GAB EnQuete - Enquete plus

publicité
CMJN
SAMEDI 2 DIMANCHE 3
MAI 2015
NUMÉRO 1162
100 F
SUSPENSION OU POURSUITE DU MOT D’ORDRE DE GRÈVE
La grande
cacophonie
www.enqueteplus.com
MAMADOU NDOYE (SG LD)
“Si l’Apr n’est pas content,
c’est leur problème” P.3-4
Khoudia Mbaye limoge
son D.C Moussa Sarr
P. 2
Diante
RELATIONS AÏDA MBODJ-WADE
La rupture se précise
P. 2, 4
TYSON-GRIS BORDEAUX (DIMANCHE)
Business sur un tigre
Le Grand Cadre signe jeudi et fait volte-face le lendemain
Macky exige la reprise des cours, avant de revenir sur les ponctions
Les grandes lignes du protocole d’accord
P. 5,8
P. 12
EN COULISSES
2
FEU ME MOUSTAPHA DIOP
LE CONFLIT ENTRE L’APR ET LA LD FAIT RAGE
Khoudia Mbaye limoge son “camarade”
Directeur de cabinet Moussa Sarr
e porte-parole de la Ligue
démocratique, Moussa Sarr,
n’est plus directeur de cabinet de Mme Khoudia Mbaye, ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du
Développement des Télés-services
de l'Etat. Il a été démis de ses fonctions par cette dernière, à la suite
d’un malaise né des déclarations
proférées contre le régime par
Moussa Sarr, également Porteparole de la Ligue démocratique
(Ld). La décision lui a été notifiée,
il y a deux jours, après son refus de
faire preuve de retenue en raison de
ses fonctions aux côtés d’un membre du gouvernement. Invité à choisir entre le service de l’Etat et ses
positions très critiques à l’endroit
du régime, il a réitéré en début de
week-end la ligne définie par son
parti, allié de l’Apr depuis l’entredeux tours du scrutin présidentiel
de 2012. Moussa Sarr fait ainsi les
frais de la tension née au sein de la
majorité présidentielle, entre le
parti présidentiel et la Ligue démocratique depuis la tournée du président Macky Sall dans le Sine-
L
ME WADE/ AIDA MBODJI
Le courant ne passe plus entre
Abdoulaye Wade et Aida Mbodji. Le
pape du sopi s’en est vertement pris
à la responsable de Bambey, lors du
comité directeur du Pds qui s’est
déroulé le jeudi dernier. Me
Abdoulaye lui reproche d’animer un
courant au sein du parti. Une situation qu’il ne peut plus tolérer. Le
libéral en chef ne veut plus souffrir
qu’il y ait deux partis au sein de sa
formation politique. Ainsi, il a
demandé incessamment à la prési-
Saloum. Une visite au cours de
laquelle le président de la
République avait soutenu que la
transhumance n’était pas une abomination et que chaque homme
était libre de militer là où il voulait.
Ce que beaucoup de ses alliés
avaient interprété comme une
volonté de renforcer son propre
parti politique en accélérant les
départs vers son camp de responsables du Pds. Naturellement, le Ps
et la Ld n’avaient que très peu
apprécié. Moussa Sarr avait ensuite
réitéré ses critiques, affirmant dans
les colonnes du journal Le
Populaire qu’il est “dangereux pour
un Président d’associer sa famille
dans la gestion des affaires de
l’Etat”. Il avait aussi dit que la
“meilleure façon” d’aider le président de la République, c’est d’attirer son attention sur la présence
massive de sa famille dans les
affaires de l’Etat”.
Le limogeage de Moussa Sarr ne
sera-t-elle pas la goutte d’eau qui
va faire déborder le vase ? C’est la
partie visible de l’iceberg car il y a
les relations entre l’Apr et la Ld
d’une part, et les contradictions
propres aux « jallarbistes » d’autre
part. Après le départ du Pr
Abdoulaye Bathily pour le système
des Nations unies, la ligne n’a pas
varié avec l’arrivée de Mamadou
Ndoye “Mendoza” à la tête du parti
: liberté de ton et de critique. Les
alliances ne sont pas toujours
aisées.
Choisir entre le compagnonnage
dicté par la realpolitik et la conservation de l’identité du parti a ainsi
conduit Mamadou Ndoye, en tant
que secrétaire général, à rappeler
“à l’ordre “ l’Apr. (Lire entretien en
page 4-5) Ce que les inconditionnels de Macky Sall ne pouvaient
accepter. La tension n’a pas encore
atteint des pics comme celui de
1994, qui a conduit à la fin du gouvernement de majorité présidentielle élargie. Me Wade et l’ancien
Premier ministre Habib Thiam se
disputaient alors la gestion du
défunt Fonds de promotion économique (Fpe). Pour le moment,
aucun des partis n’ose prendre l’initiative d’un divorce. Mais jusqu’à
quand ?
dente du conseil départemental de
Bambey de dissoudre son mouvement ou de quitter le parti.
L’ultimatum est lancé. Cette sortie
au vitriol a comme toile de fond les
récentes déclarations d’Aida Mbodji
qui sont allées contre la ligne directrice édictée par la constante Wade.
Notamment, le choix porté sur
Karim Wade de conduire les destinées du Pds à la prochaine présidentielle. Wade père ne veut plus
des “déclarations à l’emportepièce” d’Aida Mbodji. Autant dire
que l’ex-président à l’intention de
reprendre les choses en main et de
mettre tout le monde au pas. En
effet, les mouvements ont essaimé
au sein de la formation libérale,
depuis la perte du pouvoir.
D’ailleurs, Habib Sy, animateur d’un
mouvement qui a pris part à la réunion du Cd d’avant-hier, a soutenu
qu’il se conformera à la décision de
Wade, s’il lui demande de dissoudre
son mouvement.
AVIS DE DÉCÈS
La famille Omarienne au Sénégal, au Mali et dans le monde, La famille feu
Thierno Mountaga Tall, Thierno Madani Tall, khalife général de la famille Thierno
Mountaga Tall, Thierno Mamadou Thierno Sy à Diattar, Fadima Tall, épouse du
défunt et ses enfants à la SICAP Liberté 5 à Dakar, Hadja Madina Tall et ses
enfants à Dakar, Tous les membres de l'association les Habab au mausolée
Thierno Seydou Nourou Tall de Dakar, Toute la famille Ibra Aly Sy Marième
Dieynaba, El Hadj Amadou Moctar Sy et famille à la SICAP Dieuppeul Dakar,
Adja Fatou Sy et famille à Conakry, Dakar et Paris, Bassirou Sy et famille à Dakar,
El Hadj Souleymane Sy et famille à la SICAP Baobab à Dakar, El Hadj Moussa
Tall et famille à la SICAP Sacré Cœur à Dakar, El Hadj Mamadou Madiwou Sy et
famille à Yoff, Famille feue Faty Demba Sy aux Parcelles Assainies à Dakar,
Famille feu Mansour Ibra Aly Sy à Thioffy Podor, Feu Thierno Mansour Sy dit Mansour Polel et famille à Thioffy Podor,
Mama Kardiata Sy et famille à Thiès, Amadou Youssouf Sy dit Bouya et famille à la SICAP Liberté 6, Mansour Sy, fils
du défunt à Dakar, Hamedine Sy, fils du défunt au Canada et famille, Thierno Demba Sy, fils du défunt et famille aux
USA, Hamedine Sy et famille aux HLM Grand-Yoff, Bocar Youm et famille à la SICAP Mermoz, Mme Fatimata Demba
Sy, fille du défunt à Dakar, Dr Mariam Ibra Sy, fille du défunt à Dakar, Mme Khady Demba Sy, fille du défunt à Dakar,
Mme Aissata Sy, fille du défunt à Dakar, Mme Ramatoulaye Sy, fille du défunt à Dakar, Mlle Fadoum Sy, fille du défunt
à Dakar, Dr Souleymane Sy et famille à Keur Massar Dakar, Moustapha Sow et famille à Dakar, Zakaria Ndiaye et
famille à Dakar, Mamadou Ibra Kane et famille à Dakar,
Les familles Sy de Diattar, Thioffy et Souyma, ainsi que du Boundou, les familles Tall, Kane, Aw, Sall, Dia, Wone,
Sow, Ndiaye, Youm vous font part du décès de Ibra Aly Sy dit Demba Sy, ancien directeur d'école, survenu le
mardi 28 avril 2015 à Dakar. La levée du corps a eu lieu ce mercredi 29 avril 2015 à 12 heures, au mausolée Thierno
Seydou Nourou Tall sur la Corniche, suivie de l'enterrement au cimetière musulman de Yoff.
Priez pour le repos de son âme.
www.enqueteplus.com
L’ombre de Me Moustapha Diop a
plané jeudi dernier au procès d’Aïda
Ndiongue. L’avocat décédé en juin
dernier a même fait pleurer l’exsénatrice libérale. Au cours de sa
plaidoirie, Me Borso Pouye a laissé
entendre que leur défunt confrère
aurait mieux défendu la prévenue
car il maîtrisait mieux le dossier.
Aussi est-elle revenue sur les relations entre la prévenue et le défunt
avocat qui se sont connus dans les
années 70 quand tous les deux
étaient enseignants à Diourbel.
Face à ce témoignage, Aïda
Ndiongue, assise dans le box des
prévenus, a craqué et a commencé
à pleurer. Il n’y a pas que Me Pouye
qui a rendu hommage à Me Diop.
Me Baboucar Cissé a révélé s’être
constitué sur demande de son
défunt confrère. “Lorsque nous
avons plaidé notre dernier dossier
sur terre, et voyant que son état de
santé se dégradait, il m’avait confié
le dossier. Alors pour honorer la
mémoire de mon confrère, j'ai promis d’aller jusqu’au bout”.
LE GENDARME ET L’OR
Me Borso Pouye n’a pas vraiment
raillé les gendarmes ayant procédé à
la perquisition effectuée chez Aïda
Ndiongue dans le cadre de l’enquête préliminaire. Selon l’avocate,
les pandores ont fait une exagération en évaluant les bijoux de la responsable à 15 milliards de F cfa. “
Le gendarme n’a certainement
jamais vu de l’or dans sa vie. Car en
voyant l’une des montres, il s’est
exclamé en disant : “Quelle belle
montre avec des perles !” a soutenu
Me Pouye qui a plongé la salle dans
un fou rire.
COLLECTIVITÉS LOCALES
La répartition des fonds de dotation entre les 42 départements érigés en collectivités locales fait
encore couler beaucoup d’encre.
Jeudi dernier, c’est l’Association des
départements du Sénégal (ADS) qui
regroupe tous les présidents de
département du pays, qui est monté
au créneau pour dénoncer l’insuffisance des moyens que leur a alloué
l’Etat. Au total, des montants
moyens allant de 115 à 140 millions de F Cfa ont été alloués à
chaque département à travers les
fonds de dotation (FDD) et les fonds
d’équipement des collectivités
locales (FECL). Et selon le président
de l’ADS, Adama Diouf, “ au regard
des charges et compétences dévolues aux collectivités locales notamment aux départements, il risque
d’y avoir des difficultés pour le paiement des salaires et d’autres
aspects liés au fonctionnement des
conseils départementaux comme le
courant, l’eau, les équipements des
services, la location, les frais de session et de déplacement lors de ces
sessions”. Pis encore, il souligne
que “les secteurs de l’éducation et
de la santé risquent d’être sevrés
des appuis classiques qu’ils recevaient des ex-conseils départementaux”.
PRIX KOUROUMA
Le Sénégal était hier à l’honneur
au Salon africain organisé dans le
cadre du Salon du Livre de Genève.
Notre compatriote, Mouhamed
Mbougar Sarr a remporté le Prix
Kourouma avec son premier roman,
intitulé “Terre Ceinte”. Selon le site
de Jeune Afrique, l’ancien enfant de
troupe âgé de 24 ans, s’est lancé
dans l’écriture à l’âge de 16 ans. Et
ce n’est pas la première fois qu’il est
sacré car en 2014, il a participé au
prix de la jeune écriture francophone Stéphane-Hessel, qu'il a
remporté dans la catégorie nouvelles grâce à La Cale, qui relate les
confidences d'un médecin embarqué sur un négrier.
MEURTRE DE FREDDIE GRAY
Moins de deux semaines après la
mort de Freddie Gray, ce jeune
Afro-Américain de 25 ans décédé
des suites de ses blessures dans un
fourgon de police, Marilyn Mosby la
procureure de Baltimore a présenté
hier devant la presse les rapports de
l'enquête. Elle a décidé de poursuivre pour meurtre les six policiers
incriminés, qui jusqu’à présent
n’étaient que suspendus. Cinq de
ces six policiers devront répondre de
plusieurs chefs d'inculpation, parmi
lesquels violences volontaires,
meurtre, agression et incarcération
sans motif valable. Le sixième, qui
était le chauffeur du fourgon de
police dans lequel était emmené
Freddie Gray, est poursuivi pour
meurtre au second degré. Les mandats d’arrêt à leur encontre ont déjà
été émis. Ce décès survenu le 19
avril dernier est à l'origine de manifestations depuis maintenant deux
semaines à Baltimore. Dans la nuit
de lundi à mardi dernier, juste après
les funérailles de Freddie Gray, de
violentes manifestations ont même
conduit les autorités à instaurer un
couvre-feu dans cette ville située à
seulement 60 kilomètres de
Washington.
