protocole d’accord a été déjà signé entre les différentes parties. MESSAGES FÊTE DU 1ER MAI Les syndicalistes appellent à l’unité La mobilisation a été grande hier à la place de l’Obélisque, lors de la fête du 1er mai. Dans un contexte de crise scolaire, sanitaire et sociale, les syndicalistes ont lancé des messages d’union. Le ministre du Travail, Mansour Sy, privilégie le dialogue social. AIDA DIENE es syndicats ont sacrifié hier au traditionnel défilé du 1er mai, à l’occasion de la fête du travail. Ils ont marché de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), à la place de l’Obélisque. Pour l’occasion, le mot d’ordre a été de travailler pour une meilleure stabilité sociale. Le ministre du Travail, du Dialogue social, des L Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, s’est félicité de la grande mobilisation. A propos des revendications, il a dit qu’elles seront portées à l’attention du gouvernement. Il a ajouté que le gouvernement a, pour la première fois, vidé les cahiers de doléances, en 2013. Le ministre a ajouté que le dialogue social a beaucoup avancé, depuis la conférence sociale de l’année passée, surtout avec la signature du pacte social de stabilité et d’émergence économique. Il a révélé que le président Macky Sall a validé le plan d’actions du pacte social de stabilité, la semaine dernière. “Nous avons jeté les bases et nous allons discuter, mais les problèmes du pays sont complexes.” Le ministre a appelé au dialogue. “Ce n’est que par la discussion que nous arrivons à trouver des solutions”, a-t-il insisté. www.enqueteplus.com CHEIKH DIOP, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CNTS/FC “On ne peut plus accepter de courir derrière des accords signés” Cette année nous avons décidé, comme les années passées, de célébrer la coalition dans l’unité, présenter nos doléances dans l’unité et de s’engager à défendre nos doléances dans l’unité. Désormais, on ne peut plus accepter que des travailleurs, des syndicalistes courent derrière des accords signés qui ne sont pas respectés. Aujourd’hui, il faut savoir que nous vivons une transition dans le dialogue social au Sénégal. Nous avons bâti des consensus depuis quelque temps et également signé des accords et arrêté des conclusions durant toutes les assises. Nous avons mis en place des cadres pour encadrer ces consensus. Cela voudrait dire, qu’aujourd’hui, nous nous sommes engagés dans un nouveau dialogue social porteur de progrès. Mais pour s’engager définitivement dans ce nouveau dialogue social porteur de progrès, il importe de vider le passif social qu’il y a. SEYDI ABABACAR NDIAYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SAES “Il faut une équité dans la distribution des indemnités” En ce qui concerne le SAES, je pense qu’ils sont sur le bon chemin. Par rapport aux accords du gouvernement et des enseignants, c’est toujours bien qu’on arrive à une solution. Par contre, lever le mot d’ordre pour le lever, c’est repousser les problèmes à demain. Il faut qu’on ait des solutions pérennes. La solution, que le gouvernement accepte une équité dans la distribution des indemnités pour les différents fonctionnaires de l’Etat. Qu’il s’engage après l’étude sur le système indemnitaire à rétablir l’équité. Je suis surpris que le gouvernement ne puisse pas être capable, dans ces discussions, de décrire cet engagement et après, voir ce qui va se passer. Mais si le gouvernement ne le fait pas, c’est parce que peut-être il a des arrière-pensées. MAMADOU DIOUF, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CSA “Arrive un moment où l’intérêt supérieur de la nation prime sur les intérêts catégoriels” Nous avons exprimé notre inquiétude face aux déclarations que nous avons entendues et qui tendaient à remettre en cause la reprise des cours des camarades et collègues enseignants. Nous pensons que pour l’essentiel, la situation de l’école publique est délicate, menacée et c’est elle qu’il faut sauver. Et le gouvernement tout comme les organisations syndicales ont le devoir de mettre cette exigence d’une défense de l’école publique au devant de toutes préoccupations. Et faire en sorte que la paix revienne dans l’espace scolaire et universitaire. Les négociations, lorsqu’elles ont été signées, le gouvernement a dit qu’il était réaliste et réalisable. Il faut que les uns et les autres sachent raison garder. Il arrive un moment où l’intérêt supérieur de la nation prime sur les intérêts catégoriels. ABDOU DIÈYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SUTSAS “D’ici ce lundi, nous allons dérouler un deuxième plan d’action” Nous venons d’épuiser le premier plan d’action de lutte d’une plateforme revendicative déposée le 17 février 2014. Il y a des points matérialisés, des points non matérialisés et d’autres qui ont connu des débuts de solution. Nous exigeons du gouvernement l’application des accords. Nous ne demandons que des actes. Nous ne sommes pas en négociation. Lundi, nous ferons une évaluation et en fonction de l’évaluation, un deuxième plan d’action sera décliné. GORA KHOUMA (SG DU SNTTS/FC) “Tous les cahiers de doléances se retrouveront à Mbeubeuss et dès lundi” “Les cahiers de doléances seront déposés aujourd’hui (hier) auprès du président de la République, mais dès lundi matin et de bonne heure, le premier camion de ramassage d’ordures qui sortira de la présidence va les emporter à Mbeubeuss. Tous les cahiers de doléances seront à Mbeubeuss, dès lundi. C’est une façon de parler, pour vous dire que les cahiers de doléances n’apportent rien du tout. Ce n’est pas intéressant. Je ne vais pas marcher pour rien. Nous ne commémorons pas la fête du 1er mai en marchant. Nous la célébrons dans notre coin, pour montrer que nous ne sommes pas contents.” AIDA DIÈNE numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 CMJN SOCIÉTÉ 6 PLAIDOIRIES DANS LE PROCÈS AIDA NDIONGUE CAMP PÉNAL La défense démonte l’accusation L’ex-sénatrice libérale, en prison depuis décembre 2013, va être fixée sur son sort à la fin de ce mois, le 29 mai prochain. Son pool d’avocats a livré une dizaine de plaidoiries avant-hier, après celles de la partie civile. Ils demandent la relaxe pure et simple de leur cliente. FATOU SY & OUSMANE LAYE DIOP ne défense en léger retard en début d’audience, mais dans les revancharde débats, s’est présentée à la barre jeudi pour la suite et fin des plaidoiries de l’affaire Aïda Ndiongue, mise en délibéré le 29 mai prochain. Des conseils sûrs de leur bon droit et incisifs, à l’image de Me Abdou Dialy Kane, qui n’a pas épargné l’autre camp. “Ma seule crainte est celle que le ministère public m’inspire de demander une peine de 10 ans. Il a quitté sa posture de serviteur de la loi, pour être serviteur de l’Etat”, a dénoncé l’avocat dans une plaidoirie qui a tenu en haleine toute la salle. Un monologue dans lequel il a essayé de démontrer que sa cliente n’est rien de plus qu’une victime de “l’exorcisme judiciaire dans l’air du temps, depuis 2 ans”, et que l’accusation n’a prouvé à aucun moment l’escroquerie sur les deniers publics qu’on lui impute. Les livraisons fictives dont est accusée sa cliente ne sont également pas fondées, car “David Hubert Thioune a signé sans aucune forme de réserve le bordereau de livraison”, a-til déclaré. Cette affaire est au pire des cas un contentieux de marché public, selon lui. L’avocat a invité l’accusation à plus de logique, car le nœudgordien de cette affaire, le contrôleur des opérations financières (COF) Khady Sy Diop n’est pas inquiétée. “Comment condamner cette dame, alors que le COF n’est pas poursuivi ? “ s’est-il demandé. Quant à l’exercice illégal de commerce par un fonctionnaire, Me Abdou Dialy Kane a soutenu qu’Aida Diongue a quitté la fonction publique il y a 30 ans, en demandant une disponibilité. Le seul fait qu’au- U Aïda Ndiongue cun corps de contrôle de l’Etat ne l’ait épinglée prouve de la bonne foi de sa cliente. Procédure défaillante Me Abdou Gningue s’en est lui pris aux vices de procédure qui ont entaché cette affaire. Pour lui, la mise en branle de la machine judiciaire, à cause des accusations d’un “lanceur d’alerte qui serait tombé sur des copies de chèques procède d’un désir de s’acharner sur Aida Ndiongue”. L’avocat