
Resumé 
Vipera lebetina est l’un des serpents les plus redoutables, sa morsure est très grave et souvent  
mortelle. La composition complexe de ce venin reflète son implication dans les perturbations  
cliniques et physiopathologiques. L’envenimation Vipérine, étant à l’origine des perturbations 
biologiques, se manifeste par des oedèmes, des hémorragies et des nécroses tissulaires : ces 
symptômes représentent un sérieux problème de santé publique. L’étude biochimique des activités 
myotoxique et phospholipasique a montré que le venin de Vipera lebetina est doué d’une 
importante activité myotoxique et phospholipasique dose réponse. L’étude des effets histologiques 
du venin de Vipera lebetina sur les organes : rate, pancréas,muscle squelettique et muscle cardiaque 
a révélé des changements morphologique et métabolique. Des altérations tissulaires sont observées 
au niveau des parenchymes splénique et pancréatique ainsi qu’au niveau des muscles squelettique et 
cardiaque. Ces altérations se traduisent par l’apparition de l’oedème et de l’hémorragie dès les 
premières minutes de l’inoculation du venin. De même une myonécrose totale des fibres musculaires 
squelettique et cardiaque est également constatée, accompagnée d’une infiltration massive de plus 
nucléaire neutrophile. Ces effets physiopathologiques sont corrélés avec les perturbations 
métaboliques. Cependant toutes ces altérations tissulaires sont plus prononcées au bout de 24 
heures d’envenimation, elles sont plus importantes avec la dose létale (2 DL50), qu’avec la dose 
sublétale. Ceci révèle l’effet dose et temps dépendant du venin de Vipera lebetina. Par ailleurs la 
purification des molécules responsables des activités myotoxique et phospholipasique du  venin de 
Vipera lebetina par différentes méthodes chromatographiques et l’étude de leurs  effets  
yonécrotiques au niveau des muscles squelettique et cardiaque ont permis de montrer  que :  
•  D’une part, l’effet myonécrotique du venin de Vipera lebetina au niveau des muscles  
squelettique et cardiaque semble être du à la fraction douée d’activité myotoxique qui  semble être 
liée à la présence d’une molécule de masse moléculaire de 75810. •  Cette fraction en plus de l’effet 
myonécrotique, elle induit également un effet  hémorragique suivi d’une importante infiltration de 
cellules inflammatoires. Cette nécrose tissulaire est corrélée aux perturbations des taux d’activité 
enzymatiques des enzymes métaboliques marqueurs des organes lésés.  
•  D’autre part, il semblerait que la fraction possédant l’activité phospholipasique partiellement 
purifiée est dépourvue d’activité myotoxique et semble être liée à la présence de deux molécules de 
masse moléculaires respectivement de 21880 et 14530.  Ceci expliquerait les différentes 
perturbations physiopathologiques causées par cette fraction partiellement purifiée.