Publications - Société éditrice
Boulevard de l’Est-Point E
Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar
Tél. : 33 825 07 31
E-mail : [email protected]
Directeur général, Directeur de publication :
Mahmoudou Wane
Rédacteur en chef :
Ibrahima Khalil Wade
Rédacteur en chef délégué :
Gaston Coly
Rédaction :
Sophiane Bengeloun, Matel Bocoum,
Bigué Bob, Adama Coly, Georges Diatta,
Mame Talla Diaw, Viviane Diatta,
Aida Diène, Khady Faye, Assane Mbaye,
Aliou Ngamby Ndiaye, Amadou Ndiaye,
Fatou Sy, Babacar Willane
Correcteur :
Boubacar Ndiaye
Directeur artistique :
Fodé Baldé
Maquette :
Penda Aly Ngom Sène, Joe Waly Diam
Service commercial :
[email protected]
Tél. : 33 825 07 31 - 778341190
70 408 82 22 - 70 797 07 07
Impression : Graphic Solutions
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
POLITIQUE
3
MAMADOU NDOYE (SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA LD)
“Si l’Apr n’apprécie pas notre position
sur la transhumance, c’est son problème”
L’homme ne fait pas dans la langue de bois. Lui, c’est Mamadou Ndoye. Dans cet entretien accordé à EnQuête mercredi dernier, “Mendoza”
qui estime que les changements attendus par le peuple sénégalais n’ont pas encore eu lieu, invite ses alliés du pouvoir à continuer de
travailler au lieu de se lancer dans une campagne électorale. Sans détour, il nie toute connexion des forces de la gauche avec Khalifa Sall.
clair, il faut un référendum. Il faut
poser cela dans la nouvelle constitution qui doit raccourcir le mandat du
président et le peuple doit se prononcer.
Qu’en est-il des conclusions des
Assises nationales qui dorment
toujours dans les tiroirs ?
Les conclusions des Assises nationales, pour ce qui nous concerne,
nous y sommes et nous nous battons
pour leur application. C’est pourquoi,
lorsque nous avons, avec nos camarades des forces de gauche, mis en
place la confédération, nous avons
mis comme plate-forme minimale les
conclusions des Assises nationales.
Nous défendons encore aujourd’hui,
les conclusions des Assises nationales.
PAR ASSANE MBAYE
La situation nationale reste
dominée par le débat sur la
transhumance politique. Comment
appréciez-vous ce phénomène ?
D’abord, il faut être clair sur ce
qu’on appelle la transhumance. La
transhumance, ce n’est pas changer
de parti. On peut changer de parti
sans être transhumant. Donc ce serait
faire une confusion que de dire changer de parti, c’est être un transhumant. La transhumance politique
comme le président de la République
l’a dit avec une analogie, c’est aller
chercher des pâturages verts. Or dans
des pays tels que les nôtres, les pâturages verts sont bien fixés et se trouvent au niveau de l’exercice du pouvoir politique. Donc ce sont ces
politiciens alimentaires qui changent
de camp pour aller s’alimenter au
pouvoir qu’on appelle des transhumants. Mais changer de parti simplement ne veut pas dire être un transhumant. Mais il se trouve que du point
de vue pas simplement de l’éthique,
mais même du point de vue de la gouvernance politique, tant qu’on continuera à travailler de cette façon, on
n’aura pas une gouvernance démocratique au Sénégal. Parce que ce sont
des acteurs politiques qui ne sont
intéressés par rien d’autre que par
leurs intérêts personnels, qui vont se
trouver toujours au niveau du pouvoir
en tant que parasites et non en tant
qu’acteurs de la construction nationale. C’est pourquoi ce phénomène a
été combattu et dénoncé par tous
ceux qui ont à cœur la construction du
pays. C’est dans ce cadre-là que la
transhumance est combattue. Et de
ce point de vue, comme certains l’ont
fait remarquer, nous ne sommes pas
les seuls à être contre la transhumance. Il y a d’autres forces politiques qui sont contre la transhumance. Le président de la République
aussi, la presse l’a rappelé, dans le
passé, était contre la transhumance.
qu’il faut s’engager. C’est ce que
nous lui avons dit de manière claire.
Pourtant, le Chef de l’Etat a fait
récemment, lors d’un entretien à
Kaffrine avec des journalistes,
l’apologie de la transhumance.
Cela ne pose-t-il pas problème ?
A propos du président de la
République, on a noté chez lui un
changement subtil de discours sur
la question de la réduction du
mandat présidentiel. Pensez-vous
qu’il est dans les dispositions de
respecter cet engagement ?
Nous avons dit ce qu’on en pensait
en tant que parti politique. Encore une
fois, nous ne sommes pas d’accord
avec cet acte posé par le président de
la République. Ce type d’appel, parce
qu’il s’agit d’un appel à la transhumance, n’est pas conforme aux
attentes que les Sénégalais ont par
rapport à cette deuxième alternance.
Puisqu’il y a eu des pratiques politiques dans ce pays qui ont été
condamnées d’abord à la fin du règne
d’Abdou Diouf et ensuite sous le
magistère de Me Abdoulaye Wade.
Aujourd’hui, Macky Sall devrait tirer
les leçons de cela. Faire l’apologie de
la transhumance dans l’exercice politique du pouvoir est contre-productif
même du point de vue électoral. Parce
qu’il ne faut pas confondre classe politique et électorat. On peut gagner en
classe politique en perdant au niveau
électoral parce que justement l’électorat se détourne de cette classe politique et devient même indigné par
rapport à cette classe politique. Et
notre devoir pour nous, en tant que
membre de la majorité présidentielle,
c’est quand le président pose un acte
comme ça (apologie de la transhumance), de lui dire que cet acte n’est
pas bon et ce n’est pas dans cette voie
Mais vos alliés de l’Apr ne semblent pas apprécier votre position
par rapport à cette question ?
C’est leur problème. (C’est leur problème (il se répète)).
D’abord je dois préciser qu’en ce
qui me concerne, ce n’est pas la personne du président de la République
qui aujourd’hui, reçoit une appréciation de ma part ou de la part de mon
parti. Ce sont les gestes politiques qui
sont posés. Nous, nous nous prononçons sur les gestes politiques et en ce
qui concerne le geste politique, ce
que nous lui demandons très clairement, c’est de respecter l’engagement qu’il a pris devant le peuple.
Personne ne l’a obligé à prendre un tel
engagement. Nous voulons qu’il soit
un homme de parole et nous souhaitons qu’il respecte sa parole telle qu’il
l’a donnée au peuple sénégalais.
Selon vous, par quel moyen le
président de la République peut-il
aujourd’hui matérialiser cette
volonté de réduire son mandat ?
Je ne souhaite pas me lancer dans
une discussion technique. Je ne suis
pas un juriste pour me lancer dans
une discussion technique.
Mais le débat sur les modalités de
cette réduction se pose ?
Les modalités pour moi, c’est très
Est-ce que le président de la
République Macky Sall défend les
conclusions des Assises nationales
autant que vous autres partis de
gauche ?
Je ne sais pas s’il le défend autant
que nous ou pas, ce que je l’ai
entendu dire, c’est qu’il n’avait pas
signé les Assises nationales. Ce que
nous, nous retenons, c’est qu’il s’était
bien engagé en ce qui concerne les
Assises nationales.
Mais est-ce que cette nouvelle
posture adoptée ne vous pose
pas de problème ?
Ah non ! Ça ne nous pose aucun
problème. Nous, nous continuons à
penser aujourd’hui que les Assises
nationales sont la base de la construction du pays et nous allons continuer
à le penser. Lui, s’il pense autre
chose, il le pensera.
Avec d’autres forces de gauche,
vous avez récemment mis en place
une confédération. N’êtes-vous pas
en train de vous préparer à une
conquête du pouvoir ?
Ce que nous avons dit clairement,
c’est que nous, nous sommes des
forces de transformation sociale. Ce
que nous voulons et ce qui fait que
nous militons depuis notre jeunesse,
c’est pour que le Sénégal se transforme socialement, économiquement
et politiquement. Politiquement, nous
voulons avancer vers un Etat de droit,
un véritable Etat de droit avec une
séparation des pouvoirs telle qu’aujourd’hui la Commission nationale de
réforme des institutions (CNRI) l’a
proposé dans une nouvelle constitution. Nous sommes totalement pour
cette avancée du point de vue politique. Nous sommes aussi, du point
de vue de la gouvernance, pour une
avancée dans le sens de la Charte de
gouvernance démocratique adoptée
lors des Assises nationales. Cela reste
notre référence. Sur le plan économique, nous sommes pour l’accélération de la croissance économique
donc plus de prospérité pour le pays
et que cette prospérité soit mieux partagée par les citoyens. Voilà ce pour
quoi nous nous battons. Et nous expliquons à certains qui nous disent :
vous êtes des faiseurs de roi. Nous
leur expliquons qu’ils ne comprennent pas notre engagement militant.
Mais quel est donc votre
engagement militant ?
Notre engagement militant, ce
n’est pas seulement l’exercice d’un
pouvoir politique. Même si nous ne
sommes pas avec le pouvoir, nous
nous battons pour que ces transformations aient lieu. S’il y a la liberté
syndicale dans ce pays, c’est parce
que nos camarades attachés aux
forces de progrès et aux forces de
démocratie se sont battus, sont allés
en prison pour qu’aujourd’hui chacun
ait la liberté de créer un syndicat. Du
temps du parti unique de Senghor, on
n’osait même pas créer un syndicat.
C’était l’époque de la participation
responsable. C’est nous qui avons
créé des syndicats, c’est nous qui
avons été renvoyés de nos lieu de travail, c’est nous qui avons été mis en
prison pour cela. Et aujourd’hui si les
gens peuvent se prévaloir de cette
liberté, en partie ils nous le doivent.
La liberté de la presse pour vous journalistes, c’est exactement la même
chose. Il y a un moment où personne
n’avait le droit de créer des journaux
ou de créer autre chose. Nous nous
sommes battus, nous avons distribué
des tracts clandestinement. Surtout
pendant la nuit, nous avons été en prison pour cela, pour qu’aujourd’hui les
gens aient le droit de créer librement
leurs organes de presse. Donc voilà ce
qui est notre satisfaction du point de
vue de la lutte politique. Nous nous
sommes battus sur tous les fronts
pour que les syndicats aient des meilleures conditions d’emploi et de travail. Voilà le sens de notre militantisme.
Est-ce à dire que vous n’êtes pas
intéressé par la conquête du pouvoir
en tant que parti politique ?
La conquête du pouvoir politique,
pour nous signifie, accélérer les transformations pour lesquelles nous nous
battons. Nous ne sommes pas comme
les autres qui viennent prendre le pouvoir politique pour en jouir. Il faut que
les gens nous distinguent des partis traditionnels, nous n’avons pas la même
conception de la mission politique des
partis. Pour nous, le plus important,
c’est de continuer le travail que nous
faisons y compris dans l’opposition.
Vous avez mis en place une
confédération dans laquelle vous
invitez d’autres formations de Bby.
La Ld n’est-elle pas en train de
créer les conditions d’aller à la
conquête du pouvoir aux
prochaines joutes électorales ?
SUITE P 4
www.enqueteplus.com
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
POLITIQUE
4
coalition Bby doivent venir nous
rejoindre dans notre confédération.
Est-ce que la Ld compte présenter
un candidat en 2017 ?
Pour le moment, on n’a pas
encore discuté de candidat. On n’en
a pas discuté. Pour nous, ce n’est
pas l’heure de discuter de candidature. Il faut terminer le travail. Les
gens ont été élus pour répondre à
des attentes de changement. Ces
changements ne sont pas encore
réalisés, prenons les deux ans qui
nous restent pour concrétiser ces
changements au lieu de parler dès
maintenant de candidature et d’ouvrir des luttes qui vont empêcher
d’achever le travail.
Certains soupçonnent un rapprochement des forces de gauche avec
Khalifa Sall. Qu’en pensez-vous ?
Il y a deux choses qu’il faut retenir. La
première, c’est : qu’y a-t-il de plus normal
que des gens qui ont la même sensibilité
politique, le même projet politique, qui
étaient dispersés dans le passé, essayent
de se rassembler et de mutualiser leurs
forces ? C’est ce que nous sommes en
train de faire avec la confédération. Ça,
c’est une chose. Une deuxième chose,
c’est qu’en tant que membre de la majorité présidentielle, nous voulons que cette
coalition réussisse conformément aux
attentes du peuple sénégalais. Sur la
base d’un mandat de cinq ans, il y a trois
qui viennent d’être accomplis et il reste
deux. Donc il faut continuer à travailler au
lieu de se lancer dans une campagne
électorale prématurée.
Quand vous appelez des forces
de Bby à venir adhérer à la confédération des forces de gauche,
n’êtes-vous pas en train de pêcher
dans la mouvance présidentielle ?
Notre plate-forme, ce sont les
Assises nationales. Et donc toutes
les forces qui adhèrent aux Assises
nationales, nous devons les regrouper autour de cette plate-forme et
donc nous les appelons à venir travailler avec nous. Tous ceux qui
croient encore que les Assises
nationales constituent la base
solide de la plate-forme minimale
pour la construction du Sénégal doivent être ensemble. Mais cela ne
signifie pas que tous les partis de la
Je ne peux pas dire s’il existe d’autres formes de rencontres. Ce que je
peux dire très clairement, c’est que la
confédération n’a jamais rencontré
Khalifa Sall.
Globalement, comment appréciezvous la gestion du président Sall ?
Nous n’avons pas d’appréciation
globale. C’est quand nous l’aurons
que nous prendrons justement position. Nous ne l’avons pas. Pour le
moment, nous sommes dans la majorité, et si le président fait un bon
geste, nous le soutenons et ferons tout
pour que les choses avancent. Par
contre, s’il pose un acte qui nous
paraît contraire aux orientations que
nous avons données à la deuxième
alternance, nous disons non, ne pre-
DIRECTION DU PARTI DÉMOCRATIQUE SÉNÉGALAIS
Wade renvoie sa succession jusqu’après
la prochaine présidentielle
Après avoir choisi Karim Wade comme son seul et unique candidat à la prochaine élection
présidentielle, le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui s’est réuni
jeudi dernier, a aussi décidé de maintenir Abdoulaye Wade comme son secrétaire général.
