Tintin à Nyon? Une histoire
belge? Que nenni, le jeune
reporter a bel et bien passé
quelques pages dans ce joli
bourg vaudois en compagnie de son
inséparable Milou et de l’inénarrable
capitaine Haddock. C’était en 1956
dans L’aaire Tournesol, premier
album pour lequel Hergé a fait de
vrais repérages sur le terrain an de
croquer et photographier les lieux
(entre Genève et Rolle) où allait se
dérouler la dix-huitième aventure du
héros à la houppe.
«Avant, il recopiait des illustra-
tions parues dans le National Geogra-
phic», précise Heidi Müller, respon-
sable accueil et information à Nyon
région tourisme. C’est elle qui nous
accompagne dans cette visite d’une
bonne heure destinée aux tintino-
philes en particulier et aux curieux de
culture en général.
Une ressemblance frappante
Sac Tintin en bandoulière comme de
bien entendu, notre chaperon nous
entraîne à sa suite, direction rue de
Rive, là où trône la fontaine de Maître
Jacques. Elle ouvre l’album à la page
29 et nous montre la vignette sur
laquelle gure le monument en
question. Presque rien n’a changé,
seul le panneau d’interdiction de
stationner a disparu. «La rue est
maintenant piétonne.»
La balade se poursuit le long du
quai des Alpes. Les bancs sont aussi
verts que dans L’aaire Tournesol
(page 28), l’eau du lac aussi bleue,
mais nous ne croiserons aucune
Mercedes rouge avec une plaque
«CD» comme corps diplomatique, ou
plutôt comme «cornichons diplômés»,
dixit le capitaine Haddock.
Heidi nous invite à poursuivre
notre chemin jusqu’au Musée du
Léman qui se trouve quai Louis-
Bonnard. Pas pour y évoquer la vie
des pêcheurs du cru, non. Mais pour y
visiter la salle Piccard. «Hergé s’est
La maison
du professeur
To polino dans
«L’aaire
To urnesol» a pris
pour modèle la
demeure sise au
numéro 113 de la
route de St-Cergue.
AU QUOTIDIEN |MM25,20.6.2016|101