Introduction
La question qui revient souvent lorsque l’on parle de Kabbale est :
« D’accord, c’est bien, mais comment on fait de la magie avec elle, car la
Kabbale c’est magique, non ? » La réponse à cette question – si on ne veut pas
agresser celui qui la pose – est difficile. La troupe des occultistes du 19e siècle
n’aide certes pas à clarifier les choses, les doctrines New Age & autres bouillies
conceptuelles de l’éso-marchandise contemporaine non plus. Pour les non-
initiés (je veux seulement dire ceux qui n’ont pas encore pénétré l’univers de la
Kabbale), la Kabbale se résume à des formules, des secrets magiques, des tours
de passe-passe extraordinaires, et si l’on refuse d’admettre ce fait c’est que l’on
cherche, bien sûr, à cacher aux « profanes » l’infinie puissance offerte par le
corpus de grimoires kabbalistiques. Mon oeil ! Si l’on me permet ce jeu de
mots. Et la contre-attaque passe immédiatement par une liste d’auteurs
« fameux » : Lévi, de Guaïta, Ambelain, Haziel (misère)…
Il est certain que la Kabbale est multiforme, elle n’est pas, comme on peut
s’en rendre compte en lisant l’Introduction de Mathers à la Kabbalah
Denudata, uniforme et identique à elle-même selon les différentes écoles de
kabbalistes. Nous avons donc, une Kabbale pratique, Kabbalah Ma’asith, que
l’on peut associer – mais pas exclusivement – à la Kabbale Magique.
Nous allons donc essayer de remettre tant que faire se peut la Kabbale au
milieu du jardin et pour cela il nous faudra d’abord passer par la Magie juive
qui ne peut qu’être une des sources de la Kabbale magique. Nous essayerons
ensuite de décrire la présence de la magie dans la Bible et la vision que pouvait
en avoir le peuple d’Israël. Cela nous conduira à examiner le Midrash (recueil
de légendes) et le Talmud avant de terminer par une tentative de description
de la Kabbale Pratique par rapport à la Magie.
Spartakus FreeMann