Comprendre le campagnol des champs

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Laissons vivre nos sols !
Journées nationales techniques de
l’Agriculture de Conservation des Sols
Biologie et gestion des campagnols
Laissons vivre nos sols !
Suite a de nombreux constats de dégâts de campagnols
sur la thématique campagnol
APAD travaille et s’investit
Au niveau bibliographique:
Des données en agriculture conventionnelle classique
Aucune donnée scientifique pour l’agriculture de conservation des sols (ACS)
Cependant le constat général est que l’ACS fournit un milieu favorable au
développement du campagnol
= toute l’année nourriture et habitat grâce au non travail du sol et à la présence de
couvert
Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016
Laissons vivre
nos sols !
1
Laissons vivre nos sols !
Au sein du réseau APAD
certaines régions sont fortement touchées que cela soit en paysage bocager ou en
plaines céréalières
les agriculteurs se mobilisent:
- afin de mieux comprendre les facteurs pouvant favoriser les pullulations:
Par exemple: le type de sol, le paysage de l’exploitation ou encore la rotation de
culture
-afin de connaitre les moyens de luttes existants (lutte directe et indirecte).
En Février 2015: APAD Centre Atlantique
Journée Technique « Les campagnols et
autres rongeurs en Agriculture de Conservation »
Dans le cadre du GIEE Sud Bassin Parisien prochainement:
-Etude de la biologie du campagnol
-Suivis des populations
-Essai de différents type de couverts
Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016
Laissons vivre
nos sols !
Laissons vivre nos sols !
Sur le terrain des observations et essais de méthodes de lutte alternative:
- Appareil à ultrasons
- Plantes répulsives / purins de plantes (par exemple ail et ricin): Effet limité dans
les espaces ouverts et ne dure pas dans le temps
- Introduction de gaz d’échappement dans les galeries
- Inondation des galeries
- Intégration de mélilot dans le couvert végétal : lors de sa dégradation
développement d’un dérivé de la coumarine (anti-coagulant)
- Mise en place de perchoir et d’abris à chouette
- Mise en pâture des couverts végétaux
Ces méthodes peuvent montrer des résultats positifs chez certains agriculteurs
cependant il faut être vigilant sur l’interprétation
Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016
Laissons vivre
nos sols !
2
Laissons vivre nos sols !
Suite à de nombreuses sollicitations du terrain et à la nécessité de développer
des méthodes alternatives pour les système en Agriculture en Conservation des
Sols
Mise en place d’une zone d’expérimentation dans le jura sur les systèmes en
TCS et SCV avec un groupe de 8 agriculteurs et différents partenaires:
Basée sur les travaux précédents mis en place par l’université de Franche Comté
et la Fredon Franche Comté
Présentation de Geoffroy COUVAL
Journées nationales techniques Agriculture de Conservation des Sols – 30 et 31 mai 2016
Laissons vivre
nos sols !
Le campagnol des champs
Gestion et prévention des
populations
- 31 mai 2016 -
Geoffroy
COUVAL
3
Les espèces en cause
Campagnol terrestre
Arvicola terrestris
• Vaste répartition
géographique
• Europe de l’Ouest
jusqu’à l’Altaï
• Sols frais et humide
• Zone de moyenne
montagne
• Ensemble des milieux
prairiaux
• Jusqu’à 2400 m
4
Campagnol des champs
Microtus arvalis
• Europe de l’ouest
jusqu’au fleuve
Ienisseï
• Limitée par une
double barrière
climatique : N et S
• En France absent
extrême ouest et sud
PACA
• Zone de dégâts :
des Charentes à la
Frontière
Luxembourgoise
Biologie Ecologie
Campagnol terrestre
Campagnol des champs
Espèce très prolifique : plusieurs portées par an (5 à 8
portées de 4 à 8 jeunes). 1 couple au printemps = 100 à 120
individus à l’automne
Régime alimentaire : herbivore et granivore
Pour le campagnol
terrestre, consommation
quotidienne qui équivaut à
son poids en racines
Ne boit pas
5
Cinétique
Oscillations
saisonnières
Mini avant reproduction
Maxi après reproduction
800 à 1000
ind/ha
amplitude
Fluctuations
pluriannuelles
durée
Les Combes, octobre 2010
seuil de nuisibilité 250
ind/ha
• En AOP Comté
- 10 000 € EBE/UMO
en année de
pullulation (Schouwet
et al, 2014)
• Dégâts observés en
arboriculture
Fuans, Dessus des Commènes
Avril 2006
6
seuil de nuisibilité 200 ind /ha
Deux-Sèvres, mars 2011
• Luzernière
• Dégâts importants sur
prairies, cultures portegraines, jeunes colza et
céréales
• TCS et SD
• Pertes après épiaison de 40
à 60% (5 à 10 quintaux)
• En vergers, il peut ronger le
collet des arbres fruitiers
Les Combes, octobre 2010
7
Transmission de
maladies
Échinococcose
alvéolaire :
20 % des 580 cas
humains recensés
entre 1982 et 2000,
résident en FrancheComté (117 cas
recensés) , le restant
étant répartis sur la
France, l’ Allemagne,
l’Autriche, la Suisse,
la Pologne et la
Grèce.