a aussi décrié le fait que l’ordonnance de renvoi ne respecte aucune des exigences fixées par le Code de procédure pénale. Un argumentaire étayé par le fait que cette ordonnance reconnaît l’effectivité de toutes les réceptions du matériel incriminé. “On a déposé une fiche de suivi et d’évaluation. On y a indiqué les noms, les lieux, et les personnes témoins citées, dont le chauffeur qui dit avoir livré les motopompes”, s’est emporté le conseil de l’ex-sénatrice libérale. Il a voulu démontrer que l’accusation a essayé de se réajuster, à chaque fois qu’une de ses stratégies semblait infructueuse. Pour lui, opter pour “la falsification intellectuelle” est tout aussi aléatoire que la tentative d’établir “la falsification matérielle”, puisque la livraison du matériel est effective. “Où sont les preuves de faux? “ s’est demandé l’avocat pour qui il n’existe rien de bien solide que les formulations générales et péremptoires de l’instruction. Des preuves, Me Demba Ciré Bathily estime qu’il n’en existe pas, mais seulement “des faits inexacts qu’on veut prendre pour des faits exacts”. Pour la simple raison que, selon Me Seydou Diagne, “les faits commencent par des accusations de trafic de devises et blanchiment de capitaux pour aboutir au détournement de deniers qui n’existe même pas”. Tout cela, se désole l’avocat, résulte “de l’initiative personnelle et individuelle du Procureur de fouiller dans les affaires d’une personne”. Et la religion de Me Baboucar Cissé est toute faite dans cette affaire. Selon lui, “l’ordonnance de renvoi relève plus de la littérature que du droit”. Son confrère Me Ndiaga Sy considère que le juge devait faire une expertise pour évaluer la quantité des produits manquants, s’il en existe réellement. Me Bathily a abondé dans CONTRE LA CONSTRUCTION D’UNE CENTRALE À CHARBON À SENDOU Lsd et Takkom Jerry portent plainte contre l’entreprise Nykomb La construction d’une centrale à charbon à Sendou provoque une levée de boucliers dans ladite localité. Alors, pour faire respecter les droits des populations, Lumière synergie pour le développement (Lsd) et Takkom Jerry polyvalence culturelle et environnementale ont porté plainte, ce jeudi, auprès du Point de contact national suédois (Pcn) contre l’entreprise Nykomb Synergetics AB. AMINATOU AHNE i l’érection d’une centrale à charbon à Sendou va contribuer à résorber le déficit énergétique de la Senelec, les populations de ladite zone ne semblent pas pour autant adhérer à ce projet. Plongées dans un désarroi, elles S décrient le non-respect des principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) par l’entreprise Nykomb Synergetics AB. Pour se faire mieux entendre, après moult récriminations contre Nykomb, les communautés, à travers Lumière synergie pour le développement (Lsd) et Takom Jerry polyvalence culturelle et environnementale ont porté plainte, ce jeudi 30 avril, auprès du Point de contact national suédois (Pcn). Dans le communiqué reçu des deux organisations, il est révélé que l’étude d’impact environnemental et social réalisée par Nykomb souligne “sans www.enqueteplus.com le même sens pour révéler que même la Chambre d’accusation avait recommandé au juge d’instruction de faire des investigations sur les lieux de stock des produits manquants. “On a refusé volontairement de faire ces investigations pour rendre les contestations mieux constantes”, a accusé le conseil qui reproche au procureur de mettre en cause la régularité des marchés gagnés par Aïda Ndiongue, alors qu’il n’en a pas les prérogatives. Abondant dans le même sens, Me Borso Pouye considère que le fait pour Aïda Ndiongue de faire gagner des marchés à ses proches n’est pas un délit. “...En 2004, elle avait 55 ans...” Dons de serviettes hygiéniques et de gel lave-mains aux femmes détenues L es femmes détenues de la Maison d’arrêt et de correction du camp Pénal ont reçu ce jeudi, des mains des étudiants de l’Institut polytechnique de Dakar, une bonne quantité de serviettes hygiéniques et de gel lave-mains. Cette action entre dans le cadre des activités sociales du bureau des étudiants de l’IPD. Et selon le président de ladite structure, Abdel Kader Niang, l’idée de cette initiative est partie d’un article paru dans la presse et qui mettait à nu les mauvaises conditions des détentions des femmes détenues du camp pénal. A l’en croire, l’ensemble des étudiants de l’établissement se sont cotisés à hauteur de 500 F CFA par étudiant pour rassembler la somme de 450 000 F qui leur a servi à acheter les dons. “On ne peut pas les aider à s’épanouir, puisqu’on ne peut pas s’épanouir en prison. Mais on peut quand même les aider à supporter l’univers carcéral avec un minimum de conditions de vie”, déclare Abdel Kader Niang. Qui compte inscrire cette action dans l’agenda des activités annuelles du bureau des étudiants de l’établissement. Pour leur part, Mes Ciré Clédor Ly et Doudou Ndoye ont beaucoup insisté sur le délit d’exercice illégal de commerce par un fonctionnaire. Selon Me Ly, “c’est par fraude que ce délit a été greffé dans l’ordonnance de renvoi, car il n’y a pas eu d’instruction dans ce sens”. Par conséquent, la relaxe s’impose. Mieux, l’avocat a relevé qu’au moment où Aïda Ndiongue a gagné les marchés, elle était supposée à la retraite.” Déjà en 2004, elle avait 55 ans, or elle a gagné l’ensemble des marchés, en 2010”, a-t-il précisé. Evoquant le texte relatif à la Fonction publique, Me Ndoye a indiqué qu’un fonctionnaire qui quitte son poste pendant trois ans est considéré comme démissionnaire. Me Ly est revenu sur le réquisitoire du parquet qui a demandé 10 ans contre tous les prévenus et la confiscation des biens d’Aïda Ndiongue. “Nous sommes dans le cadre d’un hold-up d’Etat, car la loi dit que si le prévenu a un descendant, la confiscation ne peut se faire que sur le 1/5 de ses biens et Aïda Ndiongue a un fils”, a asséné la robe noire. Qui se demande: “Comment la même somme peut être détournée et escroquée par des personnes différentes et au préjudice d’une seule personne?”. Fort de tous ces arguments, la défense a plaidé la relaxe pure et simple d’Aïda Ndiongue, Abdoul Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Modou Sall, accusés d’avoir détourné 20 milliards issus des marchés des tentes, bacs à ordures et motopompes destinés au plan Jaxaay. Ils sont inculpés, depuis décembre 2013, pour escroquerie portant sur des deniers publics, faux et usage de faux, et complicité. équivoque des impacts sociaux et environnementaux négatifs importants”. Cependant, l’entreprise qui a contracté avec le gouvernement du Sénégal en 2009 pour la construction de la centrale électrique à charbon de 125 MW à Sendou semble avoir totalement ignoré cette étude. Le texte poursuit que Nykomb a violé les principes directeurs de l’Ocde à l’intention des entreprises multinationales, notamment en ses chapitres 1 qui traite des concepts et principes, 2 qui parle de la politique générale, 4 qui relève les droits de l’homme et le chapitre 6 qui parle de l’Environnement. Forts de tous ces constats, les plaignants, à savoir Lsd et Takkom Jerry demandent au Pcn “d’user de ses bons offices pour amener Nykomb à discuter de cette affaire autour d’une médiation”. Aussi, espèrent-ils une “délocalisation de ce dangereux projet”. Selon la partie plaignante, les principes directeurs de l’Ocde constituent des normes sociales et environnementales reconnues au niveau mondial. D’ailleurs, des recommandations en matière de responsabilité sociale des entreprises (Rse) sont adoptées en 2000 et s’adressent aux multinationales opérant à partir ou en dehors des pays adhérant de l’Ocde1. A noter que les communautés affectées par ce projet luttent pour défendre leur droit au travail, ainsi que le respect de leur droit à disposer de leurs terres et d’un environnement sain. Seulement, ces communautés ne semblent toutefois pas avoir été entendues par le gouvernement du Sénégal et les promoteurs dont la Banque africaine de développement (Bad). ASSANE MBAYE numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 CMJN ÉCO-SOCIAL 7 BOURSES DE SÉCURITÉ FAMILIALES Les personnes vivant avec un handicap vont en bénéficier Les personnes vivant avec un handicap vont désormais accéder