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Préface
Voici une poésie de mots, une poésie d’idées.
Bienvenu Mbappè ne contourne pas, il décrit avec les
mots de tous les jours les sujets les plus universels. Il
moule la langue du peuple et la lui restitue pour être
sa voix. Et à travers sa voix, plusieurs maux de
l’humanité sont nommés, une multitude de valeurs
des sociétés du monde sont célébrées.
Pour prolonger une tradition poétique, il sacrifie
d’abord à un devoir de mémoire par une « Analepse »
où il joint sa voix à celles d’Aimé Césaire, de François
Sengat-Kuoh et de bien d’autres, pour interpeller à
nouveau ceux qui débarquèrent : « Bible en main/
Cœur chargé de fusil », ceux qui ont rendu les autres
captifs, ceux qui ont annexé. Cette intertextualité
devient plus féconde avec l’évocation des héros
comme Martin Luther King, Cheikh Anta Diop,
Léopold Sédar Senghor, Kwamé Nkrumah, Thomas
Sankara, Patrice Lumumba, Ruben Um Nyobè,… On
serait alors tenté de dire qu’il s’agit là d’un écho post