Source : © Université de Franche Comté
Maladie du poumon du fermier…
Mulot sylvestre
Apodemus sylvaticus
Espèce considérée comme forestière, il peut être soumis à des
fluctuations de densité annuelles
Dégâts provoqués par le mulot :
Cultures diverses
Vergers
Forêts, espaces d’ornement et cultures
maraîchères
… Et dans les caves et garde manger !
8
Biologie / Écologie de
la taupe
Taupe européenne
Talpa europea
Ordre des Insectivores
Famille des Talpidés
Sous-famille des Talpinae
- CORPS : cylindrique long de 11
à 16 cm
- 1 portée annuelle
- QUEUE : de 2 à 4 cm
- Maturité sexuelles : 11 mois
- POIDS : 60 à 130g
- Durée de gestation : 28 jours
- PATTES ANTERIEURES en
forme de pelle
- Période de reproduction : Mars à
Avril
- YEUX : minuscules
- En 6-8 semaines les jeunes
atteignent leur taille adulte
- DENTS : petites et pointues
- DUREE DE VIE : 3 ans
- Nb de petites par portée : de 2 à 4
- Les jeunes femelles ne se
reproduisent pas avant l’année
suivante
9
Régime alimentaire
Vers de terre
(80 à 90 %)
Insectivore
Insectes et larves
Consommation quotidienne :
40 et 50 gr de nourriture
Le trio « infernal »
10
Quels facteurs agissent
sur la répartition des
pullulations de
campagnols ?
Typologie des cycles
Delattre et al.
11
Effets du paysage
Microtus arvalis (21)
100%
Arvicola terrestris (25)
50 à 60 %
% de
communes
50%
ayant subit
une pullulation
0%
80 à 85 %
50%
0%
[0,10[
[20,30[
[40,50[
[60,70[
> 80
[0-40[
[50-60[
[70-80[
>90
% de prairie permanente dans la surface agricole utilisée
Rôle important des luzernières qui peuvent abriter plus
de 70 % de campagnols des champs lors des phases
de pullulation
Delattre et al., 1992; Giraudoux et al. 1997, Fichet-Calvet et al. 2000
Un présent aussi
complexe que le passé…
Augmentation de la
taille des parcelles et
de la connectivité
prairiale
Agronomie
Augmentation
des densités
moyennes de
campagnol
terrestre
Augmentation
de la
productivité
prairiale
Diminution
des labours
Augmentation
des populations
de taupe
Spécialisation
herbagère
Colonisation par les
campagnols
terrestres facilitée
Prédation à
dominante
Augmentation « spécialiste »
de la densité
des
prédateurs
Syndrome
d’adaptation général
& pathogènes
PAC
Densité
dépendance
Fluctuations
pluriannuelles de
campagnol terrestre
(« cyclicité »)
Augmentation de la
transmission de
l’échinocoque
alvéolaire
Santé publique
Traitements
locaux
rodenticides
Mortalité
locale des
prédateurs
Conservation
Reports de
prédation
augmentés
Puits de prédation
(lièvre, grand tétra,
autre ?)
12
Méthodes de suivi des
populations
Mise en œuvre de la
surveillance
Disposer d’informations
relatives à l’évolution des populations de rongeurs
Faciliter la mise en
œuvre de la lutte :
Identifier et repérer
pour agir rapidement
Mettre en place un
réseau régional :
Permettre la diffusion
d’informations et
alerter
Établissement d’un protocole adapté au contexte
local ; nécessité d’une coordination : Rôle des OVS
13
Mise en œuvre de la
surveillance
Que faut-il observer ?