aux bourses de sécurité familiale réservées aux familles en situation d’extrême pauvreté. L’annonce a été faite jeudi par le Président Macky Sall lors du lancement de la carte d’égalité des chances. VIVIANE DIATTA es personnes vivant avec un handicap, bénéficiaires de la carte d’égalité des chances, doivent sûrement pousser un ouf de soulagement. Les bourses de sécurité familiale réservées aux familles démunies leur seront attribuées. L’annonce a été faite jeudi par le président de la République Macky Sall au cours de la cérémonie du lancement de la carte d’égalité des chances dont le décret a été signé le 2 octobre 2012. “Nous pourrions permettre aux personnes vivant avec un handicap, qui ont été recensées dans la base de données dont les certificats ont été attestés par vos médecins, de créer le lien entre la bourse familiale et la carte d’égalité des chances. Il faut que Mme la déléguée à la solidarité nationale prenne vos fichiers pour donner aux personnes vivant avec un handicap l’accessibilité de la bourse familiale. Parce que nous devons avoir un fichier unifié, et que personne ne mérite la bourse mieux que vous”, a dit Macky Sall. En outre, le Président a soutenu qu’il faut optimiser le travail et faire en sorte que la collaboration et la coopération entre ce que fait la délégation à la solidarité nationale et le ministère de l’Action sociale soit en phase et en harmonie. “Ce nouvel instrument de solidarité nationale (carte d’égalité des chances) ouvre aux bénéficiaires la possibilité d’adhérer à des mutuelles de santé. Un régime de gratuité ou de semi-gratuité leur sera appliqué, en fonction des capacités financières. Nous allons recueillir votre fichier et donner à ces personnes l’accès à la bourse familiale”, a-t-il confié. Il restera alors le travail de fond qui consiste à généraliser la distribution des cartes, sous la supervision du ministère de la Santé et de l'Action sociale, en rapport avec l'administration territoriale. “Dans ce nouveau processus, je tiens particulièrement à l'exécution des tâches attendues de chacun dans la diligence et la transparence”, a-t-il souligné. L ble des institutions de la République. La carte d'égalité des chances est un système de protection sociale défini par la loi d'orientation sociale datant du 6 juillet 2010. Elle permet aux personnes vivant avec un handicap de bénéficier de droits et avantages dans des domaines tels que l'accès aux soins de santé, la réadaptation, l'appareillage, l'éduca- tion, la formation, les services financiers, l'emploi et le transport. En octobre 2013, le gouvernement s'était fixé un objectif de produire 50 000 cartes d'égalité des chances, d'ici à 2017. Un haut conseil à l’égalité des chances Le chef de l’Etat a aussi annoncé la création prochaine d’un haut conseil à l’égalité des chances et d’un fonds d’appui. Il a ensuite promis la rénovation du local de la fédération des associations des personnes vivant avec un handicap. Un véhicule sera mis à leur disposition. S’agissant de la place des personnes vivant avec un handicap dans les institutions, Macky Sall a soutenu qu’il va voir dans quelle mesure améliorer leur présence dans l’ensem- YATMA FALL PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS DE PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP “La carte est pour nous la carte de la délivrance et de l’émancipation” L es personnes vivant avec un handicap sont estimées à 5,9% de la population totale, selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2013. Toutefois, souligne le président de la fédération des associations de personnes vivant avec un handicap, Yatma Fall, aujourd’hui, seul l’accès aux soins de santé est garanti. “Les autres services sociaux de base comme la réadaptation, les aides techniques, l’éducation, la formation, le transport, l’habitat entre autres ne sont pas encore inscrits au bénéfice de la carte. C’est pourquoi cette carte est pour nous la carte de la délivrance et de l’émancipation”, a dit M. Fall. Pour lui, la meilleure manière d’inclure le handicap dans les stratégies globales de développement, c’est la présence des personnes handicapées dans tous les cercles de prise de décisions. “Nous voulons voir des personnes handicapées siéger dans le gouvernement, à l’Assemblée, nationale et dans toutes les autres instances de décisions. Parmi nous, ils sont nombreux à avoir l’expertise et la compétence requises”, a défendu Yatma Fall. www.enqueteplus.com numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 ÉCO-SOCIAL 8 SUSPENSION OU POURSUITE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DES ENSEIGNANTS La Grande cacophonie Avant-hier, le Grand cadre des enseignants a levé son mot d’ordre de grève, suite à un accord avec le gouvernement. Mais à la surprise générale, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté a annoncé hier la poursuite du mouvement. Ce qui a surpris certains de ses camarades comme Dame Mbodji. Le flou est donc réel. La sortie médiatique prévue aujourd’hui sera donc édifiante. BABACAR WILLANE arges sourires, poignées de main chaudes, des documents qui circulent d’une main à l’autre pour que des signatures y soient apposées. Le tout sous le crépitement des flashs des appareils photos. L’ambiance, finale du moins, a été joviale jeudi dernier à l’issue de la rencontre entre le Premier ministre et les enseignants. Le Grand cadre des syndicats d’enseignants a annoncé avant-hier la suspension de son mot d’ordre de grève, après quatre heures de négociations. On croyait que la raison avait donc fini par l’emporter sur la passion. Mais que nenni. La joie sera de courte durée. En moins de 24h après avoir apposé leur cachet, le coordonnateur du Grand cadre prône un wax waxeet version enseignants. Motif : le gouvernement n’a pas respecté ses engagements sur la ponction des salaires. Ce qui était vu comme une victoire du Sénégal et de l’école sénégalaise par le ministre de la Fonction publique, Viviane Bampassy, est en train de se transformer en un cauchemar national. Joint par téléphone hier dans l’après-midi, Mamadou Lamine Dianté s’est limité à prendre date. “Demain, je fais une déclaration”, annonce-t-il. Il y a pourtant des membres du Grand cadre qui ne trouvent aucune logique dans la volte-face du coordonnateur Dianté. “La levée du mot d’ordre n’a rien à voir avec les ponctions. Elle découle de l’engagement pris par le gouvernement. Les ponctions ne nous gênent pas parce que c’est légal”, rectifie Dame Mbodji, le secrétaire général de l’autre Cusems, membre du Grand cadre. Ses camarades Moussa Diène de L Mamadou Lamine Diante l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois) et Papa Madou Kane du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sydels) sont aussi très remontés contre le patron du Grand cadre. Le flou est donc réel. Afin sans doute d’harmoniser les positions, une plénière devait avoir lieu hier à partir de 17 h entre les secrétaires généraux membres du cadre unitaire. Une conférence de presse est prévue aujourd’hui à 10h, si l’on en croit Dame Mbodj. Le lieu devrait être déterminé au cours de cette rencontre. Mais en attendant, notre interlocuteur indique déjà la voie. “Nous ne pouvons pas signer hier et changer d’avis aujourd’hui. Le Pm a accepté la formulation des enseignants. Donc officiellement le mot d’ordre est levé.” Pourtant, cette fois-ci, les camarades de Mamadou Lamine Dianté ont estimé que le gouvernement a pris suffisamment d’engagements qui sont de nature à les ramener Salaires et demandes d’explications ue de manœuvres pour casser le mouvement des enseignants ! Il nous revient que l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens. Y compris en utilisant la bonne vieille arme de la division. “Diviser pour mieux régner”, si les coupures ont en effet été opérées sur le salaire des enseignants grévistes qui n’ont pas fait cours, les responsables syndicats, on ne sait pour quelles raisons, ont curieusement été…épargnés par ces coupures. De quoi créer des problèmes et semer la division. “Pourquoi on nous coupe les salaires tout en préservant les vôtres ?”, se sont interrogés les enseignants à la base qui se sont empressés de leur demander de revenir sur l’accord signé