Jusqu’après le prochain scrutin présidentiel.
ASSANE MBAYE
nitialement prévu au mois
d’août prochain, le congrès du
Parti démocratique sénégalais
(Pds) n’aura pas finalement lieu. Et
pour cause, le Comité directeur dudit
parti qui s’est réuni avant-hier a tout
simplement décidé de garder
Abdoulaye Wade comme son secrétaire général national jusqu’après la
prochaine élection présidentielle. Par
la même occasion, les libéraux sursoient à leur congrès de renouvellement. Ainsi, clarifie le porte-parole du
Pds, Babacar Gaye, “la succession
d’Abdoulaye Wade à la tête du Pds
n’est plus à l’ordre du jour et ne fait
pas l’objet de discussion”. D’ailleurs,
ajoute-t-il, “le Pds n’acceptera plus
qu’il y ait des interprétations divergentes avec ses décisions”. A cet
I
effet, il a appelé les militants du parti à plus de discipline.
Certains observateurs
de la scène politique
sénégalaise prêtent à Me
Wade les intentions de
léguer le Pds à son fils
Karim Meïssa Wade (dans
les liens de la détention
depuis plus de deux ans).
Aujourd’hui, avec cette
décision du comité directeur, il est clair que le
pape du Sopi ne veut pas
lâcher pour le moment la
direction de son parti.
Pourtant, il avait déjà
annoncé depuis fort longtemps l’organisation d’un
congrès pour départager
les différents prétendants
www.enqueteplus.com
nez pas cette direction. Et c’est ce
que nous avons fait lorsqu’il a fait
l’apologie de la transhumance. Et
c’est également ce que nous avons
fait quand nous avons commencé à
voir des prémices d’une immixtion
familiale dans la gestion du pays,
alors que nous avons combattu et
condamné une telle pratique du
temps d’Abdoulaye Wade.
RELATION ENTRE ME WADE ET
AIDA MBODJI
La rupture se dessine
De plus en plus, on voit la Ld
beaucoup plus critique que
d’habitude. Qu’est ce qui
explique ce changement ?
C'est-à-dire, vous voyez la Ld plus
critique, quelquefois plus silencieuse,
parfois etc. Ce n’est pas notre problème. Nous sommes membres de la
majorité présidentielle, ce qui est
bon, nous l’applaudissons, ce qui ne
paraît pas bon, nous disons : ne vous
engagez pas là-dessus. C’est ce que
nous faisons depuis le début.
Mais où est le Pr Abdoulaye
Bathily ? On ne le voit plus.
On ne le voit plus parce qu’il a une
nouvelle mission. Il est maintenant
aux Nations unies et il a une mission
de paix en Afrique centrale. Il est làbas, c’est là-bas où il travaille.
On ne le sent plus dans
la politique ?
Vous n’avez pas à le sentir. D’abord
il est fonctionnaire des Nations unies,
il ne peut plus être là dans la politique
parce que quand on est fonctionnaire
des Nations unies, on ne peut plus
être dans la politique. Deuxièmement,
il est éloigné parce qu’il ne travaille
plus au Sénégal.
à son poste. Sur la liste des candidats à sa succession figurent, outre
son fils, le président du groupe parlementaire “Libéraux et démocrates”, Mamadou Diagne Fada,
l’actuel coordonnateur du parti,
Oumar Sarr et bien d’autres responsables libéraux comme la présidente du Conseil départemental de
Bambey, Aïda Mbodj.
Le Comité directeur du Pds a par ailleurs dénoncé la “morosité” économique du pays, la crise politique “multidimensionnelle”, mais aussi et
surtout la crise dans la santé, le secteur
du transport et dans l’enseignement.
S’épanchant sur ce dernier point, les
libéraux se sont voulus clairs : “il n’est
pas question d’une année blanche”.
C’est pourquoi ils ont demandé au gouvernement de s’organiser au mieux afin
de trouver des solutions idoines à ces
crises susmentionnées.
Le Cd du Pds a aussi pris la décision de continuer le combat pour plus
de libertés aux Sénégalais. Dénonçant
ainsi une “politique d’embastillement
de leurs militants”, le Cd a, selon
Babacar Gaye, donné mandat à la jeunesse du parti mais aussi aux femmes
d’organiser et planifier des manifestations de grande envergure au plan
national “pour faire comprendre à ce
régime qu’il n’est pas possible de
continuer à bafouer les libertés et les
droits civiques”.
L
a rupture entre Me
Abdoulaye
Wade
et
Madame Aida Mbodji se
précise de plus en plus. Les attaques
entre les deux camps adverses (Aida
Mbodji contre Serigne Fallou
Mbacké) se multiplient par conférences de presse interposées. Les
jeunes de l’Ujtl de la ville sainte, favorables à la présidente du Conseil
départemental de Bambey, ont pris
leurs responsabilités pour, disent-ils,
“montrer leur solidarité à Aida
Mbodji, et dénoncer les agissements
de Serigne Fallou Mbacké”. Ainsi, les
inconditionnels de l’ex mairesse de
Bambey n’ont pas voulu se laisser
faire. Dans une déclaration rendue
publique hier au cours d’un point de
presse, Ndime Dieng, responsable de
l’Ujtl de Bambey, par ailleurs trésorier
général national de l’Ujtl, a soutenu
que Fallou Mbacké doit accepter l’évidence. C’est-à-dire, selon lui, “d’accepter le leadership national incontestable d’Aida Mbodji et de se
contenter de son leadership local qu’il
peine même à imposer”.
A Me Wade, les jeunes proches de la
responsable libérale de Bambey rappellent le rôle joué par l’actuelle présidente du Conseil départemental de
Bambey dans sa réélection en 2007.
“Aida Mbodji en a fait autant lors des
dernières locales pour que la région
de Diourbel reste dans le giron du
Pds”.
Pour rappel, tout est parti, en effet,
d’un point de presse au cours duquel
les proches de madame Aïda Mbodj
ont accusé Serigne Fallou Mbacké
d'avoir financé des meetings de déstabilisation à l'encontre de leur leader à
Keur Samba Kane, à Lambaye et à
Bambey. Selon le nommé Badara
Gaye, jeune militant libéral à Bambey,
Serigne Fallou Mbacké lui a donné
comme recommandation “de tuer
politiquement” Aïda Mbodji. Des
allégations vite démenties par Serigne
Fallou Mbacké et ses proches.
ABDOU FATAH GAYE (TOUBA)
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
SOCIÉTÉ
5
CÉRÉMONIE DE REMISE DES CAHIERS DE DOLÉANCES
RÉACTIONS… RÉACTIONS… RÉACTIONS…
La crise scolaire
au cœur des débats
La ponction sur les salaires des enseignants ne pourra être levée qu’à la seule condition que ces
derniers lèvent leur mot d’ordre de grève. C’est la réponse du chef de l’Etat au secrétaire général de
l’Unsas. Mademba Sock a profité, hier, de la remise des cahiers de doléances, pour demander à Macky
Sall de faire preuve de clémence pour les syndicalistes. Quant aux autres responsables des centrales
syndicales, ils ont exprimé devant le chef de l’Etat les difficultés que traversent les entreprises
sénégalaises comme les Ics, Transrail, la Suneor…
ALIOU NGAMBY NDIAYE
ans surprise, la crise qui secoue
le système éducatif sénégalais a
marqué la cérémonie de remise
des cahiers de doléances du 1er mai au
Chef de l’Etat. Tous les leaders syndicalistes qui se sont succédé, pour exprimer
au président de la République les
doléances de la classe ouvrière, n’ont pas
manqué de lancer un appel à l’apaisement dans le système éducatif. L’école
sénégalaise a une très bonne place dans
le passif social, a exprimé le secrétaire
général de la confédération des travailleurs du Sénégal/force du changement
(Cnts/FC). Pour Cheikh Diop, on doit
trouver une solution définitive à cette
crise. Et pour cela, il appelle les différentes parties prenantes à “entamer des
négociations fortes”.
Sur cette même question, le secrétaire
général de l’Unsas, Mademba Sock, est
allé beaucoup plus loin. Il a carrément
demandé au Président Sall de “lever les
ponctions sur les salaires des enseignants”. Du moment où le mot d’ordre
de grève des enseignants a été suspendu
S
à l’issue de la rencontre, jeudi (30 avril)
entre le chef du gouvernement Mahammed Boun Abdallah Dionne et les syndicats d’enseignants. Ce qui va constituer,
à son avis, un premier pas vers l’apaisement du climat délétère entre les syndicalistes et le gouvernement. Mais le seul
souci pour le Sg de l’Unsas est qu’au
Sénégal, “la signature d’un accord ne
garantit pas son application”.
Dans sa réponse aux différentes interpellations des leaders syndicaux, le président Macky Sall n’a pas, dans un premier temps, répondu à l’appel lancé par
Mademba Sock. Ce dernier, très préoccupé par l’état actuel de la crise
scolaire, l’interpelle à nouveau sur cette
question. Mais la réponse de Macky Sall
est sans équivoque. Pour lui, avant de
faire preuve de clémence, il faut que les
cours reprennent. “Quand les cours
reprendront, nous pouvons observer en
toute sérénité la demande mais ce que
nous avons fait, c’est la loi qui l’autorise”, a déclaré le chef de l’Etat. Qui promet toutefois de recevoir les syndicalistes. Et c’est pendant cette rencontre
que le “reste sera convenu”.
En attendant, le président de la République salue cette décision des syndicats
de suspendre le mot d’ordre avant de lancer un appel “à la compréhension et au
sens de la responsabilité”. D’après Macky
Sall, c’est la première fois que les syndicalistes ont obtenu une harmonisation sur
les statuts des enseignants. Une satisfaction, qui dit-il, était même suffisante pour
pousser les enseignants à lever le mot
d’ordre en attendant de négocier les
autres points revendicatifs. Le président
a réaffirmé la volonté du gouvernement de
respecter les accords signés. Ainsi, il
conseille à son gouvernement de ne pas
signer des accords qu’il ne pourra jamais
respecter. “Ce que nous ne pouvons pas
faire, ne vous engagez-pas. Tout ce qui
pourra être fait le sera, tout ce qui ne
pourra pas être fait par le gouvernement
ne le sera pas”, met-il en garde.
Un cahier de doléances
Sur un autre registre, les secrétaires
généraux ont exprimé, devant le chef de
l’Etat, les difficultés que traversent les Ics,
la Sar, La Suneor, Transrail. Si ces entreprises naviguent dans des eaux troubles,
c’est à cause “d’une mauvaise privatisation”, accuse Cheikh Diop.
Le secrétaire général de la Csa, Mamadou Diouf, quant à lui, défend la cause
des travailleurs du monde rural, notamment les techniciens de l’agriculture, de
l’élevage ou de la pêche, qui à son avis,
“restent toujours les parents pauvres du
système de rémunération dans la fonction
publique”. Pour Mody Guiro, l’emploi des
jeunes reste toujours une préoccupation
au Sénégal. Une situation, qui selon lui,
peut même expliquer le drame qui s’est
produit sur les côtes de la méditerranée
où des jeunes en perte d’espoir ont tenté
de rallier l’Europe à la recherche d’un
mieux être social. M. Guiro n’a pas encore
manqué de déplorer les nombreux licenciements abusifs et le “comportement de
certains employeurs”.
Des cahiers de doléances de 2015 qui
viennent s’ajouter à ceux de 2014 qui
sont toujours sur la table du président de
la République. Toutefois, pour les cahiers
de 2013, un protocole d’accord a été déjà
signé entre les différentes parties.
MESSAGES FÊTE DU 1ER MAI
Les syndicalistes appellent à l’unité
La mobilisation a été grande hier à la place de l’Obélisque, lors de la fête du 1er mai. Dans un
contexte de crise scolaire, sanitaire et sociale, les syndicalistes ont lancé des messages d’union.
Le ministre du Travail, Mansour Sy, privilégie le dialogue social.
AIDA DIENE
es syndicats ont sacrifié hier au
traditionnel défilé du 1er mai, à
l’occasion de la fête du travail.
Ils ont marché de la Radio Télévision
Sénégalaise (RTS), à la place de
l’Obélisque. Pour l’occasion, le mot
d’ordre a été de travailler pour une meilleure stabilité sociale. Le ministre du
Travail, du Dialogue social, des
L
Organisations professionnelles et des
Relations avec les institutions, Mansour
Sy, s’est félicité de la grande mobilisation. A propos des revendications, il a
dit qu’elles seront portées à l’attention
du gouvernement. Il a ajouté que le gouvernement a, pour la première fois, vidé
les cahiers de doléances, en 2013.
Le ministre a ajouté que le dialogue
social a beaucoup avancé, depuis la
conférence sociale de l’année passée,
surtout avec la signature du pacte social
de stabilité et d’émergence économique. Il a révélé que le président
Macky Sall a validé le plan d’actions du
pacte social de stabilité, la semaine dernière. “Nous avons jeté les bases et
nous allons discuter, mais les problèmes du pays sont complexes.” Le
ministre a appelé au dialogue. “Ce n’est
que par la discussion que nous arrivons
à trouver des solutions”, a-t-il insisté.
www.enqueteplus.com
CHEIKH DIOP, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CNTS/FC
“On ne peut plus accepter de courir
derrière des accords signés”
Cette année nous avons décidé, comme les années passées, de célébrer
la coalition dans l’unité, présenter nos doléances dans l’unité et de s’engager à défendre nos doléances dans l’unité. Désormais, on ne peut plus
accepter que des travailleurs, des syndicalistes courent derrière des accords
signés qui ne sont pas respectés. Aujourd’hui, il faut savoir que nous vivons
une transition dans le dialogue social au Sénégal. Nous avons bâti des
consensus depuis quelque temps et également signé des accords et arrêté
des conclusions durant toutes les assises. Nous avons mis en place des
cadres pour encadrer ces consensus. Cela voudrait dire, qu’aujourd’hui,
nous nous sommes engagés dans un nouveau dialogue social porteur de progrès. Mais pour s’engager définitivement dans ce nouveau dialogue social
porteur de progrès, il importe de vider le passif social qu’il y a.
