Le sentier d`Antigone dossier d`info

Sur le sentier d’Antigone
L’Agence de Voyages Imaginaires
Compagnie Philippe Car
LUN 30 MARS / 19h
MAR 31 MARS / 21h
Théâtre
1h20
17€/13€
14 / 15

Le spectacle
Nous sommes à Thèbes. Créon, l’oncle d’Antigone, prend le pouvoir et décide du sort des deux
défunts frères d’Antigone. A Etéocle, il sera fait d’imposantes funérailles, tandis que le cadavre de
Polynice sera abandonné sans sépulture. Antigone, courageuse et obstinée, déterminée à aller
jusqu’au bout, s’opposera à Créon le tyran et fera tout pour ensevelir son frère conformément aux
rites.
Sur le sentier d’Antigone a été créé en brousse, au Burkina Faso, pays des hommes intègres, où la
place de la femme de Bobo Dioulasso est représentée par une statue de femme qui passe le balai…
Très tôt, la société nous apprend à ne pas résister. On ne résiste pas facilement à ses petites
habitudes et à ses peurs. Antigone ne triomphe pas du pouvoir, elle ne le combat même pas.
Simplement elle lui résiste comme un matériau résiste à la pression, elle ne lui laisse aucune prise.
De la petite résistance quotidienne à celle d’Antigone qui meurt pour ses idées, il y a toute forme de
combat intérieur. Une vie sans résistance, même aux objectifs modestes, ce n’est pas une vie. Vivre
c’est agir, grandir, repousser les limites de ce trop petit terrain.
Le parti pris de cette adaptation est de mêler l’humour et le merveilleux au tragique. L’équilibre de
la mise en scène joue sur diérents modes de narration, impliquant de manière intrinsèque le
spectateur au l de l’histoire. Valérie Bournet, actrice polymorphe, joue tour à tour Antigone, Créon
et Séraphin, le conteur de la pièce ; un être à la fois pur et malicieux. Accompagnée de ses deux
anges gardiens, elle s’approprie le mythe et nous invite à un voyage qui nous transporte au plus
près de l’âme de la tragédie. Le travail des trois actrices, leur corporalité, leurs gestes précis, leurs
palettes vocales, constituent le matériau de construction de la pièce.
La musique, composée par Vincent Trouble, fait partie intégrante du spectacle. Elle est très souvent
jouée en direct par les comédiennes.
La distribution
D’après Sophocle
Mise en scène Philippe Car
Adaptation et écriture Philippe Car et Valérie Bournet
Assistanat à la mise en scène Laurence Bournet
Avec Valérie Bournet, Lucie Botiveau, Marie Favereau
Scénographie Valérie Bournet
Composition musicale Vincent Trouble
Création lumière Julo Etiévant
Costumes et accessoires Magali Leportier et Christian Burle
Décors et accessoires Jean-Luc Tourne
Régie générale, son et lumière Damien Leclerc
Régie plateau Jean-Marie Bergey
Production Compagnie Philippe Car, Agence de Voyages Imaginaires
Coproductions Bonlieu/Scène Nationale d’Annecy, Théâtre de Cusset/Scène Conventionnée, Théâtre
Paul Eluard (Choisy-le-Roi), Le Sémaphore / Théâtre de Port de Bouc, Théâtre des Bernardines
(Marseille), Institut Français du Burkina Faso/Bobo Dioulasso. Avec le soutien de la DRAC Provence-
Alpes-Côte-D’azur, de l’ADAMI et de l’Institut Français
Spectacle créé en 2011 au Cratère/Scène nationale d’Alès

La musique
Créon et Antigone, l'arontement de deux manières d'aborder la vie. D'une part, une forme de sagesse,
d'acceptation, de compromis, de résignation, de lâcheté et de l'autre, une forme de révolte, d'insoumis-
sion, de lutte, d'arrogance. Deux peurs terribles de leurs destins respectifs. Un conteur magicien qui in-
carne lui-même ces grands personnages, assisté de deux anges musico-manipulateurs (l'un violoniste
et l'autre, accordéoniste) devenant plus tard deux gardes grotesques d'humanité. Une scénographie
d'une inventivité toujours étonnante.
Un besoin de lyrisme, de tension, de burlesque, de fragilité. Des univers sonores électros qui succèdent
à des envolées symphoniques, des duos violons-accordéon sur scène, un soupçon de clarinette basse.
Une partition musicale et sonore très présente. Des thèmes qui apparaissent, disparaissent, se mélan-
gent, deviennent familiers, vous glacent le sang ou vous font pleurer.
Une envie de partager cette musique avec ceux qui on vu le spectacle et qui veulent en garder une sa-
veur, un parfum, un souvenir. Et puis pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, ceux qui ne le verront pas...
Pour ceux qui y trouveront ou retrouveront un plaisir particulier, unique …
Vincent Trouble
Hadrien Trigance, violon
Lucie Botiveau, accordéon

