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La Lettre de l’ADIRA - numéro 35 - juin 2013
Les Agences de développement
économique et les Comités d’expan-
sion sont ofciellement nés grâce au
décret du 11 décembre 1954. De
fait, des structures existaient dès le
début des années 50, tout particu-
lièrement en Bretagne, avec René
Pleven, ou en Alsace avec le Comité
d’études et d’action pour l’économie
alsacienne (CEAEA) créé en 1950
par Pierre Pimlin avec un objec-
tif qui reste toujours d’une brûlante
actualité : « réunir des hommes qui
se mettraient au travail ensemble
pour étudier la situation présente
de notre économie régionale, pour
discerner les périls qui la menacent
et les chances qui s’offrent à elles,
pour déterminer enn les actions qui
devraient être entreprises dans le
but de promouvoir le développement
économique de l’Alsace ».
Outil économique des collectivités
locales, elles sont regroupées, en
France, autour du CNER, Fédéra-
tion des Agences de développement
et des Comités d’expansion
économique, qui compte plus de 120
membres, actifs à différentes échelles
territoriales.
La gouvernance des agences réunit à
la fois des chefs d’entreprise, des élus
des collectivités, des représentants
des syndicats de salariés, patronaux
et des chambres consulaires, des
universitaires, etc. En cela, elles sont
un lieu privilégié de concertation entre
les acteurs locaux, leur permettant de
dénir des stratégies partagées et de
proposer des actions adaptées à leur
territoire.
Structures souples
et très opération-
nelles, les agences
ont su s’adapter au
l du temps et des
évolutions écono-
miques ou institu-
tionnelles : « Paris et
le désert français »,
le Plan et les débuts
de l’aménagement
du territoire, les 30
glorieuses et le dé-
veloppement indus-
triel de la France,
les premières crises
du pétrole puis
toutes celles qui ont suivi, la tertiarisa-
tion de l’économie, les premières lois
de décentralisation et l’émergence du
développement local, la promotion
et la prospection à l’international, la
recherche et l’innovation, le dévelop-
pement durable et l’économie verte,
internet et les réseaux sociaux…
Aujourd’hui, les agences doivent
répondre à plusieurs enjeux essen-
tiels. Elles doivent faire face à la
raréfaction des moyens publics et
donc être plus que jamais dans une
recherche de performance accrue.
Par ailleurs, nous assistons à une
complexité croissante des métiers
du développement économique,
avec des approches matricielles croi-
sant territoires, lières horizontale et
verticale, approches individuelles
et collectives tout au long de la vie
d’une entreprise, de la création aux
différentes phases de développement
voire de mutation.
Enn, et plus que jamais, les agences
doivent être en capacité de conjuguer
une logique de court terme, pour
répondre au jour le jour aux besoins
des entreprises et des territoires, et
une logique de long terme : prendre
de la hauteur pour anticiper au mieux
les mutations et évolutions. Ces deux
approches sont essentielles et se
nourrissent réciproquement. La proxi-
mité des agences avec le tissu éco-
nomique leur confère un rôle essen-
tiel auprès des élus, qu’elles aident
pour anticiper les évolutions en cours
et mettre en œuvre les stratégies éco-
nomiques adaptées.
L’ADIRA, héritière directe d’une des
toutes premières agences françaises,
a su, à l’instar de ses collègues fran-
çaises, évoluer en permanence,
accompagnant au plus près, voire
en les anticipant, les politiques des
collectivités locales alsaciennes,
souvent précurseurs en matière
économique. André Bord avait ainsi
créé, en 1974 la première agence
inter-départementale avec le Haut-
Rhin : l’Association de Dévelop-
pement et d’Industrialisation de la
Région Alsace, A.D.I.R.A, acronyme
que l’agence bas-rhinoise gardera à
la n de cette belle aventure.
La proximité opérationnelle avec tous
les acteurs du territoire, entreprises
comme collectivités, faisant partie
des gènes originaux de l’ADIRA,
c’est tout naturellement qu’elle a
apporté sa pierre aux différentes
réexions prospectives et stratégiques
du Conseil Général du Bas-Rhin
(Des Hommes et des Territoires puis
Territoires 2030) et calé son organi-
sation sur celle de sa collectivité de
référence en désignant des référents
territoriaux, interface naturelle entre
le local et le transversal.
Nul doute que face aux enjeux rappe-
lés plus haut auxquels elle n’échappe
pas, à ceux liés à l’Acte III de la
décentralisation et au développe-
ment des Métropoles, l’ADIRA saura
encore s’adapter au mieux aux
évolutions à venir.
Didier Hertzog,
Responsable du Pôle
« Développement des territoires »
L’ADIRA hier,
aujourd’hui
et demain