Laissons vivre nos sols ! Journées nationales techniques de l’Agriculture de Conservation des Sols Biologie et gestion des campagnols Laissons vivre nos sols ! Suite a de nombreux constats de dégâts de campagnols sur la thématique campagnol APAD travaille et s’investit Au niveau bibliographique: Des données en agriculture conventionnelle classique Aucune donnée scientifique pour l’agriculture de conservation des sols (ACS) Cependant le constat général est que l’ACS fournit un milieu favorable au développement du campagnol = toute l’année nourriture et habitat grâce au non travail du sol et à la présence de couvert Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016 Laissons vivre nos sols ! 1 Laissons vivre nos sols ! Au sein du réseau APAD certaines régions sont fortement touchées que cela soit en paysage bocager ou en plaines céréalières les agriculteurs se mobilisent: - afin de mieux comprendre les facteurs pouvant favoriser les pullulations: Par exemple: le type de sol, le paysage de l’exploitation ou encore la rotation de culture -afin de connaitre les moyens de luttes existants (lutte directe et indirecte). En Février 2015: APAD Centre Atlantique Journée Technique « Les campagnols et autres rongeurs en Agriculture de Conservation » Dans le cadre du GIEE Sud Bassin Parisien prochainement: -Etude de la biologie du campagnol -Suivis des populations -Essai de différents type de couverts Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016 Laissons vivre nos sols ! Laissons vivre nos sols ! Sur le terrain des observations et essais de méthodes de lutte alternative: - Appareil à ultrasons - Plantes répulsives / purins de plantes (par exemple ail et ricin): Effet limité dans les espaces ouverts et ne dure pas dans le temps - Introduction de gaz d’échappement dans les galeries - Inondation des galeries - Intégration de mélilot dans le couvert végétal : lors de sa dégradation développement d’un dérivé de la coumarine (anti-coagulant) - Mise en place de perchoir et d’abris à chouette - Mise en pâture des couverts végétaux Ces méthodes peuvent montrer des résultats positifs chez certains agriculteurs cependant il faut être vigilant sur l’interprétation Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016 Laissons vivre nos sols ! 2 Laissons vivre nos sols ! Suite à de nombreuses sollicitations du terrain et à la nécessité de développer des méthodes alternatives pour les système en Agriculture en Conservation des Sols Mise en place d’une zone d’expérimentation dans le jura sur les systèmes en TCS et SCV avec un groupe de 8 agriculteurs et différents partenaires: Basée sur les travaux précédents mis en place par l’université de Franche Comté et la Fredon Franche Comté Présentation de Geoffroy COUVAL Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016 Laissons vivre nos sols ! Le campagnol des champs Gestion et prévention des populations - 31 mai 2016 - Geoffroy COUVAL 3 Les espèces en cause Campagnol terrestre Arvicola terrestris • Vaste répartition géographique • Europe de l’Ouest jusqu’à l’Altaï • Sols frais et humide • Zone de moyenne montagne • Ensemble des milieux prairiaux • Jusqu’à 2400 m 4 Campagnol des champs Microtus arvalis • Europe de l’ouest jusqu’au fleuve Ienisseï • Limitée par une double barrière climatique : N et S • En France absent extrême ouest et sud PACA • Zone de dégâts : des Charentes à la Frontière Luxembourgoise Biologie Ecologie Campagnol terrestre Campagnol des champs Espèce très prolifique : plusieurs portées par an (5 à 8 portées de 4 à 8 jeunes). 