Risque infectieux et protection de l’organisme
1 – La menace microbienne
Comment définir les microbes ?
Activité 1
Les micro-organismes qui nous entourent
Q1.
Observer la préparation du bacille de Koch ou bactérie responsable de la tuberculose. Re
Réaliser ensuite un dessin d'observation de cette préparation.
C
Différents types de microorganismes sont présentés ci-dessous.
Amibe dysentérique (x 1000)
être vivant unicellulaire
Champignon du citron (x 1000)
provoque le pourrissement du fruit
Colibacille intestinal
(x6000)
Staphylocoques dorés (x1000)
bactéries en forme de grains vibrion (x50 000)
une bactérie mobile
virus de la grippe
(x100 000)
Q2. Calculer la taille réelle de ces micro-organismes.
Re
Noter des remarques d’après les observations et les informations rapportées.
I
Q3. Formuler un problème qui naît de ces remarques.
Ra
Conclusions
L'organisme est constamment confronté à la possibilité de pénétration de micro-
organismes (bactéries et virus) issus de son environnement.
Leçons et devoirs
Ce qu’il faut savoir :
- Effectuer un geste technique en observant au microscope quelques
microorganismes
- Observer des préparations microscopiques de bactéries
- Déterminer la taille et du milieu des micro- organismes
- La conclusion
Comment les microorganismes pathogènes sont-ils à l’origine des maladies ?
Activité 2
Tétanos Grippe
Le tétanos est peut-être la maladie la plus déroutante de toutes celles qui
frappent l’homme et les animaux.
On en connaît le germe depuis 1884, elle reste toujours l’une des plus terribles
et des plus meurtrières des toxi-infections. En France, le nombre de cas de
tétanos déclarés en 1992 a été de 55.
Le microorganisme responsable
L’agent pathogène responsable est une bactérie,
Plectridium tetanii
i,
produisant une toxine.
Le bacille tétanique se présente sous forme d’un bâtonnet fin, à bouts arrondis
de 3 à 4 mm de longueur sur 0,4 mm de largeur. Ses spores sont très
résistantes. On les trouve dans la terre des jardins et des champs, fumier,
poussière et boue des rues.
Le pouvoir pathogène
La présence dans le milieu ambiant (surtout la terre et les poussières) de
spores ; leur pénétration dans les tissus par une blessure; l’abaissement de la
tension d’oxygène dans le tissu cellulaire, permettent la germination des
spores puis le développement du bacille.
Le bacille tétanique reste toujours cantonné au point d’impact. Son action est
due tout entière à une toxine élaborée
in situ
et qui diffuse dans l’organisme.
La maladie
La maladie se caractérise par une période d’incubation silencieuse rien
ne trahit l’envahissement de l’organisme par la toxine. Elle dure 7 à 8 jours.
Le tétanos se caractérise par des symptômes d’ordre exclusivement
moteur, constitués essentiellement par des contractures douloureuses des
muscles avec des spasmes.
La contracture des muscles de la joue marque le début du tétanos. Les
contractures, d’abord localisées, se généralisent : le corps décrit un arc de
cercle à concavité postérieure. Tête et corps se renversent en arrière, tandis
que bras et jambes sont en extension. Ces contractures évoluent par crises. La
mort survient en un à deux jours, soit par asphyxie lente ou rapide, soit par
syncope cardiaque.
La toxine tétanique agit essentiellement sur le système nerveux central.
La grippe est une maladie hautement contagieuse, à la fois banale et
redoutable puisqu’elle atteint un nombre considérable de sujets, le plus
souvent de façon relativement bénigne. Elle peut aussi provoquer, chez des
personnes âgées ou affaiblies, des affections graves, mêmes mortelles.
Le microorganisme responsable
Le virus de la grippe est le prototype du groupe
Orthomyxoviridae
, genre
Influenzavirus
. Il est constitué de particules sphériques ou filamenteuses d’un
diamètre de 100 nm à la surface desquelles on distingue de petits spicules,
sortes de « piquants » donnant un aspect en oursin caractéristique.