SEYDI ABABACAR NDIAYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SAES
“Il faut une équité dans la distribution
des indemnités”
En ce qui concerne le SAES, je pense qu’ils sont sur le bon chemin.
Par rapport aux accords du gouvernement et des enseignants, c’est toujours bien qu’on arrive à une solution. Par contre, lever le mot d’ordre
pour le lever, c’est repousser les problèmes à demain. Il faut qu’on ait
des solutions pérennes. La solution, que le gouvernement accepte une
équité dans la distribution des indemnités pour les différents fonctionnaires de l’Etat. Qu’il s’engage après l’étude sur le système indemnitaire
à rétablir l’équité. Je suis surpris que le gouvernement ne puisse pas être
capable, dans ces discussions, de décrire cet engagement et après, voir
ce qui va se passer. Mais si le gouvernement ne le fait pas, c’est parce
que peut-être il a des arrière-pensées.
MAMADOU DIOUF, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CSA
“Arrive un moment où l’intérêt supérieur
de la nation prime sur les intérêts catégoriels”
Nous avons exprimé notre inquiétude face aux déclarations que nous
avons entendues et qui tendaient à remettre en cause la reprise des cours
des camarades et collègues enseignants. Nous pensons que pour l’essentiel, la situation de l’école publique est délicate, menacée et c’est elle qu’il
faut sauver. Et le gouvernement tout comme les organisations syndicales
ont le devoir de mettre cette exigence d’une défense de l’école publique au
devant de toutes préoccupations. Et faire en sorte que la paix revienne dans
l’espace scolaire et universitaire. Les négociations, lorsqu’elles ont été
signées, le gouvernement a dit qu’il était réaliste et réalisable. Il faut que
les uns et les autres sachent raison garder. Il arrive un moment où l’intérêt
supérieur de la nation prime sur les intérêts catégoriels.
ABDOU DIÈYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SUTSAS
“D’ici ce lundi, nous allons dérouler
un deuxième plan d’action”
Nous venons d’épuiser le premier plan d’action de lutte d’une plateforme revendicative déposée le 17 février 2014. Il y a des points matérialisés, des points non matérialisés et d’autres qui ont connu des débuts
de solution. Nous exigeons du gouvernement l’application des accords.
Nous ne demandons que des actes. Nous ne sommes pas en négociation.
Lundi, nous ferons une évaluation et en fonction de l’évaluation, un
deuxième plan d’action sera décliné.
GORA KHOUMA (SG DU SNTTS/FC)
“Tous les cahiers de doléances
se retrouveront à Mbeubeuss et dès lundi”
“Les cahiers de doléances seront déposés aujourd’hui (hier) auprès du
président de la République, mais dès lundi matin et de bonne heure, le
premier camion de ramassage d’ordures qui sortira de la présidence va
les emporter à Mbeubeuss. Tous les cahiers de doléances seront à
Mbeubeuss, dès lundi. C’est une façon de parler, pour vous dire que les
cahiers de doléances n’apportent rien du tout. Ce n’est pas intéressant.
Je ne vais pas marcher pour rien. Nous ne commémorons pas la fête du
1er mai en marchant. Nous la célébrons dans notre coin, pour montrer
que nous ne sommes pas contents.”
AIDA DIÈNE
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
CMJN
SOCIÉTÉ
6
PLAIDOIRIES DANS LE PROCÈS AIDA NDIONGUE
CAMP PÉNAL
La défense démonte l’accusation
L’ex-sénatrice libérale, en prison depuis décembre 2013, va être fixée sur son sort à la fin de ce mois, le 29 mai prochain. Son pool
d’avocats a livré une dizaine de plaidoiries avant-hier, après celles de la partie civile. Ils demandent la relaxe pure et simple de leur cliente.
FATOU SY & OUSMANE LAYE DIOP
ne défense en léger retard en
début d’audience, mais
dans
les
revancharde
débats, s’est présentée à la barre jeudi
pour la suite et fin des plaidoiries de
l’affaire Aïda Ndiongue, mise en délibéré le 29 mai prochain. Des conseils
sûrs de leur bon droit et incisifs, à
l’image de Me Abdou Dialy Kane, qui
n’a pas épargné l’autre camp. “Ma
seule crainte est celle que le ministère
public m’inspire de demander une
peine de 10 ans. Il a quitté sa posture
de serviteur de la loi, pour être serviteur de l’Etat”, a dénoncé l’avocat
dans une plaidoirie qui a tenu en
haleine toute la salle. Un monologue
dans lequel il a essayé de démontrer
que sa cliente n’est rien de plus
qu’une victime de “l’exorcisme judiciaire dans l’air du temps, depuis 2
ans”, et que l’accusation n’a prouvé à
aucun moment l’escroquerie sur les
deniers publics qu’on lui impute.
Les livraisons fictives dont est
accusée sa cliente ne sont également
pas fondées, car “David Hubert
Thioune a signé sans aucune forme de
réserve le bordereau de livraison”, a-til déclaré. Cette affaire est au pire des
cas un contentieux de marché public,
selon lui. L’avocat a invité l’accusation à plus de logique, car le nœudgordien de cette affaire, le contrôleur
des opérations financières (COF)
Khady Sy Diop n’est pas inquiétée.
“Comment condamner cette dame,
alors que le COF n’est pas poursuivi ?
“ s’est-il demandé. Quant à l’exercice
illégal de commerce par un fonctionnaire, Me Abdou Dialy Kane a soutenu
qu’Aida Diongue a quitté la fonction
publique il y a 30 ans, en demandant
une disponibilité. Le seul fait qu’au-
U
Aïda Ndiongue
cun corps de contrôle de l’Etat ne l’ait
épinglée prouve de la bonne foi de sa
cliente.
Procédure défaillante
Me Abdou Gningue s’en est lui pris
aux vices de procédure qui ont entaché cette affaire. Pour lui, la mise en
branle de la machine judiciaire, à
cause des accusations d’un “lanceur
d’alerte qui serait tombé sur des
copies de chèques procède d’un désir
de s’acharner sur Aida Ndiongue”.
L’avocat a aussi décrié le fait que l’ordonnance de renvoi ne respecte
aucune des exigences fixées par le
Code de procédure pénale. Un argumentaire étayé par le fait que cette
ordonnance reconnaît l’effectivité de
toutes les réceptions du matériel
incriminé. “On a déposé une fiche de
suivi et d’évaluation. On y a indiqué
les noms, les lieux, et les personnes
témoins citées, dont le chauffeur qui
dit avoir livré les motopompes”, s’est
emporté le conseil de l’ex-sénatrice
libérale. Il a voulu démontrer que l’accusation a essayé de se réajuster, à
chaque fois qu’une de ses stratégies
semblait infructueuse. Pour lui, opter
pour “la falsification intellectuelle”
est tout aussi aléatoire que la tentative
d’établir “la falsification matérielle”,
puisque la livraison du matériel est
effective. “Où sont les preuves de
faux? “ s’est demandé l’avocat pour
qui il n’existe rien de bien solide que
les formulations générales et péremptoires de l’instruction.
Des preuves, Me Demba Ciré
Bathily estime qu’il n’en existe pas,
mais seulement “des faits inexacts
qu’on veut prendre pour des faits
exacts”. Pour la simple raison que,
selon Me Seydou Diagne, “les faits
commencent par des accusations de
trafic de devises et blanchiment de
capitaux pour aboutir au détournement de deniers qui n’existe même
pas”. Tout cela, se désole l’avocat,
résulte “de l’initiative personnelle et
individuelle du Procureur de fouiller
dans les affaires d’une personne”. Et
la religion de Me Baboucar Cissé est
toute faite dans cette affaire. Selon
lui, “l’ordonnance de renvoi relève
plus de la littérature que du droit”.
Son confrère Me Ndiaga Sy considère que le juge devait faire une
expertise pour évaluer la quantité des
produits manquants, s’il en existe
réellement. Me Bathily a abondé dans
CONTRE LA CONSTRUCTION D’UNE CENTRALE À CHARBON À SENDOU
Lsd et Takkom Jerry portent plainte
contre l’entreprise Nykomb
La construction d’une centrale à charbon à Sendou provoque une levée de boucliers dans ladite
localité. Alors, pour faire respecter les droits des populations, Lumière synergie pour le développement
(Lsd) et Takkom Jerry polyvalence culturelle et environnementale ont porté plainte, ce jeudi, auprès du
Point de contact national suédois (Pcn) contre l’entreprise Nykomb Synergetics AB.
AMINATOU AHNE
i l’érection d’une centrale à
charbon à Sendou va contribuer à résorber le déficit
énergétique de la Senelec, les populations de ladite zone ne semblent
pas pour autant adhérer à ce projet.
Plongées dans un désarroi, elles
S
décrient le non-respect des principes
directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) par l’entreprise
Nykomb Synergetics AB. Pour se
faire mieux entendre, après moult
récriminations contre Nykomb, les
communautés, à travers Lumière
synergie pour le développement
(Lsd) et Takom Jerry polyvalence culturelle et environnementale ont porté
plainte, ce jeudi 30 avril, auprès du
Point de contact national suédois
(Pcn).
Dans le communiqué reçu des deux
organisations, il est révélé que l’étude
d’impact environnemental et social
réalisée par Nykomb souligne “sans
www.enqueteplus.com
le même sens pour révéler que même
la Chambre d’accusation avait recommandé au juge d’instruction de faire
des investigations sur les lieux de
stock des produits manquants. “On a
refusé volontairement de faire ces
investigations pour rendre les contestations mieux constantes”, a accusé
le conseil qui reproche au procureur
de mettre en cause la régularité des
marchés gagnés par Aïda Ndiongue,
alors qu’il n’en a pas les prérogatives.
Abondant dans le même sens, Me
Borso Pouye considère que le fait pour
Aïda Ndiongue de faire gagner des
marchés à ses proches n’est pas un
délit.
“...En 2004, elle avait 55 ans...”
Dons de serviettes
hygiéniques et de
gel lave-mains aux
femmes détenues
L
es femmes détenues de la
Maison d’arrêt et de correction du camp Pénal ont reçu
ce jeudi, des mains des étudiants de
l’Institut polytechnique de Dakar,
une bonne quantité de serviettes
hygiéniques et de gel lave-mains.
Cette action entre dans le cadre des
activités sociales du bureau des étudiants de l’IPD. Et selon le président
de ladite structure, Abdel Kader
Niang, l’idée de cette initiative est partie d’un article paru dans la presse et
qui mettait à nu les mauvaises conditions des détentions des femmes détenues du camp pénal.
A l’en croire, l’ensemble des étudiants de l’établissement se sont cotisés à hauteur de 500 F CFA par étudiant pour rassembler la somme de
450 000 F qui leur a servi à acheter les
dons. “On ne peut pas les aider à s’épanouir, puisqu’on ne peut pas s’épanouir en prison. Mais on peut quand
même les aider à supporter l’univers
carcéral avec un minimum de conditions de vie”, déclare Abdel Kader
Niang. Qui compte inscrire cette
action dans l’agenda des activités
annuelles du bureau des étudiants de
l’établissement.
Pour leur part, Mes Ciré Clédor Ly et
Doudou Ndoye ont beaucoup insisté
sur le délit d’exercice illégal de commerce par un fonctionnaire. Selon Me
Ly, “c’est par fraude que ce délit a été
greffé dans l’ordonnance de renvoi,
car il n’y a pas eu d’instruction dans
ce sens”. Par conséquent, la relaxe
s’impose. Mieux, l’avocat a relevé
qu’au moment où Aïda Ndiongue a
gagné les marchés, elle était supposée à la retraite.” Déjà en 2004, elle
avait 55 ans, or elle a gagné l’ensemble des marchés, en 2010”, a-t-il précisé. Evoquant le texte relatif à la
Fonction publique, Me Ndoye a indiqué qu’un fonctionnaire qui quitte
son poste pendant trois ans est considéré comme démissionnaire.
Me Ly est revenu sur le réquisitoire
du parquet qui a demandé 10 ans
contre tous les prévenus et la confiscation des biens d’Aïda Ndiongue.
“Nous sommes dans le cadre d’un
hold-up d’Etat, car la loi dit que si le
prévenu a un descendant, la confiscation ne peut se faire que sur le 1/5 de
ses biens et Aïda Ndiongue a un fils”,
a asséné la robe noire. Qui se
demande: “Comment la même
somme peut être détournée et escroquée par des personnes différentes et
au préjudice d’une seule personne?”.
Fort de tous ces arguments, la
défense a plaidé la relaxe pure et simple d’Aïda Ndiongue, Abdoul Aziz
Diop, Amadou Ndiaye et Modou Sall,
accusés d’avoir détourné 20 milliards
issus des marchés des tentes, bacs à
ordures et motopompes destinés au
plan Jaxaay. Ils sont inculpés, depuis
décembre 2013, pour escroquerie
portant sur des deniers publics, faux
et usage de faux, et complicité.