avec l’Etat. Le gouvernement a aussi joué sur les rétentions de notes qui n’avaient jamais connu de suites du temps de Wade. Cette fois des demandes d’explication ont été distribuées à la pelle. Craignant le pire, certains se sont empressés de débloquer la situation en déposant les notes à la bonne place. C’est dire que malgré les apparences, l’Etat a fait preuve de beaucoup…d’agressivité. Seulement, malgré tout, la situation reste encore tendue… Q MTD dans les classes. Précisons d’abord que tous les points avaient trouvé un accord auparavant, sauf la question des indemnités de logements qui était donc la pomme de discorde. Le Grand cadre affirme avoir voulu ce qu’il attendait du gouvernement. C’est-à-dire un engagement de sa part à prendre en compte cette question. Les deux parties ont donc retenu le principe de l’ouverture de négociations après la publication de l’étude sur le régime salariale et indemnitaire des fonctionnaires. Si l’on en croit le coordonnateur, le gouvernement a accepté de partager avec eux la table de négociations afin de discuter sur la base des résultats du travail confié à un cabinet. “Je rappelle que les enseignants n’ont jamais demandé qu’on leur donne de l’argent tout de suite. Mais plutôt qu’il y ait un accord de principe du gouvernement”, précise M. Dianté. Sauvetage de l’année : “2012 était plus compliqué” Les lignes ont donc davantage bougé et cela a abouti à la signature d’un protocole d’accord qui, d’après le coordonnateur, a un avantage de taille sur celui du 17 février 2014. En effet, ici c’est le premier ministre Mahammed Dionne en personne qui s’est porté garant de la matérialisation des décisions arrêtés. Le protocole en question a pris en charge les cinq questions essentielles de la plate-forme revendicative des enseignants. Ainsi, pour la formation diplômante, les concernés vont pouvoir démarrer en 2015. A propos de la validation des années de volontariat et de contractualisation, l’ouverture des dépôts est prévue à partir du 15 mai 2015. Sur la question de l’habitat social, Dianté et ses camarades estiment avoir eu “d’avantages de précisions”. Quant à la gestion démocratique du personnel, l’acquis traditionnel a été restitué. Le dernier point est l’indemnité de logement sur lequel un accord de principe a été trouvé. A la sortie de la rencontre d’avant-hier, il ne restait donc que l’autre partie du Cusems dirigée par Abdoulaye Ndoye comme syndicat qui soit en grève. Contrairement aux autres formations qui exigent un relèvement des indemnités de logement, eux veulent un alignement sur les autres fonctionnaires. Le ministre de la Fonction publique les appelle à suivre la nouvelle dynamique. Elle a ajouté cependant qu’il y a une ligne que le gouverne- www.enqueteplus.com ment ne peut pas franchir. Mais si l’on se fie à Dame Mbodji, le rival de Ndoye, il n’y a pas de soucis à se faire. “La grève-là, c’est le Grand cadre en réalité. Vous allez voir sur le terrain. Le gouvernement a les informations et sait que c’est la grève du Grand cadre». Autrement dit, le Cusems n’a pas un poids pouvant perturber l’école publique. Reste maintenant le rattrapage du temps perdu. La question n’a pas été abordée en plénière, d’après Dame Mbodj. C’est plutôt au ministre de tutelle de prendre les initiatives. “C’est à lui de convoquer pour qu’on discute des modalités de mise en œuvre”, souligne-t-il. Dans tous les cas, les acteurs n’ont pas de crainte à ce niveau. Mamadou Lamine Dianté est convaincu qu’ils y arriveront. Sa conviction est fondée sur le fait que l’année 2012 a été plus compliquée et pourtant, les élèves ont pu terminer l’année. Mais à quel prix ?’ ACCORD ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICATS Les termes du protocole L’accord entre le gouvernement et les syndicats consigné dans un PV ressemble à bien des égards à un moratoire. Sur plusieurs questions, des engagements ont été pris et leur effectivité bien datés. EnQuête vous offre un aperçu. eudi dernier, le gouvernement a signé un accord avec les syndicats d’enseignants. EnQuête a pu entrer en possession du document et l’a parcouru. Sur la question de la validation aux 2/3 des années de validation et de volontariat, de vacation et de contractualisation, le dépôt des dossiers débute le 15 mai, après une réunion du comité ad hoc le 5 mai. A l’issue de la rencontre, la commission déterminera la composition du dossier et les procédures de dépôt. “Le comité ad hoc se réunira sans délai pour étudier le niveau, les modalités et les conditions de prise en charge de la revendication relative au paiement du rappel, en tenant compte de sa soutenabilité par les finances publiques. Il rendra ses conclusions au plus tard le 30 juin 2015”, lit-on dans le document. Concernant les lenteurs administratives, des mesures sont arrêtées pour la prise en charge diligente des actes de la Fonction publique. En plus, un dispositif au ministère de l’Economie et des Finances pour le chargement de tous les actes issus de l’opération coup de poing. “Le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan procédera au paiement du reliquat des rappels d’intégration d’un montant d’un milliard six cents millions entre le 29 mai et le 31 juillet 2015”, s’engage le gouvernement. A propos de la formation diplômante, 21 678 instituteurs-adjoints en bénéficieront dès août-septembre 2015, “à partir d’une situation de référence établie par le ministère de l’Education nationale”. Si les 200 millions ne suffissent pas, l’Etat s’est dit prêt à consentir à une rallonge et la formation se fera dans les lycées si les centres de formation régionaux ne sont pas disponibles. Pour les diplômes spéciaux, la commission ad hoc devait se réunir pour la première fois le 15 avril dernier (sauf s’il y a erreur sur la date). Ses conclusions sont attendues un mois plus tard et seront partagées avec les syndicats d’enseignants. J PM Dionne Ces derniers veulent que la formation débute le 15 juillet prochain. Le gouvernement a promis de prendre les dispositions nécessaires pour que cette formation ait lieu durant cette année scolaire en cours. La SONES et la SENELEC réunies le 15 mai Sur l’habitat social, la commission sera convoquée le 15 mai pour travailler sur la question. Les différentes ZAC sont identifiées. Pour celle de Kounoune, le titre foncier est déjà établi. Les bénéficiaires peuvent aller signer leur bail au bureau des domaines de Rufisque. “Le gouvernement réunira la SONES et la SENELEC au plus tard le 15 mai pour rendre l’alimentation en eau et en électricité effective”. Pour les autres ZAC à Kaolack, Thiès, Saint-Louis, Louga, Richard Toll, Tivaouane, Ouroussogui et Kolda, les 800 millions nécessaires seront inscrits à la prochaine loi de finance rectificative. Quant aux ZAC de Ziguinchor et Lac rose, elle demande respectivement une enveloppe de 2 milliards et 1,5 milliard. L’argent “sera programmé dès que possible sur la base d’un schéma d’aménagement qui sera proposé par le ministère en charge de l’Urbanisme. Enfin concernant le personnel enseignant, la commission gestion démocratique sera tout bonnement réactivée. MAME TALLA DIAW numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 SERVICES & LOISIRS 9 horoscope MOTS FLÉCHÉS • N° 1132 (FORCE 3) Bélier ⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous aurez un peu l’impression de subir les autres et vous aurez du mal à avoir des conversations claires et harmonieuses. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : solitaire, vous aurez plus que jamais besoin de vous retrouver et de faire le point sur vous. ☤ Bien-être : les autres auront une grande influence sur votre humeur du jour. Taureau ⌘ Relationnel : pour certains, vous aurez besoin de reprendre votre place en famille et vous marquerez votre autorité. Pour d’autres, vous serez plus distants. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous ne ferez rien au hasard et vous vous montrerez méticuleux et organisé. ☤ Bienêtre : ce samedi vous verra puiser dans vos réserves d’énergie. Gémeaux ⌘ Relationnel : vous serez de ceux qui se laisseront porter par les événements et vous ne provoquerez rien, et donc encore moins les rencontres. