Pendant 15 ans, j’ai eu le bonheur de présider l’ADIRA.
J’ai ainsi connu la n des grandes épopées internationales de prospection
des investisseurs allemands, suisses ou américains et le changement de
« modèle économique » de l’Alsace vers une plus forte valorisation des
innovations et savoir-faire régionaux, et ces dernières années, la crise
nancière et l’absence de croissance.
J’ai pu constater à quel point l’esprit entrepreneurial survit aux aléas de
la conjoncture, dans la mesure où même au plus bas de cette dernière,
l’ADIRA enregistre de nombreux projets de création, extension,
investissement, embauches, innovation, internationalisation... jamais
assez, bien entendu, mais quel courage de la part de tous ces chefs
d’entreprise !
Je souhaite donc, au moment où je m’apprête à céder la présidence de
notre Association, saluer tout particulièrement les dirigeants d’entreprise
qui nous ont fait conance au cours de ces années.
Par ailleurs, merci au Président et aux élus du Conseil Général du
Bas-Rhin, notre principal nanceur, et à tous nos partenaires, notam-
ment sur les divers territoires, sans qui - selon la formule consacrée -
« rien n’aurait été possible ».
Enn, je salue l’engagement et la compétence de l’équipe de l’ADIRA,
cette équipe qui m’a donné beaucoup de joies et de satisfactions,
et à qui je souhaite bon vent dans les mutations institutionnelles qui
s’annoncent. Je sais que leur qualité leur assurera une place centrale.
Francis Grignon
© Jean-Luc Stadler
Édito
Une expertise
au service des territoires
Sous l’impulsion de
Guy-Dominique Kennel,
Président du Conseil -
néral du Bas-Rhin, l’ADIRA
a déployé ses équipes au
plus proche des territoires
pour accompagner tant le
développement endogène
que l’implantation de nou-
velles activités.
Trois conseillers « Entre-
prises et territoires » sont
référents dans le Bas-Rhin :
Sébastien Leduc pour
la Communauté Urbaine
de Strasbourg (CUS),
Jean-Michel Staerlé
pour Saverne, Sarre-Union,
Haguenau et Wissem-
bourg (Alsace du Nord),
Damien Noacco pour
Sélestat et Molsheim
(Alsace Centrale).
Ces référents sont char-
gés de développer une
connaissance ne de leurs
territoires tant en termes
socio-économique que
politique. Ils ne sont pas
les intervenants exclusifs
de l’ADIRA auprès des
entreprises et peuvent être
accompagnés d’autres
chefs de projets selon les
compétences requises.
Ainsi, Pascal Gaden est
intervenu en binôme avec
Sébastien Leduc dans le
cadre de la vente du site
d’UPM à Strasbourg.
Cette expertise terri-
toriale permet d’avoir
une vision d’ensemble
des acteurs et de tra-
vailler efcacement
avec toutes les parties
prenantes au service
des entreprises et de
l’emploi.
La lettrede l'ADIRA
N° 35 - juin 2013
L’agence de développement économique du Bas-Rhin
notre dossier :
Des services
à valeur ajoutée
proches
des territoires
Sébastien Leduc
CUS
Damien Noacco
Alsace Centrale
Jean-Michel Staerlé
Alsace du Nord
La Lettre de l’ADIRA - numéro 35 - juin 2013
La Communauté Urbaine de Strasbourg est un territoire particu-
lier par sa densité en nombre d’habitants et d’entreprises.
Sébastien Leduc, chef de projets référent territorial sur la CUS,
intervient en soutien aux entreprises mais a également un rôle
d’information et de coordination des projets en lien avec les
nombreux partenaires présents sur le territoire et en particulier
du service économique de la CUS. La proactivité est de mise
auprès des entreprises an de répondre à leurs divers besoins
d’accompagnement.