1 couple au printemps = 100 à 120 individus à l’automne Régime alimentaire : herbivore et granivore Pour le campagnol terrestre, consommation quotidienne qui équivaut à son poids en racines Ne boit pas 5 Cinétique Oscillations saisonnières Mini avant reproduction Maxi après reproduction 800 à 1000 ind/ha amplitude Fluctuations pluriannuelles durée Les Combes, octobre 2010 seuil de nuisibilité 250 ind/ha • En AOP Comté - 10 000 € EBE/UMO en année de pullulation (Schouwet et al, 2014) • Dégâts observés en arboriculture Fuans, Dessus des Commènes Avril 2006 6 seuil de nuisibilité 200 ind /ha Deux-Sèvres, mars 2011 • Luzernière • Dégâts importants sur prairies, cultures portegraines, jeunes colza et céréales • TCS et SD • Pertes après épiaison de 40 à 60% (5 à 10 quintaux) • En vergers, il peut ronger le collet des arbres fruitiers Les Combes, octobre 2010 7 Transmission de maladies Échinococcose alvéolaire : 20 % des 580 cas humains recensés entre 1982 et 2000, résident en FrancheComté (117 cas recensés) , le restant étant répartis sur la France, l’ Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Pologne et la Grèce. Source : © Université de Franche Comté Maladie du poumon du fermier… Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus Espèce considérée comme forestière, il peut être soumis à des fluctuations de densité annuelles Dégâts provoqués par le mulot : Cultures diverses Vergers Forêts, espaces d’ornement et cultures maraîchères … Et dans les caves et garde manger ! 8 Biologie / Écologie de la taupe Taupe européenne Talpa europea Ordre des Insectivores Famille des Talpidés Sous-famille des Talpinae - CORPS : cylindrique long de 11 à 16 cm - 1 portée annuelle - QUEUE : de 2 à 4 cm - Maturité sexuelles : 11 mois - POIDS : 60 à 130g - Durée de gestation : 28 jours - PATTES ANTERIEURES en forme de pelle - Période de reproduction : Mars à Avril - YEUX : minuscules - En 6-8 semaines les jeunes atteignent leur taille adulte - DENTS : petites et pointues - DUREE DE VIE : 3 ans - Nb de petites par portée : de 2 à 4 - Les jeunes femelles ne se reproduisent pas avant l’année suivante 9 Régime alimentaire Vers de terre (80 à 90 %) Insectivore Insectes et larves Consommation quotidienne : 40 et 50 gr de nourriture Le trio « infernal » 10 Quels facteurs agissent sur la répartition des pullulations de campagnols ? Typologie des cycles Delattre et al. 11 Effets du paysage Microtus arvalis (21) 100% Arvicola terrestris (25) 50 à 60 % % de communes 50% ayant subit une pullulation 0% 80 à 85 % 50% 0% [0,10[ [20,30[ [40,50[ [60,70[ > 80 [0-40[ [50-60[ [70-80[ >90 % de prairie permanente dans la surface agricole utilisée Rôle important des luzernières qui peuvent abriter plus de 70 % de campagnols des champs lors des phases de pullulation Delattre et al., 1992; Giraudoux et al. 1997, Fichet-Calvet et al. 2000 Un présent aussi complexe que le passé… Augmentation de la taille des parcelles et de la connectivité prairiale Agronomie Augmentation des densités moyennes de campagnol terrestre Augmentation de la productivité prairiale Diminution des labours Augmentation des populations de taupe Spécialisation herbagère Colonisation par les campagnols terrestres facilitée Prédation à dominante Augmentation « spécialiste » de la densité des prédateurs Syndrome d’adaptation général & pathogènes PAC Densité dépendance Fluctuations pluriannuelles de campagnol terrestre (« cyclicité ») Augmentation de la transmission de l’échinocoque alvéolaire Santé publique Traitements locaux rodenticides Mortalité locale des prédateurs Conservation Reports de prédation augmentés Puits de prédation (lièvre, grand tétra, autre ?) 