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous opterez pour les loisirs et vous serez en mode détente. ☤ Bien-être : belle journée pour envisager de vous ressourcer. Cancer ⌘ Relationnel : encore une journée qui vous verra vous axer vers la famille et donc vos parents ou vos enfants. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous serez bien chez vous et vous aurez besoin de prendre le temps de vivre. ☤ Bien-être : beau début de week-end pour vous ressourcer. Solutions Scorpion ⌘ Relationnel : vous saurez vous faire discret et vous veillerez à ne pas attirer l’attention sur vous. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous profiterez de ce samedi pour vous détendre et pour profiter de la vie. ☤ Bien-être : jour off où la décontraction sera de mise. Sagittaire ⌘ Relationnel : Encore une journée qui vous verra tourné vers l’extérieur et donc vers vos amis ou vos proches. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous profiterez de ce samedi pour vous poser et pour réfléchir à un projet qui vous tient à cœur. ☤ Bien-être : vous saurez mettre à profit cette journée pour faire un peu plus attention à vous. Capricorne ⌘ Relationnel : belle journée qui vous trouvera plus détendu et donc plus à l’écoute des autres ou de vos proches. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous serez bien décidé à prendre le large et vous marquerez un break bien mérité. ☤ Bien-être : vous aurez plus que jamais besoin de vous reposer. Lion ⌘ Relationnel : vous prendrez un grand plaisir à voir vos amis, à aller vers les autres ou à lancer de futures invitations. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aurez besoin d’action et vous ne supporterez pas de rester sans rien faire. ☤ Bien-être : vous pourrez compter sur un bel état d’esprit. Verseau ⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous aurez besoin de vous sentir entouré et de passer un peu plus de temps avec les personnes que vous aimez. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous ne tiendrez pas en place et vous serez surexcité, ce qui vous poussera à multiplier les activités. ☤ Bien-être : vous bénéficierez d’un certain dynamisme. Vierge ⌘ Relationnel : vous serez en quête de plus de complicité ou de plus de sincérité dans vos échanges avec les autres. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : quoi que vous fassiez, quelle que soit votre situation, vous viendrez au bout de tout. ☤ Bien-être : vous saurez faire face à tout. Poissons ⌘ Relationnel : soit vous serez plus réservé et donc moins communicatif, soit vous aurez besoin de plus de passion. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aspirerez à une certaine forme de tranquillité. ☤ Bienêtre : belle journée pour larguer les amarres et prendre le large. SUDOKU N° 819 MOTS FLÉCHÉS N° 1131 Balance ⌘ Relationnel : vous aurez parfois tendance à imposer votre propre rythme à votre entourage, qui lui devra suivre. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous vaquerez tranquillement à vos occupations tout en misant sur les loisirs. ☤ Bien-être : assez sensible à tout ce qui vous entoure, vous devrez penser à vous préserver. MOT MÉLÉ EXPRESS N° 441 Yacht de croisière sur lequel les moteurs et la voilure ont une importance égale SUDOKU N° 818 heures de prières HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H MOTS MELÉS • N° 440 • Martyrs de l’Ouganda : Politicien américain prix nobel de la paix en 2009 6H30-18H30 BARACK OBAMA 6h30 - 18h30 • Saint Joseph : HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05:46 • Tisbar : 14:15 • Takussan : 17:00 • Timis : 19:35 • Guéwé : 20:35 www.enqueteplus.com numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 EN VUE 10 ÉTAT DES LIEUX DE LA DANSE Un secteur, mille maux Tout le monde danse. Mais les artistes respectent-ils les règles de cet art ? Non, pas tous, pensent des acteurs du milieu et certains observateurs. Malgré tout, ils reconnaissent que des écueils, il en existe et pas des moindres. BIGUE BOB voir les danseurs du ballet La Linguère se mouvoir sur la scène du théâtre national Daniel Sorano, l’on se demande si vraiment le niveau des danseurs a baissé. Tant ils maîtrisent leur art, même si l’on peut toujours opposer l’argument de la sélection rigoureuse qui caractérise ce ballet. Mais on est en droit de dire que ces danseurs ne sont pas les seuls pétris de talents que le Sénégal compte. Le président de la fédération nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal, Malal Ndiaye, le confirme d’ailleurs. “Je ne crois pas à une baisse de niveau. Par contre, il y a un nouvel élan dans la danse avec le hip-hop. Les gens font beaucoup de recherches”, ditil. Pour lui, les gens pensent qu’on ne danse vraiment plus parce qu’ils se limitent à ce qu’ils voient à la télé. “Ce qu’on montre à la télé, c’est loin d’être la culture sénégalaise, c’est loin d’être une expression aussi. Cela ne reflète pas notre culture”, analyse-t-il. Ainsi, le 6ème art souffre d’un déficit de communication. Et pour l’homme de culture Dr Massamba Guèye, la présence de la danse dans les médias est un avantage. La difficulté est que certains professionnels de ce milieu trouvent que les “vrais danseurs” ne sont pas réellement promus. Ce qui est à la base de beaucoup de problèmes notés dans ce secteur. Et tous s’accordent sur l’indécence notée dans la manière de danser et même dans le look des danseurs. “Sur l’indécence, je suis tout à fait d’accord. C’est réel”, a reconnu Malal Ndiaye. Pour lui, “danser A Ballet La Linguère est un acte social qui ne doit souffrir d’aucune médiocrité ni de facilité”. Seulement, une fois encore, il pointe un doigt accusateur sur les médias qui montrent les incriminés. A l’en croire, ceux-là ne dansent vraiment pas. La directrice et chorégraphe du ballet national Ndèye Bana Faye Mbaye embouche la même trompette. Ancienne danseuse professionnelle, elle dit être contre ce qu’elle voit à la télé. “Les accoutrements que je vois les jeunes porter à la télé pour danser ne sont pas dignes d’un Sénégalais. C’est désolant. Je préfère même ne pas regarder”. Mais “nous les anciens danseurs et danseuses n’osons pas élever nos voix contre ce que font les jeunes. On nous manquera de respect si on le fait. Alors que nous sommes des responsables de famille. Nul ne voudrait que ses enfants entendent des gens l’injurier ou lui dire des choses déplacées”, explique-t-elle. Cela ne l’empêche tout de même d’attirer l’attention des jeunes sur l’importance de conserver le patrimoine légué par les anciens”. Le manque de formation à la base des problèmes L’indécence n’est pas cependant le seul grief que les danseurs professionnels ont contre ces vedettes de télévision. “Je vois que ces jeunes dansent avec peine. Il n’y a pas de technique. Et quand on les amène au ballet national, ils ne peuvent pas faire ce qu’on leur demande”, pense Mme Faye. Cela est peut-être dû à ce que Dr Massamba Guèye appelle le “manque de qualification”. De l’avis de l’ancien directeur du Théatre National Daniel Sorano, il y a “beaucoup de désordre dans ce milieu” et les jeunes ne prennent pas vraiment le temps de se spécialiser et de maîtriser ce qu’ils font. Deux pas de danse connus leur suffisent pour se dire professionnel. Au Séné- Le b-boying, un souffle insufflé Ce genre est considéré comme le nouveau souffle de la danse. Pourtant, il n’est pas nouveau. Cependant, il avait sombré après avoir pris des proportions inespérées. Il revient petit à petit au devant de la scène et sous de meilleurs auspices. Il s’agit de la danse hip-hop ou b-boying. B. BOB a danse hip-hop donne un nouvel élan à la danse”, a dit le président de la fédération nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal. Elle aide à la diversification des genres existant au Sénégal, constatet-on. Mais le b-boying n’est pas un genre nouveau. Il est apparu au Sénégal vers la fin des années 1990. “Cette danse existe au Sénégal depuis 1989. Tous les premiers rappeurs étaient des danseurs. C’étaient les années fastes de la danse hip-hop. Les jeunes s’y donnaient à cœur joie”, renseigne Bayano, danseur profes- “L sionnel de son état. Mais au milieu des années 1990, le rap a commencé à prendre des proportions importantes. Ce qui entraîne