Evolution de l’alimentation de l’enfant normal dans la pratique d’un pédiatre de Strasbourg entre 1970 et 2008 Dr Alain BROCHARD 1970 - 2008 Un plan où les nourrissons ont une large place Nourrissons: L’allaitement et le lait de vache La diversification Les aliments industriels/naturels Enfants: Rythmes Les préoccupations changent prévenir l’obésité / dire NON Adolescents: le mode de vie/ manger seul Les consultations de nourrissons En 1930, en 1970, elles étaient collectives Aujourd’hui elles sont devenues individuelles L’alimentation du nourrisson en 1970 Pour faire grossir le bébé lui apporter suffisamment de calories +++ Au sein : fréquence des compléments de lait Tisane de fenouil sucrée à volonté Au biberon : lait de vache entier coupé ½ eau + 2 sucres + céréales dés l’âge de 3 semaines Jus de fruits dés la naissance (vit C) Vitamine D sous forme de Sterogyl( en sol alcoolique) ou d’Auxergyl ampoule de 200 000 UI données tous les 2 mois. Vit K à la naissance en injectable. Les besoins caloriques en Cal/kg/j 80 CAL/KG/J-----------------------NNÉ 120-------------------------------1ER MOIS 110--------------------------------3E MOIS 100--------------------------------6E MOIS 90--------------------------------12 MOIS 40 – 50-----------------------------------------ADULTE MOYENNE 100 CAL/KG/J POUR LES NOURRISSONS MOYENNE 140 CAL/KG/J POUR LES PRÉMATURÉS La répartition des calories 40% Glucides 45% Lipides 15% protides Les besoins en ml de lait en 1970 120 À 150 ML/ KG / J EDICTÉS ARBITRAIREMENT. BIB DE 70 ML À 7J BIB DE 90 ML À 15J BIB DE 110 ML À 1 MOIS BIB DE 150 ML À 6 SEMAINES…ETC. MODES DE CALCUL Evaluer les quantités selon l’âge le poids la surface corporelle ou bien la taille du bébé La crainte de manquer est éternelle, elle ne date pas de la guerre, l’angoisse du manque est inhérente à la vie, elle change d’aspect selon les époques. 1952 Lait de vache/lait maternel • L’obsession du manque, la crainte du défaut d’apport de calories+++ • L’allaitement est dramatiquement dévalorisé. • Le complément de lait de vache promu, c’est plus sûr, plus moderne, « on voit ce qu’il prend » • Désir de maitrise +++ • Cette tendance persiste encore aujourd’hui… Comparaison quantitative lait de mère/ lait de vache Le lait de vache est 3 fois trop riche en protéines! Pas assez riche en glucides! 3 fois trop salé! Enquête Rumeau-Rouquette. Inserm. Publiée en 1980 arch.fr.pédiatrie 1980, 37, 331 à 335. Les femmes de l’est allaitent plus que les autres. Entre 72 et 80 l’allaitement s’accroît vers l’ouest. On allaite plus si l’on utilise la contraception. L’allaitement progresse dans toutes les catégories de la population. Il progresse + vite chez les migrantes et les classes aisées. On allaite mieux dans les maternités de 40 lits que dans les petites maternités. Progression en maternité De 36% en 1976 on passe à 46% en 1980 Pour l’Allaitement mixte, on reste stable Au total, de 48% on passe à 59% Progression selon l’agglomération Grande progression dans les villes de plus de 100 000 habitants. Progression en maternité selon les régions Comparez l’Alsace et la moyenne nationale… Notre région est bien placée. MAIS EN 1996 LE TAUX D’ALLAITEMENT DES ENFANTS VARIE ENTRE 36 ET 40% SELON LES RÉGIONS, IL RESTE FAIBLE! En 1996 : 1 enfant sur 10 aura été nourri au sein pendant plus d’un mois. En France l’allaitement en 2008 60% environs au départ Ne restent que 30% à 3 mois Et 15% à 6 mois Favoriser et respecter Favoriser l’allaitement/respecter les mères • Du chemin reste à parcourir. Développer la culture de l’allaitement est difficile. • Les mères choisissent