12 Méthodes de suivi des populations Mise en œuvre de la surveillance Disposer d’informations relatives à l’évolution des populations de rongeurs Faciliter la mise en œuvre de la lutte : Identifier et repérer pour agir rapidement Mettre en place un réseau régional : Permettre la diffusion d’informations et alerter Établissement d’un protocole adapté au contexte local ; nécessité d’une coordination : Rôle des OVS 13 Mise en œuvre de la surveillance Que faut-il observer ? Les cultures dans les zones sensibles : identification et plan d’échantillonnage Intégrer la surveillance rongeurs et taupe dans la surveillance globale des autres organismes nuisibles Mise en œuvre de la surveillance Comment observer ? Par observation visuelle des indices de surface : Les trous, les galeries de surface, les tumuli, les taupinières Les dépôts de crottes (corrélation entre présence de crottes et présence de campagnol des champs) Les indices de grignotage Par piégeage Respecter un standard (même type de pièges, même saison, même habitat,…) 14 Les indices de surface Taupe Campagnol terrestre Campagnol provençal Campagnol des champs Les indices de surface Les coulées 15 Les indices de surface Le grignotage Les indices de surface Le dépôt de crottes 16 Méthodes d’échantillonnage Quelles méthodes ? Choisir une méthode en fonction de l’échelle, de l’espèce considéré et des moyens humains : Méthode Pascal (Pascal, 1984) Méthode indiciaire (Giraudoux et al, 1996) Méthode par score (FREDON et DRAAF FC, 2002) Protocole harmonisé au niveau national (NS 21/10/2015) Réseau de surveillance et analyse de risque Mise en place d’un réseau d’observateurs Traitement des données SIG Diffusion dans un BSV prairies, presse agricole locale… 17 Réseau de surveillance et analyse de risque Degré d’infestation campagnol des champs Mars 2015 Réseau de surveillance et analyse de risque Degré d’infestation campagnol des champs Mars 2016 18 Un drone pour le repérage des premiers foyers de micromammifères Drone et repérage 19 Drone et repérage Prospection aérienne précise Traitement des images Identification des foyers de taupes et campagnols Transfert coordonnées GPS des foyers Lutte à la tache guidée par GPS Réglementation 20 Statuts des espèces Ancienne nomenclature arrêté 31 juillet 2000 Nouvelle nomenclature décret 30 juin 2012 Portée responsabilité outil Annexe A Dangers de 1ère catégorie Intérêt général Responsabilité de l’Etat OVS délégataire plans nationaux d’intervention sanitaire d’urgence Annexe B Dangers de 2ème catégorie Intérêt collectif Responsabilité autre que celle de l’Etat OVS acteur dans l’ASR Concours possible de l’Etat pour organiser la surveillance, la prévention et la lutte Non mentionnée Dangers de 3ème catégorie Intérêt Privé Responsabilité autre que celle de l’Etat OVS acteur dans l’ASR Statuts des espèces Espèces Taupe Campagnol terrestre Campagnol des champs Campagnol souterrain Mulôt sylvestre C roussâtre/ agreste Statut de Arrêtés de nuisible (CR) lutte X X X X X NON X X X X X NON Usages homologués X X X X X NON Seules les espèces étant inscrites sur l’annexe B (ou Danger 2) et bénéficiant d’un usage au titre de l’homologation des produits phytopharmaceutiques, peuvent faire l’objet d’une lutte chimique. 21 Homologation des matières actives Espèces Matières actives Remarques Taupe PH3 Adoption règlement 1107/2009/CE C terrestre Bromadiolone Adoption règlement 1107/2009/CE C des champs Bromadiolone extension d'usage bromadiolone C souterrain Bromadiolone extension d'usage bromadiolone Mulôt sylvestre Bromadiolone extension d'usage bromadiolone C roussâtre/agreste NON NON Législation européenne sur l’usage des AVKs Produits Biocides Produits Phytopharmaceutiques Protection de la santé, de la nourriture et des biens Protection des plantes Règlement (CE) n°528/2012 Règlement (CE) n°1107/2009 remplace la Directive 98/8/EC Campagnols Rats et souris 8 AVKs brodifacoum, bromadiolone, chlorophacinone, coumatétralyl, difénacoum, diféthialone, flocoumafène, warfarine 