Le pouvoir pathogène
Le virus se fixe sur les cellules dans lesquelles il est capable de se
multiplier, il pénètre alors dans la cellule et y met en route son cycle de
multiplication et perturbe son fonctionnement.
La maladie
La forme typique se caractérise par un début très brusque, marqué par
une sensation de malaise général, de la fièvre, des maux de tête et des
douleurs musculaires. La température dépasse 39
°
C et même souvent 40
°
C.
La fièvre persiste 48 heures, puis la température diminue pour remonter
parfois après une journée de répit. Dans les cas simples, la fièvre disparaît
lentement en un temps variant de 3 à 6 jours.
Le virus de la grippe est caractérisé par une capacité exceptionnelle à se
modifier et à échapper ainsi aux défenses immunitaires, ce qui entraîne un
comportement épidémiologique particulier : On peut contracter plusieurs fois
la maladie puisqu’il n’y a pas une grippe, mais des grippes. Sa gravité peut
provenir en particulier de complications.
Épidémiologie
La forme la plus spectaculaire d’évolution de la grippe est la pandémie : il
s’agit d’une épidémie qui se répand rapidement au monde entier par simple
contact avec des personnes infectées et cause des maladies graves.
Catastrophes naturelles, la pandémie de 1918 a fait des millions de morts
dans le monde, celle de 1968 a causé 16 000 morts pour la France seule.
À partir de ces 2 textes,
Q1. Construire un tableau comparatif de ces maladies qui contiendra le nom de la maladie, le type de micro-
organisme responsable, les symptômes, le pouvoir pathogène, le mode de transmission.
I/C
En vous servant des informations du tableau,
Q2. Rédiger un texte qui résume les étapes communes du développement d'une maladie dans l'organisme
I
/
C
Q3. Formuler un problème qui naît de ce constat.
Ra
Conclusions
Les micro-organismes se transmettent de différentes façons d’un individu à l’autre ou
par des objets.
Ils franchissent la peau ou les muqueuses : c’est la contamination.
Après contamination, les microorganismes se multiplient au sein de l’organisme :
c’est l’infection.
Leçons et devoirs
Ce qu’il faut savoir :
- Observer, recenser et organiser des informations afin de définir la contamination
et l’infection
- S’informer
- Construire un tableau et rédiger un texte d’interprétation
- Formuler un problème
- Définir bactérie et virus
- La conclusion
Comment limiter les risques de transmission des agents infectieux ?
Activité 3
1. La lutte contre les microorganismes
D’après vos connaissances,
Q1.Proposer des moyens simples pour combattre les microorganismes afin d’éviter d’être malade.
Ra
2. L’asepsie et l’antisepsie
L'asepsie
Elle consiste à détruire les microbes ambiants,
et donc à réaliser un milieu stérile, avant
contamination possible d'une plaie stérile, par
exemple.
L'asepsie est acte préventif, pratiqué en bloc
opératoire, avant toute intervention
chirurgicale: ainsi on désinfecte les locaux
( avec de l'eau de Javel…), on impose au
personnel une hygiène rigoureuse, le port de
vêtements et l'utilisation d'instruments
stériles, c'est à dire passés à l'autoclave
(vapeur à 120°C pendant plus de 30 minutes)
afin de détruire les microbes pathogènes.
Louis PASTEUR, 1878
"[…] Cette eau, cette éponge, cette charpie avec lesquelles
vous lavez ou vous recouvrez une plaie y déposent des
germes qui ont une facilité extrême de propagation dans les
tissus.[…] Si j'avais l'honneur d'être chirurgien, pénétré
comme je le suis des dangers auxquels exposent les germes
des microbes répandus à la surface de tous les objets,
particulièrement dans les hôpitaux, non seulement je ne me
servirais que d'instruments d'une propreté parfaite, mais
après avoir nettoyé mes mains avec le plus grand soin […] ,
je n'emploierais que des bandelettes, des éponges
préalablement exposées dans un air porté à la température
de 130 à 150°C. Je n'emploierais jamais qu'une eau qui
aurait subi une température de 110 à
120° C. De cette manière, je n'aurais à craindre que les
germes en suspension dans l'air autour du lit du malade".