le mode d’allaitement au plus tard au le début de leur grossesse: inutile de forcer ni de bagarrer. Les ligues font preuve aujourd’hui de plus de compréhension et de respect auprès de celles qui ne veulent/peuvent pas. (+++) • Que de gaffes commises sur cet acte intime et personnel!!! Des mots changent… « le nourrisson » (celui qu’on nourrit) En 2008 on dit volontiers « le bébé » (avec un sourire) Tétées « A volonté » « à la demande » Sans intervalle minimum En regardant son bébé ( et non la prescription) en cherchant à faire au mieux avec lui tel qu’il est. lait à volonté En acceptant les tétées inégales et irrégulières, sans réveiller, ni insister Souplesse et liberté Lait maternel exclusif Sans tisane ni eau. On ne maitrise pas l’allaitement. Aujourd’hui l’allaitement ? Et aujourd’hui les biberons? • BIB « A volonté » « à la demande » • Sans intervalle minimum • En regardant son bébé ( et non la prescription) • en cherchant à faire au mieux avec lui tel qu’il est. • lait à volonté • En acceptant les BIB inégaux et irréguliers, sans réveiller, ni insister • Souplesse et liberté • Lait exclusif • Sans tisane ni eau. • On ne maitrise pas l’appétit. Les mots… 1970 ---------------les farines 1985-2008---------les céréales Le mot « bouillie » ne s’utilise plus guère? Les farines « font grossir » Les céréales « sont bonnes pour la santé, le transit ». A noter la quasi disparition des farines lactées si dangereuses ( erreur de doses avec excès de poudre de lait ). Remplacées par des « bouillies » en sachets tout fait trop riches en céréales, on retombe dans les même excès! Les prématurés en 1970 Les petits préma bénéficiaient à Strasbourg d’un supplément de « soupe à la viande » fait maison ( Pr Sacrez). Aujourd’hui on ajoute des suppléments industriels dosés finement d’acides aminés digestes. Excès de poudre de lait En 1970-80 Les laits en poudre venaient d’apparaître. Certains ignoraient qu’il fallait les reconstituer exactement, 1 mesurette dans 30g d’eau. L’excès de poudre (surconcentration du lait) aboutit à une déshydratation hypernatrémique très grave+++ Erreur de régime et dyspepsies • Tous les laits n’avaient pas les même normes de reconstitution. D’où de multiples erreurs. • La « dyspepsie » ou diarrhée était souvent due à une erreur de ce type… L’erreur diététique figurait souvent dans les causes de diarrhée, à côté des germes et des virus. Que craignait-on en 1977 ? Le rachitisme et l’hypocalcémie L’anémie ferriprive L’hypoglycémie La déshydratation L’excès de poids les bib mal préparés En 1977 on s’efforçait de… Réduire et retarder la « farine » On donnait plus de vit D (rachitisme plus fréquent) On palliait aux carences en fer (très fréquentes) Eau sucrée à volonté On diversifiait trop tôt : 2 ou 3 mois. On craignait l’excès de lipides (…) On rêvait de pouvoir… Améliorer la qualité du lait On commençait à défendre l’allaitement… Améliorer les laits infantiles Passage du lait de vache entier coupé sucré… au lait sec industriel. Puis distinction entre lait 1er âge et lait 2e âge ( de 4 à 12 mois). Encourager l’allaitement maternel Puis bien plus tard invention du lait de suite (2e année) Les laits 2e âge Introduits vers 4 mois on retarde aujourd’hui leur introduction à 6 mois âge de la diversification. En 1974 à Vérone (ESPGAN) on invente le lait 1er âge, suivi du 2e âge adapté au enfants recevant une alimentation diversifiée. En 1975 à Bonn ( FAO + OMS) une norme pour le lait 2e âge est proposée. En 1976 le Pr Gounelle de Pontanel écrit la réglementation française, mais c’est en 1978 que l’on définit le lait 2e âge comme devant