équivoque des impacts sociaux et
environnementaux négatifs importants”. Cependant, l’entreprise qui a
contracté avec le gouvernement du
Sénégal en 2009 pour la construction
de la centrale électrique à charbon de
125 MW à Sendou semble avoir totalement ignoré cette étude. Le texte
poursuit que Nykomb a violé les principes directeurs de l’Ocde à l’intention des entreprises multinationales,
notamment en ses chapitres 1 qui
traite des concepts et principes, 2 qui
parle de la politique générale, 4 qui
relève les droits de l’homme et le chapitre 6 qui parle de l’Environnement.
Forts de tous ces constats, les plaignants, à savoir Lsd et Takkom Jerry
demandent au Pcn “d’user de ses
bons offices pour amener Nykomb à
discuter de cette affaire autour d’une
médiation”. Aussi, espèrent-ils une
“délocalisation de ce dangereux projet”. Selon la partie plaignante, les
principes directeurs de l’Ocde constituent des normes sociales et environnementales reconnues au niveau
mondial. D’ailleurs, des recommandations en matière de responsabilité
sociale des entreprises (Rse) sont
adoptées en 2000 et s’adressent aux
multinationales opérant à partir ou en
dehors des pays adhérant de l’Ocde1.
A noter que les communautés
affectées par ce projet luttent pour
défendre leur droit au travail, ainsi
que le respect de leur droit à disposer de leurs terres et d’un environnement sain. Seulement, ces communautés ne semblent toutefois pas
avoir été entendues par le gouvernement du Sénégal et les promoteurs
dont la Banque africaine de développement (Bad).
ASSANE MBAYE
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
CMJN
ÉCO-SOCIAL
7
BOURSES DE SÉCURITÉ FAMILIALES
Les personnes vivant avec
un handicap vont en bénéficier
Les personnes vivant avec un handicap vont désormais accéder aux bourses de sécurité familiale réservées aux
familles en situation d’extrême pauvreté. L’annonce a été faite jeudi par le Président Macky Sall lors du lancement
de la carte d’égalité des chances.
VIVIANE DIATTA
es personnes vivant avec un handicap, bénéficiaires de la
carte d’égalité des chances, doivent sûrement pousser un
ouf de soulagement. Les bourses de sécurité familiale
réservées aux familles démunies leur seront attribuées. L’annonce
a été faite jeudi par le président de la République Macky Sall au
cours de la cérémonie du lancement de la carte d’égalité des
chances dont le décret a été signé le 2 octobre 2012. “Nous pourrions permettre aux personnes vivant avec un handicap, qui ont
été recensées dans la base de données dont les certificats ont été
attestés par vos médecins, de créer le lien entre la bourse familiale et la carte d’égalité des chances. Il faut que Mme la déléguée
à la solidarité nationale prenne vos fichiers pour donner aux personnes vivant avec un handicap l’accessibilité de la bourse familiale. Parce que nous devons avoir un fichier unifié, et que personne ne mérite la bourse mieux que vous”, a dit Macky Sall.
En outre, le Président a soutenu qu’il faut optimiser le travail
et faire en sorte que la collaboration et la coopération entre ce que
fait la délégation à la solidarité nationale et le ministère de
l’Action sociale soit en phase et en harmonie. “Ce nouvel instrument de solidarité nationale (carte d’égalité des chances) ouvre
aux bénéficiaires la possibilité d’adhérer à des mutuelles de
santé. Un régime de gratuité ou de semi-gratuité leur sera appliqué, en fonction des capacités financières. Nous allons recueillir
votre fichier et donner à ces personnes l’accès à la bourse familiale”, a-t-il confié. Il restera alors le travail de fond qui consiste à
généraliser la distribution des cartes, sous la supervision du
ministère de la Santé et de l'Action sociale, en rapport avec l'administration territoriale. “Dans ce nouveau processus, je tiens particulièrement à l'exécution des tâches attendues de chacun dans
la diligence et la transparence”, a-t-il souligné.
L
ble des institutions de la République.
La carte d'égalité des chances est un système de protection
sociale défini par la loi d'orientation sociale datant du 6 juillet
2010. Elle permet aux personnes vivant avec un handicap de
bénéficier de droits et avantages dans des domaines tels que l'accès aux soins de santé, la réadaptation, l'appareillage, l'éduca-
tion, la formation, les services financiers, l'emploi et le transport.
En octobre 2013, le gouvernement s'était fixé un objectif de produire 50 000 cartes d'égalité des chances, d'ici à 2017.
Un haut conseil à l’égalité des chances
Le chef de l’Etat a aussi annoncé la création prochaine d’un
haut conseil à l’égalité des chances et d’un fonds d’appui. Il a
ensuite promis la rénovation du local de la fédération des associations des personnes vivant avec un handicap. Un véhicule sera
mis à leur disposition. S’agissant de la place des personnes vivant
avec un handicap dans les institutions, Macky Sall a soutenu qu’il
va voir dans quelle mesure améliorer leur présence dans l’ensem-
YATMA FALL PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS
DE PERSONNES VIVANT AVEC UN HANDICAP
“La carte est pour nous la carte de
la délivrance et de l’émancipation”
L
es personnes vivant avec un handicap sont estimées à 5,9%
de la population totale, selon le recensement général de la
population et de l'habitat de 2013. Toutefois, souligne le
président de la fédération des associations de personnes vivant avec
un handicap, Yatma Fall, aujourd’hui, seul l’accès aux soins de santé
est garanti. “Les autres services sociaux de base comme la réadaptation, les aides techniques, l’éducation, la formation, le transport,
l’habitat entre autres ne sont pas encore inscrits au bénéfice de la
carte. C’est pourquoi cette carte est pour nous la carte de la délivrance et de l’émancipation”, a dit M. Fall.
Pour lui, la meilleure manière d’inclure le handicap dans les stratégies globales de développement, c’est la présence des personnes handicapées dans tous les cercles de prise de décisions. “Nous voulons
voir des personnes handicapées siéger dans le gouvernement, à
l’Assemblée, nationale et dans toutes les autres instances de décisions. Parmi nous, ils sont nombreux à avoir l’expertise et la compétence requises”, a défendu Yatma Fall.
www.enqueteplus.com
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
ÉCO-SOCIAL
8
SUSPENSION OU POURSUITE DU MOT D’ORDRE DE GREVE DES ENSEIGNANTS
La Grande cacophonie
Avant-hier, le Grand cadre des enseignants a levé son mot d’ordre de grève, suite à un accord avec
le gouvernement. Mais à la surprise générale, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté a annoncé
hier la poursuite du mouvement. Ce qui a surpris certains de ses camarades comme Dame Mbodji.
Le flou est donc réel. La sortie médiatique prévue aujourd’hui sera donc édifiante.
BABACAR WILLANE
arges sourires, poignées de
main chaudes, des documents qui circulent d’une
main à l’autre pour que des signatures y soient apposées. Le tout
sous le crépitement des flashs des
appareils photos. L’ambiance,
finale du moins, a été joviale jeudi
dernier à l’issue de la rencontre
entre le Premier ministre et les
enseignants. Le Grand cadre des
syndicats d’enseignants a annoncé
avant-hier la suspension de son mot
d’ordre de grève, après quatre
heures de négociations. On croyait
que la raison avait donc fini par
l’emporter sur la passion. Mais que
nenni. La joie sera de courte durée.
En moins de 24h après avoir
apposé leur cachet, le coordonnateur du Grand cadre prône un wax
waxeet version enseignants. Motif :
le gouvernement n’a pas respecté
ses engagements sur la ponction
des salaires. Ce qui était vu comme
une victoire du Sénégal et de l’école
sénégalaise par le ministre de la
Fonction
publique,
Viviane
Bampassy, est en train de se transformer en un cauchemar national.
Joint par téléphone hier dans
l’après-midi, Mamadou Lamine
Dianté s’est limité à prendre date.
“Demain, je fais une déclaration”,
annonce-t-il.
Il y a pourtant des membres du
Grand cadre qui ne trouvent aucune
logique dans la volte-face du coordonnateur Dianté. “La levée du mot
d’ordre n’a rien à voir avec les ponctions. Elle découle de l’engagement
pris par le gouvernement. Les ponctions ne nous gênent pas parce que
c’est légal”, rectifie Dame Mbodji,
le secrétaire général de l’autre
Cusems, membre du Grand cadre.
Ses camarades Moussa Diène de
L
Mamadou Lamine Diante
l’Organisation des instituteurs du
Sénégal (Ois) et Papa Madou Kane
du Syndicat des enseignants libres
du Sénégal (Sydels) sont aussi très
remontés contre le patron du Grand
cadre. Le flou est donc réel. Afin
sans doute d’harmoniser les positions, une plénière devait avoir lieu
hier à partir de 17 h entre les secrétaires généraux membres du cadre
unitaire. Une conférence de presse
est prévue aujourd’hui à 10h, si l’on
en croit Dame Mbodj. Le lieu
devrait être déterminé au cours de
cette rencontre. Mais en attendant,
notre interlocuteur indique déjà la
voie. “Nous ne pouvons pas signer
hier et changer d’avis aujourd’hui.
Le Pm a accepté la formulation des
enseignants. Donc officiellement le
mot d’ordre est levé.”
Pourtant, cette fois-ci, les camarades de Mamadou Lamine Dianté
ont estimé que le gouvernement a
pris suffisamment d’engagements
qui sont de nature à les ramener
Salaires et demandes d’explications
ue de manœuvres pour casser le mouvement des enseignants ! Il
nous revient que l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens. Y compris en
utilisant la bonne vieille arme de la division. “Diviser pour mieux
régner”, si les coupures ont en effet été opérées sur le salaire des enseignants grévistes qui n’ont pas fait cours, les responsables syndicats, on ne
sait pour quelles raisons, ont curieusement été…épargnés par ces coupures. De quoi créer des problèmes et semer la division. “Pourquoi on nous
coupe les salaires tout en préservant les vôtres ?”, se sont interrogés les
enseignants à la base qui se sont empressés de leur demander de revenir
sur l’accord signé avec l’Etat. Le gouvernement a aussi joué sur les rétentions de notes qui n’avaient jamais connu de suites du temps de Wade.
Cette fois des demandes d’explication ont été distribuées à la pelle.
Craignant le pire, certains se sont empressés de débloquer la situation en
déposant les notes à la bonne place. C’est dire que malgré les apparences,
l’Etat a fait preuve de beaucoup…d’agressivité. Seulement, malgré tout, la
situation reste encore tendue…
Q
MTD
dans les classes. Précisons d’abord
que tous les points avaient trouvé
un accord auparavant, sauf la question des indemnités de logements
qui était donc la pomme de discorde. Le Grand cadre affirme avoir
voulu ce qu’il attendait du gouvernement. C’est-à-dire un engagement de sa part à prendre en
compte cette question. Les deux
parties ont donc retenu le principe
de l’ouverture de négociations après
la publication de l’étude sur le
régime salariale et indemnitaire des
fonctionnaires. Si l’on en croit le
coordonnateur, le gouvernement a
accepté de partager avec eux la
table de négociations afin de discuter sur la base des résultats du travail confié à un cabinet. “Je rappelle que les enseignants n’ont
jamais demandé qu’on leur donne
de l’argent tout de suite. Mais plutôt qu’il y ait un accord de principe
du gouvernement”, précise M.
Dianté.
Sauvetage de l’année :
“2012 était plus compliqué”
Les lignes ont donc davantage
bougé et cela a abouti à la signature
d’un protocole d’accord qui, d’après
le coordonnateur, a un avantage de
taille sur celui du 17 février 2014.
En effet, ici c’est le premier ministre Mahammed Dionne en personne
qui s’est porté garant de la matérialisation des décisions arrêtés. Le
protocole en question a pris en
charge les cinq questions essentielles de la plate-forme revendicative des enseignants. Ainsi, pour la
formation diplômante, les concernés vont pouvoir démarrer en 2015.
A propos de la validation des
années de volontariat et de contractualisation, l’ouverture des dépôts
est prévue à partir du 15 mai 2015.
Sur la question de l’habitat social,
Dianté et ses camarades estiment
avoir eu “d’avantages de précisions”. Quant à la gestion démocratique du personnel, l’acquis traditionnel a été restitué. Le dernier
point est l’indemnité de logement
sur lequel un accord de principe a
été trouvé.
A la sortie de la rencontre
d’avant-hier, il ne restait donc que
l’autre partie du Cusems dirigée par
Abdoulaye Ndoye comme syndicat
qui soit en grève. Contrairement aux
autres formations qui exigent un
relèvement des indemnités de logement, eux veulent un alignement
sur les autres fonctionnaires. Le
ministre de la Fonction publique les
appelle à suivre la nouvelle dynamique. Elle a ajouté cependant
qu’il y a une ligne que le gouverne-
www.enqueteplus.com
ment ne peut pas franchir. Mais si
l’on se fie à Dame Mbodji, le rival de
Ndoye, il n’y a pas de soucis à se
faire. “La grève-là, c’est le Grand
cadre en réalité. Vous allez voir sur
le terrain. Le gouvernement a les
informations et sait que c’est la
grève du Grand cadre». Autrement
dit, le Cusems n’a pas un poids pouvant perturber l’école publique.
Reste maintenant le rattrapage
du temps perdu. La question n’a
pas été abordée en plénière, d’après
Dame Mbodj. C’est plutôt au ministre de tutelle de prendre les initiatives. “C’est à lui de convoquer pour
qu’on discute des modalités de
mise en œuvre”, souligne-t-il. Dans
tous les cas, les acteurs n’ont pas
de crainte à ce niveau. Mamadou
Lamine Dianté est convaincu qu’ils
y arriveront. Sa conviction est fondée sur le fait que l’année 2012 a
été plus compliquée et pourtant, les
élèves ont pu terminer l’année.
Mais à quel prix ?’
