Chapitre 3 : LES DIPOLES ACTIFS I. Dipôle actif : 1.1. Qu’appelle-t-on dipôle actif ? Un dipôle actif est un convertisseur d’énergie. Energie mécanique, chimique, lumineuse ...... Sens 1 Dipôle actif Sens 2 Energie électrique Energie perdue Sens 1 :le dipôle actif convertit de l’énergie mécanique (ou chimique, ou lumineuse) en énergie électrique. Il fournit de l’énergie électrique à une charge : c’est un générateur (exemple : dynamo de vélo, pile ...). Sens 2 : le dipôle actif convertit de l’énergie électrique en une forme d’énergie autre que thermique (sinon c’est un dipôle passif). Il reçoit de l’énergie électrique : c’est un récepteur (exemple : moteur, batterie de voiture ...). 1.2. Définition : Pour un dipôle actif, toute l’énergie électrique mise en jeu n’est pas transformée en chaleur : il y a transformation d’énergie. Rappels : pour un dipôle actif donné, il est judicieux de choisir la convention de représentation qui correspond au mode de fonctionnement le plus courant de ce dipôle. Exemples : une pile : convention générateur ; un moteur : convention récepteur. II. Fonctionnement en générateur : 2.1. Dipôles actifs parfaits : a. Source parfaite de tension : Caractéristique : U (V) I U0 U0 U On a : U = U0 quelle que soit l’intensité du courant I. I (A) b. Source parfaite de courant : Caractéristique : I (A) I0 I I0 U On a : I = I0 quelle que soit la valeur de la tension U. U (V) 1 GEN Page 1 sur 4 2.2. Dipôle actif linéaire non parfait : a. Caractéristique : C’est un dipôle actif linéaire donc sa caractéristique est une droite. U (V) L’équation de la droite est : U0 U = U −R×I 0 I (A) Exemples : Alimentation de TP, pile … Avec U = U0 lorsque I = 0, et - R qui correspond à la pente de la droite. b. Modélisation du dipôle actif linéaire non parfait : 1) Modèle équivalent de Thévenin (M.E.T.) : Dans l’équation U = U 0 − R × I , nous exprimons la loi des mailles. On peut donc associer au dipôle actif linéaire un modèle équivalent série (formant une maille) appelé M.E.T. RI I Dipôle actif linéaire générateur A A R I U0 U B U Remarque : U0 est appelée tension à vide (lorsque I = 0) du dipôle actif, R est la résistance interne du dipôle actif. B 2) Modèle équivalent de Norton (M.E.N.) : A partir de l’équation U = U 0 − R × I , nous pouvons écrire une relation entre les intensités : U = U 0 − RI ⇔ U U U0 U = −I⇔ I= 0 − R R R R Comme U0 et R sont des constantes, on pose I 0 = U0 R d’où I = I0 − U R Dans cette dernière équation, nous exprimons la loi des noeuds. On peut donc associer au dipôle actif linéaire un modèle équivalent parallèle (pour avoir un noeud) appelé M.E.N. I Dipôle actif linéaire générateur A I0 U B U/R R A I U Remarque : I0 est appelée courant de court-circuit (lorsque U = 0) du dipôle actif, R est la résistance interne du dipôle actif. B Remarque : Tout dipôle actif linéaire peut être représenté par son M.E.T. ou son M.E.N. : les deux modèles sont donc équivalents entre eux. On passe de l’un à l’autre U0 = R × I0 avec la relation suivante : III. Fonctionnement en récepteur : 3.1. Caractéristique : C’est un dipôle actif linéaire donc sa caractéristique est une droite. U (V) L’équation de la droite est : U = U 0 + R × I U0 I (A) Avec U = U0 lorsque I = 0, et R qui correspond à la pente de la droite. Exemples : Moteur à courant continu. 1 GEN Page 2 sur 4 3.2. Modélisation du dipôle actif linéaire non parfait : 1) Modèle équivalent de Thévenin (M.E.T.) : Dans l’équation U = U 0 + R × I , nous exprimons la loi des mailles. On peut donc associer au dipôle actif linéaire un modèle équivalent série (formant une maille). Remarque : U0 est appelée tension RI à vide (lorsque I = 0) du dipôle A I A actif, R est la résistance interne du I R Dipôle actif U0 dipôle actif. linéaire U B U récepteur B 2) Modèle équivalent de Norton (M.E.N.) : A partir de l’équation U = U 0 + R × I , nous pouvons écrire une relation entre les intensités : U = U 0 + RI ⇔ U U0 U U = +I⇔ I= − 0 R R R R Comme U0 et R sont des constantes on pose I 0 = U0 R d’où I= U − I0 R Dans cette dernière équation, nous exprimons la loi des noeuds. On peut donc associer au dipôle actif linéaire un modèle équivalent parallèle (pour avoir un noeud). Remarque : I0 est appelée courant A I A U/R I I0 de court-circuit (lorsque U = 0) du Dipôle actif dipôle actif, R est la résistance linéaire U U R interne du dipôle actif. récepteur B B IV. Notion de point de fonctionnement : Lorsque l’on associe un dipôle générateur et un dipôle IF A récepteur, ils ont en commun la tension aux bornes UF Dipôle Dipôle U et l’intensité IF du courant qui les traverse. F générateur récepteur B RI U (V) U0 R U0 I U = U0 − R × I U I (A) Le récepteur : exemple une résistance R1 U (V) I U R1 U = R1 × I I (A) L’association : U géné = U récep ⇔ U 0 − R × I F = R1 × I F ⇔ U 0 = (R + R 1 ) × I F ⇔ IF = 1 GEN U0 (R + R 1 ) Page 3 sur 4 IF U (V) U0 R UF U0 R1 UF I (A) IF et on a : U F = R 1 × I F et U F = U 0 − R × I F . On trouve le point de fonctionnement UF et IF soit de façon graphique, soit de façon mathématique avec l’équation du générateur et du récepteur. V. Association de générateurs : 5.1. Association série : pour augmenter la tension : Des dipôles sont en série s’ils sont parcourus par le même courant. Exemple : Association de piles dans les walkman. I R1 I I (E1,R1) RS E1 U R2 (E2,R2) ES U U E2 U = E 2 − R 2 × I + E1 − R 1 × I ⇔ U = (E1 + E 2 ) − (R 1 + R 2 ) × I ⇔ U = E S − R S × I L’association de générateurs en série admet un M.E.T. qui a : une force électromotrice (f.é.m.) ES égale à la somme des f.é.m. des générateurs associés. une résistance interne RS égale à la somme des résistances internes des générateurs associés. Cas particulier : si les générateurs sont identiques : E S = n × E et R S = n × R 5.2. Association parallèle : pour augmenter le courant : Des dipôles sont en parallèle s’ils sont soumis à la même tension. Exemple : association d’accumulateur de batterie de voiture. I1=E1 / R1 I (E1,R1) I = I1 − (E2,R2) U R1 IP I I2=E2 / R2 R2 U I GP U U U + I2 − ⇔ I = (I1 + I 2 ) − (G 1 + G 2 ) × U ⇔ I = I P − G P × U R1 R2 L’association de générateurs en parallèle admet un M.E.N. qui a : Un courant de court-circuit IP égale à la somme des courants de courtcircuit des générateurs associés. Une conductance interne GP égale à la somme des conductances internes des générateurs associés. Cas particulier : si les générateurs sont identiques : I P = n × I et G P = n × G 1 GEN Page 4 sur 4