apporter aux nourrissons de plus de 4 mois des protéines, des AG essentiels, du calcium et du fer. COPIER LE LAIT MATERNEL LES LAITS MATERNISÉS ÉTAIENT DÉFINIS COMME NE CONTENANT QUE DU LACTOSE… Ils participaient de l’idéologie ambiante consistant à copier le lait maternel. On sait que cela reste une bonne idée mais que l’on reste à cent lieues du modèle sur le plan QUALITATIF. Ce fut aussi un fort argument publicitaire. On connaît les dégâts causés par la promotion des laits en poudre en Afrique ( Nestlé). AUJOURD’HUI POUR MAINTENIR UN BON APPORT DE LAIT DANS LES PREMIÈRES ANNÉES… Retarder les céréales (du 5e à 6e mois) Retarder la diversification : En 1977 ----------- 2-3e mois en 1980 ----------- 4e mois en 2002 ----------- 6e mois Les mots… En 1970: Dyspepsie / indigestion (notion d’erreur diététique) Depuis 1980: Gastro-entérite (infection intestinale svt virale) Jadis on craignait fort l’hypoglycémie et la déshydratation… L’ajout d’eau sucrée et de jus de fruits aux petits nourrissons répondait à cette double crainte. Il a conduit à un conditionnement aux boissons sucrées dont on voit les ravages +++ Elle est (?) abandonnée aujourd’hui, mais a la vie dure… Il faut une génération pour modifier des traditions. Une conséquence de la crainte de l’hypoglycémie La fameuse collation de 10h crée vers 1970 pour lutter contre la fringale des enfants en fin de matinée. Elle a conduit à enseigner le grignotage au sein même des écoles! En fait moins de 10% des enfants / adultes ne peuvent s’alimenter au réveil. Seuls ces derniers bénéficient d’une collation à 9h00. (AFFSAPS 2007) Le paradoxe de l’eau • Jamais nous n’avons été plus soucieux de l’environnement. • Jamais la « culture » de l’eau (…) n’a été aussi pauvre. • Nous avons cessé vers 1990 de donner des jus de fruits aux nourrissons qui n’en ont pas besoin, pour ne pas les conditionner. • Le enfants sont soumis à des pub redoutables en faveur des boissons sucrées, cause de 9 obésités sur 10 chez l’enfant. LES DYSPEPSIES ET LEUR TRAITEMENT EN 1970 : LA RÉALIMENTATION Il fallait 15 jours pour réalimenter un nourrisson en 1970. Des enfants étaient hospitalisés pour cela 2 semaines: Jeûne initial de 1 à 2 jours, hydratation avec du Thé- Ringer, puis carottes en soupe salée cuite 1h, réintroduction très progressive du lait puis des céréales, puis de la diversités du déjeuner … Coproculture systématique. Antibiotiques en cas d’infection , de fièvre ou de gravité. Réhydratation IV au moindre doute. PB du jeûne excessif en début de réalimentation!! LES GASTROENTÉRITES AUJOURD’HUI Réhydratation orale avec une SRO (solution orale de réhydratation) Pas de jeûne (+++) sauf en période de vomissement. Pas de coproculture sauf si épidémie de crèche ou selles hémorragiques ou grave déshydratation. Réalimentation au lait habituel. Lait sans lactose réservé au nourrisson de moins de 3 mois. Importance ++ des mesures d’hygiène pour la prévention. Reflux gastro-oesophagien • L’épaississement du lait par les pectines, l’amidon, reste d’actualité. • Des laits « confort » sont naturellement épaissis. Les laits AR apportent un très net mieux et sont les plus efficaces. • Les céréales n’ont guère d’effet sur ce signe. Ce qui est nouveau: • En cas de douleurs ++ penser aux Mopral* Ce qui faisait peur hier: le manque Les mots encore En 1970 on parle de nutrition En 2008 d’alimentation La rigueur des conseils diététiques conduisait à culpabiliser ceux qui ne pouvaient les suivre, et à déculpabiliser le médecin qui constatait l’échec de la méthode. Ce qui fait peur aujourd’hui: L’allergie APLV L’allergie aux protéines