ACCORD ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICATS
Les termes du protocole
L’accord entre le gouvernement et les syndicats consigné
dans un PV ressemble à bien des égards à un moratoire.
Sur plusieurs questions, des engagements ont été pris et leur
effectivité bien datés. EnQuête vous offre un aperçu.
eudi dernier, le gouvernement
a signé un accord avec les syndicats d’enseignants. EnQuête a pu entrer en possession du
document et l’a parcouru. Sur la
question de la validation aux 2/3 des
années de validation et de volontariat, de vacation et de contractualisation, le dépôt des dossiers débute
le 15 mai, après une réunion du
comité ad hoc le 5 mai. A l’issue de
la rencontre, la commission déterminera la composition du dossier et les
procédures de dépôt. “Le comité ad
hoc se réunira sans délai pour étudier le niveau, les modalités et les
conditions de prise en charge de la
revendication relative au paiement
du rappel, en tenant compte de sa
soutenabilité par les finances
publiques. Il rendra ses conclusions
au plus tard le 30 juin 2015”, lit-on
dans le document.
Concernant les lenteurs administratives, des mesures sont arrêtées
pour la prise en charge diligente des
actes de la Fonction publique. En
plus, un dispositif au ministère de
l’Economie et des Finances pour le
chargement de tous les actes issus
de l’opération coup de poing. “Le
ministère de l’Economie, des
Finances et du Plan procédera au
paiement du reliquat des rappels
d’intégration d’un montant d’un milliard six cents millions entre le 29
mai et le 31 juillet 2015”, s’engage
le gouvernement.
A propos de la formation diplômante, 21 678 instituteurs-adjoints
en bénéficieront dès août-septembre 2015, “à partir d’une situation
de référence établie par le ministère
de l’Education nationale”. Si les
200 millions ne suffissent pas,
l’Etat s’est dit prêt à consentir à une
rallonge et la formation se fera dans
les lycées si les centres de formation
régionaux ne sont pas disponibles.
Pour les diplômes spéciaux, la
commission ad hoc devait se réunir
pour la première fois le 15 avril dernier (sauf s’il y a erreur sur la date).
Ses conclusions sont attendues un
mois plus tard et seront partagées
avec les syndicats d’enseignants.
J
PM Dionne
Ces derniers veulent que la formation débute le 15 juillet prochain. Le
gouvernement a promis de prendre
les dispositions nécessaires pour
que cette formation ait lieu durant
cette année scolaire en cours.
La SONES et la SENELEC
réunies le 15 mai
Sur l’habitat social, la commission sera convoquée le 15 mai pour
travailler sur la question. Les différentes ZAC sont identifiées. Pour
celle de Kounoune, le titre foncier
est déjà établi. Les bénéficiaires
peuvent aller signer leur bail au
bureau des domaines de Rufisque.
“Le gouvernement réunira la SONES
et la SENELEC au plus tard le 15
mai pour rendre l’alimentation en
eau et en électricité effective”.
Pour les autres ZAC à Kaolack,
Thiès, Saint-Louis, Louga, Richard
Toll, Tivaouane, Ouroussogui et
Kolda, les 800 millions nécessaires
seront inscrits à la prochaine loi de
finance rectificative. Quant aux ZAC
de Ziguinchor et Lac rose, elle
demande respectivement une enveloppe de 2 milliards et 1,5 milliard.
L’argent “sera programmé dès que
possible sur la base d’un schéma
d’aménagement qui sera proposé
par le ministère en charge de
l’Urbanisme. Enfin concernant le
personnel enseignant, la commission gestion démocratique sera tout
bonnement réactivée.
MAME TALLA DIAW
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N° 1132 (FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous
aurez un peu l’impression de subir
les autres et vous aurez du mal à
avoir des conversations claires et
harmonieuses. 〶 Quotidien /
Boulot / Argent : solitaire, vous
aurez plus que jamais besoin de
vous retrouver et de faire le point
sur vous. ☤ Bien-être : les autres
auront une grande influence sur
votre humeur du jour.
Taureau
⌘ Relationnel : pour certains,
vous aurez besoin de reprendre
votre place en famille et vous
marquerez votre autorité. Pour
d’autres, vous serez plus distants. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous ne ferez rien au
hasard et vous vous montrerez
méticuleux et organisé. ☤ Bienêtre : ce samedi vous verra puiser dans vos réserves d’énergie.
Gémeaux
⌘ Relationnel : vous serez de
ceux qui se laisseront porter par
les événements et vous ne provoquerez rien, et donc encore
moins les rencontres. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous opterez pour les loisirs et vous serez
en mode détente. ☤ Bien-être :
belle journée pour envisager de
vous ressourcer.
Cancer
⌘ Relationnel : encore une journée
qui vous verra vous axer vers la famille et donc vos parents ou vos enfants. 〶 Quotidien / Boulot / Argent
: vous serez bien chez vous et vous
aurez besoin de prendre le temps de
vivre. ☤ Bien-être : beau début de
week-end pour vous ressourcer.
Solutions
Scorpion
⌘ Relationnel : vous saurez vous
faire discret et vous veillerez à ne
pas attirer l’attention sur vous. 〶
Quotidien / Boulot / Argent : vous
profiterez de ce samedi pour vous
détendre et pour profiter de la vie.
☤ Bien-être : jour off où la décontraction sera de mise.
Sagittaire
⌘ Relationnel : Encore une journée qui vous verra tourné vers l’extérieur et donc vers vos amis ou
vos proches. 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : vous profiterez de ce samedi pour vous poser et pour réfléchir à un projet qui vous tient à
cœur. ☤ Bien-être : vous saurez
mettre à profit cette journée pour
faire un peu plus attention à vous.
Capricorne
⌘ Relationnel : belle journée
qui vous trouvera plus détendu
et donc plus à l’écoute des autres ou de vos proches. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous
serez bien décidé à prendre le
large et vous marquerez un
break bien mérité. ☤ Bien-être
: vous aurez plus que jamais besoin de vous reposer.
Lion
⌘ Relationnel : vous prendrez
un grand plaisir à voir vos amis,
à aller vers les autres ou à lancer
de futures invitations. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : vous aurez
besoin d’action et vous ne supporterez pas de rester sans rien
faire. ☤ Bien-être : vous pourrez
compter sur un bel état d’esprit.
Verseau
⌘ Relationnel : aujourd’hui,
vous aurez besoin de vous sentir
entouré et de passer un peu plus
de temps avec les personnes
que vous aimez. 〶 Quotidien /
Boulot / Argent : vous ne tiendrez pas en place et vous serez
surexcité, ce qui vous poussera
à multiplier les activités. ☤
Bien-être : vous bénéficierez
d’un certain dynamisme.
Vierge
⌘ Relationnel : vous serez en
quête de plus de complicité ou de
plus de sincérité dans vos
échanges avec les autres. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : quoi que
vous fassiez, quelle que soit votre
situation, vous viendrez au bout
de tout. ☤ Bien-être : vous saurez
faire face à tout.
Poissons
⌘ Relationnel : soit vous serez
plus réservé et donc moins
communicatif, soit vous aurez
besoin de plus de passion. 〶
Quotidien / Boulot / Argent :
vous aspirerez à une certaine
forme de tranquillité. ☤ Bienêtre : belle journée pour larguer
les amarres et prendre le large.
SUDOKU N° 819
MOTS FLÉCHÉS N° 1131
Balance
⌘ Relationnel : vous aurez parfois tendance à imposer votre propre rythme à votre entourage, qui
lui devra suivre. 〶 Quotidien /
Boulot / Argent : vous vaquerez
tranquillement à vos occupations
tout en misant sur les loisirs. ☤
Bien-être : assez sensible à tout ce
qui vous entoure, vous devrez
penser à vous préserver.
MOT MÉLÉ EXPRESS N° 441
Yacht de croisière sur lequel les moteurs
et la voilure ont une importance égale
SUDOKU N° 818
heures de prières
HEURES DE MESSE
• Cathédrale : 7H
MOTS MELÉS • N° 440
• Martyrs de l’Ouganda :
Politicien américain prix nobel de la paix en 2009
6H30-18H30
BARACK OBAMA
6h30 - 18h30
• Saint Joseph :
HEURES DE PRIERES
MUSULMANES
• Fadiar :
05:46
• Tisbar :
14:15
• Takussan :
17:00
• Timis :
19:35
• Guéwé :
20:35
www.enqueteplus.com
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
EN VUE
10
ÉTAT DES LIEUX DE LA DANSE
Un secteur, mille maux
Tout le monde danse. Mais les artistes respectent-ils les règles de cet art ? Non, pas tous, pensent
des acteurs du milieu et certains observateurs. Malgré tout, ils reconnaissent que des écueils, il en
existe et pas des moindres.
BIGUE BOB
voir les danseurs du ballet La Linguère se mouvoir sur la scène du
théâtre national Daniel Sorano,
l’on se demande si vraiment le niveau des
danseurs a baissé. Tant ils maîtrisent leur
art, même si l’on peut toujours opposer
l’argument de la sélection rigoureuse qui
caractérise ce ballet. Mais on est en droit
de dire que ces danseurs ne sont pas les
seuls pétris de talents que le Sénégal
compte. Le président de la fédération
nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal, Malal Ndiaye, le
confirme d’ailleurs. “Je ne crois pas à une
baisse de niveau. Par contre, il y a un nouvel élan dans la danse avec le hip-hop. Les
gens font beaucoup de recherches”, ditil. Pour lui, les gens pensent qu’on ne
danse vraiment plus parce qu’ils se
limitent à ce qu’ils voient à la télé. “Ce
qu’on montre à la télé, c’est loin d’être la
culture sénégalaise, c’est loin d’être une
expression aussi. Cela ne reflète pas notre
culture”, analyse-t-il.
Ainsi, le 6ème art souffre d’un déficit
de communication. Et pour l’homme de
culture Dr Massamba Guèye, la présence
de la danse dans les médias est un avantage. La difficulté est que certains professionnels de ce milieu trouvent que les
“vrais danseurs” ne sont pas réellement
promus. Ce qui est à la base de beaucoup
de problèmes notés dans ce secteur. Et
tous s’accordent sur l’indécence notée
dans la manière de danser et même dans
le look des danseurs. “Sur l’indécence, je
suis tout à fait d’accord. C’est réel”, a
reconnu Malal Ndiaye. Pour lui, “danser
A
Ballet La Linguère
est un acte social qui ne doit souffrir d’aucune médiocrité ni de facilité”.
Seulement, une fois encore, il pointe un
doigt accusateur sur les médias qui montrent les incriminés. A l’en croire, ceux-là
ne dansent vraiment pas.
La directrice et chorégraphe du ballet
national Ndèye Bana Faye Mbaye
embouche la même trompette. Ancienne
danseuse professionnelle, elle dit être
contre ce qu’elle voit à la télé. “Les accoutrements que je vois les jeunes porter à la
télé pour danser ne sont pas dignes d’un
Sénégalais. C’est désolant. Je préfère
même ne pas regarder”. Mais “nous les
anciens danseurs et danseuses n’osons
pas élever nos voix contre ce que font les
jeunes. On nous manquera de respect si
on le fait. Alors que nous sommes des responsables de famille. Nul ne voudrait que
ses enfants entendent des gens l’injurier
ou lui dire des choses déplacées”,
explique-t-elle. Cela ne l’empêche tout de
même d’attirer l’attention des jeunes sur
l’importance de conserver le patrimoine
légué par les anciens”.
Le manque de formation
à la base des problèmes
L’indécence n’est pas cependant le
seul grief que les danseurs professionnels
ont contre ces vedettes de télévision. “Je
vois que ces jeunes dansent avec peine.
Il n’y a pas de technique. Et quand on les
amène au ballet national, ils ne peuvent
pas faire ce qu’on leur demande”, pense
Mme Faye. Cela est peut-être dû à ce que
Dr Massamba Guèye appelle le “manque
de qualification”.
De l’avis de l’ancien directeur du Théatre National Daniel Sorano, il y a “beaucoup de désordre dans ce milieu” et les
jeunes ne prennent pas vraiment le temps
de se spécialiser et de maîtriser ce qu’ils
font. Deux pas de danse connus leur suffisent pour se dire professionnel. Au Séné-
Le b-boying, un souffle insufflé
Ce genre est considéré comme le nouveau souffle de la danse. Pourtant, il n’est pas nouveau.
Cependant, il avait sombré après avoir pris des proportions inespérées. Il revient petit à petit
au devant de la scène et sous de meilleurs auspices. Il s’agit de la danse hip-hop ou b-boying.
B. BOB
a danse hip-hop donne
un nouvel élan à la
danse”, a dit le président
de la fédération nationale des ballets
et danses fondamentales du Sénégal.
Elle aide à la diversification des
genres existant au Sénégal, constatet-on. Mais le b-boying n’est pas un
genre nouveau. Il est apparu au
Sénégal vers la fin des années 1990.
“Cette danse existe au Sénégal depuis
1989. Tous les premiers rappeurs
étaient des danseurs. C’étaient les
années fastes de la danse hip-hop.
Les jeunes s’y donnaient à cœur joie”,
renseigne Bayano, danseur profes-
“L
sionnel de son état. Mais au milieu
des années 1990, le rap a commencé
à prendre des proportions importantes. Ce qui entraîne le déclin du bboying vu qu’il partage avec le rap les
mêmes animateurs. Et ces derniers
s’étaient plus penchés sur le développement de la chanson. Ce qui cause
une baisse de niveau des danseurs et
moins de visibilité des acteurs et des
évènements organisés.
Au début des années 2000,
Bayano et d’autres jeunes de son âge
font le pari de faire revivre cette discipline. Epaulés par Gacirah Diagne
de l’association Kaay Fecc, ils arrivent à s’offrir des scènes. Ainsi,
naquit le battle national en 2006. Au
début, d’après Gacirah Diagne, les
jeunes présentaient des chorégraphies en break dance et en danse
debout. Après est intégré le krump.