Plus d’informations sur le site
de la compagnie
http://www.voyagesimaginaires.fr/
Œdipe, victime du dessein obscur des dieux, ne
peut éviter, sans le savoir, de tuer son père et
d'épouser sa mère dont il a quatre enfants : Anti-
gone, Ismène, Ètéocle et Polynice. Lorsque la véri-
té éclate, condamné par tous, et d'abord par lui-
même, il abandonne le trône et fuit son foyer in-
cestueux. Antigone, puis Ismène, rejoignent leur
père dans son errance nale jusqu'à la mort. De
retour à Thèbes, Antigone découvre la guerre, la
politique et la raison d'état : ses frères s'entretuent
pour le trône et son oncle Créon prend alors le
pouvoir. Et tandis qu'il réserve des funérailles na-
tionales pour Étéocle, l'un des deux frères, il livre
le corps de l'autre, Polynice, aux charognards. An-
tigone, malgré l'interdiction ocielle veut l'ense-
velir conformément aux rites. C'est là que com-
mence notre histoire.
Antigone va son chemin, seule, digne, impertur-
bable, ignorant superbement les lois. Antigone ne
triomphe pas du pouvoir, elle ne le combat même
pas. Simplement elle lui résiste comme un maté-
riau résiste à la pression, elle ne lui laisse aucune
prise. Mieux, en se suicidant, elle le mutile cruelle-
ment à sa prétention à la toute-puissance. Créon
ment quand il dit à Antigone que sa mort lui
sut. C'est sa vie qu'il voulait. Et il ne l'aura
pas.
Voila la nouvelle "traduction", adaptation,
d'une œuvre célèbre, du répertoire, plus
même, d'un mythe ! Et chacun va le redécou-
vrir, croire l'entendre pour la première fois.
Parce que nous aussi le redécouvrons, le revi-
sitons, comme un voyage dans un pays ou-
blié.
Nous la racontons avec magie et onirisme...
un nouveau "voyage imaginaire" au coeur de
la tragédie ! Et la fantaisie et l'humour seront
tout de même là, parce qu'ils sont toujours
présents, même dans les tragédies... C'est
comme ça qu'on aime raconter les histoire…
Philippe Car/ Valérie Bournet
Mars 2011
La note d’intention

L’Agence de Voyages Imaginaires / Compagnie Philippe Car
Philippe Car, co-fondateur et metteur en scène de
Cartoun Sardines Théâtre pendant près de 30 ans,
fonde en 2007 l’Agence de Voyages Imaginaires
avec Valérie Bournet et ses compagnons de route.
Une quinzaine de personnes constitue aujourd’hui
cette troupe qui crée et joue des spectacles en
France et à travers le monde.
Philippe Car considère le
théâtre comme un art total,
où il est naturel de puiser
dans un vivier de pratiques
multiples : les marionnettes,
le mime, le théâtre d’ombre,
le cinéma, la magie, le clown, le masque et bien sûr
la musique… Les spectacles sont généralement
issus du répertoire classique. Chaque création
débute toujours par un « voyage d’étude
» (Afrique, Amérique du Sud, Asie…), où toute
l’équipe se retrouve à l’étranger pour la découverte
du texte parallèlement à celle d’une technique ou
d’un autre monde. Ces voyages sont propices aux
rencontres et viennent nourrir le travail artistique
de la compagnie. Le répertoire est
constitué de six spectacles : El Cid, Sur le
sentier d’Antigone, Le Bourgeois
Gentilhomme, L’Histoire d’amour de Roméo
et Juliette, Le Malade Imaginé et Taor Malek.
Durant toutes ces années, leur amour du
théâtre, du
spectacle, du public
et du métier n’a fait
que croître. La
passion de la
découverte et de
l’exigence est
toujours partagée par tous. Après toutes
ces années, l’histoire d’une troupe continue
de s’écrire… Implantée dans le quartier
marseillais de l’Estaque, la
compagnie a ouvert
depuis peu, un nouveau
lieu de création : le Pôle
Nord.
« J’aime l’idée que les gens viennent au
théâtre comme ils vont au restaurant :
avec joie et appétit ! »
Philippe Car
La philosophie de la troupe…
« L’Agence de Voyages Imaginaires ce n’est pas… qu’un billet déchiré à l’entrée du théâtre et une place
dans un fauteuil pour voir un spectacle avant de rentrer chez soi vaquer à ses occupations. C’est une
grande soirée, une fête, un voyage poétique et artistique, qui commence au moment où le spectateur
pousse les portes du théâtre, traverse une exposition qui relate les périples de nos créations (Sur le sen-
tier d’Antigone en brousse burkinabée, El Cid en Espagne, Le Bourgeois Gentilhomme au Japon etc…) et
nit la soirée avec les artistes, en musique, autour d’un verre ou d’une assiette. Il n’est pas rare que cer-
tains viennent avec joie nous embrasser en partant, des étoiles plein les yeux, avec le sentiment d’avoir
vécu ensemble des émotions partagées. Nous revendiquons l’esprit de troupe et la convivialité avec les
publics. C’est pour cela que nous faisons ce métier depuis tant d’années. Ce lien que nous entretenons
avec le public est pour nous une survie, un ressourcement et un émerveillement ! Aujourd’hui plus que
jamais, c’est important ! C’est redonner du sens à l’humanité, aux partages. »
Valérie Bournet
Cofondatrice de l’Agence de Voyages Imaginaires