L’ADIRA est sollicitée par la CUS pour de nombreux projets :
élaboration de la feuille de route Eco 2020, suivi des lières
green techs et medtechs avec l’IHU (Institut Hospitalo-Uni-
versitaire), participation aux comités des zones d’implantation
d’entreprises (Espace Européen de l’Entreprise à Schiltigheim,
Parc d’Innovation de Strasbourg à Illkirch-Graffenstaden…),
appui technique pour l’élaboration d’appels à projets tels que
Tango & Scan…
En plus du suivi des entreprises de la CUS, Sébastien Leduc
anime d’autres démarches :
Lean & Green : cette action collective innovante, alliant pro-
ductivité industrielle et diminution de l’impact environnemental a
été initiée par l’ADIRA avec l’appui de la Direccte et du Conseil
Régional, en partenariat avec l’INSA. Cette démarche a amélio-
l’organisation des process d’une trentaine d’entreprises et a
favorisé le partage de bonnes pratiques entre donneurs d’ordres
et fournisseurs ;
TIC & Santé en lien avec le Conseil Général du Bas-Rhin :
l’ADIRA conseille les entreprises pour les inciter à s’intéresser
au marché croissant du maintien à domicile et participe acti-
vement à l’organisation des premières rencontres nationales
« innovation pour l’autonomie » en octobre 2013 ;
Responsabilité sociale des entreprises : avec le Conseil
Général, il s’agit de prendre en compte l’impact économique de
la montée des exclusions et de positionner les entreprises et les
territoires face à la question sociale ;
l’ADIRA est membre du Conseil d’Administration de la
Plateforme d’Initiative Locale (Cap Création Initiative).
Cette diversité de missions permet d’apporter des services
à valeur ajoutée aux entreprises de la CUS an de favoriser
l’activité économique et l’emploi au plus près des zones d’habitat.
Dès les années 50, l’Alsace du
Nord a bénécié d’implantations
exogènes qui se sont développées
pour devenir aujourd’hui des grands
comptes importants pour l’écono-
mie régionale. L’Alsace du Nord ac-
cueille aussi de nombreux artisans
et PME.
Toutes ces entreprises participent à
la création de richesses, d’une part
en proposant des emplois et, d’autre
part, en générant des recettes
scales aux collectivités qui leur per-
mettent d’investir dans des infras-
tructures et des équipements.
Sébastien Leduc
Référent sur la CUS :
« favoriser la réussite des projets en assurant
une bonne coordination avec tous les acteurs »
Jean-Michel Staerlé
Référent en Alsace du Nord :
« ressentir le territoire
pour conseiller les élus
et accompagner
les chefs d’entreprises »
L’ADIRA a coordonné le projet de création du poste de
dépotage de bitume pour Soprema. La CUS, le Conseil
Général, le Conseil Régional et le Port Autonome ont
permis la réalisation et le nancement de ce projet
inauguré récemment.
Autre exemple avec le pilotage d’un comité technique
pour répondre aux problématiques d’approvisionnement
en vapeur de Sensient Flavors. Grâce à un nancement
de la Région Alsace, Sensient a pu améliorer son
efcacité énergétique, réduire ses besoins en vapeur et
ainsi maintenir sa croissance.
Lorsque Netapsys s’est implantée dans le Bas-Rhin
suite à la démarche de prospection en France menée
par l’ADIRA, le dirigeant a apprécié d’être mis en relation
avec le tissu local an de favoriser sa bonne intégration
et le développement de sa clientèle.
notre dossier :
Des services à valeur ajoutée
proches des territoires
En tant que référent territorial en Centre Alsace, Damien Noacco
propose un service d’assistance aux élus (Communes et Commu-
nautés de Communes) lors de la commercialisation de leurs zones
d’activités. La prestation de services comprend alors la rencontre
avec les chefs d’entreprise, la qualication de leur projet, l’étude
nancière pour s’assurer de sa viabilité puis l’avis aux politiques
an de savoir si l’entreprise est éligible sur la zone.
Après l’acquisition des terrains, l’ADIRA conseille le chef d’entre-
prise pour la construction de son bâtiment, son projet de dévelop-
pement…
Grâce à l’important réseau d’affaires de l’ADIRA et à la conance
des élus, Damien Noacco rencontre de nombreux chefs d’entre-
prise auxquels il apporte un service sur-mesure : choix d’un lieu
d’implantation selon les souhaits du dirigeant et la mobilité des
salariés, orientation des créateurs vers les couveuses, pépinières
et hôtels d’entreprises, mises en relation pertinentes, nance-
ment du projet (en particulier avec Alsabail), subventions, reprise
d’entreprise…
Il travaille en partenariat avec les cellules de reclassement et les
conseillères emploi du Conseil Général pour encourager le recru-
tement de bénéciaires du RSA.
