Contrairement au français, l’allemand est une langue à déclinaisons (un
changement de terminaison qui touche les articles, les adjectifs et d’autres
déterminants) comme le latin, le grec ancien ou le russe.
Inutile de chercher ces changements, c'est-à-dire les cas (nominatif, accusatif, datif
et génitif), dans ta propre langue : ils n’y existent pas.
Que ce soit en français ou en allemand, tous les éléments d’une phrase ont
une fonction et c’est ce qui permet de comprendre la signification de la phrase.
Ainsi, tu sais
qu’un verbe exprime une action,
qu’un complément de lieu t’indique où ça se passe,
qu’un complément de temps te renseigne sur la durée, la fréquence ou le
moment où l’action se déroule,
que le sujet désigne la personne qui fait l’action (qui est-ce qui ?)
que le complément d’objet direct indique un objet ou une personne
directement impliqué/e dans l’action (qui est-ce que / quoi ?),
que le complément d’objet indirect (ou secondaire) indique le destinataire
de l’action (à qui ?).
En français, cette fonction n’est pas signalée par une déclinaison.
C’est principalement la place de l’élément dans la phrase
qui permet de reconnaître sa fonction.
Prenons un exemple : Le père achète un chien à l’enfant.
Pour savoir que le sujet n’est pas le chien mais le père, il suffit de regarder la position
de l’élément dans la phrase et puis, tes connaissances sur le monde te disent qu’un
chien n’achète rien. Le chien est donc le COD (qui/quoi = complément d’objet direct).
Et la préposition « à » t’indique le COI (à qui ? = complément d’objet indirect), c'est-
à-dire le destinataire de l'action.
Dans la même phrase en allemand :
Der Vater kauft dem Kind einen Hund.
la terminaison „-m“ de „dem“ indique le COI (= le cas datif) et la terminaison „-en“ de
„einen“ indique le COD ( = le cas accusatif).
A chaque fonction correspond donc un cas :
le sujet le nominatif
le COD l’accusatif
le COI le datif.