du lait de vache. Hier Le lait de soja puis les laits hydrolysés ( Pepti-Junior), Les laits de SOJA, jadis utilisés, apportent des protéines végétales proches des protéines du lait, ils n’ont aucune indication médicale aujourd’hui. Aujoud’hui on dispose d’une lait composé d’acides aminés ( Neocate*). Vitamine D Les doses apportées ont été réduites. Le lait contient 400 UI de vit D par jour environs. L’adjonction de Vit D quotidienne reste utile sous nos latitudes. Le rachitisme est devenu rare grâce à elle et à l’exposition solaire plus répandue. Poursuivre l’apport au cours de toute l’enfance chaque hiver. Reprendre la vit D à la puberté. L’anorexie • Jadis l’enfant qui ne mangeait pas était forcé • Voire perfusé • L’implication psychologique était mise de côté a priori • C’était aussi l’époque de l’hospitalisme (…) • L’hospitalisation créait une séparation et un choc, le temps faisait son œuvre… • Aujourd’hui les causes psychologiques sont remises à la bonne place: la première! • On a toujours tord de forcer un enfant à manger! Les mots … 1970: « On prescrit un régime » 2008 : « on accompagne le patient » Le mot « régime » est devenu scélérat. De même les mots privations ou contraintes. Ceci rejoint les difficultés à dire NON qui caractérisent notre époque ( Pr Marcelli CH Henri-Laborit, Poitiers). Coliques du nourrisson Se soignaient jadis par des ajouts de farines, de caroube, de tisane de fenouil, de bicarbonates… laisser pleurer. Aujourd’hui les antispasmodiques, les trop fréquents (…) changements de lait, mais surtout le bercement, les câlins, les promenades, et la patience. A l’affût d’une pathologie: sténose du pylore, reflux acides, autisme… Les troubles du sommeil Exceptionnellement dus à un défaut calorique. Peuvent être liés aux tr. du rythme de vie/rythmes alimentaires ( 3-4 mois ) (1980) Mais aussi à des implications psychologiques familiales bien connues si fréquentes.(+ récent) Chez les grands enfants les causes psychologiques prennent le pas sur les causes alimentaires. Rythmes des repas chez le Nourrisson Aujourd’hui: • A la demande jusqu’à 4 mois • Au bib : 8h 12h 16h 20h au-delà • Heure du coucher fixe: 20h • N.B. Au sein les heures de TT restent libres… • Permettre le co-sleeping avant 6 mois. Jadis la tendance était de multiplier les repas. Changent les mots… Nourrice Gardienne, « Tata », assistante maternelle Rythmes des repas chez l’enfant Jadis : rigueur +++ Aujourd’hui :laxisme +++ • • • • 8h 12h 16h 20h Pb du « goûter » de 10h : une hérésie (Cf AFFSAPS) Dire NON entre les repas Difficultés: TV, absence des parents, bref temps passé à préparer les repas, coût des produits frais… Dire NON selon Pr Marcelli(Poitiers) • Le NON que répète l’enfant de 18 mois à 3 ans = non d’identification ou de différenciation • Le NON que disent les parents est symbole d’interdit, de limitation, d’autorité contraignante et coercitive, mais dans un contexte affectif et d’autorisations multiples…Le non est précédé de multiples OUI et prend son sens… Les parents doivent garder sur certains points le dernier mot. Repas des adolescents. • A partir des questions de croissance, de santé on aborde l’alimentation et les rythmes. Influence des modes, des pub, des copains, modèle parental. • 4 QS majeures: L’histoire perso Les rythmes de vie l’anorexie mentale des JF La prise de toxiques N.B. Rôle favorable du sport++ Le mode de vie génère le mode d’alimentation Multiplications des lieux de repas Les enfants prennent leurs repas chez la nourrice, la grand-mère, puis la cantine, puis le père, puis la mère… L’enfant « hypermoderne » est souvent « éclaté » dans ce mode de vie. Jadis l’enfant était soumis aux règles/modèles que lui imposait chaque jour ses parents. Aujourd’hui les parents sont moins présents, ils travaillent et délèguent, au retour ils hésitent et parfois démissionnent… SELON LES PAYS, LES CULTURES… MANGER , LE LIVRE DE CLAUDE FISCHLER (ODILE JACOB) ÉTUDE SUR 6000 PERSONNES DANS 6 PAYS DIFFÉRENTS. La comparaison USA / FRANCE-Italie FRANCE – ITALIE Manger peu et bon, des choses saines, non surgelées, du jardin, de la viande de première qualité, du bon vin, manger frais et équilibré USA Manger des aliments dont vous savez qu’ils garderont votre corps sain, éviter les graisses même si c’est bon, prendre 5 petits repas pour faire fonctionner votre métabolisme En France et en Allemagne les femmes choisissent d’allaiter car… 1-Avantages physiologiques du lait maternel pour le bébé.(les 2 pays =) 2- La meilleure relation mère-enfant (françaises > Allemandes) 3-Côté pratique de l’allaitement (Allemandes > françaises) 4-Raison de ne pas allaiter: la place du père (françaises> Allemandes), puis le manque de lait, puis la reprise de travail… Autres temps, autres mœurs. Le point fort d’aujourd’hui • Nous sommes passés de la peur du manque à la crainte de la toxicité des produits industriels et des allergies. • Notre mode de vie a radicalement changé (ordinateur, sédentarité, solitude, publicité) • La crainte de l’obésité s’accroît: Le PNNS stigmatise l’obésité. • Notre pays reste convivial: repas pris ensemble, plaisir de manger, style français. Le mouvement vers plus d’individualisation est un mouvement général. Vers plus de solitude. 54% des français prennent un repas assis à midi. Seulement 17% des anglais. Les jeunes s’engagent de plus en plus et dans tous les pays vers l’individualisme. La vie sociale préserve-t-elle des erreurs d’alimentation? L’augmentation de fréquence de l’obésité est plus lente en France… 3,5% des enfants de 3 à 17 ans sont obèses 14,3% des enfants de 3 à 17 ans sont en surpoids --------------------------------------------------16,9% des adultes sont obèses 32,4% des adultes sont en surpoids Evolution des idées sur l’obésité infantile • Le traitement de l’obésité est souvent décevant • Il ramène le sujet à la culpabilité d’être gros, sa responsabilité, ses erreurs… • Il fallait le convaincre de manger moins, après avoir brièvement éliminé les pathologies (Cushing, PraderWilli, …) • La contrainte était la seule méthode • L’aspect psychologique était volontairement occulté par l’école pédiatrique de Strasbourg • L’échec était au RV! Aujourd’hui l’obésité-maladie… Pr Basdevant 2008 Pour beaucoup les idées ont peu évolué.. C’est faux: PLURIFACTORIEL Surtout les populations vulnérables Son coût est énorme ( + 30%) Elle réduit la durée de vie ++ L’entrée dans la maladie est favorisée par 3 facteurs principaux: - Déstructuration des rythmes alimentaires - Impulsivité augmentée - Snacking et sédentarité + des micro évènements (niche écologique) + la société: aliments à haute densité calorique, faible prix, petite taille des portions. Polygénique le plus souvent. Rôle de la leptine. Un obèse stabilisé ne mange plus trop… La maladie se fixe, devient source de complications (asthme, HTA, K, CV., Diabète, tr. du sommeil, tr. articulaires..) et devient une affection inflammatoire chronique!! L’obésité: que faire chez l’adulte? Agir sur la niche, les facteurs locaux, sociaux et non pas imposer. Collaboration praticiens-Etat (PNNS) Attention : Pour un même poids certains ont 50% et d’autres 25% de MG !! « Mieux vaut être gros et actif que maigre et sédentaire » Trouver de nouvelles approches Que faire chez l’enfant obèse ? Dépister la montée soudaine de l’IMC +++ Rechercher la niche, le facteur exogène déclenchant Repérer le contexte de vie et psychologique en dialoguant. Intervenir tôt sur les rythmes alimentaires et de vie et de sommeil. Sur l’activité physique Sur l’effet des pub, des écrans, des exemples parentaux… Mais ce n’est pas toujours suffisant. Une idée nouvelle chez les enfants (et chez les adultes) le RESOO (Strasbourg 03 88 35 18 80) Agir par l’effet de groupes d’enfants du même âge, se réunissant avec une éducatrice sportive ou une diététicienne, ou une psychologue. Les parents dans une pièce voisine. A la carte. Sur la durée: 2 ans Pas de régime, mais des infos et le suivi conjoint du médecin traitant, du pédiatre ou de l’endocrinologiste avec un dossier partagé. Une semaine d’achat selon les pays Hace unos años, el fotógrafo Peter Menzel decidió viajar por el mundo y fotografiar a 30 familias de 24 países de todo el mundo. La idea era fotografiar a las familias, junto a la comida que consumirían esa semana, además de tomar nota del gasto por cada una de las familias. El libro se llama Hungry Planet, y la verdad es que además del buen trato fotográfico, sorprende mucho las diferencias entre un país y otro. Vean las fotos y deténganse en los productos , en el numero de personas que tiene cada familia y que productos consumen… es muy interesante. Donner à manger à votre enfant qu’est-ce que ça représente pour vous? Sa santé? Sa force? Sa vitalité? Son pays? Sa terre? Ses ancêtres? Son identité? Une culture? De l’affection reçue et donnée? Une façon d’incorporer la nature? Des règles à respecter? Son bonheur? Son style? Un moment ensemble? Un rituel rassurant? Une source de vitamines, de protéines, d’oméga 3 et 6…? Un combat pour le faire manger? Une épreuve? Evolution des convictions Convictions • La façon de s’alimenter (ou de refuser de manger) n’est jamais à prendre comme un fait isolé. • Mais comme la partie émergée d’un iceberg. • Eviter la réponse immédiate aux QS alimentaires: toujours écouter et investiguer par le dialogue les 5 thèmes principaux: • Culture familiale (pays, traditions, migrations) • Hérédité/atavisme • Circonstances événementielles (« niche ») • mode de vie(sport) • Vie affective Avec le recul…les grands changements Simplification Progrès qualitatif considérable des laits Conseils moins dirigistes, plus souples (…) Plus respectueux des rythmes de vie selon l’âge Public plus informé, mais trompé par la pub. envahissantes et par internet Incapacité grandissante à dire NON Des parents partagent leur rôle, sont moins présents, moins investis, plus prudents et incertains. Trop lente amélioration de l’allaitement Insuffisance de la « culture de l’eau pure » Drame des produits industriels médiocres /naturels trop chers!! Vue cavalière sur l’époque récente Les obsessions et les craintes n’étaient pas les mêmes D’autres ont pris leur place, entretenues ( intrication des pub. et des slogans du PNNS) par l’info télévisée et internet. L’inquiétude persiste Pourtant la santé et l’alimentation des petits enfants ont considérablement progressé. Celles des enfants et adolescents a baissé Les risques aujourd’hui de l’excès et de l’obésité semblent liés à l’individualisme et de la solitude grandissants. Conclusion valable à toutes époques Défendons l’eau pure, les produits frais (à éplucher) et surtout la convivialité à la française ! les repas joyeux pris ensemble! « Le bon repas », c’est celui qui permet d’échanger l’essentiel : des mots, de l’affection et de l’amitié.