3 AVKs bromadiolone, difénacoum, warfarine Jacquot et al 2013 22 AI du 14/05/2014 Arrêté du 14 mai 2014 relatif au contrôle des populations de campagnols et de mulots nuisibles aux cultures, ainsi qu’aux conditions d’emploi des produits phytopharmaceutiques contenant de la bromadiolone Principaux objectifs : Encadrer la lutte contre les campagnols Restreindre l’utilisation de la bromadiolone pour limiter les impacts sur la faune non cible Encourager la mise en place d’une lutte collective et raisonnée pour réduire les dégâts Gestion durable des populations 23 Quelle gestion ? Pratiques agricoles Pullulations de campagnols Agronomie Santé publique Écologie • Échinococcose alvéolaire 1989 1992 1996 R.O.P.R.E 2001 Déclin campagnols Densité Renards Densité Lièvres Contrôle des populations de campagnols Physique Biologique Agronomique Chimique Lutte chimique 1998 : Lutte chimique curative, 60 000 ha traités Impact faune non cible 2 programmes d’actions (1999-2001 et 2002-2006) Changement de stratégie Concept de lutte raisonnée : SURVEILLANCE + ENGAGEMENT COLLECTIF + BOITE A OUTILS = AGRICULTURE DURABLE 24 Hiérarchie des facteurs de contrôle Echelle spatiale Facteur de contrôle (= facteur de Processus sousrisque) jacents Régional (superficie d’environ 2500 km2) Sectoriel (superficie d’environ 25 km2) Composition des paysages : 1) ratio de STH 2) ratio de milieux boisés - Diffusion - Prédation Diffusion des vagues de pullulation Structure des paysages : 1) Mosaïques boisées 2) Réseaux de haies 3) formes des lisières, etc. - Prédation - Dispersion - Parasitisme - Production primaire - Type de pullulation - Vitesse de colonisation - Dispersion - Production primaire - Reproduction - Parasitisme - Vitesse de colonisation - Dynamique de la reproduction Locale (superficie 1) Hauteur d’herbe moyenne 2) Réseaux de galeries (de taupes, d’environ 0.01 etc.) ou travail du sol km2) 3) Composition prairiale (% de légumineuses, de pissenlits, etc.) Effets mesurables Delattre et Giraudoux, 2009 Problématique TCS et SD 25 Hiérarchie des facteurs de contrôle Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols Campagnols Hiérarchie des facteurs de contrôle Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols Campagnols 26 Une lutte directe en basse densité • Réduction de 75% des quantités d’appâts utilisés • Diminution de + de 50% des cadavres de campagnols terrestres intoxiqués retrouvés morts en surface • 92 % de résidus en – dans le corps des campagnols Il est donc possible d’utiliser la bromadiolone de manière raisonnée, en réduisant le risque pour la faune non-cible 80 à 95 % d’efficacité (30 à 50 g d’appâts) 27 Une lutte directe en basse densité Ne pas se disperser ! Une lutte directe en basse densité Dose max jour pendant 3 mois : 8 µg/kg/jour (renard = 7 kg) 28 Jacquot et al 2013 170 T 23 T 2003 55 T 14 T 2004 46 T 2006 2005 42 T 2007 tonnes d’appâts bromadiolone 2008 IKA krigés N 0 2 4 6 8 10 12 14 0 50 km 0 0,5 1 1,5 2 Cas d’intoxication à la bromadiolone (SAGIR) 22 1 0 2 5 2 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Une lutte directe en basse densité Piège à guillotine Autres pièges… Piège pince 29 Disposition des pièges Une lutte directe en basse densité Technique de piégeage par bande à l’avancement : progresser sur la parcelle sans oublier des terriers ! Temps de piégeage moyen - 1 opérateur : 5,29 min par animal capturé (min 3,36 min à 6,33 max) - 2 opérateurs : 3,43 minutes par animal capturé (min 3,02 à 9,21 min max) 30 31 Une lutte directe en basse densité Piège à guillotine Autres pièges… Piège INRA Une lutte directe en basse densité 32 Disposition des pièges Hiérarchie des facteurs de