Les cultures dans les zones sensibles :
identification et plan d’échantillonnage
Intégrer la surveillance rongeurs et taupe dans la
surveillance globale des autres organismes
nuisibles
Mise en œuvre de la
surveillance
Comment observer ?
Par observation visuelle des indices de surface :
Les trous, les galeries de surface, les
tumuli, les taupinières
Les dépôts de crottes (corrélation entre
présence de crottes et présence de campagnol des
champs)
Les indices de grignotage
Par piégeage
Respecter un standard (même type de pièges,
même saison, même habitat,…)
14
Les indices de surface
Taupe
Campagnol
terrestre
Campagnol
provençal
Campagnol
des champs
Les indices de surface
Les coulées
15
Les indices de surface
Le grignotage
Les indices de surface
Le dépôt de crottes
16
Méthodes
d’échantillonnage
Quelles méthodes ?
Choisir une méthode en fonction de l’échelle, de
l’espèce considéré et des moyens humains :
Méthode Pascal (Pascal, 1984)
Méthode indiciaire (Giraudoux et al, 1996)
Méthode par score (FREDON et DRAAF FC,
2002)
Protocole harmonisé au niveau national (NS
21/10/2015)
Réseau de surveillance
et analyse de risque
Mise en place d’un réseau
d’observateurs
Traitement des
données
SIG
Diffusion dans un BSV
prairies, presse agricole
locale…
17
Réseau de surveillance
et analyse de risque
Degré
d’infestation campagnol des champs
Mars 2015
Réseau de surveillance
et analyse de risque
Degré
d’infestation campagnol des champs
Mars 2016
18
Un drone pour le repérage
des premiers foyers de
micromammifères
Drone et repérage
19
Drone et repérage
Prospection aérienne
précise
Traitement des
images
Identification des
foyers de taupes
et campagnols
Transfert
coordonnées
GPS des
foyers
Lutte à la tache guidée par GPS
Réglementation
20
Statuts des espèces
Ancienne
nomenclature
arrêté 31 juillet
2000
Nouvelle
nomenclature
décret 30 juin 2012
Portée
responsabilité
outil
Annexe A
Dangers de 1ère
catégorie
Intérêt général
Responsabilité de l’Etat
OVS délégataire
plans nationaux d’intervention
sanitaire d’urgence
Annexe B
Dangers de 2ème
catégorie
Intérêt collectif
Responsabilité autre que celle
de l’Etat
OVS acteur dans l’ASR
Concours possible de l’Etat
pour organiser la surveillance,
la prévention et la lutte
Non mentionnée
Dangers de 3ème
catégorie
Intérêt Privé
Responsabilité autre que celle
de l’Etat
OVS acteur dans l’ASR
Statuts des espèces
Espèces
Taupe
Campagnol terrestre
Campagnol des champs
Campagnol souterrain
Mulôt sylvestre
C roussâtre/ agreste
Statut de
Arrêtés de
nuisible (CR)
lutte
X
X
X
X
X
NON
X
X
X
X
X
NON
Usages
homologués
X
X
X
X
X
NON
Seules les espèces étant inscrites sur l’annexe B (ou
Danger 2) et bénéficiant d’un usage au titre de
l’homologation des produits phytopharmaceutiques,
peuvent faire l’objet d’une lutte chimique.
21
Homologation des
matières actives
Espèces
Matières actives
Remarques
Taupe
PH3
Adoption règlement 1107/2009/CE
C terrestre
Bromadiolone
Adoption règlement 1107/2009/CE
C des champs
Bromadiolone
extension d'usage bromadiolone
C souterrain
Bromadiolone
extension d'usage bromadiolone
Mulôt sylvestre
Bromadiolone
extension d'usage bromadiolone
C roussâtre/agreste
NON
NON
Législation européenne
sur l’usage des AVKs
Produits Biocides
Produits Phytopharmaceutiques
Protection de la santé, de
la nourriture et des biens
Protection des plantes
Règlement (CE)
n°528/2012
Règlement (CE) n°1107/2009
remplace la Directive 98/8/EC
Campagnols
Rats et souris
8 AVKs
brodifacoum, bromadiolone,
chlorophacinone, coumatétralyl,
difénacoum, diféthialone,
flocoumafène, warfarine
3 AVKs
bromadiolone, difénacoum, warfarine
Jacquot et al 2013
22
AI du 14/05/2014
Arrêté du 14 mai 2014 relatif au contrôle des
populations de campagnols et de mulots
nuisibles aux cultures, ainsi qu’aux conditions
d’emploi des produits phytopharmaceutiques
contenant de la bromadiolone
Principaux objectifs :
Encadrer la lutte contre les campagnols
Restreindre l’utilisation de la bromadiolone pour
limiter les impacts sur la faune non cible
Encourager la mise en place d’une lutte collective et
raisonnée pour réduire les dégâts
Gestion durable des
populations
23
Quelle gestion ?