Enn, l’ADIRA participe aux réunions trimestrielles avec les élus
an d’analyser la situation économique des cantons.
L’Alsace Centrale regroupe un tissu de PME et d’artisans qui coha-
bitent avec quelques grands industriels, tous méritent notre atten-
tion !
Damien Noacco
Référent en Alsace Centrale :
« un service sur-mesure aux entreprises
et une relation de conance avec les élus »
L’ADIRA a aidé les Laboratoires SVM à s’installer sur
la zone d’activités de Muhlbach sur Bruche. En plein
développement, cette entreprise a acheté 4 hectares sur
lesquels 5000 de bâtiments de production ont déjà été
construits.
La Coopérative des Fermes Avicoles d’Alsace
Réunies, composée de quatre fermes spécialisée dans
l’élevage de volailles s’est mobilisée pour construire
des locaux d’abattage de volailles sur la zone d’activités
intercommunale de Goxwiller-Valff an de mutualiser leur
outil de production et créer 10 emplois.
L’ADIRA a accompagné l’implantation à Reichshoffen du centre technique
à vocation mondiale de Vossloh Cogifer.
Cuisines d’Allemagne a étudié la reprise d’une friche industrielle puis
a nalement décidé d’acheter un terrain sur la zone de Drulingen.
Jean-Michel Staerlé a aidé l’entreprise pour le montage nancier.
Jean-Michel Staerlé, en tant que référent sur
les zones de Saverne, Sarre-Union, Hague-
nau et Wissembourg est attaché à la relation
de proximité qu’il entretient avec les chefs
d’entreprise et les élus.
Sa connaissance ne des acteurs du territoire
est utile pour mettre en relation les chefs d’en-
treprise avec les personnes les plus compé-
tentes pour la réussite de leurs projets mais
également pour ressentir l’évolution écono-
mique du territoire, en valoriser les potentiali-
tés an d’aider les élus à afner leur stratégie
économique.
Dans le prolongement des activités de l’ADIRA en Alsace du Nord, Jean-Michel Staerlé
co-anime le Club des développeurs PAMINA qui fête ses 15 ans cette année. La coopé-
ration transfrontalière permet de partager des bonnes pratiques et d’organiser des tables-
rondes sur des thématiques communes (lière bois, plasturgie, commerce…).
Enn, si la dénition d’une stratégie de développement économique régionale est incon-
tournable, il semble également pertinent de s’intéresser aux spécicités des territoires à
une échelle moindre pour optimiser leurs atouts. Ainsi, une réexion est en cours pour
évaluer le potentiel de la géothermie profonde autour de Wissembourg-Hatten, repérer les
acteurs internationaux et les encourager à s’implanter en Alsace du Nord.
3, quai Kléber « Le Sébastopol »
67000 Strasbourg - France
Tél. +33 (0)3 88 52 82 82
Fax +33 (0)3 88 75 64 59
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Directeur de publication :
Vincent Froehlicher
Rédaction :
Mathilde Lafaye,
Didier Hertzog,
Sébastien Leduc,
Damien Noacco,
Jean-Michel Staerlé
Relations avec les prestataires :
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la couleur du Zèbre - 03 69 96 41 69
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La Lettre de l’ADIRA - numéro 35 - juin 2013
Les Agences de développement
économique et les Comités d’expan-
sion sont ofciellement nés grâce au
décret du 11 décembre 1954. De
fait, des structures existaient dès le
début des années 50, tout particu-
lièrement en Bretagne, avec René
Pleven, ou en Alsace avec le Comité
d’études et d’action pour l’économie
alsacienne (CEAEA) créé en 1950
par Pierre Pimlin avec un objec-
tif qui reste toujours d’une brûlante
actualité : « réunir des hommes qui
se mettraient au travail ensemble
pour étudier la situation présente
de notre économie régionale, pour
discerner les périls qui la menacent
et les chances qui s’offrent à elles,
pour déterminer enn les actions qui
devraient être entreprises dans le
but de promouvoir le développement
économique de l’Alsace ».