contrôle Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols Campagnols 33 Rôle de la taupe dans la dispersion Plus la présence de la taupe est importante, + la vitesse de colonisation de ces prairies par le campagnol est élevée Lutte directe taupe : une priorité ! Piège à guillotine Piège pince 34 Disposition des pièges Certificat PH3 obligatoire 35 Lutte directe taupe : une priorité ! Ne pas se disperser ! Les barrières grillagés avec pièges Standby ® « Système participatif : les prédateurs naturels des campagnols étant intégrés dans ce système de lutte, leur présence augmente. » 36 Hiérarchie des facteurs de contrôle Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols Campagnols Le travail du sol Avantages du travail du sol : • Suppression des anciennes galeries • Favorise la lutte à basse densité (présence d’indices typiques) • Diminution des toxiques utilisés Réflexion en zone expérimentale Avec implantation de céréales ou implantation de prairies qui dépendra des aspects réglementaires et de l’autonomie fourragère de l’exploitation 37 Adaptation TCS / SCV ? Prise en compte des systèmes de cultures simplifiées (TCS) et de non travail du sol (SCV) Compatibilité de certains outils de travail « superficiel » du sol afin de limiter l’impact sur la structure et de la vie de la micro et macrofaune Objectifs : • Suppression des anciennes galeries • Favorise la lutte à basse densité (présence d’indices typiques) • Diminution des toxiques utilisés Réflexion en zone expérimentale Adaptation TCS / SCV ? Herse Magnum portée Compil Duro-France Réflexion en zone expérimentale Jurane … ??? 38 Hiérarchie des facteurs de contrôle Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols Campagnols Le pâturage : un frein à la colonisation Morilhat , 2005 ; Morilhat et al, 2007 39 Fauche/Pâture et rouleau à plots Le décompactage Actisol Le décompactage détruit les galeries de surface des populations de campagnol (déstructuration des populations, perturbation de la reproduction…). Oblige le campagnol à reconstruire son réseau de galeries, il en découle une meilleure réactivité des agriculteurs et une implication dès le début de cycle Le décompactage favorise l’aération des sols et donc leur minéralisation (développement des micro-organismes) 40 Le décompactage A-airsol Gestion des zones refuges Entretien des bordures herbacées des parcelles (zones refuges) : bermes, fossés, talus… Attention Zones riches en biodiversité ! 41 Gestion des couverts herbagers Maintenir également la végétation rase au niveau des clôtures Gestion après récolte Eviter les résidus importants après récolte : protection contre les prédateurs et les écarts de température Destruction rapides des chaumes et repousses après récolte Faucher bas Rouler les chaumes Limiter les andins (gîte) Récupérateur de menues pailles 42 Hiérarchie des facteurs de contrôle Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols Campagnols Favoriser la prédation Implantation cultures préférentiellement vers les réseaux de haies qui assurent les déplacements et la reproduction des prédateurs Implantation de réseaux de haies et de bosquets Aménager des perchoirs pour les rapaces, des nichoirs et des abris pour les petits prédateurs (belette…) Mesures collectives de protection des prédateurs 43 Favoriser la prédation - individuelles : au niveau de l’exploitation en relation avec d’autres partenaires (perchoirs, nichoirs, haies, broyage des refus…) - collectives : mesures de protection réglementaires Favoriser la prédation Création ou maintien des anciens murets : belette, hermine 44 Favoriser la prédation Fabrication de nichoir Implantation de perchoir Favoriser la prédation Groupe Espèce Rapaces diurnes Buse variable Milan noir Milan