Extrait du discours de Pasteur devant l'Académie des
Sciences (1878
).
Antisepsie
C'est une méthode curative, c'est à dire
pratiquée après une infection microbienne:
elle consiste à détruire les microbes qui se
sont introduits dans une plaie. Pour cela
on utilise des antiseptiques comme l'eau
de Javel, l'eau oxygénée, l'alcool
modifiée….
Lire et comprendre les textes ci-dessus puis répondre aux questions posées.
Q2.
Exposer ce que l’asepsie met en jeu pour nous protéger.
I/Ra
Révéler ce que l'antisepsie met en jeu pour nous protéger.
I/Ra
A l'époque de Pasteur les chirurgiens ne comprenaient pas pourquoi la plupart des malades opérés mourraient d'une
infection généralisée.
Q3.
Etablir la liste des moyens que Pasteur propose pour limiter les risques de transmission de maladies au cours
d’une intervention chirurgicale.
I/Ra
Montrer si ce sont des méthodes d’asepsie ou d’antisepsie.
Ra
3. L’antibiothérapie
En 1928, Alexander Fleming retrouve, en revenant de vacances, une culture de staphylocoques contaminée par un
champignon appelé
Pénicillium.
De plus il constate que les staphylocoques semblent avoir disparu autour de la moisissure. Il
réalise alors des expériences avec différentes souches de microbes.
"Au cours du travail avec différents staphylocoques un certain nombre de cultures furent mises de côté et
examinées de temps en temps. Lors de l'examen, ces cultures étaient exposées à l'air et ensemencées par
différents micro-organismes. On remarqua qu'autour d'une grande colonie de champignons polluant les colonies
de staphylocoques, une grande zone du milieu était devenue transparente et sans aucun doute en voie de
dissolution".
Extrait de "Compte-rendu de l'effet de la Pénicilline" devant le
Medical Research Club
par Alexander Fleming. (13 février 1929)
Q4.
Expliquer, a partir de ce texte, comment agissent les champignons.
I/Ra
Le document ci-contre est un antibiogramme.
Pour réaliser un antibiogramme, on effectue dans un premier
temps une culture microbienne sur un milieu nutritif dans une
boite de Pétri. On laisse croître la culture.
Puis, dans un deuxième temps on dépose sur le milieu des
petits disques contenant un antibiotique spécifique et on
remet en culture.
Q5.
Dire ce que vous observez autour des disques
d'antibiotiques, et exprimer ce à quoi cela correspond.
I/Ra
Q6.
Remarquer si il existe un ou (des) antibiotique(s)
inefficace(s) contre ce microbe, si oui l’(es) entourer
en bleu.
I/C
Figure 1 : Photo d’un antibiogramme.
4. L’utilisation du préservatif
Q7.
Raconter le rôle du préservatif et préciser la barrière naturelle qu’il renforce.
ApC
Conclusions
Ces risques sont limités par la pratique de l'asepsie et par l'utilisation de produits
antiseptiques.
Des antibiotiques appropriés permettent d'éliminer les bactéries. Ils sont sans effet
sur les virus.
L’utilisation du préservatif permet de lutter contre la contamination par les
microorganismes responsables des infections sexuellement transmissibles (IST)
notamment celui du SIDA.
Leçons et devoirs
Ce qu’il faut savoir :
- Observer, recenser et organiser des informations afin :
- d’expliquer l’intérêt des antibiotiques, des antiseptiques et de
l’asepsie
- de découvrir les méthodes de prévention et de lutte contre la
contamination et/ou l’infection
- d’établir les risques de contamination par le VIH
- La conclusion
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