Outil économique des collectivités
locales, elles sont regroupées, en
France, autour du CNER, Fédéra-
tion des Agences de développement
et des Comités d’expansion
économique, qui compte plus de 120
membres, actifs à différentes échelles
territoriales.
La gouvernance des agences réunit à
la fois des chefs d’entreprise, des élus
des collectivités, des représentants
des syndicats de salariés, patronaux
et des chambres consulaires, des
universitaires, etc. En cela, elles sont
un lieu privilégié de concertation entre
les acteurs locaux, leur permettant de
dénir des stratégies partagées et de
proposer des actions adaptées à leur
territoire.
Structures souples
et très opération-
nelles, les agences
ont su s’adapter au
l du temps et des
évolutions écono-
miques ou institu-
tionnelles : « Paris et
le désert français »,
le Plan et les débuts
de l’aménagement
du territoire, les 30
glorieuses et le -
veloppement indus-
triel de la France,
les premières crises
du pétrole puis
toutes celles qui ont suivi, la tertiarisa-
tion de l’économie, les premières lois
de décentralisation et l’émergence du
développement local, la promotion
et la prospection à l’international, la
recherche et l’innovation, le dévelop-
pement durable et l’économie verte,
internet et les réseaux sociaux…
Aujourd’hui, les agences doivent
répondre à plusieurs enjeux essen-
tiels. Elles doivent faire face à la
raréfaction des moyens publics et
donc être plus que jamais dans une
recherche de performance accrue.
Par ailleurs, nous assistons à une
complexité croissante des métiers
du développement économique,
avec des approches matricielles croi-
sant territoires, lières horizontale et
verticale, approches individuelles
et collectives tout au long de la vie
d’une entreprise, de la création aux
différentes phases de développement
voire de mutation.
Enn, et plus que jamais, les agences
doivent être en capacité de conjuguer
une logique de court terme, pour
répondre au jour le jour aux besoins
des entreprises et des territoires, et
une logique de long terme : prendre
de la hauteur pour anticiper au mieux
les mutations et évolutions. Ces deux
approches sont essentielles et se
nourrissent réciproquement. La proxi-
mité des agences avec le tissu éco-
nomique leur confère un rôle essen-
tiel auprès des élus, qu’elles aident
pour anticiper les évolutions en cours
et mettre en œuvre les stratégies éco-
nomiques adaptées.
L’ADIRA, héritière directe d’une des
toutes premières agences françaises,
a su, à l’instar de ses collègues fran-
çaises, évoluer en permanence,
accompagnant au plus près, voire
en les anticipant, les politiques des
collectivités locales alsaciennes,
souvent précurseurs en matière
économique. André Bord avait ainsi
créé, en 1974 la première agence
inter-départementale avec le Haut-
Rhin : l’Association de Dévelop-
pement et d’Industrialisation de la
Région Alsace, A.D.I.R.A, acronyme
que l’agence bas-rhinoise gardera à
la n de cette belle aventure.
La proximité opérationnelle avec tous
les acteurs du territoire, entreprises
comme collectivités, faisant partie
des gènes originaux de l’ADIRA,
c’est tout naturellement qu’elle a
apporté sa pierre aux différentes
réexions prospectives et stratégiques
du Conseil Général du Bas-Rhin
(Des Hommes et des Territoires puis
Territoires 2030) et calé son organi-
sation sur celle de sa collectivité de
référence en désignant des référents
territoriaux, interface naturelle entre
le local et le transversal.
Nul doute que face aux enjeux rappe-
lés plus haut auxquels elle n’échappe
pas, à ceux liés à l’Acte III de la
décentralisation et au développe-
ment des Métropoles, l’ADIRA saura
encore s’adapter au mieux aux
évolutions à venir.
Didier Hertzog,
Responsable du Pôle
« Développement des territoires »
LADIRA hier,
aujourdhui
et demain
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