Pratiques agricoles
Pullulations de campagnols
Agronomie
Santé publique
Écologie
• Échinococcose alvéolaire
1989
1992
1996
R.O.P.R.E 2001
Déclin campagnols
Densité Renards
Densité Lièvres
Contrôle des populations de campagnols
Physique
Biologique
Agronomique
Chimique
Lutte chimique
1998 : Lutte chimique curative, 60 000 ha traités
Impact faune non cible
2 programmes d’actions (1999-2001 et 2002-2006)
Changement de stratégie
Concept de lutte raisonnée : SURVEILLANCE +
ENGAGEMENT COLLECTIF + BOITE A OUTILS =
AGRICULTURE DURABLE
24
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Echelle spatiale
Facteur de contrôle (= facteur de Processus sousrisque)
jacents
Régional
(superficie
d’environ 2500
km2)
Sectoriel
(superficie
d’environ 25 km2)
Composition des paysages :
1) ratio de STH
2) ratio de milieux boisés
- Diffusion
- Prédation
Diffusion des
vagues de
pullulation
Structure des paysages :
1) Mosaïques boisées
2) Réseaux de haies
3) formes des lisières, etc.
- Prédation
- Dispersion
- Parasitisme
- Production primaire
- Type de
pullulation
- Vitesse de
colonisation
- Dispersion
- Production primaire
- Reproduction
- Parasitisme
- Vitesse de
colonisation
- Dynamique de
la reproduction
Locale (superficie 1) Hauteur d’herbe moyenne
2) Réseaux de galeries (de taupes,
d’environ 0.01
etc.) ou travail du sol
km2)
3) Composition prairiale (% de
légumineuses, de pissenlits, etc.)
Effets
mesurables
Delattre et Giraudoux, 2009
Problématique TCS et
SD
25
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols
Campagnols
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols
Campagnols
26
Une lutte directe en
basse densité
• Réduction de 75% des
quantités d’appâts
utilisés
• Diminution de + de
50% des cadavres de
campagnols terrestres
intoxiqués retrouvés
morts en surface
• 92 % de résidus en –
dans le corps des
campagnols
Il est donc possible d’utiliser la
bromadiolone de manière raisonnée,
en réduisant le risque pour la faune
non-cible
80 à 95 %
d’efficacité
(30 à 50 g d’appâts)
27
Une lutte directe en
basse densité
Ne pas se disperser !
Une lutte directe en
basse densité
Dose max jour pendant 3 mois : 8 µg/kg/jour (renard = 7 kg)
28
Jacquot et al 2013
170 T
23 T
2003
55 T
14 T
2004
46 T
2006
2005
42 T
2007
tonnes d’appâts bromadiolone
2008
IKA krigés
N
0 2 4 6 8 10 12 14
0
50 km
0 0,5 1 1,5 2
Cas d’intoxication à la bromadiolone (SAGIR)
22
1
0
2
5
2
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Une lutte directe en
basse densité
Piège à
guillotine
Autres
pièges…
Piège pince
29
Disposition des pièges
Une lutte directe en
basse densité
Technique de piégeage par bande à l’avancement :
progresser sur la parcelle sans oublier des terriers !
Temps de piégeage moyen
- 1 opérateur : 5,29 min par animal capturé
(min 3,36 min à 6,33 max)
- 2 opérateurs : 3,43 minutes par animal capturé
(min 3,02 à 9,21 min max)
30
31
Une lutte directe en
basse densité
Piège à guillotine
Autres pièges…
Piège
INRA
Une lutte directe en
basse densité
32
Disposition des pièges
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols
Campagnols
33
Rôle de la taupe dans
la dispersion
Plus la présence de la taupe est importante,
+ la vitesse de colonisation de ces prairies
par le campagnol est élevée
Lutte directe taupe :
une priorité !
