Disponible sur : www.invs.sante.fr p 3/6
Dans le cadre de la surveillance de la grippe A (H1N1) 2009, l’activité des diagnostics grippe et
les motifs d’appels évoquant un syndrome grippal (voir définition « grippe clinique » p. 1) sont pris en
compte. Ces données sont analysées pour les différentes classes d’âge et les différents niveaux
géographiques (du national au local).
*Le système SurSaUD® (Surveillance sanitaire des urgences et des décès) vise une surveillance en temps
réel par l’enregistrement et l’analyse quotidiens de données issues de différents réseaux, Oscour®
(Organisation de la surveillance coordonnée des urgences), SOS Médecins et des données de mortalité.
Etude de séroprévalence de la grippe A (H1N1) 2009 chez les femmes enceintes
(SéroGrippeHebdo)
L’étude de séroprévalence de la grippe A (H1N1) 2009 chez les femmes enceintes (SéroGrippeHebdo) est
conduite par l’Unité des Virus Emergents de l’Université Aix-Marseille 2 en collaboration avec l’Ecole des
hautes études en santé publique (EHESP, promoteur), l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Institut de
microbiologie et maladies infectieuses (IMMI). Participent à cette étude les médecins et pharmaciens
biologistes du réseau de biologie moléculaire libérale (RBML) qui fédère des laboratoires privés de grande
taille répartis sur le territoire métropolitain.
L’étude a pour objectif principal d’estimer et de suivre au cours de l'épidémie la
séroprévalence des anticorps vis-à-vis du nouveau virus de la grippe A (H1N1) 2009 chez les
femmes enceintes pendant le premier trimestre de la grossesse. Les prélèvements sont réalisés
chaque semaine dans les laboratoires d'analyses biologiques partenaires, chez un échantillon de femmes
prélevées pour la sérologie de la toxoplasmose. Les analyses sont réalisées par technique d’inhibition de
l’hémagglutination (IHA) et les résultats transmis chaque semaine à l’EHESP et à l’InVS.
Une personne est considérée comme ayant été infectée par le virus de la grippe A (H1N1) 2009 lorsque le
taux d’anticorps IHA est supérieur au 1/40ème. Le taux de séroprévalence est calculé comme le nombre de
femmes positives (taux >1/40) divisé par le nombre total de femmes non vaccinées contre le virus
pandémique. Afin de disposer d’un effectif suffisant, les résultats sont présentés par quinzaine glissante (une
même semaine étant incluse dans 2 quinzaines successives). Les premiers prélèvements ont été effectués la
semaine du 9 au 11 novembre 2009 (semaine 46). En raison du délai de séroconversion de 1 à 2 semaines,
le chiffre peut être considéré comme correspondant à la séroprévalence des deux semaines ayant précédé le
prélèvement. Les extrapolations à la population des adultes jeunes à partir de cet échantillon sont réalisées
en faisant l’hypothèse que le risque d’infection des femmes de cette tranche d’âge en début de grossesse est
le même que pour les hommes et les femmes âgés de 20-39 ans dans la population générale (16 196 762
personnes, Insee 2006). De par les différences attendues de séroprévalence en fonction de l’âge, il n’est pas
possible d’extrapoler les résultats de cette étude à la population générale.
1.2 Dans les territoires français ultramarins
Dans les Antilles françaises, la surveillance de la grippe est assurée toute l’année par des médecins
généralistes volontaires en Guadeloupe et en Martinique qui signalent chaque semaine le nombre de
patients vus pour une grippe clinique (définition p. 1). Les données sont transmises à la Cellule
interrégionale d’épidémiologie (Cire) Antilles-Guyane qui les analyse. Une surveillance virologique est
réalisée à partir des prélèvements effectués par certains médecins généralistes sentinelles volontaires.
Sur l’île de La Réunion, la surveillance de la grippe est assurée toute l’année par un réseau de médecins
sentinelles (médecins généralistes et pédiatres) coordonné par l’Observatoire régional de la santé de la
Réunion. Chaque semaine, est recueilli le nombre de patients vus pour un syndrome grippal*. La
surveillance virologique est assurée par le laboratoire de virologie du Centre hospitalier Félix-Guyon de