le déclin du bboying vu qu’il partage avec le rap les mêmes animateurs. Et ces derniers s’étaient plus penchés sur le développement de la chanson. Ce qui cause une baisse de niveau des danseurs et moins de visibilité des acteurs et des évènements organisés. Au début des années 2000, Bayano et d’autres jeunes de son âge font le pari de faire revivre cette discipline. Epaulés par Gacirah Diagne de l’association Kaay Fecc, ils arrivent à s’offrir des scènes. Ainsi, naquit le battle national en 2006. Au début, d’après Gacirah Diagne, les jeunes présentaient des chorégraphies en break dance et en danse debout. Après est intégré le krump. Pour l’organisation, chaque région organisait ses éliminatoires et choisissaient à la suite ses représentants. Après, tous se retrouvaient à Dakar pour la grande finale. Ce qui a permis une nette évolution du niveau des danseurs mais aussi le développement de la discipline à l’intérieur du pays. Et en 2008, le battle national avait recensé 108 b-boys. Un nombre qui a dû augmenter depuis, même si aucun n’est détenu par les acteurs interrogés. Maintenant, la compétition est www.enqueteplus.com gal, chaque année on a au moins une dizaine de nouveaux pas de danse. Pour Malal Ndiaye, ce n’est pas de la création. “Ce qu’on fait là, c’est de la danse urbaine. Ce n’est pas une chorégraphie, encore moins de la création”, peste-t-il. “En danse, chaque mouvement est un mot et l’ensemble des mots une phrase”, selon Dr Guèye. Et c’est ce qui fait un livret, une chorégraphie. Pourtant, “beaucoup de danseurs ne savent même pas ce qu’est un livret”, informe l’ancien directeur de Sorano. Par conséquent, la formation est rangée aussi dans le registre des difficultés. Même si de pseudos “écoles de formation” pullulent un peu partout à travers Dakar. Car tous les soucis suscités sont les conséquences d’un manque de formation. Même si l’école nationale des arts compte une section de formation réservée à la danse, le cadre n’existerait que de nom. La salle qui accueille les cours est loin d’être vraiment une référence. Ce que déplore Massamba Guèye. C’est pourquoi le président de la fédération nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal Malal Ndiaye réclame “des infrastructures adaptées”. Le directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la Communication Rémy Sagna a assuré que l’Etat va aider au renforcement de capacités. Ainsi, pourrait être résolu le souci de la formation. Il promet également un appui aux initiatives des acteurs du milieu. Ce qui est déficient. Car ces derniers se prennent totalement en charge. “Il n’y a plus de producteurs”, selon Dr Guèye. Encore, moins d’impresarios. Les danseurs ne comptent donc que sur eux-mêmes, leur passion en bandoulière. Et le seul avantage qu’ils peuvent tirer de cette activité est le paiement de droits voisins vu que le décret d’application de la loi est voté. Encore qu’il faut des contrats aux danseurs pour rentrer dans leurs fonds. Ce qui aiderait les danseurs à pouvoir se faire une certaine santé financière. Car comme le souligne la danseuse Ndèye Gagnesiry : “On ne vit pas de notre art”. décentralisée. D’ailleurs c’est la capitale du Rail qui a reçu la dernière édition. L’objectif de cette compétition est que le vainqueur national aille représenter le Sénégal dans divers battles internationaux. Moustapha Diop, plus connu sous le nom d’Alex, est sans nul doute le bboy le plus connu du grand public. Avec sa “crête blonde”, on le voit très souvent dans les clips des mbalaxman notamment dans ceux de Titi et de Waly Seck. Alex danse sur des beats mbalax sans pour autant sortir du bboying. Le soubassement reste donc la danse hip-hop. “Je mets quelques pas de danse mbalax dans ce que je fais en restant dans les principes du b-boying. Je le fais pour surprendre mon monde et avoir un plus par rapport aux Américains”, affirme-t-il. Il dit s’adonner à sa passion depuis 2005 et est en mesure d’affirmer “vivre de son art”. “La danse n’est pas qu’un loisir pour moi. C’est mon métier et je gagne bien ma vie avec”, assure-t-il. PLAINTES CONTRE L’OBS, LE QUOTIDIEN ET LIBÉRATION Le Cored blanchit les trois journaux incriminés Le Comité pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias au Sénégal (Cored) a rendu trois décisions concernant des plaintes portées à l’encontre de journaux de la place. Dans l’ensemble, lesdites décisions ont été favorables à la presse. T rois plaintes déposées à l’encontre des journaux L’Observateur, Libération et Le Quotidien étaient examinées par le Cored le 15 avril dernier. Rendant récemment ses décisions, ledit Comité a majoritairement tranché en faveur des dits organes de presse, les invitant néanmoins à plus de vigilance quant au respect des règles d’éthique et de déontologie régissant leur profession. Le premier avis publié par le Cored concerne l’affaire opposant l’entrepreneur marocain Youness Nahchef au quotidien L’Observateur. Nahchef a estimé que ledit journal lui aurait causé de graves préjudices dans ses affaires, voire de recevoir insultes et menaces, en publiant son annonce publicitaire sur la même page qu’un article relatant des exactions subies par des Sénégalais résidant au Maroc. Le Cored, rendant sa décision, à quant à lui trouvé que les griefs du plaignant ne sauraient être retenus car ledit journal n’a pas violé les règles d’éthique et de déontologie des journalistes. Vient ensuite la plainte déposée par l’ambassadeur d’Arabie Saoudite contre Libération pour non-publication intégrale d’un droit de réponse. Analysant la plainte, le Comité constate que bien que ledit journal ait satisfait partiellement au droit de réponse de l’ambassade d’Arabie Saoudite concernant un article publié dans son numéro du 26 janvier 2015, il aurait dû faire un appel à la Une pour respecter l’équilibre des formes. En conséquence, le Tribunal des Pairs attire l’attention du quotidien sur le fait qu’il n’a pas respecté l’insertion du droit de réponse, tel que stipulé par le Code de la presse et que la réédition d’un tel manquement l’expose à la délivrance d’un avertissement. Le dernier avis du Cored concerne, enfin, la plainte du Dr Pape Khaly Niang, Directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (Asp), contre le journal Le Quotidien. La plainte porte sur un article publié dans l’édition du 3 décembre dudit journal, auquel le plaignant aurait trouvé “un caractère tendancieux”, en plus de ne s’être “référé à aucune source digne de foi”, avant de demander la publication d’une mise au point dans le journal en réparation du “préjudice moral” subi. Après avoir analysé l’affaire, le Tribunal des Pairs a rejeté les griefs du Dr. Niang car les faits relatés, selon le Comité, sont bien réels en plus de n’avoir pas été seulement publiés dans les pages dudit journal. Le Cored a également motivé sa décision en arguant que le plaignant aurait dû d'abord s'adresser au Quotidien pour faire valoir un droit de réponse avant de le saisir en cas d’éventuel refus de publication, ce qui n'a pas été le cas. SOPHIANE BENGELOUN numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 SPORTS 11 11 LIGUE 2 SÉNÉGALAISE - 18e JOURNÉE REVUE TOUT TERRAIN À la chasse de la 2e place Après sa contre-performance de la 17e journée, l’Etics de Mboro (2e, 26 pts) va chercher de se rapprocher du leader contre la Renaissance de Dakar (3e, 24 pts). Un match qui pourrait aussi profiter au Ndiambour (4e, 24 pts) qui reçoit l’Asfa (5e, 24 pts). pour ce samedi. Le leader Us Gorée (1er, 31 pts) sera aux prises avec Bargueth (12e, 18 pts). Les hommes d’Aly Male pourront profiter des confrontations de leurs poursuivants pour creuser davantage l’écart en tête. Au Stade Lamine Guèye, l’As Saloum (13e, 16 pts) va continuer son opération de maintien face à la Renaissance de Yoff (10e, 21 pts). Les Yoffois sont actuellement mal en point, avec surtout leur défaite (0-2) lors de la journée précédente face aux Militaires de l’Asfa. Les autres matchs de la 18e journée vont se jouer lundi prochain. Etics de Mboro LAYE DIALLO (STAGIAIRE) e leader Us Gorée (31 points) a changé les enjeux de cette 18e journée de Ligue 2. Après avoir réussi à faire le trou à l’issue du 17e tour, les Insulaires laissent leurs