Pour l’organisation, chaque région
organisait ses éliminatoires et choisissaient à la suite ses représentants.
Après, tous se retrouvaient à Dakar
pour la grande finale. Ce qui a permis
une nette évolution du niveau des
danseurs mais aussi le développement de la discipline à l’intérieur du
pays. Et en 2008, le battle national
avait recensé 108 b-boys. Un nombre
qui a dû augmenter depuis, même si
aucun n’est détenu par les acteurs
interrogés.
Maintenant, la compétition est
www.enqueteplus.com
gal, chaque année on a au moins une
dizaine de nouveaux pas de danse. Pour
Malal Ndiaye, ce n’est pas de la création.
“Ce qu’on fait là, c’est de la danse
urbaine. Ce n’est pas une chorégraphie,
encore moins de la création”, peste-t-il.
“En danse, chaque mouvement est un
mot et l’ensemble des mots une phrase”,
selon Dr Guèye. Et c’est ce qui fait un
livret, une chorégraphie. Pourtant, “beaucoup de danseurs ne savent même pas ce
qu’est un livret”, informe l’ancien
directeur de Sorano.
Par conséquent, la formation est
rangée aussi dans le registre des
difficultés. Même si de pseudos “écoles
de formation” pullulent un peu partout à
travers Dakar. Car tous les soucis suscités
sont les conséquences d’un manque de
formation. Même si l’école nationale des
arts compte une section de formation
réservée à la danse, le cadre n’existerait
que de nom. La salle qui accueille les
cours est loin d’être vraiment une référence. Ce que déplore Massamba Guèye.
C’est pourquoi le président de la
fédération nationale des ballets et danses
fondamentales du Sénégal Malal Ndiaye
réclame “des infrastructures adaptées”.
Le directeur de cabinet du ministère de
la Culture et de la Communication Rémy
Sagna a assuré que l’Etat va aider au renforcement de capacités. Ainsi, pourrait
être résolu le souci de la formation. Il promet également un appui aux initiatives
des acteurs du milieu. Ce qui est
déficient. Car ces derniers se prennent
totalement en charge. “Il n’y a plus de producteurs”, selon Dr Guèye. Encore, moins
d’impresarios. Les danseurs ne comptent
donc que sur eux-mêmes, leur passion en
bandoulière. Et le seul avantage qu’ils
peuvent tirer de cette activité est le paiement de droits voisins vu que le décret
d’application de la loi est voté. Encore
qu’il faut des contrats aux danseurs pour
rentrer dans leurs fonds. Ce qui aiderait
les danseurs à pouvoir se faire une
certaine santé financière. Car comme le
souligne la danseuse Ndèye Gagnesiry :
“On ne vit pas de notre art”.
décentralisée. D’ailleurs c’est la capitale du Rail qui a reçu la dernière édition. L’objectif de cette compétition
est que le vainqueur national aille
représenter le Sénégal dans divers
battles internationaux.
Moustapha Diop, plus connu sous
le nom d’Alex, est sans nul doute le bboy le plus connu du grand public.
Avec sa “crête blonde”, on le voit très
souvent dans les clips des mbalaxman
notamment dans ceux de Titi et de
Waly Seck. Alex danse sur des beats
mbalax sans pour autant sortir du bboying. Le soubassement reste donc
la danse hip-hop. “Je mets quelques
pas de danse mbalax dans ce que je
fais en restant dans les principes du
b-boying. Je le fais pour surprendre
mon monde et avoir un plus par rapport aux Américains”, affirme-t-il.
Il dit s’adonner à sa passion depuis
2005 et est en mesure d’affirmer
“vivre de son art”. “La danse n’est
pas qu’un loisir pour moi. C’est mon
métier et je gagne bien ma vie avec”,
assure-t-il.
PLAINTES CONTRE L’OBS,
LE QUOTIDIEN ET LIBÉRATION
Le Cored blanchit
les trois journaux
incriminés
Le Comité pour l'observation des
règles d'éthique et de déontologie
dans les médias au Sénégal (Cored) a
rendu trois décisions concernant des
plaintes portées à l’encontre de journaux de la place. Dans l’ensemble,
lesdites décisions ont été favorables
à la presse.
T
rois plaintes déposées à l’encontre
des
journaux
L’Observateur, Libération et
Le Quotidien étaient examinées par
le Cored le 15 avril dernier. Rendant
récemment ses décisions, ledit
Comité a majoritairement tranché en
faveur des dits organes de presse, les
invitant néanmoins à plus de vigilance
quant au respect des règles d’éthique
et de déontologie régissant leur profession.
Le premier avis publié par le Cored
concerne l’affaire opposant l’entrepreneur marocain Youness Nahchef au
quotidien L’Observateur. Nahchef a
estimé que ledit journal lui aurait
causé de graves préjudices dans ses
affaires, voire de recevoir insultes et
menaces, en publiant son annonce
publicitaire sur la même page qu’un
article relatant des exactions subies
par des Sénégalais résidant au Maroc.
Le Cored, rendant sa décision, à
quant à lui trouvé que les griefs du
plaignant ne sauraient être retenus car
ledit journal n’a pas violé les règles
d’éthique et de déontologie des journalistes.
Vient ensuite la plainte déposée par
l’ambassadeur d’Arabie Saoudite
contre Libération pour non-publication intégrale d’un droit de réponse.
Analysant la plainte, le Comité
constate que bien que ledit journal ait
satisfait partiellement au droit de
réponse de l’ambassade d’Arabie
Saoudite concernant un article publié
dans son numéro du 26 janvier 2015,
il aurait dû faire un appel à la Une
pour respecter l’équilibre des formes.
En conséquence, le Tribunal des Pairs
attire l’attention du quotidien sur le
fait qu’il n’a pas respecté l’insertion du
droit de réponse, tel que stipulé par le
Code de la presse et que la réédition
d’un tel manquement l’expose à la
délivrance d’un avertissement.
Le dernier avis du Cored concerne,
enfin, la plainte du Dr Pape Khaly
Niang, Directeur général de l’Agence
d’Assistance à la Sécurité de Proximité
(Asp), contre le journal Le Quotidien.
La plainte porte sur un article publié
dans l’édition du 3 décembre dudit
journal, auquel le plaignant aurait
trouvé “un caractère tendancieux”, en
plus de ne s’être “référé à aucune
source digne de foi”, avant de demander la publication d’une mise au point
dans le journal en réparation du “préjudice moral” subi. Après avoir analysé l’affaire, le Tribunal des Pairs a
rejeté les griefs du Dr. Niang car les
faits relatés, selon le Comité, sont bien
réels en plus de n’avoir pas été seulement publiés dans les pages dudit
journal. Le Cored a également motivé
sa décision en arguant que le plaignant aurait dû d'abord s'adresser au
Quotidien pour faire valoir un droit
de réponse avant de le saisir en cas
d’éventuel refus de publication, ce qui
n'a pas été le cas.
SOPHIANE BENGELOUN
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
SPORTS
11
11
LIGUE 2 SÉNÉGALAISE - 18e JOURNÉE
REVUE TOUT TERRAIN
À la chasse de la 2e place
Après sa contre-performance de la 17e journée, l’Etics de Mboro (2e, 26 pts) va chercher de se
rapprocher du leader contre la Renaissance de Dakar (3e, 24 pts). Un match qui pourrait aussi profiter
au Ndiambour (4e, 24 pts) qui reçoit l’Asfa (5e, 24 pts).
pour ce samedi. Le leader Us Gorée
(1er, 31 pts) sera aux prises avec
Bargueth (12e, 18 pts). Les hommes
d’Aly Male pourront profiter des
confrontations de leurs poursuivants
pour creuser davantage l’écart en tête.
Au Stade Lamine Guèye, l’As Saloum
(13e, 16 pts) va continuer son opération de maintien face à la
Renaissance de Yoff (10e, 21 pts).
Les Yoffois sont actuellement mal en
point, avec surtout leur défaite (0-2)
lors de la journée précédente face aux
Militaires de l’Asfa.
Les autres matchs de la 18e journée vont se jouer lundi prochain.
Etics de Mboro
LAYE DIALLO (STAGIAIRE)
e leader Us Gorée (31 points)
a changé les enjeux de cette
18e journée de Ligue 2.
Après avoir réussi à faire le trou à
l’issue du 17e tour, les Insulaires
laissent leurs poursuivants directs
lutter pour la deuxième place. Et le
hasard du calendrier fait que ces
derniers vont s’affronter directement. Ce qui donne deux affiches
très alléchantes au programme.
A 5 longueurs du leader Us Gorée,
Etics (2e, 26 pts) a une belle occasion
de réduire l’écart en cas de victoire
contre la Renaissance de Dakar (3e,
24 pts). Ce match sera très disputé car
L
les Dakarois, en déplacement à Mboro,
ce samedi, sont conscients de l’enjeu.
Ils peuvent se retrouver à la 2e place
du classement s’ils arrivent à réaliser
l’exploit de l’emporter à l’extérieur.
Dans
l’autre
rencontre,
le
Ndiambour de Louga (4e, 24 pts)
accueille l’Association sportive des
forces armées (Asfa) qui reste calée à
la 5e place avec le même nombre de
points (24 pts). Devant leur public, les
Lougatois auront une forte pression
pour faire la différence et espérer occuper cette deuxième place tant convoitée. Le chamboulement au sommet est
presque inévitable car ces quatre formations joueront sans doute la gagne.
Deux autres matchs sont prévus
Programme
Samedi
A Mboro
17h15 Etics - Renaissance
Stade Alboury Ndiaye
17h15 Ndiambour - Asfa
Kébémer
17h15 Barguéth - Us Gorée
Stade Lamine Guèye
17h15 Saloum - Rs Yoff
Lundi 4 mai 2015
Stade Demba Diop
16h Yeggo - Dahra
18h Dakar Sacré-Cœur - Ndar Guédj
Stade Amadou Barry
17h15 Duc - Cayor Foot
FOOT - FAIR-PLAY FINANCIER
C
Les supporters présentent
la facture
L'assignation détaille les conséquences que ces sanctions ont pu
avoir pour les supporters parisiens,
à la fois “préjudice d'agrément”, en
raison de la moindre capacité du
club à assembler un effectif de
qualité sur le marché des transferts, et “préjudice financier”
puisque, faute des performances
(et des revenus) qu'un meilleur
effectif lui aurait permis d'atteindre, “le PSG n'a eu d'autre choix
que d'augmenter la seule source de
revenus sur laquelle il pouvait
encore agir: la billetterie”.
L'association présente la facture:
500 euros par supporter pour la
dévaluation du spectacle et jusqu'à
5312 euros pour compenser la
hausse des abonnements au Parc
des Princes...
Paul Pogba prêt
pour Bernabeu ?
Sorti sur blessure le 18 mars dernier, lors
de la victoire à Dortmund (3-0), Paul
Pogba pourrait retrouver la compétition
en demi-finale retour de la Ligue des
champions, le 13 mai. “Les examens sont
bons, nous sommes optimistes pour sa
guérison et espérons qu’il pourra revenir
pour le match retour contre le Real”, a
déclaré Massimiliano Allegri, l’entraîneur de la Juventus, au micro de Sky
Sports ce vendredi. Un communiqué du
club italien évoquait “une bonne évolution de sa lésion musculaire” à la cuisse
droite, qui devrait déboucher sur un
“retour dans le groupe pour mercredi”,
lendemain de la demie aller à Turin.
LIVERPOOL
Lucas de retour
Pour la réception de QPR, samedi,
comptant pour la 35e journée de
Premier League, l'entraîneur de
Liverpool Brendan Rodgers va pouvoir compter sur Lucas Leiva. Absent
depuis le 13 avril en raison d'une blessure à une cuisse, le milieu a été déclaré
apte. Steven Gerrard devrait également être de la partie. Le technicien
ne pourra pas compter en revanche
sur Mario Balotelli, touché au pied
lors de la défaite face à Hull (0-1).
Cinquièmes mais talonnés par
Tottenham et Southampton, les Reds
vont sans doute devoir renouer avec le
succès s'ils veulent conserver cette
place synonyme de Ligue Europa.
DORTMUND
Ilkay Gundogan
refuse de prolonger
Ilkay Gundogan a refusé de prolonger
son contrat avec Dortmund. Lié au
Borussia jusqu'en juin 2016, l'Allemand
pourrait quitter le club la saison prochaine. Gundogan (3 buts en 19 matches
de Bundesliga) est déjà courtisé par plusieurs clubs.
ARSENAL
Des supporters du PSG attaquent
l'UEFA en justice
ent-cinquante supporters
du PSG ont assigné l'UEFA
devant le tribunal de grande
instance de Paris, pour dénoncer le
fair-play financier mis en place par
l'instance dirigeante du football
européen, révèle Aujourd'hui en
France-Le Parisien, jeudi. Cette
nouvelle règle, qui impose aux
clubs depuis la saison 2013-14
d'équilibrer leurs revenus et leurs
dépenses, induit une distorsion de
concurrence, estime l'Association
des supporters en colère contre le
fair-play financier (ASCFPF), à l'origine de cette assignation. En mai
2014, le PSG avait écopé d'une
amende de 60 ME, dont 20 ferme,
d'un encadrement de sa masse salariale, d'un contrôle des transferts à
55ME et d'une limitation du nombre de joueurs inscrits à 21 en
Ligue des champions.
LIGUE DES CHAMPIONS - JUVENTUS
Deux autres procédures en cours
D'autres actions judiciaires ont été
engagées contre le fair-play financier.