royal Faucon crécerelle Buteo buteo Milvus migrans Milvus milvus Falco tinnunculus 1 kg 850 g 1 kg 200 g Besoin alimentaire / jour 100 g 85 g 100 g 20 g % de campagnol dans la ration 65 % 50 % 50 % 90 % Campagnol terrestre / an 256 155 183 66 Nom latin Poids Mesures favorables Îlots forestier / bocage de qualité avec des grands arbres / perchoirs Grand arbres dans bois Bois et bosquets Maintien du bocage et des haies / cavités dans les murs et les murets 45 Favoriser la prédation Groupe Mammifères Renard roux Blaireau d'Europe Fouine d'Europe Belette d'Europe Putois d'Europe Martre des pins Hermine Sanglier Vulpes vulpes Meles meles Martes foina Mustela nivalis Mustela putorius Martes martes Mustela erminea Sus scrofa Poids 7 kg 11,5 kg 1,8 kg 80 g 700 g 1 kg 300 g 100 kg Besoin alimentaire / jour 500 g 800 g 150 g 30 g 160 g 150 g 150 g Campagnol terrestre / an 1 734 1 460 274 88 526 548 526 % de campagnol dans la ration 50% 50% 50% 80% 90% 100% 90% Espèce Nom latin Favoriser la prédation Groupe Espèce Rapaces nocturnes Chouette hulotte Hibou moyen duc Hibou grand duc Strix aluco Asio otus Bubo bubo Poids 500 g 280 g 2,5 kg Besoin alimentaire / jour 50 g 30 g 250 g Campagnol terrestre / an 91 104 456 % de campagnol dans la ration 50 % 95 % 50 % Perchoirs / maintien d'une trame bocagère structurée avec des îlots d'arbres / attention aux poteaux creux Maintien d’îlots boisés / maintien de haies arbustives à bas de prunellier et d'aubépine Nom latin Mesures favorables 46 Favoriser la prédation Groupe Corvidés Ardéidés Corneille noire Grand corbeau Héron cendré Corvus corone Corvus corax Ardea cinerea Poids 600 g 1 kg 1,8 kg Besoin alimentaire / jour 50 g 100 g 150 g 91 183 274 Espèce Nom latin Campagnol terrestre / an Source Macdonald DW. & Barett P., 1995, Guide complet des mammifères de France et d'Europe, Delachaux & Nieslté SA, Paris Michel J., 2000, Oiseaux et mammifères auxiliaires des cultures, ISBN 2-87911136-6 Maumary L. Vallotton C. & Knaus P., 2007, Les oiseaux de Suisse. Station ornithologique de suisse, CH 6204 Sempach , et nos oiseaux, CH Montmolin Des résultats positifs Les Combes octobre 2010 47 Des résultats positifs Damprichard mars 2011 Des résultats positifs Sans lutte - secteur de Maiche - Avril 2013 48 Des résultats positifs En lutte raisonnée - secteur de Maiche - Avril 2013 Des résultats positifs Suivi long terme sur la ZELAC Delattre et Giraudoux, 2009 49 Des résultats positifs Suivi long terme sur la CLAC Giraudoux, Couval, Levret 2015 Suivi long terme sur la CLAC Giraudoux, Couval, Levret 2015 50 EBE/UMO IMPACTS ECONOMIQUES - INTENSIF + 72 € - 10 290 € - 4 211 € - 7 745 € EBE/UMO IMPACTS ECONOMIQUES - INTENSIF + 72 € - 4 211 € - 10 290 € - 10 919 € 51 Une faune préservée Evolution des quantités de bromadiolone utilisées sur le Doubs (g/ha) 4 400 1 0,75 0,50 0,20 0,05 373 Buse variable Cas d’intoxication avérés ou suspectés Milan royal 300 Renard Sanglier 200 Autres 100 48 0 92 75 3 44 51 12 19 12 22 25 2 4 5 1 6 15 11 16 1 0 3 4 12 5 0 3 2 3 0 5 Evolution mortalité faune sauvage par intoxication aux AVks confirmée ou suspectée (Doubs , gauche – Auvergne, droite), SAGIR Coeurdassier adapté de Couval et al. 2013 Changement de stratégie 52 Pas de solution miracle mais une « boîte à outils » dans laquelle il faut puiser Lutte directe contre la taupe Surveillance Labour partiel et organisation de l’assolement Entretien des abords de parcelles Prédation (haies, perchoirs,…) Gestion du couvert végétal (alternance F/P, broyage refus,… Lutte directe contre le campagnol en basse densité …et… Destruction galeries (décompacteur, alternance F/P,…) « boîte à outils » à appliquer dans un cadre collectif 53 Merci de votre attention www.campagnols.fr 54