Piège à
guillotine
Piège pince
34
Disposition des pièges
Certificat
PH3
obligatoire
35
Lutte directe taupe :
une priorité !
Ne pas se disperser !
Les barrières grillagés
avec pièges Standby ®
« Système participatif : les prédateurs
naturels des campagnols étant intégrés
dans ce système de lutte, leur présence
augmente. »
36
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols
Campagnols
Le travail du sol
Avantages du travail du sol :
• Suppression des anciennes galeries
• Favorise la lutte à basse densité
(présence d’indices typiques)
• Diminution des toxiques utilisés
Réflexion en
zone
expérimentale
Avec implantation de céréales ou implantation de
prairies qui dépendra des aspects réglementaires
et de l’autonomie fourragère de l’exploitation
37
Adaptation TCS / SCV ?
Prise en compte des systèmes de cultures simplifiées
(TCS) et de non travail du sol (SCV)
Compatibilité de certains outils de travail « superficiel » du sol
afin de limiter l’impact sur la structure et de la vie de la micro et
macrofaune
Objectifs :
• Suppression des anciennes galeries
• Favorise la lutte à basse densité (présence d’indices
typiques)
• Diminution des toxiques utilisés
Réflexion en
zone
expérimentale
Adaptation TCS / SCV ?
Herse Magnum portée
Compil Duro-France
Réflexion en
zone
expérimentale
Jurane
… ???
38
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols
Campagnols
Le pâturage : un frein à
la colonisation
Morilhat , 2005 ; Morilhat et al, 2007
39
Fauche/Pâture et
rouleau à plots
Le décompactage
Actisol
Le décompactage détruit les galeries de surface des populations de campagnol
(déstructuration des populations, perturbation de la reproduction…). Oblige le
campagnol à reconstruire son réseau de galeries, il en découle une meilleure
réactivité des agriculteurs et une implication dès le début de cycle
Le décompactage favorise l’aération des sols et donc leur minéralisation
(développement des micro-organismes)
40
Le décompactage
A-airsol
Gestion des zones
refuges
Entretien des bordures herbacées
des parcelles (zones refuges) :
bermes, fossés, talus…
Attention Zones
riches en
biodiversité !
41
Gestion des couverts
herbagers
Maintenir également la
végétation rase au
niveau des clôtures
Gestion après récolte
Eviter les résidus importants après récolte :
protection contre les prédateurs et les écarts de
température
Destruction rapides des
chaumes et repousses
après récolte
Faucher bas
Rouler les chaumes
Limiter les andins (gîte)
Récupérateur de
menues pailles
42
Hiérarchie des facteurs
de contrôle
Le « PUZZLE ÉCOLOGIQUE » des campagnols
Campagnols
Favoriser la prédation
Implantation cultures préférentiellement vers les
réseaux de haies qui assurent les déplacements et la
reproduction des prédateurs
Implantation de réseaux de haies et de bosquets
Aménager des perchoirs pour les rapaces, des
nichoirs et des abris pour les petits prédateurs
(belette…)
Mesures collectives
de protection
des prédateurs
43
Favoriser la prédation
- individuelles : au niveau de l’exploitation en relation
avec d’autres partenaires (perchoirs, nichoirs, haies,
broyage des refus…)
- collectives : mesures de protection réglementaires
Favoriser la prédation
Création ou maintien des anciens
murets : belette, hermine
44
Favoriser la prédation
Fabrication de nichoir
Implantation de perchoir
Favoriser la prédation
Groupe
Espèce
Rapaces diurnes
Buse variable
Milan noir
Milan royal
Faucon crécerelle
Buteo buteo
Milvus migrans
Milvus
milvus
Falco tinnunculus
1 kg
850 g
1 kg
200 g
Besoin alimentaire /
jour
100 g
85 g
100 g
20 g
% de campagnol dans
la ration
65 %