En janvier 2014, devant le même
TGI de Paris, par l'association
Supporters contre le fair-play, qui a
non seulement assigné l'UEFA mais
aussi la FFF et la LFP. Une procédure
a aussi été initiée en Belgique, par
Jean-Louis Dupont, l'avocat à l'origine de l'arrêt Bosmann (1995). Ni le
PSG, contacté par le journal, ni
l'UEFA, sollicitée par l'AFP, n'avaient
réagi jeudi soir à cette nouvelle offensive. Elle pourrait rebondir devant
l'Autorité de la concurrence. Les supporters en colère demandent en effet
au tribunal de saisir cette autorité
administrative indépendante, chargée, en France, de veiller au bon
fonctionnement de la concurrence.
LEQUIPE.FR
www.enqueteplus.com
Arsène Wenger
répond à Mourinho
victoire leur permet de s’offrir un
match 7 à domicile, samedi, au Staples
Center. Comme toujours pour les
Clippers, ce sont les titulaires, Blake
Griffin et Chris Paul en tête, qui ont
fait la décision, le banc n’apportant
que 13 maigres points. Contrairement
aux matches précédents, Griffin (24
points, 12 rebonds, 6 passes) et Paul
(19 points, 15 passes, 4 rebonds) ont
eu la lucidité et l’énergie suffisantes
pour peser sur le match jusqu’au bout.
France - 35e journée
Vendredi
Metz - Marseille 0-2
Samedi
15h Lyon - Evian-TG
18h Bastia - Saint-Étienne
Lorient - Bordeaux
Montpellier - Rennes
Guingamp - Reims
Nice - Caen
Dimanche
12h Lille - Lens
15h Monaco - Toulouse
19h Nantes - Paris-SG
Angleterre - 35e journée
Samedi
11h45 Leicester - Newcastle
14h Liverpool - QPR
Sunderland - Southampton
Swansea - Stoke City
Aston Villa - Everton
West Ham - Burnley
16h30 Manchester U - West Brom
Dimanche
12h30 Chelsea - Crystal Palace
15h Tottenham - Manchester City
Lundi
19h Hull City - Arsenal
Espagne - 35e journée
Vendredi
Real Sociedad - Levante 3-0
Samedi
14h Cordoue - FC Barcelone
16h Atletico Madrid - Athletic Bilbao
18h Séville FC - Real Madrid
20h Deportivo - Villarreal
Dimanche
10h Espanyol - Rayo Vallecano
15h Getafe - Granada
17h Valence - Eibar
19h Malaga - Elche
Lundi
18h45 Almeria - Celta Vigo
Italie - 34e journée
Dimanche dernier, lors du nul entre
Arsenal et Chelsea (0-0), les fans des
Gunners chambraient les Blues en
chantant "Boring, Boring Chelsea".
Interrogé à ce sujet après la rencontre,
José Mourinho avait répondu qu'être
“ennuyeux, c'était plutôt de ne pas
gagner de titre en onze ans”. Une nouvelle attaque envers Arsène Wenger,
qui n'a pas tardé à rétorquer : “La plus
belle qualité chez un manager, c'est de
respecter les autres. Et certains ont des
progrès à faire à ce sujet...” Rappelons
que le Français n'a jamais battu le technicien portugais en 13 duels.
Samedi
16h Sampdoria - Juventus
18h45 Sassuolo - Palerme
Dimanche
10h30 AS Roma - Genoa
13h Atalanta - Lazio Rome
Fiorentina - Cesena
Inter Milan - Chievo Vérone
Hellas Vérone - Udinese
18h45 Naples - AC Milan
Lundi
18h45 Cagliari - Parme
Mercredi
13h Torino - Empoli
NBA - PLAY-OFFS
Allemagne - 30e journée
San Antonio en
grand danger face
aux Clippers
Cette fois, les Los Angeles Clippers
ont tenu jusqu’au bout. Défaits dans
les deux autres matches véritablement
serrés de cette série, les Clippers ont
enfin été capables, jeudi à San
Antonio, de se dépatouiller d’une fin
de partie au couteau (102-96). Cette
Samedi
13h30 Wolfsburg - Hanovre
Schalke - Stuttgart
Augsbourg - FC Cologne
Hoffenheim - Dortmund
Werder Brême
Werder Brême - Francfort
Fribourg - Paderborn
16h30 Leverkusen - Bayern Munich
Dimanche
13h30 Mayence - Hambourg
15h30 Hertha Berlin
Hertha Berlin - M'Gladbach
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
CMJN
SPORTS
12
12
LUTTE - TYSON / GRIS BORDEAUX DU 3 MAI
Un business
sur un Tigre
Tyson
Gris Bordeaux
Reporté d’une saison, le choc entre Tyson et Gris Bordeaux
se tient finalement ce dimanche, au stade Demba Diop.
Resté plus de 10 ans sans victoire, le chef de file de l’écurie
Bul faale va tenter de renaître face au Tigre de Fass qui
cherche à honorer son trône.
ADAMA COLY
n connaît les histoires de braconnage
en Afrique et partout ailleurs dans le
monde. La aventures contées par-ci et
par-là exposent clairement les identités des
acteurs, dessinent avec précision les formes de
cette pratique et révèlent des dénouements parfois surprenants et invraisemblables. Chacun
cherche à faire son business avec ces bêtes.
Qu’elles soient parquées ou sauvages, ils sont
prêts à défier les gardes, avec toute la ruse qu’il
O
faut, pour assouvir leur besoin. Les uns
préfèrent les défenses d’éléphants ou
cornes de rhinocéros, les autres cherchent
la peau de certains animaux.
L’histoire dont nous attendons le
dénouement, ce dimanche, concerne les
acteurs du dernier scénario. Deux personnages VIP de la lutte sénégalaise avec
frappe qui se nomment Mohamed Ndao
alias Tyson et Gris Bordeaux. Deux ténors
qui s’affrontent dans un duel qui passionne par son calibre et par son enjeu.
Et surtout que le Tigre revient d’une
blessure qui avait obligé le promoteur Aziz
Ndiaye à reporter l’événement d’une saison.
Les amateurs de lutte ne voudront sûrement
pas se faire raconter cette scène qui sera filmée au stade Demba Diop de Dakar.
Gris Bordeaux et son trône
Tyson et son “sport-business”
Pour ce lutteur qui affirme haut et fort faire
du “sport-business, l’objectif est très simple.
Après plus de dix ans sans victoire, le leader de
la “Génération Bul faale” va chercher la peau
du Tigre de Fass pour essayer de maintenir son
LIGUE 1 - 18e JOURNÉE
Diambars saute sur l’occasion
Vainqueur (0-2), hier, de l’Olympique de Ngor, au stade Amadou
Barry, Diambars a pris provisoirement la tête de la 18e journée de
la Ligue 1, en attendant le déplacement de Niary Tally sur la pelouse
du Guédiawaye FC.
A. COLY
iambars ne s’est pas raté.
L’équipe de Saly Portudal a
profité de son match avancé
pour prendre les commandes de la
18e journée de Ligue 1. Les protégés
du technicien Pape Boubacar
Gadiaga se sont imposés (0-2) face
à l’Olympique de Ngor (10e, 20 pts).
Dans ce match joué au stade
Amadou Barry de Guédiawaye, ce
sont Dame Guèye et Ousseynou
Thioune qui ont permis au champion
du Sénégal 2013 de prendre ces
trois points précieux qui lui permettent de s’installer en tête.
Mais cette place n’est que provisoire pour
Diambars (1er, 31
points). Niary Tally (29 pts), désormais deuxième, pourrait reprendre
son bien, dès ce samedi. Les
Galactiques devront toutefois s’imposer sur la même pelouse
d’Amadou Barry face au Guédiawaye
FC (9e, 20 pts). Le club de Niary
Tally - Grand Dakar - Biscuiterie
D
business qui n’a pas, jusque-là,
souffert de la mauvaise passe du
lutteur. Car malgré ses revers successifs contre Bombardier, Yékini et Balla
Gaye 2, Tyson a gardé quasiment la
même valeur marchande. On parle
d’un chèque de 100 millions F Cfa
encaissé par l’enfant de Kaolack
pour ce combat. Mais pendant
combien de temps cela va durer ?
Tout sera certainement conditionné par l’issue choc face à Gris
Bordeaux. S’il perd, l’ancien roi
des arènes, presque intouchable
au début des années 1900,
risque de voir son “sport-business” prendre un
sacré coup.
(NGB) reste sur 4 matches sans victoire ni but marqué.
Ça va chauffer à Mbour
La Petite Côte va vibrer ce samedi,
le temps d’un match de football. Un
derby qui met aux prises le Stade de
Mbour (3e, 28 pts) à son voisin du
Mbour Petite Côte (6e, 23 pts).
L’enjeu pimente ce duel si particulier
entre deux équipes en forme. Les
Stadistes vont chercher à rejoindre
Diambars de Saly (leur autre voisin de
la Petite Côte) alors que l’équipe coachée par Karim Mané va tenter de se
rapprocher du podium. Elle vient
d’enchaîner 2 victoires tandis que le
Stade de Mbour reste sur 3 succès
consécutifs.
A Ziguinchor, le Casa Sport (8e, 22
pts) accueille l’Union sportive de
Ouakam (4e, 26 pts). Les
Ziguinchorois sortent de deux revers
en championnat alors que les
Ouakamois ont quitté le podium et
sont éliminés en 16es de finale de la
Coupe de la Ligue.
Ibrahima Ndione a, quant à lui, des enjeux
multiples. Le principal défi est d’honorer son
titre de 3e Tigre de Fass. Intronisé en 2010, Gris
Bordeaux n’a pas encore marqué son règne
comme on s’y attendait. Il n’a pas encore signé
une victoire éclatante pour faire briller sa cou-
Jaraaf - AS Pikine :
le match de la peur
Franchement dit, on aurait tout
imaginé sauf un match de ce genre
entre le Jaraaf (12e, 18 pts) et l’AS
Pikine (17 pts), championne en titre.
Mais c’est la triste réalité : ces deux
clubs s’affrontent au stade Demba
Diop pour essayer de rester en Ligue 1
à l’issue de la saison. Gare au vaincu
car une défaite risque de coûter très
cher. Pikine reste sur 4 défaites de
suite. L’équipe de la Médina est sans
succès depuis 5 matches (3 défaites
et 2 nuls).
Avant ce choc, l’As Douanes (5e,
25 pts) voudra se recoller au podium
contre la Suneor (7e, 23 pts).
A Saint-Louis, la Linguère (11e, 19
pts) pourrait s’éloigner de la zone
rouge face à la lanterne rouge, Port
(14e, 11 pts).
Programme
Vendredi
Ol. Ngor - Diambars 0-2
Samedi
17h15 Casa Sport - Us Ouakam
Linguère - Port
Mbour PC - Stade de Mbour
Stade Demba Diop
16h As Douanes - Suneor
18h Jaraaf - As Pikine
Stade Amadou Barry
17h15 Guédiawaye FC - Niary Tally
www.enqueteplus.com
ronne. Eumeu Sène et Modou Lô ont terni sa
légitimité qu’il avait pourtant construite en battant les jeunes de sa génération. Le combat de
ce dimanche est plus qu’une vengeance à prendre sur celui qui a vaincu son ancien mentor,
Moustapha Guèye, 2e Tigre de Fass. C’est plus
que relancer une écurie qui enregistre actuellement de nombreuses déconvenues des subalternes du Tigre. C’est un combat pour asseoir
une légitimité !
JEUX DE LA FRANCOPHONIE 2017
Augustin Senghor nommé
délégué technique de la FIFA
Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, a
été nommé délégué technique de la FIFA aux huitièmes Jeux de la Francophonie,
qui se tiendront à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 21 au 30 juillet 2017, annonce l’instance dirigeante du football au Sénégal. Le délégué technique de la FIFA est chargé
d’apporter son soutien au comité international des Jeux de la Francophonie, dans le
cadre de l’élaboration du calendrier des rencontres, des qualifications, de la procédure d’homologation des sites d’Abidjan et de la supervision technique de la compétition durant ces jeux, précise la même source.
Augustin Senghor, élu président de la FSF en août 2009, a été réélu en 2013. Il est
également membre de la commission de discipline de la Confédération africaine de
football (CAF). Président de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines
de football (UFOA), il est aussi membre de la commission consultative de la
Confédération africaine de football (CAF), que dirige Issa Hayatou. Il siège au sein
de cette instance aux côtés des présidents des zones régionales de développement du
football en Afrique.
RUGBY - FINALE COUPE SÉNÉGAL
S'en Fout le Score et Yeumbeul
pour entrer dans la légende
La coupe du Sénégal va enfin rendre son verdict ! Une certitude cette année, le
vainqueur de la Coupe du Sénégal marquera son nom au palmarès pour la première
fois de son histoire ! Mais qui des S'en Fout le Score ou de Yeumbeul gagnera ?
Les S'en Fout le Score ont fait preuve d'une grosse maîtrise lors de leur demi finale
contre les Tigres, avec une belle entame de match sanctionnée par 3 essais. Il faut
espérer pour eux que les S'en Fout le Score sauront refaire un début de partie aussi
sérieux et engagé. Mais attention, en face ce sont de redoutables Yeumbeulois qui se
présenteront et qui n'ont pas l'habitude de lâcher quoi que ce soit. Les militaires de
l'ASFA peuvent en témoigner ! Malgré une première mi-temps ratée de Yeumbeul
qui a joué 20 minutes à treize, ils n'ont pas cédé mentalement, et se sont imposés au
final. Cette finale s'annonce palpitante ! Le coup d'envoi du match sera donné à
16h30 au stade Iba Mar Diop, et l'entrée est gratuite !
numéro 1162 •samedi 2 dimanche 3 mai 2015
Téléchargement