poursuivants directs lutter pour la deuxième place. Et le hasard du calendrier fait que ces derniers vont s’affronter directement. Ce qui donne deux affiches très alléchantes au programme. A 5 longueurs du leader Us Gorée, Etics (2e, 26 pts) a une belle occasion de réduire l’écart en cas de victoire contre la Renaissance de Dakar (3e, 24 pts). Ce match sera très disputé car L les Dakarois, en déplacement à Mboro, ce samedi, sont conscients de l’enjeu. Ils peuvent se retrouver à la 2e place du classement s’ils arrivent à réaliser l’exploit de l’emporter à l’extérieur. Dans l’autre rencontre, le Ndiambour de Louga (4e, 24 pts) accueille l’Association sportive des forces armées (Asfa) qui reste calée à la 5e place avec le même nombre de points (24 pts). Devant leur public, les Lougatois auront une forte pression pour faire la différence et espérer occuper cette deuxième place tant convoitée. Le chamboulement au sommet est presque inévitable car ces quatre formations joueront sans doute la gagne. Deux autres matchs sont prévus Programme Samedi A Mboro 17h15 Etics - Renaissance Stade Alboury Ndiaye 17h15 Ndiambour - Asfa Kébémer 17h15 Barguéth - Us Gorée Stade Lamine Guèye 17h15 Saloum - Rs Yoff Lundi 4 mai 2015 Stade Demba Diop 16h Yeggo - Dahra 18h Dakar Sacré-Cœur - Ndar Guédj Stade Amadou Barry 17h15 Duc - Cayor Foot FOOT - FAIR-PLAY FINANCIER C Les supporters présentent la facture L'assignation détaille les conséquences que ces sanctions ont pu avoir pour les supporters parisiens, à la fois “préjudice d'agrément”, en raison de la moindre capacité du club à assembler un effectif de qualité sur le marché des transferts, et “préjudice financier” puisque, faute des performances (et des revenus) qu'un meilleur effectif lui aurait permis d'atteindre, “le PSG n'a eu d'autre choix que d'augmenter la seule source de revenus sur laquelle il pouvait encore agir: la billetterie”. L'association présente la facture: 500 euros par supporter pour la dévaluation du spectacle et jusqu'à 5312 euros pour compenser la hausse des abonnements au Parc des Princes... Paul Pogba prêt pour Bernabeu ? Sorti sur blessure le 18 mars dernier, lors de la victoire à Dortmund (3-0), Paul Pogba pourrait retrouver la compétition en demi-finale retour de la Ligue des champions, le 13 mai. “Les examens sont bons, nous sommes optimistes pour sa guérison et espérons qu’il pourra revenir pour le match retour contre le Real”, a déclaré Massimiliano Allegri, l’entraîneur de la Juventus, au micro de Sky Sports ce vendredi. Un communiqué du club italien évoquait “une bonne évolution de sa lésion musculaire” à la cuisse droite, qui devrait déboucher sur un “retour dans le groupe pour mercredi”, lendemain de la demie aller à Turin. LIVERPOOL Lucas de retour Pour la réception de QPR, samedi, comptant pour la 35e journée de Premier League, l'entraîneur de Liverpool Brendan Rodgers va pouvoir compter sur Lucas Leiva. Absent depuis le 13 avril en raison d'une blessure à une cuisse, le milieu a été déclaré apte. Steven Gerrard devrait également être de la partie. Le technicien ne pourra pas compter en revanche sur Mario Balotelli, touché au pied lors de la défaite face à Hull (0-1). Cinquièmes mais talonnés par Tottenham et Southampton, les Reds vont sans doute devoir renouer avec le succès s'ils veulent conserver cette place synonyme de Ligue Europa. DORTMUND Ilkay Gundogan refuse de prolonger Ilkay Gundogan a refusé de prolonger son contrat avec Dortmund. Lié au Borussia jusqu'en juin 2016, l'Allemand pourrait quitter le club la saison prochaine. Gundogan (3 buts en 19 matches de Bundesliga) est déjà courtisé par plusieurs clubs. ARSENAL Des supporters du PSG attaquent l'UEFA en justice ent-cinquante supporters du PSG ont assigné l'UEFA devant le tribunal de grande instance de Paris, pour dénoncer le fair-play financier mis en place par l'instance dirigeante du football européen, révèle Aujourd'hui en France-Le Parisien, jeudi. Cette nouvelle règle, qui impose aux clubs depuis la saison 2013-14 d'équilibrer leurs revenus et leurs dépenses, induit une distorsion de concurrence, estime l'Association des supporters en colère contre le fair-play financier (ASCFPF), à l'origine de cette assignation. En mai 2014, le PSG avait écopé d'une amende de 60 ME, dont 20 ferme, d'un encadrement de sa masse salariale, d'un contrôle des transferts à 55ME et d'une limitation du nombre de joueurs inscrits à 21 en Ligue des champions. LIGUE DES CHAMPIONS - JUVENTUS Deux autres procédures en cours D'autres actions judiciaires ont été engagées contre le fair-play financier. En janvier 2014, devant le même TGI de Paris, par l'association Supporters contre le fair-play, qui a non seulement assigné l'UEFA mais aussi la FFF et la LFP. Une procédure a aussi été initiée en Belgique, par Jean-Louis Dupont, l'avocat à l'origine de l'arrêt Bosmann (1995). Ni le PSG, contacté par le journal, ni l'UEFA, sollicitée par l'AFP, n'avaient réagi jeudi soir à cette nouvelle offensive. Elle pourrait rebondir devant l'Autorité de la concurrence. Les supporters en colère demandent en effet au tribunal de saisir cette autorité administrative indépendante, chargée, en France, de veiller au bon fonctionnement de la concurrence. LEQUIPE.FR www.enqueteplus.com Arsène Wenger répond à Mourinho victoire leur permet de s’offrir un match 7 à domicile, samedi, au Staples Center. Comme toujours pour les Clippers, ce sont les titulaires, Blake Griffin et Chris Paul en tête, qui ont fait la décision, le banc n’apportant que 13 maigres points. Contrairement aux matches précédents, Griffin (24 points, 12 rebonds, 6 passes) et Paul (19 points, 15 passes, 4 rebonds) ont eu la lucidité et l’énergie suffisantes pour peser sur le match jusqu’au bout. France - 35e journée Vendredi Metz - Marseille 0-2 Samedi 15h Lyon - Evian-TG 18h Bastia - Saint-Étienne Lorient - Bordeaux Montpellier - Rennes Guingamp - Reims Nice - Caen Dimanche 12h Lille - Lens 15h Monaco - Toulouse 19h Nantes - Paris-SG Angleterre - 35e journée Samedi 11h45 Leicester - Newcastle 14h Liverpool - QPR Sunderland - Southampton Swansea - Stoke City Aston Villa - Everton West Ham - Burnley 16h30 Manchester U - West Brom Dimanche 12h30 Chelsea - Crystal Palace 15h Tottenham - Manchester City Lundi 19h Hull City - Arsenal Espagne - 35e journée Vendredi Real Sociedad - Levante 3-0 Samedi 14h Cordoue - FC Barcelone 16h Atletico Madrid - Athletic Bilbao 18h Séville FC - Real Madrid 20h Deportivo - Villarreal Dimanche 10h Espanyol - Rayo Vallecano 15h Getafe - Granada 17h Valence - Eibar 19h Malaga - Elche Lundi 18h45 Almeria - Celta Vigo Italie - 34e journée Dimanche dernier, lors du nul entre Arsenal et Chelsea (0-0), les fans des Gunners chambraient les Blues en chantant "Boring, Boring Chelsea". Interrogé à ce sujet après la rencontre, José Mourinho avait répondu qu'être “ennuyeux, c'était plutôt de ne pas gagner de titre en onze ans”. Une nouvelle attaque envers Arsène Wenger, qui n'a pas tardé à rétorquer : “La plus belle qualité chez un manager, c'est de respecter les autres. Et certains ont des progrès à faire à ce sujet...” Rappelons que le Français n'a jamais battu le technicien portugais en 13 duels. Samedi 16h Sampdoria - Juventus 18h45 Sassuolo - Palerme Dimanche 10h30 AS Roma - Genoa 13h Atalanta - Lazio Rome Fiorentina - Cesena Inter Milan - Chievo Vérone Hellas Vérone - Udinese 18h45 Naples - AC Milan Lundi 18h45 Cagliari - Parme Mercredi 13h Torino - Empoli NBA - PLAY-OFFS Allemagne - 30e journée San Antonio en grand danger face aux Clippers Cette fois, les Los Angeles Clippers ont tenu jusqu’au bout. Défaits dans les deux autres matches véritablement serrés de cette série, les Clippers ont enfin été capables, jeudi à San Antonio, de se dépatouiller d’une fin de partie au couteau (102-96). Cette Samedi 13h30 Wolfsburg - Hanovre Schalke - Stuttgart Augsbourg - FC Cologne Hoffenheim - Dortmund Werder Brême Werder Brême - Francfort Fribourg - Paderborn 16h30 Leverkusen - Bayern Munich Dimanche 13h30 Mayence - Hambourg 15h30 Hertha Berlin Hertha Berlin - M'Gladbach numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015 CMJN SPORTS 12 12 LUTTE - TYSON / GRIS BORDEAUX DU 3 MAI Un business sur un