en Normandie
Dans l'analyse fourragère, sous cette dénomination on comprend tout
un ensemble de produits azotés: matières protéiques plus ou moins coagu-
lables par la chaleur ou les acides et matières azotées solubles. Le terme de
protéine, encore utilisé, correspond aux formes les plus complexes équivalant
en gros à ce qu'on appelait autrefois albumine.
Ordinairement, un dixième de ces matières azotées totales ne sont pas
des matières protéiques, mais sont constituées d'acides aminés libres, de sels
minéraux et de quelques constituants de peu d'importance comme source
d'azote, chlorophylle et glucosides. Outre des nitrates, des nitrites et des sels
d'ammonium, on trouve, dans le Ray-grass anglais, par exemple, de l'arginine,
de la tyrosine et du tryptophane. Chez la Luzerne, on a reconnu de l'aspa-
ragine, de l'acide aspartique, de la choline, etc... Cette énumération sommaire
suffit à montrer la multiplicité des substances que l'on désigne sous le nom
de matières azotées totales.
Pour des Graminées qui renferment de
18
à
32
%
de matières azotées
totales, l'azote non protéidique représente
12
à
23
%
de l'azote total,
2,7
à
9
%
sont sous forme amidée, 1 à 2
%
sous forme ammoniacale.
Ces courtes indications ont leur intérêt si l'on examine le comportement
des matières azotées totales vis-à-vis de l'alimentation animale. Les différentes
fractions dont nous venons de rappeler l'existence n'ont pas la même valeur
biologique pour les différentes espèces d'animaux. Il semble que les Ruminants
utilisent également, mais avec des coefficients de digestibilité différents, les
matières protéiques et les matières azotées solubles qui sont reprises et rema-
niées dans la panse par une activité microbienne intense. Par contre, des ani-
maux comme le Porc et les Volailles sont très sensibles à l'action de certains
acides aminés, comme la lysine, le tryptophane, qui ont sur leur croissance
une incidence très marquée.
Pour tenir compte des différences qui peuvent exister entre la matière
protéique et la matière azotée soluble, certains zootechniciens ont fait inter-
venir la notion d'équivalent protéique:
Equivalent protéique
=
mat. protéique digestible +mat. azotées solubles.
La notion d'équivalent protéique serait valable pour les Ruminants et
non pour les Porcs. Le rationnement des animaux utilise parfois l'équivalent
protéique pour évaluer les besoins d'entretien et de production: c'est ainsi
qu'on estime que pour des Bovins, les besoins sont de 0,5 g par kg de poids
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