50 %
50 %
90 %
Campagnol terrestre /
an
256
155
183
66
Nom latin
Poids
Mesures favorables
Îlots forestier /
bocage de
qualité avec
des grands
arbres /
perchoirs
Grand arbres
dans bois
Bois et
bosquets
Maintien du bocage
et des haies /
cavités dans les
murs et les murets
45
Favoriser la prédation
Groupe
Mammifères
Renard
roux
Blaireau
d'Europe
Fouine
d'Europe
Belette
d'Europe
Putois
d'Europe
Martre
des pins
Hermine
Sanglier
Vulpes
vulpes
Meles
meles
Martes
foina
Mustela
nivalis
Mustela
putorius
Martes
martes
Mustela
erminea
Sus
scrofa
Poids
7 kg
11,5 kg
1,8 kg
80 g
700 g
1 kg
300 g
100 kg
Besoin
alimentaire /
jour
500 g
800 g
150 g
30 g
160 g
150 g
150 g
Campagnol
terrestre / an
1 734
1 460
274
88
526
548
526
% de
campagnol
dans la ration
50%
50%
50%
80%
90%
100%
90%
Espèce
Nom latin
Favoriser la prédation
Groupe
Espèce
Rapaces nocturnes
Chouette hulotte
Hibou moyen duc
Hibou grand duc
Strix aluco
Asio otus
Bubo bubo
Poids
500 g
280 g
2,5 kg
Besoin alimentaire / jour
50 g
30 g
250 g
Campagnol terrestre / an
91
104
456
% de campagnol dans la
ration
50 %
95 %
50 %
Perchoirs / maintien
d'une trame
bocagère structurée
avec des îlots
d'arbres / attention
aux poteaux creux
Maintien d’îlots
boisés / maintien de
haies arbustives à
bas de prunellier et
d'aubépine
Nom latin
Mesures favorables
46
Favoriser la prédation
Groupe
Corvidés
Ardéidés
Corneille
noire
Grand
corbeau
Héron
cendré
Corvus
corone
Corvus corax
Ardea
cinerea
Poids
600 g
1 kg
1,8 kg
Besoin alimentaire /
jour
50 g
100 g
150 g
91
183
274
Espèce
Nom latin
Campagnol
terrestre / an
Source
Macdonald DW. & Barett P., 1995, Guide complet des mammifères de France
et d'Europe, Delachaux & Nieslté SA, Paris
Michel J., 2000, Oiseaux et mammifères auxiliaires des cultures, ISBN 2-87911136-6
Maumary L. Vallotton C. & Knaus P., 2007, Les oiseaux de Suisse. Station
ornithologique de suisse, CH 6204 Sempach , et nos oiseaux, CH Montmolin
Des résultats positifs
Les Combes
octobre 2010
47
Des résultats positifs
Damprichard
mars 2011
Des résultats positifs
Sans lutte - secteur de Maiche - Avril 2013
48
Des résultats positifs
En lutte raisonnée - secteur de Maiche - Avril 2013
Des résultats positifs
Suivi long terme sur la ZELAC
Delattre et Giraudoux, 2009
49
Des résultats positifs
Suivi long terme sur la CLAC
Giraudoux, Couval, Levret 2015
Suivi long terme sur la CLAC
Giraudoux, Couval, Levret 2015
50
EBE/UMO
IMPACTS ECONOMIQUES - INTENSIF
+ 72 €
- 10 290 €
- 4 211 €
- 7 745 €
EBE/UMO
IMPACTS ECONOMIQUES - INTENSIF
+ 72 €
- 4 211 €
- 10 290 €
- 10 919 €
51
Une faune préservée
Evolution des quantités de bromadiolone utilisées sur le Doubs (g/ha)
4
400
1
0,75
0,50
0,20
0,05
373
Buse variable
Cas d’intoxication
avérés ou suspectés
Milan royal
300
Renard
Sanglier
200
Autres
100
48
0
92
75
3
44
51
12
19 12 22
25
2
4
5
1 6
15 11 16
1 0
3 4 12
5 0
3
2 3
0 5
Evolution mortalité faune sauvage par intoxication aux AVks confirmée
ou suspectée (Doubs , gauche – Auvergne, droite), SAGIR
Coeurdassier adapté de Couval et al. 2013
Changement de
stratégie
52
Pas de solution miracle mais une « boîte à outils » dans
laquelle il faut puiser
Lutte directe
contre la taupe
Surveillance
Labour partiel
et organisation
de l’assolement
Entretien des
abords de
parcelles
Prédation
(haies,
perchoirs,…)
Gestion du couvert
végétal (alternance
F/P, broyage refus,…
Lutte directe
contre le
campagnol en
basse densité
…et…
Destruction
galeries
(décompacteur,
alternance F/P,…)
« boîte à outils » à appliquer dans un cadre collectif
53
Merci de votre
attention
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