Tigre Tyson Gris Bordeaux Reporté d’une saison, le choc entre Tyson et Gris Bordeaux se tient finalement ce dimanche, au stade Demba Diop. Resté plus de 10 ans sans victoire, le chef de file de l’écurie Bul faale va tenter de renaître face au Tigre de Fass qui cherche à honorer son trône. ADAMA COLY n connaît les histoires de braconnage en Afrique et partout ailleurs dans le monde. La aventures contées par-ci et par-là exposent clairement les identités des acteurs, dessinent avec précision les formes de cette pratique et révèlent des dénouements parfois surprenants et invraisemblables. Chacun cherche à faire son business avec ces bêtes. Qu’elles soient parquées ou sauvages, ils sont prêts à défier les gardes, avec toute la ruse qu’il O faut, pour assouvir leur besoin. Les uns préfèrent les défenses d’éléphants ou cornes de rhinocéros, les autres cherchent la peau de certains animaux. L’histoire dont nous attendons le dénouement, ce dimanche, concerne les acteurs du dernier scénario. Deux personnages VIP de la lutte sénégalaise avec frappe qui se nomment Mohamed Ndao alias Tyson et Gris Bordeaux. Deux ténors qui s’affrontent dans un duel qui passionne par son calibre et par son enjeu. Et surtout que le Tigre revient d’une blessure qui avait obligé le promoteur Aziz Ndiaye à reporter l’événement d’une saison. Les amateurs de lutte ne voudront sûrement pas se faire raconter cette scène qui sera filmée au stade Demba Diop de Dakar. Gris Bordeaux et son trône Tyson et son “sport-business” Pour ce lutteur qui affirme haut et fort faire du “sport-business, l’objectif est très simple. Après plus de dix ans sans victoire, le leader de la “Génération Bul faale” va chercher la peau du Tigre de Fass pour essayer de maintenir son LIGUE 1 - 18e JOURNÉE Diambars saute sur l’occasion Vainqueur (0-2), hier, de l’Olympique de Ngor, au stade Amadou Barry, Diambars a pris provisoirement la tête de la 18e journée de la Ligue 1, en attendant le déplacement de Niary Tally sur la pelouse du Guédiawaye FC. A. COLY iambars ne s’est pas raté. L’équipe de Saly Portudal a profité de son match avancé pour prendre les commandes de la 18e journée de Ligue 1. Les protégés du technicien Pape Boubacar Gadiaga se sont imposés (0-2) face à l’Olympique de Ngor (10e, 20 pts). Dans ce match joué au stade Amadou Barry de Guédiawaye, ce sont Dame Guèye et Ousseynou Thioune qui ont permis au champion du Sénégal 2013 de prendre ces trois points précieux qui lui permettent de s’installer en tête. Mais cette place n’est que provisoire pour Diambars (1er, 31 points). Niary Tally (29 pts), désormais deuxième, pourrait reprendre son bien, dès ce samedi. Les Galactiques devront toutefois s’imposer sur la même pelouse d’Amadou Barry face au Guédiawaye FC (9e, 20 pts). Le club de Niary Tally - Grand Dakar - Biscuiterie D business qui n’a pas, jusque-là, souffert de la mauvaise passe du lutteur. Car malgré ses revers successifs contre Bombardier, Yékini et Balla Gaye 2, Tyson a gardé quasiment la même valeur marchande. On parle d’un chèque de 100 millions F Cfa encaissé par l’enfant de Kaolack pour ce combat. Mais pendant combien de temps cela va durer ? Tout sera certainement conditionné par l’issue choc face à Gris Bordeaux. S’il perd, l’ancien roi des arènes, presque intouchable au début des années 1900, risque de voir son “sport-business” prendre un sacré coup. (NGB) reste sur 4 matches sans victoire ni but marqué. Ça va chauffer à Mbour La Petite Côte va vibrer ce samedi, le temps d’un match de football. Un derby qui met aux prises le Stade de Mbour (3e, 28 pts) à son voisin du Mbour Petite Côte (6e, 23 pts). L’enjeu pimente ce duel si particulier entre deux équipes en forme. Les Stadistes vont chercher à rejoindre Diambars de Saly (leur autre voisin de la Petite Côte) alors que l’équipe coachée par Karim Mané va tenter de se rapprocher du podium. Elle vient d’enchaîner 2 victoires tandis que le Stade de Mbour reste sur 3 succès consécutifs. A Ziguinchor, le Casa Sport (8e, 22 pts) accueille l’Union sportive de Ouakam (4e, 26 pts). Les Ziguinchorois sortent de deux revers en championnat alors que les Ouakamois ont quitté le podium et sont éliminés en 16es de finale de la Coupe de la Ligue. Ibrahima Ndione a, quant à lui, des enjeux multiples. Le principal défi est d’honorer son titre de 3e Tigre de Fass. Intronisé en 2010, Gris Bordeaux n’a pas encore marqué son règne comme on s’y attendait. Il n’a pas encore signé une victoire éclatante pour faire briller sa cou- Jaraaf - AS Pikine : le match de la peur Franchement dit, on aurait tout imaginé sauf un match de ce genre entre le Jaraaf (12e, 18 pts) et l’AS Pikine (17 pts), championne en titre. Mais c’est la triste réalité : ces deux clubs s’affrontent au stade Demba Diop pour essayer de rester en Ligue 1 à l’issue de la saison. Gare au vaincu car une défaite risque de coûter très cher. Pikine reste sur 4 défaites de suite. L’équipe de la Médina est sans succès depuis 5 matches (3 défaites et 2 nuls). Avant ce choc, l’As Douanes (5e, 25 pts) voudra se recoller au podium contre la Suneor (7e, 23 pts). A Saint-Louis, la Linguère (11e, 19 pts) pourrait s’éloigner de la zone rouge face à la lanterne rouge, Port (14e, 11 pts). Programme Vendredi Ol. Ngor - Diambars 0-2 Samedi 17h15 Casa Sport - Us Ouakam Linguère - Port Mbour PC - Stade de Mbour Stade Demba Diop 16h As Douanes - Suneor 18h Jaraaf - As Pikine Stade Amadou Barry 17h15 Guédiawaye FC - Niary Tally www.enqueteplus.com ronne. Eumeu Sène et Modou Lô ont terni sa légitimité qu’il avait pourtant construite en battant les jeunes de sa génération. Le combat de ce dimanche est plus qu’une vengeance à prendre sur celui qui a vaincu son ancien mentor, Moustapha Guèye, 2e Tigre de Fass. C’est plus que relancer une écurie qui enregistre actuellement de nombreuses déconvenues des subalternes du Tigre. C’est un combat pour asseoir une légitimité ! JEUX DE LA FRANCOPHONIE 2017 Augustin Senghor nommé délégué technique de la FIFA Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a été nommé délégué technique de la FIFA aux huitièmes Jeux de la Francophonie, qui se tiendront à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 21 au 30 juillet 2017, annonce l’instance dirigeante du football au Sénégal. Le délégué technique de la FIFA est chargé d’apporter son soutien au comité international des Jeux de la Francophonie, dans le cadre de l’élaboration du calendrier des rencontres, des qualifications, de la procédure d’homologation des sites d’Abidjan et de la supervision technique de la compétition durant ces jeux, précise la même source. Augustin Senghor, élu président de la FSF en août 2009, a été réélu en 2013. Il est également membre de la commission de discipline de la Confédération africaine de football (CAF). Président de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA), il est aussi membre de la commission consultative de la Confédération africaine de football (CAF), que dirige Issa Hayatou. Il siège au sein de cette instance aux côtés des présidents des zones régionales de développement du football en Afrique. RUGBY - FINALE COUPE SÉNÉGAL S'en Fout le Score et Yeumbeul pour entrer dans la légende La coupe du Sénégal va enfin rendre son verdict ! Une certitude cette année, le vainqueur de la Coupe du Sénégal marquera son nom au palmarès pour la première fois de son histoire ! Mais qui des S'en Fout le Score ou de Yeumbeul gagnera ? Les S'en Fout le Score ont fait preuve d'une grosse maîtrise lors de leur demi finale contre les Tigres, avec une belle entame de match sanctionnée par 3 essais. Il faut espérer pour eux que les S'en Fout le Score sauront refaire un début de partie aussi sérieux et engagé. Mais attention, en face ce sont de redoutables Yeumbeulois qui se présenteront et qui n'ont pas l'habitude de lâcher quoi que ce soit. Les militaires de l'ASFA peuvent en témoigner ! Malgré une première mi-temps ratée de Yeumbeul qui a joué 20 minutes à treize, ils n'ont pas cédé mentalement, et se sont imposés au final. Cette finale s'annonce palpitante ! Le coup d'envoi du match sera donné à 16h30 au stade Iba Mar Diop, et l'entrée est gratuite ! numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015